Ozark, citoyens ! (OZARK)

Ozark par Bill Dubuque

Une descente de KAORI

VO/VF : Netflix

Un logo stylisé, avec ce z barré, comme le S de dollar
Source : Allociné
©Netflix

Cet article parlera de la série OZARK, créée par Bill Dubuque, produite par Media Rights Capital et distribuée par Netflix. Elle est composée de 4 saisons de 10 épisodes pour les 3 premières saisons, et de 14 pour la dernière. Jason Bateman, l’acteur principal, en a réalisé 10 épisodes et a reçu le prix de la meilleure réalisation pour une série télévisée dramatique en 2019 aux Emmy Awards.

Il est des séries que l’on suit, sans grandes attentes, juste parce qu’on est pris dans l’intrigue, que c’est bien écrit, bien joué et que l’on se demande comment les personnages vont finir…

OZARK aurait pu faire partie de ces séries. Oui, elle regorge de qualités, oui ça pourrait presque avoir la saveur d’un BREAKING BAD. Mais il me manquait quelque chose. Mais faisons les choses dans l’ordre…

Quelques spoilers risquent de venir égrener votre lecture.

OZARK est une série atypique sortie en 2017. On y suit les tribulations d’une famille supposée bien sous tous rapports qui pour sauver sa peau s’installe dans les Monts Ozarks, région presque assimilée à l’enfer au vu des réactions de la famille à l’annonce de cette nouvelle.

©Netflix

Ceux qui n’ont jamais vu un épisode de cette série l’ont peut-être deviné : la famille Byrde est loin d’être une famille modèle. On découvre assez rapidement que le père de famille, conseiller financier bien propre sur lui, que l’on aurait aisément qualifié de gendre idéal, blanchit en fait de l’argent pour un cartel mexicain. On se rend vite compte également que la mère de famille est loin d’être une oie blanche innocente puisque non seulement elle est au courant du trafic mais en plus elle trompe son mari… Ajoutons à cela une jolie ado bien dans son époque et dans son monde bourgeois et un jeune garçon en pleine découverte de lui-même et nous avons le portrait de la famille modèle.

Si je devais donner un autre nom à la série OZARK, je la nommerais « Comment la famille Byrde détruisit la vie des habitants d’Ozark » ou encore « Les Byrde, la Malédiction ».

Ainsi, OZARK, c’est aussi cette série-phénomène où les protagonistes sont des personnages auxquels on peut difficilement s’attacher, et où les personnages les plus attachants sont tous des seconds rôles, ces personnages déjà cassés mais que la famille Byrde va soigneusement (et généralement sans le vouloir) briser encore plus, voire détruire totalement… C’est sans doute ce qui m’a permis de m’accrocher aussi longtemps.

J’ai beau fortement apprécié Jason Bateman, son personnage impassible, proche du robot qui ne montre aucune émotion, est froid comme les pierres. Les épisodes, les saisons passent et rares sont les moments où l’on éprouve un peu d’empathie pour ce personnage de Marty Byrde.

J’aimerais pouvoir dire plus de bien de sa femme, Wendy, magistralement interprétée par Laura Linney, mais je ne peux que constater que c’est sans doute le personnage pour qui j’éprouve le plus d’antipathie. Cette femme qui aime le pouvoir, avec ce sourire à la fois hypocrite et méprisant semble encore plus glaciale que son époux.
J’avoue que s’il n’y avait pas ces gueules cassées qui se trouvent embarquées dans le marasme engrangé par les Byrde, j’aurais sans doute fini par lâcher la série.

J’ai un faible pour ces anti-héros, ces moins-que-rien qui partent avec un boulet au pied dès la naissance. Ceux pour qui on se dit que les dés étaient pipés et qu’ils n’auraient pas grand-chose de bien dans leur vie, ceux qui méritent de connaître un peu de bonheur. Ceux-là, on les voit, on veut les porter, les soutenir, et inlassablement, on sait que comme tout ce que touchent les Byrde, malheureusement, ils seront détruits.

Les enfants Byrde
Source : Allociné
©Netflix

Je dois vous avouer quelque chose. Pendant presque 2 saisons, soit X épisodes, j’ai regardé cette série sans émotion aucune. Ou alors comme on regarde un accident de voiture, avec cette fascination malsaine. Et puis est arrivé un personnage. Un de ceux que j’affectionne toujours : victime de sa folie, qui cherche à faire le bien mais est entravé par des chaînes trop lourdes pour lui. Vous voyez, ces victimes innocentes. Les dommages collatéraux. Les pertes acceptables. Tout était là pour me dire que ça finirait mal. Je le savais, je le disais haut et fort. Dans une série sombre comme OZARK, il n’y a pas de place pour les secondes chances, sauf pour les Byrde. J’étais préparée, je le savais. Pourtant, je crois que je n’ai pas versé autant de larmes devant une fiction depuis de nombreuses années. Des larmes mêlées à cette nausée, cette bile qui veut sortir devant tant d’injustice. Et paradoxalement, pour la première fois, j’ai éprouvé un peu de peine pour l’un des personnages principaux.

Cette empathie a peu duré. Et alors que je pensais être vraiment détachée de cette série, je me suis rendue compte qu’à plusieurs moments, j’avais eu le souffle coupé, la respiration stoppée, tant l’intensité dramatique de certaines scènes étaient importantes. La musique de Danny Bensi et Saunder Jurrians (The OA, , The Outsider) n’y est pas pour rien, comme ce thème « suspense » que l’on retrouve de temps en temps. On se dit « oulà, ça va mal tourner », la scène passe et on se surprend à pousser un long soupir de soulagement. J’ai rarement été aussi prise par une série. À tel point qu’à un certain moment, j’ai été tellement insupporté par un personnage que j’ai failli me lever pour mettre fin à ce visionnage trop riche en émotions négatives…

La série présente de nombreuses qualités pourtant. Certaines scènes sont absolument magnifiques, bouleversantes, d’autres choquantes, irritantes, insupportables. Beaucoup de moments parfaitement réalisés dans les moindres détails. Un générique d’introduction original qui change à chaque épisode, avec ces quatre dessins qui nous donnent des indices sur ce qui va se produire, et qui en plus forment les lettres du mot Ozark comme le montre ce montage de la saison 1

Une des ces scènes qui donnent des frissons…
@Netflix

Mais la première qualité que je lui trouve, c’est l’interprétation de ses acteurs : impeccable. J’ai déjà mentionné Jason Bateman et Laura Kinney dans les rôles principaux. On peut aussi saluer la prestation des deux ados qui ont mûri et se sont révélés dans la série : Sofia Hublitz dans le rôle de Charlotte Byrde, actrice à suivre, et Skylar Gaertner dans le rôle de Jonah.

Mais mes personnages préférés, ce sont les Langemore. D’abord Russ, cet homosexuel refoulé dont l’interprétation de Marc Menchacca a réussi à le rendre sympathique. Aidé par son talent de chanteur (quelle voix…) et deux scènes vraiment très belles… Ensuite il y a Wyatt, joué par Charlie Tahan, qui peut se targuer d’avoir eu les scènes les plus … traumatisantes de la série. Il fallait oser. J’aurais une pensée pour Three, interprété par Carlson Homes, et Boyd (Christopher James Baker) qui ont disparu dans l’indifférence générale…
Je continuerais avec « mon » Ben Byrde/Langmore, joué par Tom Pelphrey. Intense en émotions, intense en interprétation. Bouleversant. Cela faisait longtemps que je n’avais été autant remuée par un personnage.

Mais celle qui emporte tout sur son passage, celle qui sort des ténèbres pour mettre tout le monde à terre par sa lumière, c’est bien entendu Ruth, jouée par Julia Garner. Ce petit bout de femme, grossière, vulgaire, et pourtant tellement lumineuse, tellement puissante, forte et fragile à la fois, porte la série jusqu’au bout sur ses épaules. Avec son physique atypique, sa démarche de garçonne, ses moues et son regard noir, elle dégage un charme inoubliable. Et pour couronner le tout, la complexité du personnage est à la hauteur du talent de son interprète (qui remporta deux prix pour son interprétation).

L’autre point fort de la série est la qualité d’écriture : constante, avec un scénario qui a su se renouveler sur quatre saisons. Mais pour me faire l’avocat du diable, je relèverais deux scènes qui selon moi ne collent pas. D’abord ce flashback en saison 4 sur un événement de la saison 3 laissé en suspens. J’ai détesté cette scène parce qu’elle n’a servi qu’à m’apporter de faux-espoirs. Elle arrive bien trop tard et ne sert à rien, comme si elle avait été écrite pour mettre fin à une éventuelle rumeur… Comme si elle répondait clairement à mon conjoint dont le slogan est « si on ne voit pas de corps, alors c’est qu’il/elle n’est pas mort… ». Juste une scène cruelle selon moi…

L’autre scène qui m’a également énervée est la scène que l’on voit en introduction de la saison 4 et que l’on retrouve plus tard au milieu de cette même saison. C’est une scène qui choque tout de suite le téléspectateur, qui laisse des émotions mitigées… « enfin le karma ! », avec un « mais quand même… ». On commence donc la saison avec un flashforward qui fait complètement chou blanc quand la scène se produit « en temps réel ». « Tout ça pour ça ». L’impression d’avoir été pris pour des cons. Mais mon plus gros grief est cette morale qui n’existe pas.

Chez les Byrde, tout est question de pouvoir…
Source : Allociné
©Netflix

Beaucoup de personnes comparent OZARK à BREAKING BAD. Sans doute à raison, en vue du propos, de cette plongée dans la noirceur du héros. Pourtant, BREAKING BAD montrait autre chose. Si Walter White s’enfonçait peu à peu dans les Ténèbres, Jessie Pinkman, lui, remontait peu à peu la pente en passant du bon côté. Alors que White basculait sans possibilité de retour du côté obscur, Jessie se découvrait une conscience, une morale. Et puis on avait une fin « juste ». Caricaturale, peut-être, mais juste : le vilain était puni, le gentil s’en sortait.

Dans OZARK, rien de tout ça. Les Byrde se contentent de faire des choix pour sauver leur peau, entraînant toujours au passage des répercussions dramatiques sur tous ceux qui les entourent, au point que, si on divulgâche en abordant la fin de la série, on arrive au point culminant dans lequel on comprend que non seulement il n’est plus possible de revenir en arrière, mais que chacun y trouve son compte dans la noirceur qui se propage un peu plus…

Tout ceci explique pourquoi, malgré ces 4 saisons pleines de qualité, une personne attachée à la justice comme moi déteste cordialement cette série pourtant saluée unanimement…

Julia Garner/Ruth Langmore et sa chèvre : la raison qui m’a fait tenir jusqu’au bout…
Source : Allociné
©Netflix

La BO : en hommage à une des plus scènes les plus émouvantes de la série…

45 comments

  • Tornado  

    Encore un article qui donne envie…
    Tout comme celui d’hier, cela ne suffira probablement pas à me faire sauter le pas car j’ai déjà une trop longue liste de choses que j’ai envie de voir.

    Je suis d’accord sur l’idée qu’il est difficilement supportable de suivre un récit où la justice ne l’emporte pas au final. C’est trop déstabilisant. Je me demande comment les « vrais » gens qui sont du mauvais côté de la barrière perçoivent la chose. Ont-ils besoin eux aussi, même inconsciemment, qu’on leur raconte des histoires « justes », ou bien jouissent-ils que les « mauvais » s’en sortent ?

    La BO : Sympa. je suis toujours preneur de ce genre de ballade américaine. Je ne connais pas du tout.

    • Kaori  

      Hello Tornado.

      Bonnes questions que tu poses de bon matin…
      Peut-être qu’ils sont contents de voir les enflures gagner…

    • Matt  

      Question intéressante.
      Je doute que les salauds se voient comme des salauds. Et sans doute qu’eux-mêmes n’aiment pas être victimes d’autres salauds. Ils restent les héros de leur propre vie, donc pas sûr qu’ils aiment voir gagner des ordures s’ils ne s’identifient pas à elles.

      • Présence  

        Je suis assez d’accord avec ce point de vue : nous sommes tous les héros de notre propre vie, c’est l’expérience égocentrique de la vie par l’être humain qui veut ça.

  • Surfer  

    Hello KAORI,

    « j’ai regardé cette série sans émotion aucune. Ou alors comme on regarde un accident de voiture, avec cette fascination malsaine. »
    T’inquiète tu n’es pas la seule, la nature humaine est ainsi faite.☹️
    Je vais éviter cette série pour le moment. Je viens de me farcir DAHMER et BLONDE. En matière de choquant, d’irritant et d’insupportable je considère que j’ai déjà assez donné.
    En ce moment on regarde, en famille, LE CABINET DES CURIOSITÉS. On est aussi une famille bizarre 😀😉
    J’ai vu les 6 premiers épisodes. Cela passe tout de suite un peu mieux car on est dans le fantastique donc moins réaliste. Mais c’est surtout beaucoup plus drôle.

    La BO: une belle chanson…de la country de qualité 👍.

    • Kaori  

      Hello Surfer.

      J’ai arrêté DANGER au bout de 3 épisodes. Même mon conjoint a lâché comme moi. Ce côté glauque était insupportable.
      Mais j’ai aussi lâché LE CABINET DES CURIOSITÉS après 2 épisodes. Je n’aime pas l’univers de Del Toro. Je lui reconnais du talent, mais ce n’est pas pour moi.

      Pour la BO, j’ai découvert ce titre dans la série. Ce n’est pas ma came, mais c’était chanté par « Russ/Marc M. » (j’arrive pas à retenir son nom…). Et il a une voix rocailleuse que j’adore. En plus pour une scène à la fois belle et poignante. Impossible à mettre sans spoiler, donc j’ai mis la version originale.
      Il faut aussi l’entendre chanter THE MAN WHO SOLD THE WORLD… Il y a eu de quelques beaux moments après cette saison 1…

  • Jyrille  

    Oh yes, une des séries de l’année et de ces dernières années qui vaut le coup ! Merci Kaori, bien joué ! Super titre. D’ailleurs je n’avais jamais fait le lien entre le Z et le dollar…

    Complètement d’accord pour les Langmore. En fait je me rends compte en te lisant que la série donne les valeurs aux campagnards et le cynisme aux citadins, qu’ils soient du côté de la loi ou non (le FBI est encore une fois un sacré ensemble de personnages veules et manipulateurs).

    J’aime beaucoup Tom Pelphrey. Il joue également dans la série IRON FIST où il tient un des personnages les plus intéressants, tout comme dans BANSHEE.

    Alors justement, pour le flashforward en début de saison 4, c’est à mon avis le sujet de la série : cette famille s’en sortira toujours. Par bien des aspects, on peut en effet rapprocher OZARK de BREAKING BAD, où les personnages principaux ne sont pas attachants du tout et s’en sortent constamment, quitte à tout détruire (personnellement, j’ai été très touché par le destin du prêtre, lui aussi joué par un excellent acteur, Michael Mosley). Je comprends donc parfaitement ton ressenti, mais au moins la série ne tombe pas dans l’angélisme. Et par bien d’autres points, notamment formels (parce que niveau réalisation et photo, c’est superbe), elle se rapproche des grandes séries que sont THE WIRE et les SOPRANOS.

    Super article Kaori, merci, je suis bien content qu’on en parle ici !

    La BO : classe.

    • Kaori  

      Rah le prêtre, m’en parle pas ;_;

      Que j’ai été en colère pour ce personnage profondément bon et attachant.

      Tu as raison, les citadins et le FBI en prennent pour leur grade. Et on voit comme l’argent et les puissants gagneront toujours.

      Je suis d’accord que ça évite le côté angélique, mais moi ça m’a vraiment agacée. Cette série n’était pas faite pour moi !

      D’ailleurs je n’ai toujours pas vu THE WIRE et SOPRANO.

      Merci pour Tom Pelphrey, j’irai zieuter ça. Déjà BANSHEE nous avait bien été vendu par Alex Nikolavitch avec Antony Starr, raison de plus pour y aller ! Et IRON FIST toujours pas vue, ça sera l’occasion. Rah Ben ;_;

      Merci aussi pour les compliments 🙂

      • Jyrille  

        IRON FIST ça vaut pas vraiment le coup, mais BANSHEE c’est bien cool si tu le prends sous le bon angle et que tu supportes pas mal de violence (des fois c’est hard sans être un peu marrant comme dans THE BOYS) et du sexe souvent gratuit.

  • Jyrille  

    Quant à Ruth, c’est le personnage qu’on retiendra de la série, sans contestation possible. Pour la BO j’aurais donc choisi un titre du premier album de Nas (le seul que je connaisse). Lorsqu’il accompagne Ruth dans la dernière saison, c’est poignant tout le temps. Dans l’épisode 8 de la saison 4, lorsqu’elle parle avec un gars dans le bar, le dialogue vient directement de la chanson NY STATE OF MIND. Ruth commence :

    – Je ne dors jamais.
    – Pourquoi ?
    – Tu sais pourquoi.

    Car les paroles sont « I never sleep, ’cause sleep is a cousin of death »

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Kaori.

    j’ai tenu péniblement une saison sur OZARK. Comme tu l’indiques, le manque d’empathie total pour les personnages m’a fait traverser la série comme un zombie. Et puis je n’ai pas du tout adhéré au pitch. Bref cela ne m’a pas intéressé.

    Je te rejoins sur le jeu d’acteur de Jason Bateman : ce n’est jamais très expressif, bref, là encore cela ne m’intéresse pas. Je ne pense pas donner une nouvelle chance à cette série.

    super titre : efficace, comme ta prose, très fluide, et tu fais bien moins long que moi hier, j’apprécie.

    Très bon titre de country-folk. J’apprécie de mon côté. Pour info le chanteur est né à Nashville, Nashville, série dans laquelle joue Connie Britton qui est dans FRIDAY NIGHT LIGHTS…. donc super programmation et transition entre hier et aujourd’hui.

  • phil  

    chouette article

    je suis très peu de série, ou alors quand mes filles me forcent la main, mais celle là, j’ai énormément apprécié, je comprends le côté « accident de voiture » mais j’ai été fasciné par le fait que ca démarre très sombre glauque, sans trop d’espoir, et ca …s’aggrave!! le jeu des acteurs est assez incroyable, Ruth bien sur mais surtout, pour moi, Wendy, extraordinaire
    En plus de sa qualité d’écriture je note une série qui met énormément les femmes en avant, sans jamais en donner l’impression ou vouloir faire « mode »

    et le fiston, qui est aussi le jeune Matt Murdock dans la saison 1 de DD Netflix

  • JP Nguyen  

    @Kaori : Je suis surpris que tu te sois plongée dans une série aussi « noire ». Mais tu l’expliques assez bien à travers ta description des seconds rôles attachants.

    Sur la question de « comment font les méchants dans la vraie vie »… Ma théorie est que chacun est le héros de son histoire et donc, il y a pas mal de gens qui justifient leurs actes et pensent que c’était la bonne chose à faire, pour survivre/gagner de l’argent…
    Pour prendre un autre exemple : un type qui bosse pour l’industrie des pesticides, il doit forcément savoir que ça crée des cancers, mais il rationalise en disant que ça fait aussi des emplois, ça soutient la productivité de l’agriculture… Et s’ils ne le font pas, quelqu’un d’autre le fera…
    Et sinon, il y a les criminels sujets à des problèmes psys qui sont conscients du mal qu’ils font mais ne peuvent s’en empêcher…

  • Kaori  

    @Jyrille : Merci pour beaucoup pour ces explications à côté desquelles j’étais forcément passée ! ça donne du sens à ce dialogue mystérieux…
    Je n’aiime pas du tout le rap américain, donc impossible pour moi de choisir ce genre de musique.

    @Fletch : oui, avec les années de rédaction, j’ai appris à synthétiser et à ne parler que de ce que je considère comme l’essentiel, ce qui m’a le plus touchée. J’aurais pu en dire plus, sur certains aspects, comme les personnages, car il y en a beaucoup et qu’ils sont presque tous hyper bien écrits et développés. Mais je fais des choix maintenant 🙂

    @JP : les séries, je les regarde souvent en couple. Mon conjoint a envie de regarder tel truc, je dis « ok » la plupart du temps. Et parfois je lâche en cours et il continue tout seul. Ca a failli le faire avec OZARK. Mais Ruth me tenait trop à coeur…

    @Phil : je suis tout à fait d’accord sur les rôles féminins. Importants, complexes, diversifiés.
    Mais Wendy, je ne peux pas la voir en peinture !!! Elle représente tout ce que j’exècre. Ces femmes dominantes, méprisantes, qui se pensent plus malines que tout le monde. Et son histoire de « tout pour les enfants », ben j’y crois pas une seconde. Sûrement en fond, oui, c’est pour ses enfants, mais on ne m’ôtera pas de l’idée qu’elle prend un grand plaisir à tout ça. Il n’y a qu’à voir son sourire à la fin du tout dernier épisode, quand Jonah leur sauve la mise… Il y a deux moments où j’ai ressenti un peu de sympathie pour elle : son craquage dans la voiture où elle dit « qu’est-ce que j’ai fait ? » (ben tu viens de tuer ton frère, pauvre c***), et quand elle présente ses excuses à Ruth en admettant enfin qu’elle est responsable de la mort de Ben.

    • phil  

      Mais tu résumes là tout ce qui fait qu’elle est géniale cette actrice, car je pense que tu ressens vis à vis d’elle tout ce qu’elle/la prod souhaitait que tu ressentes
      Brillant

      @Phil : je suis tout à fait d’accord sur les rôles féminins. Importants, complexes, diversifiés.
      Mais Wendy, je ne peux pas la voir en peinture !!! Elle représente tout ce que j’exècre. Ces femmes dominantes, méprisantes, qui se pensent plus malines que tout le monde. Et son histoire de « tout pour les enfants », ben j’y crois pas une seconde. Sûrement en fond, oui, c’est pour ses enfants, mais on ne m’ôtera pas de l’idée qu’elle prend un grand plaisir à tout ça. Il n’y a qu’à voir son sourire à la fin du tout dernier épisode, quand Jonah leur sauve la mise… Il y a deux moments où j’ai ressenti un peu de sympathie pour elle : son craquage dans la voiture où elle dit « qu’est-ce que j’ai fait ? » (ben tu viens de tuer ton frère, pauvre c***), et quand elle présente ses excuses à Ruth en admettant enfin qu’elle est responsable de la mort de Ben.

    • Matt  

      Laura Linney a une capacité à être horriblement horripilante assez bluffante. Limite on se dit qu’on n’aimerait pas la connaitre, alors que ce sont des rôles, pas la réalité^^
      Mais oui elle fait péter un plomb, dans d’autres roles aussi. Dans Mystic River, The Truman show (même si elle n’est pas méchante, c’est encore différent)
      Elle rejoint Lena Headey parmi les actrices qu’on adore détester dans leurs rôles.

  • Nikolavitch  

    bon, ça me donne bien envie aussi, tout ça

  • Matt  

    Bonjour
    Curieux article ou tu donnes une bonne note à une série pas faite pour toi.
    Je salue au moins tes efforts d’objectivité, en soulignant ce qui est bien fait et ce qui t’a déplu mais qui provient de ta sensibilité.
    Il y a un peu trop de critiques auourd’hui purement subjective où, sous prétexte qu’une critique l’est toujours un peu, bah on se lâche en donnant juste son avis sans souligner les éventuelles qualités objectives.
    Parce qu’une critique, c’est aussi pour informer le lecteur/spectateur et qu’il puisse se faire son avis s’il a envie ou non de voir ça. Donc c’est bien de donner des infos sans dire que tout pue la merde^^

    Mais je dois avouer que comme toi, je risque d’avoir du mal avec ce genre d’histoire. Et je n’ai surtout pas besoin en ce moment qu’on me rappelle que les fumiers s’en sortent.
    J’ai déjà du mal avec certains films qui finissent mal (surtout sur des sujets réalistes, beaucoup moins quand il s’agit de fantastique), alors tenir des saisons entières pour voir des gens en chier et se faire détruire…c’est un peu overkill peut être.

    • Kaori  

      C’est exactement ça. Je ne peux pas donner une mauvaise note à une série qui a de telles qualités.
      Phil et toi avez raison : Laura Linney joue parfaitement son rôle ! C’est une actrice qui rend son personnage tellement « vivant » qu’on en vient à parler de lui comme s’il était réel ! La réalisation est top, l’écriture est bonne, bref j’ai, je pense, bien résumé ses qualités, mais après visionnage, je n’ai pas pu dire « ouah j’ai adoré regarder cette série ! »
      Non, impossible. J’ai détesté. Mais je suis assez consciente pour savoir que c’est, comme tu dis, ma sensibilité qui fait que j’ai détesté, et en aucun cas le manque de qualité du show.

      Je comprends tout-à-fait que tu n’aies pas envie de t’infliger ce genre de trucs déprimants…

      • Matt  

        En fait j’ai de plus en plus de mal à trouver de l’intérêt dans des oeuvres qui te laissent avec un profond sentiment de malaise déprmant.
        Du choquant sur le coup, du gore, ça je veux bien (je suis fan d’horreur après tout), mais un profond sentiment que le monde est pourri qui perdure longtemps après le film…à moins d’avoir envie de se donner le coup de pouce qui manque pour se suicider, je vois plus trop l’intérêt.
        Donc ça concerne surtout les histoires sociales réalistes. C’est pour ça que c’est pas trop ma came à la base^^

  • Présence  

    Une série que je ne connais pas avec un titre qui sonne presque comme un nom de superhéros. 😀

    Les épisodes, les saisons passent et rares sont les moments où l’on éprouve un peu d’empathie pour ce personnage de Marty Byrde. – Un sacré défi pour pouvoir accrocher le lecteur malgré l’absence de génération d’empathie.

    Ta description des effets de al série sur toi en tant que spectatrice est saisissante : comme on regarde un accident de voiture, avec cette fascination malsaine, je me suis rendue compte qu’à plusieurs moments, j’avais eu le souffle coupé, la respiration stoppée, tant l’intensité dramatique de certaines scènes étaient importantes […] ce visionnage trop riche en émotions négatives… – Cette dernière formulation me fait bien ressentir à la fois l’attrait de voir ce que l’on redoute ou qu’on exècre (l’injustice triomphante), et le déplaisir de s’infliger des émotions négatives.

    J’ai détesté cette scène parce qu’elle n’a servi qu’à m’apporter de faux-espoirs. […] Juste une scène cruelle selon moi… – Visiblement une belle leçon de manipulation d’émotions dont un tel usage me laisse souvent un arrière-goût désagréable.

    Chacun y trouve son compte dans la noirceur qui se propage un peu plus… Hé ben, quelle conclusion ! J’ai l’impression qu’il ne fait pas être dans une phase de déprime pour regarder cette série. On sent qu’elle t’a profondément marquée.

    • Kaori  

      Merci pour ta lecture attentive, Présence.
      Pour la scène que je qualifie de cruelle, je cherche encore son utilité, scénaristiquement parlant. Contrairement au flashforward qui, comme le souligne Jyrille, est une métaphore qui montre que les Byrde s’en sortiront toujours, effectivement…

  • JB  

    Merci pour cet article !
    Je crois que je n’ai pas terminé le pilote. Je dois avouer que je suis assez hermétique au jeu de Bateman, et je ne suis pas certain de vouloir m’enfermer avec des persos antipathiques, malgré ta prose convaincante et des persos secondaires plus accrocheurs.

  • Bruce lit  

    J’adore tes articles Kaori, je ne te le dirai jamais aussi. Tu nous fait faire un beau tour du propriétaire d’une série qui pour moi fera date.
    Pour son volet esthétique et ses couleurs verdâtres, ce thriller en plein air, pour Ruth ce personnage de perdante magnifique, cette jeunesse naive sacrifiée par le cynisme de ses aînés.
    Mon angle diffère du tien. A l’inverse des comics de super-héros, je suis assez fan de ces séries qui laissent la parole aux ordures parce que personne n’essaie de nous faire croire que ce sont des héros et et qu’il n’y a pas de touche reset.
    Comme BREAKING BAD, OZARK montre que le crime paie et que c’est une activité professionnelle. Il n’est pas donné à tout le monde de blanchir ce pognon et OZARK montre la banalité du mal, celle d’Arendt, ce génie du mal, cette dichotomie entre la simplicité des Byrde dans leur mode de vie et leurs actes.
    Le crime est un boulot à temps plein qui nécessite savoir être et savoir faire. En cela, la série est fascinante malgré quelques coups de mous.
    Oui, les plus beaux rôles sont féminins et j’ai beaucoup aimé Wendy, mère fatale et toxique malgré elle. A ton inverse, je pense qu’elle aime ses enfants profondément, elle supplie qu’on les laisse vivre mais elle a perdu son chemin et à un moment, elle renonce à le retrouver.
    Grande série, grandes thématiques.

    • Kaori  

      « cette jeunesse naive sacrifiée par le cynisme de ses aînés ». Tellement vrai.

      « personne n’essaie de nous faire croire que ce sont des héros et et qu’il n’y a pas de touche reset ». Vrai aussi. Mais je n’aime pas ça ^^

      « Il n’est pas donné à tout le monde de blanchir ce pognon et OZARK montre la banalité du mal, celle d’Arendt, ce génie du mal, cette dichotomie entre la simplicité des Byrde dans leur mode de vie et leurs actes. » C’est vrai aussi. Marty est un génie dans son domaine, froid, calculateur, qui ne laisse pas de place à l’émotion ou au sentiment. C’est ce qui lui sauve la peau à maintes reprises. Les deux époux couvrent toujours leurs actions au nom de la Famille, ce qui est certainement vrai au début, puis on se rend compte qu’alors qu’ils ont eu plusieurs fois une porte de sortie, ils l’ont refusé, l’un ou l’autre, à chaque fois. J’ai admiré leur sens des affaires, leur façon de se sortir des pires situations, parfois en sachant que cela entrainerait forcément la chute de quelqu’un d’autre. Détruire la vie de l’autre pour sauver la mienne. Je sais qu’avec mon conjoint on a pas mal débattu là-dessus…
      Concernant Wendy et son amour pour ses enfants, je sais au fond de moi que tu as raison, mais ça m’insupporte de l’admettre 😉 . Je ne supporte pas ce genre de mère. Et en même temps, ça m’a beaucoup amusé de la voir jouer les chefs de famille autoritaires et de provoquer sans cesse l’éloignement de ses enfants. C’est jouissif quand elle est en colère. Et pourquoi ? Parce qu’elle ne supporte pas de perdre le contrôle. Je t’accorde que c’est un personnage hyper intéressant. On en voit peu des séries comme ça. C’est pour ça que je lui ai mis 4 étoiles. Mais il n’en reste pas moins que je m’implique trop pour pardonner le sacrifice des innocents.

      • Bruce lit  

        LA famille est au coeur de la mafia. C’est le point de départ du PARRAIN.

  • Bruce lit  

    Je continue :
    Le sexe y est très absent sauf avec la Langmore. Les Byrde sont totalement dévoués à leur tâche. Il s’agit de travaux forcés dans lesquels ils ne trouvent aucun plaisir à l’inverse d’un Walter White. Ils corrompent leurs enfants : cette famille n’a plus rien de sacré, tous sont des criminels. Reste à définir à quel degré pour chacun.
    Ozark, aurait pu s’appeler No One Is Innocent. Tout le monde souffre comme dans SCALPED.

  • Zok.  

    Moi qui ne sais pas quoi penser de cette série, me voilà bien avancé !

    Je me dis que la série va être encensée, et puis la dernière phrase me confirme qu’on peut détester cordialement. Je suis soulagé.

    Les Langmore, et tous les locaux, tiennent la série.

    De là à placer ça au niveau de The Wire…
    Même pas de Breaking Bad.
    Non.

    Les relations avec les politiques et les grosses boites sont réalistes, mais a-t-on envie de voir ce qui pourrit déjà le monde, sans que l’on ait à aucun moment envie de s’attacher aux personnages principaux.
    Parce que quand Walter White a des chances de se faire attraper, on a pas envie, on veut qu’il puisse continuer, parce que son visage dit des trucs. Là non, on a envie qu’ils crèvent tous, et qu’ils souffrent.

    La mère Byrde est antipathique au possible, je me dis que c’est parce que c’est une bonne actrice. Le père est finalement celui que l’on comprend le mieux parce qu’il arrive là par accident finalement, il ne veut pas ce qui arrive alors qu’elle en savoure chaque seconde parce qu’elle jouit du pouvoir, malgré toutes les simagrées qu’elle nous balance pour faire croire que c’est une victime. C’est elle Walter White en phase terminale. Quand Walter White à la fin dit « j’ai adoré chaque seconde » (ou un truc du genre), c’est exactement ça. Elle est le mal.

    Et la scène de l’accident, personne n’y croit, si on avait voulu les faire mourir, on l’aurait fait par surprise. Ils ont prouvé qu’ils savaient le faire. Cette scène montre précisemment qu’il ne peut rien leur arriver. Que même quand ils doivent crever, ces cafards en réchappent.

    Perso je n’accroche pas, ils ont des têtes à claque. Je reconnais la qualité du truc, les acteurs, la photo, certains thèmes annexes super bien traités. Mais ce n’est pas une série où tu attends avec impatience le prochain épisode. Tu regardes ça comme quand tu dois retourner au boulot après deux mois de vacances.

    Merci pour cet article, finalement, je me sens moins seul avec cette dernière phrase. (et 100% d’accord pour Russ !)

    Mais au final, le fait même que je déteste prouve que c’est une excellente série…

    [Ah… hors sujet… Un des persos principaux de ce que je suis en train d’écrire s’appelle Kaori, je l’ai pick sur un site lors d’une recherche, mais du coup, alors que je pensais que c’était suffisament pas banal, je me dis que mon inconscient a dû être influencé, j’ai passé trop de temps ici, je me désabonne sur le champ ^^]

    • Jyrille  

      « De là à placer ça au niveau de The Wire…
      Même pas de Breaking Bad. »

      Tu as raison, ce n’est pas aussi bien que The Wire et bien meilleur que Breaking Bad.

      • Zok.  

        C’est peut-être plus réaliste que Breaking Bad, ça ne le rend pas meilleur. Perso je m’en fout je préfère Better call Saul à Breaking bad qui m’a finalement peu ému.

        • Jyrille  

          Ce sont les goûts et les couleurs. Tu dis de Walter White qu’on a envie qu’il s’en sorte, je ne suis pas complètement d’accord, pendant la première saison oui, à partir de la seconde j’avais compris que ce type était irrécupérable et tout aussi antipathique. Et l’excès de cliffhanger nuit au cliffhanger, ce que Ozark évite de faire (Breaking Bad en ayant grosso modo un à chaque épisode) tout en en conservant à certains moments (la fin de la saison 3 par exemple).

          Dans mon souvenir, la production de BB (son, musique, photo, réalisation) est également moins soignée que Ozark, mais je me trompe peut-être.

          Je dois essayer Better Call Saul mais bon… je me suis déjà fait tout The Shield, Bosch (très conseillée) et six saisons de Malcolm cette année. Et j’ai plein de trucs en cours.

          • Zok.  

            Meilleur en prod oui, c’est clair, Ozark c’est un boulot de malade, c’est d’ailleurs la raison qui me poussait à regarder. Mais j’ai rarement eu autant envie de casser ma télé (encore une fois, c’est certainement le signe qu’ils ont réussi leur coup)

      • Zok.  

        The Wire et Six feet under sont de toute façon indétrônables !

        (et Deadwood mais là c’est totalement subjectif)

        Et (et ça va faire des jaloux), il me reste à découvrir Les Soprano

        • Jyrille  

          Pas jaloux pour les Sopranos que j’ai terminée avec un sentiment mitigé. Je ne suis pas fan de la série, mais bien du perso principal (y a aucune discussion possible, si je regardais, c’était pour Tony, tous les autres étant des branques insupportables, soit incompétents soit imbus soit égoïstes), mais il faut avouer que certains épisodes, y compris dans la dernière saison, sont d’une incroyable intensité. Et d’autres sont super chiants, encore plus qu’un épisode d’Ozark moins inspiré.

          Ca me fait penser que dans ce cas, tu ne devrais pas regarder She-Hulk (ce qui ne devrait pas être un problème pour toi je pense) car un des épisodes spoile allègrement les Sopranos.

          Par contre je n’ai toujours pas vu Deadwood et ça me soûle. Et ouais je mets The Wire, Six Feet Under et Buffy bien en haut. Et Band of Brothers aussi. Mais bon y a aussi les classiques, quand est-ce qu’on parle de Twilight Zone ?

          • Zok.  

            Je me les suis chargés les Twilight Zone, parce que ça représente une époque où, sans scénario, tu repartais chez toi la queue entre les jambes. Je vais me les déguster un jour. Et je retrouve d’ailleurs cet esprit dans Doctor Who.

          • Zok.  

            Deadwood j’ai lu le bouquin récemment. J’ai failli commencer une chronique dessus, mais je serais obligé d’étendre à la série, faire une interview de PEte Dexter et aussi mentionner l’histoire des Black Hills et au final, ce serait plutôt un mémoire qu’une chronique.

            Pour ma retraite

    • Zok.  

      Du coup, le point positif c’est que j’ai découvert Arrested Development dans un accès de curiosité. Jamais vu une série aussi drôle se transformer lors d’une reprise quelques années plus tard en un truc infâme alors que ce sont grosso modo les mêmes sketchs. Comme quoi la frontière est mince entre une bouse immonde et un truc génial.

      • Jyrille  

        Ah oui il paraît. J’avais tenté il y a deux ou trois ans mais le premier épisode n’a pas fonctionné sur moi, je me suis dit que je n’étais pas dans l’ambiance, et je n’ai pas retenté depuis.

        • Zok.  

          ça vole pas bien haut mais j’ai trouvé ça diablement efficace quand, comme moi, tu aimes l’absurde.

    • Kaori  

      Hello Zok, contente de ne pas être la seule à avoir détesté tout en saluant les qualités de cette série.
      Je suis d’accord avec tout ce que tu dis.

      Je n’ai pas vu THE WIRE donc je ne me permettrai pas de comparer. Mais BREAKING BAD, ça reste pour moi le très haut du panier. Addictif, contrairement à Ozark. Des personnages attachants. Bref, quasiment rien à voir ;).

      [HS : marrant le nom de ton personnage 🙂 , tu écris quel genre/format ?]

      • Bruce lit  

        En Kao’, Ozark est bien la fille de BREAKING BAD. C’est justement pour ne pas calquer les mêmes relations entre Walter White et Jesse que les personnages sont attachants.
        Skylar et son fils découvrent très tard les activités de leur père et la série bascule à ce moment là : ceux que Walter voulait protéger le rejettent.
        Ozark dénoue le truc : les enfants savent tout de suite les magouilles de leurs parents et y prennent part. C’est cette version qui ont font une variation aussi subtile que celles séparant le Werther de Goethe que le René de Chateaubriand ou le Jacopo Ortis de Foscolo.

      • Zok.  

        [Je n’ai jamais écrit que des nouvelles – environ 60- mais en novembre il y a le NaNoWriMo, un défi qui consiste à écrire en un mois un roman de 50k mots minimum, soit 1667 mots par jour. Je regardais ça d’un oeil lointain les autres années, et j’ai franchi le cap cette année pour voir si j’en étais capable. Jusqu’ici je tiens bon, mais je ferais pas ça tous les mois… une seule chose à dire : vivement décembre]

  • JP Nguyen  

    « une série aussi drôle se transformer lors d’une reprise quelques années plus tard en un truc infâme alors que ce sont grosso modo les mêmes sketchs »
    Ça pourrait s’appliquer à la reprise des sketches des Inconnus sur TF1… 😉

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