Vivre vite, mourir jeune, faire un beau cadavre (Deadly Class)

Deadly Class par Rick Remender et Wes Craig

Kill for me !

Kill for me ! © Image Comics

Un conseil de classe signé BRUCE LIT

VO : Image

VF : Urban 

Cette review portera sur les volumes 5 et 6 de la série Deadly Class scénarisée par Rick Remender et illustrée de bout en bout pas Wes Craig qui assure également les couvertures de chaque épisode. Il s’agit des numéros américains 22 à 31.  Les couleurs sont de Jordan Boyd. Il est indispensable d’avoir lu la série dans sa continuité. Traduction Urban de qualité toujours assurée par Benjamin Rivière. 

Cet article est dédié à l’ami David Bréhon et à mon frangin qui m’a offert le premier tome de cette série.

Pour éviter le conseil de discipline, j’ai évité de spoiler au maximum. 

Comme Jeff Lemire, Rick Remender est partout, avec plus ou moins de bonheur, mais qu’on ne s’y trompe pas : son oeuvre maîtresse, son Preacher à lui, ce sera Deadly Class, une série sur laquelle on a pas assez écrit chez Bruce Lit mais dont on ne vous dit que du bien depuis le premier volume.

Rappelons le pitch : une mystérieuse école recueille des orphelins, des marginaux et des individus violents pour en faire des assassins. Nous y suivons une promotion menée par deux adolescents de 15 ans : Marcus Lopez qui a vu sa famille mourir sous ses yeux et sa copine Saya dont les origines sont enfin dévoilées ici.

Le quotidien de ces adolescents est exploré avec subtilité par Remender qui, parfois à la limite de l’écriture gonzo, écrit avec ses tripes la formation de ces gamins à l’âge adulte. Leurs doutes, leurs espoirs, leurs désillusions, leurs difficultés relationnelles sont les mêmes que celles des individus normaux, le 4 ème permettant de ressentir de l’attachement pour ces jeunes désaxés violents et drogués.

Les origines de Saya imaginées par Remender sont à la hauteur du charisme du personnage

Les origines de Saya imaginées par Remender sont à la hauteur du charisme du personnage© Image Comics

Jason Aaron avait déjà surfé sur ce concept dans un arc de son Wolverine et les Xmen, où on assistait le sourire aux lèvres à la formation de super vilains au club des damnés. C’était tellement gros que c’en devenait irrésistible : comment décapiter proprement, empoisonner sans connaissance en chimie ou cacher les corps. Mais là où Aaron posait les bases d’une comédie super héroïque en 5 épisodes, Remender construit une série longue où il propose au lecteur de comics son lot de séquences choquantes entremêlées de souvenirs personnels, de culture rock et de sa vision des années 80 (l’histoire se passe en 1987).

Comme dans son Uncanny X-Force, ses héros sont sur de mauvais rails par malchance, mauvais choix ou manque de guidance. Il est clairement montré que la violence comme le côté obscur de Star Wars est la voie la plus facile, la plus séduisante pour des hormones qui ne demandent qu’à se révolter contre une société nourrie d’inégalités, d’injustices et de droits à géométrie variable. Ajoutons à cela que nous sommes aux Etats-Unis, un pays pas forcément porté sur le droit social sous la présidence de Reagan.

L'Allemand Helmut défend de toute son âme le jeu Donjons et Dragons

L’Allemand Helmut défend de toute son âme le jeu Donjons et Dragons© Image Comics

Autrement dit, nous suivons cette Deadly Class  dans ce que beaucoup d’entre nous ont connu même sous des cieux plus européens : la voie de garage, celle dont on sait qu’elle nous isole à jamais des autres et nous conforte dans l’amertume et la rage d’une société à deux vitesses.  Remender écrit ici la meilleure version alternative des X-Men jamais créé : cette école accueille toutes les nationalités, nos héros viennent du Nicaragua, du Japon, d’Allemagne de l’est, d’une réserve indienne ou du Mexique.  Ce n’est pas le moindre des talents de rattacher comme le fit Claremont en son temps, chaque personnages à ses origines et d’être capable de leur donner une voix spécifique à chacun.

Si l’école des X-Men permet  d’exploiter ses dons pour une meilleure intégration des adolescents mutants, la Deadly Class forme à la désintégration de toute structure sociale et avant tout des élèves eux-mêmes. On leur apprend à tuer leurs amis, à ne faire confiance à personne, prôner une forme à peine pervertie de l’individualisme américain et pérenniser ainsi un système qu’ils souhaitaient combattre à la base.  Le crime a sa hiérarchie, ses strates sociales,  ses codes de l’honneur et ses bassesses. Très vite, les élèves les plus normaux se révoltent contre l’autoritarisme de cette école, cherchent à s’en échapper et trouver une rédemption impossible au vu des crimes commis. Une thématique déjà brillamment abordée lors la saga de l’ange noir.

Une nouvelle promo mortelle, forcément mortelle

Une nouvelle promo mortelle, forcément mortelle (et pas fan de Chris de Burgh)© Image Comics

Lorsque commence ce volume 5, Remender écrit clairement la saison 2 de Deadly Class. Au terme d’une Battle Royale organisée par l’école en guise d’examen de fin d’année (en clair, tuez tous vos amis avant qu’ils ne vous tuent), nous retrouvons Saya traumatisée d’avoir  massacré ses amis.  Comme la logique d’Apocalypse, seuls les plus forts ont survécu et sont promus leaders de l’école. Comme après une guerre, Remender écrit ses victimes, ses planqués, ses résistants, ses collabos qui construisent leur légitimité en transformant leur force en droit, leur ancienneté en autorité.

Il introduit une nouvelle promotion en parvenant à nous faire oublier l’ancienne  tout en gardant les codas de sa série. Les héros découvrent l’école, sa violence, partent en virée avant de croiser les survivants de la première saison.En gros, Remender écrit son deuxième couplet d’une chanson appelée Deadly Class.  Son histoire se répète mais ne fait jamais de surplace.

La culture rock a une place essentielle dans la série

La culture rock a une place essentielle dans la série© Image Comics

Ses personnages parlent mais ne bavardent jamais. Ils échangent leurs point de vue sur la société souvent par le biais de leur positionnement de leur culture musicale.  Remender maîtrise sa culture rock et sait en jouer pour en ménager des effets comiques. C’est quoi sa playlist idéale pour passer une journée sur une plage mexicaine ? Euh….7 Seconds des Cure ! On y discute aussi longuement de hard rock allemand couplé au jeu de rôle Donjons et Dragons par opposition aux tafiolles des Smiths ou U2.  Remender consacre de longues pages à l’avènement de MTV  qui  désintégra sur l’autel du divertissement la culture jeune née du rock.

Ce qui saute aux yeux, c’est que finalement les codes de cette comédie trash adolescente sont les mêmes que les films pénitentiaires : même logique de clans, de famille, de taupes et de projet d’évasion : de l’école mais aussi de soi même. Comment choisir le bon chemin, les bons amis, suivre la voie du crime aiguë, excitante mais sans avenir ou celle de la classe moyenne sécurisée et faussement épanouissante dans une prison invisible ?

Répète après moi : la vie est belle !

Répète après moi : la vie est belle !© Image Comics

Dans ce contexte, la vision du rock, musique hors la loi et déviante par définition ne peut que coller à cette peau si fragile d’ados en quête de tellement d’autres ailleurs. La norme rend t’elle normal ou encore plus cinglé? Le bonheur est-il fatal ou la lueur d’espoir d’une vie de souffrances ? Que l’on adhère ou pas au taux de criminalité de ces jeunes désaxés, ces questions tout le monde se les pose un jour et Remender fait de véritables dissertations jamais laborieuses à lire.

Tout ce petit monde s’engueule joyeusement, se réconcilie, échange ses points de vue sur l’intégrité  et les idéaux.   Ça baise, ca se drogue, ça se trahit,  ça fait n’importe quoi, ça vit à cent à l’heure avec la menace des mafias mexicaines et japonaises aux trousses de morveux   rappelant ce que la jeunesse a de plus  attachiante:  voir le monde avec des certitudes fondées sur l’inexpérience et cette innocence entremêlée de culpabilité. Cette fureur de vivre rappelant celle de Brando dans l’Equipée Sauvage :
-Hey Johnny contre quoi tu te révoltes ?
-Qu’est ce que tu me proposes ?

Le découpage de Wes Carig suit celui à la hache d'Helmut

Le découpage de Wes Craig suit celui à la hache d’Helmut© Image Comics

Alors que Marvel nous propose depuis des années des portraits d’adolescents plus stupides et stéréotypés les uns que les autres pour vendre du papier, Remender prend le contre-pied de son ancien employeur en ressuscitant cet âge si intense, où tout est une affaire de vie et de mort, où l’on préfère crever plutôt que  de vieillir, avec quelques ninjas au cul de préférence.

Deadly Class propose une exploration authentique et excentrique de l’adolescence.  Furieux sans être nostalgique (on est jamais dans ce revival étouffant des 80’s et encore moins dans le c’était mieux avant), absurde, drôle et touchant, portée par un idéalisme et un amour de la vie aussi tordu que rafraîchissant, Deadly Class continue d’être une série exceptionnelle.

Un âge Borderline porté à son paroxysme trash par des auteurs à l'unisson

Un âge Borderline porté à son paroxysme trash par des auteurs à l’unisson © Image Comics

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On vous reparle de Deadly Class, la meilleure recréation des X-Men par un Rick Remender au sommet de son art. Mais qu’est ce qui en fait une série exceptionnelle? Découvrez-le chez Bruce Lit !

La BO du jour : pour bronzer dans la joie, les héros de Deadly Class écoutent ce morceau….

50 comments

  • Patrick 6  

    La meilleure BO à ce jour 😉
    J’avais acheté les premiers volumes de cette série qui sont toujours noyées dans ma pile « A lire »… mais curieusement ils viennent de faire un bon prodigieux qui les amènent directement en tête de mes lecture à venir !
    Merci Bruce 😉
    (La vache je n’avais plus entendu parler de Chris De Burgh depuis… les années 80 ! Back to the future !)

    • Bruce lit  

      Ahaha Pat….
      J’aurais préféré mettre du NIN (« Burn ») ou Black Sabbath (« Die YOung ») en BO, mais je savais que cet argument amènerait le Faivre par le Cure alléché…C’était aussi un tendre clin d’oeil à mon pote vu la semaine dernière et qui me manque déjà !

  • JP Nguyen  

    J’avais acheté le tome 1 en VO et je m’étais arrêté là, parce que… j’avais un peu oublié cette série. Mais là, il va décidément falloir que je m’y remette… Quoique, je ne suis peut-être pas le coeur de cible au niveau des choix musicaux… Mais bon, s’il y a toujours des ninjas et du charclage fin, c’est bon, je suis client…

    • Bruce lit  

      Oui, il y a du charclage JP et une relation entre Saya et son mafieux de père n’étant pas sans évoquer Mariko/Shingen 🙂

  • JP Nguyen  

    Autre chose : les dessins et la colo, même si stylisés, fonctionnent super bien d’après les scans de cet article… Le trait de Wes Craig n’est pas hyper détaillé et encore moins réaliste, mais il me séduit plus que celui de Peter Gross de Unwritten… La case du coucher de soleil en blanc/rose fonctionne étonnamment bien, même si ce ne sont pas du tout les couleurs qu’on choisirait en premier…

  • Tornado  

    Il est clair qu’il y a absolument tout ce qui te plait dans cette série.
    Au-delà de ce postulat subjectif (te rends-tu compte que tu recherches sempiternellement les X-men partout ? Alors si en plus il y a du rock ! 🙂 ), je ne doute pas un instant que ça puisse être exceptionnel étant donné que, pour le moment, tout ce que touche Remender en creator-own se transforme en or.
    Cette série dort sur mes étagères et je pense que je la commencerai lorsque j’aurais terminé « Black Science ».
    Quelqu’un sait combien d’épisodes sont sensées durer ces séries au total ?
    Pour ma part le seul bémol c’est que ça dure un peu trop longtemps et que les albums comportent trop peu d’épisodes à chaque fois. Payer un album librairie une quinzaine d’euros et le voir bouffer de la place sur une étagère pour 4 ou 5 épisodes me motive de plus en plus à attendre les rééditions en intégrales…

    • Bruce lit  

      Ahaha
      non, je ne recherche pas les Xmen partout (sinon je me serai intéressé à tous les clones parus depuis Wildcats ou Gen 13) mais, oui, j’aime bien les trouver au hasard d’une lecture. Leur héritage est immense et pour le coup comme Remender a écrit sur la franchise, la littérature comparée. Au rayon Xmen like, j’ai (c’est pas un scoop) beaucoup aimé les Harbinger de Dyssart et garde une relation ambivalente avec They’re not like us dont bcp de parties m’agréent autant qu’elles m’insupportent.
      Je ne sais pas combien de temps la série va durer mais pour l’instant 30 épisodes c’est quand même très correct (The Boys ou Preacher font le double). Fear Agent aussi je crois non ? Comme dit dans l’article, il n’y’ a pas de temps mort et je fais confiance à Remender pour savoir arrêter à temps. On sent qu’il sait où il va.
      J’ai commencé Black Science ce matin pour pouvoir commenter ton article de demain…

  • Matt  

    Bon ça a l’air bien (même si faut arrêter de chercher le rock et les X-men partout hein, Bruce^^ Harbinger était déjà le renouveau des X-men selon toi.)
    L’ennui ? Eh ben comme toutes les séries chroniquées depuis le début de la semaine…c’est des machins pas finis. Et moi j’aime bien les séries finies. Et j’aime bien les articles qui parlent d’une série entière^^ Il suffit que la fin soit naze par exemple et tous les articles sur les tomes précédents seront caduques. (même si ben écrits hein)
    Je sais bien que si tout le monde faisait comme moi, les auteurs ne vendraient rien et ne pourraient pas finir leurs séries faute de ventes…donc c’est très bien de vous intéresser à tout ça. Mais moi je veux pas perdre du pognon si au final ça ne se termine jamais ou ça fait « pshiit » à la fin. Et comme Tornado, pour des raisons de place, j’aime bien quand les albums prennent moins de place (je lui ai même échangé mes Scalped en hardcover contre des soft covers pour gagner de la place^^)
    Donc vive les intégrales et les séries finies sur lesquelles on a du recul et une vision d’ensemble pour juger. Black Science du même Remender je n’ai pas tenté non plus parce que j’attends que ce soit fini.

    • Bruce lit  

      C’est clair que la place est le pire ennemi du collectionneur.
      Concernant les séries je suis tout à fait d’accord avec toi : c’est mieux de tout lire dans la continuité. Pour ma part parce que parfois je me rappelle pas ce qui s’est passé 6 mois auparavant, entre deux parutions. Ce fut particulièrement le cas pour la série Revival que j’aimais bien avant que les 3 derniers tomes prennent une orientation déplaisante.
      Maintenant quand je sais qu’une fin est programmée, j’aime bien lire en temps réel. La fin de Preacher, Tony Chu, Locke and Key, Scalped ou de The Boys je ne l’aurai pas vécue aussi intensément des années après. J’ai toujours ce frisson d’excitation au moment d’entamer un nouveau Walking Dead.
      Mais globalement je suis ok avec toi. Prendre du recul, c’est bien aussi. Et ça permet de trouver des séries en Occaz’ 🙂

      Les XMen : Harbinger est la version intéressante de l’équipe en mode superhéros. Deadly Class se veut plus « réaliste » quoique on y retrouve le péché mignon de Remender de tuer pour de faux ses personnages.

      • Matt  

        Locke and Key je lisais la VF moi. Et les soucis de l’éditeur Milady m’ont vraiment fait craindre le pire. La fin avait beau être programmée, ça a bien failli ne jamais se finir en France. Je ne veux plus avoir des frissons comme ça^^
        Demain c’est Black Science ? C’est la thématique de la semaine « les séries pas finies » ? 😉
        On verra si je lis l’article hein…parce que j’ai pas envie qu’on me donne envie de lire un truc inachevé.^^

      • Fred Le mallrat  

        Oui le frisson quand tu commence le dernier arc d’une série…
        Si j avais pas vécu Sandman, Preacher, Fables en direct… ce serait pas pareil…

        Bon aprés moi une fin pourri ne me gache pas les tomes précédents si j y ai trouvé quelque chose…
        Etant un enfant de ce qui est serial.. ayant des obsessions qui me poussent (ou poussaient souvent) à avoir tous les albums d un groupe quand j aimais 2 albums…
        Ce serait comme si mon admiration pour des groupes s arretaient au premier album pourri…
        Il y a des groupes dont je n aime plus aucun album depuis 20 ans mais qui restent dans mes groupes préférés…

  • Fred Le mallrat  

    Bon, comme l’ami Bruce j adore cette série. Le Tome 4 m’avait un peu fait peur car trop sur l’action mais depuisn on repart bien.
    Aprés musicalement, ca couvre quand même un vaste spectre musical, le héros est plutôt postpunk indé, on a un metaleux, une goth, un gars qui aime le hip-hop… j’en oublie.

    Bon j’adore Remender..ses obsessions me parlent.. même si on peut dire qu’il a la rengaine.

    Pour moi aussi c’est sa meilleure série.. surtout que Devolution est vraiment moyen.. que Low commence à me lasser (alors que j’adore Tocchini) et que le 2eme tome de Seven To Eternity m’a gravement déçu.

    Seul Black Science a une fin annoncé vers le 39.

    Aprés je suis pas d’accord sur de nouveaux Xmen… S’il y a une série, a mon avis qui est le xmen moderne c est plus they’re not like us que je recommande (pourtant ma médisance envers les mutants est reconnue).
    Par contre, si Bruce n’avait pas parlé de Rock… le rock ou en tout cas la culture jeune musicale est une part importante de la série.

    Dommage qu’au boulot je ne puisse pas voir quel morceau de Cure tu as mis… si c est un de Seventeen seconds, ils sont tous bon… j aurais quand même mis Play For Today qui colle bien à la série, je trouve.

  • Fred Le mallrat  

    C est pour cela que ca se passe en 1987.
    Le héros hait Reagan car ses parents meurrent « écrasés » par un gars qui se suicide en se jettant dans le vide (mais sur eux) par rapport à la politique economique du gouvernement de l’époque. (je schématise)

  • Bruce lit  

    @Omac : ah oui, bien vu la référence à Ken le survivant !
    Péricliter : je plaide non coupable ! J’avais en tête « pérenniser » mais mon correcteur d’orthographe en décida autrement. Par contre l’option relecture de Bruce Lit aurait dû le détecter. Merci.
    La Deadly Class à mon sens est l’exploitation à outrance de la violence adolescente. Une violence qui se trouve souvent esthétisée dans les bastons des comics de super héros ou reprises ces dernières années par Millar dans son Kickass. Il s’agit à mes yeux pour Remender de pousser l’absurdité jusqu’au bout d’une école de tueurs.
    Sa conception est rétro et effectivement pas en adéquation avec la musique électro. Nous sommes dans une vision romantico-trash de la Fureur de vivre avec des héros séduisants qui gardent une certaine innocence malgré leurs crimes.
    Puisque rien ne t’échappe Omac, dans la V1 de cet article, j’avais écrit quelque chose comme « si Remender nous présentait une promotion dans une école à la Daesch l’impact ne serait pas le même ». J’ai finalement viré cet argument parce que je n’étais pas sûr de savoir où me mènerait cette phrase. Pourtant, DC est très populaire auprès des adolescents d’aujourd’hui et se vend très bien. Comme un Punk Rock Jésus d’ailleurs qui à priori n’avait rien pour interpeller la génération Rihanna :).

    @Fred : oui le tome 4 n’est pas celui que je préfère. L’esprit des Xmen ou tout du moins le concept est présent dans DC.
    They re not like us démarre sur les chapeaux de roues avant de s’enliser dans un truc un peu chiant avec un autre groupe concurrent qui me rappelle les Hellions. C’est moins original et surtout on ne me retirera pas l’impression de flottement d’une série qui semble avoir brûlé toutes ses cartouches de 6 épisodes.

    • Présence  

      L’esprit des X-Men ou tout du moins le concept est présent dans DC. – DC Comics bien sûr !?!

      Désolé, je n’ai pas pu m’en empêcher.

    • fred le mallrat  

      Je trouve ca sympa moi They re not like us…
      Deadly Class c est trop rock pour les xmen.. trop de clans… Les xmen c est quand meme corporatiste.. la seule réussite de Inhumans Vs Xmen c est de montrer qu ils sont toujours sur l attaque avant la discussion (comme lors d AVX mais là au moins c est verbalisé)…
      Le rêve de Xavier.. il est loin depuis toujours et déjà avec les xmenb eux même.. il serait temps qu ils regardent la vérité en face…
      Rien que malicia dans UA c est elle qui rejette la difference…

      • Eddy Vanleffe  

        Le rêve de Xavier est Dead de chez Dead dans les comics devenu l’organe officiel du repli sur soi.

        c’est d’ailleurs la morale que Claremont édicte dans X-Men: The End.

  • Jyrille  

    Comme je n’ai pas fini le tome 6, je vais faire l’impasse sur l’article pour le moment… De Remender, c’est vraiment ma série préférée pour le moment. Je n’ai pas osé acheter la suite de Black Science (toujours le tome 1 uniquement chez moi), j’aime bien Low même si effectivement le dernier tome, malgré des dessins et couleurs somptueux est un album d’attente avant que l’intrigue avance plus, et je n’ai pas osé me lancer dans Seven To Eternity. Par contre Tokyo Ghost est bien cool. Seul truc : je l’ai en version noir et blanc, j’aimerai la lire en couleur.

    Pour le rock, il y a tout ce que j’aime dans cette bd, et il y a une urgence qui colle bien à son époque et à l’ambiance. Le fan de James Dean a dû sentir ça, Bruce. Pour le symptôme actuel soulevé par Omac, je n’en ai aucune idée, mais il y a un point intéressant.

    J’avoue également que comme Bruce j’oublie des choses en lisant les albums six mois plus tard (en général, Maël relit tout avant de commencer un nouveau tome, il a sans doute raison), un peu comme lorsque je découvrais Capricorne au fur et à mesure. N’ayant pas été intéressé par la bd aux moments où Preacher et Sandman sortaient, j’étais bien content de savoir que la fin était en bonne et due forme. Mais la publication fut longue, chez Urban ! Maintenant, je dois tout relire. Des heures et des heures en perspective.

    La BO : j’en suis là de ma lecture du tome 6. Perfect.

    • Fred Le mallrat  

      Moi aussi j’ai du mal a me rappeler ce qui s est passé 6 mois avant (parfois même 2..)

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai le premier tome de Deadly Class.
    J’ai adoré la prestation de Wes Craig, c’est une vraie révélation ce type là (ses fill-in sur Gardiens de la Galaxie ne me parlaient pas du tout)
    Par contre les histoires de sales gosses, ça ne m’attache pas… je suis trop sage faut croire…
    mais en effet, c’est une déclinaison assez nette des X-Men (je crois que c’est avoué par Remender qui est un grand fan des mutants des années 80 de mémoire…)
    Harbinger est aussi une super série qui est bien plus intéressante que les X depuis….Generaton X de Lobdell/Bachalo…

  • Léo Deroclès  

    Hello,

    Deadly Class est ma bd coup de cœur de 2017 !
    J’ai rarement vu une telle énergie et une telle rage chez les personnages.
    Je n’étais pas tellement fana des dessins de Craig au départ. Mais je dois bien admettre que le trait (par moment enfantin) colle bien aux personnages…

  • Jyrille  

    Pour le dessin, je n’étais pas fan du trait de Wes Craig au départ mais il faut avouer qu’il colle parfaitement à l’histoire, à l’urgence. Je n’en verrai désormais aucun autre pour la suite, et c’est arrivé vite, au bout de six ou sept épisodes.

  • arnaud  

    c(est de la bonbe Deadly class c’est cool l’article meme si j’ai pas comprit le titre mdr.

    • Bruce lit  

      Bonjour Arnaud,

      La citation était la maxime célèbre d’un acteur des années 50 : James Dean dont l’influence a marqué la naissance du rock avec Elvis. Un article existe sur le blog pour mesurer son influence sur les comics juste ici.

  • Présence  

    Je n’ai lu que le premier tome de la série, et les tomes suivants dorment sur mes étagères (enfin dans des piles) comme dirait quelqu’un. Ça ne m’a pas empêché de lire l’article qui égrène les qualités du récit sur un rythme enlevé. De toute façon, j’étais déjà sous le charme avec l’image choisie pour facebook hier soir : un type avec un teeshirt de Manilla Road. Bon sang ! Il n’y a pas que moi qui apprécie ce groupe… et qui s’en souvient. Contre toute attente, il est toujours en activité et son dernier album ne date que de 2017. Ils ont une quinzaine d’albums à leur actif depuis 1980… Comment ça, ce n’est pas le sujet de l’article !?!

    • Bruce lit  

      Je n’ai jamais entendu parlé de ce groupe. Mon esprit fatigué l’a vite associé avec Milli Vanilli avant de réaliser que ça n’avait rien à voir. La playslist du FB de ce soir va promettre…

  • Yuandazhu kun  

    Bel article Bruce ! J’aime beaucoup Remender comme tout le monde ici ! Mais je m’en méfie aussi…Que ce soit pour Uncanny x-force ou Black science (pour le moment) quand ça dure trop longtemps, la tournure voire la fin d’une série peut-être décevante (avis purement personnel). Dans Deadly Class ce qui me tente le plus c’est ce qui m’avait rebuté au départ: la partie graphique ! Le scénario me tente moins (ayant déjà Harbinger dans un autre et même registre). J’ai commencé Seven to eternity notamment pour Opena qui est fantastique…On verra pour la suite en espérant que ça se maintienne (me fait flipper le Fred là…)

    • fred le mallrat  

      Ben sur le TP2 t as pas que Opena… et c est pas trés beau..

      • Yuandazhu kun  

        Ouais j’avais vu que deux épisodes étaient assez laids et donc pas de Opena…vraisemblablement il (Opena) dessinera les 5 suivants…Mes craintes se situent au niveau de l’histoire…ce sera l’inconnu !

  • Bruce lit  

    Je trouve le dessin de DC nettement plus intéressant et « authentique » que ceux de HArbinger. Présence me charrie toujours autour du fait que je ne supporte ni la charte graphique d’Avatar ni celle de Valiant.

    Sinon, euh….des fans de Donjons et Dragons ? Je n’y ai jamais joué…

    • Jyrille  

      J’ai très peu joué à D&D, un tout petit peu à AD&D (Advanced Dungeons & Dragons), mais le jeu de rôle de fantasy qui était une référence et très compliqué, c’était Rolemaster. Basé sur le Seigneur des anneaux. Mais nos jeux de prédilection étaient Stormbringer, L’appel de Cthulhu (des jeux Chaosium, un système simple et cool), Paranoïa, Chill, Cyberpunk. Un peu Hawkmoon. J’ai aussi un jeu DC Heroes… en anglais… avec des cartes persos et un système de points très malin pour les caractéristiques (les valeurs sont exponentielles : Batman a 10 en force, ce qui fait qu’il est 2 puissance 10 fois plus fort qu’un homme moyen. Superman a une force de 50. Et surtout la grille est de trois par trois, chaque colonne et chaque ligne ayant une signification : physique, mental, spirituel, attaque, défense et je ne sais plus la dernière.).

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