Jusqu’à ce que les vilains nous séparent

Focus : Le mariage de Reed et Susan Richards par Stan Lee et Jack Kirby

AUTEUR : BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Lug / Panini

Ce focus portera sur le mariage du couple star des FF intervenu en 1965 dans le 3ème annual de la série. Le scénario est signé Stan Lee et les dessins Jack Kirby. Merci à Patrick Marcel qui m’a aidé dans les recherches historiques lors de la conception de cet article sur la coupe de cheveux de l’époque de Sue Richards !

Hé ! ça vous rappelle pas la cover de Avengers Vs Xmen ?

Hé ! ça vous rappelle pas la cover de Avengers Vs Xmen ?©Marvel Comics

Les FF, c’est quand même un peu la famille royale de Marvel. Bien sûr, par la suite, Marvel aura sa propre classe sociale avec ses royautés officielles (Namor, La panthère noire, les Inhumains), ses milliardaires philanthropes (Tony Stark, Charles Xavier et ses élèves totalement assistés qui n’en glandent pas une), la classe moyenne supérieure (Matt Murdock) et le prolétariat qui peine à régler les factures (Luke Cage ou Peter Parker qui doit venir au secours de sa vieille tante). Mais les FF restent la première famille de Super-Héros et en conséquence les noces entre Reed et Susan se devaient d’être spectaculaires avec une apparition de tous les super héros de l’époque en guests-stars. Tout ce petit monde, à l’initiative de Stan Lee, se croise dans une comédie surhumaine à une époque où c’est plutôt gérable (la plupart des séries n’ont que deux ans au compteur en 1965) et où le volet soap opéra est clairement assumé par Lee.

Lorsque Reed décide donc de faire de sa femme tout sauf invisible une épouse respectable, il est logique de faire les choses en grand et de convoquer tous ses copains pour la jarretelle de Susan avant de boire dans sa chaussure et une nuit torride.
(silence)
Ahem….Nous sommes en 1965 les enfants ! certes Elvis, les Beatles et les Stones ont commencé à déniaiser l’humanité mais le plus gros reste à faire. Et ce mariage avec célébration devant un prêtre d’une confession inconnue,  en plus d’être bien sage,  est finalement très court puisque durant les 25 pages de cette histoire, les FF se bastonnent avec l’intégralité du Marvelverse !

Grrr ! Ils ont osé ne pas iniviter Doom ! On se demande pourquoi....

Grrr ! Ils ont osé ne pas iniviter Doom ! On se demande pourquoi….©Marvel Comics

En effet, ce chapitre s’ouvre avec un Victor Von Doom hypra vexé de ne pas servir de témoin à son vieux copain de chambrée. Son altruisme légendaire ayant été atteint, il traverse son salon, ouvre un placard et en sort une machine (véridique !) pour manipuler les ondes mentales de tous les vilains de l’époque qui vont attaquer de concert le Baxter Building.

Heureusement, tous leurs amis vont leur prêter main forte. Côté héros, outre les FF, on aperçoit donc Nick Fury, Dr Strange, Les Xmen, Spidey, DD et les Avengers. Seul Hulk manque à l’appel. Face à eux : Le fantôme rouge et ses singes, le maître des maléfices, le démolisseur, des Skrulls, Kang, quelques Atlantes,Cobra et Mr Hyde . Pourtant nos amis peinent à en venir à bout (le vin d’honneur aurait’il été irradié par un barman radioactif ?) et ne doivent leur salut qu’à Reed Richards qui, aidé par Uatu le Gardien, ramène de la lune un appareil alien dont il a pigé instantanément la notice et qu’il utilise pour téléporter les vilains chez eux non sans leur avoir lavé  le cerveau au préalable….

Oh les vilains jaloux !

Oh les vilains jaloux !©Marvel Comics

Tout le monde étant sain et sauf et pas même égratigné, on se retrouve autour du prêtre après cet intermède musclé pour fêter l’anneau au doigt de Susan. L’histoire se termine après que deux invités indésirables soient refoulés et jurent vengeance : Stan Lee et Jack Kirby.

A lire comme ça, on a quand même l’impression d’un scénario débile et les critères de lecture d’aujourd’hui (voire d’hier, je trouvais déjà limite les anciens Xmen lorsque j’avais 7 ans) n’arrangent rien. Voyons : un prétexte bidon pour que tout le monde se fiche sur la tronche, des héros qui affrontent les vilains des autres, des personnages qui grappillent ici et là des bribes de dialogues plus ou moins spirituels, la face sur le point d’être perdue via l’apparition du Gardien avant le Deus Ex Machina et le banquet d’Asterix la fête finale :  What if Lee et Kirby avaient avec cette histoire inventé le crossover Marvel ? Bien avant Le tournoi des champions et Guerre secrète !

Le bisou final, Nick Fury qui assure le service d'ordre refoulant Lee et Kirby

Nick Fury assure le service d’ordre refoulant Lee et Kirby©Marvel Comics

Si l’on relit ça avec indulgence, force de constater que le divertissement est assuré. Après tout nous sommes ici dans l’enfance du genre super-héroïque qui garde en fraîcheur et en innocence ce qu’elle perd en pertinence et en crédibilité. Un peu comme si l’on comparait Love me do (1963) des Beatles à I want you (she’s so heavy) (1969). Musicalement cette dernière pièce est plus sombre, l’œuvre d’artistes matures abordant à la fois l’obsession sexuelle comme une drogue loin de leurs cris de minots 6 ans auparavant. Faut il pour autant brûler Love Me Do ? Nay !

Alors oui, Stan Lee n’était pas le plus grand dialoguiste du monde, ses femmes sont des nunuches, ses vilains parlent tout seul en exposant leur plan à haute voix. Il y’a aussi cette tendance pénible à enquiller des pavés de texte qui paraphrasent ce qui est montré sur les planches de Kirby. Mais il savait écrire plutôt joliment les dialogues de Ben Grimm et trouver parfois la vanne qui tue. En outre, le voir se faire refouler par les héros Marvel est un moment irrésistible. En sous texte, il est aussi possible d’y lire l’obsession de Lee pour la célébrité et la gloire en dépit du bon sens. Si les Fantastiques passent quand même un mariage pourri c’est parce qu’ils ont rendu l’événement public !   Ce qui est aujourd’hui impardonnable avec Bendis (un event comploté par Joe Q’uest fada + des vannes pourries+un deus ex machina+ des fautes de scripts impensables pour un type qui enseigne l’écriture en faculté + les meilleurs dessinateurs du monde pour faire oublier un marvelous-foutage-de-toi) , l’est tout de même moins avec un pionnier d’il y a 50 ans .

Les invités font les singes...littéralement !

Les invités font les singes…littéralement !©Marvel Comics

Et puis Jack Kirby. Lui aussi il m’aura fallu longtemps pour l’apprécier. Quand j’étais gamin, j’étais nettement plus sensible à JrJr ou Byrne. Avec l’âge, on apprécie le style de ce vieux Jack comme les disques de Bluesmen pillés par les Stones ou Led Zep’. Comme Franquin avec les inventions de Lagaffe, Kirby se donne beaucoup de mal dans le rendu esthétique des machines infernales de Stan Lee. Il y’a un collage de Reed Richards lévitant avec Uatu à la surface de la Lune qui donnait une séquence expérimentale à une série grand public. Et enfin, l’infinie clarté du mouvement dans ses planches. Malgré le nombre de super gars à l’image, tout est fluide, respirable, aéré.

Au final, on peut râler en trouvant tout ça has been, être irrité par la prose hystérique de Stan Lee plus proche de Barnum que de Shakespeare. Il n’en reste pas moins que cette histoire définit à sa manière la grammaire des évènements Marvel avec autant d’innocence que de maladresse. Et  respect quoi ! parce que juste après ce mariage, le duo dégainait la saga des Inhumains, immédiatement suivie de l’arrivée de Galactus !

Baston !

Baston !©Marvel Comics

——-

« Make mine Marvel » 3/6

Le mariage de Reed et Susan Richards ! Quand on est la plus grande équipe de Super Héros du monde et qu’on annonce publiquement son mariage, il faut s’attendre à ce qu’il y ‘ait plus de paparazzi qu’au mariage de Johnny et Sylvie. Sauf que nous sommes chez Stan Lee et Kirby (et non chez Millar) et que tous les super vilains du Marvel de 1965 se pointent ! Le premier crossover Marvel ? Le pourquoi du comment ici :

La BO du jour—–

Un autre Mr Fantastic de la pop vous demande en mariage ! Comment refuser ?

29 comments

  • PierreN  

    Dire que Panini a sorti un best of marvel spécial mariage…
    Celui que je préfère du coup, c’est celui de Marlo et Rick Jones, avec un Peter David des grands jours porté sur l’humour référentiel, de nombreuses péripéties, et des invités inattendus.
    Dans le genre stand alone, j’ai une préférence pour « This Man, This Monster ».

  • Matt  

    Ah tiens, marrant, je parlais d’être indulgent avec les vieux comics hier. Mais euh…là c’est quand même typiquement le genre de vieux comics avec lequel j’ai du mal. Pour être enfantin, ça l’est et autant sur le fond que la forme. Avec tous ces vilains qui viennent ricaner et retournent chez leur mère après avoir pris un pain dans les dents. Je reconnais l’aspect historique de cet épisode, et je ne m’étais pas fait la réflexion que tu mets en évidence en parlant de pionner des crossovers. Cela dit…bon…les crossovers c’est pas non plus ce qui se fait de mieux en matière de comics hein. Donc pionnier d’un truc bof…ouais, l’intérêt est plus historique qu’autre chose.
    Je n’arrive plus à me souvenir dans quoi j’ai lu cet épisode. Une réédition, c’est évident. Mais ce n’était pas dans le recueil mariages de Panini. Je l’ai quand même vite lu et suis passé aux autres récits. On peut éventuellement trouver ça charmant comme on trouverait une histoire pour enfant rigolote. Mais je ne suis pas attaché à ces vieux récits à ce point. Pour moi il faut que sur le fond ça raconte quelque chose de plus adulte. Les vieux comics que j’aime c’est la mort de Gwen, le team-up Spidey/Iron-man contre le spectre, la mort de Jean Dewolff, les premiers gardiens de la galaxie, la première saga du clone, les X-men de Claremont. En bref des trucs qui ont des scénar qui tiennent la route et qui ne se contentent pas de mettre une flopée de méchants avec des super bidules comme machines pour faire péter la terre et qu’ils vont se faire dérober par les héros alors qu’ils sont occupés à ricaner qu’ils sont les plus forts.
    Mais je salue ton article intéressant et ton indulgence aussi^^

  • Bruce lit  

    on peut râler en trouvant tout ça has been, être irrité par la prose hystérique de Stan Lee plus proche de Barnum que de Shakespeare
    Gasp ! Indulgent moi ? Mince je vieillis !!
    Mais je comprends tes propos Matt. je n’aime ni les crossovers, ni la plupart de ces récits que je trouvais déjà vieillots gamin. Mais, et c’est une confession, cette histoire est dans le même trade que Galactus et les Inhumains. Alors que je me suis senti incapable de relire ces deux sagas majeures parce que Stan Lee est décidément un champion de la diarrhée verbale (et que ça sent suffisamment mauvais comme ça dans les transports en commun), je me suis bien diverti à lire cette histoire facile d’accès. ca ne va pas plus loin.

    @Pierre: jamais lu le mariage de Rick Jones. c’est bien ?

    • Matt  

      Bah t’es pas le plus indulgent en général, je confirme. Mais là pour le coup je trouve ton article bienveillant envers cette histoire. Mais c’est bien la bienveillance aussi. On dirait du Présence.^^

    • PierreN  

      C’est très bien et surtout très fun (avec un caméo de ROM en prime).
      De toute façon, Peter David sur Hulk c’est de la très bonne came.

  • Tornado  

    Ouh punaise !!! Alors là, dans le genre old-school infantile de la mort, c’est du lourd !!! 😀
    Hier, Pierre N me disait qu’il aimait autant les vieux comics naïfs et candides que les plus modernes, sombres et matures. Je crois que pour ma part, je peux dire que, des crossovers moisis à la Bendis ou des vieux trucs comme cet annual, je déteste les deux ! 😀
    D’ailleurs, dans mes lectures les plus récentes de Marvel old-school, je zappe systématiquement les annuals, qui sont le plus souvent des récréations qui compilent tout ce que je déteste le plus en matière de récits que, personnellement (et oui j’insiste car ça n’engage que moi), je trouve complètement arriéré.

    Illisible pour moi. Mais je comprends que l’on puisse éprouver de l’affection pour la candeur de la chose.
    Cela-dit, Bruce fait un excellent travail d’avocat ici, et parvient à bien défendre la chose, au point que l’on ose à peine dire du mal ! 😀

  • Tornado  

    Heu… La chose. Pas LA Chose !!! 😀

  • Matt  

    Oui, Bruce le défend bien. Et d’un autre côté s’il l’avait descendu, je n’aurais pas pu m’empêcher de le défendre un peu aussi.
    Contradicteur, moi ? Pensez-vous…
    Non mais je n’aime pas être trop méchant, surtout envers des BD d’un autre âge qu’on juge avec nos yeux d’adultes alors que ce n’était pas vraiment pour adulte à l’époque.
    Comme le dit Bruce, on ne va pas les bruler pour autant.
    Les mauvais récits d’aujourd’hui ont presque moins d’excuses.

    • PierreN  

      Le secret c’est peut-être justement d’arriver à renouer avec son regard d’enfant, cette spontanéité que l’on perd à la longue, qui fait que les aprioris sont moins présents, et que ces oeuvres ont une incidence sur nos goûts, éventuellement pour ceux qui ont découvert ces récits en étant jeune (c’était mon cas avec le Spidey de Ditko et je le préfère encore largement à la version Ultimate de Bendis).
      Le replacer dans le contexte de l’époque aide aussi, une fois que l’on fait abstraction des comparaisons par rapport à la production actuelle, car après tout l’expérience du lecteur conditionne ses goûts, et cela permet d’apprécier les histoires pour ce qu’elles sont, et non pas pour ce qu’on voudraient qu’elles soient (si tant est que l’on pas allergique au Silver Age et à son sens de l’émerveillement teinté d’innocence).
      Après toutes ces années de grim & gritty, peuplés de personnages sombres et torturés, inventés en partie par les Image Boys, ces vulgaires suiveurs de Moore qui n’ont pas compris son message et le caractère adulte de ses oeuvres (au point que le scénariste a voulu renouer avec le super-héroïsme des années 60 par le biais de l’inachevé 1963), je trouve qu’il est parfois bénéfique de renouer avec ses lectures de jeunesse, tout en oubliant pas le recul critique.
      Après tout c’est la période où nos héros se comportaient de manière vraiment héroïque, sans faire de compromis comme chez Hickman, la période où l’imagination du king se déchainait, et où l »optimisme prévalait malgré les coups durs. Des auteurs comme Simonson, Slott ou Davis ont montrés que l’esprit de cette période n’a pas été entièrement supplanté, il y a encore de la place pour l’aventure, le fun, et des héros foncièrement positifs, qui ne tuent pas et ne cèdent pas à la sinistrose (oui les FF me manquent). Le « dark age » des années 90 ne les a pas fait disparaître et c’est tant mieux.
      Et j’espère que ces deux approches du genre peuvent cohabiter, après tout le lectorat actuel n’est plus seulement constitué de jeunes comme à l’époque, nécessitant des séries qui s’adressent à différents publics, tout en oubliant pas les bases construites à l’origine, qui constituent encore le terreau fertile sur lequel se basent les périodes suivantes en dépit de leurs propres apports

      • Matt  

        Huuu…je viens de me griller 3 neurones à essayer de comprendre ta dernière phrase un peu longue.
        Renouer avec son regard d’enfant est une chose, mais je pense que face à la lourdeur narrative de Stan Lee, je préférerais un bon épisode de Mickey plus fluide à lire.
        Je peux passer outre la narration datée si on me compte quelque chose d’adulte avec des personnages travaillés comme les X-men. Je n’avais jamais trop ressenti d’émotions pour certains personnages de BD franco belge comme j’ai pu le faire avec les X-men de Claremont. Ou la mort de Gwen chez Spidey qui m’a marqué gamin. Si on me conte une histoire enfantine telle que ce mariage et que je dois l’accepter comme telle, force est de constater qu’il y a mieux que les vieux comics enfantins des années 60. Je préfère les vieux Mickey, Donald, Tintin, les parutions de Spirou magazine etc.

      • Matt  

        Euh…qui ne sont pas toutes enfantines d’ailleurs ces parutions Spirou dont je parle. Gardons plutôt Mickey comme exemple enfantin mais plus plaisant à lire.

      • Présence  

        Je trouve que c’est l’une des grandes forces de l’article de Bruce que d’avoir replacer cette histoire dans le contexte de l’époque.

        Apprécier les histoires pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’on voudrait qu’elles soient – Mais c’est du Tornado dans le texte !

        Les Images Boys qui n’ont pas compris le sens de l’œuvre d’Alan Moore : tout à fait d’accord. En plus de 1963, j’ai eu l’impression qu’il renouait aussi avec cette approche plus optimiste dans la série Tom Strong et dans les histoires de Jack B. Quick.

        Je te remercie parce que tu as exprimé ce que je ressens dans l’écriture d’Alan Davis et de Dan Slott : le retour de l’esprit d’héroïsme, plus pur, sans être teinté par ce cynisme qui n’est souvent que de façade.

        Depuis 2 ou 3 ans (mais j’en oublie sûrement), j’ai l’impression que les éditeurs ont retrouvés la formule pour proposer des récits pour la jeunesse pouvant plaire aux adultes. Récemment, je n’ai pas pu résister à l’envie de lire la nouvelle série de Patsy Walker publiée par Marvel, et j’y ai pris grand plaisir quand bien même le public cible est celui des jeunes filles.

  • Présence  

    Euh ! Est-ce ma vue qui baisse, ou est-ce que l’analyse capillicole a été coupée au montage ?

    Voilà un choix courageux, original et bienvenu pour un article. J’ai beaucoup apprécié la manière dont tu resitues cet épisode dans le contexte du développement de l’éditeur Marvel, l’âge relativement jeune de l’univers partagé Marvel et la manière dont tu en tiens compte pour ton jugement de valeur.

    Comme toi, il m’a fallu de nombreuses années pour parvenir à voir les qualités graphiques de Jack Kirby (son inventivité et sa puissance), au delà de l’apparence de surface. Quand on pense au nombre de planches qu’il produisait mensuellement, et à la forme réduite à sa plus simple expression des intrigues de Stan Lee, ça permet d’encore mieux apprécier tout ce qu’il a apporté à Marvel.

    Un prêtre d’une confession inconnue – C’est un détail intéressant à relever. Je ne m’étais jamais interrogé sur les convictions religieuses de Stan Lee. Ses histoires de superhéros promeuvent à tour de bras une morale judéo-chrétienne, systématiquement débarrassée de toute dimension religieuse. Je me doute bien que Stan Lee n’a pas souhaité préciser la religion pour éviter d’être taxé de faire du prosélytisme dans une publication pour la jeunesse, et qu’il a préféré laisser planer le doute pour plaire au plus grand nombre.

    Comme Victor von Doom, ça vaudrait peut-être le coup que je regarde ce qu’il y a dans le fond de mon placard, on ne sait jamais…

    • Bruce lit  

      Euh ! Est-ce ma vue qui baisse, ou est-ce que l’analyse capillicole a été coupée au montage ?

      Non, il n’a jamais été écrit. Je me demandais, ou plutôt j’ai demandé à Patrick Marcel si le mariage avait été un événement en terme de look de Sue. Je me rappelle de sa choucroute Jackie Kennedy. La réponse de Patrick étant non, je n’ai pas insisté.

  • Jyrille  

    Salut tous, j’ai trois articles de retard à lire, mais j’en appelle à vos connaissances en comics de super-héros, pour un copain : il chercher une série de la fin des années 80 (enfin il est pas sûr), qui ne doit pas être du Marvel, et qui se passe dans l’espace avec des personnages ayant des pouvoirs dont un plutôt poilu style Chewbacca.

    Je n’en sais pas plus. Ce n’est ni Quasar ni ROM… Merci d’avance !

  • JP Nguyen  

    J’ai lu cette histoire dans le Strange Special Origines 217, le Spécial Mariages (y’avait aussi celui de Pourpoint Jaune avec le Guêpe, Crystal-Vif Argent et enfin une idylle avortée entre Tornade et la Panthère Noire…) Ca ne me rajeunit pas, tout ça…
    @Bruce : tu noteras qu’inconsciemment, mes derniers Figure Replay reproduisent le même artifice narratif de la machine magique qui remet tout en place (ou presque) comme celle que Reed utilise pour renvoyer tous les vilains dans leurs pénates… Globalement, cette histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais au moins, les FF évoluaient. Reed et Susan se sont mariés, ont eu des enfants (bon, pour la suite, ça cale un peu…) et à l’époque, dans une série mainstream, c’était plutôt nouveau…
    Tout de même, du « tandem » (cough cough) Lee-Kirby, je préfère certaines bonnes vieilles histoires de baston comme la Chose vs Hulk, Thor vs Hercule ou encore Thor vs Ego, la planète vivante…

  • Jyrille  

    Merci encore pour votre culture les amis mais cela ne correspond toujours pas à ce qu’il recherche. Et je lui ai tout montré, y compris Dreadstar…

  • PierreN  

    Serait-ce Six From Sirius, Nexus, ou bien Atari Force ?

    • Matt  

      Mais quelle culture, PierreN. Où vas-tu chercher tout ça ? Je ne connais pas du tout.^^

    • PierreN  

      Si c’était publié par Marvel mais hors de la continuité, peut-être que cela a été publié dans le label Epic (comme Alien Legion donc).
      https://en.wikipedia.org/wiki/Epic_Comics#Titles

      Ironwolf de Chaykin et Mignola me vient à l’esprit également, où l’on retrouve une espèce de tigre humanoïde.

  • Jyrille  

    Merci Présence et PierreN ! A priori ce n’est toujours pas ce qu’il recherche mais là je lui ai filé le lien de Epic comics j’espère qu’il trouvera son bonheur. Encore merci pour vos efforts et je vous dirai qui par hasard il a la mémoire qui lui revient !

  • Jyrille  

    Je n’ai jamais lu cette histoire, mais l’article me suffit sans doute ! Je ne connais pas bien Kirby non plus mais je suis d’accord avec l’analyse, et surtout, je trouve que son génie tient dans son dynamisme. Loin des super-héros iconiques, et même s’il est l’instigateur de cette propension à toujours exposer les personnages dans des poses non naturelles, posées telles des statues, il le fait avec une volonté de mouvement et non d’imposition, d’image. En cela, il transcrit parfaitement la sportivité des combats, la réactivité de ces personnages, plutôt que d’en faire des images à adorer. Il a un côté naïf, enfantin, qui plébiscite le lecteur plutôt qu’il ne l’en extrait : on se sent plus proche d’eux. Alors que pour le Wilcats/X-Men de Jim Lee (je dis ça parce que je viens de le lire, j’ai mis un commentaire sur l’article Wildcats récemment), on a plutôt l’impression d’être en face de top-models intouchables et inaccessibles.

    Quant au Bowie, c’est un chef d’oeuvre, et c’est mon album préféré du Thin White Duke, avec évidemment Station to Station. Les deux là sont complémentaires et absolument indispensables. Et si vous cherchez un live de Bowie, le meilleur est celui qui a été édité avec la réédition de Station To Station il y a six ans. Must have !

    http://pitchfork.com/reviews/albums/14687-station-to-station-deluxe-edition/

    • Bruce lit  

      LOw est celui de la trilogie berlinoise que je préfère. Encore que….les instrumentaux de Heroes, c’est quelque chose….
      Le nouveau coffret qui sort ces jours ci réédite le live de 2000. Que je n’ai pas.
      Je n’ai toujours pas acheté Blackstar, parce que je refuse la mort de BOwie. Ecouter ce disque m’est insupportable. Pour l’instant.

      • Jyrille  

        J’avais écouté Blackstar plusieurs fois avant sa mort, je ne peux donc pas le ressentir comme toi. C’est son meilleur disque depuis Outside, voire Scary Monsters pour les Inrocks, et sur ce coup, je serai presque d’accord avec eux. De la trilogie berlinoise, Low est de loin le meilleur, avec Heroes qui est plus facile d’accès et rempli d’inventivité et de mélodies. Il est forcément plus connu et plus fédérateur, mais les puristes snobs comme moi préfèrent Low, un vrai disque concept avec deux faces complètement différentes.

        Je ne connais pas le live de 2000, mais les live de Bowie ne sont pas très intéressants en général. Stage est pas mal – y a Adrian Belew dessus – David Live est horrible, le Santa Monica 72 est plutôt bien, celui que je connais le mieux est sans doute le Ziggy Stardust Motion Picture (un disque que j’ai en double, deux éditions distinctes avec pistes différentes mais même titres, un avec et l’autre sans les intros de chaque partie du concert) mais son meilleur, le seul à vraiment posséder, c’est ce live au Nassau Coliseum en 76. C’est avec ce live que j’ai fait aimer Bowie à des potes qui ne savaient pas par où commencer ou qui ne comprenait pas ce qu’était Bowie au-delà de ses tubes interplanétaires.

        • Lone Sloane  

          Cet éte, France Q a produit une très belle Grande Traversée sur David Bowie. Je mets le lien içi pour ceux qui veulent découvrir cet homme et artiste au talent protéiforme. Et pour ceux, comme vous deux, qui connaisssent, il y a des choses étonnantes, notamment sur la trilogie berlinoise et la collaboration fructueuse avrc Brian Eno: http://www.franceculture.fr/emissions/grande-traversee-david-bowie

Répondre à PierreN Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *