THE MAGIC TOUCH

Focus MAGIC THE GATHERING

Un tour de cartes par JP NGUYEN

Non, cette rouquine enflammée ne s’appelle pas Jean Grey
(c)Wizards of The Coast

Cet article causera de MAGIC THE GATHERING, le jeu de cartes à collectionner édité par Wizards of the Coast (WOTC) depuis 1993. Inventé par Richard Garfield, le jeu a évolué au fil des années et des extensions, et développé tout un multivers, avec des protagonistes et une méta-intrigue, à travers notamment des romans et des comicbooks. Racheté par Hasbro en 1999, c’est aussi devenu un très gros business, avec un chiffre d’affaires dépassant le milliard de dollars sur l’année 2022. Mais je m’attacherai surtout à formuler pourquoi ce jeu m’a repris dans ses filets depuis quelques mois.

A votre avis, existe-t-il une carte Magic qui permet de contrecarrer les spoilers ? En fait, ce sont les cartons qui m’ont conduit à retaper le carton. Je m’explique : du fait de travaux d’envergure à mon domicile, j’ai été contraint de remiser mes collections de figurines et comics dans des lieux de stockage pour de nombreux mois, me conduisant à rechercher un passe-temps ne requérant pas trop de place. Je me suis remis à Magic via un kit de démarrage comprenant deux decks pré-construits, avant de me piquer au jeu et de concevoir mes propres decks de 60 cartes, à sélectionner parmi les plus de 20 000 cartes existant à ce jour.

Dans le domaine, les deux autres poids lourds sont POKEMON et YU-GI-OH mais je n’avais aucune affinité avec ces deux univers tandis que j’avais déjà reçu mes premières doses de MAGIC dans les années 90, lorsque j’avais joué quelques parties avec des potes du campus, qui me prêtaient leurs cartes. Le concept m’avait bien plu : dans une ambiance d’inspiration Heroic Fantasy, les joueurs de Magic utilisent les cartes pour invoquer des créatures et balancer des sorts pour péter la tronche à l’adversaire et gagner la partie. Pour l’anecdote, lorsque je parle de doses, dès le lancement du jeu, il fut critiqué pour son côté addictif et mercantile, au point de se faire qualifier de « cardboard crack » !

Les cartes de chaque joueur sont regroupées dans leur deck personnalisé, dans lequel chacun tire une main de départ de sept cartes puis pioche au moins une carte à chaque fois que vient son tour. Les sorts requièrent du mana, une énergie magique existant sous cinq couleurs (blanc, bleu, vert, rouge et noir) et générée par des cartes terrains. Les couleurs de mana sont associées à des styles de jeu et des types de créatures. Ainsi, on trouve la majorité des elfes en vert tandis que les zombies sont plutôt portés sur le noir. Cela va même plus loin, avec une « philosophie » propre à chaque couleur de mana : la loi et l’ordre pour le blanc, la connaissance et la ruse pour le bleu, le sacrifice et l’assassinat pour le noir, la violence et la destruction pour le rouge, la vitalité et la nature pour le vert… WOTC fait bosser toute une équipe de « R&D » pour entretenir et développer ces concepts sur lesquels chaque joueur peut construire sa propre identité de jeu.

Les terrains de Magic : quand la carte se confond avec le territoire…
(c) Wizards of The Coast

En général, en format Standard ou Modern, les decks font 60 cartes. Sauf quand ils en font 100, dans le format Commander, ou 40 en format Limité… En outre, selon le format, les cartes autorisées et le nombre d’exemplaires de la même carte dans un deck peuvent changer ! En fait, c’est chaud à expliquer, il y a des tas de variantes et même en faisant de véritables efforts, je passerai sans doute pour Perceval de Kaamelott expliquant les règles du Sloubi

Mais quand même, ce n’est pas si farfelu, c’est un jeu de stratégie, dès la phase de sélection des cartes (le deckbuilding) et jusque dans les choix de cartes à jouer chaque tour, en fonction de sa main, de la pioche et du jeu adverse. Les cartes étant mélangées au début de la partie voire également en cours de jeu, il subsiste aussi un certain côté aléatoire.

Là où dans un jeu comme les échecs, les pièces ont leur fonctionnement figé et déterminé, les cartes Magic sont un défilé de cas particuliers, d’exceptions confirmant plus ou moins la règle, pouvant se combiner et former des synergies. Il existe de multiples stratégies, entre attaquer rapidement avec des tas de créatures pour réduire le nombre de points de vie adverse à zéro ou jouer en contre et attendre le moment propice pour sortir ses atouts-maîtres ou encore infliger des dégâts directs à l’adversaire en minimisant l’usage des créatures.

Exemple d’une main de départ dans un deck vert/noir…
(c) Wizards of The Coast

En premier lieu, ce qui m’a accroché,c’est l’univers de Fantasy car, adolescent, j’ai été abreuvé à Tolkien, aux Livres Dont Vous Etes le Héros et aux Jeux de Rôle… Dans Magic, on retrouve les elfes, les orques, les dragons et tout le reste du bestiaire fantastique mais aussi beaucoup d’autres types de créatures. Parmi les milliers de cartes qui ont été éditées, il y a pléthore de très belles illustrations qui donnent vie à une foultitude de monde fictifs. A noter que certaines ont été signées par des professionnels également dessiné pour le monde des comics tels Aleksi Briclot (SPAWN) ou Kev Walker (ANNIHILATION). Il y a aussi des éditions spéciales, comme les collections SECRET LAIR, auxquelles ont pu collaborer des auteurs comme Junji Ito. Toutefois, au-delà de quelques célébrités du neuvième art, ce sont plus de 400 artistes qui ont illustré les centaines de cartes éditées chaque année. Évidemment, dans une telle profusion, les styles varient et les sujets ne sont pas tous captivants. Néanmoins, la majorité des images ont un fort pouvoir d’évocation, parfois renforcé par un « texte d’ambiance » venant compléter le texte explicatif des capacités de chaque carte. Avec une simple illustration et quelques mots, les concepteurs du jeu parviennent à peupler le multivers avec des personnages hauts en couleur, et pas que de mana.

L’art de donner vie à un personnage à travers une simple carte
(c) Wizards of The Coast

Les extensions sont thématiques et, au prétexte de se dérouler dans tel ou tel plan du multivers, revisitent tour à tour l’Egypte antique (AMON KHET), les contes de fée et les romans de chevalerie (THRONE OF ELDRAINE), les contrées infestées de vampires et loups garous (INNISTRAD) ou un Japon fantasmé tendance cyberpunk (KAMIGAWA NEON DYNASTY).

Des personnages récurrents existent : ce sont les Planeswalkers, capables de voyager à travers les plans du Multivers et prêts à le défendre contre les menaces successives des titans Eldrazi, du dragon Nicol Bolas ou des aliens biomécaniques Phyrexians. Il arrive aussi que des droits soient négociés pour des éditions consacrées à des franchises déjà bien connues comme WARHAMMER 40K, LORD OF THE RINGS ou DOCTOR WHO…

Un jeu qui fait référence…
(c) Wizards of The Coast

Certaines extensions tentent des mélanges étonnants comme STREETS OF NEW CAPENNA, qui met en scène des créatures de fantasy dans un décor de type années 20-30. Dans cette extension, on trouve une carte Ascendance des riveteurs dont l’illustration est un hommage à la photographie LUNCH ATOP A SKYSCRAPER… Mais en dehors de quelques autres clins d’oeil visuels, à LA GRANDE VAGUE DE KANAGAWA d’Hokusai ou au AMERICAN GOTHIC de Grant Wood, les références sont souvent plus subtiles et basées sur la combinaison du texte et de l’image de la carte.

A ce jeu-là, on peut s’amuser à retrouver moult allusions, entre un personnage au look inspiré de BUFFY VAMPIRE SLAYER ou un autre paré du titre de Grand Cénobite comme dans HELLRAISER en passant par un rat « Maître de fourrure argent » évoquant Splinter, le sensei des TORTUES NINJA. Dans NEW CAPENNA, deux cartes ont un nom inspiré par des répliques du GODFATHER de Coppola : « An Offer you can’t refuse » et « Sleep with the fishes »… Ainsi, au-delà du seul cadre de l’heroic fantasy, MAGIC rend hommage à l’ensemble de la pop-culture, dans laquelle le jeu vient régulièrement puiser son inspiration. Il existe également des extensions parodiques, avec des cartes aux effets loufoques, comme dans l’exemple ci-dessous.

Ici, on notera l’acuité dans la description du contremaître/rédac-chef…
(c) Wizards of The Coast

Un autre argument, pour moi, c’est le côté mathématique, ce qui pourrait sembler naturel puisque c’était la matière enseignée par Richard Garfield, qui était prof avant de s’orienter vers l’industrie du jeu. Par exemple, avec un deck de 60 cartes et utilisant deux couleurs de mana, quelle est la quantité optimale de cartes terrains, afin d’en avoir assez pour lancer des sorts, sans en avoir trop dans la main et ne pas disposer de sorts à lancer ? Pour répondre à la question, il faut examiner la courbe de mana, c’est à dire la répartition des cartes de sorts et de leur consommation respective de mana… Ne partez pas tous ! Hey merde, Patrick, reste encore un peu, les maths, c’est cousin avec la compta, non ?

Et puis, la dernière fois que j’ai joué à Magic, c’était avec un pote dans un bar en buvant un Spritz… (ouais, je suis joueur sans table fixe). Je ne joue pas en tournoi ni même en salles de jeu spécialisées. Pour l’essentiel, je joue chez moi, en solo contre moi-même, et plus rarement en famille, à cinq en formule « chacun pour soi ». Il y a des tas de façons de jouer et encore plus de façons de composer son deck. : cet aspect « customisation » quasi illimitée ne doit sans doute pas être étranger à mon intérêt pour ce jeu.

Ultime argument, vraiment très personnel : on peut jouer avec des ninjas ! Parmi toutes les catégories de créatures pouvant être invoquées, il existe un « type » ninja. C’est du reste une approche du deckbuilding : le deck « tribal » regroupant des créatures du même type pour tirer le meilleur profit des synergies. Si vous posez une carte dont une capacité est « Les autres Chevaliers que vous contrôlez gagnent +1/+1 », c’est un peu dommage de n’avoir qu’un Druide et un Gredin de votre côté du champ de bataille…

Un collage d’illustrations de Rogues/Ninjas utilisés dans un de mes decks…
(c) Wizards of The Coast

Bon, vous êtes toujours là ? Courage, le dernier pli arrive bientôt ! C’est le moment d’aborder quelques aspects moins glamour de ce jeu…
D’abord, la carte la plus sollicitée, ça risque d’être la carte bleue, car si on est mordu, se constituer ses decks personnalisés, ça amène à acheter les cartes à l’unité, et les prix peuvent grimper… Et on parle juste d’un jeu en « casual », sans viser la compétition ni chercher à suivre l’actualité des 3-4 extensions annuelles…

Ensuite, ça jargonne ENORMEMENT et c’est un peu repoussoir pour les novices.
De plus, certains points de règles sont assez subtils et peuvent nécessiter d’aller chercher des réponses sur Internet voire de faire appel à un avocat spécialisé (non, je déconne, mais il y a quand même des arbitres dans les tournois officiels et ils ne chôment pas…)

Néanmoins, il y a des tas de façons de jouer et des tas de possibilités de decks. Mon approche, pour le moment, c’est de faire des decks thématiques en essayant de préserver une « cohérence » entre les cartes, histoire de ne pas mélanger des gentils lutins avec des vampires ou des robots avec des druides… Les créatures ninja/cyberpunk de l’extension KAMIGAWA NEON DYNASTY m’ont tapé dans l’œil et j’ai construit plusieurs decks en me basant dessus. Dans la liste grandissante des extensions proposées par WOTC, il y a largement de quoi picorer pour se constituer son propre univers. Si l’on ne recherche pas la compétition mais seulement la pratique en loisir, MAGIC offre  de multiples options pour constituer des decks reflétant votre imaginaire. Du reste, la diversification va grandissante puisqu’en août 2023, WOTC a annoncé de futures sorties adaptant les univers des jeux vidéo FALLOUT, FINAL FANTASY ou ASSASSIN’S CREED et d’autres inspirées du Western ou encore… du CLUEDO ! De quoi vous fabriquer votre propre expérience ludique… à la carte !

Sur ce, je vais rejoindre les Planeswalkers dans leur exploration du Multivers…
(c) Wizards of The Coast

JP : Voilà Bruce, mon tour de magie est terminé !
B : Euh, attends, c’est quoi la chute ?
JP : Je crois que j’ai réussi à faire disparaître tout notre lectorat !
B : ‘tain, tu fais chier, JP, je vais devoir relancer l’audience avec des trucs de cul ou de Marvel…
PS : pour ceux qui voudraient en savoir plus, une sélection de sites francophones :
https://magic-casual.fr/ : il n’est plus mis à jour, mais c’est une mine d’articles très didactiques
https://magic-ville.com/fr/ : un contenu énorme compense une navigation pas toujours intuitive
https://funcardmaker.thaledric.fr/ : un générateur de funcards

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La BO du jour :

Eut égard à l’allergie Mercuryenne de Bruce, je lui épargne IT’S A KIND OF MAGIC et opte à la place pour un titre éponyme à celui de l’article :

Alternative : depuis quelques extensions, Wizard propose aussi des bande-sons !

9 comments

  • JB  

    Merci pour ce dossier !
    Magic, ça me renvoie loin, fin 90/début 2000 avec un mag Semic dédié, et l’apparition de packs Magic dans les boutiques spécialisées comics et dans les maisons de la presse.
    Pourtant, je n’ai jamais vraiment tenté de me lancer, pour plusieurs raisons : la hype était déjà lancée depuis un moment et un nouveau venu se faisait détruire en 2 secondes par les joueurs expérimentés. Et puis, j’avais déjà ma drogue avec les comics.
    Cependant, je passe beaucoup du temps avec les héritiers de Magic. Le Deck building a généré de nombreux jeux vidéo allant du combat à la gestion ou au city-building, avec quelques représentants comme les séries DARKEST DUNGEONS ou HAND OF FATE ou d’autres, plus obscurs (SLAY THE SPIRE, MONSTER TRAIN) sans oublier (comme pour Magic !) les licences (MARVEL’S MIDNIGHT SUNS)

  • Tornado  

    Pinaise, je suis tellement dans mon élément avec le monde du jeu que… je n’avais jamais entendu parler de celui-là ! 😀
    Maintenant que j’y songe, il y avait cette boutique de jeux de rôles à Aix, où j’allais souvent pour mater les figurines, et il y avait effectivement des images qui m’évoquent celles de l’article. J’ai sûrement dû côtoyer cet univers dans la matrice, à maintes reprises, sans en avoir conscience…
    En lisant l’article, j’avais vraiment l’impression d’être passé à côté de tout un monde à côté de moi, comme un truc énorme (dépasser le milliard de dollars de bénéf annuel, la vache) que je m’évertuais à ne pas voir. Je connais les cartes Pokemon parce que mes enfants les collectionnent (jamais entendu parler de YU-GI-OH non plus), et basta. Je suis comme ça, quand je me désintéresse de quelque chose, je le vois plus. Je ne le remarque plus. Les publicités par exemple, je suis immunisé : je ne les vois même pas !
    Il faut que, régulièrement, le cas d’un de mes élèves qui ne dort pas la nuit à cause de son addiction aux jeux-vidéo soit évoqué pour que je me souvienne que la chose existe. Et mes copains qui jouent ne m’en parlent jamais tellement ils savent que mon cerveau ne les écoute pas. Et j’oublie régulièrement qu’ils font ça (jouer à des trucs sur leur télé, pendant des heures).
    Je n’aime tellement jouer à rien que tout mon entourage a cesser de jouer en ma présence, alors que je ne leur ai jamais rien demandé ! Mes copains ont cessé de jouer à leurs jeux de société en soirée, ma famille a cessé de jouer aux cartes et à la pétanque lors des réunions familiales, etc. Même mes enfants ne jouent plus à tous leurs jeux de société.
    Et pendant tout ce temps je reste persuadé d’être un mec rigolo ! 😀

    La richesse du truc est impressionnante en tout cas. Comme un réceptacle de tout un pan de la pop-culture.

    La BO N°1 : Très beau, même si je n’en écoute jamais.
    La BO N°2 : Marche pas.
    La BO N°3 : Celle-là pas spécialement mais je me suis surpris, via Youtube, à chiner des musiques de jeux-de-rôles et il y a des trucs de dingue ! youtube.com/watch?v=7bW75OwVXZI

  • Eddy Vanleffe  

    Mélange des deux camarades ci dessus…
    Je ne peux pas avoir plus d’addiction chronophages/dispendieuses que j’en ai déjà. La BD et la cinéphagie me suffisent amplement. J’ai donc copieusement ignoré les jeux vidéos et les jeux de cartes. J’en suis venu à les ignorer totalement et je dois passer pour HIBERNATUS quand on me parle d’un gros succès genre ZELDA et que je suis le seul à ne pas savoir que c’est le nom de la princesse…^^
    Visuellement par contre, c’est fascinant et cela a donné un autre support populaire à l’esprit JDR..On sent la touche d’humour dans certaines cartes

  • Fletcher Arrowsmith  

    Hello.

    J’ai commencé par aller direct sur la BO, pour me la passer en même temps que ma lecture de l’article. Et là j’ai pris peur. Immédiatement je me suis dit :
    – cela doit être un article de JP
    – JB va adorer et va vite commenter

    Mon dieu je suis rentré dans la quatrième dimension. Les rédacteurs de BruceLit sont dans ma tête.

    Sinon, très chouette comme article.

    Ma seule expérience avec ce type de jeu de carte est dans FINAL FANTASY IX (Tetra Master).

    Ayant adolescent peu voire personne pour partager mes passions, je me suis vite détourné de ce type de passe-temps car personne avec qui jouer. Idem pour les JDR à part quelques essais à l’occasion.

    Très bien les 2 BO accessibles.

    • Jyrille  

      Ah ah respect Fletcher ! 🙏

  • Jyrille  

    JP j’ai adoré cet article ! Déjà pour le sujet, car je n’y connais rien, ensuite pour tes bons mots et ton humour (joueur sans table, par exemple) et enfin pour le travail fait sur les illustrations : c’est super pertinent, bien choisi et informatif en plus d’être souvent joli. Bravo ! Seul point noir : les BO. Le Platters bof, la troisième vidéo grosse soupe et la seconde j’ai pas pu l’écouter…

    Je me souviens quand MAGIC a débarqué alors que je quittais progressivement le jeu de rôle, je n’avais pas adhéré au principe et donc jamais testé. Quelques années plus tard, j’ai dû essayer le jeu de cartes Yu-Gi-Oh avec mon jeune fils et j’avais un mal fou à comprendre les règles et les phases de jeu de chaque tour. Je n’ai pas du tout été assidu ni même été mordu à ce niveau mais Maël ne m’en a pas voulu. J’ai donc encore moins essayé de jouer à Magic. Par contre je trouve que les cartes sont chouettes, surtout avec tout ce que tu soulignes sur l’inventivité et les parfois stars du dessin (bon sang Junji Ito ça doit claquer ! Bon je n’en ai toujours lu que deux mais j’achète toutes les rééditions et déjà, la copine de Maël a lu son Frankenstein qui est chez moi et l’a trouvé génial).

    Petite remarque : on sent bien tes habitudes françaises lorsque tu parles de « carte bleue », j’utilise ce terme de moins en moins vu qu’il n’existe pas chez nos voisins (d’ailleurs tu sais que ça provient d’une campagne pour l’équipe nationale de rugby à la base ?).

    Mais sinon, on peut donc jouer contre quelqu’un qui a un deck fantasy alors que soi-même on a un deck cyberpunk ?

  • Présence  

    Génial : j’ai tellement vu de cartes, de decks Magic The gathering, sans jamais y avoir joué, que c’est un grand plaisir que de pouvoir découvrir ce jeu par ton article. Merci. Je me souvenais encore du nom Wizards of the Coast (WOTC), tellement je l’ai lu dans des articles.

    Je n’avais jamais vu cette appellation : cardboard crack, c’est très parlant.

    La liste des artistes ayant produit des cartes est tout bonnement incroyable :

    en.wikipedia.org/wiki/List_of_Magic:_The_Gathering_artists

    La liste des éditions donne également l evertige :

    fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_de_Magic_:_L%27Assembl%C3%A9e

    Irrésistible la carte Fascist art director ! 😀

    C’était quoi la vidéo qui n’est plus disponible ?

  • JP Nguyen  

    Oh oh oh, chers camarades. Désolé pour ce retour tardif, j’ai été très pris par le job cette semaine.

    Depuis l’écriture de cet article, WOTC a annoncé un partenariat avec Marvel pour 2025.
    JB : avec le nombre de cartes sorties depuis, on peut fort bien jouer en « casual » à Magic, sans chercher la compétition.
    Tornado : oui, je savais hélas que ce sujet n’était pas ta came, vu ton aversion au jeu
    Eddy : quand un jour Figure Replay reprendra, je ferai un numéro Special Magic
    Fletcher : pouvoirs de préscience et télépathie ? Tu devrais jouer en bleu.
    Cyrille : oui, pour le fun, on peut vraiment mélanger les genres.
    Après, si on suit strictement les règles de format, on a des limites supplémentaires, avec le format « Standard » qui n’accepte que des éditions « récentes », sur 3 ans environ, et donc dans ce format, on ne peut pas jouer de vieilles cartes contre des récentes. Mais en casual tout est permis.
    Présence : je comptais bien sur ton insatiable curiosité pour avoir un lecteur de plus à cet article

    Pour le lien de BO qui ne marche plus, j’ai retrouvé un équivalent (rajouter le www au début)
    youtube.com/watch?v=4bqCz5wd_T0&t=41s

  • Chip  

    Jolie présentation!

    Joueur de la première (allez, deuxième, je n’ai pas eu de carte Alpha en main) heure, il est hors de question que je me remette un jour à un TCG ( * trading * = jeu de carte à * collectionner * (échanger)). En revanche nombre de concurrents ont trouvé la parade, un peu moins chère, ou en tout cas moins aléatoire, comme FFG avec son jeu LotR ou Marvel Champions (que j’ai joué avec bonheur) où tu as une boîte de base suffisante, des scénarios modulaires et divers campagnes, personnages ou extensions que tu peux acheter ou non, mais pas de mécanisme de booster avec rareté des cartes variable. Ca laisse pas mal de place pour la consitution de decks, surtout pour jouer en équipe.

    Je me permet aussi de signaler les jeux de White Wizards, qui ont sorti les deckbuildings Star Realms & Hero Realms, mais surtout dans ce contexte Epic : un jeu constitué sans extension, chaque carte étant unique avec plusieurs usages possibles et clairement conçues par des maniaques des mécanismes à la Magic et combos, tout en éliminat les deux problèmes les plus chiants de ce dernier : le fric dépensé dans la vraie vie, et le coût en ressources (les lands qui encombrent chjaque deck de Magic, l’énergie dans Pokémon, etc).

    Bref, heureusement plus que jeamais des alternatives existent, et comme tu l’as mentionné il existe aussi désormais d’autres manières d’y jouer que comme un addict au crack.

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