Sacré Graal (Le réveil de la Force)

Star Wars Episode 7, par JJ Abrams

Première publication le 20/12/15. Mise à jour le 17/04/16 puis le 05/01/20

Un article de  TORNADO

Il est où Skywalker ?

Il est où Skywalker ?

Cet article portera sur le film Star Wars Episode VII : Le réveil de la Force.

Il a été écrit, dans un premier temps, dans la foulée de la sortie du long métrage dans les salles de cinéma. A ce moment là, il ne fallait pas spoiler et, de ce fait, l’article ne pouvait pas être pleinement développé.
Puis il a été complété d’un épilogue pour la sortie du DVD, quatre mois plus tard, comprenant désormais une bonne dose de spoilers…Ceux qui ont déjà lu cet article en décembre peuvent aller le lire directement en fin d’article. 

Prologue :

Nous sommes le mercredi 16 décembre 2015 : Lever à 6h50 pour s’occuper des enfants puis partir au boulot. C’est déjà une merveilleuse journée. Pourquoi ? Et bien parce que Star Wars VII, pardi !
J’ai un petit tiraillement au cœur en repensant au passé : Le dimanche 23 octobre 1977, puni à cause d’un maudit pull orange plus urticant que du poil à gratter, je n’étais pas allé au cinéma. Mes parents ne m’avaient pas emmené et j’étais resté seul avec ma sœur à regarder la pluie tomber à travers les rideaux… Le lendemain, à l’école, le monde entier avait vu La Guerre des Étoiles. Sauf moi, et ma tristesse infinie…

Mais aujourd’hui, le monde peut bien s’écrouler, personne, je dis bien PERSONNE, ne m’empêchera de découvrir cet épisode VII !
La journée s’écoule donc doucement, dans une atmosphère presque cotonneuse. Il ne me reste plus qu’à me préparer pour la soirée : Tee-shirt Star Wars avec un superbe X-Wing en noir et blanc sur fond orange. Et oué ! Je défie la couleur fatidique ! Puis pizzeria avec quatre copains. Soirée entre mecs. Testostérones gonflées à bloc ! Et séance à 21h15 au cinéma de Sanary-sur-mer…

Des promesses, des promesses… Une image qui m’aura fait chialer 450 fois…

Des promesses, des promesses…
Une image qui m’aura fait chialer 450 fois…
Source Allociné
©LucasFilms

Dans la salle, la lumière s’éteint soudain et, de manière étrange, le silence s’installe alors que le single tant attendu de la 20th Century Fox n’apparaît même pas ! Le film commence simplement par la célèbre phrase : « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine… ». Je n’ai pas le temps de me dire que c’est normal, puisque Star Wars appartient désormais à Disney et non plus à la Fox, car la musique de John Williams démarre au moment où le texte déroulant inscrit dans l’espace le point de départ de cet épisode VII. Un texte dont le contenu est oh combien jouissif…

Retrouvailles

La vache ! Depuis combien de temps j’en rêvais de cet épisode VII ?
En 1983, lorsque j’étais sorti de la salle projetant Le Retour du Jedi, j’y pensais déjà puisqu’il était dit que Lucas envisageait une saga de neuf épisodes. J’en ai ainsi rêvé toute ma vie. Et lorsque j’ai su, il y a trois ans, que le film était enfin mis en chantier, je me suis mis à espérer, à fantasmer, à imaginer le Graal cinématographique absolu…

Partant de ce postulat, il ne faut pas se leurrer : Il est absolument impossible que le film puisse combler toutes mes attentes. Des attentes telles que le seul fait d’imaginer que cette nouvelle trilogie puisse être parfaite tient plus du miracle que du fantasme.
Alors je ne m’attends à rien. Ou plutôt si : J’espère que les personnages de la trilogie originelle, Luke, Leïa, Han Solo, Chewbaca, C3PO et R2D2, ne seront pas que de simples figurants. J’espère secrètement qu’ils seront les héros de cette nouvelle trilogie, même si les divers trailers ne les ont clairement pas mis en avant…

Le début du film va ainsi dans le sens contraire de ce que j’espérais ! Après un menu déroulant évoquant l’exil de l’un de ces anciens personnages, nous ne faisons connaissance qu’avec des inconnus. Ceux-ci vont être le centre d’un nouveau conflit intergalactique où, dans un sens, Le Réveil de la Force semble être autant la suite que le reboot d’Un Nouvel Espoir

Les voici : Les nouveau héros de la galaxie Star Wars

Les voici : Les nouveau héros de la galaxie Star Wars
Source AlloCiné
©LucasFilms

Synopsis :

Trente années se sont écoulées depuis la bataille d’Endor et la destruction de la terrible Étoile de la mort.
L’Empereur Palpatine est mort et son Empire a rapidement laissé la place à une monstruosité n’ayant rien à lui envier en termes d’insurrection : Le Premier Ordre, à la tête duquel trône le mystérieux leader suprême Snoke.
Face à cette nouvelle menace, l’ancienne Alliance rebelle a également évolué sous la forme d’une « Résistance » toujours aussi farouche et déterminée. La guerre semble ainsi devoir durer éternellement.
C’est dans ce contexte de conflit intergalactique à la portée tragique que vont apparaître de nouvelles figures à la puissance incomparable. Car la Force semble s’être réveillée…

Schizophrénie :

136 minutes plus tard, mes quatre copains et moi sortons du cinéma après le générique de fin d’un film qui a résolument paru trop court à tout le monde. Trente ans d’attente, ça ne se comble pas comme ça. Et deux autres années à patienter pour la suite, ça fait mal aux dents !
Immédiatement, deux de mes potes lancent le débat :
– Sylvain (jamais content) : « Oh la la ! Qu’est-ce que c’est pas original !!! »
– Titi (bon public en toute circonstance) : « Ben justement, quoi ! C’est du Star Wars !!! ».
Ces deux premières phrases font « tilt » dans mon esprit : Elles résument parfaitement les qualités et les limites du film que je viens de voir…

En passant la main à Disney, Lucas a enfin lâché l’affaire. Et tout ce qu’il refusait jusqu’ici d’offrir aux fans peut désormais être fait.
C’est manifestement ce désir de « donner aux fans » qui transparaît dans Le Réveil de la Force. Le studio Disney, la productrice Kathleen Kennedy, le réalisateur J.J. Abrams et le scénariste Lauwrence Kasdan se sont unis pour cette seule et unique raison. Et c’est tout à leur honneur d’avoir alors tenté de rendre hommage à la trilogie originelle.
Ainsi, les acteurs d’hier sont de retour, le scénariste aussi. Tout le look de ce septième épisode fait table rase de la prélogie pour ne garder que le modèle des illustrations légendaires du regretté Ralph McQuarrie (LE véritable créateur visuel de l’univers Star Wars), avec chasseurs TIE et X-Wings en première ligne.
Mais plus encore, c’est toute une série de séquences classiques passées à la postérité (la Cantina, la fuite du droïde porteur de message, le rapport entre le Seigneur Sith et son apprenti, l’attaque de l’étoile noire, etc.) qui sont ici reprises en boucle, avec redistribution des cartes, certes, mais non sans une répétition rigoureuse au niveau des scènes-clé.

Entre hommage honorable et fan-service servile, le film de JJ Abrams trouve ses limites et ses faiblesses dans sa déclaration d’amour au matériau initial puisqu’il ne parvient jamais à le dépasser. Et c’est d’ailleurs bien le principal problème du Réveil de la Force : En cherchant sans cesse à retrouver l’esprit de la trilogie, il ne cherche jamais à s’en émanciper, et par extension à la dépasser.
En découle un incontestable sentiment de redite, parfois jouissif, mais souvent frustrant. Et l’on se prend encore à rêver, arrivé au terme de l’épisode, que le tout puisse décoller dans le suivant…


Andy Serkis (Gollum, King Kong), dans le rôle du leader suprême Snoke.
Un nouvel empereur pour le côté obscur ?

L’autre défaut manifeste du film est dévolu au manque d’espace (sic !) laissé à ses personnages. Car à vouloir trop en mettre, les auteurs n’ont pas réussi à tous les développer de manière satisfaisante (le pompon revenant au Capitaine Phasma interprété par la géante Gwendoline Christie (Brienne de Tornh dans la série Game Of Thrones), qui a droit à deux phrases !).

La première partie du film semble bien partie pour développer les nouveaux héros (Rey, la pilleuse d’épaves, Finn, le stormtrooper repenti et Poe, le pilote virtuose), ainsi que le nouveau méchant. Mais hélas, ils sont rapidement noyés dans l’action et les blagues pas toujours drôles…

S’il y avait bien un domaine sur lequel on pouvait faire confiance à JJ Abrams, c’était sur l’épaisseur des personnages et sur la direction des acteurs. De Super 8 à Star Trek et Star Trek Into Darkness, le scénariste/réalisateur s’était montré extrêmement brillant sur ce terrain précis. Malheureusement ici, il sacrifie un peu cet élément sur l’autel du grand spectacle. Non pas que les personnages soient ratés, mais il leur manque clairement quelques scènes d’exposition pour pouvoir exister pleinement.Pour terminer sur l’instruction à charge, les spectateurs les plus sévères risquent enfin de faire la grimace sur le nombre de scènes qui confinent au manque de rigueur scénaristique, tel personnage se montrant invincible un coup, puis facile à battre l’instant d’après, ou encore au manque de développement, telle base intergalactique prétendue indestructible disparaissant sous quelques tirs de vaisseaux comme on claque des doigts…

Source Allociné https://www.youtube.com/watch?v=nfsG-ZXyjeA ©DisneyFilms

Le premier ordre : En ligne de mire, toujours cette iconographie nazie !
Source Allociné
©LucasFilms

Pour autant, Le Réveil de la Force, c’est également un film somptueusement réalisé et mis en image. Avec une esthétique et une patine bleutée rehaussée de quelques fulgurances de rouge (notamment le sabre-laser inédit de Kylo Ren), ce septième épisode est de loin le plus abouti de la saga en termes de qualités formelles.
A la débauche d’images de synthèses dégoulinant des épisodes I, II et II, cet épisode VII opère un virage à 180 degrés en restituant tout la batterie d’effets visuels dont nous a nourri le cinéma depuis sa création. Comme ce fut le cas dans la trilogie du Seigneur des Anneaux selon Peter Jackson, Abrams réconcilie l’animation virtuelle avec les créatures animatroniques, les maquettes, les mate-painting et les costumes et autres maquillages en dur. Mais surtout, c’est dans les décors naturels qu’il renoue avec le cinéma que l’on aimait tant lorsque l’on découvrait la première trilogie. Observez bien la dernière partie du film, car il évacue peu à peu les décors en tout genre pour ne plus faire évoluer ses personnages que dans une nature brute et séminale, comme un retour aux sources de l’humanité primaire symbolisée par la lutte entre les personnages principaux…

Par ailleurs, c’en est définitivement terminé avec le monde des Bisounours et les personnages bébé Cadum. Ce nouveau Star Wars laisse tomber le club Dorothée de la prélogie pour lorgner du côté de Shakespeare, version MacBeth et non pas version Le Songe d’une Nuit d’Eté.
Nous voilà donc prêts à en découdre de nouveau avec l’une des thématiques principales de la saga…


Des héros s’affrontant dans des décors naturels !

Œdipe est roi dans son royaume :

Depuis le début, l’idée géniale de la saga, celle qui lui procure toute sa force (c’est le cas de le dire !), c’est cette transposition dans l’espace des thèmes les plus simples, les plus génériques. Ainsi lancés dans les étoiles, les thèmes fondamentaux, voire simplistes, les archétypes de toujours, acquièrent une nouvelle dimension. Ils sont sacralisés et deviennent un mythe. Et par extension, une mythologie. C’est d’ailleurs le cas du thème de la « Force », transposition fantaisiste de celui de la « Religion », à deux doigts d’en créer littéralement une nouvelle !

Mais par-dessus tout, le thème majeur qui se cache dans la toile de fond du mythe Star Wars, c’est celui de l’Œdipe.
Le Réveil de la Force est ainsi complètement dévolu à ce dernier sujet.

Luke était le fils de Dark Vador ? Il apprenait durant sa quête cette douloureuse descendance ? Et bien nous n’avions encore rien vu. Et cet épisode VII ne va quasiment rien faire d’autre que de répéter cette terrible malédiction voulant que les héros ou les méchants se confrontent à leurs liens familiaux. Sauf qu’ici tout est inversé !
Le passage du côté obscur devient ainsi définitivement le symbole d’une douloureuse histoire d’émancipation œdipienne, les enfants et les parents se déchirant à l’aune de leurs destinées respectives. Et comme de bien entendu, il est clair que l’on peut soupçonner le moindre personnage d’être le fils, la fille ou le père et la mère d’un autre passé de l’un ou de l’autre côté de la Force !

Ce postulat va amener la scène la plus tragique et la plus désespérément déchirante de la saga, lors d’un climax insoutenable nous obligeant à dire adieu à l’un des personnages phares de toute la mythologie consacrée…

On pourrait disserter sur le retour des figures principales de la trilogie originelle, sur la réussite de ce retour. Je dois avouer que, personnellement, ces retrouvailles m’ont fait un drôle d’effet. Comme une expérience étrange.
Voir R2D2 et C3PO (qui n’a plus la voix de Roger Carel et regrette ouvertement de ne plus s’appeler 6PO !) faire de la figuration était étrange. Contempler la vieillesse affichée de mes héros de jadis était plus étrange encore. Et si Harrison Ford (73 ans) est toujours aussi bon, Carrie Fisher (59 ans à peine) est hélas très diminuée. Quant à Mark Hamill (64 ans), il apparait furtivement tel un vieillard bouffi ayant paradoxalement gagné un charisme assez impressionnant n’ayant rien à envier à feu Alec Guiness dans le rôle d’Obi Wan Kenobi !


Luke Skywalker. Vieillard d’un autre temps capable d’exprimer un charisme maximal en un seul regard

Si les personnages principaux ne bénéficient pas tous d’un éclairage suffisant (le pilote de X-Wing Poe Dameron est clairement sous-exploité), ils sont néanmoins immédiatement attachants et renouent avec cette innocence et cet héroïsme simple et organique de la trilogie originelle.

Nous savons désormais que JJ Abrams ne réalisera pas l épisode suivant. Et le suspense est de nouveau à son comble lorsqu’il s’agit d’attendre afin de mesurer si ces derniers seront réussis et tiendront toutes les promesses affichées dans cette première partie.

Ce septième opus n’est donc pas parfait. En tout cas en ce qui me concerne. Et il n’est pas raté non plus.
Il est évident que la perfection était impossible. Comment les auteurs du film le plus attendu de toute l’histoire du cinéma auraient-ils pu faire pour contenter tout le monde ? Pour faire plaisir aux fans tout en transcendant le matériau originel ? Comment aurait-il pu être imaginable que le studio Disney puisse prendre davantage de risques tout en devant rester consensuel pour assurer son succès afin de pouvoir rembourser les 4 milliards de dollars exigés par le père Lucas pour la revente de sa franchise ?

Quant à moi, qu’aurais-je voulu en plus ou en moins afin que le spectacle soit conforme à mes espérances ?
J’avoue que j’aurais préféré une première demi-heure plus posée, où les personnages auraient été exposés et développés calmement, comme c’était le cas dans Star Wars IV : Un Nouvel Espoir. Et je regrette donc ce festival de poursuites et ces blagues balancées toutes les deux secondes.
J’aurais vraiment aimé que les auteurs nous gratifient de quelques flashbacks car, en l’état, la saga semble souffrir d’un trou béant de 30 ans. Certes, le père Lucas ne nous avait jusqu’ici jamais offert de flashbacks, mais au moins les personnages discutaient entre eux et nous expliquaient ce qui s’était déroulé dans le passé. Cet épisode VII s’appuie ainsi sur des événements qui restent systématiquement hors-champ pour le spectateur.
J’aurais apprécié, mais je l’ai dit déjà, que les personnages soient plus étoffés et que les anciens soient plus présents, car il est évident que leur rôle est, pour l’instant, celui d’un passeur de relai.
J’aurais voulu que le scénario et la réalisation soient plus audacieux, avec de vraies trouvailles et davantage de surprises fédératrices, comme ce fut le cas avec le reboot de la saga Star Trek.
J’avais espéré que la bande-son de John Williams renoue avec les grandes heures de L’Empire Contre Attaque, ce qui n’est le cas l’espace que de quelques scènes, le reste se révélant, en tout cas à la première écoute, extrêmement lisse.
Enfin, j’aurais nettement préféré un dénouement plus clair sur l’affrontement entre les forces armées, qui semble carrément bâclé à ce stade…

J’ai en revanche apprécié l’orientation tragique et le renoncement aux créatures ridicules, aux effets spéciaux racoleurs et aux personnages branchés de la prélogie.
J’ai été impressionné par la caractérisation du nouveau méchant et par la force toute en ambivalence malsaine de ses relations avec le côté obscur.
J’ai été émerveillé par la beauté et la perfection formelle de la mise en scène, par les décors somptueux et les choix esthétiques inattaquables.
J’ai été comblé par une orientation clairement tournée vers le respect et l’hommage à la première trilogie.
J’ai enfin adoré retrouver mes héros de toujours, tout en constatant avec tristesse que le temps n’épargnait personne…

Très franchement, je ne suis pas certain de pouvoir posséder une bonne évaluation de cet épisode VII en ne l’ayant vu qu’une seule fois, sachant que j’avais beaucoup aimé les épisodes I, II et III au moment de leur sortie au cinéma, et que j’ai rapidement changé d’avis en les trouvant plus mauvais à chaque visionnage. Pour autant, il m’est aussi arrivé d’aimer un film un peu plus à chaque fois que je le revoyais (Super 8, par exemple), alors…
Sur l’instant, mes quatre étoiles sont on ne peut plus subjectives et il est tout à fait possible que mon impression soit réévaluée à la hausse ou à la baisse arrivé au terme de l’épisode IX. Alors, comprenons nous bien : Il ne s’agit pas pour moi d’estimer si Star Wars VII : Le Réveil de la Force est un grand film ou pas. Mais juste d’exprimer l’émotion de mes retrouvailles avec mes héros ainsi qu’un premier sentiment entant que fan éternel de la saga qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui…

Retrouvailles

Retrouvailles
Source Allo Cine
©LucasFilms

Epilogue (et ses spoilers) :

Bon, et bien voilà. Le Réveil de la Force sort en DVD et quatre mois se sont écoulés depuis ce mercredi 16 décembre 2015. Une seule question s’impose : Le film résiste-t-il au temps qui passe ? En réalité, on va paraphraser un certain Obiwan Kenobi et dire que tout dépend… de votre état d’esprit !

Effectivement, pour ma part j’ai d’abord revu le film avec un regard sévère, sous-entendu « adulte et exigeant ». Comme si je recherchais encore l’idéal cinématographique dont je parlais plus haut, quelque part entre L’Empire Contre Attaque et Blade Runner. Forcément, de ce point de vue là, ça ne fonctionne pas. Disney a déjà digéré la franchise et le cahier des charges a fait son office, alignant les scènes d’action désincarnées par un humour pour les beaufs. Disons qu’il aurait fallu que ce soit un autre milliardaire qui récupère les droits et impose une orientation… différente.
Et puis j’ai encore revu le film. Mais cette fois j’ai appuyé sur la fonction de mon cerveau appelée « avec un regard d’enfant ». Là, enfin, la chose fonctionne beaucoup mieux. Et désormais, je regarderai ce nouvel opus comme un film de la saga Harry Potter, que j’adore, parce que je la regarde avec le bon état d’esprit qui va avec. De ce point de vue, en tout cas, il m’apparait certain que cette nouvelle trilogie vieillira mieux que la « Menace Fantôche », « l’Attaque des Clowns » et compagnie…

De toute manière, nous n’avons plus le choix : Star Wars est devenu une franchise Disney. Et on va en bouffer. Alors soit on prend la chose avec philosophie et le bon état d’esprit, soit on envoie tout balader, en fermant les yeux et en se bouchant les oreilles à l’approche de chaque Noël, quand les grandes surfaces et toutes les affiches publicitaires vont être remplies à ras-bord de produits estampillés Star Wars. A noter que la surdose est effectivement nauséabonde et indigeste, et je trouve déjà que ce que fait Marvel avec les comics consacrés est au diapason de tout de qui sort désormais de cette baraque : De la soupe. Et pas particulièrement bonne.

Aujourd’hui, alors que Rian Johnson tourne un épisode 8 entièrement écrit par ses soins, on a encore le droit de rêver, voire de spéculer sur le destin des personnages qui sont encore en vie. Car Han Solo est mort et Harison Ford a annoncé qu’il en avait fini avec Star Wars, annihilant de ce fait toute possibilité de flashbacks incluant son passé avec son fils parricide dans les épisodes suivants.
On peut enfin en parler puisque presque tout le monde a vu le film ! Effectivement, le contrebandier a été trucidé par son propre fils, Kylo ren, apprenti jedi passé du côté obscur de la Force après avoir été (mal ?) formé par Luke Skywalker. Un acte voulu traumatisant pour une scène en forme de climax reprenant celle de l’Empire Contre Attaque, lorsque Vador tranchait la main de son fils avant de lui avouer la fatidique vérité (« Je suis ton père ! »).
J.J. Abrams a depuis expliqué la genèse de cette séquence : Le nouveau méchant devait passer à un stade supérieur par rapport à son prédécesseur (à savoir Dark Vador) afin que toute possibilité de rédemption devienne impossible pour lui. Et dans cette optique, que pouvait-il faire de pire que d’assassiner froidement son propre géniteur ?
Certes, la scène manque un peu d’intensité, mais au moins l’intention est louable. Cela-dit, en vérité, il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg…


Fuck you Lucas !!

Presque tout le monde le sait aujourd’hui : Han Solo était sensé mourir héroïquement à la fin du Retour du Jedi. Un postulat souhaité par le producteur Gary Kurtz avant qu’il ne soit viré, par le scénariste Laurence Kasdan et par Harrison Ford lui-même. Mais George Lucas s’opposa fermement à cette décision, imposant le happy end que nous connaissons pour une conclusion bisounours faisant écho au monde des ewoks…
Dès lors, il parait évident que ce choix tardif est une note d’attention particulièrement vengeresse adressée à Lucas lui-même à présent qu’il a laissé échappé les droits de la franchise. En faisant mourir Han Solo dès le premier film de la nouvelle trilogie, Laurence Kasdan semble faire un bon gros doigt d’honneur à l’ancien papa de la saga, comme s’il planait une vieille rancœur tenace entre Lucas et les autres artisans de la trilogie originelle !

Est-ce que pour autant la saga est sortie de sa sphère enfantine dans laquelle Lucas avait voulu la plonger à partir du Retour du Jedi ? On est d’accord que non.

Star Wars est désormais devenu une licence pour les nouvelles générations, qui découvrent les anciens films et s’approprient un univers qui appartenait auparavant à leurs parents. A ce titre, Le Réveil de la Force est un film métaphorique puisqu’il nous montre le passage de relais entre une génération de héros incarnés par les acteurs de la trilogie originelle et ceux de la nouvelle !

Bon, les anciens ont quand même voix au chapitre et peuvent râler sur certains choix scénaristiques :
Pourquoi diantre avoir fait sauter la nouvelle étoile de la mort en 5 minutes à la fin du film ? Ne pouvait-on attendre les épisodes suivants ?
Pourquoi montrer le leader Snoke aussi vite ? Voire même le visage de Kylo ren ? Et pourquoi introduire Han Solo de manière aussi fortuite ?
Bref, autant de détails qui piquent, et qui devront être justifiés en aval pour les séniors qui trouvent que ce remake de la trilogie originelle en un seul épisode a un goût bizarre aux entournures…

Il ne nous reste plus qu’à appuyer sur le bouton « retour en enfance » avant d’aller voir l’épisode 8 qui sortira fin 2017 (ou même Rogue One, premier spin-off officiel de l’univers étendu au cinéma, prévu pour Noël prochain). Jusque là, on peut spéculer sur ce qu’il va se passer sachant que le retour d’Ewan McGregor dans le rôle d’Obiwan Kenobi a été annoncé et que certains prétendent déjà qu’il serait le grand père de Rey, qui ne serait donc pas l’héritière des Skywalker, mais plutôt des Kenobi, la protégeant ainsi du passage vers le côté obscur (et justifiant au passage sa supériorité sur Kylo ren, l’héritier de Vador)…
Bon, après, y en a qui s’excitent pas mal et qui pensent que le suprême leader Snoke serait la réincarnation d’Anakin Skywalker (faut arrêter la moquette, les gars…) ou que… Arf ! Et vous, que pensez-vous qu’il va se passer ?

Rey, une héroïne tournée vers la lumière...

Rey, une héroïne tournée vers la lumière…
Source Cinemablend 
©LucasFilms

47 comments

  • Bruce lit  

    « Disney a déjà digéré la franchise et le cahier des charges a fait son office, alignant les scènes d’action désincarnées par un humour pour les beaufs » , « De toute manière, nous n’avons plus le choix : Star Wars est devenu une franchise Disney. Et on va en bouffer » « A noter que la surdose est effectivement nauséabonde et indigeste, et je trouve déjà que ce que fait Marvel avec les comics consacrés est au diapason de tout de qui sort désormais de cette baraque : De la soupe. Je reconnais bien là mon Tornado et ses formules franco !
    Mais je suis plus que d’accord avec toi là dessus et te trouve même très indulgent avec la notation, qui pour ma part ne dépasserait pas les jours de bonne humeur 3 étoiles.
    Comme tu le dis , le choix il est très simple : ne pas aller voir tous le catalogue….tout simplement. Pour ma part les 6 films avec leurs qualités et leurs défauts me suffisent.
    Tu m’apprends que Solo devait mourir. LA revanche de Kasdan, tu me l’apprends, c’est bien vu, cette inversion de la dramaturgie. Est-ce à dire que la scène est chouette ? Que non ! Ce n’est pas Han Solo qui meurt, juste un avatar….un passage obligé d’inclure les acteurs de la première trilogie pour ne rien leur faire accomplir… Tout ce cirque pour rien…NI le raccord avec l’ancienne histoire ne fonctionne, ni la nouvelle ne passionne….On s’est bcp moqué de Christiansen, mais Kylo Ren qui fait sa crise d’ado en cassant tout dans sa chambre….non…
    TIens d’ailleurs une faute de script amusante, révélatrice de ce tout : après la mort de Solo, Leia se précipite dans les bras de Rey en snobbant Chewbacca, son plus vieil ami….tout est dit….
    En ce qui me concerne donc, ce réveil de la force est un hors série qui ne rentrera pas dans MA continuité….
    Ciao, bye-bye, et que la force et tout le bordel soit avec eux….Im Outta Here ….

  • Patrick 6  

    Jolie tentative de sauvetage de ce film ! Et je dois dire que tu m’aurais convaincu de lui donner une seconde chance si justement je n’avais pas DEJA revu ce film ! (Non je ne suis pas maso, mais il le passait la dernière fois que j’ai pris l’avion et ayant une douzaine d’heures à tuer…).
    Je dois dire que le film ne devient pas meilleur sur petit écran bien au contraire. Tous les travers du premier visionnage se confirment et s’amplifient au deuxième : un remake qui ne dit pas son nom / son manque total de surprise / sa longueur et sa lenteur, etc etc…

    La seule nuance que j’apporterais est que l’acteur qui joue Kylo Ren passe mieux la seconde fois. Je l’avais trouvé totalement décalé avec ses faux airs de Mike Brant à long nez, mais finalement une fois habitué il choque moins (même si je continue de penser qu’il aurait été plus à sa place dans le casting d’Harry Potter que dans celui de Star wars).

    Moralité certainement pas de dvd pour moi (merci Air France) ce film me parait aussi raté que l’était l’épisode un. On ne peut qu’espérer que les leçons de ce désastre aient été retenues par Disney pour les suivants (un peu comme l’épisode 2 et 3 corrigeaient le tir par rapport au premier).
    Mais c’est vrai que j’ai un doute…

    • Bruce lit  

      Le teaser du jour :
      Et si le sort de Han Solo dans « Le réveil de la force » était un pied de nez (pour être poli, car chez Bruce Lit, nous sommes des gens polis…) de Lawrence Kasdan à George Lucas ? A l’occasion de la sortie du film en DVD, Tornado revisite son article de décembre avec le recul de la sagesse ou de l’amertume ? Parce que Bruce Lit vous offre aussi du bonus, tout est ici :
      La BO du jour : c’est comme si la honte de l’épisode 7 devait nous survivre….https://www.youtube.com/watch?v=i7OEvo-GjUg

      @ Patrick : certains plaisirs coupables devraient être interdits ou inavouables dans un avion….

  • Tornado  

    La note. J’y ai pensé. 3,5 étoiles me paraitrait mieux, mais à la fin je me suis dit que ce n’était pas très important.
    Je pourrais être aussi sévère que vous et je l’ai été en revoyant le film une première fois. Mais soyons honnête : Par rapport à tout ce qui sort au cinéma en matière de blockbuster, ce Star Wars 7 est au dessus du lot. D’abord visuellement (la charte artistique est vraiment très élevée et n’a rien à voir avec le kitsch bling bling des super-héros contemporains). Ensuite au niveau de la sincérité du spectacle qui, même s’il racole, racole toujours 10 fois moins que les autres.
    Alors si on met 1 ou 2 étoiles à notre film, ce n’est plus la peine d’être geek dans le cinéma contemporain…

  • Présence  

    Excellent idée que cet épilogue façon complément d’enquête. Peu investi dans l’univers Star Wars (j’en suis resté aux films de la première trilogie), cet épilogue me donne l’impression qu’il n’y avait pas de bonne solution. Luke Skywalker et les autres se retrouvent dans le panier des héros de fiction récurrents, passant des mains d’un créateur à un autre. Les mauvais côtés de cette forme de création sont encore accentués par le fait que le cinéma est un médium collaboratif dans lequel il est assez difficile de faire entendre une voix d’auteur. C’est encore pire quand il s’agit de personnages devenus propriété intellectuelle d’une multinationale qui les voient comme des produits dont il s’agit de maximiser le profit potentiel (en particulier de faire durer pour pérenniser les bénéfices, et ne pas compromettre d’autres usages ultérieurs).

    Je trouve la conclusion de Tornado assez mesurée et perspicace car à lire les commentaires, cela donne l’impression que George Lucas avait déjà sabordé l’intégrité artistique de son récit (avec la prélogie, mais depuis les Ewoks si j’ai bien lu) et l’entreprise Disney ne fait que poursuivre dans cette voie là. D’un autre côté, il est difficile d’imaginer des films Star Wars avec un budget réduit, des effets spéciaux revus à la baisse par rapport aux films précédents, et une sortie confidentielle. Pas facile de trouver le bon modèle économique dans ces conditions-là.

    • Bruce lit  

      Moui….
      C’est pas parce que une licence est déjà sabordée qu’il faut continuer à la couler….On se rappelle de ce qu’il advint de Jaws…
      Est-ce le propre du Geek de ne jamais savoir STOP ? de se sentir obligé de manger des tartines de merde sous prétexte d’une addiction à des personnages ? d’un univers ? J’avoue ne plus comprendre…

      • Nicolas Giard  

        On sait dire stop, Bruce. Je suis un geek, mais le Marvel U. et en particuler les X-Men j’ai laissé tomber. Pour moi, le vrai Marvel Universe, c’est celui des années 60 à 80, celui qui donnait dans l’émerveillement, dans la fantaisie, dans l’aventure, dans le plaisir de lire des comics.

        Idem le DCU.
        Alors en ce qui concerne, Star Wars, STOP également.

  • fredspawn  

    Très bonne fin d’article malgré l’humour pour les « beaufs » dont je fait parti et la soupe indigeste des Marvels… 🙂

  • Tornado  

    Bon, je suis complètement d’accord avec Présence, en fait.

    @ Bruce : le truc, c’est que je ne trouve pas que ce soit de la merde. C’est une franchise qui s’est réorientée vers les enfants, mais ça reste correct comme spectacle. Un peu comme les films Harry Potter, justement. C’est pour les enfants, mais c’est mieux que la moyenne.

    @Nicolas : Je suis sans doute de mauvaise foi mais je pense que cela dépend de ce que l’on aime vraiment. Je ne supporte plus le Marvel mais j’aime encore Star Wars. Tout simplement je pense, parce que fondamentalement, au départ, j’aime profondément Star Wars, et pas assez Marvel.

    @Fred : Punaise, je connais un pote à cause de qui je ne vais voir que des trucs de beaufs au cinoche. Mais bon, heureusement qu’il y a le resto avant ! 😉

    • Jyrille  

      Je ne suis pas trop d’accord pour Harry Potter. C’est plutôt pour les ados. Ma fille n’a voulu regarder les films 5 à 8 qu’à ses 11 ans. Alors que SW, c’est comme Tintin, de 7 à 77 ans.

  • Bruce lit  

    Sur la première prélogie, on est d’accord Lionel, il en reste quelque chose d’exploitable. En passant au Leclerc tout à l’heure, je me suis rendu compte devant les présentoirs que ce réveil de la fOrce, il était hors de question que je l’achète pour le faire coexister avec mes autres SW.
    La petite Daisy Ridley est bien le seul atout à mes yeux de ce film, oui. D’ailleurs, n’oublions pas la honteuse gaffe dont elle a été victime : absente du merchandising Disney, du monopoly SW et basher sur les réseaux sociaux du fait de sa petite poitrine….Consternant…

    JJ Abrams a longtemps été pour moi le synonyme d’arnaque et botaniques : Lost ou le summum du temps perdu non récupérable et Alias assassinée…Maintenant les copains du blog avaient réussi à me faire changer d’avis à son égard via ses Star Trek somptueux dont je suis pourtant assez peu friand. Il faut que je revoie Super 8.
    Et tiens ! pour une fois on est d’accord 😉 Preuve que je suis capable de m’entendre avec les fans de WArren Ellis !

  • JP Nguyen  

    Bon, je l’ai toujours pas vu. Maintenant qu’il est en VoD, ça devrait plus trop tarder. Chui pas pressé non plus.
    Je partagerai sans doute le point de vue de Tornado, très bien articulé dans l’article.
    Mais…
    refaire la même histoire, c’est quand même un peu con, non ? Y’avait quand même moyen de raconter autre chose, dans un nouveau contexte suite à la chute de l’Empire…

  • Sonia Smith  

    Personnellement, je suis entièrement d’accord avec cette magnifique analyse de Tornado mais comme je suis allée voir ce film avec ce que tu appelles un regard d’enfant, j’y ai trouvé ce que je voulais : j’ai été émue lorsque j’ai vu le générique, j’ai aimé BB 8 immédiatement, j’ai adoré retrouvé mes deux droïdes favoris. J’ai été émue de revoir les héros de la première trilogie et j’ai été triste à la mort de Solo même si elle est très téléphonée. J’aime la jeune héroïne, Rey, et je déplore effectivement qu’elle ait été zappée du merchandising Disney. Poe est un personnage qui reste à développer. Kylo Ren est ce qu’il doit être : ravagé par la haine et insupportable.
    Le rythme est trop rapide à mon goût et comme toi je pense que ce premier film aurait mérité d’avancer plus lentement afin qu’on s’attache.
    Malgré toutes ces facilités et la tête de Kylo Ren qui ne me revient vraiment pas, j’ai passé un bon moment et j’irai voir les suivants avec mon regard d’enfant qui refuse de grandir 🙂

  • Jyrille  

    Je suis Présence (du verbe suivre) à 100%. Pas un fan de la saga, aimé le film en tant que film pop-corn, trouvé très réussi visuellement et tel que tous les Star Wars auraient dû être à ce niveau. Par la suite, j’ai regardé la première trilogie, c’est peut-être dû à la nostalgie mais il y a un esprit bon enfant qu’on ne sent plus ici. Soit je suis trop vieux soit les jeunes sont moins niais que nous. En tout cas ça reste sympa je n’en demande pas plus. Et comme tu le soulignes, c’est presque miraculeux vis-à-vis des sommes d’argent et de la logique commerciale implacable qui va nous polluer pendant de nombreuses années encore…

    Tu m’apprends un truc important en ce qui concerne la revanche de Kasan (Lawrence pas Laurence 😉 ) sur Lucas, du coup cela manque un peu de fraîcheur et nous rappelle que même si le fond ou la forme sont celles de contes de fées pour enfants, la réalisation complète d’un tel chantier appartient bien au monde adulte et ses désillusions autant que ses coups bas. Ce n’est pas très sexy, ni rock n roll et encore moins honnête : combien de critiques parlent de l’enfant en nous, combien d’interviews qui soulignent l’ambiance du tournage où on s’éclate comme des enfants ?

  • Jyrille  

    Quant au Marvel Universe que je ne connaîtrais jamais vraiment, je tiens à préciser que j’ai regardé la saison 2 de Agents of SHIELD en entier et que c’est un excellent (excellent) divertissement. J’ai déjà commencé la saison 3, c’est dire ! Et toujours pas commencé la 2 de DD…

  • Lone Sloane  

    Avec le recul, je suis d’accord avec Sonia, manque le temps d’exposition pour laisser aux personnages le temps d’exister (la trop rare scène de l’héroïne à la recherche de matériel dans les vaisseaux impériaux, cathédrales de féraille échouées. Scène clin d’ooeil à spielberg et Indiana Jones).
    Et également d’accord avec Cyrille, manque le côté bon enfant et l’humour canaille de Harisson Ford et Carrie Fisher. La trilogie originelle respire cet étonnant mélange de professionalisme et d’amateurisme qui permet la vision d’Un nouvel espoir et de l’Empire contre-attaque à l’adulte que je suis devenu avec un plaisir renouvelé et pas nostalgique de l’enfant que je fus. Ca se gâte avec le retour du Jedi dès que les Ewoks se pointent.
    Me reste le cliffhanger qui, contrairement au plongeon final de Ian Solo, amène de l’émotion avec Mark Hamill en pochtron de l’espace, ermite à la main de fer et au regard habité.
    Mais mon fils aìné dégaìne son sabre laser d’opérette avec l’envie d’en découdre et ce qu’il adviendra de La Force l’animera pour la décennie à venir, ou pas…

  • yuandazhukun  

    Ah le réveil de la force….qu’en penser en étant moins à chaud ? Je ne l’ai pas encore revu…pas prêt…je le sens quand je vois la pub…trop tôt…Je suis en accord avec ceux qui disent que tout est allé trop vite, que les persos n’ont pas eu le temps de se présenter aux spectateurs comme il fallait. Regarder ce film avec mes yeux d’enfants m’est impossible car paradoxalement l’intégration des anciens persos (donc à la continuité, toujours un mot tabou ?) me rend plus critique, difficile d’avoir un regard neuf. Visuellement magnifique, les traitements des persos, dialogues, scénario sont navrants, encore plus que la menace fantôme c’est pour dire ! Je ne cherche pas un mélange d’Harry Potter matiné de Star Trek dans un Star Wars sinon autant créer une nouvelle licence…Pour autant tout le monde a droit à se tromper, à faire fausse route c’est pourquoi j’attends impatiemment la suite pour avoir un aperçu global, savoir si j’arrête là Star Wars ou si l’aventure continue

  • Jyrille  

    J’ai oublié de dire qu’après avoir revu Le retour du Jedi, je l’ai trouvé meilleur que dans mon souvenir. Surtout le début, avec le sauvetage, on se croirait en plein Indiana Jones (sauf que scénaristiquement c’est assez mauvais), bon après sur la planète des Ewoks ça se gâte… Mais le duel Luke – Vador est bien.

  • Tornado  

    Je revois encore « Le Retour du Jedi » avec délice, en fait. Touts les scènes avec l’Empereur et la musique ténébreuse de John Williams sont fabuleuses.

  • Matt & Maticien  

    Très bon article! Le film que j’ai regardé ce we est comme évoqué. Tout dépend du regard que l’on choisit. Ce qui est sympa c’est de partagé ce moment avec la jeune génération!

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