La haine des juifs, dite par un gentil (Review : Judenhass)

Judenhass par Dave Sim

Une haine aveugle

Une haine aveugle

Première publication le 29/10/14- Mise à jour le 05/02/17

AUTEUR : PRÉSENCE

VO : Lulu.com

VF : /

Il s’agit d’une sorte de bande dessinée de Dave Sim de 45 pages sur la notion de la haine des juifs.

La couverture reproduit, à partir d’une photo, sous forme de dessin, des enfants ayant survécu au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.

La première page comporte 2 cases qui décalquent elles aussi une photo, cette fois-ci une prise de vie extérieure du camp d’Auschwitz tel qu’il subsiste de nos jours. Le texte situé au dessus de chaque case évoque le soixantième anniversaire de la libération du camp, ainsi que l’apport des juifs au monde des comics.

La page d’après évoque ces créateurs avec le dessin de leur buste : Will Eisner, Jack Kirby, Stan Lee, Joe Simon, Jerry Siegel, Joe Shuster, Bob Kane, Max Gaynes et Sheldon Mayer.

La suite rappelle le devoir de mémoire à rebrousse-poil. Dave Sim indique que ce devoir ne doit pas se limiter aux juifs rappelant la Shoah, mais que chaque être humain (y compris les non-juifs) a le devoir de condamner cette extermination et de s’en souvenir pour que jamais ces faits ne se reproduisent.

Sur fonds d’illustrations de cadavres des camps de concentration, le texte reproduit des jugements de valeur antisémites prononcés par des dirigeants politiques ou des créateurs artistiques à travers les époques jusqu’en 1940.

Stan Lee, Jack Kirby, Joe Shuster, Bob Kane…

Stan Lee, Jack Kirby, Joe Shuster, Bob Kane…

Après avoir achevé la dernière page de Cerebus (16 tomes), Dave Sim a choisi de se lancer dans 2 projets très différents : l’un appelé « Glamourpuss », et l’autre « Judenhass ». Pour Dave Sim ce dernier répond à un double objectif. Il s’agit d’une part d’accéder à la demande d’un propriétaire d’un magasin de comics qui souhaitait le voir réaliser un court ouvrage pleinement adulte dans son propos, son sujet et sa forme. Le deuxième objectif est indiqué par Sim lui-même : il estime avec son assurance coutumière que chaque artiste digne de ce nom se doit de donner sa vision de la Shoah, à un moment ou à un autre de sa carrière. Comme on pouvait s’y attendre, la vision de Dave Sim n’appartient qu’à lui, une approche très personnelle.

Il souhaite que chaque individu qui dispose de 25 minutes de temps libre puisse se plonger dans Judenhass pour se faire une idée de la rémanence du sentiment antisémite dans la société. Il utilise pour ce faire des citations atterrantes et accablantes de Martin Luther, H.G. Wells, Voltaire, Mark Twain, Neville Chamberlain, sans compter les déclarations définitives de hauts dignitaires nazis.

Auschwitz en 2005

Auschwitz en 2005

De ce point de vue, Dave Sim atteint son objectif : il met en évidence une haine tenace et irrationnelle envers le peuple juif à travers les siècles. L’accumulation produit un effet de perspective qui dénonce ce phénomène. Bien sûr il ne s’agit pas là d’un pamphlet rédigé par un historien, juste un citoyen curieux et un peu plus rigoureux que la moyenne.

Le récit s’achève sur un discours de Jean-Paul II reconnaissant les atrocités commises et invoquant la nécessité de vivre ensemble, contrebalancé par d’autres déclarations horrifiantes de haine et de bêtise de ces dernières années.

Des dessins reproduisant des photographies

Des dessins reproduisant des photographies

À la lecture de ce récit, une question finit par se poser : s’agit-il d’une bande dessinée ? En effet, Dave Sim a choisi un dispositif narratif qui sort autant de l’ordinaire que sa façon d’aborder la question de la haine des juifs. Les cases de texte reprennent souvent des citations ou des définitions avec quelques rares observations de l’auteur. Les images consistent en des reproductions assez fidèles de photographies dans un style dérivatif de celui d’Alex Raymond (l’auteur de Rip Kirby).

La succession des images ne forme pas une histoire en soit. Il s’agit plutôt d’images juxtaposées, parfois 2 images répétées en alternance sur toute une page, avec la représentation de l’auteur de la citation en surimpression. Pour répondre à cette question de la nature de cet ouvrage, il a fallu que je ressorte Understanding Comics de Scott McCloud pour relire sa définition : suite d’images juxtaposées dans une séquence délibérée afin de transmettre une information ou une sensation esthétique. Alors, oui, il s’agit bien d’une bande dessinée, d’un style très particulier.

Un four crématoire de 1.500 corps par jour

Un four crématoire de 1.500 corps par jour

Ici les dessins en noir et blanc et à l’encre provoque une forme de distanciation par rapport à ce qui est représenté, une forme de désensibilisation. Mais la répétition intense de la même tête de cadavre, du même corps décharné empêche d’oublier l’horreur de ce que le lecteur est en train de regarder. Par ce dispositif atypique, Dave Sim parvient à nous contraindre à avoir un regard nouveau sur les atrocités représentées. Le lecteur ne peut pas y échapper.

Le résultat (thème + images) est aussi déconcertant qu’inoubliable. Dave Sim accomplit son devoir de mémoire et de créateur intransigeant. Il force le lecteur à prendre conscience des remarques pernicieuses qui minent l’inconscient collectif de l’humanité sur la haine des juifs. Ce tome n’est pas aussi efficace que l’ouvrage de Will Eisner sur les protocoles de Scion , mais il présente une réflexion aboutie et pertinente sur les idées reçues et les lieux communs erronés qui ont la vie dure.

Le terrible slogan...

Le terrible slogan…

16 comments

  • Bruce lit  

    Bon je me lance….
    je ne voulais pas publier cet article envoyé par Présence pour mon anniversaire…
    Ceci n’a rien à voir avec la qualité de l’article de notre ami parfait comme toujours. Mais tout simplement parce que la Shoah a bouffé une partie de ma vie, que j’y pense tous les jours, qu’il ne se passe pas une journée sans une pensée pour les victimes de ce drame épouvantable. Parce que j’ai lu une bonne partie de la littérature sur le sujet et qu’à chaque fois que je crois en avoir fini sur le sujet, un nouveau livre débarque me rappelant humblement mon ignorance. Dont celui-ci dont l’approche me semble originale.

    Pour faire vite, j’ai rencontré enfant un rescapé de Birkenau au collège… Je n’ai jamais su son nom , ni n’ai pu retrouvé sa trace…Je peux dire que ce type m’a ouvert les yeux à tout jamais et que cette rencontre fut déterminante dans ma vie. C’est en tout cas le sens que je veux lui donner…Être du côté des plus faibles, de ceux que l’on écrase….Cette publication lui est dédiée… Merde…

    Bon…J’ai finalement changé d’avis au vu des excréments produits par Zemmour et Dieudonné qui me retournent l’estomac…. Et puis cette anecdote : il y a 15 jours deux jeunes d’une vingtaine d’années se demandaient à haute voix, pourquoi les Juifs passaient leur temps à se plaindre, qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir souffert dans l’histoire etc etc…
    Je n’ai pas osé intervenir, j’en brûlais d’envie et j’ai pensé à ma fille : qui sait comment allait réagir la foule. Je suis rentré chez moi péteux, pas fier…
    Donc voilà, une semaine militante sur Bruce Lit, completement cohérente avec la politique éditoriale du blog. Comment aduler les Xmen qui ne parle que de ségrégation raciale sans finir par évoquer ce carnage. Cela n’occulte en rien , les autres atrocités passées et à venir. Ni ne légitime la politique d’Israël actuelle.

    • Jyrille  

      Joyeux anniversaire !

      Je dois avouer être incompétent sur la Shoah. Comme tout sujet trop difficile émotionnellement, j’évite. Sinon je me perds.

  • Tornado  

    En lisant l’article et en prenant la question « est-ce de la bande-dessinée ? », j’ai immédiatement pensé à Scott Mc Cloud en me répondant à moi-même : « Bien sûr » que c’en est ! ». Et puis, quelques lignes plus bas, Présence cite Scott Mc Cloud en répondant à son tour par l’affirmative !

    Je suis également très sensible à la question de la Shoa. Depuis tout petit. Mes grands parents avaient fait la guerre. Mes amis d’enfance étaient juifs. J’ai toujours été très sensible sur ce sujet et j’en suis très fier.

  • Bruce tringale  

    @Tornado : Présence a pris quelques jours de vacances jusqu’à ce dimanche, sans computer mais avec sa petite famille. Il ne répondra pas dans l’immédiat.

    Il y a quelques mois, j’avais en stage une jeune femme très agréable, ouverte etc. On était en pleine affaire Dieudonné. Je commente à haute voix la presse en le traitant de connard…

    Ma jeune stagiaire prend sa défense et bien sûr nous abordons la Shoah… Je lui explique calmement la spécificité de ce drame, et qu’il n’y a pas lieu de mettre les génocides en compétition pour savoir quel est -rires- le meilleur.

    La gamine me répond :  » de toute façon dès que l’on critique leur livre, les Juifs se vexent, alors que tout le monde se moque de la Bible et du Coran ». Oui, elle avait confondu Shoah et….Torah…

  • Jyrille  

    Comme toujours, j’admire ton sens de la construction et d’analyse d’une oeuvre, Présence. Je ne connais pas Judenhass mais dans la forme, elle semble se rapprocher de Yossel.

  • Lone Sloane  

    Bonjour à tous,
    L’article met en perspective de façon magistrale le travail fourni par l’auteur sur le sujet essentiel de la Shoah et de l’antisémitisme toujours aussi prégnant dans notre quotidien, et les anecdotes rapportées içi le confirment malheureusement.
    Je lirai Judenhass comme j’ai lu Yossel, et comme j’ai relu il y a peu, Si c’est un homme de Primo Levi, par curiosité,, conviction et parce que je veux me souvenir.

  • Jyrille  

    Oui je l’avais lue 😉 Très belle chro.

  • Bruce lit  

    Voilà je l’ai lu !
    Et ai passé plus de 25 minutes, en tout deux jours à décrypter les intentions de Sim, vérifier ses sources (mon côté maniaque) et lire au delà de « la simple histoire ».
    C’est un livre brillant sur le fond et la forme. Il y a ici tout refus de mise en scène ou de romantisation de la Shoah.
    J’ai trouvé Sim brillant : le récit commence avec de simples mots fondateurs de la haine du juif, puis de simples anecdotes accablantes pour en arriver à des discours de haine et d’appels au meurtre.
    Ces mots apposés littéralement sur le cadavre d’humains au cri silencieux, souvent représentés les yeux ouverts donnent l’impression autant d’un appel à l’aide que personne n’entend tout comme la réfutation impuissante des atrocités de ce qui est dit et commit…..
    Enfin, j’ai été bouleversé par le discours de JP II que je ne connaissais pas vibrant d’humanisme et montrant à quel point il est dangereux de réduire un pape à ses (non) positions sur le sexe et le sida….
    Ce qui m’a fait tiqué et vérifier : les citations de Voltaire et de Mark Twain, qui apposés à côté de celles de Himmler et d’Hitler sonnent faux. Il s’agit de citations hors contexte qui sans développement les font passer pour les précurseurs des pires criminels de l’histoire. J’ai trouvé ça incroyablement maladroit de la part d’un type si intelligent. D’autre part, pas un mot sur les victimes femmes de la Shoah. Un lecteur néophyte pourrait croire que seuls les hommes furent victimes de ce carnage.
    Mais c’est un grand, grand bouquin dont je te remercie Présence de m’avoir fait découvrir.

    • Présence  

      Après Cerebus, j’étais très attente du prochain travail de Dave Sim, et j’avais trouvé ce petit ouvrage, peu séduisant, avec ces dessins austères, et en plus en soldes à Album. La forme est vraiment à nulle autre pareille : je n’ai pas lourdement insisté dessus, mais en fait il a tracé des photographies, c’est-à-dire qu’il les a mises sur une une table lumineuses et qu’il les a repassées au crayon, puis à l’encre, ce qui est une méthode en réalité très complexe, pour conserver la ressemblance tout en restant lisible.

      Refus de mise en scène ou de romantisation de la Shoah – A la lecture, j’ai été bouleversé par les images, et leur juxtaposition, leur crudité, leur aspect factuel, la réalité de ce qui est représentée qui s’impose page après page, avec une force croissante. Il n’y a pas de romantisation, ni des victimes, ni des actes barbares, et la réalité sans fard n’en est que plus terrible.

      Les victimes femmes de la Shoah – Dave Sim est connu pour ses positions que l’on pourrait qualifier de rétrogrades sur la place des femmes dans la société, et sur l’influence du féminisme sur les valeurs sociétales. Il a un avis très tranché (bien argumenté) et très polémique, sans concession. Pour la crédibilité de son ouvrage Judenhass, il valait mieux qu’il se tienne éloigné de cette dimension-là du sujet.

      Les citations de Voltaire et de Mark Twain – C’est ce que j’ai voulu dire en indiquant que Dave Sim n’est pas un historien. Il compose un pamphlet à charge, en choisissant les citations pour leur effet choc, sans trop regarder le contexte.

      • Bruce lit  

        C’est quoi la position (sic) de Sim sur les femmes ?

        • Présence  

          Pour faire simple (et donc réducteur), Dave Sim estime que la place des femmes est au foyer et celle des hommes au boulot. Ses détracteurs (la majorité de la profession, et une partie non négligeable) se sont détournés de lui et l’ont considéré comme un pestiféré à partir du moment où il a exprimé publiquement son point de vue (au point de l’inciter à renoncer à toute apparition en public, à commencer par les conventions). Aujourd’hui, il est considéré au mieux comme un original avec des vues peu recommandables, au pire comme un individu infréquentable aux opinions nauséabondes et sérieusement atteint dans sa tête.

          Généralement ses détracteurs se contentent de le classer comme réactionnaire misogyne. Il préfère se qualifier d’anti-féministe, voyant l’expression de ce mouvement au Canada comme une forme de sexisme intransigeant. Ses opinions sont discutables comme celles de tout à chacun, ses arguments sont solidement étayés et rationnels, impossibles à écarter d’un haussement d’épaule, pas faciles à réfuter. En outre chaque critique oublie de considérer que la position de Sim est réductrice envers les femmes, ET tout autant envers les hommes.

  • JP Nguyen  

    Euh, pour avoir trouvé des textes de Dave Sim sur le net, cela va beaucoup plus loin que » homme au boulot et femme au foyer ». Pour Sim, l’homme est la lumière et la femme est le vide ! Il ne s’agit du coup pas que d’une vision de l’organisation de société, en soi rétrograde et inégalitaire, mais bien d’un jugement archaïque et paternaliste.
    http://www.theabsolute.net/misogyny/sim.html
    Franchement, j’ai eu du mal à trouver autre chose qu’une pure misogynie dans ses textes.
    Exemple : quand homme et femme divorcent, la durée de vie de l’homme augmente et celle de la femme diminue (s’ensuit une comparaison super-top entre la femme et la sangsue…). C’est méconnaître le biais induit par les différences de rémunération entre homme et femme et le type d’emploi qui leur est dévolu dans la société. Enfin, j’dis ça, mais il y a sans doute des tas d’autres facteurs. Mais du coup, prendre cette stat et en conclure à la « supériorité » de l’homme…
    Non, franchement, je préfère notre Sim à nous qu’on a, en France (le vieux comique).

    • Présence  

      Les œuvres de Dave Sim et son militantisme pour pour l’autoédition m’ont accompagné pendant une bonne décennie de lecture du comics. Je ne partage pas ses points de vue sur la condition féminine et je ne prends pas ses opinions pour argent comptant. Par contre je continue de prendre de ses nouvelles chaque semaine sur le blog qui lui est consacré et auquel il participe.

      Certaines de ses idées sont inacceptables, d’autres sont incompréhensibles (en particulier ses convictions religieuses), mais elles suscitent toujours une réflexion.

      http://momentofcerebus.blogspot.fr/

  • JP Nguyen  

    Pour poursuivre la discussion, même si objectivement, il faudrait ne pas tenir compte des « à-côté » d’une oeuvre et se consacrer à l’oeuvre proprement dite, j’ai beaucoup de mal à adopter cette approche. En fait, quand je ne connais pas l’auteur ou les anecdotes de création, ben je m’en passe, mais si j’en prends connaissance, cela aura toujours une influence, plus ou moins grande, sur mon appréciation. Rencontrer un auteur ou échanger avec lui sur Facebook, ça introduit chez moi un biais dans le jugement.
    Autant pour la musique, je peux aimer des chansons d’artistes un peu voire très cons (mais j’ai des goûts discutables, vous dirait Bruce), autant pour la BD, j’ai plus de mal à séparer les choses…

    • Présence  

      Concernant le cas particulier de Dave Sim, j’ai donc grandi (ou pris de l’âge) en lisant Cerebus et en étant fasciné, amusé (jusqu’à en rire à haute voix), immergé dans son intrigue, épaté par sa verve, hypnotisé par sa façon de penser. Ses idées sont devenues de plus en plus idiosyncratiques au fur et à mesure des épisodes et des années, s’éloignant de la norme, mais aussi de mes propres convictions. Mais je reste fasciné et admiratif de ses qualités de narrateur, de penseur, d’artiste, de concepteur (sa relation avec Gerhard) etc. Il s’agit donc d’une relation complexe que j’entretiens avec son oeuvre et ses idées, que je poursuis au travers de relectures et des posts de son blog. Être en désaccord avec ce qu’il raconte ou ce qu’il professe me permet aussi de me forger mes propres idées, par réaction.

      Je suis de plus en plus convaincu qu’il n’est pas possible d’être objectif, mais la plupart du temps je limite mes jugements de valeur à ce qui se trouve sur la page (en termes de BD et comics). Je mentirais si je disais que je ne tiens pas compte des à-côté. Pour commencer, j’effectue mes choix de lectures sur les à-côtés, à commencer par les critiques diverses et variées, mais aussi parfois sur des interviews, ou sur un article d’opinion. Rien que cette démarche (c’est-à-dire sans même rencontrer l’auteur) introduit déjà un biais dans mon approche, en me rendant bienveillant et en me donnant une idée de ce que je viens chercher dans cet ouvrage.

      Par exemple, c’est à force de lire du bien et des critiques positives sur Usagi Yojimbo de Stan Sakai, que j’ai fini par reconsidérer mon jugement, en lire plusieurs tomes, et y voir ce que les autres y avaient vu avant moi. C’est en lisant après coup des interviews de Chuck Dixon que j’ai fini par additionner 2 et 2, et comprendre que ses vues politiques coloraient de façon insidieuses ses histoires du Punisher. Je les trouve toujours aussi efficaces en tant que divertissement, mais avec un gout différent.

      Quant à la musique, les artistes que j’apprécie me sont inaccessibles, si ce n’est au travers de la presse spécialisée. Pour prendre un exemple, j’ai fini par comprendre que Paul Stanley et Gene Simmons de KISS sont plus dans le business que dans la musique, mais j’apprécie encore le côté direct de certains de leurs albums.

      • Bruce Lit  

        Bon, au moins cette discussion aura permis de remettre à la une cet article sans le relifter….
        Je comprends ton attachement à cet Auteur dont je n’ai jamais entendu de mal artistiquement parlant. Pour ma part, il m’est très difficile de m’intéresser à un auteur antipathique, LF Céline étant, comme pour beaucoup je pense, l’exception. J’ai souvent besoin de me sentir en osmose avec la personnalité de l’artiste, c’est au moins la porte d’entrée de son oeuvre en ce qui me concerne.
        Ce qui me fait penser qu’il serait temps que Cerebus ramène sa fraise chez Bruce Lit.

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