Kamemeha !

 Last man tomes à 1 à 3 par Vivès, Salanville et Balak

Des couvertures entre mangas et comics

Des couvertures entre mangas et comics ©Casterman

Première publication le 24 juin 2014- Mise à jour le 26 août 2015.

VF Casterman

Voila qui réjouira les nostalgiques de Dragon Ball et de Ken le Survivant. Un projet de manga à la française avec trois stars de la Bd made in France publié en ligne. Le découpage et le sens de lecture reste celui d’une Bd occidentale.

Last Man va bien au delà de son pitch. Dynamique, rythmé plein d’humour, le lecteur embarque immédiatement au pays imaginaire d’Adrian jeune garçon de 12 ans. Celui-ci s’entraîne dans une royauté dystopique pour un tournoi annuel d’arts martiaux. Il risque pourtant la disqualification car il n’ a pas de partenaire.

Arrive alors le mystérieux Richard Adlana, un adulte mystérieux aussi rustre que puissant. Voici ce duo improbable à la quête du haut du podium, tandis que la belle Marianne, la mère d’Adrian tente de maîtriser ses pulsions sexuelles envers l’ami vulgaire de son fils.

Bien sûr ce tournoi ne se fait pas sans coups de théâtre, magouilles en coulisses et de victoire à l’arrachée. C’est vivifiant, frais, rempli d’humour et des personnages aux auteurs personne ne se prend au sérieux.

Adrian et sa maman  en couleur seulement en premières pages, manga oblige !

Adrian et sa maman en couleur seulement en premières pages, manga oblige  ©Casterman

Les auteurs s’amusent à affubler leurs héros de look moyen-ageux, les faire déplacer en moto et emprunter des monte-charges archaïques. Les combats évoquent bien sûr les premiers Dragon Ball. Adrian débute dans les arts martiaux, il doit affronter des vilains patibulaires faisant le triple de sa taille plus bêtes que méchants.

Vivès prête à deux d’entre eux le look impayable des frères Bogdanove. Preuve que son trait est capable de spontanéité et de précision puisqu’on reconnait aussitôt les jumeaux.

Igor et Grichka sont fiers de leur lifting

Igor et Grichka sont fiers de leur lifting ©Casterman

Projection d’énergie, noms d’attaques ridicules, sortie de ring et bonne humeur achèvent l’hommage à la série de Toriyama. Il est amusant de voir Richard faire ce que tout fan de la série aura eu secrètement envie de faire pendant des années: attaquer l’ennemi alors que celui-ci met des heures à rassembler son ki et préparer son attaque.

Les personnages sont hauts en couleurs avec des caractères très affirmés même s’il est à déplorer que dès le tome 3 Adrian s’efface derrière la personnalité écrasante de sa mère (qui entre parenthèse pourrait être sa soeur…).

Chirurgie esthétique improvisée...

Chirurgie esthétique improvisée… ©Casterman

A défaut de profondeur, Last Man est un excellent divertissement qui se lit à une vitesse fulgurante, au moins pour les deux premiers tomes. Vers la fin du deuxième opus, les auteurs semblent pressés d’abréger le tribute à Goku et ses copains.

La bataille finale est bâclée et lorsque le troisième tome ouvre une nouvelle dimension, celle post apocalyptique de Ken le survivant (sans la violence quand même), la série se transforme en une suite de de courses poursuites.Il y a toujours des passages irrésistibles, notamment celle du tribunal où deux avocats doivent physiquement s’affronter pour faire triompher leurs clients, mais quelque chose s’est cassé entre temps.

Les trois héros

Les trois héros ©Casterman

Le rythme était à peine en train de s’installer, que les auteurs bouleversent leur casting et le décor. Le point de vue enfantin d’Adrian est chassé pour laisser la place à celui plus amer de sa mère, au bordel où ils trouvent refuge et aux allusions salaces. Et puis les décors sont les grands absents de la saga. Dans ce fameux chapitre, on a du mal à se projeter dans la post apocalypse sans qu’on puisse en imaginer le cadre. Dommage car lorsque Vivès en esquisse, c’est plus qu’intéressant.

Inégale dans ces trois premiers tomes Last Man reste une série attachante à surveiller. Dans un marché de la Bd français où les auteurs ont du mal à arrondir leur fin de mois, une initiative aussi enthousiaste est salutaire. Un espoir d’y voir un jour une parodie de St Seiya ?

Kamehamehaaaaa ?

Interminable incantation….  ©Casterman

8 comments

  • Cécile  

    Tornado n’est plus sur Amazon ? Quel dommage ! mais je le comprends sans doute mieux que quiconque. Si jamais vous avez contact avec lui embrassez le très fort pour moi de la part de Cécile, la fille de Lynette, il se souviendra peut être de moi. Bien à vous tous

    Cécile

    • Jyrille  

      Est-ce que quelqu’un avait vu ce message à destination de Tornado ?

      • Présence  

        Oui. Peut-être que si Tornado a le temps, il te racontera l’histoire aussi incroyable que glauque qui a abouti à ce message.

        • Jyrille  

          Houla ! Je ne suis pas pressé ni curieux, c’est à lui de voir. Merci en tout cas.

          • Bruce lit  

            Pour la très petite histoire, il s’agit d’une Amazone qui avait simulé sa propre mort et inventé une nouvelle identité, celle de sa fille, pour remonter dans le fameux classement que nous avons fuit Tornado et moi…

          • Jyrille  

            OMG

          • Eddy Vanleffe  

            Il y a un Figure replay qui raconte ça j’espère, un figure replay bien glauque VERTIGO écrit par des anglais…

            bon je repart dans ma cave…

  • Jyrille  

    En sus des Bogdanov, il y a aussi Rutger Hauer dans le casting du premier tome.

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