Sept, Ça Suffit ! (7 Soldiers of Victory)

7 Soldiers of Victory, par Grant Morrison & collectif

Par   TORNADO

VO : DC Comics

VF : Panini Comics (épuisé), puis Urban Comics

Et une création étrange, une ! © DC Comics

Et une création étrange, une !
© DC Comics

Cet article est consacré à la maxi-série SEVEN SOLDIERS OF VICTORY, écrite par le scénariste Grant Morrison entre 2005 et 2006.

En réalité, il s’agit d’une saga divisé en sept mini-séries de quatre épisodes chacune, avec deux épisodes supplémentaires servant respectivement de prologue et d’épilogue à toute la saga.
Chaque mini-série est dédiée à l’un des héros des Seven Soldiers of Victory : Shinning Knight, Manhattan Guardian, Zatanna, Klarion the Witchboy, Mister Miracle, Bulleteer et Frankenstein.
Ainsi, le prologue et l’épilogue sont illustrés par J.H. Williams III, et chaque mini-série est dessinée par un artiste différent, respectivement (dans l’ordre des héros ci-dessus) Simone Bianchi, Cameron Stewart, Ryan Sook, Frazer Irving, Pasqual Ferry, Yannick Paquette et Doug Mahnke (tout est très, très bon, niveau graphisme).

Dans sa réédition, Urban Comics a fait le choix de placer cette saga en introduction de l’event FINAL CRISIS. Mais, bien que Grant Morrison l’a créée en préparant le terrain de FINAL CRISIS, SEVEN SOLDIERS OF VICTORY demeure une saga autonome, et un projet unique en son genre.

 Ici, de gauche à droite (et dans une itération humoristique) : Klarion the Witchboy, Manhattan Guardian, Zatanna, Shinning Knight, Mister Miracle, Frankenstein et Bulleteer. © DC Comics

Ici, de gauche à droite (et dans une itération humoristique) : Klarion the Witchboy, Manhattan Guardian, Zatanna, Shinning Knight, Mister Miracle, Frankenstein et Bulleteer.
© DC Comics

A l’origine, il y avait bel et bien une équipe de super héros de l’âge d’or des comics (dans les années 40), nommée les 7 SOLDIERS OF VICTORY. Mais elle n’était pas composée des mêmes personnages. On y trouvait Green Arrow, Crimson Avenger, Star-Spangled Kid, Stripesy, Speedy, Vigilante et Shining Night (le dernier étant donc le seul protagoniste repris dans l’équipe de 2005).

Il y a ensuite eu deux autres versions avec des personnages différents (on s’en balance complètement d’ailleurs, mais je le dis au cas où un docteur es-comics viendrait poster un commentaire d’étalage de science-co…). Le fait est que Morrison, en tant que véritable historien des comics de super-slips (et de DC Comics en particulier), s’est souvenu de cette équipe et a saisi cette occasion pour dépoussiérer une poignée d’obscurs personnages de l’univers partagé DC. L’idée ? Travailler, après Batman , Superman et même les X-men , sur une équipe constituée de personnages dont il pourrait manipuler les destinée avec davantage de liberté éditoriale, sans quasiment aucune censure narrative.

Les bras cassés héros de la première équipe des 7 Soldiers... © DC Comics

Les bras cassés héros de la première équipe des 7 Soldiers…
© DC Comics

Sauf que le père Morrison a une drôle d’idée : Aucun de ces sept personnages ne va se croiser tout au long de cette saga ! Du moins jusqu’à l’épisode final placé en numéro spécial (et encore, même là, la plupart des personnages ne se rencontre pas).
Pour corser le tout, car tout le monde sait que cet auteur ne fait rien pour nous simplifier la lecture, les épisodes vont être publiés par numéro. C’est-à-dire que le premier numéro de SHINING KNIGHT sera suivi du premier numéro de GUARDIAN, qui sera suivi du premier numéro de ZATANNA, etc. Et les mini-séries sont donc publiées dans le désordre ! Bon, je vous avoue que, ayant attendu d’avoir la totalité de la saga en recueils, j’ai choisi de lire mini-série après mini-série, en sautant donc les pages entre chaque numéro de telle ou telle mini-série !

Bien évidemment, la complexité de la chose ne s’arrête pas là… Car Grant Morrison ne s’est pas renié entant qu’auteur et il a fait ici ce qu’il sait faire le mieux : Ne rien nous expliquer, balancer ses personnages dans des récits auxquels nous ne comprenons goutte (mention spéciale à la mini-série MISTER MIRACLE, totalement incompréhensible), mais dont il faut se rappeler chaque détail pour recoller le tout ensuite, puisque quelques explications, laconiques, arriveront bien des épisodes en aval une fois les éléments recollés…

Ainsi, le prologue (nommé épisode 0) est parfaitement sibyllin sur bien des points, et le premier épisode de chaque série fait comme si les autres épisodes n’existaient pas. Puis on attrape au bout de trois épisodes un détail vu dans un épisode d’une mini-série précédente, et on garde le détail sous le coude pour la mini-série suivante, etc, etc.

L’épisode prologue, magnifiquement illustré par l’immense J.H. Williams III et magistralement mis en couleur par le grand Dave Stewart. © DC Comics

L’épisode prologue, magnifiquement illustré par l’immense J.H. Williams III et magistralement mis en couleur par le grand Dave Stewart.
© DC Comics

Patiemment, le lecteur attend ainsi le final pour obtenir enfin le fin mot de l’histoire mais… que nenni ! Le final en question est un grand moment de délire hallucinogène coloré totalement incompréhensible, bourré de références obscures et profondes à la mythologie de l’univers DC, qu’il faut revenir lire plusieurs fois tout en allant faire des recherches entre-temps afin d’y déceler quelques informations supplémentaires !

Il parait que, ce faisant, Morrison nous aurait pondu un pamphlet sur l’héroïsme, le sacrifice, le destin, la vie, la mort, la gloire et la rédemption ! Je dois avouer que l’essentiel de ces thèmes m’ont échappés et je suis bon pour recommencer ma lecture. Après tout, c’est un peu toujours comme ça avec cet auteur : Je suis obligé de relire ses créations une ou plusieurs fois avant de bien en saisir le sens.

Mais pourquoi pas après tout ! Il faut de tout pour faire un monde, et là, il est question d’univers (quand ce n’est pas carrément une histoire de multivers extra-dimensionnel !), alors…

On commence fort avec une plongée dans la mythologie du mythe arthurien ! (par Simone Bianchi) © DC Comics

On commence fort avec une plongée dans la mythologie du mythe arthurien ! (par Simone Bianchi)
© DC Comics

Chaque mini-série de quatre épisodes possède néanmoins sa propre personnalité et son lot de trouvailles mythologiques. Sur ce terrain, Morrison fait preuve d’une imagination sans limites et égraine par le sens du détail les éléments constitutifs de cette immense toile qu’il développe sous forme de puzzle aux multiples pièces, lesquelles sont jetées au lecteur comme lorsque l’on ouvre une boite aux milliers de fragments qu’il va s’agir de placer patiemment les unes après les autres.

L’auteur ne chôme pas et fouille la mythologie interne de chacun de ses personnages en lui conférant une dimension distincte, piochée à la fois dans l’univers partagé DC mais aussi dans divers folklores ou mythologies extérieures. Soit la geste arthurienne (dans une version ancestrale et protocanonique, bien antérieure aux versions médiévales habituelles) pour SHINING KNIGHT ; le mythe du héros urbain séminal dérivé des institutions policières et le pouvoir des médias pour MANHATTAN GUARDIAN ; le monde de la magie au sens moderne du terme (relatif à la prestidigitation) pour ZATANNA ; celui des sorciers au sens plus ancien (avec une bonne louche de démonologie) et des groupes religieux vivant en marge de la société comme les mormons pour KLARION THE WITCHBOY ; celui du spectacle de l’extrême avec une parabole sur le dépassement de soi (l’occasion de plonger dans les arcanes de la mythologie de l’univers DC et des New Gods) avec MISTER MIRACLE ; la SF cyberpunk et la course après la gloire du monde du showbiz pour BULLETEER ; et le rétro-futurisme pulp avec FRANKENSTEIN.

Une Zatanna qui se croit chez le Dr Strange (voire chez Promethéa) ! (par Ryan Sook) © DC Comics

Une Zatanna qui se croit chez le Dr Strange (voire chez Promethéa) ! (par Ryan Sook)
© DC Comics

Grant Morrison dévoile ainsi des trésors d’imagination en manipulant et en entremêlant une multitude de concepts. Parfois, il semble marcher sur les plates-bandes d’Alan Moore et certains épisodes paraissent loucher de très près sur les créations du label ABC Comme TOM STRONG (notamment pour la relation qu’entretiennent certaines équipes avec le passé) ou PROMETHEA (il suffit de regarder le scan ci-dessus). Par ailleurs, la réinvention totale de Shining Knight, seul personnage ayant appartenu à l’équipe originelle des 7 Soldiers, n’est pas sans rappeler le principe de déconstruction et reconstruction cher au créateur de WATCHMEN

Le problème ? Et bien en réalité, quatre épisodes, c’est trop peu pour développer tout une histoire avec un background, et surtout pour parvenir à la rattacher à un dessein plus grand. Du coup tout est très dense, mais en même temps on ne fait que survoler chaque récit, comme si nous voyagions en avion pour faire le tour du monde, et que n’avions pas le temps de nous arrêter dans chaque pays afin de voir de près à quoi il ressemble…
En gros, Morrison consacre deux épisodes à planter le décor de chaque personnage, et deux autres à rattacher un peu leur histoire à celle de l’invasion des Sheedas, la race extra-dimensionnelle qui doit nous amener à la fin du monde (oui, carrément), mais dont une prophétie prévoit la défaite, suite à l’avènement de sept champions, lesquels sont donc la proie de ces Sheedas, qui ne font rien qu’à essayer d’empêcher la prophétie de se réaliser en revenant depuis le futur (situé un milliard d’années plus loin !)…

Au final, la sensation est quand même assez frustrante car on a l’impression de n’avoir fait que survoler un concept génial, qui plus-est ampoulé par un final par trop sibyllin et opaque avec ses hommages appuyés à Jack Kirby et sa plongée hallucinatoire dans les strates de l’univers DC.
Si parfois l’on sent que l’auteur envoie du méta-commentaire (notamment dans les épisodes de BULETEER où il semble critiquer le fait que les comics de super-héros sont eux aussi des victimes de la mode), on perçoit tout de même que certains épisodes se rattachent assez mal au récit global (quand ils ne sont pas juste indigents, faute d’avoir une véritable intrigue interne), récit global qui finit par devenir extrêmement factice, avec des pointes d’humour au second degré qui brisent le quatrième mur, risquant au final de nous faire sortir de cette histoire d’invasion extra-dimensionnelle de papier…
Avec un peu plus d’épisodes, davantage d’intégrité, d’implication viscérale et de cohérence entre les mini-séries, avec quelques explications en plus quant au dénouement, on aurait pu toucher à un chef d’œuvre. En l’état, c’est une lecture folle et extrêmement créatrice que nous a concoctée là Grant Morrison. Mais ce n’est pas totalement abouti.

Quand J.H. Williams III se déguise en Jack Kirby… © DC Comics

Quand J.H. Williams III se déguise en Jack Kirby…
© DC Comics

L’ensemble était pourtant ambitieux et généreusement illustré par une sacrée bandes de bons dessinateurs. Qui plus-est, l’épisode final bénéficiait du talent de l’un des plus brillantissimes artistes de son temps en la personne de J.H. Williams III, qui reprenait alors le style de chacun de ses collègues pour mettre respectivement en scène chaque personnage, agrémentant le tout d’une mise en page diablement créative et de quelques planches dans le style de Jack Kirby (puisqu’il était question de ramener la mythologie des New Gods), avec en prime deux ou trois pages mettant en scène Grant Morrison lui-même entrain de nous filer des informations incompréhensibles sur le destin de chacun des sept champions…

A l’arrivée, le lecteur peut ressortir de cette expérience de lecture avec une assez grande frustration du fait de n’avoir pas saisi le sens de l’ensemble, mais aussi parce que le destin de ces personnages avec qui l’on vient à peine de faire connaissance est trop rapidement laissé en jachère. J’ai par exemple beaucoup accroché à la personnalité de Zatanna mais ni pour son look sm, ni parce qu’elle est la seule héroïne relativement connue de l’équipe (elle a furtivement fait partie de la JLA, quand même), juste parce que j’ai aimé son tempérament le temps de quelques pages. Mais là encore, c’est trop peu.

Finalement, oui, il ne s’agit peut-être que d’un échauffement avant la plongée dans FINAL CRISIS…

Qu’eeest-ce qu’il fait là Grant Morrison ? (et puis surtout, qu’est-ce qu’il raconte ???) © DC Comics

Qu’est-ce qu’il fait là Grant Morrison ? (et puis surtout, qu’est-ce qu’il raconte ???)
© DC Comics

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Il prend quoi, Grant Morrison, quand il écrit ses scénarios ? Non parce que, des fois, on se croirait perdus dans quelques fumées hallucinogènes…

19 comments

  • Présence  

    Ça fait plaisir de retrouver cette série de miniséries à la construction tellement atypique. Globalement je l’ai plus appréciée que toi, même si je partage la plupart de tes observations. Pour les dessinateurs, ils sont vraiment très bons, avec comme tu l’explique les épisodes magiques de JH Williams III. Ensuite, ma préférence va à Frazer Irving (ça m’a incité à chercher tout ce qu’il avait pu dessiner) et au romantisme torturé du Monstre de Frankenstein par Doug Mahnke.

    Mention spéciale à la mini-série MISTER MIRACLE – Là je n’ai rien compris pendant plusieurs épisodes, ne captant que très progressivement qu’il fallait avoir en tête la mythologie des New Gods de Jack Kirby comme règles du jeu.

    4 épisodes, c’est trop peu – C’est aussi mon ressenti, avec un peu de frustration. Le démarrage de la série Zatanna est très accrocheur quand elle comprend qu’elle est dépendante de la magie, au sens d’accro, mais e scénario part dans une autre direction. La satire sur les conventions de genre superhéros avec Bulleteer démarrent bien et puis se perdent en route.

    Le docteur es-comics pinaille (mais c’est bien parce que tu l’as asticoté 🙂 ) : la minisérie de Mister Mircale n’est pas dessinée par Pascal Ferry qui ne réalise que l’épisode 1, il est ensuite remplacé par Freddie Willaims II.

    • Matt  

      Qui a l’air d’un gars très sympa Freddie Wiliams II.
      Il a été plusieurs fois invité par les gars de Redlettermedia, des chroniqueurs de films sur une chaine youtube. Ils ont une catégorie d’émissions « best of the worst » ou ils parlent de gros nanars ou navets, et Freddie est venu 3 fois je crois.
      Mais bref on dérive^^

      Ce ne sera pas pour moi ce truc. Je n’y connais rien à DC et sa mythologie, et si c’est à peine compréhensible en plus, no thanks.

      • Présence  

        Je n’avais cherché à voir plus loin que le bout de mon nez et à chercher ce que fait d’autre ce dessinateur. Visiblement il réalise également des tutoriaux de dessin à l’infographie, accessibles sur youtube. En ce moment il travaille sur le 3ème crossover entre Batman et les tortues ninjas, sur un scénario de James Tynion IV.

    • Tornado  

      Merci pour la précision sur le remplacement de Pascal Ferry par Freddie Willaims II. J’ai laissé passer un peu de temps entre ma lecture et la rédaction de l’article, donc j’avais oublié.
      J’avais peur en rédigeant ma phrase sur les « docteurs es-comics » que tu te sentes visé. Donc je te réponds comme je l’avais prévu : Ce n’est pas toi, qui es humble et qui es mon ami, que je visais. Mais plutôt les casses pieds qui viennent étaler leurs connaissances pour faire les marioles. Connaissances dont, la plupart du temps, on se fiche royalement ! 🙂

      Pour ce qui est de la frustration, je l’ai surtout ressenti à la lecture de Zatanna, avec laquelle j’ai beaucoup accroché (sa personnalité, son univers), et en particulier Frankenstein, dont le décorum pulp et steampunk est traité trop superficiellement.

      • Matt  

        En fait tu règles tes comptes à chaque fois dans tes articles avec des gens qu’on ne connait pas^^ (et qui ne te lisent peut être pas…)
        C’est cathartique ?^^

        • Tornado  

          Ne fait-on pas tous la même chose ? 🙂

    • Jyrille  

      Ah oui Frazer Irving m’a vraiment bluffé aussi !

  • Eddy Vanleffe  

    argh: Je ne sais pas…

    je ne sais pas…

    ce que je préfère de loin chez Morrisson, c’est ce côté nouvel Homère triturant avec amour la mythologie DC. il a su comme personne y donner une cohérence, une beauté et un côté feuilletonesque passionnant…
    il y travaille depuis longtemps et même parfois en collaboration avec d’autres comme 52 écrit avec Mark Waid, Greg rucka et Geoff JOhns…
    il joue à fond la facette « bac à sable »…chez DC, il n’a rien à voir avec le tabula rasa des X-Men,
    quand on cherche à expliquer pourquoi Batman a eu un costume arc en ciel et à réhabiliter la Bat cow, c’est qu’on est un guerrier spéléologue de la chose…

    par contre Final Crisis m’a laissé de marbre sur tous les plans…
    du coup je ne sais pas…

    • Tornado  

      Tiens d’ailleurs, je me demande vraiment ce que vaut la lecture de la saga « 52 ». Est-ce une bonne lecture entant que saga « autonome », ou est-ce au contraire laborieux entant qu’event raccroché à 12 000 tie-in qu’il vaut mieux lire en parallèle ?
      Il me manque ces renseignements car apparemment c’est du bon boulot avec les meilleurs auteurs du moment. Si ça peut se lire tout seul, je me laisserais tenter car Urban à publié le tout en une collection de 2 ou 3 tomes.

      • Eddy Vanleffe  

        hola je ne sais pas si tu vas aimer…
        c’est autonome, pas de tie-in puisque on est déjà sur une série hebdomadaire de 52 chapitres…
        c’est bien écrit par quatre gars concernés.
        MAIS
        c’est une plongée au plus profond de l’univers DC que je conseillerais à ceux qui sont amoureux de cet univers. Plusieurs plots sont là pour « corriger » ce que les auteurs ont estimés comme maladroits dans certaines intrigues. c’est visible que les auteurs se sont partagés les intrigues tout en s’accordant pour la cohérence. C’est un développement de l’Hypertime, concept visant à réparer le multivers cher à Mark Waid et Morrisson; la création des 52 terres et plein de petites sagas comme celle de la création de batwoman etc…
        contexte: suite à un gros event bien cosmique comme il faut, Batman, Superman et Wonder woman décident de se mettre au vert quelques temps (un an) et l’univers doit faire sans eux pendant ce laps de temps. voilà c’est tout. après on est dans les persos secondaires comme Montoya (la chouchou de Rucka), Animal Man, Steel, Elongated Man, Dr Fate etc…
        J’en tire une bonne lecture, parce que j’aime DC et que c’est justement un des saga qui m’ a fait aimer DC, dans ses recoins, loin des stars…

  • Bruce lit  

    Le final en question est un grand moment de délire hallucinogène coloré totalement incompréhensible, bourré de références obscures et profondes à la mythologie de l’univers DC, qu’il faut revenir lire plusieurs fois tout en allant faire des recherches entre-temps afin d’y déceler quelques informations supplémentaires !
    Qu’est-ce qu’il fait là Grant Morrison ? (et puis surtout, qu’est-ce qu’il raconte ???)

    Bien, je vais passer hein…il n’y a rien pour moi là dedans. Je n’irai pas plus loin pour ne pas me répéter sur cet auteur. Il a sa fanbase et tant mieux pour la diversité. Mais si déjà des lecteurs qui l’apprécient le trouvent foutraque, aucune chance que je m’intéresse à ça.

    Sur le passage des Docs en comics, je comprends la réaction de Tornado à rebrousse poil. Il s’agit d’avantage du ton que du savoir qui a pu être dispensé dans les commentaires du blog, laissant, en apparence peu de place à l’humilité et au dialogue. Il s’agissait de corriger en rouge comme un gosse une approximation, une coquille ou une incompréhension. Pour avoir été amené à cotoyer des Encyclopédistes du comics, les discussions peuvent être passionnantes et décontractées en fonction de la personnalité du sachant et son contexte. Il existe des Docs ès comics accessibles et sympathiques comme Nikolavitch, Jennequin, Xavier Lancel ou JM Ferragati.

  • Jyrille  

    Ne connaissant que la série uniquement de nom, et étant très loin d’un Doc es comics, j’ai attaqué ces séries sans a priori. Tu résumes parfaitement les points forts (les illustrateurs, notamment, sont terribles, cela faisait longtemps je crois que je n’avais pas vu une telle qualité dans des comics) et les points faibles (le dernier épisode, ceux de Mister Miracle, très cryptiques), mais à la fin j’ai adoré les lire. J’ai enchaîné avec le tome 3 de Final Crisis, qui reprend au moins deux épisodes du run de Morrison sur Batman, et je crois bien n’y avoir rien compris ou presque. Je sais que je relirai tout ça avec plaisir, et peut-être même que je relirai ces trois gros tomes avant d’attaquer la lecture de Multiversity, car j’y vois également une filiation (mais je me trompe peut-être).

    Tu as raison, cela va trop vite, mais qu’est-ce que c’est beau (le premier épisode par JH Williams III est terrible, et il y singe Moebius ! Enfin, Giraud, il copie un peu son style dans Blueberry) et qu’est-ce que c’est prenant… On ne s’y ennuie jamais, dans ces séries, et j’ai adoré ton passage sur tous les styles apparentés à chaque personnage.

    Merci Tornado pour t’être mis à la tâche de chroniquer ces sept soldats, avec les ponts évidents avec Prométhea, tu étais le client idéal !

    La BO : pas fan mais ça me rappelle des trucs.

  • Kaori  

    Même si j’aime bien l’idée de départ, et l’univers DC, c’est trop alambiqué pour moi… S’il faut connaître la mythologie DC du bout des doigts, je passe mon tour !

    Chouette article quand même, Tornado. T’as raison de prendre un « parapluie » avec les zozos qu’on trouve parfois sur la blogosphère.
    Enfin, du coup, ça m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur cette étrange équipe, à défaut de la lire sous la plume « hallucino-délirante » de Morrison…

  • Chip  

    Petit commentaire connexe pendant que je farfouille les archives du site (et me retrouve conséquemment avec des dizaines et des dizaines de posts à lire) : un volontaire pour s’occuper du Animal Man dudit Morrison?

  • Jean-Paul Jennequin  

    D’accord avec beaucoup de choses dites dans l’article. Visuellement, c’est une série superbe qui mérite l’achat rien que pour regarder les images. J’avais commencé à l’acheter à sa sortie mais j’avais vite décroché, énervé par la difficulté à suivre sept mini-séries en même temps. J’ai donc acheté les quatre trade et je dois dire, pour la défense de Morrison, que son but avoué à l’époque était de relancer les sept personnages, qui pourraient ensuite être repris par d’autres auteurs, d’où sans doute le côté incomplet des mini-séries (ça laisse de la place à des développements futurs). Par contre, ça a le défaut habituel de Morrison : mettre en place une menace apparemment imbattable qui va être au final vaincue bien plus facilement que ce que la mise en place laissait attendre.
    Sinon, un petit commentaire au sujet de la légende d’une des illustrations : les 7 Soldiers of Victory étaient loin d’être des bras cassés, du moins du point de vue des ventes. Green Arrow et Speedy ont continué à voir leurs aventures publiées jusque dans les années 1960 et Shining Knight et The Vigilante jusqu’en 1953. Inversement, tous les héros de la Justice Society à l’exception de Wonder Woman n’ont pas vécu plus loin que 1951. Certains « bras cassés » étaient autrement plus résistants que les vedettes.

    • Tornado  

      Alors pour cette histoire de bras cassés c’est à la fois un private joke pour ceux qui connaissent mon aversion pour les comics old-school et les personnages kitsch de DC, et un brin de provocation gratuite vis à vis de ceux qui les aiment 🙂

  • JP Nguyen  

    Pendant des années, cette série était dispo dans les rayonnages de la médiathèque près de mon boulot. A plusieurs reprises, j’ai pris les tomes, feuilleté quelques pages… et reposé les bouquins.
    Il me manquait quelque chose pour me laisser tenter. Un certain manque d’attirance pour les personnages, sans doute…

  • Eddy Vanleffe  

    On reprend Lundi… là, c’est le Spring break. il parait que l boss fait un concours de tee shirt mouillé à Miami…

    🙂

    • Jyrille  

      😀 😀 😀

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