Les mutants voient rouge (Xmen : Red)

 

X-Men : Red par Tom Clayton et Mahmud Asrar

Une rougeur percée par BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Panini 

1ère publication le 30/01/19 – MAJ le 14/03/21

Mais qu'est ce que je fous là, moi ?  (C) Marvel Comics

Mais qu’est ce que je fous là, moi ?
(C) Marvel Comics

Cet article passera en revue le XMEN : RED de Tom Clayton  et Mahmud Asrar.

Le titre met en vedette Jean Grey revenue dans la série après un arrêt maladie d’une quinzaine d’années une mort survenue dans le dernier arc de Morrison : PLANET X.  Le titre est complémentaires des deux autres relances de la franchise X-MEN BLUE et X-MEN GOLD.

C’est assez cartésien chez Bruce Lit : Je spoile donc je suis.

Allô Marvel ?
Qui se dévouerait pour achever nos pauvres mutants ?
Parce que si on achève bien les chevaux, il conviendrait de faire acte de miséricorde pour une série et des personnages autrefois étalons d’une maison aux idées désormais bien rances.

Lorsque Tom Taylor arrive sur le titre, le cahier des charges est aussi simple que terrifiant : il s’agit pour Jean Grey de reprendre en main une équipe qui, en une décennie, se sera radicalisée, vautrée dans l’isolationnisme et le communautarisme, fondé une secte religieuse avec une prophétie messianique ayant abouti à la mort de Charles Xavier.
Ajoutons à ça que les Xmen sont désormais des meurtriers en puissance, qu’ils pratiquent le rapt et la torture, qu’ils ont été déclinés en poppies mal torchés, que Cyclope et Wolverine ont été Soulés et que l’équipe ou ce qu’il en reste  a été délocalisée dans les Limbes.

Une franchise qui essaie de se réconcilier avec elle-même. (C) Marvel Comics

Une franchise qui essaie de se réconcilier avec elle-même.
(C) Marvel Comics

Ce n’est pas la première fois que la franchise se retrouve sans dessus-dessous.  Lorsque se terminât le cycle Claremont, les mutants arrivaient à une fin de bail où ils étaient pour la plupart sans souvenirs, sans costumes, sans QG et sans intensité.  La création de l’équipe Bleue et Or rebattra les cartes, donnera des aventures emblématiques aux mutants stabilisés sous la férule de Scott Lobdell et Fabian Nicieza pour un certain classicisme auquel les pontes de Marvel semblent aujourd’hui vouloir revenir.

Soit. L’agriculture super héroïque fonctionne par cycle et la révolution instaurée par Grant Morrison étant arrivée à son terme, il était temps de revenir aux méthodes traditionnelles : faire revenir sa victime emblématique pour simuler l’enthousiasme de ce redémarrage.
Ressuscitons Jean, ressuscitons la franchise. D’aucuns avaient déjà constaté que sans Jean, le leadership de Scott Summers avait perdu l’âme des Xmen.

Des nouveaux mutants sans envergure et des anciens sans paroles. C) Marvel Comics

Des nouveaux mutants sans envergure et des anciens sans paroles.
(C) Marvel Comics

D’emblée, une certaine incompréhension et déception : on parle du retour de Jean Grey pas de Mesmero, quoi ! On ne peut pas dire que l’événement ait été porté à bout de bras par un Marvel que l’on a connu plus enclin à l’autopromotion. Non seulement le retour de Jean se fait par la petite porte mais le lecteur de cette histoire n’aura aucun rappel du comment de cette résurrection. L’aspect émotionnel est un peu mieux assumé avec Free Hugs à ses coéquipiers et les émotions de Jean en voix off. Là encore, on pourra déplorer le manque d’intensité du truc : les X-men semblent plus célébrer l’obtention du bac de notre héroïne que son retour d’entre les morts.

C’est le grand problème des comics Marvel de ces dernières années : le rythme. En moins de 120 pages nos amis continuent de se chercher une place : et si on s’installait au Wakanda ? En Inde ? Oh, et puis zut, partons en Atlantis ! Jean comme Axl Rose en concert change de costume à chaque chapitre.  Les héros sont en mouvement perpétuel, incapables de s’arrêter sur une idée, une émotion. Un moment. Taylor frôle le truc subrepticement lors du premier épisode. Plutôt que multiplier les bastons, Jean Grey entreprend une tournée d’expiation des conneries de son mari. Elle se réconcilie avec Black Bolt qui croit toujours avoir tué Cyclope et obtient sa repentance. Confrontée à des antimutants, elle préfère la pédagogie à la violence.

C’est hachuré, entrecoupé de moments avec des putains de nouveaux mutants dont on n’a que fiche,  mais on se dit qu’on tient vaguement quelque chose : Jean Grey dont les pouvoirs consistent en la cohésion d’éléments distants va reconstituer l’univers mutants éclaté depuis des années après avoir demandé pardon à ses lecteurs pour des années d’idioties.

La seule scène interessante de lalbum : Jean Grey rétablit le dialogue avec le meurtrier de son mari.  C) Marvel Comics

La seule scène intéressante de l’album : Jean Grey rétablit le dialogue avec le meurtrier de son mari.
(C) Marvel Comics

Las….A peine une amorce de sentiment installé que le Too Much de Morrison revient au galop avec ses grosses bottes. Alors que l’univers des Xmen aurait besoin d’infiniment petit, d’humanité et de modestie, voilà que Jean Grey comme son mari dans SCHSIM se targue, comme ça, d’un discours à l’ONU, une tribune, qui comme on le sait, est ouverte au quidam ayant besoin de faire une déclaration. Manipulée par Cassandra Nova, notre amie tue une conseillère devant les caméras du monde entier. Alors que Phénix avait entrepris de réunir les esprits les plus pacifiques de la planète pour fonder une nouvelle utopie, la voici de nouveau persécutée par la soeur de Xavier, surement le vilain le plus inepte jamais créé pour la série (elle est méchante parce qu’elle est pas gentille).

X-MEN RED se donne beaucoup de mal pour incarner  à la fois le retour fracassant de l’âme des Xmen, la métaphore raciale de la série  et un comic-book divertissant plein d’action. Taylor  y échoue systématiquement. Le scénariste ne sait pas où aller. Les personnages ne sont plus ce qu’ils sont et ne savent pas ce qu’ils font. Storm attaque ses amis, deux pages plus tard elle revient à la raison et laisse la place à une sentinelle apprivoisée. Gambit effectue aussi un come-back complètement loupé.

Tout n’est ici que prétexte. De featuring.  De posture et d’imposture. Avec un scénario dont on a du mal à reconnaître une once de professionnalisme et des dessins sans aucune finition où les personnages ont des tronches de mouches aplaties contre une vitre, Taylor met en scène des Xmen vidés de leurs personnalités qui suivent aveuglément Jean Grey sans émettre une opinion, une objection ou une réticence. Si la nouvelle cause de Marvel était de commercialiser des boîtes Thon aux fraises en adamantium dans les supermarchés américains, ils y adhéreraient sans hésitation.

Jean voit rouge (C) Marvel Comics

Si le fond est nul, la forme est aussi laborieuse : non seulement les dessins n’ont aucun caractère, non seulement aucun moment de grâce n’émerge de tout ce fatras, non seulement l’armure -atroce- de Jean Grey comme celle de Thanos au cinéma semble tout droit sortie de ST SEIYA (mais…heu…avec ses pouvoirs, depuis quand Jean Grey a besoin d’un blindage ?) mais Marvel continue de s’enliser dans les sables mouvants d’un amateurisme confondant. N’y a ‘t’il personne dans cette putain d’écurie pour savoir dessiner une scène d’action ? Mettre en valeur les pouvoirs fabuleux de ces héros ? Les faire interagir entre eux ? Chorégraphier des affrontements épiques, dramatiques, INVENTIFS ?

X-MEN RED n’est pas plus mauvais que la moyenne de ces comics books qui ne maîtrisent désormais ni la science du divertissement ni l’éveil des consciences sociales, philosophiques ou politiques. C’est juste l’équivalent d’un solo de guitare misant tout sur les effets, les apparences et un déluge de notes inutiles immédiatement oubliées après avoir échouer à être jouées avec grâce.

Jean Grey a beau être ressuscitée, on n’y ressent rien. On aurait aimé la voir pleurer la mort de Scott Summers, se recueillir sur la tombe de Charles Xavier, caresser la statue d’adamantium de Wolverine, se fritter la gueule avec Emma Frost, se contempler statufiée à l’école portant son nom. Au lieu de ça, c’est encore un bâclage aussi fade dans la forme que dans le fond. Et si Jean revient à la vie, ici c’est le lecteur qui a envie de mourir…

Des combats inoubliables... C Marvel Comics

Des combats inoubliables…
(C) Marvel Comics

—–
Parce que vous ne l’avez pas demandé, Jean-Girl-Black-Summers est de retour. Avec Xmen Red, le lecteur voit rouge effectivement pour encore un flop de la franchise mutante.

LA BO du jour : lorsque le David Gilmour Trio chantait le retour à la vie…

91 comments

  • Bruce lit  

    X-men : Raides
    Mince, pourquoi n’y ai je pas pensé ! Je suis jaloux !
    Je suis étonné de ta réaction ceci dit : je pensais que tu avais aimé ces récits sur les publications de Sonia Smith.

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  • JB  

    @Bruce Lit « SI on fait le compte sur une cinquantaine d’années d’existence de la série, Jean Grey en a passé au moins 25 au cimetière »
    Faisons le compte. Crée en 1963, elle va passer un temps sous la flotte à partir de 1976 (X-Men 100).
    Elle est récupérée à temps pour X-Factor en 1986 et meurt pour la première et unique fois en 2004. Elle revient à la vie en 2018
    31 ans non continus d’existence, 10 ans en animation suspendue, 14 sous terre.

    • Eddy Vanleffe  

      Je reconnais bien là le pointu JB… ^^
      bon j’avoue que j’ai detesté le numéro des FF de Byrne où il ressicite de façon « bobby ewing » laJjean Grey d’alors…
      Je l’ai toujours considéré comme morte…
      mais oui les faits te donnent raison, elle était dans la flotte…

      • Matt  

        T’es bien obligé d’accepter la chose si tu lis les épisodes suivants^^

        Moi comme j’ai peu d’attachement pour ce qui se passe avant 1983, m’en fous pas mal qu’elle soit revenue. Je ne suis pas un fan de la période Claremont/Byrne.

        • Eddy Vanleffe  

          on est toujours un peu fan du bout par lequel on prend la chose… ^^

          En X-Men j’avoue une vraie faiblesse pour les deux épisodes où Wolvie et Kurt font équipe avec la Division Alpha pour éliminer le Wendigo…
          et puis pour la saga des Broods particulièrement l’épisode où wolvie se fait féconder et lutte contre son parasite sur des pages psychédéliques de Cockrum.
          puis de la mini X-Men/Alpha Flight avec Paul Smith et aussi du run de Romita jr, plus urbain, plus réaliste, plus politique, la maturité du titre grandissait d’épisode en épisode. il y une profondeur humaniste et une vraie réflexion sur la politique, la rébellion et la rédemption à travers le personnage de Magneto et celui de Kitty. Le X-Factor ne me plaisait absolument pas. (les cinq premiers x-men étaient pour moi de vrais repoussoirs à charisme). certain moment du Mutant Massacre sont à mes yeux insurpassables et la mini X-Men/Fantastic Four, l’une de mes bd préférés que j’emmènerais sur une île déserte (avec un Pratt, du Takahashi et les bijoux de la castafiore…)

        • Matt  

          Ben moi aussi j’aime les épisodes dont tu parles.
          Avec le GN God loves man kills aussi quand même, les sagas des Morlocks avec Paul Smith + le passage de Romita ensuite + Lifedeath de BWS (un peu moins l’année 1985 pas tip top), la mini X-men/Alpha Flight aussi.
          Mutant massacre je trouve ça vraiment trop long et trop étalé sur des séries naees (power pack, Thor, tout ça…)
          J’adore aussi X-men/FF
          Après la saga de l’adversaire ça devient un peu WTF mais il y a de jolis passages avec Storm et Forge.
          Et j’aime bien le début de la période australienne jusqu’à Inferno. Ensuite Claremont pète les plombs et file des tentacules à Jean et…enfin il se passe n’importe quoi après le seuil du péril, j’aime pas. Ensuite c’est l’arrivée de Jim Lee qui est cool.

        • Eddy Vanleffe  

          j’oublie le one shot sur Storm qui a pris une saveur incroyable. c’est ahurissant ce que le mainstream pouvait être expérimental à l’époque…
          Fall of the mutants, j’aime aussi beaucoup et j’y vois d’ailleurs un peu la fin du run de Claremont au niveau du « sens »… le jusque boutisme du message de la différence pacifiste…
          après il faudra l’arrivée de Jim Lee et le retour des Sh’iar pour que je raccroche bien et puis le run de Nicieza/Lobdell resrte quand même un bon crû à mes yeux malgré les plots parfois WTF…ils ont eu le culot de faire l’ère d’Apocalypse et plus sombre que ce machin en mainstream, je ne vois pas vraiment… 🙂
          Onslaught…là j’ai pas compris le délire… ^^ , les douze etc…ça justifie l’embauche de Morrisson, même si j’ai pas aimé du tout son style sur les mutants.
          Je suis assez attentif à ce que fera Hickman par contre, de loin par cainte de l’eau froide, mais attentif quand même… ^^

          • Bruce lit  

            C’était il y a 6 ans ! Ma review Amazon sur FF Vs Xmen.
            Encore un article bon pour la poubelle. La voie est donc libre pour qui voudra chroniquer cet album.
            ,Les fantastiques se déchirent et les Xmen agonisent !
            30 janvier 2013

            Chris Claremont, comme souvent , arrive à raccrocher un event à la continuité des mutants . Les Xmen après la débâcle du mutant massacre cherchent désespérément à guérir Kitty . Sa blessure a une dimension poétique certaine . Ce personnage léger ( mais jamais superficiel ) est menacée de s’évaporer littéralement .

            Les Xmen contactent alors Reed Richards pour la rendre tangible . Sauf qu’entre temps, l’équipe découvre le journal de bord perdu du scientifique . En le relisant , il s’avère que Mr Fantastic aurait délibérément exposé sa famille aux rayons cosmiques afin de vérifier ses recherches sur la mutation . Désormais en proie au doute , méprisé par sa femme et menacé de mort par Ben Grimm , Richards n’est pas en capacité d’aider les mutants qui vont violemment réagir contre l’équipe et trouver asile chez … Doom !

            J’ai toujours aimé cette histoire malgré les planches maladroites de Bogdanove . Sans atteindre les sommets de Dieu Crée l’homme détruit, Claremont s’amuse à déconstruire ses héros .
            A la fin de son run chez les Xmen , nos mutants n’ont plus de mentor , de déontologie , de costume et de QG .
            Ici , en trois épisodes , il détruit littéralement les fantastiques avant de les réunifier grâce à un McGuffin obligé compte tenu de la mythologie des personnages .

            Ses personnages doutent , se battent , se déchirent , s’insultent. Il met en scène le petit Franklin Richards terrifié d’assister à la désintégration de sa famille . Et enfin , lors des combats il sait utiliser les pouvoirs de ses héros à bon escient : Franklin rêve de la mort de ses parents , Johnny Storm brûle involontairement et très grièvement Storm , Kitty désespérée est surle point de se suicider en se dissolvant et Rogue est bouleversée par la souffrance intérieure de Ben Grimm en qui elle trouve un frère d’infortune .

            Enfin Claremont se joue des conventions super héroïque qu’il connait sur le bout des doigts . Alors que le lecteur attend que réunifiées les deux équipes flanquent une rouste à Doom , voici que Franklin réussit à calmer leur ego pour le bien de Kitty . Et que les deux frères ennemis collaborent ensemble ! Après la tension des trois épisodes , Claremont pastiche les soap opéras et injecte de l’humour . La scène finale propose une vision irrésistible . Doom offre à ses ennemis l’apéro en Latvérie et flirte calmement avec Jane Richards !!!!
            Le récit est mené par un enfant et une adolescente pour qui l’héroïsme est un jeu , une jeu dangereux , mais un jeu tout de même ! Et ce sont ces enfants qui ramènent ces adultes face à leurs responsabilités !

            Piégé par l’infantilisme de Factor X , la bêtise de X Force , et les délires d’Excalibur , Claremont va progressivement perdre le feu sacré qui l’anima durant son run . FF vs X est l’une des dernières occasions où il parvient à exercer son talent de conteur mêlant action , exotisme et psychologie . C’est aussi la dernière fois que les Xmen apparaissent encore nobles . Après cette histoire , privés de la déontologie de Cyclops , de la pureté de Colossus , de la légèreté de Kitty , et de la sensibilité de Rachel Summers , l’équipe va se radicaliser et devenir un ramassis de brutes épaisses peu sympathique.

      • JB  

        Je maintiendrai toujours que Jean Grey n’a jamais été Phénix, quoi qu’en pense auteurs et éditeurs Marvel ^^

        • Bruce lit  

          @JB : ah, bien vu pour Morrison ! La résurrection de Phenix est complètement WTF, on est d’accord.

    • Bruce lit  

      @JB : passons au niveau suivant ; combien de fois Logan sort ses griffes durant le run de Claremont (je te fais grâce de la série solo, parce que décidément, je suis bon prince).
      Merci pour ces précisions.

      • JB  

        @Bruce Lit Joker 😉 Sinon, je me relis bien plus volontier FF vs X-Men que Dieu crée… ou, côté FF, le 1234 de Momo qui pompe allègrement sur ce récit

  • Matt  

    Le problème de cette franchise, c’est que j’ai l’impression qu’ils invitent des auteurs à écrire des trucs pour une vingtaine d’épisodes, même ceux qui ne connaissent rien aux persos. On n’a donc aucun scénar au long court qui tient la route ou prend en compte les décès des persos, leurs relations entre eux, rien.
    Et malgré tout les auteurs essaient de faire du soap avec des persos qu’ils ne connaissent pas ou qui ont déjà été malmenés par les auteurs précédents. C’est une foire aux persos sans âme qui gesticulent et y’a même pas un bon scénar pour sauver le truc.

    Au final, on dira ce qu’on veut mais ça tenait bien plus la route jusqu’à Aaron. Même la période 2000 que ce soit chez Whedon, Carey Morrison, Remender. Même les épisodes de Fraction et malgré la radicalisation des héros. Au moins…ben il se passait un truc avec un nombre limité de personnages qu’on pouvait comprendre et voir évoluer, qui faisaient peut être des erreurs mais qui étaient confrontés à des problèmes de survie et de peur d’extinction. Mais qui peut me dire ce qui se passe à présent dans la franchise X-men ? Il y a des évènements majeurs, des personnages confrontés à des dilemmes moraux importants ? Un problème de discrimination en rapport avec les mutants ? Ou juste des persos qui poussent par ci par là et se chamaillent ?

    • Présence  

      Je ne peux plus dire ce qui se passe dans la franchise X-Men, puisque j’ai arrêté de la lire.

      Il y a eu de nombreuses fois où l’on pensait un superhéros ou une équipe vidé de tout sens, une coquille vide tirée à hue et à dia sans rime ni raison, et puis… Par exemple, Jason Aaron a réussi une itération personnelle et cohérente de Thor, près d’une centaine d’épisodes. Tom King est en train de faire de même avec Batman (un peu moins de cent épisodes), alors que ce personnage est sur-exploité depuis des décennies. DU coup, je garde espoir pour les X-Men avec Jonathan Hickman.

      • Matt  

        Le problème c’est que Hickman va devoir débuter son run dans un contexte qui n’a plus aucun sens pour moi, et bourré de personnages inutiles issus de 50 réalités différentes.
        ça me fait regretter Morrison ou Whedon qui ont quand même choisi de faire des run en se focalisant juste sur quelques personnages.
        Maintenant tous les persos sont tout le temps là à papillonner dans le décor, aussi inutiles soient-ils.
        Et Hickman aime bien les délires de réalités parallèles alors bon…je crains le truc imbuvable.

        • Présence  

          Oui, comme toi, je ne connaîtrais pas le détail de l’histoire récente de chaque personnage. Je pars avec l’avantage de déjà apprécier l’écriture de Jonathan Hickman duquel j’ai aimé ses Fantastic Four, ses Avengers, East of West, Manhattan Projects.

          Je présume qu’il n’a pas le choix pour les 2 miniséries initiales House of X et Powers of X que d’intégrer les dizaines (centaines ?) de mutants en activité. Je suis plus réservé sur le dispositif éditorial retenu pour la suite.

          Jonathan Hickman va écrire la série principale X-Men et New Mutants, et superviser la direction des autres : Excalibur (par Tini Howard et Marcus To), Marauders (par Gerry Duggan et Matteo Lolli), Fallen Angels (par Bryan Edward Hill et Szymon Kudranski), X-Force (par Ben Percy et Joshua Cassara). Ce dispositif ressemble un peu à celui de Counter X où Warren Ellis supervisait et coécrivait 3 séries.

          • Matt  

            Tiens c’est marrant t’aimes bien Hickman, maos t’as pas aimé ses Secret Warriors ?
            J’avoue que ses concepts hyper tordus et compliqués toujours à base de réalités alternatives et voyages temporels me fichent un mal de crâne.
            Mais tiens personne n’a parlé de ses FF. Tu vas nous faire un article ?^^

          • Présence  

            Pour les Secret Warriors (de ce dont je me souviens), je me suis perdu en cours de route dans l’intrigue.

            Je ne pense pas faire d’article sur ses Fantastic Four parce que la lecture en est maintenant trop éloignée, mais j’ai laissé un commentaire sur chaque tome sur amazon. 🙂

            Depuis j’ai commencé à lire ses comics avant sa période Marvel, avec des récits plus expérimentaux : Transhuman (très surprenant), Red Mass for Mars, The Red Wing, Secret. J’avais également lu ses miniséries pour la gamme Ultimate de Marvel : Hawkeye, Thor, Ultimates.

            Il me reste encore à lire la suite de East fo West et de Manhattan Projects, The dying and the Dead, Black monday murders, Nightly news.

          • Tornado  

            Pour rappel je n’ai aimé ni FF ni Avengers. J’ai également laissé des commentaires à ma zone (sur le 1° tome de FF en VF et les 3 ou 4 premiers Avengers), qui sont strictement opposés à ceux de Présence en termes de notation, car je n’ai vraiment pas aimé cette expérience de lecture dans les deux cas.

          • Matt  

            Ouais j’ai lu ton commentaire.
            C’est pour ça que Hickman me fait peur en fait. Il est très technique comme scénariste avec plein de concepts scientifiques tordus, alors si en plus il fait appel à la continuité et aux univers parallèles, je vais trouver ça imbuvable.
            Il n’y a que ses Secret Warriors que j’avais bien aimé…malgré une fin qui part en couilles et simplifie tout avec un « Nick Fury il avait tout prévu »…

          • Tornado  

            Les deux premiers Secret Warriors, c’est ce que j’ai préféré de Hickman, avec la première partie de SHIELD…

  • frank66  

    Ce qui demeure impressionnant c’est le temps qu’il aura fallu aux responsables chez Marvel pour s’apercevoir du naufrage des sériés mutantes et trouver une solution a tout cela..Quand on pense que les x-men vendaient des millions de titres il y a il y a une vingtaine d’années et étaient la vitrine de la Maison. ça fout le vertige quand même…

  • Nicolas  

    Même le run de Grant Morrison parait meilleur que cette merde. C’est dire.

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