Where have the comics gone ? – Lyon Game Show 2019

Lyon Game Show 2019

Un non-reportage de JP NGUYEN

Au programme : Jeux-vidéo, Manga, Comics, Cinéma et… Youtubers

Au programme : Jeux-vidéo, Manga, Comics, Cinéma et… Youtubers

En septembre 2018, j’étais allé au Lyon Comic’Gone pour rencontrer Laurent Lefeuvre. Ma petite dernière n’avait alors que 3 ans et je n’avais pas forcément pu passer beaucoup de temps sur place. Un an plus tard, j’y suis retourné avec toute la familia, histoire de décompresser après une semaine bien remplie. Bonne ou mauvaise idée ?

Ce jour-là, il y avait aussi une manif des gilets jaunes. Et une autre contre le réchauffement climatique. Et c’était aussi le World Cleaning Day. Honte sur moi, je n’ai point entraîné ma femme et ma progéniture dans ces actions militantes, j’ai préféré m’évader. Dans un monde où des gugusses comme Donald Trump, Boris Johnson ou Jair Bolsonaro sont au pouvoir (et je pourrais rajouter Jupiter et sa clique, même si son style est différent), je reste assez circonspect sur le pouvoir du simple citoyen lors de manifestations non-violentes. Alors je me persuade qu’il est important pour les enfants d’apprendre à rêver et d’être inspirés par des histoires où des héros se battent pour un monde meilleur…

Les dieux de la météo et des transports en commun étant avec nous, nous sommes arrivés vers 10h30 à la Halle Tony Garnier, qui accueillait pour la 2ème année de suite le Lyon Anime Game Show, sans association avec le Comic’Gone, pour cette édition 2019, apparemment… Ne me demandez pas pourquoi, je reste totalement étranger aux coulisses de l’évènement, à peine sais-je que cette convention lyonnaise est organisée par les gars du TGS (Toulouse Game Show, parce que Tribunal de Grande Stance, ça voudrait rien dire).

Or donc, on n’arrive pas trop tard le matin, les agents de sécurité sont gentils comme tout mais… je découvre que je transporte une arme hyper-dangereuse : une gourde métallique de randonnée. Allez, hop, à la consigne ! Je croiserai plus tard dans la journée des gens avec des épées géantes, des pistolets futuristes ou des sabres lasers mais les joujoux de ces prétentieux ne sont rien face au pouvoir létal de ma gourde en métal !

Des tas d’étranges visiteurs…

Des tas d’étranges visiteurs…

N’ayant pas anticipé pour prendre des billets en prévente, nous passons paradoxalement par une file moins longue et nous nous acquittons du paiement des entrées (36 euros pour la formule famille, puisque la petite dernière entre gratuitement). Très rapidement, je croise des cosplayers. Des petits, des gros, des angoras. Une deadpoulette, un old-man Logan, une Gally de GUNNM, un Joker, des aliens de V, une Alice du pays des merveilles et tout un tas de personnages probablement inspirés de mangas, d’animes ou de jeux vidéos, que je ne peux pas vraiment identifier, du fait de mes grosses lacunes dans ces domaines…

Honnêtement, l’ambiance est détendue, il y a un peu de tout, des stands vendant du merchandising (of course) mais aussi des démos de sabre coréen et de sabres-lasers, des conférences, des bornes de jeux vidéos PS4 ou Switch, de la restauration… Pour les comics, il faut un peu chercher mais les éditeurs BLISS et AKILEOS sont présents et surtout, je recroise Xavier Lancel , fidèle au poste du stand de SCARCE , magazine de comics cher à mon cœur. Ben ouais, c’est un peu là que j’ai commencé à pondre des articles un peu fouillés sur les comics, avant d’aller trimer pour l’impitoyable Boss Tringale… Pendant que je prends quelques nouvelles de Xavier (et sélectionne quelques anciens numéros), Vivi et les filles vont visiter l’expo Harry Potter. J’en profite pour lui vanter les qualités de Tom King, le scénariste de comics contemporain dont le travail m’enthousiasme le plus, et qu’il n’a pas encore lu. Je lui pitche même une idée de dossier pour Scarce (totalement déraisonnable de ma part, je n’arrive même pas à rendre mes copies à temps pour le Bruce).

 Bah, ils font les fiers avec leurs sabres, mais z’ont même pas de gourde en métal…

Bah, ils font les fiers avec leurs sabres, mais z’ont même pas de gourde en métal…

Après cela, je les rejoins pour une séance chiffons, pour choisir trois robes de style asiatique dans une boutique de la zone manga. Ma grande hésite longuement mais nous la persuadons que la robe noire et rouge qu’elle a essayée lui va vraiment bien (z’aurez pas de photo, faut me croire sur parole). Il y aurait largement de quoi se sustenter sur place mais je garde un bon souvenir d’une pizzeria à 15 minutes à pied du lieu de la convention et ça nous permet en plus de sortir du brouhaha incessant.

Après une pizz’, une bière et un tiramisu, nous retournons sur les lieux du crime, où ma gourde est à nouveau remise en consigne. Je retrouve Xavier, qui a animé en fin de matinée sa conférence « Logo et comics ». Par la suite, nous cherchons quelques bricoles à ramener en souvenir pour les filles et je tente de jouer sans succès à quelques jeux vidéos. Jeu d’arcade ou shoot’em up, le bilan est sans appel : je n’arrive parfois pas à lancer le niveau, et quand c’est le cas, j’ai une durée de vie d’environ 30 secondes ! Mais j’ai une excuse, on m’avait confisqué ma gourde ! Euh… et puis les gamepads, je ne sais plus gérer, c’est trop différent des poignées de babyfoot…

La récolte du jour…

La récolte du jour…

Après avoir retrouvé une collègue un peu perdue de Vivi et l’avoir guidée vers le stand où des amis l’attendaient, nous faisons une dernière halte au stand Bliss Comics, où je prends un exemplaire pré-dédicacé de UN3, une BD réalisée entre autres par Josh Dysart, Alberto Ponticelli et Pat Masioni, les auteurs du SOLDAT INCONNU . Dans le tramway, ma première lecture me laissera un sentiment mitigé, c’est un peu trop réaliste pour mon petit cœur. Se confronter à des témoignages sur les crises humanitaires en Irak, au Soudan ou au Tchad, c’est un peu brutal, au sortir d’une convention où les gens se déguisent et s’évadent dans des mondes imaginaires…

Tout au long de ma visite du salon, j’ai ressenti comme une sorte de décalage. J’ai grandi dans une France où les comics étaient une lecture plutôt confidentielle, avec une étiquette de « sous culture ». Je vis maintenant une époque où les personnages de comics ont acquis une grande popularité. Ils sont devenus mainstream mais, « en même temps », le lectorat s’est plutôt rétréci et l’offre du côté de Marvel et DC n’exerce plus qu’un faible attrait sur moi. Il m’arrive de passer dans un Gibert sans en ressortir avec un seul album comics…

On ne peut pas revenir en arrière…

On ne peut pas revenir en arrière…

Il fut un temps où ces univers occupaient une place prépondérante dans le fil de mes pensées. Mais les voir se matérialiser en chair, en os, tissus, plastique et maquillages via des Cosplayers… malgré le talent réel de certains et tout le boulot que ça peut représenter… ça ne correspond pas à la façon dont j’avais l’habitude de vivre ma passion des comics. Je penche plutôt du côté de David Mazzucchelli qui disait que les super-héros sont réels lorsqu’ils sont dessinés à l’encre de chine. Ou à la rigueur, en plastique et customisés !

Alors, bonne ou mauvaise idée, d’aller au Lyon Game Show ? De mon point de vue, c’était un moment agréable à passer en famille, même si la foule peut toujours être un peu stressante à gérer avec des petits marmottons dans les pattes. N’étant point le roi de la sociabilité, je ne cours pas après ce genre d’évènements mais il y en avait un peu pour tous les goûts et j’ai l’impression que les organisateurs étaient assez bien rodés. Bon, après une journée de marche dans les allées du salon, je vais pouvoir me reposer… Oh mince, le Bruce vient de capter que j’y suis allé et me demande un compte-rendu ! Comment faire ? Je n’ai même pas pris de photos !
Heureusement, ma femme Viviane avait tout prévu et s’en est chargé. Merci mon cœur !

Désolé, mes filles ont appris à sourire en copiant leur paternel…

Désolé, mes filles ont appris à sourire en copiant leur paternel…

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A l’origine, les geeks, c’était des gars hyper timides et peu sociables qui vivaient dans leur antre. Que se passe t-il quand le sauvage JP Nguyen pénètre avec sa petite famille dans l’enceinte du Lyon Game Show pour vous en faire le compte rendu ? Eléments de langage chez BRUCE LIT.

La BO du jour : Une journée pour rêver et s’évader…

23 comments

  • Eddy Vanleffe  

    très intéressant…
    ton introduction me rappelle à quel point je ne suis plus attiré par les evenements/consommation forcée autour de ce qui était jadis un passion. Naturellement j’ai envie de peindre mon gilet et de monter des barricades mais ma lâcheté m’interdit d’y aller en famille histoire de ne pas y perdre la tête ou tout au moins un oeil ou la moitié de ma mâchoire… les customs sur les vrais gens, ça marche quand même moins bien…
    Donc, oui souvent le divertissement qui jadis m’éveillait sur le monde quand j’étais trop timoré me paraît comme un sorte d’anesthésie générale où le merchandising et la marque remplace l’art…
    Çà a toujours été comme ça on me dit dans l’oreillette, oui…pourquoi j’aimais les histoires et le dessins alors? pourquoi ça me donnait envie d’écrire? Pourquoi j’ai vainement tenté de me salir les doigts à l’encre de chine? Non quelque chose a changé en profondeur….

    Sinon je suis d’accord avec toit sur Tom King…je ne suis jamais déçu par son boulot.

    Merci JP d’y être aller pour moi…. en plus c’est loin Lyon…

    • Eddy Vanleffe  

      J’oubliais ta prose est naturellement drôle et chaleureuse, c’est une lecture agréable et c’est assez remarquable je trouve.

  • Matt  

    « Je penche plutôt du côté de David Mazzucchelli qui disait que les super-héros sont réels lorsqu’ils sont dessinés à l’encre de chine. Ou à la rigueur, en plastique et customisés ! »

    Ha ha ! Ah oui hein ! Heureusement que tu précises^^

    Bon sinon que dire ? je ne suis guère fan de ces conventions pour ma part. Le bruit, la fureur, l’odeur…les gens quoi. Bof.
    Et puis j’ai beau être geek, les geeks pires que moi qui campent devant les salles de ciné pour ne pas rater le dernier Star Wars me font flipper^^ Il y a des degrés de geekitude un peu abusés. Du coup est-ce que j’aime être entouré de geeks ? Pas sûr. ça dépend.
    En plus si au final c’est surtout un carnaval de gens déguisés…bof.
    j’ai l’impression que ces conventions deviennent des pubs géantes en fait. Et pas des endroits sympas où discuter. Mieux vaut un blog pour ça^^

    • Eddy Vanleffe  

      les bruit et les odeurs… discret ton hommage à Jacques Chirac mais je l’ai vu… ^^

  • phil  

    Merci pour ce compte rendu, qui ne me fait pas regretter d’avoir zappé ce bain de foule
    pas fait pour moi

    Jolie récolte de Scarce, tu avais un sacré retard : le choc va être rude quand tu liras les 2 premiers numéros de notre reprise avec Xavier (putain plus de 10 ans!) mais il y a de l’enthousiasme
    La couv de Weeks m’avait halluciné, et le spécial hommage à Eisner (à la couv saccagée par la compo) est surement l’une des choses les plus importantes que j’ai pu écrire pour Scarce à mes yeux)

  • Présence  

    Grâce à JP, je peux moi aussi vivre ma vie par procuration et me promener dans les allées bondées (mais pas trop ?) d’une convention. On sent comme un parfum de nostalgie, pas tant que c’était mieux avant, mais plus que c’était juste différent.

    Ai-je trop vite lu (souffrant sûrement de déshydratation suite à la confiscation de la gourde en métal), mais il semble qu’il n’y avait pas beaucoup de stands de comics ?

  • Bruce lit  

    JP qui publie les photos de ses adorables bambines, fait une déclaration d’amour à Madame et part à la recherche du temps perdu avec Monsieur Scarce : rien que pour cela, le LGS a eu le mérite d’exister.
    Je pense pour ma part que l’aventure est au coin de la rue, et qu’il y est possible de rencontrer des gens fantastiques aussi bien en bas de chez soi que lors d’une convention. Tout est une question d’opportunité, de timing, de chance, de hasard. Alors pourquoi pas dans un comic con qui semble arriver trop tard (en apparence) pour l’ami JP.
    Je suis pas fan du tout du dessin officiel de l’événement.

  • JP Nguyen  

    @Eddy : merci, Monsieur est trop bon

    @Mett : on peut échanger dans ce type d’évènement mais faut quasiment déjà connaître les gens, comme avec Xavier Lancel. Après, ça vient aussi de ma nature. Je ne suis pas d’un contact facile avec les gens en général.

    @phil : dans celui avec la couv’ de Lee Weeks, j’ai halluciné sur l’interview Todd McFarlane / Jim Lee /Rob Liefeld… (« Notre public, c’est les 12-18 ans », ça nous dérange pas de faire du pur commercial et de ne pas avoir de messages…)

    @Présence : il y a avait au moins deux comics shops représentés : Comics Zone et Excalibur, mais je n’ai pas trop exploré leurs stands. Plus les éditeurs Bliss et Akileos, évoqués dans l’article. Ce n’était pas pléthorique mais il y avait bien une offre.

    @Bruce : sinon, on rencontre aussi de drôles de gens, sur Amazon…

  • phil  

    JP je crois que ce scarce, avec les Image boys, correspond à une période où officiait le regretté Nikola Atchine (je ne peux pas vérifier/ pas chez moi) et le ton était provoc de part et d’autres et tu as raison, il en ressort une forme de cynisme incroyable, un politiquement incorrect qui révèle toute la (vraie) pensée des fondateurs

    • JP Nguyen  

      Oui, l’interview que je mentionne était effectivement conduite par Nikola Atchine. Les questions étaient un peu orientées provoc, c’est vrai, mais les réponses étaient étonnamment franches.

      • Bruce lit  

        Ah, je pense qu’il s’agit de Nikola Acin qui a officié ensuite pour Rock’nfolk, grand connaisseur de Bob Dylan, fan de Hellboy et fondateur du groupe de rock THE HELLBOYS.

        • phil  

          Oui Bruce c’est le même Multi-talents, et deux noms
          J’ai souvenir de sa détestation affichée des Image boys des débuts, et du coup l’itw en est très intéressante car pour le moins directe

          • Bruce lit  

            Nikolavitch m’a longuement parlé de lui. J’adorais ses articles mais apparemment le gars était pas facile. Une vie rock et une mort jeune.

  • Jyrille  

    Merci pour la visite ! Tu as réussi à outrepasser tes craintes sur la foule et les geeks intégristes à ce que je vois, respect !

    Alors, relektor en italien en carton (je n’ai jamais étudié cette langue) : c’est famiglia, pas familia… Mais si ça se trouve, tu parlais en portugais ou en klingon ?

    Je te rejoins complètement sur le premier paragraphe. Je pense que le combat est ailleurs mais je ne sais pas encore comment ni où.

    Trop fort la gourde en métal… en verre ç’aurait été le même problème… Seul le plastique serait autorisé, ce qui est un comble en ces temps d’écologie triomphante, non ?

    Tu parles de Tom King, tu as lu SHERIFF OF BABYLON ? Car pour le coup, c’est très réaliste, sans doute autant que UN3. Je dois encore lire Miracle Man.

    Je comprends ton décalage. Je ressens un peu le même, même si je n’ai pas poursuivi ma lecture de comics et encore moins celle des supers, mais le fait d’être rôliste, de lire de l’HF et du Lovecraft, du Moebius et du Edika etc… faisait également de moi un paria. Et maintenant, c’est tendance. Alors je reste plus émerveillé par les cosplayers qu’autre chose (un peu comme hier avec les customs de Mattie et les tiens, je suis en admiration devant les bricoleurs passionnés), mais je sens bien que je ne suis pas dupe et même parfois gêné. On traîne pas mal dans les salons de jeux en ce moment, où on peut tester des jeux de société. On en a de plus en plus !

    Sinon tes filles sont splendides ! Merci pour les photos et les histoires, onc’JP !

    La BO : très sympa, grand classique de la pop, mais j’aurai plutôt mis un Kinks, Where Have All The Good Times Gone? Voire sa reprise par Van Halen.

  • JP Nguyen  

    Sheriff of Babylon est réaliste mais quand même avec une intrigue enquête /espionnage. UN3 est davantage orienté reportage / témoignage.

    • Jyrille  

      Ah d’accord, merci !

  • Tornado  

    Ben moi si j’en ai l’occasion, je ne rate jamais un festival de BD, une convention ou une expo. Le seul truc qui ne m’intéresse pas, c’est quand c’est 100% game-world.
    Etrangement, j’y reste toujours discret (je ne me permets jamais d’aborder un artiste que je reconnais au bar par exemple, ni même un traducteur ou éditeur ou une autre personne de l’ombre que seuls nous les geeks sommes en capacité de reconnaître). Mais alors que je déteste la foule, je préfère les manifestations où les gens sont nombreux, car cela signifie que la manifestation en question rencontre le succès. Je suis très mal à l’aise dans le cas contraire car je ressens une forte empathie pour les organisateurs qui font un fiasco.
    Comme je l’ai déjà dit ici, je suis tout en ambiguïté avec les grandes manifestations de la planète geek !
    En fait je pense que j’aime ça, tout en gardant beaucoup de distance avec la chose (vous ne me verrez jamais faire le cosplay, ni faire la queue pour une dédicace, ni dépenser une fortune pour un truc collector. Mais vous m’y verrez volontiers avec mes copains ou mes enfants, entrain de boire une bière (avec les copains) ou de les prendre en photo (les enfants) avec des trucs impressionnants, comme l’a fait JP…).

    • Matt  

      En fait le mieux ce sont les petites conventions à taille humaine, ou les festivals dans des villages. Comme ça, ça peut être blindé, mais même blindé de la population locale et dans les petits locaux qu’ils ont, ben il y aura toujours 100 fois moins de gens qu’à Paris ou autre grande ville.
      Et c’est plus convivial.
      Je déteste les évènements énormes bourrés de milliers de gens. C’est comme…donner un coup de pied dans une fourmilière…et se retrouver au milieu des fourmis. Berk !
      Non seulement ça ne me fait pas envie d’aller dans ces trucs, mais ça me révulse même.

      • Tornado  

        Mon rendez-vous préféré c’est le festival de BD de Solliès-Pont : Des pointures depuis 30 ans : Moebius, Bilal, Spiegelman, Francq, Loisel, Danny, Sauron, Crisse, Guarnido, Tardi, Mitton… C’est un petit village provençal juste à côté de chez moi, et c’est blindé de… gens du coin. J’y vais avec un de mes potes depuis des lustres. Rituel : Bière(s), pizza, soleil, chaleur, achats de BDs et d’autres trucs vintage, dédicaces (pour mon pote because pas pour moi la queue), discussions avec les libraires, les passionnés, cadeaux pour mes enfants…
        Le bonheur.
        Sauf que depuis cet été : Annulé (pour la 1° fois en plus de 30 ans), pour cause vigipirate… 🙁

        • Matt  

          Voilà, ça à la limite je peux y aller.
          Dans un village pas loin de chez moi il y a aussi un mini festival BD (bon, ils n’ont pas d’invités d’une telle renommée non plus cela dit) et c’est sympa, il y a un stand de burgers biologiques et tout^^
          Ils font parfois quelques spectacles musicaux aussi. J’y connais rien en musique donc je ne sais plus quel groupe était venu mais ils avaient halluciné, les organisateurs étaient aller les chercher en tracteur dans une remorque ou je ne sais quoi^^
          Par contre à la fin le groupe était bien content, c’était à la bonne franquette, ils étaient bien accueillis tout ça, et c’était mon collègue qui bosse dans le son et la vidéo qui avait fait l’installation de la salle, du coup malgré le côté rural de fou, l’acoustique était top, aucun souci technique.

    • Jyrille  

      Tout pareil que toi Tornado concernant l’empathie et lorsqu’il n’y a pas foule…

  • Kaori  

    Chouette article 🙂

    Merci à Mme JP pour les photos, et pour le partage des photos familiales.

    Pour les conventions, je suis plutôt comme Tornado.
    Je n’en fais que très peu, 2 en 20 ans, mais j’y trouve toujours beaucoup de plaisir. J’adore les cosplays, même si je n’aurais jamais le courage d’en faire autant.
    Je ne sens pas de décalage, au contraire, j’ai plutôt l’impression d’être avec des gens un peu comme moi, plus que le commun des mortels, quoi.
    Et ça fait du bien, ce rêve, ce voyage spatio-temporel.
    Je ne ferai pas la queue pour des dédicaces, par contre j’aime les conférences. Je me rappelle encore avoir vu pour de vrai mon héros de doublage, Eric Legrand, ainsi que Nobuteru Yuki.
    Je me rappelle aussi du bordel (mais aussi de l’avantage) que c’était quand la Comic-Con partageait l’espace avec la Japan Expo. Obligée de courir à droite à gauche et de faire des choix… Conférence Nobuteru Yuki à 15h, conférence Merlin à 16h (don’t judge me) à l’opposé…. Des moments brefs mais intenses, qu’on n’oublie pas. Aujourd’hui la passion m’a un peu quittée, je me sens un peu « trop vieille pour ces conneries ».
    Mais si mon homme me proposait d’en refaire une, je ne dirais certainement pas non !!
    Par contre, je ne me suis jamais sentie d’emmener mes enfants. Déjà parce que je sens bien qu’ils s’ennuieraient, que j’aurais du mal à ne pas les perdre, et surtout, que je ne pourrais absolument pas profiter de l’événement.

  • Patrick 6  

    J’arrive après la bataille, mais quoi qu’il en soit ton article est très intéressant et retranscrit très exactement ce que je ressens à chaque fois que je vais à une convention : ce dont nous rêvions étant enfant est devenu réalité (les films sont pléthores, les héros sont devenus cools, lire des comics ne veut plus dire qu’on est un anormal, etc etc…) nous avons en quelques sorte gagné la guerre, mais la victoire est, comme tu le soulignes, amer : la lecture des comics est inversement proportionnelle à la popularité des personnages (hey une convention sans comics ça fait toujours aussi mal non ?) et les gens s’attachent avant tout au côté carnaval consumériste de la chose…
    Pour tout dire je n’irais au prochain Comic con de Paris que contraint et forcé par Bruce (c’est un violent faut pas croire ^^).

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