Potentiel gâché (Ice cream man 1)

Ice cream man 1, par W. Maxwell Prince, Martin Morazzo, Chris O’Halloran

Un article de PRESENCE

VO : Image Comics

VF : Huginn Muginn

1ère publication le 19/04/23 – MAJ le 04/08/23

Toutes les saveurs
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Ce tome est le premier d’une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2018, écrits par W. Maxwell Prince, dessinés et encrés par Martin Morazzo, avec une mise en couleurs réalisée par Chris O’Halloran. Il contient également les couvertures originales de Morazzo et es couvertures variantes réalisées par Frazer Irving, Nimit Malavia, Mike Shea, Lynn Scurfield. Ces 2 auteurs avaient déjà collaboré pour The Electric Sublime.

Dans une petite ville des États-Unis, le marchand de glace passe en fin de journée. Sharon Peterson a accompagné sa fille Penny pour acheter une glace à la vanille. Puis Rick se fait interpeler par Byron McAllister qui lui demande une glace au chocolat à 2 boules. Rick le sert et lui dit de faire attention en rentrant chez lui. Byron déguste sa glace en marchant et en pensant à Rupert son araignée de l’espèce Phoneutria Fera, secrétant un venin neurotoxique. Il rentre chez ses parents et retrouve leurs cadavres dans la cuisine. Henrietta & Tom McAllister ayant été signalés comme absents à la police, les inspecteurs Jialeou Hwan & Tony Briggs viennent enquêter dans leur pavillon. – Karen et Jim sont deux junkies qui vivent dans un taudis. Jim souffre d’une sévère crise de manque qui le fait délirer, ne le laissant reprendre conscience que pendant de brefs épisodes. Karen n’a pas de quoi se payer une nouvelle dose. Elle repense à leur rencontre, à leur première dose, à leur premier vol (le réservoir à oxygène d’une vieille dame). Elle sort et essaye la porte de toutes les voitures garées pour voir s’il y en a une d’ouverte et faucher ce qu’elle y trouve. Elle finit par piquer la camionnette du marchand de glace, parti faire une course.

Quarante ans ou cinquante ans en arrière, Bud Hickey a vendu soixante millions d’exemplaires de son 45 tours Rock all the time, enregistré avec son groupe The Rockets. Mais il été l’auteur d’un seul tube, et depuis il regrette le bon vieux temps, vivant seul, buvant tous les soirs. Alors qu’il prend son café dans le diner de la ville, le marchand de glace passe avec son chariot dans le diner et échange quelques mots avec lui. Il lui offre une glace à la vanille. – Bud Hickey rentre chez lui, mais il entend de la musique en provenance de son sous-sol. Sheila est en train d’ajuster le nœud de cravate de son mari Joel qui doit prononcer l’éloge funèbre pour l’enterrement de Chris Carson, un musicien mort à l’âge de 32 ans. Sa grossesse étant bien avancée, elle ne peut pas l’accompagner, mais elle l’assure que tout va bien se passer. Joel prononce son éloge, évoquant le plaisir que prenait Chris Carson à entendre la petite musique de la camionnette du marchand de glace. Après l’enterrement, il accepte d’aller prendre un verre avec le père de Chris.

Deux boules au chocolat
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Dans la pléthore de séries que publie Image Comics tous les mois, il y a beaucoup de séries qui sortent du moule. Ice Cream Man est de celles-là : impossible d’anticiper la nature de l’histoire en regardant cette couverture un peu pop, à la promesse vaguement psychédélique, avec ces visages d’enfants heureux, à deux doigts d’une extase générée par la contemplation d’un cône de glace qui a l’air bien industriel. Le marchand de glace est tout beau dans son costume et tient cette glace comme la statue de la Liberté tient son flambeau. Un rapide feuilletage de l’intérieur ne donne pas plus d’indications sur la teneur générale de ce tome. D’épisode en épisode, le lecteur se rend compte qu’il s’agit de quatre histoires indépendantes, se déroulant vraisemblablement dans la même ville (c’est au moins sûr pour les deux premières), avec comme point commun l’apparition du marchand de glace, le temps de deux ou trois pages. Le premier récit s’inscrit dans le registre des histoires d’horreur avec une chute ambigüe. La chute de la seconde est plus classique et moins ambigüe, avec à nouveau l’intervention déterminante du marchand de glace dans la résolution. Dans la troisième, il devient l’un des personnages du délire de Bud Hickey. Dans la dernière, il n’est présent que par le carillon de sa camionnette et de manière très inattendue dans les trois dernières pages. Le lecteur y voit apparaître un dénommé Caleb qui vient saluer Rick dont le visage exprime une peur franche sans qu’on en n’apprenne plus. Ainsi le marchand de glace mentionné sur la couverture est bien présent dans les histories. Il offre une glace à quelques clients, en fait payer d’autres, dispose de capacités surnaturelles non expliquées, et pas toujours explicites.

Dans le premier épisode, le marchand de glace semble souffrir de lycanthropie, sans raison apparente, sans lien logique avec le récit, avec l’histoire de Byron McAllister. Dans les deuxième et troisième histoires, il a un rôle plus classique de catalyseur. Quant à la quatrième histoire, le lecteur se demande s’il a assisté à une partie des origines du marchand de glace, ou non. L’intérêt des récits réside donc plus dans la manière dont la vie de chacun des personnages a pris un tournant vers le bizarre ou le morbide : un enfant qui s’accommode fort bien du décès de ses parents pour préserver la vie de son animal familier, une junkie qui continue de s’enfoncer dans la spirale du prochain shoot, un individu marqué à vie par un succès de grande ampleur mais éphémère, un père qui a quitté femme et enfant. Dans des récits de 26 à 30 pages, le scénariste réussit à faire exister chacun de ces individus, à leur donner une histoire, à montrer leur environnement de vie, à laisser entendre comment leur vie a quitté les rails de la normalité, à dénouer la situation problématique. Il suit le format des histoires courtes (des nouvelles) de type EC Comics, mais sans recourir à un dénouement basé sur une justice immanente. Il trouve même le temps de développer d’autres personnages dans chaque histoire : les 2 inspecteurs de police Jialeou Hwan & Tony Briggs, le couple de personnes âgées Alice & Phil, l’étrange équipe de musiciens Captain Jack, Eleanor Rigby, Ziggy, Rocky Raccoon, Major Tom, et Sheila l’épouse de Joel.

La réalité sordide sous le monde riant de la défonce
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S’il a déjà lu des histoires illustrées par Martin Morazzo (on peut ajouter Great Pacific et Snowfall , toutes les deux écrites par Joe Harris), le lecteur retrouve avec plaisir les caractéristiques de ses dessins. Il détoure les formes avec un trait fin assuré et précis, d’une largeur presque égale. Il représente des personnages avec des morphologies normales et variées : les enfants ressemblent à de vrais enfants et l’embonpoint de Bud Hickey est naturel. Le langage corporel des personnages est naturel et expressif, sans besoin d’exagération. Le lecteur peut voir le manque d’assurance de Byron du fait de son âge, l’agitation nerveuse de Karen du fait du manque de produit, le regard éteint de Bud Hickey privé de l’espoir de pouvoir un jour retrouver un semblant de célébrité, la résignation coupable de monsieur Carson qui a abandonné son fils à un jeune âge au point que Joel le connaît mieux que lui

Martin Morazzo s’implique également dans la représentation des différents environnements pour leur donner une consistance suffisante. Le lecteur peut observer l’aménagement intérieur du pavillon des McAllister, l’implantation des arbres dans le bois environnant, les larges rues de la zone pavillonnaire dans laquelle Karen conduit la camionnette, le bureau du poste de police où travaille Jialeou Hwan & Tony Briggs, le diner dans lequel Bud Hickey sirote son café, ou encore le bar dans lequel Joel et Carson père vont prendre un verre à la mémoire de Chris Carson. L’approche graphique de Morazzo est assez proche de la ligne claire, si l’on fait abstraction des ombres portées et des petits traits secs donnant un peu de texture sur certaines surfaces. Les dessins détaillés de l’artiste permettent au lecteur de se projeter dans chaque endroit, de suivre les gestes des personnages, de deviner leur état d’esprit à leur visage. S’il n’a jamais eu l’occasion de lire un comics illustré par Morazzo, le lecteur peut de temps à autre se trouver décontenancé par les détails des visages, avec des mentons parfois un peu pointus, une dentition découverte plus que la normale, et un manque de confiance en soi pour la plupart des personnages. Cela ne nécessite qu’un bref temps d’adaptation pour se faire à ce qui s’apparente à l’expression assez franche de l’humanité des individus.

Le plaisir d’une réunion familiale
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Le lecteur se laisse donc charmer par la qualité de l’immersion grâce aux dessins descriptifs et consistants, et par des protagonistes très humains, banals dans leur quotidien, faisant preuve d’une contenance inattendue face au bizarre qui s’insinue dans leur vie. Il est difficile de trouver un sens clair au premier récit, en particulier à cette manifestation de la lycanthropie, mais les auteurs rendent plausible la situation de Byron. La deuxième histoire porte un jugement de valeur sur les vies foutues en l’air par la drogue dure, et l’injustice insupportable des victimes collatérales. La troisième histoire tourne en dérision l’individu qui se morfond dans son sentiment d’injustice. Maxwell Prince ne ramène pas ça à une injonction à rebondir mais à nouveau à un gâchis aussi pathétique que celui des junkies. La dernière histoire laisse un goût amer, entre le regret du père ayant abandonné femme et enfant pour une vie plus hédoniste, et le sentiment d’échec du mari qui s’embarque dans une vie familiale qu’il perçoit déjà comme castratrice.

Avec ces quatre épisodes inauguraux, W. Maxwell Prince & Martin Morazzo proposent quatre histoires de vie, déstabilisantes et décalées, vaguement reliées entre elles par l’existence d’un marchand de glace en périphérie de la vie des personnages. Ils jettent un regard clinique à des vies gâchées par des circonstances très différentes, tout en laissant sous-entendre que chaque individu concerné n’aurait pas pu faire autrement car il n’avait aucune prise sur les événements. Le lecteur ne peut pas soupçonner qu’il s’agit du début d’une série anthologique, une histoire complète par épisode, qui va se montrer incroyablement imaginative dans l’exploration des formes..

Rock’n’roll dream
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La BO du jour

20 comments

  • JP Nguyen  

    Encore une fois, tu as piqué ma curiosité et je suis allé lire en ligne les quatre premiers numéros et le 20, en prime. Mais je vois qu’ils ont dépassé les 30 numéros, une fin est-elle prévue ?
    J’ai eu l’impression de lire une version horrifique de 100 BULLETS, avec des boules de glace au lieu de balles intraçables. Le dessin m’a fait penser à Risso croisé avec Quitely. J’ai apprécié le volet « réaliste », voire social, avec les tranches de vie et les questions existentielles. Par contre, c’est pas trop feel good et la fin du numéro 4 laisse entrevoir une méta-intrigue qui me fait craindre une quelconque bondieuserie ou lutte entre le ciel et L’enfer…
    Je ne sais pas si je dois te remercier de cette découverte, je suis à la fois partant pour en lire davantage et inquiet des sombres histoires que je pourrais trouver…
    Tu le vois, ton article ne m’aura pas laissé de glace !

    • Présence  

      Pas de fin prévue à ma connaissance, mais l’information a pu m’échapper.

      La méta-intrigue, ou en trame de fond : pas grand chose en fait.

  • Jyrille  

    C’est très tentant. Ca me rappelle la série télé LE VOYAGEUR ou même THE TWILIGHT ZONE. Mais je ne craquerai pas, au pire je ferai comme JP si je trouve. Je dois dire que je déteste la couverture française – et pourtant j’ai tout de même jeté un oeil dans la bd car c’est intriguant.

    Merci donc pour nous éclairer sur cette nouvelle sortie, Présence ! Mais je tiens bon, pas de nouvelles séries pour moi à l’horizon…

    Ah et il y a des références directes à Bowie et aux Beatles dans les noms des membres du groupe, mais je n’ai pas les autres références là.

    • Présence  

      La couverture française : je sais gré à Bruce d’avoir conservé la couverture VO en ouverture de l’article, car je la préfère également.

    • zen arcade  

      « Ah et il y a des références directes à Bowie et aux Beatles dans les noms des membres du groupe, mais je n’ai pas les autres références là. »

      J’ai bien aimé cet épisode avec le vieux rocker perdu dans les brumes de son passé.
      Jouisssif dans le délire et à la fois tellement pathétique et triste.
      En plus des références à Bowie (Ziggy et Major Tom) et aux Beatles ( Ruby Tuesday, Rocket Raccoon et Eleanor Rigby ainsi que son Father McKenzie), il y aussi le Captain Jack de Billy Joel.
      Dans cet épisode, il y a aussi une référence au film « Down by law » de Jim Jarmusch.

      Ceci dit pour l’instant, je réserve mon ami sur la série avant d’entamer le deuxième tpb, qui me donnera, je l’espère, une vision plus précise de ce que la série a dans le ventre.

      • Présence  

        Bonjour zen arcade,

        merci pour ces références qui m’avaient échappé.

        En ce qui me concerne, ce n’est qu’avec le troisième tome que j’ai commencé à ressentir la nature de la série : il m’a fallu plus de temps.

        Meilleurs vœux pour 2024.

        • Bruce lit  

          Pour avoir lu presque toute la série en VO prodiguée par Présence, je n’ai jamais été convaincu par le concept de ce marchand de glace démoniaque.
          Dans la même veine, je trouve HOTELL nettement plus convainquant. C’est publié chez BLack River.

          • zen arcade  

            Personnellement, je trouve Hotell plus générique et moins stimulant.

  • Bruce lit  

    Merci Présence d’être le fidèle apôtre de cette série depuis des années et dont j’ai lu les 6 premiers volumes en réalisant à chaque fois en avoir été déçu malgré d’indéniables qualités, notamment le dessin.
    Le pitch comme le fait remarquer JP fait penser à du 100 BULLETS mais je trouve que les destins des personnages victimes y sont moins forts, voire plus classique (le fameux jugement de valeur sur la drogue n’a aucun intérêt à mes yeux ni en réel ni en métaphore) et surtout comme tu le mentionnes à mi-mots le lien ténu avec le marchand de glace avec chaque histoire me semble toujours artificiel voire complétement bidon. En outre, il pourrait vendre des macarons ou des chaussettes que ça ne changerait pas grand chose au package.
    J’ai relu ce premier arc la semaine dernière et suis resté sur la même impression qu’il y a des années. Dommage, voilà une série que j’aurais aimé adorer.

    • Présence  

      Je suis à chaque fois touché par l’horreur viscérale qui se tapit dans la condition humaine, et par l’inventivité de la structure de la narration visuelle.

  • Eddy Vanleffe  

    Je suis largué, je pensais que c’était un titre DC par l’auteur de Umbrella Academy….
    mais bon en lisant le pitch, je ne sais pas trop quoi en penser…
    ça a l’air original mais en même temps familier…
    Le dessin ne m’impacte pas du tout par contre…
    Merci de m’éclairer toutefois sur un titre qui avait piqué ma curiosité sur les étals…

    • Eddy Vanleffe  

      ça y est, je sais pourquoi ça me disait quelque chose, une nouvelle de Junji Ito reprend un peu la même idée.

    • Présence  

      La série gagne en sophistication au fur et à mesure des tomes, en particulier la dimension conceptuelle de la narration visuelle.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Présence.

    Grâce à toi je sais enfin de quoi parle ce ICE CREAM MAN. J’ai lorgné sur cette série des tas de fois mais elle est arrivée à l’époque où j’ai décidé de réduire ma consommation de comics en VO, notamment IMAGE.

    Bon je suis aussi resté sur le très décevant GREAT PACIFIC qui avait pourtant si bien commencée en ce qui concerne Martin Morazzo. Je crois que je fais un rejet depuis de son style.

    J’avoue ne pas savoir quoi en penser. J’ai feuilleté la VF samedi dernier. Belle édition, mais que 4 épisodes (même si certains font plus de 20 pages). J’ai du mal à croire que cela ira au bout en VF.

    Et puis je dois finir depuis plus de 4 ans maintenant 100 BULLETS (je dois être bloqué au 5 ou 6e TP), dont la référence citée par JP et Bruce me semblent opportune.

    Pourtant je suis pile dans la cible de : histoires de vie, déstabilisantes et décalées, vaguement reliées entre elles par l’existence d’un marchand de glace en périphérie de la vie des personnages. Ils jettent un regard clinique à des vies gâchées par des circonstances très différentes, tout en laissant sous-entendre que chaque individu concerné n’aurait pas pu faire autrement car il n’avait aucune prise sur les événements. mais par contre je butte sur dispose de capacités surnaturelles non expliquées, et pas toujours explicites. comme dans BLUE IN GREEN d’ailleurs.

    Je crois que pour le marchand de glace je vais en rester à SPAWN et Billy Kincaid.

    La BO : je n’ai pas adhéré.

    Bon article encore une fois surtout sur le focus appréciable sur la partie graphique.

    • Présence  

      Bonjour Fletcher,

      Il convient plutôt d’adresser tes remerciements à Bruce, car c’est lui qui a fait le forcing pour que je lui soumette cet article dont je n’étais pas entièrement satisfait.

      J’avais bien aimé Great Pacific.

      babelio.com/livres/Harris-Great-Pacific-tome-1–Trashed-/640137/critiques/872369
      babelio.com/livres/Morazzo-Great-Pacific-Tome-2–Fondation/788615/critiques/1141596
      babelio.com/livres/Morazzo-Great-Pacific-tome-3–Chasse-au-gros/831851/critiques/1141597

      Et d’autres titres de W. Maxwell Prince

      babelio.com/livres/Morazzo-The-Electric-Sublime/1026698/critiques/1543427
      babelio.com/livres/Prince-Haha–Sad-clown-stories/1375629/critiques/2846730
      babelio.com/livres/Prince-King-of-Nowhere/1319077/critiques/2602363

      Je n’avais pas été entièrement convaincu par ce tome 1 à la première lecture. Le 2ème tome a fait s’envoler toutes mes réticences. J’ai relu ces 4 premiers épisodes pour mettre à jour ce commentaire de 2018 et j’ai été surpris du plaisir que j’ai ressenti à m’y replonger.

      Merci pour ta remarques sur la partie graphique car c’est une dimension de mes commentaires qui me tient à cœur. En outre, pour cette série, la partie graphique gagne en ambition d’épisode en épisode.

    • zen arcade  

      « Bon je suis aussi resté sur le très décevant GREAT PACIFIC qui avait pourtant si bien commencée en ce qui concerne Martin Morazzo. Je crois que je fais un rejet depuis de son style. »

      Tu peux essayer She could fly de Martin Morazzo en collaboration avec Christopher Cantwell.
      C’est très bien.

      • Présence  

        She could fly : excellent souvenir de lecture :

        babelio.com/livres/Morazzo-She-could-fly/1146433/critiques/1915456
        babelio.com/livres/Cantwell-She-could-fly-tome-2–The-lost-pilot/1202802/critiques/2132662
        babelio.com/livres/Cantwell-She-Could-Fly-tome-3–Fight-or-Flight/1397823/critiques/2939173

  • JB  

    Merci pour cette review !
    Je suis très client de ces quasi-anthologies reliées par un fil narratif, format très en vogue dans les podcasts horrifiques qui m’accompagnent sur la route du travail. Je pense tenter ce titre, en VO ou VF selon les opportunités !

    • Présence  

      Le fil narratif est des plus ténus comme le fait observer Bruce : il se résume à l’apparition du Ice Cream Man le temps d’une séquence, ou parfois d’une case. En revanche, le fil thématique est très solide d’un épisode à l’autre.

  • zen arcade  

    La BO : je n’aime pas du tout Van Halen, j’aurais choisi le morceau Ice cream man de Blur. 😉

    Here comes the ice-cream man
    Parked at the end of the road
    With a swish of his magic whip
    All the people in the party froze

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