Venom par Rick Remender
Un article de JB VU VANVO : Marvel Comics
VF : Panini Comics
1ère publication le 15/11/21 – MAJ le 10/09/29
Cet article portera sur les n° 1 à 22 de la série VENOM de 2011 ainsi que les n°13.1 à 13.4, publiés par Panini Comics pour la première fois dans les magazines Spider-Man Universe n°1, 3, 4, 5 et 6 et Marvel Top n°8 puis réédités dans la collection Marvel Dark : Venom n°1 à 4, ainsi que dans les Marvel Dark : Intégrale Venom n°1 et 2.
L’histoire du VENOM de Remender commence dans la série THE AMAZING SPIDER-MAN 654 et 654.1. Eugène “Flash” Thompson, ancien harceleur de Peter Parker devenu l’un de ses amis, a perdu ses jambes au combat en Irak. Cependant, son comportement héroïque et son admiration pour Spider-Man font de lui le candidat idéal pour une nouvelle version du Projet Renaissance. Ce n’est cependant pas une nouvelle version du sérum du Super Soldat que reçoit Thompson, mais le symbiote Venom ! Il ne s’agit cependant pas d’une mission de tout repos. Le symbiote risque de se lier de manière permanente à son hôte. Celui-ci ne doit pas porter le symbiote plus de 48h, constamment lutter pour l’empêcher de prendre le dessus et ne devra pas excéder 20 missions. Si le Venom menace de prendre le contrôle, les supérieurs de Thompson déclencheront un explosif qui le tuera.
Agent Venom (VENOM n°1 à 5)
Dans un pays d’Europe de l’Est en guerre, un nouveau Jack O’Lantern massacre la population et les troupes des Nations Unies pour mettre la main sur des balles en Vibranium et sur son créateur. L’Agent Venom, dépêché sur les lieux, a le même objectif. Il défigure Jack O’Lantern, se faisant un ennemi mortel au passage, et sacrifie la mission pour sauver des civils. Une seconde mission le mène en Terre Sauvage, toujours à la recherche d’armes de Vibranium. Mais une rencontre avec un Kraven fraîchement revenu à la vie lui fait perdre un temps précieux. Pire encore, le commanditaire de Jack O’Lantern, le Maître du Crime, découvre l’identité de l’Agent Venom et menace ses proches pour le forcer à travailler pour lui. De retour à New York, Thompson doit faire face à des problèmes plus personnels : son père alcoolique a disparu.
Rick Remender efface le côté espionnage d’AMAZING SPIDER-MAN 654.1, qui voyait Flash Thompson jouer les James Bond suaves avec une autre membre du projet Renaissance. L’auteur privilégie une ambiance plus grotesque et violente en faisant de Jack O’Lantern, personnage à la Joker, la némésis de Thompson. De même, il s’empresse de faire en sorte que le héros brise les règles établies par Dan Slott. Dès le second numéro, Flash dépasse le seuil des 48 heures. Après avoir échappé au chantage du Maître du Crime, il cache la vérité à son supérieur pour poursuivre ses propres objectifs.
Ces premiers numéros marquent déjà une alternance des artistes. Tony Moore, co-créateur de THE WALKING DEAD et déjà partenaire de Rick Remender sur FEAR AGENT, permet de donner à la série VENOM un côté particulièrement violent sans forcément donner dans le gore. Le style de Tom Fowler, qui arrive dès le n°3, tranche un peu trop avec celui de Tony Moore et me paraît un peu trop statique pour représenter au mieux le symbiote.
L’ombre de JM DeMatteis plane sur ces premières histoires. Rick Remender s’inspire clairement de celui-ci lorsqu’il met l’Agent Venom face à Kraven. Le Chasseur reproduit quelques poses et actions de la fameuse DERNIÈRE CHASSE DE KRAVEN dans l’espoir que Venom mette fin à ses jours. De même, lorsque Jack O’Lantern enlève Betty Brant, la petite amie de Thompson, son apparition renvoie aux tourments que fait subir Mad Jack aux Jameson père et fils dans les SPECTACULAR SPIDER-MAN des années 90. Enfin, lorsque Flash fait la tournée des bars pour retrouver son père dans VENOM n°5, la scène rappelle SPECTACULAR SPIDER-MAN minus 1, qui montrait un Flash encore enfant faire de même.
Une entrée en matière convaincante ! Rick Remender, à la demande de son responsable éditorial, réutilise des personnages de seconde catégorie pour mieux les mettre en avant : Jack O’Lantern, Human Fly, en en faisant de véritables menaces. Si le graphisme est inégal, l’histoire ne reste pas figée sur un statu quo en mettant Flash face à plusieurs menaces : celui d’être dominé par Venom, de voir son identité secrète dévoilée et son entourage mis en danger. Mais le cinquième numéro est à mon avis le plus marquant car le plus chargé émotionnellement pour le héros.
Spider-Island (VENOM n°6 à 12)
Le Second Projet Renaissance est mis à contribution lorsque New York est la proie d’un virus transformant ses habitants en hybrides humains-araignées. L’Agent Venom doit tout d’abord neutraliser le Spider-King, le bras armé de la Reine, la responsable de cette catastrophe. Mais il a plus de difficulté à appréhender l’homme qui détient peut-être l’antidote : Anti-Venom, Eddie Brock, ancien hôte du symbiote ! Cet affrontement met Flash face à des vérités douloureuses. D’autant plus qu’alors que New York est à feu et à sang, Harrison Thompson, son père, se meurt à l’hôpital. Malgré cette perte, Flash aide Captain America à vaincre la Reine. Mais ce faisant, Captain America exige des explications sur le nouveau Projet Renaissance et compte bien le faire fermer. Afin de continuer à protéger ses proches du Maître du Crime, Thompson doit s’enfuir pour conserver son symbiote et devient un fugitif !
L’exercice du crossover est toujours difficile pour les auteurs, qui doivent souvent adapter leurs plans à des histoires dont ils n’ont pas le contrôle. Rick Remender se sort parfaitement de l’exercice. Si je ne trouve pas les événements de SPIDER-ISLAND passionnants, Remender les utilise à merveille pour développer le personnage de Flash. Le combat contre Spider-King, en réalité Steve Rogers lui-même, le pousse à réfléchir sur son devoir de soldat. Lorsqu’il affronte Brock, Thompson doit accepter qu’il se ment à lui-même quant à sa maîtrise du symbiote. Enfin, ces combats se font au prix d’une réconciliation posthume avec son père, dont il perd une lettre lors d’un affrontement. … Enfin presque. Betty Brant lui en fournit une copie, ce qui m’a paru une facilité scénaristique qui amenuise le sacrifice du personnage.
Lors de l’enterrement de son père, Flash voit ressurgir Jack O’Lantern, qu’il doit accompagner en mission à Las Vegas. C’est l’occasion d’en savoir plus sur Jack O’Lantern, auquel Remender consacre tout un numéro. Il en fait un véritable monstre à la Michael Myers. Comme le tueur de la saga HALLOWEEN, Jack est un tueur dès l’enfance. La conclusion du numéro, sur les cadavres de 2 nouvelles victimes massacrées à l’insu de Thompson, est glaçante.
Rick Remender continue un fil narratif déjà esquissé au début de la série : un parallèle entre l’alcoolisme de Flash Thompson et sa dépendance au symbiote. Celle-ci le pousse à mentir à ses proches, à s’éloigner d’eux peu à peu et génère des accès de colère durant lesquels Thompson ne se maîtrise plus. Flash cède ainsi à ses pires penchants en exécutant le supervilain mineur nommé Le Pirate. La métaphore est tout sauf subtile : au plus bas à l’issue de VENOM n°12, Flash cède à son addiction et boit à nouveau, non sans avoir coupé les ponts avec la femme qu’il aime.
Si Tom Fowler reprend la main pour le crossover SPIDER-ISLAND, il cède sa place à Stefano Caselli – artiste d’AMAZING SPIDER-MAN sous Dan Slott – sur VENOM n°9, puis Lan Medina pour l’arche narrative “Road Trip.” Je préfère largement leurs graphismes plus détaillés, qui donnent la part belle à un Venom déchaîné, augmentant sa masse pour affronter Le Pirate ou Jack O’Lantern.
Le Cercle des 4 (VENOM n°13, 13.1 à 13.4 et n°14)
Steve Rogers, toujours décidé à mettre fin au nouveau Projet Renaissance, envoie le Général Ross, alias Red Hulk, après l’Agent Venom, qui se trouve toujours à Las Vegas. De son côté, X-23 a découvert que son ADN a été collecté par un propriétaire de casino. Lorsqu’elle arrive sur les lieux, X-23 voit des clones d’elle-même recouvertes de symbiotes. Enfin, la nouvelle Ghost Rider, Alejandra Jones, ressent l’appel de centaines d’âmes tourmentées. Alors que tous ces héros convergent dans le repaire du responsable, Blackheart, celui-ci invoque l’enfer sur Terre ! Enfin, sur Las Vegas. Avant de pouvoir neutraliser le fils de Mephisto, X-23, l’Agent Venom, Red Hulk et Ghost Rider doivent affronter leurs antithèses et… meurent !
Crossover qui ne dit pas son nom, LE CERCLE DES 4 est écrit par un trio d’auteurs : Rick Remender, Jeff Parker qui écrit les aventures du Général Ross dans HULK et Rob Williams, auteur de la série GHOST RIDER de l’époque. Marjorie Liu, alors auteure de la série X-23, manque à l’appel, mais cette série est représentée par l’artiste Sana Takeda qui illustre VENOM 13.2. On retrouve également Tony Moore et Lee Garbett, artiste de GHOST RIDER.
Étirée sur 6 numéros, cette histoire est pour moi le premier faux pas de la série. LE CERCLE DES 4 m’a paru long. Le récit innove peu et expédie ses héros en enfer. Ceux-ci y subissent des tourments qui rappellent notamment INFERNO, le voyage en enfer de Daredevil chez Nocenti, Wolverine Goes to Hell et bien d’autres histoires. Preuve que cette histoire est peu imaginative ? Marvel reprendra le même principe quelques années après dans le crossover DAMNATION.
L’antagoniste de l’histoire, Blackheart, reste très secondaire. Ses créations, les antithèses, constituent la véritable menace pour les 4 protagonistes. Malgré des morts, des mutilations et une violence graphique accentuée, rien ne semble avoir de conséquences et les personnages ressortent de l’aventure plus ou moins intacts malgré ce que laisse entendre une vision de Daimon Hellstrom, le Fils de Satan. Si la série VENOM reviendra sur cette virée en enfer après le départ de Rick Remender, seule une arche narrative du comics THUNDERBOLTS de 2013 fera référence à cette aventure sans qu’elle ait un impact sur Red Hulk.
En elle-même, l’histoire n’est pas désagréable, mais elle m’a donné l’impression de n’être qu’un prétexte. Prétexte pour proposer une variation sur les Nouveaux Quatre Fantastiques d’Art Adams (Hulk, Ghost Rider, Spider-Man et Wolverine). Prétexte également pour voir un combat entre les personnages et des ennemis qui sont leur reflet inversé. Un classique dans les comics : le maniaque du contrôle Batman affronte le chaotique Joker. Peter Parker, jeune homme constamment fauché, a pour ennemi juré le père milliardaire de son camarade de lycée. Ici, il s’agit juste de créatures conçues pour être les antithèses du héros. Facilité, quand tu nous tiens… Prétexte enfin pour faire avancer le personnage de Flash Thompson. Alors que lui et le Général Ross n’ont pas vraiment d’atomes crochus dans l’aventure, le Hulk Rouge pistonne l’Agent Venom auprès de Steve Rogers et lui permet de rejoindre les Secret Avengers.
Une bande de sauvages (VENOM n°15 à 22)
Flash Thompson entame une nouvelle vie. Il a rejoint les plus grands héros de la terre en intégrant les Avengers. Mais Flash doit également expliquer son absence. Il avoue donc une partie de la vérité à ses proches : il est retombé dans l’alcool. Si Peter Parker l’accepte, la mère de Flash l’avertit de ne plus lui mentir et Betty Brant le raye de sa vie. Ailleurs, un fanatique assassine les hôtes de symbiotes : Eddie Brock ! L’Agent Venom neutralise ce dernier mais le laisse ainsi à la merci du Maître du Crime qui le jette en pâture au petit-fils du symbiote Venom, Hybrid. Brock rejoint ainsi la bande des Savage 6 composée du Maître du Crime, de ce nouvel Hybrid, de Jack O’Lantern, de Human Fly ainsi que de 2 autres seconds couteaux : Death Adder et Megatak. Cette belle équipe de vainqueurs s’attaque aux proches d’Eugène Thompson : sa sœur, sa mère et Betty Brant !
Rick Remender entame la fin de son run en transférant l’Agent Venom dans SECRET AVENGERS, série qu’il a repris. Après l’intermède du CERCLE DES 4, la série renoue avec le grotesque des premiers numéros. VENOM n°16 voit le héros éponyme pris entre Human Fly et le Super-Bouffon version Phil Urich. Le trait de Kev Walker évoque ici le style de Tony Moore. À partir de VENOM n°17, il collabore avec son propre successeur, Cullen Bunn, pour achever l’histoire d’Eddie Brock, du Maître du Crime et de Jack O’Lantern avec l’artiste Lan Medina, avant un ultime numéro illustré par Deeclan Shalvey qui continuera la série avec Bunn.
Afin de mettre un terme à la menace du Maître du Crime, Flash – et non Venom – est prêt à tout : assassinat, torture, tout est bon pour repousser les monstres que sont les Savage Six. Le monstre tragique, Hybrid, dont il est responsable de la création. Sa mission à Végas consistait à récupérer le symbiote, et il a abandonné Brock au Maître du Crime qui a soumis ce dernier à son pire cauchemar. Le monstre créé par le Maître du Crime, Jack O’Lantern, le tueur dérangé, défiguré par Flash lui-même. Human Fly, créature tout droit sortie de LA MOUCHE de David Cronenberg. Et le monstre bien humain qu’est le Maître du Crime, sans aucun pouvoir si ce n’est son ambition et son absence de scrupule.
Pour les combattre, Flash doit révéler son véritable visage à ses proches. Au sens propre tout d’abord : il révèle à Betty qu’il est l’Agent Venom. Au sens figuré ensuite : Thompson fait parler Human Fly, qui avait enlevé sa mère, en lui arrachant lentement ses ailes ! Une fois la menace repoussée, l’Agent Venom avoue tous ses secrets aux autres Avengers, prenant ainsi un nouveau départ. Quelques déceptions cependant : l’identité du Maître du Crime explique peu de choses et permet surtout de justifier la survie de Betty Brant, rapidement capturée par les Savage Six (on se demande d’ailleurs comment Jack O’Lantern a pu se permettre de la mettre en danger !) J’ai également une impression de répétition dans les scènes entre Betty et Flash, avec une nouvelle scène de rupture sur le thème promis-juré cette fois c’est fini entre nous…
L’ultime numéro de Rick Remender, La Fête des Pères, revient sur un thème qui a plané sur tout le run de l’auteur. Afin de venger le Maître du Crime, Jack O’Lantern s’attaque à Flash en exhumant le cadavre de son père. VENOM n°22 alterne la confrontation entre les 2 ennemis et les souvenirs les plus douloureux que Flash a de son père. Cette image du père tourmente le héros depuis le début de la série. Il cherche une figure paternelle en la personne du Général Dodge, le responsable du Projet Renaissance. Lorsque son véritable père meurt, Flash lâche prise et s’enfuit. Human Fly exploite cette faille et manipule l’Agent Venom en lui faisant croire qu’il a un fils. Même les ennemis de Venom symbolisent ce traumatisme. Le Maître du Crime et Jack O’Lantern incarnent une relation Père/Fils paradoxalement positive, avec un fils prêt à tout pour son père d’adoption. Même LE CERCLE DES 4 reflète cette blessure par le biais de Blackheart, qui tente de réaliser ce que son père Méphisto a toujours échoué à accomplir : invoquer l’enfer sur Terre.
Les mots qui concluent le run de Remender invoquent de façon sous-jacente l’image du père. En effet, la citation est tirée d’une lettre du poète et philosophe Ralph Waldo Emerson, adressée à sa fille. Il encourage son enfant à tirer un trait sur le passé et de ne pas laisser les erreurs de la veille influencer sa vie. Une morale pour Flash Thompson qui doit faire le deuil de son père et des maltraitance que ce dernier lui a fait subir.
La BO du jour :
Merci pour ma culture. L’Agent Venom a été un personnage très populaire chez les customiseurs à l’époque de la série et je ne comprenais pas l’engouement. Le costume est pas mal, vu le concept.
Intrigué par le Crime Master, j’ai cherché sur le net, le gus a un peu un look de Black Mask du pauvre…
Le costume va encore évoluer lors de la période « Chevalier de l’espace » de Flash Thompson…
Cool : une des rares séries de Rick Remender que je n’avais pas achetée et pour laquelle je n’ai pas fait l’effort de rattraper mon retard après coup. Je n’ai lu que la partie Le cercle des 4, à la fois pour Alejandra Jones, à la fois pour l’hommage aux Nouveaux Quatre Fantastiques d’Art Adams & Walter Simonson.
En fait, c’est l’apparence même du personnage qui m’avait initialement rebuté : Venom avec une arme à feu !?! Comme si le symbiote n’est pas assez puissant comme ça !?!
Ton article me permet de constater que cette idée Venom + Arme automatique n’a pas empêché Rick Remender d’écrire de vraies histoires, avec la relation au père en toile de fond. Merci pour cette mise à jour.
La Ghost Rider mal aimée aura-t-elle un jour droit à une réhabilitation ? Il faudra que je me relise ce run à l’occasion 🙂
« Si le Venom menace de prendre le contrôle, les supérieurs de Thompson déclencheront un explosif qui le tuera. »
Tiens, cela me fait penser à un certain film de John Carpenter NEW YORK 1997.
En tout cas merci pour la rétrospective de ces épisodes du Spider verse que je ne connaissais pas. Cela évite que je les achète 😀
La BO… je ne connais pas bien Genesis. Je n’ai jamais vraiment exploré leur discographie. Mis à part quelques fichiers de mauvaise qualité (MP3) qui doivent traîner dans les méandres d’un disque dur surexploité. Même punition pour Phil Collins ( ses tubes figurent aussi dans ce disque dur).
Par contre je suis un peu plus familier avec Peter Gabriel. Je dois avoir 2 beaux albums de l’artiste.
Merci JB pour cette rétrospective limpide.
AGENT VENOM est probablement la seule marvelitude récente qui m’ait intéressée avec le CONAN de Aaron et le Punisher d’Ennis. Il y a effectivement un ton plus adulte qu’ailleurs. Ta comparaison avec De Matteis est très judicieuse.
J’ai les 12 premiers numéros et je trouve que ça marche du tonnerre, c’est bien mené compte tenu du personnage. Parce que Venom, c’est quand même pas un personnage très cérébral hein… C’est sans doute ce qui fait son charme, on peut le prendre à n’importe quel moment de son histoire, il est immédiatement identifiable. C’est un costume incarné, presque un concept en soi : une mini série qui verrait des héros ou vilains marvel l’endosser pour 4-5 épisodes.
Bien entendu j’ai détesté tout le truc de Cates mystico-esoterico-coco. Il y avait déjà eu un truc dans les 90’s, Maximum Symbiote non ?
Je passe donc l’arc Avengers que je n’ai pas lu parce que j’en ai rien à foutre des intermittents du spectacle Marvel : Hulk Rouge, X-23 qui affronte encore des clones (putain, mais elle fait que ça elle, non ?) et je retiens donc les derniers épisodes. Pour les lire en kiosque c’est donc Marvel Top 8 ?
J’ai également sauté l’épisode Spider Island en ne lisant que les passages intimistes dans cette bouillabaisse périmée.
La BO : à propos de bouillabaisse, une certaine idée d’un cauchemar de 6 minutes. On dirait toujours que Phil Colins frappe sur une enclume. Même une boite à rythme ou le premier batteur des Cure devrait avoir plus d’idées.
Ceci dit, je suis triste de savoir que ce vieux Phil semble gravement malade. Encore une fois, je n’ai rien contre l’homme qui semble très sympathique.
Je te trouve un peu sévère avec Phil !!!!!
On peut lui reprocher pas mal de choses, mais pas d’être un mauvais batteur !
Il a créé une signature sonore dans les années dans les années 80 qui a influencé beaucoup d’autres batteurs.
Ce n’est pas anodin si de nombreux artistes ( dont Clapton) on fait appel à lui pour jouer en studio sur leurs albums.
Je te conseille de réécouter IN THE AIR TONIGHT pour tu faire une opinion un peu plus sincère !
Je ne dis pas le contraire. Je parle de ce morceau en particulier.
La légende a longtemps voulu que Phil ait aussi fait les batteries de George Harrison sur ALL THINGS MUST PASS.
Dans les années 90, il y a surtout eu Maximum Carnage avec uniquement (côté symbiotes) Venom et Carnage. Les symbiotes ont commencé à se multiplier avec Venom : Lethal Protector (paru dans la VI Venom chez Semic). Durant la saga du Clone, on a découvert la planète d’origine du costume dans Planet of the symbiotes, une histoire publiée dans les Annuals des séries Spider-Man, mais aucun nouveau symbiote n’en est ressorti de manière pérenne.
La saga avec les symbiotes de toutes les couleurs que tu retrouveras en jeu vidéo, c’était quoi ?
Le jeu vidéo en question est la suite de Maximum Carnage, intitulé « Spider-Man and Venom: Separation Anxiety » qui, malgré son nom, adapte Venom : Lethal Protector : https://en.wikipedia.org/wiki/Venom/Spider-Man:_Separation_Anxiety
Cool. J’avais acheté le 1° mag avec les 6 premiers numéros. J’avais bien accroché, c’était dans la lignée des FEAR AGENT et des FRANKENCASTLE que j’avais vraiment aimés. Et puis j’ai su que la suite était inféodée au crossover SPIDER ISLAND. Fidèle à moi-même (dépenser mes sous pour un crossover ? M’avez bien regardé ???), j’ai immédiatement lâché la série à ce moment là. Et quand j’ai vu que ça reprenait ensuite sur un second crossover avec les autres séries urbaines, j’ai définitivement renoncé (bien m’en a pris car apparemment ça semble aussi indigeste que ses UNCANNY X-FORCE…). J’apprends que le final est réussi (exactement comme celui de FRANKENCASTLE, qui redevenait soudain réaliste et intime, violent et viscéral, pour 6 épisodes finaux à la hauteur de Garth Ennis). Ça me donne envie de redonner sa chance à ce run, en zappant éventuellement le milieu/ventre mou. J’attendais impatiemment l’article pour ça.
Ça tombe bien, je connais quelqu’un qui possède les deux deluxe ! Je vais les lui emprunter bientôt…
A propos de deluxes, je note qu’une fois encore Paninouille est à la ramasse : Pourquoi ne pas y avoir mis en intro les deux épisodes d’AMAZING SPIDER-MAN 654 et 654.1 ? Ç’aurait été parfait et au final on aurait eu 24 épisodes, c’est-à-dire le contenu parfait pour deux deluxes… Mais Panini et la perfection… (idem avec SUPERIOR PIDERMAN, ils n’ont pas inclus dans les deluxe les épisodes d’AMAZING SPIDER-MAN qui introduisaient le nouveau statuquo. Putain en quoi c’était compliqué ??? 👹).
Le BO : Du Genesis que je n’écoute pas. Je ne supporte pas ces batteries hyper-microtées du début des 80’s. Je suis fan de Genesis entre 1971 et 1976. Mais pas tous les albums. Mes préférés sont TRESPASS, SELLING ENGLAND BY THE POUND et THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY pour la période Gabriel, puis A TRICK OF THE TAIL et WIND & WUTHERING pour la période Collins.
THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY est l’un des tous meilleurs double-albums concept de toute l’histoire du rock. Je ne lâcherais pas l’affaire avec cette certitude ! 🙂
Sans valider le choix d’intégrer ou non les épisodes d’Amazing Spider-Man, je dois quand même dire que Remender s’empresse de mettre les prémices de Slott à la poubelle en cassant les règles dès les premiers numéros et en bazardant le côté agent black ops après Spider Island.
j’ai du oublier de valider, mon comm s’est barré!
Venom en black op militaire, c’esty vriament le genre d’évolution que je fuyait au moment de la sortie.
Mais bon comme d’habitude JB tu me convaincs, ça a l’air du bon comics bien foutu avec sa bonne grosse dose d’adrénaline/de trash au max de ce qu’autorise le mainstream.
j’ai un volume en Hachette Rouge mais c’est l’arc de Cullen Bunn, donc, on est pas dans la même béchamel….
après personnellement, j’aimerais que les auteurs puissent trouver un angle original sur l’alcoolisme il y a deux positions
1-on rigole, on rigole
2-la déchéance, santé et sociale/familiale..
c’est pas que c’est pas bien, mais c’est assez convenu, c’est comme le méchant nazi…
Pour l’alcoolisme, ce que Remender met en exergue directement ou par analogie, c’est la dépendance et l’influence du milieu (en l’occurrence l’influence paternelle), ce qui est peut-être moins fréquent
True: détail qui a son importance, le passage de la métaphore avec le symbiote… très pertinent, ça!
le père, il me semble que Hawkeye, Steve Rogers ont des géniteurs qui picolent aussi…
Oui, mais pas les fistons. Le plus proche serait Tony Stark et son alcoolo de (presque) père mais je n’ai pas souvent vu cette facette exploitée.
Merci beaucoup pour ma culture JB ! Je ne sais rien de Venom, je n’ai même pas vu les films. La seule occurrence que j’en connaisse se trouve dans le SPIDER-MAN 3 de Raimi…
Je ne connais donc rien à ces personnages la plupart du temps, mais cela m’intéresse quand même car j’aime bien Remender. Dans les bonus de DIE, Kieron Gillen a une théorie : tous ces scénaristes ont un genre de prédilection qui transparaît quelle que soit l’histoire qu’ils développent. Polar pour Brubaker, Fantasy pour lui-même, et SF pour Remender et Warren Ellis. Je trouve que ça se tient.
Les scans sont la plupart du temps plutôt sympas je trouve. Rien de vraiment repoussant.
La BO : j’adore.
C’est un univers et une période que je ne connais pas du tout !
Et ma question première est « Pourquoi le projet Renaissance ? » Pourquoi avoir accepté ce projet où s’il ne suit pas les règles il se fait exploser ? Pourquoi Venom et pas le sérum du Super-Soldat ?
Sinon, ça a l’air pas mal mais ce n’est pas trop mon truc…
La BO : moi j’aime ces batteries surpuissantes des années 80 ! J’adore IN THE AIR TONIGHT et PAS TOI de JJG à cause de ces batteries.
Et je repense à l’article de JP sur Genesis. Très bon choix !
– Pour le nom, je ne sais pas trop la volonté de créer un super-soldat (Renaissance est déjà le nom du projet qui a créé Captain America.
– Par patriotisme et certitude qu’il pourrait les suivre. De plus, les responsables ne lui révèlent pas ce qui est arrivé à son prédécesseur
– Le sérum du super-soldat n’a jamais vraiment pu être reproduit, ou alors il manquait un élément crucial comme les rayons vitae. Pourquoi Venom ? Honnêtement, je ne sais plus si c’est expliqué. Mais en même temps, dans la franchise Alien, l’entreprise Weyland persiste à vouloir étudier les Xénomorphes malgré les échecs en série de leurs tentatives…
Remender, c’est juste pas possible pour moi depuis….15 ans !
Tu n’aimes pas Deadly Class ?