Spider-Man par Charles Vess
Par BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Semic
Le 29/01/18- MAJ le 21/08/23
Spider-Man : Esprits de la terre est une histoire complète écrite et dessinée par l’illustre Charles Vess entre 1988 et 1989. Cette histoire intervient dans la continuité classique du héros puisqu’il s’agit du voyage de noces entre Peter et MJ. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’avoir une quelconque connaissance du tisseur pour en profiter.
Des spoilers viendront jouer les Highlanders. Si ça ne vous plaît pas, coupez-leur la tête.
En plus d’être l’illustrateur préféré de Présence, Charles Vess est un dessinateur de renom, spécialisé dans la fantasy et qui a signé les plus belles pages de Sandman ainsi que les origines de Rose et Briar dans Bone. Il s’agit ici d’une de ses rares incursions dans le Marvel Comics. En postface, Vess explique que lors d’un voyage en Ecosse, celui-ci avait été confronté à la dichotomie entre l’homme de la ville et celui des highlands. De retour à NY, il rencontre Marie-Jo Duffy de chez Marvel qui lui propose de faire une graphic novel illustrant cette dualité. La tentation est alors trop forte pour Vess de mettre en scène le héros urbain par excellence : Spider-Man.
Il confie sans détour que l’album nécessitera deux ans de préparation et notamment des étapes de réécriture pour inclure Mary-Jane dans l’histoire. C’est tout à fait notable car notre aimable rouquine joue les potiches et de faire valoir comme jamais pour emmener Peter en Ecosse. En effet, à la mort d’une parente lointaine (dont on n’avait et n’entendra plus jamais parler par la suite, c’est pas grave, c’est Marvel), MJ apprend qu’elle a hérité d’un château en Ecosse. De cet héritage matériel, bien pratique pour un couple toujours fauché, il ne restera rien au bout de 20 pages. Par contre, il y sera (vaguement) question d’un héritage spirituel puisque Peter et MJ rencontre Mari, une vieille sorcière qui va unir sa magie aux capacités physiques de Peter.
Le jeune couple va loger dans une auberge où MJ se fait passablement allumer tandis que Peter est intrigué par une histoire d’enfant disparu (on dit kidnappé ) et d’un château hanté (par des hologrammes) et maudit depuis des générations (en fait squatté par…le club des damnés ).
Il y a des moments absolument charmants dans cette histoire : la candeur des jeunes mariés encore pleins de fraîcheur de vivre bien avant l’amertume de One More Day; Le contraste entre la beauferie des New-Yorkais de souche qui ne jurent que par Ghostsbusters quand les Écossais leur parlent de maisons hantés; Et l’utilisation de Spider-Man à contre-emploi. Si on se rappelle qu’il était déjà largué lors d’un bref voyage à Paris avant la mort de Gwen Stacy, Vess joue à outrance l’inadaptation de notre héros aux highlands.
Sur la plupart des planches de Vess, notre héros semble sur le qui-vive, son langage corporel trahit son inquiétude, constamment voûté, prêt à bondir. Déjà pas le plus confiant en lui-même en temps ordinaire, Spider-Man est plus angoissé que jamais, recroquevillé, offensif et défensif à la fois. Les Highlands ne lui offrent que peu de surface auxquelles adhérer. Peu d’altitude pour prendre du recul. Pas de cachette pour dissimuler son mal-être. Pas de truands à casquette à vanner pour tromper son angoisse.
Celle-ci ne fait que se décupler dans les brumes d’Ecosse sur un continent bercé par la magie et sans la figure paternelle et purement new-yorkaise de Stephen Strange pour le rassurer. Avec sa femme, Peter, à qui Vess donne une apparence assez frustre, forme un couple à peine sorti de l’adolescence inexpérimenté et vulnérable. Une impression que beaucoup ressentent et que certains recherchent lors de leurs voyages. La métaphore-inconsciente- d’une araignée perdue dans un château hanté reste savoureuse. Tout comme les dessins de Vess à peine sortis d’un rêve tellement ils sont merveilleux. L’illustrateur utilise des représentations très travaillées de ses décors écossais du pub au château brumeux en passant par les Highlands, c’est un vrai voyage au pays de l’imaginaire qu’il offre à son lecteur avec une solide documentation en background.
Alors que Mc Farlane allait triompher avec sa version désarticulée de l’araignée, Vess sait lui donner cette étrange fascination entre la grâce du super-héros et la répulsion que suscite son côté arachnéen. Sa colorisation confère à cette histoire son aura intemporelle voire légendaire. Et achève d’en faire graphiquement une réussite et le successeur de l’incursion de Spidey dans des sphères adultes.
Une réussite graphique cependant atténuée par un scénario plus conventionnel voire confus par moment. Prenons Weapon X, Born Again, God Loves, Man Kills ou Kraven’s Last Hunt : nous tenons là des oeuvres phares des comics des 80’s voire des comics tout court. Le traitement graphique réservé aux personnages y tranche avec la production industrielle des comics. C’est violent, sombre avec des découpages exceptionnels (ceux inégalés de Mazzucchelli) voire extravagant (le choix des couleurs de BWS pour Weapon X).
Pour le scénario, rien à y redire non plus. Avant cette putain d’obsession vile et insultante d’adapter tout ce qui bulle au grand écran, les gamins de l’époque qui tenaient entre les mains la chute de Matt Murdock, les infamies du révérend Stryker ou les souffrances sans fin de Logan, savaient qu’ils détenaient LEUR film. Les moyens techniques pour mettre en scène des super-héros à l’écran étant plus que lamentables, c’était l’imagination qui primait, portée par les plumes inspirées et inespérées de Miller, Claremont ou De Matteis, sans compter celle, suprême, de Moore.
Or, rien de cela chez Vess. Si la maestria graphique est de mise, le scénario est un peu couillon. Ce qui n’a rien de répréhensible en soi, mais qui contraste avec la maturité affichée du dessin. Vess connaît son Peter Parker : son langage, ses gaffes, sa maladresse mais aussi sa grandeur d’âme.
Là où le bât blesse, c’est qu’avec ce gros effort de mise en ambiance, le contenu est balourd. Tout au long de l’histoire, plane des menaces invisibles, imperceptibles, angoissantes pour au final….obtenir la même intrigue que le comic-book traditionnel : un vilain aux motivations débiles (« je veux conquérir le monde, ahahaha« ), aux moyens grossiers (« je pars à la recherche d’un cristal magique sous la terre puis valider le soutien du club des damnés à NY pour revenir en Ecosse »), des grosses ficelles usées comme la toile de Petey au bout d’une heure (je kidnappe un gamin-parce que….heu….il me faut bien un otage à la fin de l’histoire, bordel !) et des personnages gadgets qui sont là pour aiguiller artificiellement notre héros.
Quant au vilain, il est si inepte que son nom a disparu de ma mémoire moins d’une heure après la fin de la lecture. Aucune grandeur, aucune superbe, aucune ambiguïté. Vess nous fait quand même le coup du vilain qui meurt poliment tout seul pour éviter à Spidey de l’exécuter. Spirit of the earth est l’oeuvre d’un dessinateur sûr de son art. Bien moins de sa prose.
Superbe metteur en scène, Charles Vess propose de grands moments avec d’autres aux intentions aussi brumeuses que Nessie. Un bon moment de comics qui ne dispensera pas un lecteur exigeant d’une sensation de….douche écossaise !
——
Jamais réédité depuis les années Semic (ouais, faudra sûrement attendre le film Spidey & Deadpool niquent les Avengers), redécouvrez chez Bruce Lit le Spider-Man de Charles Vess pour une histoire en Écosse.
La BO du jour : Un autre new-yorkais célèbre chanta l’Écosse dès son premier album
Oui, c’est vrai, Charles Vess est un de mes illustrateurs préférés, et je trouve que tu décris très bien le charme de ses dessins dans ton article. Toutes les illustrations en extérieur que tu as choisies sont d’ailleurs magnifiques. Pour le scénario, je garde la même impression que celle que tu détailles : une intrigue un peu trop enfantine.
Un petit peu avant (en 1986), il y avait eu dans la gamme Graphic Novel de Marvel, un autre récit sortant de l’ordinaire : Hooky, de Susan K. Putney & Bernie Wrightson, également consacré à Spider-Man.
Hum…je suis perplexe.
Après avoir lu l’article, j’ai la sensation que s’il n’y avait pas Spider-man dedans et que ce n’était pas lié à la continuité (puisque tu relèves comme qualités une adéquation avec ce qu’on connait de Parker), cette histoire n’aurait pas eu droit à plus d’intérêt que de nombreuses BD franco belges de fantasy sans héros connu.
C’est évidemment très beau visuellement mais bon…d’après ce que tu dis du scénar, je préfère me diriger vers d’autres belles BD.
Je dis pas ça pour te faire passer pour un gros fanboy (de toutes façons on l’est tous un peu, non ?) mais j’ai juste l’impression que c’est le personnage qui fait vendre là.
Qui sait ? Si Spider-man s’invitait chez des auteurs de fantasy français comme Civiello, ça les ferait connaître davantage. 🙄
Bon, je vais faire court parce que je pense exactement la même chose : Dessin magnifique, concept très intéressant, mais scénario complètement tarte. Direction bac à solde dans la foulée de la lecture…
j’ai assez peu de souvenirs de ce GN il me faudrait le relire
je peux me planter mais je crois bien qu’en plus de réécrire pour mettre MJ dans l’histoire Vess a du en partie redessiner car il me semble me souvenir qu’il avait fait le costume noir
mais c’est un vague souvenir, je peux mélanger
@Phil : je ne saurais te dire, les coulisses éditoriales de Marvel ne me sont pas très connues.
@Eddy : j’ai trouvé ça à 8€, ce qui est très raisonnable.
@Matt : allez quoi, une réaction au chapitre Coulomb !
@Présence et Tornado : d’accord dès le matin, mais pour une fois je me sens plus indulgent que vous !
On me cherche ? Désolé, pas assez d’exemples de dialogues pourris dans les scans^^
Mais sinon je trouve toujours que cette BD donne une impression de coquille vide qui fait parler d’elle parce qu’on a collé un super slip dedans, même si le contexte autour n’a plus rien à voir. Je comprends le plaisir possible avec le joli dessin, mais bon…à quand Spider-man VS Conan ? Spider-man chez Dark Vador.
Tu râles justement sur l’amour du manga qui s’efface derrière DBZ, ou Star Wars qui nous noie dans ses produits dérivés. On est en plein dedans avec la mode des super slips. Et tu râles aussi sur les films dans l’article alors que ce comics aussi me semble être une pure opération commerciale creuse^^ Oh bien sûr on peut en tirer un certain type de plaisir (comme avec les films en fait) mais bon…il existe surement plein de BD de fantasy meilleures que ça sur le fond avec de bons illustrateurs, mais tu ne les liras sans doute jamais puisque tu n’es pas fan de fantasy et qu’il n’y a pas Spider-man dedans pour susciter ton intérêt, non ?^^
L’histoire des comics me fait dire qu’il ne faut jamais dire jamais mais tu as tout à fait raison sur mes limites de lecteur que je m’efforce de corriger. Autant ce que tu cites est très juste sur les opérations commerciales, autant là, je vois ça comme une opportunité (le mot est nuancé) de permettre à un auteur indépendant de faire son Spiderman. Comme Moebius chez le Surfer, Manara chez les Xmen ou Corben pour le Punisher. N’oublions pas Gaiman pour 1602 Même si c’est bien avant, c’est la même démarche que Marvel Knight de mettre une signature prestigieuse sur un héros totémique.
Oui mais là tu sembles bien dire que c’est creux, que le scénar est bidon. Je n’ai pas lu 1602 mais il y a moyen que Gaiman dépasse juste le concept simpliste du « tiens si on mettait Spider-man en Écosse ? »
Je ne suis moi-même pas forcément un fan d’une transposition des super héros dans plein de cadres différents. En général je préfère juste lire des BD différentes pour lesquelles le contexte différent n’est pas juste un artifice, mais malgré ça je pense que certains otherworlds comme Marvel NOIR ou 1602 peuvent permettre des trucs intéressants sur le fond et pas juste pour changer le décor de fond.
La vache Matt, tu es très sévère…
produit dérivé?
c’était l’époque où Marvel proposait à ses artistes la possibilité de faire un truc en roue libre sur un format proche du franco-belge.
Je tente de temps en temps de me faire le maximum de cette collection.
la premier fut la Mort de captain Marvel, et il en sortit régulièrement.
les résultats sont variables, mais assurément l’expression d’une certaine liberté artistique vintage.
Bah on a chacun notre domaine où on est plus sévère j’imagine^^
Pour moi je trouve que ça fout en l’air l’intérêt du concept de sortir le héros de son ambiance habituelle si le scénar est une sorte d’aveu comme quoi « ben…on savait pas quoi foutre, on a juste mis Spider-man en Écosse, c’est pas cool ? »
C’est mieux quand ça a un autre intérêt quoi.
Un héritage d’un parent qui sort de nulle part ? Un héritage qui disparait après cette même histoire ? Un supporting cast (MJ) inutile ? Une histoire de méchant tout naze ? A la limite il aurait mieux fallu faire un otherworld sans rapport avec la continuité et qui pourrait proposer mieux sur le scénar, quitte à se lâcher en créant un spider-man écossais en rapport avec le lieu où se déroule l’action, j’en sais rien moi^^ Ou juste un récit sans super slip ! Bon ok le but était de mettre un super slip dedans. Bon…eh ben juste un truc mieux, voilà^^
Moi je me désintéresse complètement des super héros s’ils ne sont pas dans leur univers, ou si le nouvel univers ne développe rien d’intéressant.
Qu’est-ce qu’un lecteur non-fan de Spidey trouverait dans e récit ? Une mythologie réécrite, un récit explorant l’héritage d’un personnage secondaire (MJ), un constat sur l’inutilité des héros urbains dans un contexte de nature plus sauvage (on pourrait imaginer un Spidey qui ne sert à rien sans immeubles pour se déplacer, et qui est moins efficace qu’un humain avec une bagnole) ?
Non. Visiblement c’est un récit tout couillon de vilain méchant qui veut dominer le monde.
Après je ne reproche pas aux gens d’apprécier le truc hein. Il y a des scénar de « marvel team-up » tout aussi couillons, mais ils ne seront jamais le focus d’un article^^
Là on en parle parce que c’est beau visuellement alors qu’il existe bien mieux dans des domaines négligés par les fans de Marvel qui pardonnent beaucoup à des récits mineurs dès qu’il y a un super héros dedans.
Je réagis comme ça justement parce que Bruce parle dans l’article des films qui ne l’intéressent pas et qui n’aime pas la fantasy en général. Je lui fais remarquer qu’il n’aurait jamais laissé sa chance à une BD franco-belge de fantasy sans Spider-man dedans, et qu’il y a un côté commercial à ce comics aussi. C’est tout.
Après y’a pas de quoi en faire un flan hein. Chacun peut aimer, et je comprends très bien le plaisir visuel d’une BD. J’en ai aussi qui ne volent pas bien haut mais qui sont superbes à regarder.
Mais là ce comics, je n’y vois pas grand intérêt. A moins d’être amoureux de Vess.
Ce comics est un témoignage souvenir des vacances de l’auteur en Ecosse je crois.
une sorte de reportage photo avec Spider-Man dedans.
le scénar n’est pas inoubliable. l’album est donc une sorte de plaisir coupable graphiquement superbe.
pourvu que ce ne soit pas hors de prix; c’est quand même à posséder.
Il y a une dominante de couleurs froides et de gris colorés, avec apparemment un parti-pris tri-chrome (trois teintes par planche) et des nuances de tons. Ça donne une atmosphère brumeuse (comme ton titre l’indique) et humide, propre à cette lande écossaise.
Malgré le scénar à la Scooby-Doo, j’aime bien cette histoire. Elle est ultra-bateau mais la patte graphique de Vess est telle qu’elle fait bien voyager et mérite à elle seule le détour. Du coup, ma note serait la même que celle de Bruce.
Vess avait aussi illustré quelques covers de Spider-Man en costume noir ainsi qu’une back-up story de Spidey vs le Wendigo (pas le gros monstre à fourrure blanche, un autre monstre incarnant le blizzard).
Je ne connaissais pas du tout cette histoire, et c’est vrai que les scans sont beaux (à part l’avant-dernier, la baston finale, je n’aime pas trop, je ne saurai dire pourquoi. Des personnages avec un encrage trop précis ?) mais tu ne la vends pas très bien, malgré une verve inspirée (« inspirées et inespérées » est chouette, tout comme le paragraphe pointé par Omac). Elle semble tout de même marquante puisqu’on en a fait une figurine…
Ah tiens, question à JP : pourquoi tes FR commencent toujours par « Go Figure ! » ?
Et question à Bruce : c’est quoi une rachtèque ?
La BO, c’est chouette, pas le Dylan que je préfère mais bon. A ce propos, Stanislas Gros a fait une playlist « Reprises de Dylan » sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/playlist/3325803022
Pas grand chose à rajouter par rapport à ce que tu as dit; le ramage de l’histoire ne se rapporte définitivement pas au plumage des dessins ! L’intérêt n’est que visuel.
Cependant l’autre chose qui m’avait dérangé à l’époque de la lecture (je confesse ne pas m’y être replongé depuis…euh… presque 30 ans !! La vache ça donne une sacrée claque !) c’est le coté un brin flashy du costume de spiderman au milieu des décors superbes de l’écosse tout en demie teinte… J’avais trouvé (exactement comme lors de son séjour à Paris) que loin de ses buildings le tisseur a l’air parfaitement ridicule ^^
Voilà, il y a ça aussi. ça me fait penser aux récits de Batman qui garde son costume quand il va dans le désert voir Ra’s Al Ghul. Déjà quel intérêt ? Il ne fait peur à personne sous le soleil du désert^^ Il pourrait juste mettre une cagoule s’il a peur qu’on reconnaisse Bruce Wayne. Quant à Spidey, il n’est pas connu. Pourquoi enfiler un costume en Écosse ? On peut dire qu’à New York ça symbolise quelque chose pour les autres héros ou les criminels qui le connaissent, comme un uniforme de police. Mais en Écosse ça sert à que dalle^^
J’essaie de rationaliser les costumes flashy ? Oui bon ok c’est voué à l’échec. Mais c’est pour ça aussi que les super héros fonctionnent dans leur contexte de mythologie urbaine.
Oh pour Peter, c’est pas bien compliqué, le garçon se cache et se sécurise comme il peut. Tu as lu cet épisode des Xmen rencontre l’homme chose et Despair ?
Ils sont dans les marécages, Despair manque de tuer Scott en le défenestrant. En proie à un choc aussi bien émotionnel que traumatique, le Xman avoue mettre son costume pour se rassurer et être plus à l’aise au combat. Ça ne m’a jamais choqué. J’adore cette séquence au contraire.
il y a aussi ce genre de séquence dans un Wolverine qui se passe en guerre d’Espagne, il met son costume pour une raison psychologique, un peu comme un uniforme en fait…
Cet épisode m’a vraiment marqué aussi. il y avait une atmosphère très forte d’horreur onirique qui tranchait avec les combat contre un super-vilain. et puis ça commençait cash par un suicide! plus dark, tu meurs!
La preuve aussi que Claremont, même sans Byrne c’était un mec doué.
Et on enchaîne ensuite direct avec une histoire dans le triangle des Bermudes mélange de Jules Verne/Star Wars avec révélation du passé tragique de Magnus. Oui, il y a définitivement un focus à écrire sur ces épisodes.
C’est vrai que je l’ai mieux compris à la relecture tardive.
j’ai trouvé l’atmosphère deuil, rapport à la mort très impressionnant.
Brent Anderson dessine des flammes qui brûlent vraiment…
mais je suis fou à lier sur les comics de cette époque… c’était mes premiers…
Tu sais j’ai quand même tendance à chercher des trucs positifs dans les BD, je ne suis pas un lecteur méprisant. Tu vois j’aime bien certains vieux dessins animés qui m’ont curieusement fait marrer en les revoyant, même si je suis conscient que c’était débile et pour enfants.
Il peut m’arriver d’être cynique mais ce serait plutôt parce que je vous vois parfois impitoyables envers certaines séries récentes ou BD franco belges et trouver 12000 sens cachés profonds dans certains vieux comics anecdotiques (oups, je parle comme Tornado)
Alors je râle, comme hier sur une histoire qui a l’air bien tarte et qui n’a que le dessin pour elle. Vous savez quoi ? Il y a plein de BD franco belges qui sont chouettes avec de meilleurs histoires et quand j’en fais un article, je fais un gros bide et j’ai à peine un retour de la team. C’est pas juste !^^
Ha Ha!
je comprends tout à fait ton ressenti.
tout ça est affaire de ressenti et de capacité à mettre des mots dessus.
BRUCE LIT m’ a happé quand j’ai lu tous les articles positifs sur MES kiffs personnels. je me suis dit: Ça alors !
j’ai une prédilection pour une certaine génération de BD et d’auteurs. je ne pense pas trouver des sens cachés (on peut en trouver dans les teste de Rorschach aussi ^^) mais plutôt un rapport à une certaine poésie quand à la façon de parler des choses…
je ne retrouve pas ça dans le franco-belge moderne… j’en lis à la bibliothèque mais je trouve ça souvent vulgaire, décompressé à outrance et donc pas passionnant ni attachant.
je ne suis pas fermé et je me force souvent à faire des pas que je ne ferais pas spontanément (je me souviens de ton article sur l’ANKOU).
j’ai aussi du mal avec la mise en couleur…
par contre quand John Buscema dessine une danseuse du ventre, j’entends les grelots… les dessins me rentrent directement dans l’ADN sans passer par la case cerveau.