VAMPIRES SOUS LES SUNLIGHTS : TEETH MOVIE 

GÉNÉRATION PERDUE (THE LOST BOYS) 

Par TORNADO
Le noir et blanc, comme à l’époque…

Cet article est le quatrième d’un cycle dédié aux films de vampires. Soit une rubrique que nous appelons VAMPIRES SOUS LES SUNLIGHTS. Car le film de goules suceuses de sang est à lui-seul un sous-genre à part entière du cinéma fantastique et horrifique, qui contient en son sein un panel assez conséquent de films importants. 

Nous reviendrons de temps en temps vous présenter d’autres films de la rubrique. Mais une seule chose à la fois… 
Aujourd’hui, nous faisons le voyage en 1987 afin de remettre, sous le feu des projecteurs, un autre film culte. 

Le sommaire : 
DRACULA 
ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE 
BYZANTIUM 

Les Sex Pistols ? Même pas !!!

1987 : c’est aujourd’hui l’écho de toute une époque pour les geeks cinéphiles. En ce temps-là, les films d’horreur avaient la côte, les ados adoraient frissonner ensemble lors de quelques soirées vidéos (on appelait ça des soirées VHS, et c’était bourré de films d’horreur), et Joël Schumacher, réalisateur jusque-là quasiment inconnu (on l’avait quand même remarqué sur LA FEMME QUI RÉTRÉCIT, en 1981, une parodie du célèbre film de Jack Arnold de 1957), faisait sensation avec un film d’horreur new-âge ! 

Je me souviens de la réputation sulfureuse que GÉNÉRATION PERDUE (THE LOST BOYS en VO) trimbalait alors que j’étais ado : Le film était quasiment considéré comme une sorte de remake de L’ÉQUIPÉE SAUVAGE, le mythique film de motards réalisé par László Benedek en 1953 (celui où Marlon Brando a mis le monde à genoux dans son costume tout-cuir, et cristallisé l’esprit du rock’n roll en même temps qu’Elvis Presley), le tout mixé à la sauce vampire, au cœur des années 80, la plus grande décennie de films d’horreurs de l’histoire du cinéma (oui, bon, d’accord, après celle des années 30…) ! 

Le pitch : Après le divorce de leurs parents, Michael et Sam, deux frères (le premier est un jeune gars de 18 ans environ, le second un ado de 13 ou 14 ans), emménagent avec leur mère dans la ferme de leur grand-père, en Californie, dans la petite station balnéaire de Santa-Carla, que ses habitants surnomment « la capitale du crime des États-Unis«  ! Car la région souffre d’une vaste série de kidnappings, aucune des victimes n’ayant jamais été retrouvée. 

C’est en fréquentant les fêtes foraines de ces nuits d’été que Michael rencontre Starr, une jeune femme de son âge, dont il tombe amoureux au premier regard. Mais celle-ci fréquente la bande de motards que tout le monde redoute et qui met à sac les lieux touristiques. 

C’est au moment où Michael se laisse entrainer par ces délinquants que Sam fait la connaissance des frères Frog, deux ados de son âge. Ces derniers lui assurent alors que son frère est en train de devenir un vampire, et qu’il faut l’éliminer… 

Une bande-annonce bien ancrée dans son époque… 

Pour revenir à mes souvenirs de l’époque, GÉNÉRATION PERDUE sonnait vraiment comme un film punk, un trip interdit aux moins de dix-huit ans qui te foutait la frousse sans que tu n’aies besoin de le voir !  Regarder le film aujourd’hui est, dans ce contexte nostalgique, un pur paradoxe, car c’est autant un navet ridicule, qu’un pur, un total et jouissif plaisir régressif ! 

Je l’ai revu à travers les yeux de mon fils, 13 ans (dans une franche et virile optique de déniaisage, visant à le propulser dans la cinéphilie horrifique), et j’ai pu constater le pouvoir divertissant de cet ovni pour un gamin de cet âge : Beaucoup d’humour, mais un parfum de l’interdit à l’eau de rose, un feelgood movie pour ado, teinté d’une fausse aura de révolte. 

Sur le chemin de la rébellion, on entend tout de même la bande-son nous balancer une reprise des Doors, PEOPLE ARE STRANGE (la production n’avait apparemment pas les droits d’y mettre la vraie chanson, à l’époque !). Le film joue, dans sa première partie en tout cas, l’urgence du rock, du « vivre vite » (et éternellement jeune), bravant les interdits. Les jeunes délinquants sont des goules au look de stars du rock qui se dopent à mort (au sang, bien sûr…) et qui vivent dans une caverne au décorum destroy, dont la paroi la plus exposée exhibe un gigantesque poster de… Jim Morrison, évidemment ! Michael, le héros principal de cette histoire, est interprété par Jason Patrick, un clone de Jim Morrison. Acteur trop rare, il jouera dans l’excellent RUSH quatre ans plus tard, mais laissera le rôle-titre du biopic sur le « Roi lézard » à Val Kilmer. Face à lui, David, incarné par le jeune Kiefer Sutherland, futur leader de la série TV « 24 » et ici chef du gang des vampires, lui chipe la vedette à coup de charisme incandescent. Et pourtant Jason Patrick joue vraiment très bien ! 

Mais face à eux, il y a deux autres stars… 
Le film réunit un duo d’ados, à la fois têtes à claque mais incontestablement brillants, interprétés par les deux « Corey », j’ai nommé Corey Haim et Corey Feldman. Si l’on avait déjà apprécié Corey Haim dans le mésestimé PEUR BLEUE, d’après Stephen King, Corey Feldman nous avait forcément marqué dans STAND BY ME et les GOONIES. Soit deux représentants majeurs de l’entertainment de l’époque au rayon du film pour ado, qui formeront d’ailleurs, par la suite, un duo à succès sur plusieurs films, le temps de quelques années. 

Des jeunes héros qui trouvent un moyen de lutter contre les vampires… dans les comics ! 

Voilà qui fait trop assaut de charisme pour un film au scénario aussi faible. Et, dans la seconde partie, le réalisateur va se laisser aller, et l’ado (le teen movie) va prendre le dessus sur la canine (le teeth movie) ! 

Si la première partie du film semble promettre une ÉQUIPÉE SAUVAGE (et pourquoi pas une HORDE SAUVAGE ?) au pays des vampires, la seconde inverse complètement le paradigme en proposant une sorte de « Goonies contre Dracula » (façon LES CHARLOTS CONTRE DRACULA, pour ceux qui connaissent LE film culte…). À l’époque, à priori, tout le monde n’y a vu que du feu. Mais aujourd’hui, ça se voit comme les dents de Nosferatu au milieu de la figure ! 

Franchement, le pitch de départ était génial : Les vampires comme métaphore ? Ce n’était pas nouveau, d’accord, mais cette fois la métaphore en question visait la jeunesse rock, voire punk, symbolisait le refus de vieillir et le projet de vivre une vie décomplexée au bord de la plage tout au long d’un été sans fin, à travers une recherche du plaisir sans limites. La possibilité de vivre éternellement une vie hédoniste, épicurienne, rock’n roll, de faire la fête continuellement, avec tous les excès que cela implique, sans devoir en payer le prix à long terme. Rebel without a cause !!! 

Les scénaristes semblaient s’être aussi posé la question qu’il fallait, à priori : L’adolescence étant la grande période de l’existence liée aux changements, aux questionnements, aux obligations de trouver sa voie, le vampirisme, là aussi, amène les solutions qui tuent : Ne jamais changer, ne jamais vieillir, ne jamais grandir, ne jamais se soucier du lendemain. Rester éternellement comme on est, sans devoir se plier à une quelconque contrainte. 

On sait désormais que le projet de départ était de réaliser une version vampirique de PETER PAN. On ne peut qu’y abonder ! 
Partant de là, pourquoi le trio d’ados qui s’oppose aux vampires par des formules issues des comics old-school (et qui vont y arriver à coups d’eau bénite et de pieux dans le cœur, annihilant de fait toute la révolution promise…) veulent détruire la solution à tous leurs problèmes ? Ils auraient pu au moins avoir l’élégance de nous l’expliquer ! 

Joel Shumasher était fan d’Ann Rice, et l’on sent que le début du film lorgne du côté de l’œuvre de l’écrivaine. À revoir le film aujourd’hui, on remarque que les scènes d’horreur sont extrêmement rares, fugaces, quasiment hors-champ. Un peu l’équivalent d’un film comme EMMANUELLE, réalisé en 1974, qui promettait du sexe et de la révolution mais qui en donnait finalement très peu. De fait, GÉNÉRATION PERDUE ne montre quasiment pas de sang, pas de sexe (là aussi, la scène d’amour entre Michael et Starr est filmée hors-champ). Et très vite, le film tombe dans le teen-movie, comme l’avait déjà fait VAMPIRE VOUS AVEZ DIT VAMPIRE avant lui. À revoir aujourd’hui, c’est très aseptisé ! 

Le film est produit par Richard Donner, brillant réalisateur des GOONIES mais aussi des deux premiers SUPERMAN avec Christopher Reeves, de DAMIEN LA MALÉDICTION et de la saga L’ARME FATALE. Il devait au départ réaliser le film, mais le planning ne le lui a pas permis. Joel Shumasher était de la génération des « clippers d’Hollywood », tous ces metteurs en scène superstars d’un moment, venus du monde du clip, (pas du « slip », lisez un peu mieux, bordel !) comme Adrian Lyne (7 SEMAINES ½ ), Mary Lambert (SIMETIERRE) ou Russel Mulcahy (HIGHLANDER) et une exception sur la durée avec David Fincher. Sauf que Joel Shumasher n’a jamais tourné de clip ! Il se calait juste sur le style de ses collègues. Il fera sensation avec son film suivant, L’EXPÉRIENCE INTERDITE, toujours avec Kiefer Sutherland, puis ses artifices s’effondreront lamentablement en tentant de poursuivre la franchise BATMAN après les deux films de Tim Burton

Aujourd’hui, que reste-t-il de GÉNÉRATION PERDUE ? Il en reste un film relativement kitsch et sympathique, à voir sans conteste pour son charme suranné. Il établit un lien incontestable entre un père de famille qui l’a vu à l’époque où il avait l’âge de ses héros, et un adolescent qui a aujourd’hui le même âge ! 

Inutile de le conseiller à un autre public. Le film est désormais presque un navet (deux suites ont été tournées et c’est bien pire). Et il ne fait plus peur à personne, tout comme son très proche modèle VAMPIRE VOUS AVEZ DIT VAMPIRE (auxquels les producteurs désiraient qu’il se réfère (il fera l’objet d’un prochain VAMPIRE SOUS LES SUNLIGHTS et on verra pourquoi il est quand même bien meilleur)). Nous sommes ici très loin de AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE (NEAR DARK) tourné la même année par Kathryn Bigelow, chef d’œuvre crépusculaire nettement plus pérenne. 

Dans le langage de tous les jours, en ce qui concerne GÉNÉRATION PERDUE, on pourrait désormais entendre le mot « kitsch ». Dans le jargon des geeks, on appelle ça, au pire du plaisir régressif, au mieux de la nostalgie… 


BO : Anathema : THE LOST SONG 

29 comments

  • Nikolavitch  

    T’as même pas mis I still believe de Tim Capello en bande son ?

    Je suis tellement déçu.

    • Tornado  

      Alors pour le clip ça valait le coup. Mais la chanson en elle-même je suis pas client. Et comme d’hab je fais de la résistance en proposant des trucs qui sortent du cadre du « bon goût rock » à la noix ^^

      • Nikolavitch  

        Tim Capello, ça sort justement bien de la case bon goût, non?

  • Eddy Vanleffe  

    Une petite impression que c’est le film culte qu’il aurait fallu ne pas louper à l’époque.
    ça me fait vachement penser à VAMPIRE,VOUS AVEZ DIT VAMPIRE? en plus « dark » .
    malgré tout pourquoi, pas?

  • ollieno  

    Near Dark reste (très largement) au dessus, et Fright Night (Vampire vous avez dit Vampire) aussi (mais on est dans un autre registre)…

    Le souvenirs que j’en ai est qu’il est surtout fait pour coller aux films (pas forcement teen) mais qui mettaient ensemble les ‘futures grandes stars’ ..
    (dont le plus « grand » représentant reste Young Guns.. (Estevez, Sutherland, Diamond Phillips, Siemaszko, Sheen ..et même Cruise dans un rôle secondaire) sorti en 1988.)

    Il y a tout un coté punk dans le visuel de Lost Boys, piqué à Generation X / Billy Idol ou Sutherland est parfois un double assez convainquant… (Billy Idol ayant déjà piqué son look à Sid ^^) …

    Mais ca reste l’image que j’ai du film, du décorum, assez vide. (je regarderai si j’ai toujours le Vendredi 13 qui parle du Film, et ce que Alain Carrazé ou Bruno Billon en disaient à l’époque).

    • Fletcher Arrowsmith  

      (dont le plus « grand » représentant reste Young Guns.. (Estevez, Sutherland, Diamond Phillips, Siemaszko, Sheen ..et même Cruise dans un rôle secondaire) sorti en 1988.)

      OUTSIDERS de Coppola est un plus que concurent sérieux à cette affirmation

  • JB  

    J’ai beaucoup vu cette affiche sans avoir envie de mater le film, sans que je puisse l’expliquer (peut-être à cause de Kiefer Sutherland ? des coupes de cheveux ?). Et pourtant j’ai vu Les Charlots contre Dracula (même si mon film culte des Charlots reste Bons baisers de Hong Kong) ! Et puis, pour le concept Goonies vs vampires, j’ai déjà Monster Squad ^^
    C’est vrai que le résumé rappelle beaucoup Aux frontières de l’aube : Le héros est séduit par une jeune femme qui le mène vers une bande de nomades / motards. En plus, le gamin converti renvoie à Homer.

  • Jyrille  

    J’adore cette rubrique, je suis donc bien content de la voir revenir ! Bon, je n’ai jamais vu ce film. J’aimerais bien, depuis longtemps, va falloir que je cherche tiens. Sinon et bien excellent titre ! Chapeau.

    Je me souviens très bien de cette époque et des soirées VHS… avant ou après une partie de JdR. A chaque fois, ça me rappelle à quel point c’était compliqué de maîtriser (et même jouer) au jeu de rôle Vampire: La Mascarade, car c’était avant tout un jeu d’ambiance.

    Si je peux faire ma liste, j’aimerai bien un article sur MORSE et un autre sur AUX FRONTIERES DE L’AUBE (NEAR DARK de Kathryn Bigelow, qui date de la même année que ce LOST BOYS tiens) que tu cites. J’adorerai le revoir, celui-ci. Je suis bien content que tu fasses VAMPIRE VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? (FRIGHT NIGHT) car j’ai revu ce dernier il y a moins de deux ans et que je ne l’ai pas trouvé si aseptisé (puisqu’il part d’un paradigme inverse : d’un teen movie il tourne en film d’horreur). Il faut que je revoie STAND BY ME, je n’en ai aucun souvenir. Mais pas PEUR BLEUE qui est un pur navet selon moi (découvert trop tard sans doute). J’ai revu LES GOONIES l’an passé, c’est toujours cool.

    En tout cas merci pour le tour d’horizon, j’en sais un peu plus, si jamais je tombe dessus !

    La BO : pas mal mais pas ma came. Me rappelle beaucoup Porcupine Tree. Tu n’as toujours pas écouté FRAMES par Oceansize ? Je ne sais plus.

    • Tornado  

      FRIGHT NIGHT et NEAR DARK ont fatalement une place de choix dans la rubrique. Je pense donc qu’ils arriveront tôt ou tard. MORSE également mais je ne l’ai pas aimé parce que c’est une interprétation trop naturaliste du thème et que je n’aime pas ça. Je l’ai trouvé très bon mais ce n’est pas ce que je recherche et, comme en musique, je n’ai plus envie de regarder des films parce qu’ils sont intéressants, mais pour passer un bon moment. Je n’écrirai pas dessus.
      Je rappelle, cela-dit, que cette rubrique est ouverte à tout le monde et que tout le monde peut écrire un article sur le film de son choix 🙂

      Toujours pas écouté FRAMES. Je vais le faire.

      • ollieno  

        Et un film plus récent.. mais

        à mon avis qui a sa place içi..autant pour le coté Horreur, que pour le coté Rock ..
        Suck … (Alice Cooper, Iggy Pop, Henry Rollins.et Même Alex Lifeson dans un rôle de Douanier (c’est dans ce film il me semble))

  • Matt  

    Joel Shumasher a quand même fait CHUTE LIBRE et 8MM, deux films bien plus sombres.

    Et BATMAN et ROBIN oui je sais…mais…bref…

    Pas vu ce film. Le côté teen movie me rebuterait je pense si je voyais ça de nos jours. Surtout si c’est très aseptisé.
    Un film comme GINGER’S SNAPS qui part aussi d’un contexte de teen movie pour juxtaposer une transformation en louve garou avec les premières règles d’une jeune fille…finissait en bain de sang particulièrement violent. Et le film marche très bien encore.

    NEAR DARK est chouette oui.

    Et marrant, un peu pareil que toi, MORSE je l’ai trouvé bien mais j’ai pas spécialement envie de le revoir ni de l’acheter. Je reste curieux envers les films intéressants, j’ai envie de les voir. Mais de là à les acheter si ça ne correspond pas à mes préférences, non.

  • Tornado  

    Les films de vampires modernes qui m’ont plus ou moins marqués : le VAMPIRES de Carpenter, UNE NUIT EN ENFER, VAMPIRES EN TOUTE INTIMITÉ, DARK SHADOWS, 30 JOURS DE NUITS. J’en oublie sûrement.

    • Matt  

      Et BYZANTIUM alors ?

      ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE aussi non ? 1994. Tu cites dans les « modernes » UNE NUIT EN ENFER de 1996

      • Tornado  

        BYZANTIUM et ENTRETIEN j’ai déjà fait les articles. Je pensais que je ne devais pas répéter…

    • Matt  

      Tiens au fait tu l’as vu L’OMBRE DU VAMPIRE ?
      Je ne sais pas ce que ça vaut.

      Le concept du film c’est de montrer le tournage de NOSFERATU apparemment, avec Murnau qui doit gérer Max Shreck qui serait…un vrai vampire ? ça doit être un peu second degré.

      • Tornado  

        Pas vu. On m’a dit que c’était nanardesque.

    • zen arcade  

      The addiction d’Abel Ferrara et Only lovers left alive de Jim Jarmusch

      • Jyrille  

        Ah oui, le Jarmusch est sympa avec une bonne BO. Pas vu le Ferrara.

  • Fusain  

    J’avais oublié que Jami Gertz jouait dans ce film. Elle a joué la même année dans l’adaptation de Less than zero.de Bret Easton Ellis avec Robert Downey Jr bien avant qu’il ne se recycle avec succès dans le MCU.
    Bret Easton Ellis qui avait rendu un hommage singulier à cette belle actrice dans Américain psycho.
    Elle est mariée depuis à.un milliardaire américain propriétaire d’une franchise NBA.
    Les vampires n’ont qu’à.bien se tenir.

  • Présence  

    Teen / Teeth movie : bien vu comme expression.

    Les vampires comme métaphore de la jeunesse rock, voire punk, symbolisait le refus de vieillir et le projet de vivre une vie décomplexée au bord de la plage tout au long d’un été sans fin, à travers une recherche du plaisir sans limites, vivre éternellement une vie hédoniste, épicurienne, rock’n roll, de faire la fête continuellement, avec tous les excès que cela implique, sans devoir en payer le prix à long terme : très intéressant comme métaphore, je ne me souviens l’avoir déjà rencontrée, et ça a l’air de très bien fonctionner, tel que tu le décris.

    Voilà qui fait trop assaut de charisme pour un film au scénario aussi faible : tu étais en verve pour écrire cet article !

    Anathema : une bonne occasion pour moi de réécouter cet album qui a tout pour me plaire, et pourtant je ne parviens pas à me laisser emporter par cette musique, sans pouvoir dire pour quelle raison.

    • zen arcade  

      « Anathema : je ne parviens pas à me laisser emporter par cette musique, sans pouvoir dire pour quelle raison. »

      Parce que c’est soporifique, non ? 🙂 🙂

      Plus sérieusement, c’est le type de musique qui me donne envie de casser des trucs tellement ça m’irrite. Je suis physiquement incapable d’écouter ce genre de musique. C’est insupportable.

      • Tornado  

        C’est une musique épurée et lyrique. Tout le contraire de trucs rugueux et crades qui sont sensés être le top du top du rock. Ça aussi ça m’est totalement incompréhensible. Un peu comme si dans la vie on préférait sentir la merde et le vomi plutôt que les fleurs et les fruits.
        Pour revenir à la remarque de Présence, je sais qu’il préfère les titres de prog beaucoup plus denses. Ici c’est très épuré. Je pense que c’est pour ça.

  • Bruce lit  

    Je l’ai vu à l’époque, n’en garde que le souvenir d’une déception que tu évoques mais pas au point d’en faire un nanar. Je vais donc m’économiser cette peine, merci pour ça.
    Il y avait aussi ce film avec Kiefer L’EXPERIENCE INTERDITE qui promettait bcp et donnait peu.
    Sinon tout ça est synthétique avec un titre excellent et des parties liées au rock que j’aime beaucoup notamment sur Brando et James Dean.
    Si je devais chipoter : « La possibilité de vivre éternellement une vie hédoniste, épicurienne, rock’n roll, de faire la fête continuellement, avec tous les excès que cela implique, sans devoir en payer le prix à long terme. Rebel without a cause !!!  »
    Tu as raison de le mentionner car beaucoup de rockers influencés par l’éternel rebelle n’ont rien compris à la légende de Jimmy. Ils ont fait passer leurs excès comme leurs excuses du Vivre Vite, Mourir Jeune.
    Or pour moi la philosophie de Dean était bien, bien plus complexe. S’il brûlait la vie par tous les bouts, on ne lui connaîtra ni penchant pour la drogue, l’alcool ou encore moins le sexe.
    James Dean ne vivait que pour l’art. Contrairement à Brando, il prenait son métier de comédien très au sérieux. Lorsqu’il ne jouait pas, il sculptait, dansait, peignait, photographiait, filmait, composait. Il avait pour moi la même démarche d’un Paul McCartney ou un David Bowie de vouloir tout absorber pour nourrir son art plutôt que vivre pour l’excès comme Sid Vicious ou Keith Richard.
    Ceci dit, la cover fait toujours son effet, c’est quasiment la pochette d’un album rock. Merci pour cette visite et le retour de VSLS.

    La BO : à peu près aussi inaudible pour moi que le punk pour toi. J’ai tenu 3 minutes. Il faut de tout pour faire un monde et ce n’ets pas le mien 😉

  • Ludovic  

    Effectivement, comme le dit Tornado et tout le monde est d’accord visiblement, le film a mal vieilli par rapport à NEAR DARK qui est la vraie relecture punk et moderne du mythe vampirique dans le cinéma US des années 80.

    Après si on remonte dans le temps, y’a quand même LES PRÉDATEURS de Tony Scott qui prolonge l’intuition de Romero (dans MARTIN) de traiter le vampirisme comme une métaphore de l’addiction et qui le coule l’esthétique new wave des années 80 . Aujourd’hui, le film a gagné une réputation plus que flatteuse et il a son intérêt même quand comme moi on goute peu le cinéma de Tony Scott…

    • Tornado  

      Ah ben voilà, oui merci Ludo tu fais bien de le rappeler car je n’y pensais plus (quand j’e disais que j’en oubliais sûrement) : LES PRÉDATEURS mérite également sa place dans la rubrique. Et celui-là je l’aime énormément.

  • Kaori  

    YES !!! Le retour de la rubrique sur les films de vampires !!

    Quand j’étais ado, j’avais une fascination pour les films de vampires (et les vampires en général), seuls films d’horreur que j’étais capable de voir.

    J’avais adore les VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE… Le premier était beaucoup plus effrayant, le deuxième me faisait beaucoup rire…

    J’ai vu ce GENERATION PERDUE très tard, trop jeune pour l’époque. C’était un de mes « films à voir absolument », parce que vampires, mais surtout pour ce casting incroyable !
    Les deux Corey, je les aimais beaucoup. La mort de Corey Haim, il y a une quinzaine d’années maintenant, a été une déflagration à l’époque, parce qu’elle a jeté la lumière sur les pratiques pédophiles qui touchaient le cinéma et les jeunes acteurs des années 70-80…
    Kiefer Sutherland, il m’avait beaucoup plu dans L’EXPERIENCE INTERDITE…
    Quant à Jason Patrick, alors moi j’ai un problème avec cet acteur, je ne lui trouve aucun charisme ! Même là, je ne me rappelais pas que c’était lui qui tenait le premier rôle !
    Concernant le film, j’adore l’humour teen-movies (« Tu vas voir quand Maman va rentrer ! » excellent !) mais je n’ai aucun souvenir de la conclusion de ce film… Je suis contente de l’avoir vu, mais je ne pense pas le revoir pour autant…
    Celui que je n’ai jamais vu et que vous citez tous : NEAR DARK. J’espère avoir un jour l’occasion de le voir. Il a l’air de faire l’unanimité, et puis Adrian Pasdar quand même.

    Les films de vampires qui m’ont marqué : bien sûr le DRACULA de Coppola, ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE, mais surtout UNE NUIT EN ENFER. Ce fut longtemps un de mes films préférés, voire film culte que je citais toujours… J’ignorais totalement que c’était un film de vampires, j’avais adoré le changement de genre, l’esthétique, tout !!! Et pourtant je n’aime pas George Clooney en tant qu’acteur… Mais franchement, ce film est génial ! Il faudrait vraiment que je le revois…

    La BO : soporifique ou pas, peu importe, moi j’adore !!!
    Je n’ai même pas vu passer ces 17 minutes…

    • Eddy Vanleffe  

      Je ne savais pas qu’une Nuit en enfer te plaisait Kaori.
      pour ça et la BO, dans mes bras aussi 🙂
      Oui j’aime bien Anathema, je ne commente quasiment jamais les BO, je reste concentré sur les articles mais oui, merci pour ce choix.

  • Tornado  

    La BO : Dans mes bras ! 🙂

    J’ai revu UNE NUIT EN ENFER l’an dernier. je ne l’avais pas revu depuis sa sortie. C’est toujours très bien même si, forcément, la surprise ne fonctionne qu’une fois…
    Pour les films comme GÉNÉRATION PERDUE, je pense justement qu’ils ne peuvent plaire aujourd’hui, en dehors des ados bien sûr, qu’à ceux qui les ont vus à l’époque et qui peuvent les apprécier par nostalgie. Franchement, le film est un pur teen movie 80’s. Quand on aime ce genre de film, il passe tout seul. Tout comme VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE, même s’il est moins bien.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Salut (après la bataille).

    Film que nous avons revu (et vu pour certains) il y a quelques semaines à peine. Un des films culte de mon épouse. Oui car à ce niveau là, sans préjugé des qualités ou défauts (plutôt), on est est dans l’affectif, dans une histoire avec une oeuvre.

    C’est donc ainsi que nous l’avons regardé. Je crois que tu l’as ciblé ce film, dans un article que j’ai trouvé très inspiré.

    J’ai trouvé la première partie du film nettement plus inspiré que la seconde qui bascule dans un Goonies Vs Vampires assez désolant je trouve. Dommage.

    Un film dans son époque.

    Très bon titre.

    BO : j’aurais choisi People are Strange mais j’aime bien cette BO, que je découvre même.

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