Holy Buddies (Archer et Armstrong)

Archer & Armstrong par Fred Van Lente et Clayton Henry

1ère publication le 29/06/15- MAJ le 21/10/18

Ça va castagner !

Ça va castagner ! © Valiant

AUTEUR : MARTI

VO : Valiant

VF : Panini

Pour son épidode # 500, Bruce Lit bénéficie d’une guest star de choix : Marti de nos rivaux mais néanmoins amis Comixity. Comme tout amateurs de comics, il était logique que cet occasion soit pretexte à un crossover entre les deux big two de la blogosphere ! Et plus rien ne sera jamais avant !  ‘Nuff said ! Here comes Marti !!!

Cet article traite des trois premiers arcs de la série Archer & Armstrong publiée aux États-Unis par Valiant Comics. Pour l’édition française, Panini a gardé le découpage original pour les tomes parus en librairie dans la collection 100% Fusion Comics : Le Michaelangelo Code (#1-4), Rien n’est éternel (#5-9) et Le lointain (#0, 10-13).

Comment réagir lorsqu’un site comme Bruce Lit vous invite à écrire leur cinq-centième chronique ? La réponse est simple : en acceptant. Même si vous ne savez pas du tout de quoi vous pourriez leur parler. Même si vous n’avez théoriquement absolument pas le temps. Ces deux états de fait deviennent alors même votre force : vous sélectionnez un coup de cœur sur lequel vous avez quelque chose à dire et vous allez à l’essentiel pour ne pas perdre trop de ce fichu temps que vous n’avez normalement même pas. Et mine de rien, vous vous rendez compte ensuite que cela rentre totalement dans le cahier des charges qui se résume à « écris sur ce que tu veux, mais pas trop long s’il-te-plait ».

Éditeur très en vogue dans les années 90, Valiant avait fini par disparaitre comme bon nombre de boîtes n’ayant pas survécu à la crise connue le monde des comics à la fin de cette décennie. Après presque dix ans de sommeil, l’univers Valiant renaît en 2012 dans un reboot général comprenant le retour de séries-phares comme X-O Manowar, Harbinger ou Bloodshot. À côté de ces titres aussi sérieux que leur nom le laisse penser, un petit bijou d’aventure teinté d’humour intitulé Archer & Armstrong s’est vite taillé une place de choix dans le cœur des lecteurs (dont une bonne partie de notre staff de chez Comixity).

Cet article traitera des trois premiers TPB de cette série traduits par Panini qui ne semble malheureusement pas pressé de publier la suite, aucun tome n’ayant été pour l’instant prévu en 2015. Cela ne m’empêchera pas de dresser pour vous en cinq points (oui, j’ai essayé comme j’ai pu de faire un lien avec 500) les raisons pour lesquelles vous DEVEZ lire cette série. Vraiment. Sinon, gare aux nonnes-ninja !

Lisez cette série, lecteurs de peu de foi !

Lisez cette série, lecteurs de peu de foi ! © Valiant

Archer & Armstrong, c’est avant tout de l’aventure à travers le monde et toutes ses époques, des épisodes qui vous transportent du repaire secret dans un parc d’attraction d’une secte de fondamentalistes chrétiens basés aux États-Unis à des temples oubliés au sommet de l’Himalaya, des heures de gloire d’Ur l’apogée de la culture mésopotamienne à un futur lointain et mystérieux où votre postérieur peut être sondé par des créatures semblables aux « aliens gris » à tout moment.

Cette série se présente comme un cocktail explosif que ne renierait pas le goulu Armstrong où l’action est savamment dosée à une intrigue au long cours puisant ses racines aussi bien dans les théories du complot les plus folles (avec même un petit tour dans la fameuse Zone 51 !) que dans la science-fiction comme de la plus ancienne épopée connue : artefacts anciens, complots pour dominer le monde, dinosaures, soucoupes volantes et fanatiques religieux comprenant les nonnes-ninja sus-scitées à des traders satanistes sont ainsi au programme ! Cette sauce ne prendrait toutefois pas sans un liant essentiel apparaissant d’emblée dans cette liste et qui donne toute sa saveur à au tire : un sens de la comédie maîtrisé à la perfection.

En route vers l’aventure !

En route vers l’aventure ! © Valiant

En effet l’humour est présent tout au long du récit, sous divers formes et degrés. La manifestation de la comédie la plus évidente est celle se basant sur un comique de situation, le décalage provoqué par la rencontre entre la candeur d’Archer et l’épicurisme d’Armstrong donnant lieu à des succulents moments pour notre plus grand plaisir. Le comique se manifeste également au travers de quelques idées assez surréalistes, telles des moines tibétains télépathes arborant la moustache d’Hitler, les Sœurs de la noirceur perpétuelles (l’organisation des nonnes-ninja) ou une caricature de général maccarthyste n’oubliant jamais de ponctuer ses menaces de mort par une promesse d’analyse rectale poussée.

Les dialogues ne sont eux jamais en reste et souvent couplés à un certain cynisme, en témoigne le passage où une lobbyiste des climato-sceptiques se voit révéler par son propre camp que le réchauffement est évidemment réel. Un sens de la comédie assez éclectique donc qui permet à chacun d’y trouver son compte en matière d’amusement.

Jurassic ?

Jurassic ? © Valiant

Car Fred Van Lente n’est pas avare en critiques sur notre société. Certaines des thématiques sont héritées de la série originale des années 90 où déjà la Secte se présentait comme le grand ennemi des deux héros. Le scénariste n’est pas tendre avec la religion, ou du moins ses formes les plus extrêmes. La Secte est basée dans un parc d’attraction aux thématiques créationnistes – la Terre promise – qui se révèle être le camp d’entrainement où Archer et sa fratrie adoptive sont entrainés depuis leur enfance dans le but de combattre « Celui-qu’on-ne-nomme-pas », une incarnation de l’antéchrist… qui n’est autre que cet épicurien d’Armstrong dont la longue vie se résume à des souvenirs embrumés par l’alcool ! Chacun y verra un sous-texte différent : faut-il voir dans le parc d’attraction la dimension triviale de la religion ? Ou au contraire son côté plus pernicieux et séducteur, à la façon du serpent de la Genèse ?

Quelle que soit l’interprétation, on a rarement été aussi proche de la notion de religion comme « opium du peuple », tel que le dénonçait Karl Marx… dont les œuvres ont dû intéresser Fred Van Lente (réponse deux quelques paragraphes plus bas !) puisqu’il introduit une faction de la Secte du nom des 1%, composée de traders vénérant littéralement le capitalisme ! L’auteur ne se contente toutefois pas de critiques faciles et gratuites, s’il égratigne notamment la religion c’est pour s’attaquer au fondamentalisme aveugle et à la cupidité de certains leaders spirituels et non à la foi sincère comme celle d’Archer qui est mise à rude épreuve sans jamais être moquée.

Le parc à thème « La Terre promise », critique du fondamentalisme religieux, le consumérisme et les excès de la société américaine

Le parc à thème « La Terre promise », critique du fondamentalisme religieux, le consumérisme et les excès de la société américaine © Valiant

La véritable prouesse du jeune homme reste toutefois de devenir ami avec un être qui lui opposé en tout point. Le développement de cette relation et plus généralement de la personnalité de chaque protagoniste forment la pierre angulaire de cet édifice qui ne lésine également pas en rebondissements. Fred Van Lente réussit le tour de force de nous proposant un parfait équilibre en une écriture « character-driven » (centrée sur les conflits internes des personnages) et celle qualifiée de « plot-driven » (une histoire dense peu avare en révélations et coup de théâtre).

En tentant d’assassiner Armstrong, Archer entame un voyage initiatique mouvementé aux côtés de cet être plurimillénaire qui a tant à lui offrir… mais aussi à recevoir de lui, les deux hommes entretenant une relation quasi-filiale qui s’inverse à bien des occasions ; s’il fallait paraphraser les dialogues d’une autre œuvre pour décrire cette influence mutuelle du tandem, la célèbre tirade déclamée par Marlon Brando dans le Superman de Richard Donner (« le fils deviendra le père, et le père deviendra le fils ») est la première à me venir à l’esprit. Les relations familiales sont également au cœur de l’intrigue, que ce soit à travers les lourds secrets de la famille adoptive d’Archer ou de l’histoire compliquée de la fratrie Anni-Padda dont Armstrong est issu et qui se révèlera rapidement être l’un des moteurs principales de la trame globale imaginée par le scénariste.

Deux protagonistes que tout oppose mais unis contre un ennemi commun !

Deux protagonistes que tout oppose mais unis contre un ennemi commun ! © Valiant

Ce patchwork de péripéties et d’émotion ne fonctionnerait pas sans les talents qui l’animent. Fred Van Lente avait déjà prouvé qu’il savait manier la comédie et l’action de concert dans des séries comme Incredible Hercules, Marvel Zombies ou encore Deadpool Team-Up. Il faut y ajouter le plus réfléchi Action Philosophers où Van Lente traite de grands penseurs comme Karl Marx sous le prisme de l’humour sans pour autant négliger leurs enseignements qui sont transmis aux lecteurs avec une certaine pédagogie.

Avec cette œuvre Fred Van Lente apparaît comme un auteur ayant sans nul doute déjà parcouru un certain cheminement intellectuel qui pourrait bien avoir trouvé son exutoire dans la série publiée par Valiant. Des parallèles intéressants peuvent aussi être établis entre Archer & Armstrong et Incredible Hercules, ce titre voyait en effet déjà une figure antique et puissante ne se refusant aucun des excès de la vie (Hercule) s’associer à un jeune garçon plein de ressources (Amadeus Cho). La partie graphique est assurée successivement par Clayton Henry (vieux comparse d’Incredible Hercules), Emanuela Lupacchino, Alvero Martinez et Pere Perez, quatre dessinateurs aux styles proches permettant ainsi de donner une certaine unité graphique à cette œuvre malgré les changements d’artiste à chaque arc.

Un weekend en famille typique pour les frères Anni-Padda

Un weekend en famille typique pour les frères Anni-Padda © Valiant

Archer & Armstrong c’est un peu tout ça et bien plus encore, je n’ai même pas pu aborder réellement l’intrigue de ces trois arcs que l’espace alloué a sans doute déjà été clairement dépassé (même si dans mon monde, deux pages c’est largement en-dessous de « fais court », c’est même juste la fin de l’échauffement).

Amis lecteurs, je le confesse, le choix de cette série relevait au départ du pragmatisme le plus pur, mais il me parait maintenant pertinent tant elle reflète un peu l’esprit de ce blog : une découverte constante d’œuvres de genres aussi différents que variés, des rencontres enrichissantes qui se muent parfois en amitiés sincères (virtuelles ou non), et surtout une ambiance bon enfant tant dans les articles que les commentaires qui vous fait vous sentir chez vous même lorsque vos passages ne sont qu’erratiques. Et ce, même après cinq cents publications !

L’équipe de Bruce Lit sacrifiant au Grand Capital pour 500 articles de plus !

L’équipe de Bruce Lit sacrifiant au Grand Capital pour 500 articles de plus ! © Valiant

24 comments

  • JP Nguyen  

    Super article, qui vend bien la série tout en célébrant la 500ème du blog. Merci Marti !

  • Patrick 6  

    La série a l’air intéressante même si je reste nostalgique des dessins grandioses de Barry W.Smith (qui a créé la série d’après un jeu vidéo si je ne me trompe pas)

  • Présence  

    Noooooooon ! Resister, je le dois. Comme Patrick je garde un souvenir enamouré de la série originelle par Barry Windsor Smith (par contre, il me semble qu’il s’agissait d’une création originale). Or je ne lis que des commentaires positifs de cette nouvelle série.

    Marti étant un chroniqueur de toute confiance, comment faire pour ne pas succomber ? En plus, ton commentaire confirme mes pires craintes : Fred van Lente n’

    • patrick 6  

      Après recherche en effet ce fut d’abord un comics puis ensuite un jeu vidéo (et non pas le contraire) Au temps pour moi 😉

  • Présence  

    Oups, mauvaise manipulation. Je continue.

    En plus, ton commentaire confirme mes pires craintes : Fred van Lente n’a pas oublié d’être intelligent, il tire profit de son investissement sur Action Philosophers. En outre, tu transcris à merveille les relations interpersonnelles entre Obadiah Archer et Aram Anni-Padda.

    Un parfait équilibre en une écriture « character-driven » et celle qualifiée de « plot-driven » – Encore un argument qui fait céder mes résolutions. Le dernier coup : Fred van Lente, le scénariste ayant créé l’amitié entre Hercule et Amadeus Cho (dont je garde un bon souvenir).

    Merci pour cet excellent commentaire, même s’il m’incite à réévaluer l’une de mes séries qui avait une place spéciale dans mon petit cœur, en me contraignant à accepter qu’elle n’est peut-être pas intouchable.

  • Bruce 500  

    Côté coulisse, je tenais à signaler à quel point entre la prise de contact avec Marti et l’envoi de son article, tout a été fluide, facile et convivial. Merci Marti !
    Sur la lecture proprement dite, je n’avais jamais entendu parler de ce titre, preuve que l’on n’est jamais aussi instruit que l’on pense. J’associe surtout FVL au carnage Xmen Noir ainsi que l’enlisement de Marvel Zombies. Je suis donc obligé de revenir sur ma position et tenté de lire ça mais gare si ça me plait pas ! Ma colère étant bien plus terrible que celle d’Aguirre ( hein, Lone Sloane ? :)).

  • Bastien  

    Bonjour,
    Très bon article qui me donne envie de relire ces tomes de Archer and Armstrong.
    Le seul problème à l’heure actuelle c’est qu’il va falloir finir la collection en TPB vo car Panini n’a pas l’air de vouloir éditer la suite.
    Content de voir un caméo d’un chroniqueur de mon site de podcast préféré sur ce blog.
    Bonne journée.

  • Tornado  

    Hou fada ! Jamais je ne me serais douté que cette série pouvait être aussi bonne !
    Comment ne pas guetter si Paninouille publie tout, à présent ! Le seul espoir pour mon porte-feuille, c’est que la sandwicherie reste fidèle à elle-même et abandonne sa série en cours…
    Roooh, que je suis vilain !

    N’empêche, telle que l’a décrit Marti, il y a tout ce que j’aime là dedans… 🙁

  • Stan FREDO  

    Suis l’un des rares à avoir régulièrement déposé des commentaires élogieux sur cette série pour le site marchand peu fana des occupants de Bercy qui a préempté le nom des occupantes de l’île de Themyscira… Merci Marti de me donner foi dans ce que je fais !

  • Marti  

    Merci pour tous ces commentaires ! Et merci à toi Bruce pour la proposition, cela a été un vrai plaisir, même si (pour continuer dans les coulisses) son écriture a été assez rock’n’roll (histoire de rester dans le ton), puisqu’elle a été principalement effectuée le soir après le boulot sans connexion internet ni les livres sous la main (oui bon pour la fin j’ai quand même pu aller sur le net pour vérifier que je ne disais pas trop de bêtises).

    C’est d’autant plus dommage que Panini n’ait pas l’air de continuer cette série de part le crossover avec Quantum & Woody, autre titre comique de Valiant relancé qu’il faudrait absolument avoir chez nous !

  • Yuandazhukun  

    Eh Oh ! J’ai pas un budget illimité moi ! Je ne connaissais pas et ça à l’air rudement bien….fais chier tiens !

  • Lone Sloane  

    Tout est bon dans le Archer & Armstrong, reste à Pani peau d’chien à satisfaire son lectorat…
    La seule bonne nouvelle pour ceux qui suivent les sorties Valiant en VF, c’est que la suite de Rai arrive en septembre. Sinon, cette semaine de la ligue des contributeurs extraordinaires démarre sur les chapeaux de roue, et tu ne risques assurément pas les foudres de Brucekinski, Marti. Mais, pour les nostalgiques de Klaus et ceux qui ne connaissent pas l’ahurissant Aguirre de Werner Herzog: https://www.youtube.com/watch?v=JrokMa1QlKo

  • Jyrille  

    Marti, je n’ai pas lu beaucoup de tes articles, mais celui-ci est la preuve que tu fais partie des grands. Le ton est fantastique, tout s’enchaîne magnifiquement et tu transformes l’essai avec un hommage au site qui t’as demandé l’exercice. Du grand art qui fait aussi transparaître un réel plaisir d’écriture fait dans l’urgence.

    Je ne connais ni cette série ni l’originale mais cela m’intrigue fortement. Je note donc cela dans un coin pour les trouver en vo.

    • Marti  

      Merci pour ce commentaire, je n’en mérite pas tant ! D’ordinaire je préfère plutôt les articles de fond (tu les trouveras si ça t’intéresse sur Comixity en tapant mon pseudo dans la barre de recherche).

      Je constate que j’ai réussi à intéressé pas mal de gens à la série (quel beau compliment que ça finalement quand on fait une review ?), écrivons tous à Panini pour leur signifier notre mécontentement quant à la pause indéfini (et non-officielle en plus) des titres Valiant !

  • Eddy Vanleffe  

    Archer and Armstrong.

    Passée cette impression délire une espèce de copie pirate d’un comics Marvel réunissant des cosplays ratés de Hercule et Hawkeye, je suis resté époustouflé par la virtuosité de Fred van Lente.
    celui ci est un vrai auteur, il ne vous saoule pas avec des tics d’écriture ou des idées fixes.non il distille une solide culture générale au service d’une histoire amusante, enlevée et dont l’humour a le bon goût de véhiculer une certaine ironie sur la société américaine et sa culture de la superficialité.
    Les deux compères courent dans tous les sens dans ces aventures au ton parfois rigolards, parfois plus graves.
    l’histoire tient le bon bout tout du long et forme un tout. l’intégrale Bliss rend parfaitement hommage à cette pépite fraîche et pas bête du tout

    • Présence  

      J’ai fini par lire le premier tome de cette série et je me suis arrêté là, ayant été incapable d’apprécier les éléments que tu explicites. Du même scénariste chez Valiant, j’ai beaucoup plus apprécié Ivar timewalker, avec une troisième partie splendide.

      • Bruce lit  

        C’est moi ou depuis son retour de vacances, Présence joue au Schtroumpf grognon ?

        • Marti  

          Nul n’est infaillible et même lui peut parfois avoir mauvais goût :p
          Ivar est tout-à-fait dans le ton d’Archer & Armstrong tout en cultivant sa propre spécificité à coups de voyages dans le temps et de lignes temporelles alternatives. Du coup c’est une très bonne extension de l’expérience avec tout de même son identité propre. Le titre du troisième frère, Wrath of the Eternal Warrior, est lui dans une optique totalement différente et très sérieuse, mais également davantage lié au « corps » de l’univers Valiant qui tourne autour des titres XO-Manowar, Harbinger et Bloodshot, mais reste très appréciable également si on cherche quelque chose de plus « premier degré ».

          A noter que ce mois-ci est sorti chez Bliss Comics l’intégrale de la seconde série consacrée au duo « A+A : les aventures d’Archer & Armstrong ». D’une longueur de douze numéros, cette série est donc plus courte que la précédente avec cette fois-ci Rafer Roberts au scénario en lieu et place de Fred Van Lente qui sera l’invité de Bliss Comics au Comic-Con en compagnie de Pere Perez (dessinateur présent dans la première intégral) et David Lafuente (dessinateur présent sur la deuxième).

  • Bruce lit  

    Voilà, depuis le temps….
    A chaque fois que je m’engage à lire un bouquin, je tiens parole, sauf que si aussi long pour publier un article.
    J’ai lu le premier arc et c’est très sympathique. Impossible de me retirer de la tête le duo Hill-Spencer durant ces 4 épisodes.
    C’est trépidant, quelques vannes bien senties et des tibétains avec moustache Hitlérienne ! Il me manque juste un je ne sais quoi pour avoir envie de m’y replonger. L’intrigue et les restent beaucoup moins développés que ce que ton article aurait pu laisser supposer.
    Ce qui ne serait pas bien grave si comme chez Avatar, la charte graphique de chez Valiant pique les yeux. Je n’y arrive pas, ces traits super rigides, ces mises en pages sans grâce, ces personnages super raides, ces couleurs quelconques. Seul le talent de Joshua Dysart m’a fait tenir le cap pour Harbinger.
    En tout, cas cet article ne nous rajeunit pas Marti !

    • Marti  

      Parle pour toi vieux ! 😉
      Je vais te dire la phrase toute-faite qu’on entend beaucoup pour les séries TV : c’est bête que tu t’arrêtes là, ça décolle vraiment ensuite !

  • Ozymandias  

    Concernant le repaire/parc d’attractions de la Secte, quand on s’intéresse un peu à la culture américaine, on découvre bien vite que la religion est AUSSI entre les mains des télévangélistes, lesquels n’hésitent pas à avoir recours aux SFX et autres transes ou guérisons miracles pour remplir les caisses.

    Bliss est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver à l’univers Valiant en VF. Au commencement (sic!), les personnages étaient assez caricaturaux, un peu trop proches des modèles imposés par les deux MAJORS, mais déjà, par le biais de ARCHER & ARMSTRONG, on sentait soufflait un bon vent de liberté et d’intelligence. Par la suite, l’arrivée d’une belle brochettes de scénaristes a permis de s’affranchir de certains clichés.

    En bref, un univers qui mérite d’être exploré, d’autant que la continuité n’est pas (encore ?) trop contraignante pour le portefeuille. Notons aussi que les TPB de la première période du VALIANT REVIVAL ont fait l’objet de belles intégrales.

  • Chip  

    A & A aura été la dernière des intégrales de Bliss que j’ai lue, distrait par le 1er volume mais pas emballé-emballé. Au final, ce fut la plus plaisante à lire, et l’enthousiasme de Marti s’explique notamment par le fait que les volumes 2 & 3 montent en puissance, ce dernier volume chroniqué, Le Lointain, étant sans doute le zénith de la série.

    Comment ne pas garder un souvenir ému d’Archer en plein débat contradictoire avec les disciples de son moi du futur?

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