La grande escroquerie du comic-book (Bullshit Detector : The Ultimates)

The Ultimates par Mark Millar et Bryan Hitch

L’ultimate Anti-Millardise de  BRUCE LIT

VO : Marvel Comics

VF : Panini

1ère publication le 28/01/19- MAJ le 09/10/23

Captain Cavern et sa bande de Yuppies (C) Marvel

Captain Cavern et sa bande de Yuppies.
(C) Marvel

Voici une revue au vitriol des deux premier arcs  des ULTIMATES de Mark Millar et Bryan Hitch. Soyez prévenus, ses ULTIMATES si souvent portés aux nues par plein de gens biens, notamment Tornado qui signait ici l’un de ses premiers billet pour le blog,  m’ont mis d’humeur massacrante. BRUCE SMASH ! 

Je ne vais pas vous refaire l’histoire car si une chose est quasi certaine, c’est qu’une majorité des jeunes lecteurs de La Maison des Idées a grandi avec les Ultimates, cette remise à jour de l’univers Marvel au début des années 2000 avec strabisme prononcé vers le cinéma. Et puis être anti-Millar, c’est faire du Millar et donc, entrer direct dans le vif du sujet, et je sais faire ça très bien. En résumé:
Yaddi Yadda, continuité trop lourde, bla bla dépôt de bilan Marvel,la la la Joe Quesada, Obladi Oblada nouveaux lecteurs, nouveaux auteurs, Never Mind the Bollocks, Here’s Mark Millar (ma capacité de synthèse a toujours étonné mes enseignants à la fac…).

Et là tout se complique… Parce que dans le coeur de beaucoup de fans, THE ULTIMATES est un classique, un truc aussi indispensable à l’univers Marvel que LA SAGA DU PHÉNIX NOIR ou LA MORT DE CAPTAIN MARVEL. Sur le fond, aucun problème, à chaque génération ses classiques, inutile de comparer l’incomparable. Sur la forme, pardon, c’est là que ça commence à urtiquer. Car ULTIMATES  inaugure une révolution dans le médium du comic book : du super héros facile à comprendre, facile à collectionner, facile, très facile, trop facile à aimer avec ses clins d’oeil à l’actualité de l’époque et sa dose d’ironie. C’est le début d’une recette destinée à….faire recette, au cinéma notamment avec la fameuse méthode Millar : prémâcher le travail d’une adaptation au cinéma quitte à transformer, pervertir, déguiser un scénario en script.

Une contre plongée pour un sexe solaire... (c) Marvel Comics

Une contre plongée pour un sexe solaire…C’est lui qu’a la plus grosse bien sûr  !
(c) Marvel Comics

On a aussi parfaitement le droit de trouver lamentable ce récit dont la vulgarité soi disant assumée n’a d’égal que la pollution mentale qu’elle déclenche chez un lecteur un poil aigri. Quoi ? C’est donc ça, le complexe du Messie selon Millar ? Un truc si formaté, plus dirigiste qu’un CALL OF DUTY où le lecteur n’a aucune liberté d’interprétation, où l’on suggère plus que lourdement le nom des vedettes du blockbuster à venir (aucun ne sera retenu à part Samuel Jackson), où l’ironie du message n’a d’impertinent que la forme ?

Car, et c’est souvent le cas chez Millar, le pitch importe plus que le fond. L’enrobage n’a d’égal que l’enfumage. Et on le sait, la fumée ça pique les yeux, pas vraiment l’effet recherché en Bande Dessinée.
Ainsi donc, ces Ultimates seraient moins parfaits que leurs modèles vertueux, ils se comporteraient de manière réalistes avec une forte critique de la société de spectacle dont les super-héros seraient les Ultimate People. Soit ! Sauf que tout ça est terriblement sérieux !  Aucun second degré, tout ceci est parfaitement hypocrite. Comme lorsque Kurt Cobain laissait croire que I HATE MYSELF AND I WANT TO DIE était une blague alors qu’il s’agissait d’une  véritable déclaration d’intention. C’est le cas de Millar qui a toujours eu l’honnêteté d’avouer son adoration du billet vert.  Et ce n’était pas la première fois qu’il nous faisait le coup.

Une actrice portée disparue désormais... (C) Marvel Comics

Tony Stark et la star d’AMERICA PIE…Tout un programme…(qui s’en rappelle encore) ? ) (C) Marvel Comics

Ses ULTIMATE X-MEN et son AUTHORITY confrontait déjà ses personnages à la célébrité, au culte du pognon et à la vacuité intellectuelle. Que ce soit  pour ses X-Men ou ses Vengeurs, l’héroïsme est une valeur ringarde, irréaliste, l’altruisme pur et désintéressé n’existe pas, surtout dans une Amérique post 11 septembre. Un constat affligeant lorsque l’on sait l’héroïsme réel et l’humilité dont firent preuve les civils lors du 11 septembre et le 13 novembre. Millar prouvera par là même que contrairement à ce qu’il imagine, il a toujours un train de retard sur ses constats sociétaux. Et ses adorateurs l’amnésie complice.

Lire les ULTIMATES c’est aussi bandant que parcourir un bilan comptable ou suivre les cours de la bourse (sic)  : Iron Man ? Il teste ses armures pour impressionner des actrices, des secrétaires et des sponsors. Nick Fury ? Le mec est un vrai banquier qui à chacune de ses scènes dresse l’inventaire de tous ses jouets technologiques et de ce que ça coûte au contribuable américain. Pas une page sans que le borgne ne chiffre pas en millar, forcément en milliards  l’étendue de son pouvoir.  Cap America ? Un beauf vaguement homophobe et raciste qui répond aux civils qu’il justifie son salaire en les sauvant. Hank Pym ? Un mec obsédé par l’inventaire de ses mensurations lorsqu’il grandit. Janet Pym est là pour se faire tabasser et inspirer aux héros une réaction indignée, le lot de toutes les femmes chez Millar dont l’utilité se résume à se faire assassiner et /ou violer dans son oeuvre.

Et  n’oublions pas Hulk. Ce pauvre Hulk, dont il sera dit que Millar l’humiliera de manière continue en le transformant en vieille merde cannibale et psychopathe dans OLD MAN LOGAN, en putois sur pattes dans 1985 avant de le rendre plus abruti que d’ordinaire. Dans ULTIMATES, le personnage se laisse appâter par une paire de nibard, escalade une gigantesque tour, très grande la tour,  et fait de gigantesques dégâts parce que sa copine mange avec Freddy Prinze Jr (l’intuition de Millar pour déceler des légendes du cinéma est remarquable…).  Pour la maturité, on repassera.

Ultimate cocu (C) Marvel Comics

Ultimate cocu !
(C) Marvel Comics

Lorsque Bruce Banner se retrouve en taule et qu’on lui apprend que sa crise de jalousie a tué 500 personnes, sa première réaction est de de se demander l’impact que cet événement aura sur son image publique. Une image assez cool et détachée, hein ? Punk, tout ça ?  Allez dire aux fans de The Clash que leur musique ne véhiculait aucune valeur morale (bonne chance !). Cette ordure de G.W.Bush est présenté comme un mec ultra-cool qui tope dans la main de Steve Rogers. Le Punk, le vrai lui aurait craché à la gueule, les Super-Héros que Millar s’empresse d’humilier avaient déjà cassé la gueule de Hitler et combattu Nixon. Le seul contre-pouvoir à toute cette mascarade est incarné par Thor transformé en alter-mondialiste refusant de servir l’ultralibéralisme de son pays. On se dit que Millar ose enfin la vraie subversion avant que celui-ci accepte de dîner dans un palace avec Tony Stark. Pour la rébellion, on repassera…

Au bout des 6 premiers épisodes, je suis resté fasciné par la médiocrité du propos de Millar ; ainsi donc cette équipe qui dépasse tous les records, qui coûte et veut gagner des millions a été constituée pour arrêter un cocu en colère !  Rendez-moi mes supervilains à cape et mégalomanes… Vous trouvez que j’exagère ? N’est ce pas Millar lui-même qui déclare tout fiérot dans son Manifesto vouloir sortir de la logique du super héros qui traque les voleurs de banque ? Un exemple pas si anodin en fait quand on sait la passion du personnage pour ce qu’on y trouve dans ces banques. Fans ! Millar n’est pas votre héros mais celui de Macron !

Comprenez-moi : voilà un scénariste qui pète plus haut que son Pschit… Il y a du Stan Lee chez cet homme : roublard, sympathique mais totalement obnubilé par le pognon, le marketing et le cinéma. Il y a encore du Stan Lee en vendant de la fumisterie en l’adoubant du mot génial, en appliquant des recettes plaquées froides et sans âme d’un comics à l’autre. Mais au moins, Lee peut se targuer d’avoir participer à la création d’un univers quand Millar se contente de dépoussiérer l’ensemble.

Ultimate Uncoolé (C) Marvel Comics

Ultimate Uncoolé
(C) Marvel Comics

Désacraliser nos super héros c’est bien, c’est punk, c’est salutaire. Sauf que Millar ne sera jamais un punk. JAMAIS.  Les Clash ou les Pistols pouvaient se permettre de vomir sur Pink Floyd, Elvis ou les Beatles.  Ils avaient les chansons, les propos et  la suprême ironie de continuer à les aimer en secret. Leurs albums ce n’était de la pose et ces gens peuvent se targuer d’avoir révolutionné la musique en plus de nos vies.

Millar, lui c’est le Desktop qui débouche des canalisations vétustes.  Tout chez lui n’est que du parfum de synthèse.  L’iconoclasme Punk, la vraie critique  venimeuse et brutale du Super-Héros vous la trouverez chez Pat Mills (MARSHAL LAW) ou bien entendu dans THE PRO ou THE BOYS de Ennis.  Millar veut transformer les Vengeurs en rock star. Gasp ! ses héros ont d’avantage le comportement des minables de LOFT STORY que de Jim Morrison, Keith Richards ou Lou Reed.

Tu dis que tu veux une révolution ? Well, dans son deuxième arc, Millar se dit qu’il serait temps que ses NULLTIMATES affrontent enfin des vilains….
Des Aliens Nazis ! (Soupirs).

Pendant que vous lisez cet article, Nick Fury perd au moins 1 million de dollars... (C) Marvel Comics

Pendant que vous lisez cet article, Nick Fury perd au moins 1 million de dollars…
(C) Marvel Comics

Oui, ça c’est de l’originalité, hein…C’était bien la peine de traiter le Old School de ringard quant on met en scène l’archétype du vilain bête et méchant…Alors que Spider-Man se frottait au totemisme et au chamanisme chez Straczinski, que Frank Castle s’attaquait à la traite des filles de l’est chez Ennis, alors que Peter Milligan, lui, proposait une passionnante thèse sur les affres de la célébrité en partenariat avec Grant Morrison et sa pop culture mutante, Millar lui, inventait la lutte des méchants contre des yuppies avec une mise en scène à la Michael Bay…

Michael Bay…
Le Luc Besson américain. L’homme dont il convient de railler chaque blockbuster. Il faudrait se réjouir d’en avoir l’équivalent côté comics alors que cet univers rengorge de perles aussi accessibles que profondes et jamais rééditées ?  De célébrer un Comics de Parvenu composé de coquilles vides plus soucieux de leur égo trip que de valeurs d’altruisme ? De supporter l’imposture d’un « auteur » qui comme un gosse mime des explosions avec sa bouche et écarte les bras pour montrer que c’est grand comme ça ?!

Millar a triomphé néanmoins : cette version des héros Marvel débarrassée de tout altruisme, de compassion, d’empathie et de générosité est celle que connaîtront nos enfants.  Tandis que le socle dur, celui constitué des fans des héros seventies se sont servi de ces figures mythologiques pour dépasser leurs limites et tenter à leur humble échelle de ressembler à Matt Murdock (l’avocat des pauvres), aux Xmen (les éducateurs de gosses en difficulté, j’y reviendrai dans un prochain article) ou à Steve Rogers (Le rêve américain dans ce qu’il a de plus noble).

A tous ces gens, Millar fit un bon bras d’honneur en tentant de les ringardiser en oubliant cette cruelle vérité : les Punks, les vrais se sont aussi désagrégés et pas toujours de manière très honorable tandis que Roger Waters, les Stones ou MacCartney, ces groupes emblématiques de ce qu’ils voulaient enterrer existent encore.  Tout ceci est presque politique : ce qui fut vendu sous les oripeaux du changement est en fait le conservatisme le plus odieux, celui que l’on tente de fuir en temps habituel en lisant des comics….Que les UTLTIMATES soient du Comics Porn-Corn, du divertissement bourrin, du Big Mark 100% matière grasse, rien de mal à ça. Mais par pitié, arrêtons de porter  Millar réédité à l’envi au pinacle de la création. Car, pour paraphraser Guitry, les Comics c’est trop sérieux pour les confier à des rigolos….

La folie des grandeurs... (C) Marvel Comics

La folie des grandeurs…
(C) Marvel Comics

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Des Punks, des vrais, se demandent ce qui est arrivé à nos héros !

113 comments

  • PierreN  

    La même couverture pour deux articles distincts sur les Ultimates, cela ne risque-t-il pas de prêter un peu à confusion ?

    • Bruce lit  

      @Pierre…
      Oh….
      Peut-être….
      5 ans séparent les deux articles et il y’en a plus de 1000 sur le site. Si ça gène Tornado, je pourrai changer, oui, pourquoi pas.

      • PierreN  

        @Bruce : Dans l’article de Tornado, il y a une illustration qui pourrait très bien faire office d’image de couverture (Thor sous la pluie).

        « La Negative Zone est déjà chez Millar. »

        Je crois même que c’est une idée reprise (la prison cosmique) à partir de la mini-série peu connue de Kirkman sur les FF.

        « Il me semble qu’à l’époque les films de Super héros n’étaient pas encore très en vogue !
        Certes, il y avait eu le premier X-men, mais pas grand chose d’autre. On ne savait pas si ce genre allait vraiment démarrer. Les comics ne subissaient pas encore l’influence du cinéma et vis versa. »

        Oh quand même, Ultimates a débuté en janvier 2002, le premier X-Men était déjà passé par là (comme tu le précise), de même que Blade, puis Blade 2 et le premier Spider-Man n’allaient pas tarder à débarquer. Après les années Schumacher, le super-héros était de nouveau tendance et en odeur de sainteté à Hollywood (avec un effet de répondant entre le deux médiums*, puisque l’arrivée d’un cinéaste alors bankable comme Kevin Smith sur DD a fait effet boule de neige, provoquant à terme le lancement de la production du film Daredevil, avec Affleck dans le rôle titre, le pote de Smith justement).

        * Quesada, Jemas et le reste de la bande insufflent une dynamique revigorante aux comics-books, ce qui facilite le travail d’Avi Arad pour démarcher les producteurs de cinéma. Le documentaire Marvel Renaissance l’explique très bien (la période qui a suivi la sortie de la banqueroute, le lancement de Marvel Knights et de la gamme Ultimate, l’essor des adaptations, les débuts du MCU, le rachat par Disney, etc…).

        « tout Ellis à Wildstorm préfigure le Marvel des années 2000… »

        Tout à fait. Et puisque Bruce n’est pas fan d’Ellis, c’est assez cohérent quelque part.

  • Présence  

    La lecture de ton article produit un effet étrange sur moi : il aggrave fortement ma schizophrénie. Je suis à la fois entièrement d’accord avec toi, à la fois pas du tout. Comme toi, je ne peux pas voir en ces versions Ultimates des héros, dans le sens où pouvait l’être les superhéros des années 1970.

    Dans le même temps, je suis incapable de prendre ce récit au premier degré, d’y voir un credo pour de nouvelles valeurs de l’héroïsme. Je partage entièrement ton avis sur le fait que Mark Millar sait très bien ce qu’il fait et qu’il applique des recettes artificielles : plus de spectacle (en écartant les bras, belle image), plus de cynisme en toc, moins de valeurs humanistes. C’est bien ce cynisme irresponsable qui mène aux catastrophes, cet égoïsme insupportable qui tourne ces personnages en ridicule, ce narcissisme écœurant qui en fait des êtres humains. Du coup, Millar n’est pas punk, mais plutôt postmoderne avec une conscience aiguë que toute forme de déclaration contestataire (y compris le punk le vrai) est récupérée par la société du spectacle pour faire des sous. Combien a-t-il pu se vendre d’exemplaires de Never mind the bollocks ?

    Je te rejoins complètement sur le fait que Mark Millar est un enfant de la société du spectacle dont il maîtrise bien les codes. J’ai été autant navré que toi par le cliché éculé de l’invasion extraterrestre (aussi consternant qu’un robot tueur). Dans mon souvenir, les personnages s’étoffent dans la deuxième moitié de cette première saison.

  • Matt  

    Je n’ai pas lu ces ultimates et ton article ne donne pas envie.
    CELA DIT…je me demande en effet si Présence n’a pas raison et que Millar sait très bien que ses personnages ne ressemblent pas à des héros ni à des punk qui doivent cracher à la gueule de Bush. Je pense qu’il est conscient qu’il les présente comme des bons petits soldats humains plein de défauts et parfois lamentables.
    Du coup même si cette version de ces personnages ne m’attire pas du tout, je pense que c’est voulu qu’ils ne soient pas admirables.
    C’est un peu déprimant en fait de vouloir tout ramener plus bas que terre. Bientôt un Tintin pervers qui torture des gens ?^^
    Mais je pense que c’est voulu.

    Là ou je suis d’accord c’est son obsession pour faire des femmes des persos qui s’en prennent plein la gueule afin de lancer une histoire ou un truc du genre. ça commence à être pénible ça…

    • Bruce lit  

      @Présence : tout à mon masochisme actuel, je me suis relu tout le SUPERGODS de Grant Morrison la semaine dernière (pour un article écrit en octobre dernier). Celui-ci y affirme être celui qui a soufflé la démarche Ultimate à l’oreille de Millar et revendique bien cette étiquette Punk, que je ne saurais jamais, jamais, jamais lui attribuer. Enfin, si, celle de Malcom Mc Larren, le faussaire de génie qui produisit les Pistols avant que la créature lui échappe. Là où je diffère avec Tornado et Toi c’est que je pense que tout est à prendre au premier degré chez Millar et que son ironie est une pose qui masque à peine son opportunisme de Yuppie. La suite de son oeuvre, notamment Les Chrononauts où la principale préoccupation de jeunes et brillant scientifiques c’est de remonter le temps pour sauter Marilyn Monroe me donnerait raison.
      Oui les Pistols ont vendu par des cartons entiers leur brûlot Punk, ce qui inspirera à Johnny Rotten cette ultime sentence pour leur dernier concert, conscient d’être à la fois la marionnette et le marionnettiste : Vous n’avez jamais eu l’impression de vous faire avoir ? . Il fondera ensuite PIL qui révolutionnera encore une fois la musique populaire en tournant le dos aux TOP. Cette ironie, je suis capable de la reconnaître chez Garth Ennis qui en dégommant les Super Héros les honore à sa façon, ses valeurs étant bien souvent les mêmes que celles des héros Marvel. Chez Millar, non désolé !

      @Matt des bons petits soldats humains plein de défauts et parfois lamentables. Oui, et malgré tout c’est cette version officielle qui a été retenue par Marvel par la suite. Et la faillite des Xmen en est la conséquence indirecte.

      • Matt  

         » c’est cette version officielle qui a été retenue par Marvel par la suite »

        Ou ça ? Béh non, ça fait pas partie de la continuité. Le run de Brubaker sur Cap se repose toujours sur l’ancienne vision des héros par exemple.

        Si tu penses aux X-men, non, je l’ai déjà dit, c’est différent. La radicalisation de Scott est bien amenée, justifiée par la peur de l’extinction d’un peuple de 200 personnes opprimé, ça peut faire chier, mais en aucun cas Scott était un mec qui roulait pour un gouvernement en échange de pognon. Si on repense même à sa possession par Apocalypse avant les New X-men, son évolution en mec froid est logique^^, que ce soit pénible à voir ou pas.

        • Bruce lit  

          Je pense surtout à la version Iron Man qui est aux antipodes du Tony Stark classique. Les Ultimates sont les Avengers du cinéma.

        • Matt  

          Si tu penses au Iron Man cinéma, oui, je le trouve insupportable. Mais c’est pas la version retenue en comics il me semble.
          Certes durant Civil War les auteurs en ont fait un connard un peu. M’enfin…dès que tu mêles la politique, ça complique les choses. Fraction a fait du bon taf sur la série Iron Man cela dit par la suite.

          • Bruce lit  

            Civil War écrit par….?

          • Matt  

            Oui bah ok mais c’est un peu différent aussi. C’est pas un connard juste pour le principe de provoquer. Il y a une idée politique derrière qui est compréhensible. Tony choisit un camp, celui de son gouvernement. C’est pas forcément hyper choquant. C’est le drame de la politique qui divise les gens.

            Après pour les conséquences tordues genre Reed Richards qui enferme des gens dans la zone négative, c’est pas plutôt Bendis ? Bref c’est une période craignos mais Millar n’est pas seul responsable je pense.

          • Bruce lit  

            La Negative Zone est déjà chez Millar.
            Ce n’est pas tellement le volet politique qui me choque, au contraire, j’ai adoré acheter CIVIL WAR en son temps, parce que j’avais l’impression d’avoir un grand truc dénonciateur et tout….Mais ca reste très en surface et conservateur d’où ma déception. L’histoire est très pertinente sur plein de trucs et décevante sur d’autres. Mais là, on s’éloigne le débat Civil War a déjà eu lieu sur l’article éponyme.

  • Eddy Vanleffe....  

    Rien à ajouter tant j’ai l’impression de vivre une experience de transmission de pensée…

    Ultimates est le premier comics nouvelle vague où je me suis posé la question, est-ce que tout ce qui est nouveau est forcément mieux?
    J’ai trouvé ça vide de vide…
    quand je vois qu’on met ça dans les classiques à coté des Preacher, PLanetary…
    Jamais pigé.
    Même Black Summer c’est plus profond et je pèse mes posts…

  • nicolas  

    Mon Dieu pourquoi tant de haine…
    Ce n’est qu’un comics après tout. Un produit de divertissement que j’ai bien aimé….

  • Surfer  

    On peut reprocher un tas de trucs à Millar et je respecte les différents avis.
    Cependant, je ne pense pas qu’il ai écrit Ultimates dans l’optique de voir ses personnages adaptés au cinéma ! C’est venu naturellement, on a repris sa conception moderne des Avengers pour séduire le public actuel.
    Il me semble qu’à l’époque les films de Super héros n’étaient pas encore très en vogue !
    Certes, il y avait eu le premier X-men, mais pas grand chose d’autre. On ne savait pas si ce genre allait vraiment démarrer. Les comics ne subissaient pas encore l’influence du cinéma et vis versa.
    Aujourd’hui tout à changé et je suis d’accord que les scénaristes, Millar le premier, consciemment ou inconsciemment rêvent d’ éventuelles adaptations cinématographiques.
    C’est tout à fait naturel, ils travaillent aussi pour gagner leur vie et pas simplement pour plaire à une élite.
    Millar a aussi le droit de donner sa vision du monde et de critiquer. A nous d’adhérer ou pas…
    Ce qui n’est pas normal c’est de censurer ces propos comme quand il fait dire à Captain América: « Me rendre ? y a pas écrit France là ! « en pointant le A de son masque. Panini transforme le France en lâche ce qui, bien entendu, dénature le scénario et sa suite.

    • Eddy Vanleffe....  

      La gamme ultimate a clairement été conçu pour être des bibles et des ponts lisibles entre le cinéma et le comics.
      c’est pour ça que les franchises sont Spider-man et X-men les premiers succès hollywoodiens.
      D’ailleurs cette gamme est pillée pour les itérations cinéma.
      ce qui est un peu normal d’ailleurs il faut bien le reconnaître…

  • Tornado  

    Tout d’abord un grand merci à Présence, qui explique déjà fort bien l’essentiel de ce que je pourrais te répondre, Bruce.
    En fait, ton article est plus un billet d’humeur qu’une véritable critique puisque tu axes la totalité de ton propos sur le volet sociologique de ce comicbook. C’est la vision qu’a Mark Millar sur le genre super-héroïque qui te déplait en gros. Et pour moi cela ne change rien à la qualité de ULTIMATES en termes purement artistique.
    En fait il me suffit de changer mon axe de pensée, d’imaginer que je suis à ta place, avec ta grille de lecture, pour être totalement d’accord avec toi. Ton avis est emporté par ce que tu aimes dans ce medium, et auquel la vision de Millar ne colle pas. En aucun cas ça ne porte un regard sur la qualité narrative, formelle ou conceptuelle de ULTIMATES.

    Pour le reste, je me range du côté de Présence : Impossible de voir là dedans une glorification nouvelle pour le genre « slip » et de nouvelles valeurs héroïques. Au contraire, j’y vois à 1000% une démystification totale du genre super-héroïque assumée. Ce n’est pas du Ennis dans The Boys ou du Pat Mills dans Marshall Law (que je n’ai pas lu mais je vois ce que c’est), parce que Millar écrit pour Marvel. Il est obligé de reprendre des personnages canonisés. Sa révolution de joue donc de l’intérieur.
    Bien sûr qu’il sont tout pourris ses personnages. Mais c’est ça qui est bon pour moi. Bien sûr qu’ils font des trucs nazes avec des ennemis à la con. Mais c’est ça qui est bon pour moi. Justement parce que ça chie sur le super-héros. Sur ses valeurs. Sur LES valeurs. C’est l’antithèse du super-héroïsme. Une antithèse parfaitement voulue et assumée.
    J’ai lu ça après avoir relu du old-school à tire larigot et en avoir ressenti une nausée carabinée. ULTIMATES m’a donc vengé d’un panel de vieux comics que je trouvais à chier. Il m’a vengé parce que jusque-là tout le monde me disait que j’étais qu’un con de ne pas trouver ces super-héros naïfs et infantiles géniaux. Ma grille de lecture sur ULTIMATES était donc à l’opposé de la tienne puisque je trouvais extrêmement jouissif qu’on porte un regard ultra-cynique sur les gus de Marvel.
    Pour moi c’est voulu, assumé, et c’est fait avec la grande classe parce que c’est hyper bien foutu et bien raconté dans le cynisme. C’est hyper adulte, postmoderne, oui, comme dit Présence, avec un regard acéré sur ce que seraient certainement les super-héros dans notre vrai monde puisque c’est exactement comme ça que se comportent la quasi totalité des stars de notre monde bien réel. Et ce regard, là, je l’ai trouvé mature et génial.
    Pour moi (et je précise bien qu’il ne s’agit là que d’un ressenti strictement personnel pour qu’on ne me tape pas dessus), les super-héros ne sont souvent qu’une bande de cons qui font des trucs complètement débiles du niveau de la bagarre de bac à sable. Alors c’est exactement ce que dénonce Millar et, pour le coup, c’est la première fois qu’on me raconte une histoire des Avengers qui ne me prend pas pour un enfant de six ans.
    je le dis comme je le ressens, un peu rudement, et j’explique ainsi à quel point ma grille de lecture est ici à l’opposé de la tienne.
    Mais tu sais que je t’aime et que ça ne change rien à cela, évidemment 😉

    • Eddy Vanleffe....  

      Tu es fait pour le Marshall Law. fais mo confiance (à moins que le dessin de Kevin ONeil te rebute…)

    • Jyrille  

      En fait, je pense comme Présence et Tornado.

      • Bruce lit  

        Alors….
        Au moins ici on dialogue en rigolant, ce qui n’est pas le cas sur FB où je rends coup pour coup depuis ce matin aux Millar Lovers…

        @Jyrille + Tornado : oui le sens du spectacle est indéniable. Mais il s’agit à mon sens d’effets spéciaux grandiloquents qui ne correspond pas à mes attentes de lecteur, au premier abord en tout cas.
        Ce que défendent TOrando et Présence est une indulgence dont je ne me sens pas capable : à savoir prendre au second degré ce qui est écrit de manière littérale, pensé sans auncun second degré. Cette vision du monde qu’a Millar est tout à fait sincère, je le répète, sa littérature comparée ne dit que cela de lui.
        Autant avec The Boys cette critique me parait honête : Ennis fait un travail pseudo bourrin mais d’une finesse incroyable où il se fait sociologue et historien d’un pays n’étant pas le sien. Il peut dire ce qu’il veut, j’adhère face à tant d’intelligence et de perinence. Chez Millar, je le redis c’est très très infantile, c’est qui est d’une ironie folle quand on pense que ses Ultimates défendent un point de vue adulte.

        @Patrick : Punk toi ? A quand ton article sur l’influence de Daniel Balavoine sur Dan Slott ?

        @Surfer : merci de ton point de vue. La gamme Ultimates a bien pour cahier des charges de préparer les adaptations cinéma. C’est d’ailleurs pour son carnet d’adresse que Joe Quesada a été choisi. Rétrospectivement c’était le bon choix, le Marvel de l’époque était moribond et les premières Quesada Years sont brillantes. Tornado en reparlera bientôt dans on Xmen / Morrison.

        @Nicolas : aucune haine , juste de l’amour déçu. J’écris bien que le bonhomme a des qualités par ailleurs.

        • nicolas  

          Amour déçu je comprend, et j’aime bien certains points de ton argumentaires, par exemple le fait que ce soit cette version cynique des Vengeurs que connaissent les nouvelles générations de lecteurs.

          Dommage en effet.

          Bonne comparaison avec Luc Besson.

        • Surfer  

          J’attends la chronique de Tornado, mais j’ai bien peur de rien apprendre de nouveau.
          Je reste sur mes positions jusqu’à preuve du contraire, je pense que la ligne Ultimate, au départ, n’a pas été créé pour être adapté au cinéma mais simplement pour moderniser les personnages, les sortir de toute continuité afin d’attirer de nouveaux lecteurs. A mon sens, c’était le but principal.
          D’ailleurs, les films actuels ne puisent pas forcement que dans ce label. C’est souvent un patchwork de tous les univers classique, ultimate, marvel knights….
          Si la version des Avengers de Millar a été retenu pour le cinéma c’est que, quelque part, vu le succès des films, ce n’est pas foncièrement mauvais. Qu’on le veuille ou non c’est toujours très valorisant de voir ses idées adaptées au cinéma. N’importe quel auteur, de bonne foi, pourra nous le dire.

          • Bruce lit  

            L’article de Tornado est formidable. Encore un peu de patience.

          • Tornado  

            C’est gentil mais ce n’est pas dans mon article sur les X-men à venir que je reviens sur les Marvel Knights, mais dans celui sur le Punisher… 🙂

          • Surfer  

            @Bruce, Tornado: ah bah c’est ballot moi qui attendais que Tornado me démontre que Millar a écrit ses Ultimates pour qu’ils soient adaptés à l’ecran. Et puis je ne vois pas trop le rapport entre la ligne Ultimate et le label Marvel Knights! A part Quesada qui a donné un nouveau souffle aux comics Marvel. Personnellement je m’en plains pas.

  • Patrick 6  

    Ahah rock’n’roll attitude Bruce ^^ Je me suis franchement marré à lire ton article tout en tension et en ironie ! Et puis t’entendre faire l’éloge du Punk, moi perso je bois du petit lait ^^
    Bon plus sérieusement je me rappelle avoir lu le premier numéro d’Ultimates à sa sorite et… de m’être violemment ennuyé ! Alors certes l’approche était (relativement) nouvelle, mais je la trouvais désespérément premier degré ! J’ignore si c’est pour se moquer du mainstream de l’époque qui présentait (souvent disons-le) les héros comme des gentils boyscouts que Millar les a transformé en crétins vaniteux. Mais en tous cas je ne suis pas sûr qu’on y ait vraiment gagné au change…
    Bon ceci dit je dois admettre avoir été un peu allergique à toute la gamme Ultimate (Spiderman y compris) alors je ne suis pas forcément le mieux placé pour défendre Millar sur ce coup.

    Ceci dit avec le recul je vois un peu ses Ultimates comme une répétition générale pour son Kick-ass, quelques années plus tard, où il a enfin appris à canaliser son ironie à des fins constructives… et droles !

    • Matt  

      « J’ignore si c’est pour se moquer du mainstream de l’époque qui présentait (souvent disons-le) les héros comme des gentils boyscouts que Millar les a transformé en crétins vaniteux. Mais en tous cas je ne suis pas sûr qu’on y ait vraiment gagné au change… »

      Je n’ai pas lu les Ultimates, je le répète, mais cette idée résume pourquoi je risque de ne jamais les lire^^
      Que ça convienne à Tornado ou à quiconque qui ressent une sorte d’envie de vengeance contre les héros parce qu’on les a bassiné que le old school c’était des chef d’œuvres, je comprends. Mais comme c’est pas mon cas, comme je n’ai aucune colère envers le concept et que j’ai plutôt vécu l’inverse (on m’a fait chier parce que je lisais des conneries de old school), ben forcément ce genre de portrait ultra cynique sur les héros Marvel, ça ne m’attire pas. Et pas sûr en effet que j’apprécie davantage de les voir en gros cons qu’en gentils boy scouts.

      Un truc cela dit avec lequel je ne suis pas forcément d’accord avec Tornado, c’est quand il dit « sur ce que seraient certainement les super-héros dans notre vrai monde puisque c’est exactement comme ça que se comportent la quasi totalité des stars de notre monde bien réel »

      Alors oui…mais pourquoi choisir de faire des héros des stars ? Alors que bon…à part Captain America et les FF peut être, dans le old school ils sont tous mal vus et détestés dans les médias (Spidey, les X-men, Iron-man aussi) et également hors la loi.
      Et le truc…c’est que parmi les gens qui sont mal considérés dans notre monde bien réel, il y a justement des gens biens qui font des efforts, que ce soit des mecs qui viennent en aide à des réfugiés en dehors du cadre légal, ou des médecins, ou des flics qui risquent leur vie (oui ok y’a aussi des ripoux mais bon…)
      Du coup en fait ce serait plus intéressant (pour moi) de voir des héros réalistes mais qui font de vrais trucs biens.
      Parce que ça va les héros connards, on en bouffe à toutes les sauces en lisant du Ennis. Faudrait voir à trouver autre chose.

  • Jyrille  

    En tant que non-fan des oldies et des super-héros en général, ces Ultimates me vont très bien, surtout grâce à ça : « Que les UTLTIMATES soient du Comics Porn-Corn, du divertissement bourrin, du Big Mark 100% matière grasse, rien de mal à ça. »

    Et puis tu ne peux pas dire que les personnages ne sont pas modernisés, comme tu le soulignes. Thor a un avenir étrange dans ces Ultimates, et Cap est vraiment le plus intéressant. Enfin, les héros sont faillibles et enfin ils n’ont peut-être pas leur place dans le monde. Alors oui l’invasion extra-terrestre semble tomber comme un deus ex-machina, mais toutes les parties se passant en 1945 m’ont toujours bluffé.

    Je suis d’accord avec toi sur plein de choses, la thune, le sens du spectacle, et bien évidemment que ceci n’a rien de punk. C’est de la mauvaise foi que d’affirmer le contraire. Mais comme Présence, « je suis incapable de prendre ce récit au premier degré, d’y voir un credo pour de nouvelles valeurs de l’héroïsme ». Comme tu attends de nouvelles valeurs de cette réécriture, tu es forcément déçu. Logique.

    Le sens du spectacle est ici aussi parfaitement maîtrisé grâce à Bryan Hitch qui fournit un travail remarquable, du dessin de blockbuster, et diablement efficace.

    La BO : j’essaierai encore plus tard… ^^

  • Tornado  

    The Fight Club :
    Bruce + Eddy + Patrick = 3
    Présence + Jyrille + moi = 3
    Matt + les autres : Neutres
    Egalité ! 😀

  • Eddy Vanleffe....  

    le super héros, le seul genre qui est lu par ceux qui ne l’aime pas…
    le questionnement au sujet de ces « casseurs » hors la loi est écrite de manière très variées par Alan Moore, Mark Waid (je pense à Irrécupérable ou Kingdom Come) ou Kurt Busiek (Astro City) et même par Millar dans Kick-Ass (relation célébrité-utilité) de manière plus intéressante que là.
    je crois que ce qui met en colère, que quitte à détrôner le « old-school maudit », on aurait aimé que ce soit pas un truc moins idiot…
    En plus comment Marvel s’est contenté de piller ce que Wildstorm faisait depuis 5 ans…

    • Matt  

      Mais personne ne connait Wildstorm Eddy^^

      • Eddy Vanleffe....  

        C’est précisément ça l’escroquerie! 🙂

        si c’est pas Marvel, ça ne compte pas. un truc de fou. schizophrène de vouloir voir des auteurs partout à Marvel et pas ailleurs…

        tout Ellis à Wildstorm préfigure le Marvel des années 2000…

    • Tornado  

      Justement : j’aime le genre super-héros quand ça détourne les codes. Parce que les méchants contre les gentils non merci. Là avec ULTIMATES, tu retournes le postulat et du coup tu racontes complètement autre chose. C’est ça qui est important pour moi : du super héros oui mais pour raconter quoi ? Pour parler de quoi ? Sur cette question, ULTIMATES fonctionne pour moi à plusieurs niveaux de lecture.
      Après les valeurs qu’il véhicule c’est autre chose. Moi les valeurs manichéennes m’emmerdent, alors j’appreçue toujours qu’on vienne remuer tout ça.

      • Matt  

        On peut faire du gentils contre méchants sans que ce soit manichéen. Il y a bien des comics matures avec des histoires d’espionnage ou des enquêtes policières qui mettent en scène des flics (pas forcément parfaits) arrêter des tueurs (qui ne ricanent pas forcément sous la pleine lune, qui ont peut être des problèmes psychologiques…mais qui font des saloperies quand même)

        J’avoue que je préfère voir les héros arrêter des terroristes que les voir devenir eux mêmes des gros cons qui tuent tout le monde.

      • Matt  

        Je sais pas mais dans des films policiers de Fincher par exemple, ça te gêne qu’il y ait des flics qui arrêtent un tueur ? C’est culcul et niais ?^^ Non. Bon. Alors pourquoi la bonne réponse au super héros infantile serait le super héros limite nazi et con ?^^ ça pourrait être juste un gars qui en chie, qui veut bien faire, qui est assez riche pour se le permettre ou qui se fait payer par une agence secrète ou je ne sais quoi.
        Pas besoin que ce soit mister gros connard^^

        • Tornado  

          Mais je n’ai jamais dit ça moi. Juste que ULTIMATES est une bonne histoire qui raconte autre chose que du super-héros classique et qui permet de dire plein de choses.
          Si une autre histoire, différente, raconte des histoires super chouettes et super maures sans faire comme du Ennis et du Millar je n’ai rien contre moi. Au contraire.

          • Matt  

            Tu dis « gentils contre méchants, non merci » Mais ça marche très bien quand c’est mieux fait qu’un truc manichéen bête et méchant. Je préfère suivre des personnages un tant soit peu intéressants ou attachants que des enfoirés, c’est tout^^
            Du coup Ultimates est peut être bien fait mais ça ne me fait pas envie de suivre ces personnages.
            Je préfère Authority ou Planetary par exemple pour le coup^^ (même si les persos ne sont pas forcément des modèles de vertu, ce sont des types qui veulent régler des problèmes, pas faire les cons)

  • Matt  

    Je précise que j’ai bien aimé The pro de Ennis (oui oui j’ai aimé du Ennis, sauf que j’en ai ras le bol qu’il décline son concept et sa critique dans 30 séries alors que tout est dit dans ce one shot, à force c’est du matraquage)
    Et j’ai bien aimé aussi Authority de Ellis et la saison de Millar aussi (qui pour le coup semble vraiment critiquer le capitalisme puisque les remplaçants déglingués de Authority sont d’horribles ordures vendues, et ce sont bien les méchants de l’histoire^^)

    Mais bon pas sûr que ça me plaise chez Marvel avec ces personnages. Je pense aussi avoir fait le tour de la question avec ce que j’ai déjà lu et ne pas avoir envie de posséder 30 séries qui se moquent des héros. ça va à petites doses ces trucs là^^

    • Jyrille  

      J’ai ce sentiment également de ne pas avoir besoin de multiplier le genre de séries telles quelles. C’est pour cela que je n’ai pas investi dans The Boys, que je n’ai jamais lu.

  • Jyrille  

    Tiens, il me semble avoir lu récemment qu’en fait, dans la version originale des Vengeurs, Janet était déjà battue par Hank Pym. Ce n’est donc pas Millar qui en fait une victime…

  • Jyrille  

    Merci pour l’anecdote Leo !

  • Bruce lit  

    @Leo : Oh Stéphane qu’est ce que je suis content de « te voir » ! Si j’avais su que mon ultime antiMillardise te ferait sortir du bois, je l’aurais fait encore plus long 😉
    Amusante anecdote !

    @Tornado et Matt : ces j’aime /j’aime pas nous racontent en tant que lecteurs. Il y a peu le fait d’avoir aimé le Jessica Jones de Bendis m’a permis de me remettre en doute et de me demander si depuis toutes ces années j’avais tiré sur de mauvais pigeons. C’est dans cette optique que j’ai réinvesti dans Planet Hulk, WW Hulk, les Ultimates, Secret Invasion et le Hulk de Jason Aaron (bientôt à la une). Et si grâce à toi et Matt j’ai réussi à bouger sur certaines lignes (ouais, hé quand même j’ai investi dans du Eenie and Creepy, aie apprécié le KLAUS de Morrison et adoré beaucoup de Jeff Lemire que je trouvais tiède jusque là), je pense que pour Millar, c’est fini. Mais j’ai essayé, vraiment et de manière bienveillante, je n’avais aucun à priori pour ces Ultimates et encore moins à reconnaître que je « m’avais trompé ». J’attends désormais de vous trouver également là où je ne vous attendais pas : Tornado a commencé le truc avec son article sur Belasco. Matt, tu nous fait The Pro ?

    • Matt  

      Il y a peu de chances que j’écrive sur The pro. Le problème c’est que maintenant Ennis me sort par les yeux. Je ne pourrais pas parler en positif d’un truc qu’il a décidé ensuite de délayer en 25 séries qui se moquent des héros. La parodie c’est comme les blagues : les plus courtes sont les meilleures, et alors qu’il avait tout dit en 50 pages, il a fallu qu’il se vautre avec complaisance dans la vulgarité crasse pour au final dire la même chose 25 fois. ça ne m’amuse pas. C’est comme un mec qui se ferait torturer pendant une semaine par sa victime parce qu’il lui a piqué son portefeuille. La première baffe tu te dis que la voleur l’a méritée, mais après une semaine de mauvais traitements, tu changes de camp et tu te dis « stop mec, je ne suis même plus dans ton camp là, arrête les frais, arrête de taper sur la même chose, t’as un problème obsessionnel là »

      je ne pourrais pas parler d’une parodie de super slips de Ennis sans baver sur lui comme ça^^
      Parce que ce mec n’a rien d’autre à dire sur le sujet et il le répète à l’infini, et je ne supporte plus.

  • Logan san  

    Quelle fougue ! Vive le retour des super héros avec le patron en pleine forme !!!! J’ai bien fait de ronger mon frein !!! Encore !!! C’est trop bon !!!

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