Suicide Blonde

BLONDE, un film écrit et réalisé par Andrew Dominik.

Un article de DOOP O’MALLEY

VF/VO : NETFLIX

Cet article traite de BLONDE nouveau film d’Andrew Dominik, librement inspiré du roman éponyme de Joyce Carol Oates. BLONDE nous propose une version onirique et fantasmée de la vie de Marylin Monroe ainsi que de la face sombre du rêve Hollywoodien. Un film dérangeant, difficile, malaisant mais qui tranche totalement des biopics fades et aseptisés qu’on nous balance depuis quelques années. BLONDE est disponible sur la plateforme NETFLIX.

Un article avec SPOILERS, même si BLONDE se concentre beaucoup plus sur un état d’esprit et une hallucination cauchemardesque que sur un véritable récit structuré.

Je ne connais pas bien Marylin Monroe. En toute honnêteté je n’ai pas dû voir énormément de films de cette artiste. Je connais un peu la carrière, les histoires autour du personnage, sa fin précipitée mais sans plus. Ce qui m’a intrigué tout d’abord, c’est la présence à la réalisation d’Andrew Dominik, que j’avais vraiment beaucoup aimé dans le très Malickien L’ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LACHE ROBERT FORD. Et surtout le fait que le film soit classé -18 ans ! Sur Netflix !

Je n’ai donc pas de connaissance approfondie de l’histoire de Marilyn, ce qui en soi n’est pas véritablement un problème puisque dès le départ, BLONDE se revendique comme une adaptation très libre de sa vie. Je n’ai pas lu non plus le roman mais il me semble que le film s’en détache aussi, surtout vers la fin et les causes de la mort de Marilyn. À noter toutefois que l’autrice a adoubé le film, défendant son réalisateur contre les différentes polémiques dont nous reparlerons dans l’article.

Ana de Armas plus blonde que nature
 ©Netflix

Dès les premières scènes, on comprend que BLONDE ne sera pas une adaptation mièvre et pleurnicharde de plus sur la vie de cette idole des années 60. Qu’Andrew Dominik ne se contentera pas de réciter une biographie lambda avec pour seul argument des acteurs grimés sous des tonnes de prothèses afin de ressembler aux personnages de l’époque. Que l’expérimentation visuelle sera de mise.
Après une scène d’introduction qui lancera le thème du film (la recherche du père), nous nous trouvons sur la colline d’Hollywood, en plein milieu d’un terrible incendie qui ravage tout. Une mère dérangée essaye de rejoindre un abri imaginaire avec sa petite fille dans une voiture. Une lecture en miroir et un funeste présage de ce qui va attendre la fillette, qui se fera totalement brûler les ailes par l’industrie en question. Les images sont magnifiques, uniquement en tons orangés où des flammèches se meuvent sur l’écran telles des étoiles (une imagerie récurrente dans le film).

Sitôt rentrées chez elles, la mère tente vainement de noyer sa petite fille dans une baignoire brûlante. On est passé de l’orange feutré des flammes de la nuit à la cruauté d’une lumière blanche artificielle. Celle qui révèle tous les défauts. La scène est difficile et l’intensité de ce néon révèle sans artifice la monstruosité d’une mère nue et décharnée tentant de mettre fin à la vie de son enfant. Une progéniture qu’elle considère comme l’origine de tous ses maux, de sa maladive solitude. On se prend à rêver d’une fin heureuse lorsque la petite fille est recueillie par un couple de jeunes voisins aimants. Il n’en est rien. Dans les secondes qui suivent, ces derniers l’envoient illico dans un orphelinat après un ultime mensonge. La scène est cette fois-ci en noir et blanc. Fondu sur le visage de cette petite fille qui répète à outrance « je ne suis pas une orpheline, j’ai des parents ». Les gros plans sur le visage de la petite fille, nounours à la main, font penser à des images du KID de Chaplin. En fond, une première chanson de Marilyn alors qu’on la traîne en pleurant vers son orphelinat Every Baby Needs a Da-da-daddy. Le film a commencé depuis 13 minutes. Bienvenue en enfer !

Construction d’une idole
©Netflix


Le reste n’est pas mieux. Sans aucune transition, on passe à la couleur, puis au noir et blanc, on change les différents formats d’image. Marylin devient une jeune femme, victime de viol par un producteur. Le passage à la casserole obligatoire. Au même moment, les flashs des appareils photos se confondent avec les pupilles dilatées de désir des journalistes et des producteurs devant ce nouveau morceau de viande.

Certains se sont offusqués du fait que BLONDE ne rendait pas justice à la légende, que le film faisait de Marilyn une sotte sans cervelle, une victime. Victime elle l’est. De sa beauté, de son talent. Dès le départ, Andrew Dominik nous montre que Marilyn est une véritable actrice. Quelqu’un d’intelligent, de cultivé, qui lit des livres, lit les scripts et s’intéresse à la pensée profonde des personnages qu’elle interprète. Dans une longue scène, la voilà qui rejoue le rôle d’une femme perturbée cherchant désespérément l’image de son amour mort dans le visage des hommes qu’elle croise. Bref, le rôle de sa mère. Elle est bouleversante. Elle sera engagée. Parce que vous avez vu le cul de cette petite ?

Prenons un moment. Car il faut parler de Ana de Armas. Beaucoup ont reproché au film d’avoir donné le rôle à une actrice cubaine avec un fort accent. En toute honnêteté, je ne l’ai pas entendu beaucoup (après, je ne suis pas non plus un anglophone de naissance). L’actrice a fait un réel travail sur sa diction, sur sa maîtrise de la langue et cela s’entend. Si sa voix, à la limite de la petite fille, peut surprendre au départ, on se laisse très rapidement embarquer par le talent de la jeune femme. Prends ça Kirsten Stewart, toi qui a été totalement incapable de donner vie à la princesse Diana dans le film la concernant. Prends ça, Gillian Anderson, qui a rendu dans THE CROWN une Margaret Thatcher qui ressemblait plus à une imitation de Nicolas Canteloup qu’au vrai personnage. Car oui, même si elle est latine, Ana de Arnas est Marylin, tout du moins, elle l’incarne merveilleusement.

Après un essai réussi dans le dernier JAMES BOND, un film très médiocre avec Ben Affleck et surtout une catastrophe sur pattes avec THE GREY MAN des frères Russo, Ana de Armas trouve ici le rôle qui met sa carrière sur orbite. Ce genre de rôle dont elle pourra difficilement se détacher. Andrew Dominik a en effet trouvé la parade à la simple copie : il lui demande de jouer et non pas d’imiter, de singer. Il met son actrice dans les positions les plus inconfortables en lui faisant interpréter des scènes plus que difficiles : un avortement, un viol, une fellation gros plan (sans rien voir) et surtout, une jeune femme sous emprise.

Sous l’emprise du spectateur moyen, qui la voit en ultime objet du désir, sous l’emprise des hommes de sa vie, ceux qui n’arriveront jamais à remplacer un père qu’elle n’a jamais connu et qu’elle a idéalisé à l’infini. Mais aussi sous l’emprise des drogues et des substances qu’elle ingurgite à longueur de temps pour oublier le fait qu’elle n’aura jamais d’enfant. Qu’elle ne sera jamais mère. Qu’elle reste à jamais Norma Jeane, cette jeune femme que personne n’a jamais aimé. L’orpheline malgré elle. Contrairement à Marilyn. Cette Marylin capable de tout, cet avatar qu’elle déteste et qu’elle est obligée de conjurer à chaque fois que Norma Jeane se trouve au fond du gouffre. Ana de Armas est magistrale. Elle prête son talent et son essence à Marilyn mais aussi à Norma Jeane. Et là, c’est beaucoup plus intéressant. Parce que finalement, sous des tonnes de maquillage et d’effets de lumière, n’importe qui peut être Marilyn. Encore plus lorsqu’on utilise la caméra avec le style de Dominik. En revanche, c’est nettement plus compliqué d’être cet oiseau tombé du nid, cet alter ego maudit. Et Ana de Armas se donne corps et âme. Elle fait confiance, à raison, au réalisateur et ce dernier l’emmène sur des territoires que l’actrice n’avait encore jamais exploré. Après avoir envisagé Jessica Chastaing ou encore Naomi Watts dix ans plus tôt, le réalisateur a trouvé dans Ana de Armas sa Marilyn parfaite et inattendue. Le reste du casting est lui aussi très bon, avec Julianne Nicholson qui interprète la mère de Norma Jeane, le trop rare Adrien Brody qui campe un Arthur Miller convaincant ou encore le toujours très juste Bobby Cannavale qui joue le rôle de Joe Di Maggio. Mais ils restent très secondaires.

Une foule dévorante
©Netflix

Ce que j’ai énormément apprécié dans BLONDE, c’est surtout le fait qu’Andrew Dominik ne nous propose pas un biopic classique. Car son style et son cinéma sont totalement à l’opposé des fadasseries que l’on a pu voir récemment sur Freddie Mercury ou encore le Diana précédemment cité et de sinistre mémoire. Et forcément, cela va en déranger plus d’un. En 2h45, Andrew Dominik livre un véritable kaléidoscope de scènes qui se succèdent sans lien réel. Il n’y a aucune transition dans BLONDE, on passe brutalement d’une répétition à un viol, d’une scène de film à un dialogue intense dans un hôpital psychiatrique. Cruellement, sans en faire des tonnes dans l’émotion.

Andrew Dominik ne veut pas créer de l’empathie ou de la condescendance pour son personnage, il veut juste prendre le spectateur à la gorge et lui donner la nausée. Lui faire ressentir par des scènes crues et des images dérangeantes l’envers du décor. Dominik n’explique rien, il n’expose rien. Tout comme dans le livre, les différents maris de Marilyn ne sont pas nommés. Ils sont simplement appelés l’auteur ou l’ex-athlète. Comme s’ils ne comptaient pas, n’étaient que des visages flous (chose que l’on verra d’ailleurs dans le film). Rien n’est facile, rien n’est abordable. Pas étonnant que les bébés Netflix nourris au biberon des dialogues d’exposition et des idées répétées 100 fois par heure en soient tout perturbés.

Le film est long, contemplatif, exigeant. Forcément, c’est un repoussoir pour beaucoup. Si vous rajoutez le noir et blanc ainsi que la musique de Nick Cave et Warren Ellis, très Badalamenti-esque la correspondance avec les œuvres initiales de David Lynch ou Darren Aronofsky font sens. Andrew Dominik choque non pas par la nudité ou le sexe (sincèrement, on ne voit rien de plus, voire même beaucoup moins que dans certaines autres séries trash à la EUPHORIA ou GAME OF THRONES) mais par le changement brutal de direction qu’il impose au spectateur. La dernière heure peut quasiment s’apparenter à un film d’horreur. Tout du moins, on en reprend les codes.

Andrew Dominik expérimente, tout, tout le temps, peut-être parfois un peu trop. C’est le seul reproche que je pourrais faire à ce film. Parfois, les effets artistiques sont tellement présents qu’on frise, tout comme notre héroïne, l’overdose. En revanche, certaines scènes sont véritablement parfaites. L’humiliation ressentie par Marilyn lors de la présentation de 7 ANS DE REFLEXION est magistralement décrite. Tout comme ces scènes de foule où subtilement la bouche des photographes et du public s’agrandit, définissant un monstre tentant de dévorer l’actrice. C’est digne des meilleurs films fantastiques. Ce qui m’a le plus impressionné reste toutefois les scènes où Marylin, défoncée jusqu’aux oreilles, tombe sur un oreiller pour se relever devant une foule qui l’acclame avant de retomber sur un lit ou sur un siège. Il y a des effets visuels, beaucoup de trucages, d’effets numériques et en dehors de l’apparition de fin, tout est subtilement amené.
Quant aux scènes d’avortement, elles sont quand-même déconseillées aux âmes sensibles. Pas que ce soit gore ou sale, simplement que la tension, les effets de lumière, la volonté du réalisateur de filmer à l’intérieur de l’utérus de la star peuvent heurter les sensibilités. Et le jeu de l’actrice, dont les pleurs et les cris se mêlent aux apparitions éthérées.

Un peu de sérénité avant la descente.
©Netflix

Le film est brutal. Dans le sujet qu’il aborde, dans la manière dont il déconstruit l’image d’une icône. Ce qui ne plaira de fait ni aux fans de Marilyn, qui vont reprocher à Andrew Dominik d’avoir sali la mémoire de leur idole, ni à certains qui ne verront dans BLONDE qu’une façon de plus d’objectifier une victime.

BLONDE, c’est un film qu’Andrew Dominik essaye de réaliser depuis plus de 10 ans. Et il touche enfin au but. On peut pour le coup remercier Netflix, qui se distingue quand-même pour sa politique de films d’auteurs. Fincher, Scorcese peuvent la remecier de leur avoir permis de réaliser une partie de leurs rêves. La plateforme a souvent des défauts mais on ne peut pas vraiment lui reprocher d’imposer quoi que ce soit aux réalisateurs qu’elle finance. Même si la gestion du film et sa classification moins de 18 ait été une longue bataille.

Pour conclure, BLONDE est un film épuisant, fatiguant, éprouvant. Une expérience difficile pour laquelle il faut avoir les nerfs solides et le cœur bien accroché. Mais c’est aussi ce que l’on aime dans le cinéma. Lorsque ce dernier nous retourne les tripes, nous met mal à l’aise, nous renvoie à nos propres contradictions. Le film force peut-être un peu trop sur le côté expérimental et arty, ce qui l’empêche d’entrer immédiatement dans la catégorie des films indispensables. J’aurais bien rajouté une heure de plus. BLONDE va obligatoirement diviser. Pour moi, la messe est dite : BLONDE est un film que je conseillerais mais que je ne regarderai pas une deuxième fois. Enfin, pas tout de suite. Il faudra que je me remette d’abord de mes émotions.


La BO du jour : une chanson qui fait écho au début du film. Quand le glamour se mêle à la pulsion de mort.

48 comments

  • JP Nguyen  

    Je recherche et je vois que roman est sorti en 2000. Je crois en avoir lu une critique dans une revue papier à l’époque, l’Express ou le Point (aveu honteux qui en plus révèle mon âge avancé).
    Je ne l’ai jamais lu mais son nom m’est resté en tête, peut-être parce qu’il s’était bien vendu, je ne sais plus.
    Du tableau que tu en fais, ça ne semble pas trop être un feel-good movie. Ça m’évoque plutôt une tragédie noire ou le personnage est foutu dès le départ. C’est marrant, autant je peux être client de ces pitchs habillés avec les fringues du polar (chapeau mou, femme fatale et tout le toutim) autant la déclinaison en bio romancée de starlette hollywoodienne ne me tente pas.
    Merci pour le topo, même si je ne mords pas dedans… 😉

  • Matt  

    Pour ma part j’en ai entendu des échos bizarres et moralisateurs.
    Du genre le coup de l’avortement, à notre époique ou ça redevient interdit, paf ils glissent dans le film une propagande anti IVG où Marilyn entend son bébé dire « ah tu vas me tuer ? »

    Alors qu’en plus ce ne serait pas authentique.
    Du coup j’avoue que ça m’a grave refroidi.

    • Doop O'Malley  

      Franchement, le classer film anti-IVG, c’est se tromper totalement. Il y a 2 IVG dans le film. La première c’est lorsque Marilyn décide de faire partir son enfant pour sa carrière. Et ça la ramène au problème de sa vie : sa relation avec sa mère. Elle trouve dans cet avortement un parallèle avec ce que lui a fait subir sa mère. Et elle a des remords. Ce qui est certainement plus réaliste que : »Ouaiiis, l’IVG c’est génial, trop fun » ! On peut quand même parler de remords. La période est mal venue ? Le film est écrit depuis plus de 15 ans ! Les scènes n’en font pas des caisses. Point. Pour le réalisateur, c’est une scène importante qui va fixer le scission entre les désirs de Norma (être une mère aimante qu’elle ne connaît pas) et Marilyn, prête à tout pour réussir. C’est tout. Ensuite, la voilà enceinte, c’est son rêve, c’est ce qu’elle veut. Et justement, c’est à ce moment là qu’elle fantasme sur son bébé qui lui dit : ne me tue pas comme l’autre. C’est pas une provocation ou un truc initié par Christine Boutin. C’est simplement une future mère qui se rappelle les conséquences, jamais anodines, de son avortement. Et là voilà qui tombe et fait une fausse couche. C’est à partir de ce moment là qu’elle perd pied. Quand à la 2e IVG, c’est une IVG forcée, sans son consentement, avec quantité de sang, digne d’une scène d’horreur. Un véritable cauchemar.
      Là, on est encore une fois dans une extrapolation politique d’un film qui n’a rien à voir.
      D’ailleurs il s’en défend très bien. https://www.thewrap.com/blonde-anti-abortion-director-response-andrew-dominik/

  • JB  

    Merci pour cette review !
    Je pense que c’est un film que je ne regarderai jamais, malgré les qualités que tu évoques. Les biographies divergent souvent de la réalité, mais j’ai l’impression que c’est encore davantage le cas avec BLONDE. La destruction des idoles (Marylin, président, ex-athlète) par diffamation pour une prétention d’auteur et la volonté de faire passer un message, très peu pour moi.

    • Matt  

      C’est un peu mon ressenti aussi.
      En plus ça fait polémique partout sur les sites comme quoi c’est faux et qu’il y a de la propagande « cachée » dedans.

      Les biopic j’aime bien, mais il faut trouver un juste milieu entre la glorification fictionnelle et la destruction.
      Et là quand même, désolé mais avec les lois anti IVG qui refont surface partout, on va pas me faire croire que c’est une coïncidence. On est encore en plein dans des choix d’histoire conçus pour des raisons de politiques actuelles. Et je déteste ça.
      Au final un plan badass de meufs qui font les malignes dans Avengers, même si c’est couillon et ridicule, ça fait tout de même moins de mal qu’une propagande qui utilise une personne du passé, morte de surcroit et incapable de se défendre si on lui ajoute des trucs mensongers, pour faire la morale.

      • Bruce lit  

        Je suis très étonné de ce que tu décris.
        Netflix tombe parfois dans la carricature d’une chaîne ultra-progressiste. Je ne les vois pas du tout militer contre l’avortement alors que leurs programmes mettent en avant les droits des femmes. Je n’ai pas encore vu le show ceci dit.

        • Matt  

          C’est pas moi qui le dit, ça fait controverse.
          Il y a littérallement une scène dans le film ou le foetus demande à Marilyn de ne pas lui faire de mal dans un rêve je crois.
          Et sachant qu’elle aurait fait des fausses couches et qu’elle aurait eu un désir d’avoir un enfant dans la vraie vie, tourner ça de cette manière ferait assez mensonger et « propagandesque »

          Après j’ai pas vu le film non plus, mais ça ne m’étonnerait qu’à moitié vu comme la politique actuelle ne fait que s’immiscer dans les films avec de plus en plus de messages moisis politiquement corrects.

        • Matt  

          « Je ne les vois pas du tout militer contre l’avortement »

          Après c’est pas Netflix qui a produit le film. Ils diffusent seulement.
          Alors bon…je ne pense pas qu’ils diffusent uniquement ce qui véhicule leurs idéaux politiques.

          Ce serait d’ailleurs un peu flippant. On se dirigie vers un truc à la Berlusconi là, si les chaines de streaming filtrent les contenus.

          • Doop O'Malley  

            Matt, sans être méchant, tu te contentes de citer des gens. Le film a été écrit en 2008. Je sais que tout est actuellement politique, mais il ne faut pas tout mélanger.

          • Doop O'Malley  

            En fait là, tu extrais une scène, enfin, même pas, tu extrais ce que l’on t’a raconté d’une scène sans essayer à voir le message et en la sortant du contexte. On n’est pas sur du pro ou anti avortement, on n’est pas sur du biopic classique. C’est une adaptation fantasmée d’un roman fantasmé sur la vie d’une icone.

  • Surfer  

    Bon, je crois que dès que j’aurai fini de visionner la mini série Dahmer… je regardai ce film en priorité.
    On est raccord : Biopic malsain classé moins de 18 ans.😀
    On optera pour une cure de comédies ensuite pour me remettre de mes émotions 😀

    Je ne peux pas passer à côté de ce MYTHE…qui me fascine depuis toujours.
    Cependant je prendrai beaucoup de recul. Le gros souci des biopics c’est la part des choses entre réel et fiction. Où est la limite ? Et effectivement cela peut nuire au personnage, salir sa mémoire et casser le MYTHE !

    En tous cas ton analyse donne vraiment envie. Mêmes les défauts que tu évoques (Le fort accent de l’actrice) ne me dérangeront pas puisque je regarderai le film en VF.

    La BO : Après les blondes, on passe aux brunes avec ce tube des 90s qui ne m’a jamais emballé.
    C’est pas gai tout ça, un femme qui décide de noyer son enfant … Par contre, cela fait effectivement écho au début du film. Bravo, bien joué 😉.
    Mais, tu m’obliges a une thérapie là : Je vais devoir écouter 1 ou 2 musique un peu plus Groove pour remettre de la baume au cœur et bien démarrer ma journée 😉

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Doop,

    je vais faire court. J’ai survolé ton article car :

    1) je ne souhaite pas me faire spoiler

    2) je préfère me faire mon opinion sans être influencé par ce que je peux lire ou entendre par ailleurs car tout est sujet à interprétation ou polémique de nos jours. Néanmoins qu’une œuvre s’engage et prenne position au moment de sa sortie ce n’est pas nouveau. Tous les grands réalisateurs (ou écrivain ou peintre voir même dans les comics) ont eu ce type d’engagement contextuel.

    3) le roman de Joyce Carol Oates (autrice reconnue) fait parti de ma PAL et je souhaite d’abord lire le livre avant de voir toute adaptation car on ne le répètera jamais assez, BLONDE de Andrew Dominik est une ADAPTATION et peu le savent.

    • Matt  

      « Néanmoins qu’une œuvre s’engage et prenne position au moment de sa sortie ce n’est pas nouveau. Tous les grands réalisateurs (ou écrivain ou peintre voir même dans les comics) ont eu ce type d’engagement contextuel. »

      Euh…oui mais pas quand c’est un biopic.
      Véhiculer des idées politiques modernes et attribuer des actes à des personnes réelles ayant vécu dans les années 50 pour faire de la politique de 2022, non, c’est de la merde.

      • Doop O'Malley  

        Ce n’est PAS UN BIOPIC. Cela n’a jamais été vendu comme ça. Tout comme le livre.

        • Surfer  

          Salut Doop, sans vouloir défendre Matt, ce n’est peut-être pas un biopic, mais on parle d’un personnage réel.
          Toi, tu prends suffisamment de recul pour comprendre tout ça. Cependant une partie du grand public ne le comprendra pas comme toi et fera un amalgame.
          L’émotion, la force des images… tout ça quoi.
          La preuve, ce film divise et fait polémique !
          D’où ma question, où est la limite de la fiction ?
          Et je rajouterai, où est l’intérêt de prendre un personnage qui a vraiment existé pour en faire ?

          Mais je visionnerai ce film, par curiosité et dans le même état d’esprit que toi…car j’aime Marylin.

          • Matt  

            « sans vouloir défendre Matt »

            Mais t’as le droit cela dit hein…^^

            « Et je rajouterai, où est l’intérêt de prendre un personnage qui a vraiment existé pour en faire ? »

            C’est exactement ça. Si c’est pas un biopic, ça sert à quoi de déformer la vie d’un perso réel et de politiser le truc ?

            Et accessoirement, même avec un perso fictif, c’est un peu nul ce concept de culpabilisation vis à vis de l’IVG. C’est assez préhistorique comme réflexion. C’est censé être un droit.

      • Matt  

        Eh ben peut être que le livre ne me plairait pas.
        Je cite des gens oui. Mais j’explique pourquoi ça ne m’intéresse pas.
        Je trouve ça bizarre de parler d’avortement si c’est faux et qu’elle n’a jamais avorté.
        Que ce soit fantasmé ou non, c’est quand même chelou d’attribuer des actes faux à une vraie personne.

        Ecrit en 2008 ok, mais produit en film aujourd’hui.
        Je veux dire que de nos jours ça n’arrête pas les messages politiques de merde. Le reboot de Candyman c’était présenté partout en mode « ouais ça parle des noirs, c’est réalisé par un noir »
        Oui ben l’original de 2012 aussi en parlait mais le réal n’était pas noir alors je suppose que ça n’allait plus, fallait refaire le film…

        ça me prend le chou tous ces trucs politiques en fait. Peut être que je ne fais que rapporter ce que j’entends, mais le truc c’est que biopic ou non, vérité historique ou non, ça me dérange que ça parle d’avortement avec comme véhicule une icone de la pop culture. ça sent le moisi quand même comme stratégie.

        • Fletcher Arrowsmith  

          @Matt, c’est le principe de certain roman (ou série).

          James Elloy par exemple avec ses trilogies Underworld USA, son Quatuor de Los Angeles et le second quatuor commencé (je suis en plein PERFIDIA) est l’exemple type du romancier qui prend les zones d’ombre de personnages et évènements historiques (d’ailleurs il y a la romance Marylin – JFK dans AMERICAN TABLOID) et il brode autour. Faits réels, personnages ayant existés mais finalement à l’arrivée ce n’est qu’un roman.

          D’ailleurs existe t il une seule biographie où rien n’a été inventé, même un petit peu. De plus le point de vu sera toujours biaisé qu’elle que soit le narrateur (même l’autobiographe).

          Maintenant je comprends très bien que cela peut sembler faux ou déranger. Ma femme n’aime pas les biopic. C’est un genre que l’on peut tout à fait rejeter estimant que l’on est dans la tromperie, la duperie.

          • Matt  

            Bah disons que je me méfie.
            Je peux apprécier les biopic.
            Et je peux tolérer des différences avec la réalité.

            Là c’est le sujet sensible du droit à l’IVG qui fait bizarre. C’est même pas une réflexion progressiste opportuniste qu’ils glisseraient dans un film actuel. C’est au contraire assez nul de faire culpabiliser par rapport à ça.

            Enfin moi ça me refroidit voilà.
            Après je ne doute pas que le film a des qualités. Mais ça me fait pas envie.

        • Doop O'Malley  

          Matt, justement, je pense qu’il n’y a pas de message politique. Enfin si : Hollywood est nocif, surtout pour les actrices ! Littéralement. Le principe du réalisateur à mon sens est de montrer à quel point Hollywood a détruit les femmes. Et il se sert de Marilyn comme vaisseau principal. Des actrices ont certainement avorté pour leur carrière, sous pression de leur producteur (c’est ce qui est décrit dans le film, elle avorte pour avoir un rôle). L’autrice et le réalisateur ont pris cette Marilyn pour réceptacle de toutes les ignominies qu’on a fait subir aux femmes à cette époque. Ni plus, ni moins. En fait, Blonde, c’est le biopic de toutes les actrices maltraitées d’Hollywood.
          J’espère que le ton de mes messages n’est pas trop virulent, ce n’est pas le cas, vraiment. Je ne cherche pas à « clasher ». J’essaye juste, peut-être maladroitement de dire que considérer le film uniquement sous cet angle là (l’anti avortement) en faisant une extraction de scène hors contexte c’est dommage parce que ca cache tout le reste du message du film.

          • Matt  

            Non ça va, t’étais pas virulent.
            Et sans doute que je m’excite trop sans avoir vu le film moi même.

            Sauf que personnellement ça me dérange d’attribuer ce genre d’actes à des personnes réelles. Moi je vois un film sur tel ou tel personnage réel, je pense BIOPIC tout de suite.
            Et même si je tolère une version romancée d’une vie, je trouve ça clairement bizarre de faire comme si la personne avait fait un truc important qu’elle n’a jamais fait.
            Parce qu’on ne parle pas de petits actes de rien du tout. On parle d’avortement. C’est une décision lourde, et Marylin était connue pour avoir fait de fausses couches et avoir désiré un enfant. C’est donc même contradictoire par rapport à la vraie personne, c’est un peu glauque de lui attribuer ces actes pour parler d’Hollywood.
            Je comprends clairement que ça dérange. Je ne pense pas approuver cette technique de narration.

  • Bruce lit  

    Oh comme je suis intéressé.
    Parce que le Jesse James de Dominik fait partie d’un des plus beaux films que j’ai vus avec l’ost de Cave et Ellis pour le magnifier.
    Rien que de savoir que ce trio soit de nouveau réuni est un argument en soi.
    La cruauté ne me fait pas peur, je connais très bien l’histoire de Marilyn Monroe.
    Lorsque #MeToo a commencé, je me suis immédiatement dit « tiens tout à coup, les gens découvrent que Hollywood est un milieu dégueulasse »
    Marilyn, Brando, Dean, Delon, Dewaere pour ne citer que les plus iconiques, tous ont eu recours à des faveurs sexuelles pour accéder au grand écran.
    Il est enfin temps que ces pratiques cessent et soit répréhensibles car ce que tu décris est immonde.
    Que ce soit le rock ou le cinéma, tout rappelle que les rêves et utopies ont un prix et que les coulisses sont souvent ignobles. Tel un sacrifice à un Dieu supérieur. La religion narrative.
    Claremont illustre très bien ça lorsque Harfang est drainée de son pouvoir par Loki pour que vive l’utopie d’Asgard.
    Si tu es intéressé, le Youtube de Pacôme Thiellement qui y va de son titre provocateur : Hollywood doit disparaître https://www.blast-info.fr/emissions/2022/mulholland-drive-de-david-lynch-ou-pourquoi-hollywood-doit-disparaitre-3kZyQ00nTXCLopz16sWEvQ

    • Doop O'Malley  

      Merci. Maintenant que tu le mentionnes, Mulholland Drive est exactement la référence que j’aurais du inclure. J’avais du Lynch en tête sans trop savoir pourquoi, mais en fait oui, Mulholland Drive.
      Tout s’y ramène
      Merci Bruce

      • Bruce lit  

        Pour aller plus loin : Marilyn fait partie de ces stars violées jusque après leur mort puisqu’il existe des photos d’elle sur son lit de mort et à la morgue.
        Une photo que Gainsbourg exhibait sur son piano pour se rappeler de notre égalité face à la mort.

        • JB  

          Memento mori.
          Après, ce genre de récit/film pose la question. En attribuant à la figure de Marylin des actes qu’elle n’a pas commis ni subi sous prétexte d’une version « romancée » de la réalité, l’autrice et par conséquent le réalisateur eux-mêmes ne se rendent-ils pas eux-mêmes coupables d’un viol de la mémoire de Norma Jean ? La réalité est bien assez sordide pour ne pas nécessiter ce type d’ajout.

          • Surfer  

            @JB tu poses la vraie question 👍. Malheureusement ton constat est sans appel. Pour la mémoire de Marylin et pour ses proches faut il en arriver là ? C’est d’autant plus pervers que c’est dans un but purement commercial. On se sert de l’image d’une icône pour provoquer et mieux vendre. Ce film dérange, et même moi qui comprends ces manigances , j’ai envie de voir le film par curiosité. Quelque part le réalisateur a gagné. Il à fait le buzz pour que l’on voit son film.

      • zen arcade  

        A propos de Lynch, j’ai entendu également plusieurs fois des critiques faire référence au Twin Peaks : fire walk with me pour ce qui concerne les parcours doloristes de Laura Palmer et, ici, de Marylin Monroe.

    • Doop O'Malley  

      Et oui, le Jesse James est un grand film !

  • Fletcher Arrowsmith  

    Pour en revenir sur cette histoire d’adaptation car oui je suis un peu lourd mais c’est quand même il me semble essentiel pour comprendre cette œuvre de fiction, je suis allé voir ce que wiki en disait :

    On retrouve dans cette œuvre, comme souvent chez Joyce Carol Oates, une vision sordide des États-Unis et une conscience de l’injustice de la condition féminine.

    On voit donc dans un monde post #metoo et surtout secoué par l’affaire Weinstein (tient dans le milieu d’Hollywood, histoire de violences sexuelles, de débutantes ….) ce qui a aussi intéressé Andrew Dominik avec cette adaptation . Pour info il y avait également eu une mini série à la télévision qui adaptait également le roman.

    Il serait intéressant d’avoir le point de vu de quelqu’un qui a lu le roman puis vu le film pour comparer.

  • Tornado  

    Un article écrit avec le coeur !
    Je suis très partagé. J’aime beaucoup les biopics par contre je déteste le cinéma arty qui se regarde filmer. Je préfère que le réalisateur se fonde dans son sujet plutôt que le contraire. Mais je dois voir le film d’abord.
    Je te trouve très dur avec les biopics habituels (y compris THE CROWN). Je les ai tous trouvés suffisamment bien faits pour que j’y prenne un réel plaisir de spectateur, tout en sachant pertinemment que la réalité et la fiction, ça faisait deux. Par exemple, tout le staff de BOHEMIAN RAPSODY, les membres de Queen y compris, ont prévenu que le film allait montrer une version édulcorée et romancée de la vie de Mercury et que c’était un point d’entrée assumé. Je trouverais dommage que BLONDE ait été tourné uniquement avec la volonté de démolir les films précédents, qui ont su trouver leur public. Mais encore une fois je dois voir le film d’abord…
    En fait, j’aime que les biopics romancent la réalité. Ça fait partie du mythe. Les idoles sont des mythes. Et les mythes deviennent des légendes. Le principe est fascinant. Maintenant, c’est à la fois intéressant et important de montrer l’envers du décor de l’industrie hollywoodienne, vaste entité malsaine qui dépense des milliards depuis un siècle pour masquer ses coulisses sordides, en montrant à l’écran l’exact inverse de ce qu’elle pratique en vérité ! Il est effectivement temps que tout cela cesse, même s’il est hélas trop tard pour punir ceux qui sont déjà morts… Il me semble que c’est le sujet du CINEMA PURGATORIO d’Alan Moore, que je devrai relire un jour pour essayer d’en comprendre un peu plus que le peu que j’y ai compris à ma première lecture…

    La BO : Oui, ça passe toujours bien un PJ H. Même si je m’en lasse très vite.

    • Matt  

      « En fait, j’aime que les biopics romancent la réalité. Ça fait partie du mythe. »

      Pas moi^^
      Enfin il y a romancer et romancer. Forcer le trait, exagérer un aspect, oui ça fait partie du jeu. Un mec qui a inventé un super truc qui devient un héros grâce à ça, ok.

      Mais là raconter Hollywood au travers d’une Marilyn Monros qui avorte alors que ce n’est jamais arrivé, je trouve ça glauque. Surtout quand l’actrice a fait 3 fausses couches, et aurait désiré un enfant. C’est trop contradictoire et même si ce n’est pas pour surfer sur la politique chelou actuelle anti IVG (si c’est bien comme ça dans le livre initial), ça reste malsain selon moi.

      Surtout qu’avec les vrais problèmes qu’a eu Marilyn, et les vrais saloperies en général qui se passe dans les coulisses d’Hollywood, il n’était pas nécessaire d’inventer des trucs pour noircir le tableau je pense.

      • Jyrille  

        Le biopic est par définition romancé. Autrement, c’est un documentaire, et même ce format n’évite pas un point de vue, même inconscient, de la part de son réalisateur.

    • Surfer  

      « En fait, j’aime que les biopics romancent la réalité »

      J’aime bien aussi…sauf quand il y a dénigrement. Surtout quand c’est fallacieux. On a toute légitimité de casser un mythe si c’est justifié. Et selon moi, il faut se baser sur des faits réels pour cela.
      Sinon, s’il vous plaît, laissez la place à la figure mythique adoré de tous😉. En tout cas c’est ma manière de penser

      • Matt  

        Dans RAY, sans que ce soit du dénigrement, ils n’évitent pas de parler de ses tromperies et de ses problèmes de drogue. Mais ça reste des faits réels et ce n’est pas fait dans le but de démolir l’artiste non plus.
        Il y a un équilibre à trouver.
        Je trouve que déjà l’équilibre se casse la gueule si tu racontes l’inverse de ce qui s’est passé…

        • Surfer  

          « Dans RAY, sans que ce soit du dénigrement, ils n’évitent pas de parler de ses tromperies et de ses problèmes de drogue. »

          Très bon exemple, j’adore ce film pour ça. Les problèmes de drogue et d’infidélité sont avérés.

  • Matt  

    On va dire que je comprends très bien cette fois-ci que ça fasse polémique en tous cas. Même si c’est moi qui ne prend pas le truc sous le bon angle.
    Pour beaucoup ça ressemble à un biopic, et moi aussi je pensais que c’en était un. C’est le truc qui semble évident au premier abord.
    Quand ça touche un aspect aussi intime, j’ai du mal à me dire qu’on peut attribuer n’importe quel acte à n’importe qui parce que ce sont des icones du domaine public. C’est glissant comme terrain.

  • Jyrille  

    Bonne idée d’article Doop, merci pour ça. Je compte bien regarder ce film un de ces quatre (sans doute en plusieurs fois) mais je te lis malgré tout avant de le voir et je fais bien : c’est très bien écrit.

    J’ai découvert Ana de Armas dans le James Bond, je n’ai pas vu le film avec Affleck, par contre j’ai adoré THE GREY MAN même si en effet elle n’est pas spécialement mise en valeur à l’exception de son combat one-to-one à la fin. Je ne suis pas certain que ce rôle la bloquera. Les autres qui ont personnifié Marylin n’ont pas cette étiquette (même si je n’ai pas vu les films, je pense surtout à Michelle Williams). Mais laissons le temps au temps.

    Quand j’aurais le temps, je participerai au débats que tu soulèves 😉

    La BO : chef d’oeuvre. Meilleur album de la dame. Ecouté en boucle à sa sortie.

  • Steve  

    Je n ai vu qu une première partie mais j ai été très impressionné par la qualité du film
    Superbe image reproduisant à la perfection la lumière des photos couleurs de cette époque
    Une vraie mise en scène et enfin des plans digne de ce qu on appelait avant « le cinéma »
    Il y a légèrement du Lynch dans le récit ; effectivement des ellipses dans la narration et c est très bien !
    Moi je ne vois pas le côté naïf de Marilyn ; au contraire
    Bon sous réserve de voir la 2 eme partie du film!😜

  • Présence  

    Un article dont l’intensité m’a coupé le souffle : on sent toute l’émotion qui t’a affecté. Respect.

    Je comprends l’ambiguïté relative à la notion de fausse biographie, et la sensation de tromperie sur la marchandise. Avec les années, je me dis qu’aucune biographie ne peut être juste ou exacte. Toutes portent en elles la subjectivité de l’auteur qui l’écrit ou qui la réalise, sa culture et son éducation forcément différentes de l’individu dont il retrace la vie. De la même manière, personne n’est capable de recréer avec certitude l’état d’esprit d’un être humain à un moment donné de sa vie.

    Je comprends bien l’intérêt qu’il peut y avoir à s’appuyer sur l’existence d’une icône passée dans la culture populaire mondiale, au niveau de l’achétype lui-même très éloigné de la réalité du quotidien de l’actrice.

    Un article de haut vol, édifiant et à la fois comme réflexion sur la vie personnelle de Norma Jeane devenue invisible derrière l’image de Marilyn Monroe, à la fois sur la nature même d’une biographie et les limites intrinsèques d’un tel exercice.

    • Doop O'Malley  

      Merciiii !

      • Présence  

        Cela vient de faire tilt dans mon esprit : cette phrase répétée dans la bande annonce, Marilyn n’existe que sur l’écran. De manière explicite, l’actrice, et donc à travers elle le réalisateur, indique qu’il s’agit du récit d’un être de fiction, Marilyn. Il est donc légitime que cette biographie soit fictionnelle.

  • Patrick 6  

    Violent, intransigeant et dérangeant… Tu me l’as très bien vendu 😉 Je le regarderai asap !
    Par contre ce qui m’étonne le plus c’est le nombre de films qui ne sortent plus au cinéma mais directement sur quelques plateformes ! Bon ok il faut vivre avec son temps, mais suis-je le seul à penser que les films s’apprécient mieux sur grand écran ?

    • Présence  

      En lisant ton commentaire, dans ces conditions de productions, je me demande également si le réalisateur conçoit également ses prises de vue pour le petit écran, ou s’il réalise son film comme il l’aurait fait pour le grand écran.

    • Doop O'Malley  

      Franchement, sur grand écran cela aurait été une expérience toute autre. Mais je te raconte pas le malaise. Après on peut comprendre que personne n’ait voulu mettre de l’argent sur un film très disruptif de 2h40. C’est malheureux.

  • Kaori  

    Excellent article qui explique bien ce à quoi on va avoir droit si on regarde ce film ^^
    J’ai pensé à REQUIEM FOR A DREAM, dans le genre perturbant. J’ai réussi à me l’infliger, même si je n’en suis pas sortie indemne… Pour BLONDE, je ne sais pas… si mon conjoint me propose de le regarder, je ne dirais peut-être pas non. Mais sans ça, je pense que je passerai mon tour…

  • Eddy Vanleffe  

    Je suis perplexe. Je vois que le film est cinématographiquement très bien perçu pour son esthétisme (on le compare à du Lynch) et son ambition.
    POurtant j'(ai un peu de mal avec la fausse biographie qui brode et invente des évènements et ceci afin d’appuyer une thèse, comme si la vraie vie de Marylin ne le faisait pas déjà suffisamment.. Un peu comme pour le Jeanne D’arc De Luc Besson qui invente un viol pour justifier sa haine des anglais ou encore le Bohemian Rhapsody qui raconte n’importe quoi.
    Il arrive souvent qu’on torde le cou à l’Histoire (Les Rois Maudits que j’adore déforme aussi pas mal les choses) , mais sur des simili-biopic, je me pose des questions… surtout quand il s’agit de rendre un truc déjà bien glauque encore plus glauque…
    un jour où là encore j’aurais deux heures et demie à passer ..alors je n’ai même pas encore vu le second film de GUNDAM….

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bon. Vu.

    J’ai détesté.

    Comme je m’y attendais, quel folie de vouloir adapter le pavé de Joyce Carol Oates. C’est inadaptable. Trop de coupe notamment toute l’enfance, l’orphelinat, le placement dans des familles d’accueil (et les abus sexuels dès son plus jeune âge), son premier mariage … où est donc la description du tournage maudits des MISFITS ? Incompréhensible.

    Andrew Dominik essaye quand même dans son esthétique de reprendre les singularités du roman. Peine perdue. C’est tape à l’oeil, prétentieux même.

    Pas convaincu par la prestation de Ana De Armas. Plutôt par sa direction en tant qu’actrice. Marylin passe pour une chouineuse, trop effacée, à la voix insupportable, une femme faible. Quelques éclairs quand elle se révolte sur CERTAINS L’AIMENT CHAUD mais c’est trop tard.

    Une catastrophe. MARYLIN pour les nuls en manque de chic et toc.

    • Tornado  

      Je l’ai vu aussi. Le hasard : en même temps que Fletcher ! Mais je voulais, avant de venir faire mon rapport, aller lire un peu sa bio, ne serait-ce que sur Wiki.

      Je ne fais pas partie des groupies de Marylin. je ne me suis jamais intéressé à sa bio et n’ai pas vu tous ses films (seulement 6 ou 7, je pense). Je n’ai pas lu le roman dont est adapté BLONDE et n’ai strictement aucune intention de le faire.
      Du coup, je suis team Doop et, en relisant l’article, je m’y suis totalement reconnu. J’ai apprécié la mise en scène et ses audaces, tout en trouvant parfois que le réal en faisait trop. J’ai été impressionné par l’ambiance onirique dans la 1° partie, doublée d’une esthétique de film d’horreur dans la seconde, le tout souligné par la musique minimaliste incroyablement puissante du duo Cave/Ellis.
      Je l’ai regardé avec ma femme, qui, comme à son habitude, a été gênée que le film ne soit pas fidèle à la réalité (entant que littéraire, elle est très attachée à la fidélité des adaptations), alors que j’appréciais, en toute connaissance de cause, son interprétation façon « bad trip » hollywoodien qui force volontairement le trait et les événements pour dénoncer les excès de cette industrie malsaine. C’est ÇA une oeuvre. Ça sert à ÇA (je suis professeur d’arts plastiques, ma femme est professeur de lettres). BLONDE est un film de plasticien. Le réalisateur raconte une histoire avec des formes, des couleurs, des textures. Ils transforme le réel pour le réinterpréter et en accentuer les effets. C’est son travail d’artiste plasticien.

      J’en garde encore un arrière-goût (malaisant) persistant. C’est une oeuvre forte.
      Je ne suis pas un fan de l’actrice. Encore moins de l’icône. Je ne me suis pas senti trahi par l’image du film ou par les écarts entre le réel et la fiction. Je m’en fout. J’ai bien apprécié les parti-pris et je trouve que c’est un sacré spectacle de cinéma.

      Super article.

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