Top 10 : Faith No More
Une leçon de magie par BRUCE LIT et CYRILLE LITCet article, qui ne pourrait pas exister sans les sites Wikipedia, Youtube et Genius, comporte beaucoup de liens et de chansons bonus. Comme ce Top 10 a été conçu comme une playlist, nous vous conseillons d’écouter d’abord les dix morceaux mis en avant dans l’ordre proposé (ils sont en gras et majuscules, suivis par le nom de leur album d’origine et sa date de sortie entre parenthèses), avant d’explorer tous les autres chemins possibles.
Roi d’un jour, idiot d’une vie
L’introduction de Cyrille
Cela faisait un bout de temps que le boss (Bruce* de son petit nom) (oui, comme l’autre Boss) voulait faire un article sur Faith No More, mais sans vraiment savoir sous quel format, dans quel contexte. Je l’ai donc relancé pour un Top 10, un exercice que je trouve agréable et facile à lire : si vous ne voulez pas, vous pouvez vous contenter d’écouter les morceaux.
Mes amis métalleux, ceux qui l’ont toujours été, ceux qui mettaient des vestes en jeans sans manches dès le collège, s’étonnent encore lorsqu’ils me surprennent à parler de heavy, de trash ou de metal en général. C’est vrai : ce n’est pas mon premier choix. Je peux pourtant citer une pelletée de groupes que j’apprécie qui sont affiliés à ce genre. Mais la première réponse qui me vient, que je trouve dénuée de toute riposte possible, est : « J’écoute Faith No More depuis THE REAL THING. » Pas à sa sortie, plutôt l’année suivante ou celle d’après. Je n’arrive pas à dater précisément car ça devient flou, ça remonte, et je prenais tout ce que je pouvais, The Clash, The Police, The Rolling Stones, Pixies, The Smiths, Bob Marley… trop pour que je m’en souvienne parfaitement. Alors que pour certains disques, c’est très net. Allez comprendre.
Personnellement, après mon premier contact, chaque sortie d’un nouvel album du groupe se passa de la même façon : une grande excitation suivie d’une écoute en boucle à volume maximum pendant plusieurs semaines. Mais qui sont-ils ? Formé à San Francisco, Californie, en 1979, il compte dans ses rangs Mike Bordin à la batterie, Roddy Bottum aux claviers, Billy Gould à la basse, Jim Martin à la guitare et Chuck Mosley au chant dès 1983. Le groupe sort son premier album, WE CARE A LOT, en 1985. En 1989, en plein enregistrement de leur troisième LP (Long Player, ou comme on disait avant, un 33 tours), le groupe vire son chanteur pour le remplacer par celui que je considère comme le plus grand vocaliste du rock, Mike Patton.
En tant qu’instigateur de ce team-up, je savais que nous allions chacun choisir cinq titres, ce qui est toujours difficile. Faith No More ayant sorti cinq disques studio entre 1989 et 2015, j’ai pour ma part décidé de citer un titre par album.
L’introduction de Bruce
Dans les entretiens de rockers, on entend souvent que tel ou tel disque a changé ou sauvé la vie de l’interviewé. C’en est devenu une formule toute faite, aisément remplaçable quand elle ne semble pas authentique. Et pourtant, cela arrive. Ma découverte de ce groupe de San Francisco coïncide avec ce genre de sauvetage. Dévasté par la rupture que je me prends en pleine tronche, je tombe sur ANGEL DUST. Il me remettra d’aplomb. Le disque n’a pourtant rien de romantique ni même de vraiment joyeux. Sa noirceur s’acoquine avec la colère, celle qui donnera Rage Against The Machine et une ribambelle de rebelles qui renouent avec la patine révolutionnaire du rock. Faith No More me soulève et m’évite la noyade.
La bande se révèle talentueuse, magnifiant le WAR PIGS de Black Sabbath ou reprenant respectueusement I STARTED A JOKE des Bee Gees. Ils sont versatiles, font des covers de Burt Bacharach ou 2 Unlimited, alternent titres metal et ballades ironiques. Preuve qu’ils font partie de la culture geek, ils apparaissent même dans la BO des Gardiens de la galaxie 3 avec WE CARE A LOT. Préférant jouer sur l’humour et troubler les pistes quant à leur style musical, leur absence de look n’aide pas à en faire un groupe iconique dont on collerait le logo sur une veste en jean.
COLLISION (Album of the Year, 1997) par Bruce
WMG (au nom de London Records); LatinAutor, AMRA, UMPI, LatinAutorPerf, Kobalt Music Publishing, AMRA BR et 8 sociétés de gestion des droits musicaux
L’album de 1997 démarre pied au plancher avec l’accident de voiture de Mike Patton (étrangement, l’album de Radiohead sorti la même année débute également avec le même sujet). Les traumas qui en résultent accouchent d’un morceau dévastateur qui ne se lamente pas. Mike aurait pu finir comme James Dean, il préfère se donner pour mission de continuer à beugler.
A SMALL VICTORY (Angel Dust, 1992) par Cyrille
℗ 1992 Slash Records
Choisir un seul titre de leur quatrième album est une gageure. Même si beaucoup ne le pensent pas, c’est en effet leur meilleur (et pour moi il n’y a pas de débat possible). ANGEL DUST sonne comme un bloc indivisible malgré les différents genres qu’il propose, sa couleur générale distillant une ambiance désespérée couvée par une rage presque omniprésente. Il fait partie des CD que j’ai en double car ma première édition ne comporte pas leur reprise ultra-connue des Commodores (le groupe de Lionel Ritchie), Easy. Pour moi, il se termina longtemps avec le déprimant mais superbe thème du MIDNIGHT COWBOY de John Barry, qui ne contraste pas tant que ça avec les fracassants Jizzlobber, Malpractice ou Everything’s Ruined qui le côtoient.
J’ai donc préféré choisir un des singles de l’album, un titre musicalement joyeux et varié dans ses sons comme dans sa composition et qui offre une légère bouffée d’air au milieu du cataclysme.
MATADOR (Sol Invictus, 2015) par Bruce
℗ Reclamation Recordings under license to Ipecac Recordings
Si ce titre se plaçait en toute fin de leur album come-back de 2015, le disque n’en aurait été que meilleur. Disons-le : l’envolée lyrique à partir de la moitié du morceau ne serait pas reniée par JJG période Rouge. Entre dépression et retour vers la lumière, ce titre débute comme un requiem avant de s’élever vers une rédemption qui ne laisse aucun doute.
LAST CUP OF SORROW (Album of the Year, 1997) par Cyrille
WMG (au nom de London Records); LatinAutor, AMRA, UMPI, LatinAutorPerf, Kobalt Music Publishing, AMRA BR et 8 sociétés de gestion des droits musicaux
Je ne sais pas comment j’ai pu rater ça. A l’époque, je courais les salles de concert régulièrement, voire souvent : j’étais étudiant dans une ville qui bouge beaucoup malgré sa situation provinciale. Et je loupe la tournée de Faith No More. Aujourd’hui encore, c’est un mystère pour moi. Et un regret. Parce que même s’ils ont un nouveau guitariste (Jon Hudson) et que son titre dénote surtout le sens de l’humour de ses membres et de Patton en particulier (car ALBUM OF THE YEAR n’est pas du tout l’album de l’année 1997, ni de n’importe quelle autre année) le groupe réussit encore tout en se renouvelant. Il explore le trip-hop sur le titre de mon choix (qui fut un des singles), tente de nouvelles machines sur STRIPSEARCH mais n’oublie pas de s’époumoner avec HELPLESS où Patton hurle au secours (qui ne viendra pas). Sa pochette me reste incompréhensible même si désormais je sais de qui il s’agit (merci internet, merci Wikipédia) et que l’étonnamment apaisé Pristina prend ainsi plus de sens.
DIGGING THE GRAVE (King for a Day… Fool for a Lifetime, 1995) par Bruce
℗ 1995 Slash Records
Vous vous souvenez de l’époque où Nulle Part Ailleurs faisait la pluie et le beau temps du PAF ? Quand ses lives étaient quasiment les seuls visibles à la télé ? Avec mon frère, on les regarde religieusement. Et Faith No More met le feu. Patton y répète souvent le mot « confortable », qui peut rappeler un certain titre de THE WALL mais semble un poil incongru lorsqu’on parle de creuser une tombe, non ?
THE REAL THING (The Real Thing, 1989) par Cyrille
℗ 1989 Slash Records
Tandis que je ne jurais que par Genesis, Led Zep et Peter Gabriel, j’avais tenté l’écoute de groupes de hard rock des années 80, y compris le déjà hégémonique Metallica. Cela ne me semblait pas contradictoire, j’étais avide de découverte. Mais je n’étais pas totalement convaincu. Même si ce premier album avec Patton reste marqué par la production des années quatre-vingt (voix nasillarde incluse), les compositions vont déjà bien plus loin que celles de Iron Maiden ou AC/DC. Je ne savais pas que le groupe était déjà classé dans la mouvance funk-metal naissante directement issue des punks californiens de Minutemen, ni qu’il était souvent comparé aux Red Hot Chili Peppers. En écoutant THE REAL THING, j’ai surtout perçu l’humour grinçant (le slow Edge of the World donne la parole à un pédophile), la fête disco enfin fréquentable de Underwater Love, la violence héritée de Slayer et la capacité à étirer des morceaux qui rappellent le rock progressif. Comme sur la chanson titre ci-dessus qui, je trouve, vieillit encore mieux que les autres. En bref, un joyeux bordel. Exactement ce qu’il me fallait.
BE AGGRESSIVE (Angel Dust, 1992) par Bruce
℗ 1992 Slash Records
Voilà comment j’appréhende ce groupe : comme du cinéma de Carpenter, où les cheerleaders chantent des insanités, mais aussi comme la salle des dangers des X-Men où les pièges doivent être évités. Contrat rempli.
THE GENTLE ART OF MAKING ENEMIES (King for a Day… Fool for a Lifetime, 1995) par Cyrille
℗ 1995 Slash Records
Celle-ci fut facile à isoler. Pour moi, elle condense la quintessence (la cinquième essence quoi) du groupe, son ADN. Une idée musicale simple qui aboutit à une composition pourtant unique, avec une basse à peine rehaussée d’une grosse caisse et du charley (charleston) sur le couplet, laissant toute la place à la voix qui semble poursuivie par le riff du refrain. Un chef d’œuvre de concision et d’efficacité.
CAFFEINE (Angel Dust, 1992) par Bruce
℗ 1992 Slash Records
A-t-on entendu chanson plus angoissante et souterraine avant la sortie de la DOWNWARD SPIRAL de Nine Inch Nails ?
SUPERHERO (Sol Invictus, 2015) par Cyrille
℗ Reclamation Recordings under license to Ipecac Recordings
J’ai finalement pu voir le groupe sur scène en 2009, lorsqu’ils se réunirent avec la dernière formation en date, celle de 1997, pour une tournée mondiale de longue haleine. C’était tellement super, j’étais tellement ému, que ça m’a donné envie de vieillir et de croire que les erreurs passées peuvent se transformer en or, que le temps peut se rattraper.
Mais ce ne fut qu’un rappel, qu’un souvenir, d’autant plus amer que peu de choses m’excitaient dans le rock de ces années-là, voire pas du tout. Nous étions cernés par les folkeux dépressifs et les pics de créativité de groupes prometteurs semblaient passés.
Imaginez donc ma joie lorsqu’un nouvel album fut annoncé pour l’année 2015. Et quel album ! A la première écoute, rien de nouveau sous le soleil, à part le son évidemment : on entend plus du piano que du synthé, tout est plus rond, plus classique et par conséquent, moins daté. Mais après quelques tentatives, il se délivre comme étant un excellent opus, exactement au même niveau que les quatre précédents. Nous avons enfin pu partager ce groupe avec les enfants (car madame est également fan). Ils l’avaient déjà entendu pour sûr, quelques titres de-ci de-là mais bon, rien ne peut remplacer une découverte commune qui en l’occurrence mena à d’autres horizons (notamment vers Mr Bungle et Peeping Tom, autres groupes de Mike Patton).
Comme nous sommes sur un site dédié en grande partie aux comics et de surcroît aux comics mainstream de gens en slip, il était logique de terminer avec ce titre, Superhero. Selon le bassiste Billy Gould, lorsque ce morceau un peu étrange, aux parties distinctes et très différentes, avec une phrase de piano et des vocalises arabisantes, a été conçu, il provoquait une vision un peu comics, une imagerie de bande dessinée. Visualiser, extrapoler, imaginer me semble naturel avec la musique (tous les albums de Fantômas partent de là) et ma foi, cela me semble être une excellente conclusion à cette leçon de magie.
*Aucun Bruce n’a été blessé pendant cet article, Cyrille ayant activé l’intelligence artificielle pour écrire comme l’homme au prénom de Springsteen Spirit.
Je ne m’en cache pas, mais je ne suis pas du tout fan de FNM … (je préfère le travail de Patton dans Dead Cross).
Les 2 fois ou je les ai vu en concert.. je me suis emmerdé à mourir ^^.
J’avais acheté à sa sortie le Live at the Brixton Academy, vu que j’avais pas mal accroché sur EPIC. (sorti 2 ans plus tot). D’ailleurs je prefere le rendu live de The Real Thing (en tout cas sur ce Live de 90 – sorti en 92).
(Et leur reprise de Easy me tape sur le système , voix nasillard, son froid, glacial, loin de la chaleur des titres de McClary .. )
Le groupe joue sur l’humour??? Pas un humour qui me touche ni ne me parle…
89-92 est une période ou je suis bien plus attiré par les nouvelles sonorité punks qui vont donner la House Music (Bomb the Bass, S-Express, Coldcut ..) et le renouveau de la soul (étendue) Anglo-Américaine (Soul II Soul, DeLaSoul, Sam Brown, Lisa Stansfield … ) — et je trouve le Rythm Nation 1814 de Janet bien plus abouti en ce qui concerne les mélanges de genre et prises de risque …
Merci pour le retour Ollieno ! Je suis très étonné que tu mettes Dead Cross en avant : c’est sympa mais très basique tout de même. Patton a tellement d’autres groupes plus aventureux. D’ailleurs ce dimanche je vais voir Mr Bungle en concert ! YEAH !
Je n’aime pas trop le live tiré de THE REAL THING (Brixton Academy) à cause d’un son vraiment trop étouffé et brouillon.
Je ne connais pas trop tout ce que tu cites sur le house (de nom disons) mais je veux bien que tu files des titres ou albums pour me faire une vraie idée. Parce qu’à l’époque, je me souviens bien ne pas avoir accroché à Lisa Stanfield et S-Express.
2 – 3 points.
Bomb the Bass , suffit de prendre le 1er album – Into The Dragon
— A savoir, Tim Simenon, le mec derriere bomb the Bass etait un ami proche de Sid et Nancy, avec qui il a fait les 400 coups, il a fini la nuit du concert des Sid Vicious Kids (kids ou mens, je ne sais plus) completement bourré et sid lui a prete un jean pour rentrer le lendemain, Jean Qu’il a toujours.
Grand chantre du DIY , il produit pas mal de monde (Neneh Cherry, Depeche mode …) , et est essentiel dans l emergence de la scene Intl de la House et renouveau de la dance dans les années 90 et 2000 (avec bcp d invités… Sinead O’Connot, Jah Wobble, Mark Lanegan … )
Lisa Stansfield une voix extraordinaire, tout comme Maureen qui reprends Say a little prayer sur Into the Dragon. Ou comme Caron Wheeler, qui chante Back to Life sur le 1er Soul II Soul
Ca change bcp du rock ou du metal .. mais parfois ca fait du bien.
En restant sur des compos plus rock / metal, et des ecritures poussées.. que penses tu du dernier A7V ? (Life is but a dream)
Merci pour les précisions ! Je mets ça dans ma liste. Je ne connais pas A7V… je vois donc qu’il s’agit de Avenged Sevenfold, un groupe que je n’écoute pas. Le peu que j’en ai entendu m’a semblé pas mal mais je n’y suis jamais retourné, pas le bon moment il faut croire. Dans ma liste aussi. J’ai beaucoup aimé le dernier Cult of Luna de 2022, The Long Road North. Mais ces derniers temps j’ai pas trop écouté de metal, plus du post punk.
Post Punk.. un mot fourre tout ^^
Mais écoute
– Feline and Strange,
– les groupe de Mishkin Fitzgerald (Birdeatsbaby, Annah Piranah, Crimson veil … )
– Amanda Palmer
(ou rejoins le groupe Dark Cabaret international sur FB ^^)
Ouais c’est ça qui est bien avec le post punk. Ca peut être du Cure ou du IDLES…
J’ai un peu écouté les albums des Dresden Dolls à l’époque (Amanda Palmer donc), pas mal mais pas forcément ma préférence. Merci pour les pistes en tout cas !
Faith no more, assurément un des plus grands groupes de rock des années 90.
Je me souviens les avoir découverts avec l’album Introduce yourself et leur single réenregistré We care a lot. A l’époque, ça ne m’avait pas particulièrement marqué.
C’est avec The real thing et son nouveau chanteur Mike Patton que j’ai commencé à les écouter intensivement. Quelle suite de morceaux incroyables ! From out of nowhere, Epic, Falling into pieces, Surprise you’re dead. Que des killers pour entamer l’album et te mettre sur les rotules. Juste énorme. Et ça continue pareil. Très très grand album.
Mais tout ça ne m’avait pas encore suffisamment préparé à la déflagration Angel dust, certainement pour moi un des plus grands albums de l’histoire du rock. Un album parfait, de la première à la dernière seconde. Et cerise sur le gâteau pour moi, un immense concert au Brielpoort de Deinze, avec un Mike Patton complètement déchainé. A un moment, il monte sur une pile de baffles et se jette dans le public en faisant un salto depuis une hauteur de plusieurs mètres. Et quand il remonte sur scène, il est à poil. Les fans lui ont arraché tous ses vêtements. Et le mec continue ensuite le morceau comme si de rien n’était.
En plus, y avait L7 en première partie et c’était bien cool aussi.
King for a day, toujours à fond dedans, énorme album aussi.
Album of the year, je l’ai moins écouté. Je commençais à m’éloigner du rock à cette époque et sa sortie m’a moins marqué.
Sol invictus : jamais écouté
Sinon, Mike Patton, je l’ai aussi vu en concert plusieurs fois avec d’autres formations, Mr Bungle, des projets de John Zorn,… et c’est un gars pour qui j’ai une très grande admiration.
Et je lisais pas plus tard que hier sur wikipedia que Foxtrot de Genesis était un des 10 albums qui avait changé la vie du bassiste Bill Gould. 🙂
Merci beaucoup Zen ! Je suis d’accord avec toi sur tous les points. Je t’envie tellement d’avoir vu ces formations à l’époque. Je n’ai jamais vu Bungle dont California fait partie de mon top 10 albums all time, mais je les vois ce dimanche ! Dans une petite salle de 1000 places en plus, ô joie, ô bonheur !
Par contre j’ai vu Fantômas lors de la tournée Director’s Cut dans cette même salle (pour le moment, ma salle de concert préférée, mais je suis loin d’en avoir fait beaucoup, aucune sur Paris à part un Zénith je crois).
Je t’invite à écouter Sol Invictus. Il est très bon même si ça ne s’entend pas tout de suite.
Mr Bungle, je les ai vus au VK à Molenbeek (Bruxelles) le 29 février 1996 à l’occasion de la tournée qui a suivi la sortie de Disco volante. Une salle de plus ou moins 500 places.
J’ai vu des pelletées de concerts dans cette salle dans les années 90, dont notamment Rage against the machine le 6 février 1993. Un concert de dingue.
Bon concert dimanche !!!
Tu vas les voir à Luxembourg ?
Oui, à l’Atelier, super salle. En Belgique je n’ai fait que des festivals (Pukkelpop en 2009 et Werchter en 2019).
trhansat.blogspot.com/2019/07/rock-werchter-june-28th-2019.html?m=1
Je ne connais pas l’Atelier.
La seule salle de spectacles que je connais à Luxembourg, c’est le Grand Théâtre où je suis allé voir des oeuvres du compositeur japonais de musique contemporaine Toshio Hosokawa.
Tous (enfin beaucoup qui m’intéressent) les groupes passent à Esch-sur-Alzette alors qu’ils snobbent Bruxelles. Esch-sur-Alzette, bordel.
La Rockhal, je connais bien. Bonne salle quand elle n’est pas trop pleine. J’y ai vu IDLES récemment (12 mars je crois).
En tout cas merci ! Et je suis toujours jaloux de ne pas avoir pu voir Rage comme toi…
Alors, c’était bien, Mr Bungle à Luxembourg ?
J’étais super content de retourner à l’Atelier parce que je n’y étais pas allé depuis une paie, genre At The Drive-In + Death From Above 1979 en 2018 (je crois). Y avaient deux premières parties, un trio nommé Spotlitghs, un truc assez lourd un peu à l’esprit Melvins, pas vraiment convaincu, puis Oxbow, qui avait l’air pas mal mais j’ai pas trop vu. Bungle, c’était un peu comme je m’y attendais : nimp ^^ Ca commence avec une reprise de Also Spach Zarathustra en fond sonore, version trompettes qui jouent mal. Quasiment pas de titres anciens, beaucoup de reprises et surtout très thrash tout le temps. C’était hyper carré, les mecs sont des tueurs (Dave Lombardo à la batterie, Scott Ian de Anthrax à la seconde guitare), et donc au milieu des morceaux ou entre chaque titre, ils faisaient des reprises de tubes cheesy, genre le I’m not in love de 10CC. Ils finissent avec une dédicace au Grand Duc de Luxembourg en reprenant All By Myself devenu Go Fuck Yourself. Bref c’était cool et fun et hyper pro et agressif. Un bon moment même s’il n’y avait pas les titres que j’aurais voulu entendre. Ils n’ont fait que My Ass is on Fire du premier album.
D’après ce que je vois sur Setlist FM, ils adaptent chaque set au pays en reprenant certains morceaux dans la langue hôte.
setlist.fm/setlist/mr-bungle/2024/den-atelier-luxembourg-luxembourg-2babb476.html
setlist.fm/setlist/mr-bungle/2024/festivalterrein-stenehei-dessel-belgium-1babb584.html
setlist.fm/setlist/mr-bungle/2024/huxleys-neue-welt-berlin-germany-3abb5df.html
J’ai pas pris de t-shirt car il n’y avait plus ma taille pour le seul pas trop moche. J’aurais dû l’acheter direct.
knotfest.com/blogs/news/iconic-band-mr-bungle-expands-2024-world-tour-with-u-s-dates
Merci pour le compte-rendu du concert. 😉
Ah et je crois bien que j’avais entendu cette histoire de Foxtrot avec Billy Gould ! Merci de le rappeler, ça fait plaisir et surtout, ça explique qu’il y a une logique au fond de nous…
Tiens sinon, Cyrille, récemment, je te recommendais l’écoute du 8ème quatuor de Chostakovitch.
Y a justement un sample du deuxième mouvement sur le morceau Malpractice d’Angel dust/ 🙂
La BO de CRANK, je la cherche depuis des années. C’est pas rien ce disque.
« A-t-on entendu chanson plus angoissante et souterraine avant la sortie de la DOWNWARD SPIRAL de Nine Inch Nails ? »
Ben, rien que Frankie teardrop de Suicide, ça se pose déjà là. Ou le Heartbreak hotel de John Cale.
On peut en citer un paquet.
Evidemment. C’est pour le bon mot et la formulation 🙂
J’avais bien compris. 🙂
Mais toutes les occasions sont bonnes pour citer Suicide ou John Cale. 😉
Ah, FNM. Il y a boire et à manger, en s’en foutant partout. Une chose est sûre : séparer le point de vue d’une chanson et son auteur n’y est pas spécialement compliqué. Patton était le casting idéal, sa voix pouvant s’accomoder des changements de registre extrêmes du groupe, un peu comme Serj Tankian et SoaD plus tard (et en moins large).
Une fois passé le côté sale gosse, la volonté de faire toujours un pas de côté et le refus de snobber un genre musical sont les principes fondateurs du groupe. J’espère qu’ils ont encore un album et quelques tournées en eux.
Sinon mentions spéciales : Chuck Moseley a une identité de chanteur particulière mais attachante, et Jim Martin un son de guitare hard rock à tomber que je regrette encore. Et, tenez-le vous pour dit, le MVP comme disent les états-uniens, c’est Billy Gould, il propulse littéralement les morceaux. Sauvez un arbre, embrassez un bassiste, mangez cinq fruits et bougez cinq légumes par jour.
Je sais pas si c’est la fête de la musique cette semaine mais pour l’instant c’est la mienne.
Merci Chip ! Mais oui, j’utilise souvent le trigramme MVP au boulot, et je suis d’accord, faisant moi-même de la basse 💓Et je suis totalement d’accord avec tes analyses.
Ca fait vraiment plaisir, vos retours, coeur avec les doigts !
J’ai essayé de faire mon top 10 mais j’ai abandonné arrivé à 20.
Comme je te comprends.
Paradoxalement, je n’ai jamais trouvé la guitare très importante dans ce groupe.
La filiation avec SOAD m’a toujours parue évidente.
Bon… Je ne vais pas revenir sur ce que je pense de cette musique, on en a déjà assez discuté. Ce n’est pas du tout mon genre de musique. Je ne supporte pas le bruit, je ne comprends pas l’idée même qu’on puisse écouter le grawl et de toute manière je n’aime pas le métal et encore moins le punk.
J’avais essayé les premiers albums de FNM et j’avais péniblement tenu jusqu’à l’album avec le clébard que je n’ai dû écouter qu’une fois tellement je n’y arrivais plus.
Mais j’ai attentivement écouté cette sélection en imaginant que ce serait plus digeste. Avec peut-être une ou deux surprise.
C’est le cas : Deux surprises. Je me suis surpris à bien aimer le 2ème titre et même le 4ème, assez métal, certes, mais suffisemment hypnotique pour m’avoir donné envie de le réécouter trois fois…
C’est déjà ça.
Je ne m’attarderais pas sur les autres titres cela-dit, tellement c’est au-dessus de mes forces.
Et sinon… Génial cette restranscription des commentaires de Bruce ! 😀
C’est juste dommage que tu n’aies pas eu le temps de développer parce que je suis sûr que ç’aurait été encore meilleur ! 😉
Ah ! et j’ai oublié !
Super, le clip de LAST CUP OF SORROW ! Avec Jennifer Jason Leigh en plus (j’adore cette actrice) !
(troisième bonne surprise, en fait)
HELLYEAH !
Merci Mr T, deux sur dix c’est une victoire !! Depuis ce matin, les gens pleurent car tel ou tel titre ne fait pas partie de ce top, ce que je comprends aisément. Je t’en mets un très apprécié où ça ne crie pas et on a même des choeurs, elle devrait te plaire : youtube.com/watch?v=7g4L47kEcS0
Tu as raison et merci pour le pastiche ! Je suis allé au plus court et je n’ai pas pu vraiment étudier le style du boss, mais j’ai tenté de mettre deux ou trois formules qu’il affectionne (en plus d’y aller à gros sabots sur les références).
Et tu as également raison pour le clip de LAST CUP OF SORROW qui reprend le Vertigo de Hitchcock, une réussite (et autant j’adore les clips réussis autant j’en hais 90% de la production générale tant c’est souvent synonyme de médiocrité).
Un jour, toi aussi, tu aimeras Cuckoo for caca et Malpractice. 😉
DOOOON’T LOOK AT ME I’M UGLY IN THE MORNING
DOOOON’T LOOK AT ME I’M UGLY IN THE MORNING
DOOOON’T LOOK AT ME I’M UGLY IN THE MORNING
You’re just a man !
Quoi ? Dans cet article, Bruce n’était pas Bruce ? Un Bruce-GPT ?
Je m’y suis laissé prendre !
J’ai tenté, un peu au hasard, WE CARE A LOT, et le son m’a semblé un peu agressif.
Merci pour ma culture sur un groupe dont je ne connaissais que le nom. Ceci dit, même après cet article enjoué, je ne pense pas aller beaucoup plus loin…
Ah ah ah ah (rire puis rire sardonique) ! Merci JP ! Je pense que comme Tornado tu peux tenter les titres A Small Victory, Last Cup of Sorrow et Just a Man 🙂
Le fait que ça soit les 35 ans de The Real Thing aujourd’hui c’est une coïncidence?
Je pense…
Et puis, Ben Grimm est beaucoup plus vieux…
😉
AAH, je peux mourir en paix, mon héritage spirituel est sauf. Evangile selon St Cyrille.
C’est très amusant d’être parodié ainsi, de réaliser ce que ton écriture dégage. Il y a même une ou deux fois où je me suis surpris à me dire que c’est exactement ce que j’aurais écrit. Maintenant la comparaison avec JJG m’a fait mourir de rire.
Sur tes choix, je dis amen à presque tout : j’ai toujours détesté SMALL VICTORY et sa mélodie lancinante. Je ne trouve pas qu’ANGEL DUST soit leur chef d’oeuvre : quasiment toute la face B est irrégulière, je n’en sauve que CRACK HITLER et AGRESSIVE.
Et je trouve que EPIC et tout l’album sonnait déjà vieillot à sa sortie. Le chant hyper nasillard de Patton qui imite Kiedis…
Le groupe est juste le meilleur de son époque entre ANGEL DUST ET KING FOR A DAY. Je les ai vus 5 fois sur Paris et Patton était un frontman époustouflant.
J’aimais beaucoup le fait que leur tracklist était très variée d’une tournée à l’autre.
En revoyant les clips que tu as posté Cyrille, je me conforte dans l’idée qu’il leur manquait un look, une identité de groupe. Sur les photos, seuls Bordin et Patton soratient du lot, les autres ne ressemblaient à rien.
Je les ai adorés et SOL INVICTUS est effectivement un bon album mas si un titre comme superhero dénote de la faiblesse de leur écriture : le morceau qui se termine longuement avec Leader of Man, je n’y trouve aucun intérêt.
Patton fait partie de mes chanteurs préférés, il pourrait même rentrer dans mon Top 10.
Merci pour cette excellente selection.
Merci boss ! Comme je le dis avant, si j’avais eu plus de temps, j’aurais pu mieux cerner certaines phrases et ajouter plus de texte à tes parties. Je suis très fier de voir que tu as apprécié et te sois retrouvé dans ma parodie 🙂
Je savais que leur non look ne te convenait pas. Mais quelle chance de les avoir vus 5 fois à l’époque ! Comme je t’envie !
Pour MATADOR je n’avais pas vu les choses ainsi, surtout que l’album est sorti bien avant le Bataclan, mais en effet c’était la même année.
@ Bruce : « Le groupe est juste le meilleur de son époque entre ANGEL DUST et KING FOR A DAY »…
Qu’est-ce que tu veux qu’on réponde après ça ? C’est comme dire que le Bourgogne de tel château c’est meilleur que le Bordeaux de tel domaine, quoi… Quid du goût des autres ? 🙂
Alors je complète : le groupe est juste le meilleur de son époque dans cette catégorie.
Et là, je réécoute MATADOR et c’est quand même du haut de gamme.
C’est un morceau qui résonne très fort en moi. Nous sommes après les attentats du Bataclan, et Patton chante : nous nous relèverons de cet abattoir comme des matadors. C’est une image absolue.
Bon d’accord : je suis convaincu, je m’en vais écouter Album of the year, et Sol invictus, que je n’ai jamais écouté.
Bruce-GPT : trop fort ! En tout cas, j’ai beaucoup aimé les références. 😀
YEAH!!
Merci Présence, plus qu’à attendre tes retours… Est-ce que tu connais les autres albums ? Sinon, oui JP est trop fort. Les références, c’était facile. C’est marrant j’ai tout de suite pensé à Goldman et James Dean.
Bonsoir
je passe en coup de vent. Pas ma came du tout. A part A SMALL VICTORY je ne suis pas arrivé à écouter un seul titre en entier.
Pour moi c’est du bruit …..
A partir de là compliqué d’apprécier la prose, je le sentais comme Tornado devant un article de comics mainstream modernes.
Merci pour le retour Fletcher ! Je m’en doutais, mais tu peux essayer d’autres titres, JUST A MAN, RV, EASY, EVIDENCE, Caralho Voador, TAKE THIS BOTTLE… Tu n’as pas aimé LAST CUP OF SORROW ?
LAST CUP OF SORROW : La voix est insupportable et je n’aime pas l’intro.
Et bien si tu as le courage d’en tenter au moins une de celles que je te cite, chapeau et merci !