Nous sommes les gars de la Marine (Avatar 2 la voie de l’eau)

Avatar de James Cameron

Un article de FLETCHER ARROWSMITH
Find me the Na’vi man, find me Jake Sully (à dire avec la voix de Jean Réno)
© Walt Disney Company

13 ans après un premier volet révolutionnaire, James Cameron nous amène à nouveau sur Pandora. Que vaut réellement ce film qui, dit-on, a sauvé les salles de cinéma française en 2022 ?

Autant rentrer dans le vif du sujet. AVATAR, LA VOIE DE L’EAU n’est pas un film extraordinaire. On n’attendait beaucoup du 9ème film (en 41 ans) de James Cameron surtout après la révolution cinématographique amenée par le premier AVATAR. De plus dans un paysage cinématographique grand spectacle submergé de productions made in Disney (bien qu’Avatar 2 soit aussi produit par la souris aux grandes oreilles) devenu des produits marketing, la promesse de creuser le filon d’un univers neuf, celui de Pandora, ne pouvait que nous réjouir.

Mais qu’est-il arrivé au visionnaire James Cameron ? Plus de 3h d’images (3h12 générique inclus) sur un scénario qui tient sur un timbre-poste. Même la saga John Wick peut prétendre au prix Nobel de Littérature à côté du script d’AVATAR, LA VOIE DE L’EAU. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

AVATAR, LA VOIE DE L’EAU se déroule une dizaine d’année après la fin du premier film. Jake Sully (Sam Worthington) est désormais père d’une famille agrandie : 3 enfants avec Neytiri (Zoe Saldaña) et une fille Kiri (Sigourney Weaver, non ce n’est pas une erreur de ma part) qu’ils ont adopté. Le Colonel Miles Quaritch (Stephen Lang), tout de bleu vêtu, revient sur Pandora en avatar Na’vi recombiné, c’est-à-dire avec les souvenirs de soldats décédés (lui-même donc). Une seule idée fixe en tête : se venger de Jake Sully, qui va devoir fuir sa tribu d’adoption pour se réfugier auprès du peuple de l’eau. Une banale et vulgaire histoire de vengeance, primaire, voilà ce que voyons à l’écran.

© Walt Disney Company

Long long métrage moyen donc. La faute à une aventure prenant le parti pris de l’image au détriment de l’histoire. Pas de surprise, un scénario qui déroule linéairement, cousu de fil blanc, sans anicroche ni sortie de route mais avec un problème de rythme devant la longueur du film (dernière partie trop longue). James Cameron convie pratiquement l’ensemble des clichés des films d’actions américains. Les personnages sont tous caricaturaux, les gentils d’un côté, les méchants de l’autre et au milieu, pas de rivière, mais un océan et une bande d’ados insupportables. Tout ce qui arrive est prévisible, même les décès en passage obligé, dans une histoire finalement sans réel suspense, les climax étant rares. Et que dire des dialogues, assez niais, sans réel envergure.

Tant pis pour le renouvellement d’idées et le champ des possibles offert par un peuple de l’eau après avoir évolué dans un environnement forestier. James Cameron film quasi à l’identique les rites d’apprentissages et de domestications des créatures sous-marine comme dans le premier film. Rien de nouveau sous le soleil de Pandora. Il manque également des éléments de compréhension de la trame générale conçue par James Cameron. En effet le réalisateur imagine les 3 premiers films Avatar comme un tout, une première phase déclinée dans une trilogie générationnelle se déroulant sur plusieurs années. Pour ceux qui veulent en savoir plus il existe œuvres dérivées comme des comics, art books, jeux vidéo qui permettent d’en savoir plus sur Pandora et Avatar.

Même sur Pandora on libère Willy
© Walt Disney Company

Pourtant avec plus de 3h au compteur il y avait de quoi donner de la consistance à l’ensemble du moins aux divers protagonistes, important ou secondaire. James Cameron en garde-t-il sous le coude pour les suites d’ores et déjà annoncé (le 3 est déjà tourné, notamment pour ne pas se retrouver avec des jeunes acteurs qui grandissent trop vite) ? Car on aurait aimé en savoir plus sur Kiri la fille du docteur Grace Augustine (Sigourney Weaver incarnant mère et fille !!!) ou du jeune garçon Lo’ak (fils de Quaritch ou non ?), Quelle technologie pour les nouveaux types d’avatar ? Quelle est la situation géopolitique sur Pandora ? D’où sortent et quel est le statut de des amis humains de Jake ? Autant de question et aucune réponse alors qu’il y avait la place en 192 minutes.

Dommage également de voir les personnages féminins (Zoe Saldaña, Kate Winslet) réduites à l’état de faire valoir. Depuis le premier opus, #metoo est passé par là, et James Cameron en tant que visionnaire, sur une planète portant une partie des défis que l’humanité doit relever, aurait pu, du même, construire une société où les femmes représentent beaucoup plus. La place de Jake Sully dans le cercle familial, les conflits venant des garçons, le rôle du petit nouveau Lo’ak qui efface Kiri, l’affrontement basique avec Quaritch, l’utilisation à outrance des armes à feu vont clairement dans le sens de la vision d’une société et donc d’un film patriarcal. Non je reste surtout surpris du traitement des personnages féminins alors que James Cameron faisait partie de ces rares cinéastes de film d’action à les avoir réellement sorties de leur rôle de potiche, faire valoir du mâle dominant.  On peut citer Sigourney Weaver dans ALIENS et le premier AVATAR, Linda Hamilton dans les deux Terminator, Kate Winslet (qu’il retrouve à l’occasion de LA VOIE DE L’EAU) et Cathy Bates dans TITANIC ou encore la très surprenante Jamie Lee Curtis dans TRUE LIE.

Le portrait de Doriane Blue starring Sigourney Weaver
© Walt Disney Company

L’ambiance sonore aurait pu rehausser le niveau, mais les musiques de la BO sont d’une laideur rarement atteinte pour film avec un tel enjeux. La partition de Simon Franglen, pourtant arrangeur sur la BO du premier AVATAR et qui succède ici à James Horner, est un assemblage new âge, insipide, à peine passe partout que je ne recommanderais même pas comme accompagnement dans un ascenseur.

Et pourtant je n’arrive pas à m’enlever une image globalement positive de ce film. La déception reste grande mais s’efface avec le temps avec cette agréable réminiscence d’avoir passé un bon moment. Je crois que l’impression de se retrouver dans un environnement connu, avec un côté cocooning y fait pour beaucoup. Parfois aller dans des valeurs refuges, sans risques, cela fait du bien. Au fond de moi, je n’avais pas envie de réellement me mettre en danger avec AVATAR LA VOIE DE L’EAU ? Car même avec une écriture faible, il reste aux manettes, un grand cinéaste, à savoir James Cameron et ce film est dans lignée de son œuvre.

© Walt Disney Company

Les tournages et l’eau il connait (ABYSS, TITANIC) et cela depuis son premier film : PIRANHA 2. Il nous prouve encore une fois la fidélité à ses acteurs et actrices. Ainsi toujours un plaisir de retrouver Sigourney Weaver ou Kate Winslet dans des rôles surprenants et bluffant pour celle qui a interprété la mythique Ripley.

Tourner une suite, sans problème : TERMINATOR, ALIENS, PIRANHA 2. On retrouve également son gout pour les exosquelettes et des personnages masculins fort, tendance marine qui fonce dans le tas (ABYSS, ALIENS, TERMINATOR, AVATAR).

En ces temps où la guerre est aux portes d’un conflit mondial, le thème de la colonisation et de l’appropriation des territoires reste un marqueur fort du cinéma de James Cameron (ABYSS, ALIENS, AVATAR) et doit nous forcer à nous interroger.

Hue, hue ma cocotte d’eau
© Walt Disney Company

La fable écologique tourne court et reste faiblement mis en avant surtout vis-à-vis des enjeux qui ont encore augmenté depuis 2009. Les messages restent les mêmes, sont toujours d’actualité mais auraient mérité d’être réévaluée. On pourra néanmoins remarquer que pris isolément, cet épisode traine son lot de malheur en proposant des notes assez pessimistes, beaucoup plus que dans le premier volet.

Même caricatural le travail sur les liens familiaux et la transmission entre les générations, thèmes là encore très Cameronien, surtout le prisme père – fils, reste intéressant et porte une bonne partie du film. En cela on peut au moins signaler des personnages avec un léger effort d’écriture, qui existent, même si leurs réactions sont trop largement prévisibles.

Reste des effets spéciaux qui nous emportent comme un tsunami. Les séquences sous l’eau sont d’une beauté à couper le souffle, l’animation extraordinaire et l’affrontement final, bien que trop long, d’une maitrise (pyro)technique impressionnante. Devant la caméra de James Cameron, comme celle d’un Steven Spielberg (READY PLAYER ONE, WEST SIDE STORY), le spectateur n’en perd pas une miette, tout étant toujours très lisible, loin des affrontements tellement chorégraphiés où l’on ne sait plus qui est qui. Pas de ralentissement, photographie parfaite et même si l’on connait le volume d’effets spéciaux et de fond verts, cela ne transparait jamais. Comme il y a 13ans, la 3D employée est époustouflante et contribue à faire d’AVATAR LA VOIE DE L’EAU une expérience immersive époustouflante. Loin des ratés d’IRISHMAN de Martin Scorsese sur le rajeunissement des visages, la technologie déployée et inventée (on parle de dizaine de brevets déposés) pour fondre les acteurs dans leur avatar impressionne à l’image de Sigourney Weaver incarnant une jeune fille en gardant son jeu d’actrice adulte ou bien une Kate Winslet en matriarche. Cameron abolit les frontières. Sitôt rentré dans le film on ne voie plus les effets spéciaux, on les ressent.

Jake Sully dans Warterworld 2
© Walt Disney Company

James Cameron plie le game une nouvelle fois, en devant la nouvelle référence des films de science-fiction et blockbuster sur la partie technique et image. En cela à défaut d’être un bon conteur, James Cameron confirme qu’il est le meilleur monsieur loyal actuel. Le spectacle, car cela en est un, est grandiose.

Un spectacle fait pour être vu dans un cinéma. C’est comme une comparaison entre participer à un concert en live et l’écouter sur support physique. En cela James Cameron réussi son pari et valide complètement la raison d’être de son produit de divertissement. Cela rassure de voir que l’on peut encore convaincre les spectateurs de se déplacer dans les salles obscures, qu’il existe encore des films fait pour le cinéma. Et la joie procurée, les plaisirs coupables ressentis, ne doivent pas être opposé à des films dit d’auteurs qui savent également rendre des émotions pures. Non si on doit faire une comparaison c’est dans la définition d’un spectacle grand public, devenu bien galvaudée depuis la mainmise du MCU sur la production mondiale. La simplicité de l’histoire peut aussi être perçue comme une volonté de James Cameron, d’un show à l’ancienne, refusant de rentrer dans la norme de la production actuelle qui souvent complexifie à outrance dans des scénarios à l’arrivée pas forcément meilleur.

On a retrouvé Jean-Marc Barr.
© Walt Disney Company

AVATAR LA VOIE DE L’EAU démontre donc qu’’il existe encore des alternatives à des personnages en spandex de cuir. Et même si reste la déception d’un gâchis scénaristique, je retiens le plaisir, qui se raréfie, d’une sortie familiale, attendu où nous trépignions d’impatience.  La magnificence des images, le souffle épique qui nous submerge dans une salle sombre nous font passer un véritable moment magique, rare, comme parfois seul le cinéma peut le faire.

Alors qu’importe l’absence de scénario, la déception d’une prise de risque zéro, le charisme d’huitre des protagonistes. AVATAR LA VOIE DE L’EAU nous éblouit et nous rappelle qu’il est bon parfois de se laisser aller, de se réfugier dans des valeurs sures, laissant l’audace pour demain, qu’il est encore autorisé de rêver dans un monde en guerre en proie à des catastrophes climatiques qui se multiplient. C’est aussi cela la magie de noël et James Cameron nous a apporté un fort joli cadeau, bien que déjà usité. Mais le temps présent n’est-il pas celui de la recycle ?


La BO

nothing is lost (you give me strength) the weeknd

46 comments

  • zen arcade  

    Fltech : « AVATAR LA VOIE DE L’EAU démontre donc qu’’il existe encore des alternatives à des personnages en spandex de cuir.  »

    Si on me donnait la possibilité de voir 500 films sortis en 2022, je crois que j’arriverais à mettre Avatar 2 à la 501ème position. Mais juste devant les Marvel quand même, faut pas déconner.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Zen,

      je n’avais aucune ambition de te convaincre, je connaissais d’ailleurs ton avis. Ce film est très très loin de mon top 2022 mais j’avais envie d’en faire un retour assez positif (j’aurais peut être du mettre 2 étoiles et demi).

  • Tornado  

    Je devais aller le voir à Noël. Mais quelques soucis m’en auront empêché…
    Depuis j’entends dire que le scénario est naze et que l’ensemble est très décevant. Mais qu’il faut quand même le voir au cinéma.
    Je ne sais pas si je vais avoir le temps d’y aller avant qu’il ne passe plus.

    Le fait-est que je garde déjà un souvenir très mitigé du premier AVATAR. J’avais bien aimé le premier visionnage au cinoche, avec cette 3D réussie (depuis, seuls deux autres films ont réussi à me convaincre que ce procédé peut être intéressant : HUGO CABRET et GRAVITY). Mais ensuite c’est très vite retombé. En fait il est également très faiblard le scénar du 1° film. Et en plus c’est du pompage XXL de DANSE AVEC LES LOUPS.
    À l’arrivée c’est un film que je ne me repasse jamais, là où je continue de m’en repasser d’autres pour la moultième fois…

    Merci pour cette piqure de rappel en tout cas, qui me fait bien prendre conscience que si je dois le voir, c’est quand même au ciné, dans les bonnes conditions.
    La BO : Je ne connais pas et je n’aime pas du tout. C’est dans le film ? Si oui, ça fait peur, effectivement.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Tornado,

      j’avoue ne pas trop comprendre le dézinguage actuel du premier film notamment son scénario. Aucune prétention à une palme ou un ours, pas du Shakespeare mais une histoire qui tient la route. Certes on avait l’impression d’avoir déjà vu cela mais finalement pas tant que cela. Padora était original, les avatar aussi. Parfois faire « simple » c’est bien aussi.

      Bon cela ne justifie pas le timbre poste de cet AVATAR LA VOIE DE L’EAU.

      Très bon souvenir également de la3D de HUGO CABRET (grand Scorsese) et GRAVITY mais pour ce dernier j’avais trouvé le scénario moyen( comme quoi). Je fuis la 3D. Je pense que j’ai du voir moins de 10 films en 3D, alors quand un film vaut le coup de la voir ainsi, cela m’intéresse.

      La BO : effectivement c’est dans le film. La soundtrack est très faible d’une manière générale.

      • Tornado  

        Je pense que GRAVITY n’a de sens qu’au cinéma aussi. Sur grand écran et en 3D, le concept du film (perdu dans l’espace) fonctionne au max.
        HUGO CABRET en revanche fonctionne aussi très bien sans la 3D, même si elle apporte également un surplus de sens et de magie.

        Pour le scénario du premier AVATAR je pense camper sur mes positions. Je l’ai vu trois fois en tout (deux fois au cinéma à l’époque, puis une fois sur la télé). Et à chaque fois je le trouve plus embarrassant que la fois précédente sur le terrain du scénar. Ce n’est pas sa simplicité qui me gène, mais la sensation d’avoir vu la même chose 100 fois, et en mieux (il fait très cliché en fait. Il n’a aucune finesse). Je me repasse DANSE AVEC LES LOUPS assez régulièrement et je suis toujours aussi fan. À l’inverse je n’ai plus du tout envie de revoir ce premier AVATAR, très ennuyeux sitôt le premier émerveillement passé. Pour moi, c’est le spectacle d’une fois. Ce n’est pas un film à revoir.

        • zen arcade  

          « Je pense que GRAVITY n’a de sens qu’au cinéma aussi. Sur grand écran et en 3D, le concept du film (perdu dans l’espace) fonctionne au max. »

          Pour moi, le cinéma, c’est un regard. Et un regard implique le choix d’une distance. C’est un travail sur la justesse.
          Le bric-à-brac qu’on nous vend avec la 3D, ce n’est plus un regard qui implique une distance, ce sont des techniques d’immersion. « L’espace comme si vous y étiez ». Ben non, on n’y est pas. J’y vois juste un artifice de saltimbanque mais rien qui ressemble à une recherche de la justesse.
          J’ai vu Gravity en 2D, ça fonctionne très bien.

          • Tornado  

            Si tu l’avais vu en 3D au ciné, je pense que tu comprendrais ce que je dis. C’était une expérience des sens. On avait vraiment l’impression d’être dans l’espace avec l’héroïne, en train de dériver. C’était extraordinairement immersif et angoissant. Une pure expérience de cinéma, impossible à reproduire chez soi.

          • zen arcade  

            Tu ne sembles pas avoir lu ce que j’ai écrit plus haut.
            Ce que tu décris reprend la raison pour laquelle une vison en 3D ne m’intéresse pas.
            Ca ne m’intéresse pas d’avoir « l’impression d’être dans l’espace avec l’héroïne, en train de dériver. »
            Pour moi, le cinéma, c’est pas ça.
            Ca, c’est bon pour les parcs d’attractions.

          • Tornado  

            Et bien non, le cinéma, c’est aussi une immersion particulière que normalement tu ne peux pas avoir chez toi. Sinon inutile de se déplacer. Depuis toujours les cinéastes ont cherché à faire venir les gens dans les salles pour que le spectacle soit excpetionnel à cet endroit là précis. Ce n’est pas ça qui fait les meilleurs films, mais lorsque c’est bien fait, intelligemment utilisé, le côté spectaculaire, immersif, c’est du « pur cinéma », entendu que ce n’est pas de « la TV » ou de « la vidéo ». Le cinéma c’est aussi un format. Sinon, autant tout regarder sur un smartphone. Ça n’a aucun sens.
            Je ne me vois pas regarder un grand film de SF ou d’aventure sur un écran minuscule. Je me souviens d’ailleurs, lorsque j’étais étudiant, avoir arrêté ABYSS au bout de 10 mn parce qu’avec les deux barres du cinémascope, l’image était ridiculement petite sur ma petite télé d’étudiant, et que l’effet spectaculaire du film était anéanti.
            Un truc à la noix à la frère Dardenne, là oui, tu peux regarder ce machin sur un écran pourri ! 😉

          • zen arcade  

            A nouveau, tu ne me lis pas.
            Je ne parle pas du tout d’une expérience en salle par rapport à une expérience à la maison. Je ne parle que de 3D.

          • zen arcade  

            Et sinon, qu’on aime ou pas (là n’est pas la question), Rosetta en salles et Rosetta sur un petit écran, c’est également une expérience très différente.
            Ton mépris pour le cinéma des frères Dardenne te fait écrire des bêtises.

          • Tornado  

            Pour les frères Dardenne je plaisante 🙃.
            Je n’avais pas compris que tu ne parlais que pour la 3D. Mais remarque aussi que plus haut j’ai écrit que je n’ai trouvé la 3D au cinéma pertinente que 3 fois en tout et pour tout.

      • Jyrille  

        Comme Fletch je fuis la 3D. Pour la petite histoire, j’ai retrouvé dans l’appart les lunettes 3D qu’on avait achetées à l’époque de Avatar (2009 donc). On ne les avait pas réutilisées depuis Par contre je suis un gros fan de GRAVITY que j’ai déjà vu trois fois dont au ciné, tandis que HUGO CABRET m’a laissé un goût d’inachevé. Je devrais le revoir.

  • JB  

    Merci pour cette review, qui confirme l’avis général que j’ai pu lire ou entendre : superbe visuel, histoire inexistante et déjà vu – bref, tout comme AVATAR premier du nom.
    Merci mais non merci, je retrouverais avec un meilleur plaisir les décors et monstres en carton pâte du DOCTOR WHO des années 80 écrit par Douglas Adams, les bricolages d’EVIL DEAD ou de BAD TASTE plutôt qu’un AVATAR 2 interminable.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour JB.

      superbe visuel, histoire inexistante et déjà vu – bref, tout comme AVATAR premier du nom. je ne souscris pas à cette comparaison avec le premier AVATAR qui avait au moins pour lui la découverte et le dépaysement, et c’est déjà beaucoup. Un peu comme les premiers films « moderne » de super héros (IRON MAN, SPIDER-MAN, X-MEN).

      • JB  

        C’est vrai 🙂

  • Surfer  

    Salut Fletch,

    J’ai un problème avec ce film, mon épouse refuse d’aller le voir au ciné…Elle a détesté le 1er ☹️
    Du coup, mon fils et ma fille y sont allés seuls.

    Leur constat est le même. Le scénario tient sur un timbre poste (banale histoire de vengeance) . Le film ne vaut que pour ses images et ses effets spéciaux.

    Cependant ils ont aussi passé un bon moment, la 3D est immersive et fait vraiment sens…Le dépaysement est total. Malgré la longueur du film, ils n’ont pas vu le temps passer !

    Mon fils tellement été impressionné qu’il a envie d’aller le voir une seconde fois et m’a demandé de l’accompagner. Il n’a pas réussi à convaincre mon épouse.😀.

    On ira donc, peut être tout les deux. En espérant que lorsque je me serai décidé le film soit toujours en salle 😀.

    La BO: Tiens ils on fait appel à de THE WEEKND…. Cela dit, rien d’étonnant pour un blockbuster de cette envergure …il fallait un artiste commercial .

    • zen arcade  

      Chez moi, ma plus grande a été le voir avec une amie et son verdict a été : histoire nulle et personnages cons mais les poissons sont beaux.
      Et elle a trouvé le film interminable.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Surfer,

      on attend donc ton retour.

      @Zen : ma femme aussi a trouvé cela interminable. J’ai été plutôt bon public sur ce coup là (et c’est rare car j’ai la dent dure depuis un moment).

  • Présence  

    Merci pour ce tour d’horizon détaillé de ce film que je n’ai pas vu.

    9ème film, en 41 ans, de James Cameron : il prend son temps, mais ses films acquiert une pérennité certaine.

    Une aventure prenant le parti pris de l’image au détriment de l’histoire : un choix qu’on peut retrouver dans certains comics qui divisent également, pour leur intrigue manquant de consistance ou prétexte.

    Les gentils d’un côté, les méchants de l’autre et au milieu, pas de rivière, mais un océan : belle formule.

    Sigourney Weaver incarnant mère et fille : trop fort.

    #metoo est passé par là : certes, et avant, il y avait déjà le test de Bechdel.

    La fable écologique tourne court et reste faiblement mis en avant : autant surprenant que pour la place des femmes, un scénariste resté sur les valeurs de sa jeunesse ?

    James Cameron plie le game une nouvelle fois : une conclusion claire et nette, et un auteur capable de proposer une alternative aux films à grand spectacle produits industriellement, respect.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Présence

      La fable écologique tourne court et reste faiblement mis en avant : autant surprenant que pour la place des femmes, un scénariste resté sur les valeurs de sa jeunesse ?
      Je crois qu’à l’arrivée c’est ce qui me déçoit le plus. Le film ne porte aucun message. James Cameron, avec son expérience et son importance dans le panorama actuel, se devait de prendre position. Limite une faute professionnel je trouve.

  • Eddy Vanleffe  

    Je voulais aller voir ce film en famille mais on s’est dit qu’il fallait d’abord revoir le premier….
    C’est là que j’ai compris que finalement ça me disait rien…
    Encore un film de trois heures, pas eu le courage et quand on m’a dit que celui ci était encore plus long…
    C’est vraiment le genre de délire qui ne me dit rien…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Eddy.

      le côté 3h et plus, je suis comme toi. Je n’y arrive plus (je m’endors au ciné une fois sur deux). Bon là c’était une réelle attente de ma part (je vais rarement au cinéma pour diverses raisons).

      Maintenant si déjà le premier film c’était sans plus de ton côté, oui évite de perdre du temps.

  • Doop  

    Merci Fletch. si le film roule pas trop mal, c’est surtout sa dernière partie, où Cameron oublie la moitié de son casting pour mettre en avant son thème pourri de la famille qui m’a surtout énervé.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Doop.

      il n’oublie pas tant que cela son casting sur le dernier tiers. C’est surtout qu’il ne l’a pas suffisamment utilisé avant. En fait c’est le peuple de l’eau qui déçoit car à l’image de son élément : totalement transparent.

      Le film ne repose que sur les familles des deux antagonistes : Jake Scully et Miles Quaritch.

  • Matt  

    C’est surement mieux écrit que les lamentables blockbusters de ces dernières années où la cohérence et les comportements sensés des personnages sont aux abonnés absents (malgré un scénario de film pour enfants qui tient sur un timbre poste comme le premier film)

    Mais cela reste un grand spectable de CGI dans tous les sens et j’ai du mal à apprécier ces faux décors et personnages qui se mèlent à de vrais acteurs. ça peut paraitre bête mais quand il y a tant de « fake » à l’écran, je me demande l’intérêt de mêler de vrais acteurs à tout ça. ça pourrait être un film d’animation.

    Et si vous me dites que ça parait 100% réaliste tellement c’est bien fait, pareil je me demande l’intérêt. Un mec qui dessinerait si bien que ça ressemblerait à une photo…bah t’aurais envie de lui dire qu’il avait qu’à prendre une photo.
    Je préfère qu’une création 3D ait une identité différente. Si ça veut juste ressembler à du vrai…bof.

    Mais sans doute que je suis influencé par mon expérience en tant que joueur de jeu vidéo. Habitué au « fake » et aux tentatives de photo-réalisme.
    Le truc, c’est qu’il est vachement plus impressionnant de controler un personnage photo-réaliste et de le déplacer comme on veut dans un décor photo-réaliste, que juste regarder de la 3D précalculée à l’écran filmée sous un angle spécifique.
    Et là encore, malgré ça…dans les jeux j’ai tendance à préférer une esthétique pas trop réaliste, qui ait une autre identité.

    Donc je suis un client relou pour ce genre de spectacle^^ Je suis plus impressionné visuellement par des documentaires animalier, sous marins, etc.

    L’attrait du jeu vidéo et de ses mondes « fake », c’est l’interactivité, pas juste le visuel.
    Donc juste regarder du fake…boarf…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Matt.

      point de vu intéressant que je suis content de lire. Je me base sur d’autre film (les Disney et Marvel) où je ne vois que les trucages et tournage sus fond vert à l’écran. Cela en devient ridicule. J4avoue de pas avoir ressenti cela avec AVATAR LA VOIE DE L’EAU, d’où ma remarque.

      Merci pour ton témoignage.

      Et je te rejoins sur C’est surement mieux écrit que les lamentables blockbusters de ces dernières années où la cohérence et les comportements sensés des personnages sont aux abonnés absents

  • Bruce lit  

    Lorsque le premier opus était sorti, j’avais tenté d’aller le voir en salles moi qui n’y vais jamais. C’était la folie des premiers films en 3D et à mon arrivée il fallait faire 45 minutes de queue. Je repartis aussi sec et finalement n’ai jamais vu le 1. Je pourrais le faire désormais puisque j’ai le film à la maison mais en fait, je ne suis pas intéressé.
    Et ce que tu as écrits ne va pas me motiver d’avantage. Désormais, si un film dépasse les deux heures, c’est rédhibitoire, je n’en veux pas. Je ne comprends qu’en 3 heures le film que tu décris ne sache pas développer ce qu’il a à raconter malgré le pognon, les FX et le temps de sortie entre le 1er et le 2ème opus.
    3 heures, j’ai tellement de choses à faire en 3 heures que je ne peux plus imaginer prendre un bain froid.
    La BO : désolant de voir à quel point ce genre de composition casse la baraque. Je ne me reconnais pas du tout dans cette espèce de pop euphorique et propre.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Bruce.

      J’étais plutôt de bonne humeur pour l’écriture de ce billet d’où mon indulgence certaine. Pas certain d’écrire la même chose dans quelques mois. Je pense avoir pointé les nombreux défauts du film et je n’avais pas l’objectif d’inciter les lecteurs a devenir des spectateurs.

      Mais il est vrai que la pauvreté du cinéma actuel (blockbuster, très grand public et SF-action) ont motivé mon envie d’adopter une position plutôt positive en réaction. J’y ai vu un film à « l’ancienne » à qui je n’aurais même pas donné la moyenne si il avait été projeté il y a 15 ans.

      Je me suis déjà exprimé sur les 3h (hier je me suis endormi devant les 2h33 d’ELVIS, qui comporte beaucoup de qualité).

      La BO est en effet désolante. Tu as échappé à du Eric Serra que j’avais également sélectionné (MY LADY BLUE, en provenance du GRAND BLEU qui m’avait inspiré un certains nombre de jeux de mot pour le titre).

  • JP Nguyen  

    « AVATAR LA VOIE DE L’EAU démontre donc qu’’il existe encore des alternatives à des personnages en spandex de cuir. »
    Je n’adhère pas trop à l’idée selon laquelle les super-héros auraient bouffé tout le marché… Y’a d’autres trucs mais bon, c’est pas forcément mieux ou c’est de la niche.
    Par exemple, les franchises d’action comme FAST&FURIOUS ou JOHN WICK. Les thrillers, les films de zombie, les comédies romantiques,la SF sans super-slip, les biopics, les comédies françaises..
    Y’a de tout mais tous ces genres peinent parfois à se réinventer.
    Certes, le genre super-héros est limité et tourne en rond mais les autres genres aussi…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JP.

      En fait c’est plutôt une réflexion sur le fait qu’il existe encore des films autre que ceux du MCU qui peuvent attirer du beaucoup de monde en salle, quelque soit leurs qualités intrinsèques.

      J’ai failli intituler l’article Papy fait de la résistance car avec TOP GUN MAVERICK c’est quand même deux oldies, deux vieilles machines qui ont fait la loi l’an dernier. C’est dans un sens rassurant, du moins moi cela me rassure. Moins pour l’ambition et le renouveau mais cela ont sait que c’est plus compliqué voire un autre débat.

      Je ne voyais ni AVATAR LA VOIE DE L’EAU, ni TOP GUN MAVERICK se hisser à un tel niveau.

      Maintenant je reste assez énervé du coup de force de Disney sur BLACK PANTHER 2 et les exploitants qui l’attendaient comme le messi (là il fallait attendre la coupe du monde de foot). De même mon énervement sur le cinéma-français bashing qui n’a jamais été aussi fort, notamment par ceux, très nombreux, qui ne jurent que par la nouvelle donne imposée par Disney.

      J’avoue ne pas être tendre avec la $ourie.

      • JP Nguyen  

        Mouais, le cinéma français bashing, il est ptet pas justifié sur l’ensemble de la prod mais y’a quand même un certain clientelisme et certaines têtes qui reviennent très souvent sur des scénarios très faibles…

        • zen arcade  

          Tu peux donner des exemples ?

          • JP Nguyen  

            Kev Adams, Gad Elmaleh, Franck Dubosc, Kad Merad, Dany Boon, Gérard Lanvin, Guillaume Canet, Jean-Paul Rouve, Éric Judor… Le cinéma français, ce n’est pas que ça, mais quand même en partie ça…

          • zen arcade  

            Je pensais que tu parlais de cinéma. 🙂

      • Jyrille  

        Autant je peux comprendre pour le nouveau TOP GUN (qui scénaristiquement est quasiment un remake en fait) que tu parles de film à l’ancienne (c’est le cas), mais je ne dirais pas ça pour AVATAR 2 même si son scénario sent bon les années 80. Tout le reste c’est à la pointe de la technologie en 2022, tu m’apprends même les dépôts de brevets !

  • Jyrille  

    Un bel article Fletcher, plein de verve, de bons mots et de points de vue que je partage en partie. Je viens en plus d’écouter le podcast de Blockbuster consacré à Cameron.

    Je me rends compte que je n’ai jamais vu True Lies (je le savais) ni Piranha 2 mais à part ce film, le dernier et le premier Terminator, j’ai vu tous les films connus de Cameron au cinéma. Et par la suite je n’ai jamais trop eu envie de les revoir, même Terminator 2 (alors que le premier, j’ai très envie, en plus je l’ai en dvd). J’ai un très bon souvenir de Abyss et oui, j’ai revu Aliens, il marche encore très bien. Je te rejoins complètement là-dessus : pour moi cela n’a aucun sens de ne pas le voir au cinéma. D’où également le peu d’attirance pour les revoir dans mon salon.

    Parce que j’ai beau ne pas aimer l’histoire, je voulais voir la performance du naufrage en temps réel de Titanic, voir un bateau fait au 9/10ème du vrai qui coule. Tout comme je voulais voir la nouvelle performance technique du premier Avatar et même de ce second. Et à chaque fois, je n’ai pas été déçu : c’est visuellement impressionnant. Je n’en suis pas vraiment déçu, y compris de ce second Avatar, car j’avais vu le premier : je savais à quoi m’attendre.

    Mais rien qu’au delà de ça, même si je déteste ces histoires de Avatar tellement clichés, aux personnages absolument pas sympathiques, je dois avouer que je ne vois jamais le temps passer. Bon, sur la fin, Avatar 2 abuse de rebondissements inutiles et juste avant le climax, il y a des scènes longuettes mais globalement, ça passe. Et franchement c’est fort. En y repensant, que ce soit dans Titanic, Terminator ou Avatar, il y a également la dimension sociale de Cameron qui est plus fine qu’il n’y paraît. Ainsi que le combat éternel de l’homme contre la machine, de la nature face à la technologie. Cameron disait avoir volontairement écrit des scénarios basiques pour que cela ne perturbe pas le reste du film et le spectateur. Je trouve ça un peu idiot. Surtout que les rares scènes émouvantes tombent complètement à plat (tandis que hier j’avais les larmes aux yeux en lisant SUPERMAN FOR ALL SEASONS).

    Je suis complètement d’accord pour la bande-son, insupportable, un peu comme celle de Titanic d’ailleurs. Le seul truc un peu rafraîchissant, c’est de voir des ados qui ne sont pas des génies.

    Et Matt n’a pas tort : j’ai souvent eu l’impression d’être devant un jeu vidéo, un fond d’écran windows, un poster avec des dauphins et une lune gigantesque, je ne reconnais pas les acteurs, je ne peux pas comprendre leur apport. D’ailleurs tu m’apprends que Weaver jouait aussi la fille ! Mais j’ai été bluffé par ces scènes sous-marines à dos de poissons volants. Et le personnage le plus intéressant reste la grande baleine-tortue. Car les liens familiaux ne m’ont jamais parlé dans le film. Cela reste pour moi de l’écriture basique, on se croirait dans un blockbuster des années 80.

    Idem pour les personnages féminins. Cameron met Ripley dans Aliens face à Schwarzy et Stallone et ici ? Pas beaucoup de femmes fortes mises en avant, même si ils essaient. Je remarque que comme dans PREY, ils tirent à l’arc en tournant le bras vers l’intérieur, je ne comprends pas cette mode…

    Nous ne trépignions pas comme toi, mais oui, une sortie familiale comme ça, j’en loupe pas. Mais j’en fais souvent. Absence de scénario, tu y vas un peu fort quand même.

    La BO : je n’aime pas The Weeknd, ça ne déroge pas.

  • Fusain  

    Hello,

    Je l’ai vu en famille à sa sortie, avec mes enfants et mon père de 77ans qui n’avait jamais vu un film en 3D en salle et a failli se gameler en gardant ses lunettes pour aller aux toilettes, 3h c’est long pour une vielle vessie.

    Mais nous les avons pris pour des lanternes les vessies de James Cameron. Nous en sommes sortis avec des images et des émotions plein la tête et le coeur.
    Pour ma part, les 3h sont passées crème. J’ai versé ma petite larme à la fin parce que, sans divulgacher, c’est émouvant quand on est parent et que l’inquiétude et la responsabilité d’un adulte envers son enfant sont des thèmes universels que Cameron exploité bien.

    Certes le scénario est léger, mais il y a des développements qui méritent qu’on s’y arrête après la projection.
    Le premier film mettait en relief la prédation extractiviste propre au Sapiens. Celui-ci creuse son sillon avec une longue chasse, clinique et cruelle, où la brutalité et l’appât d’une substance miracle, but unique de la manœuvre, sont un moment de cinéma qui réveillent chez le spectateur tristesse et colère.
    Ma fille de 10ans m’en parle encore. Si un jour elle rejoint les équipages du Sea Shepard, Cameron et Avatar y auront été pour quelque chose🤔

    Merci pour ta chronique objective et critique.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci pour ce retour enthousiaste Fusain, rare sur ce film. Un plaisir de te lire sur ce blog.

    • Eddy Vanleffe  

      Quand on est enfant, c’est important d’avoir des films qui nous « construisent ». Ca justifie l’existence profonde de ces films d’ailleurs, en relativisant la portée de nos « critiques ». Peu importe au fond si le film a une bonne ou mauvaise réputation, si ses imanges ont marqué notre imaginaire et ont infusé dans nos êtres pour devenir une sorte de valeur « ancre » de notre vie…

      Je sais que personnellement, les X-Men ont forgé certaines convictions dont je me réclame encore… et pourtant ce n’est pas une littérature enlevée…

      AVATAR n’est peut être plus pour moi, mais ça peut changer le regard d’un tas de gosses.

      • zen arcade  

        Pour revenir à la discussion du précédent article sur Blake Edwards et Breakfast at Tiffany’s et pour revenir une fois de plus (désolé Tornado) sur la représentation du comic relief japonais dans le film et plus largement au système de représentation raciste encore largement installé dans le Hollywood de l’époque, il est évident que pour toute une partie de la population américaine d’origine asiatique, il était tout simplement impossible de trouver ces « films qui nous construisent ».
        Et c’est avec cette idée en tête qu’il convient à mon avis de percevoir cet aspect du film et de nous amener à penser les modes de représentations actuels et leurs évolutions.
        A l’heure où, pour certains, faire preuve d’inclusivité dans une oeuvre artistique s’apparente soit à un délire wokiste soit à une manoeuvre purement mercantile, il me parait salutaire de le rappeler.

        Bon, fin de l’aparté.

        • Eddy Vanleffe  

          Hmmm?
          Je ne pige pas trop le rapport avec ce que je disais…
          Mon propos était plutôt de dire que qu’importe nos critiques face aux « étoiles dans les yeux » qu’apportent certains films aux enfants et trouvent une résonnance qui va les transporter…

          Les stéréotypes dans les films du passé….Je m’en bats l’oeil… mais alors d’une force! Tu ne peux pas savoir à quel point.
          J’ai pas suivi la conversation entre vous la dernière fois du coup je ne sais même pas à quoi vous faisiez référence.

          • zen arcade  

            C’est pas grave, je rebondissais juste sur ton idée de l’importance des « films qui nous construisent », idée que je partage et que je trouve très belle.
            Et je la confronte à l’idée que le Hollywood des années 60, donc celui de Breakfast at Tiffany’s, n’offre à un jeune américain d’origine asiatique que des représentations stéréotypées, caricaturales ou insultantes, des personnages d’origines asiatiques qu’il met en scène. Ce qui complique dans ce cas très largement la possibilité de voir des « films qui nous construisent ».

          • Eddy Vanleffe  

            Ok, j’étais tellement loin de ça…
            Pour les stéréotypes, je sais que c’est un point de vue que tout le monde ne partage pas, mais je pense qu’il vaut mieux en rire quand ce n’est pas fait avec une franche hositilité…
            J’ai eu ma période de mangas sportifs, bon ben les persos noirs du KURUKO’S BASKET ou les personnages occidentaux en général (le français dans Ranma 1/3 Picoretto).. c’est juste à se pisser dessus…
            C’est pas fin, et oui c’est pas très reluisant souvent mais heu comment dire… On croit qu’on en fait plus mais c’est faux, n’importe quel film américain pue d’ignorance dès qu’ils sortent de leurs frontières On est même arrosé de clichés, et la population LGBT n’y échappe pas… Sous prétexte de donner un meilleur visage, on obtient des personnages « affiches/modèles » qui n’ont que peu de rapport avec ceux que je peux côtoyer dans la vie réélle… et qui d’ailleurs ne se reconnaissent pas vraiment… qu’en dira–on dans 10 ans..20 ans?
            Je pense qu’il faut accepter qu’on est limité et qu’on ne peut pas tout savoir, c’est même à mes yeux une clé du vivre ensemble.
            je repense souvent à l’échange entre Tintin et Tchang dans le Lotus Bleu…naif mais si juste.

  • Patrick 6  

    Mine rien tu viens de me faire gagner 3 heures de vie ! Merci à toi 😉
    Ton article confirme hélas chacune de mes craintes… Tout le paradoxe est que je n’ai aucune envie de payer 13€ (et plus si affinité) pour un film dont je sais par avance qu’il sera décevant, mais si j’attends son passage à la télé, le film n’aura tout simplement plus aucun intérêt !
    La quadrature du cercle.

  • Kaori  

    Bon, celui-là, je ne vais pas le lire. Parce que je voulais le voir au ciné mais que mon homme ne veut plus passer 3h au ciné (petite vessie), et qu’en plus, pour deux jeunes ados, 3h ça peut être long. Et c’est cher si on veut en profiter.
    Alors tant pis, je me contenterai de la version télé, même si j’en suis dégoutée.
    Donc puisque je ne peux pas le voir au ciné, je préfère m’éviter les spoils !! ou même les avis des autres qui me font rager de jalousie ! On en reparle donc dans 1 an et demie ^^

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