En pleine tempête (The Wild Storm, par Warren Ellis)

 

The Wild Storm par Warren Ellis et Jon-Davis Hunt

Un article de : ALEX NIKOLAVITCH

VO : DC Comics

VF : /

Elle revient, et elle n’est pas contente. D’ailleurs, elle n’est jamais contente, ça au moins ça ne change pas. ©DC Comics

Elle revient, et elle n’est pas contente. D’ailleurs, elle n’est jamais contente, ça au moins ça ne change pas.
©DC Comics

DC vient de terminer la publication de The Wild Storm, qui constitue le grand retour de Warren Ellis à des personnages qui ont fait sa gloire : les héros déglingués de Stormwatch et The Authority. Inutile de dire que j’attendais de pied ferme cette maxisérie en 24 numéros qui entérine un fait compris et assimilé depuis quelques années : la greffe des personnages Wildstorm dans l’univers DC courant n’avait pas pris. En effet, au moment de Flashpoint et des Nioufiftytou en 2011-2012, les univers DC, Vertigo et Wildstorm étaient censés avoir fusionné. On avait John Constantine dans la Justice League Dark et le Martian Manhunter dans Stormwatch. Et l’inclusion d’Apollo, du Midnighter et du Grifter dans un univers où on a Batman, Plastic Man ou le Joker ne fonctionnait pas très bien.

Les quelques crossovers précédents entre les deux univers (l’excellent Majestic/Superman, par exemple, ou l’ébouriffant Batman/Planetary) marchaient de par leur caractère ponctuel. Ils traitaient les personnages comme des corps étrangers dans un univers pas fait pour eux, et du coup c’était pas mal du tout. Mais les intégrer au chausse-pied dans une continuité toute nouvelle et plutôt faite pour redonner du peps à des personnages patrimoniaux, c’était l’échec cuisant. Ça les normalisait et les dénaturait forcément.

 Ça n’a pas duré, et même si ce n’était pas inintéressant, c’était faiblard. ©Wildstorm

Ça n’a pas duré, et même si ce n’était pas inintéressant, c’était faiblard.
©DC Comics

L’univers Wildstorm avait eu une genèse compliquée, de toute façon. Au moment du lancement d’Image, bien malin celui qui aurait pu prédire un brillant avenir créatif à WildC.A.T.s, par exemple. Ce démarquage sans génie des X-Men s’était de surcroît enferré dans crossovers pas très intéressants avec d’autres démarquages du même genre (CyberForce, pour ne pas les nommer) et appeler Claremont à la rescousse pour reprendre le scénar n’avait rien arrangé : le grand manitou des X-Men pendant 16 ans se livre dans WildC.A.T.s à une espèce de service minimum, intégrant des nouveaux personnages un peu à la volée, sans avoir le temps de développer de sub-plots dessus. Savant et Majestic, du coup, sont des coquilles vides, et Savant annonce surtout la Sage des X-Treme X-Men, qui ne sont pas un point haut de la carrière de l’auteur.

L’arrivée de scénaristes qui vont remettre en ordre cet univers, notamment James Robinson, John Arcudi, Alan Moore, Warren Ellis et Joe Casey, va changer la donne. Ils feront le ménage, dégageant les concepts foireux et remettront la machine en route. Entre la deuxième moitié des années 90 et le début des années 2000, Wildstorm est l’éditeur le plus dynamique, celui qui propose le plus de choses intéressantes en termes de super-héros, celui qui a le meilleur catalogue. Les ventes ne suivent pas toujours, mais les expériences tentées à l’époque donneront le ton de la décennie suivante. Sans The Authority, par exemple, The Ultimates n’aurait probablement pas bénéficié d’une telle liberté de ton, et le MCU n’aurait sans doute pas non plus été le même.
Puis Wildstorm avait été racheté par DC, Paul Levitz n’aimait guère ses séries, et cela finit plus ou moins en eau de boudin, avec des déclinaisons n’arrivant plus à convoquer la charge irrévérencieuse et l’impact brut des grandes années. Les avancées proposées à l’époque, de toute façon, avaient été digérées par le mainstream et contribué à normaliser cet univers.
L’intégration aux New-52 n’était que la conclusion d’un processus inéluctable, en cours depuis un bail.

Ultimate Wildcats… ©DC Comics

Ultimate Wildcats…
©DC Comics

Ce retour d’Ellis, qui parmi les auteurs ayant révolutionné Wildstorm est celui qui en a le plus bénéficié par la suite (ses expériences post-modernes, dans Stormwatch et Planetary, sont à la base de son travail ultérieur de redéfinition de personnages chez Marvel) peut donc aussi bien enthousiasmer qu’inquiéter : c’est un peu comme un relaunch vingt ans après d’une vieille série TV ou la reformation d’un vieux groupe de rock. Ça peut faire plaisir au vieux fan, mais c’est en général piteux. Pour un Battlestar Galactica ou un Twin Peaks saison 3, combien de X-Files le retour, remakes du Prisonnier ou de V, ou de papys qui se détestent qui montent sur scène gratter la guitare pour trois picaillons ?
Mais donc, The Wild Storm, 24 numéros regroupés en 4 TPBs. Ça donne quoi ? Ben, un peu des papys avec des Fender, quand même.

Graphiquement, ce n’est pas très enthousiasmant. Jon Davis-Hunt fait plutôt le job, mais pas mal de ses personnages se ressemblent, qui rend parfois la lecture un peu confuse, et il est incapable de donner l’impression que les scènes à bord de Skywatch se déroulent sur une station spatiale. Les décors de ces séquences sont d’une pauvreté terrible, qui renvoie au téléfilm russe sur Solaris (deux ans avant le film de Tarkovski) ou aux remakes turcs de Star Trek. On ne peut pas dire que ce soit un bon point, donc (Tom Raney, sur Stormwatch, avec de gros défauts de dessin, mais arrivait à donner corps à son univers et identité à ses personnages). Globalement, ça demeure un peu mou, même dans les scènes d’action très découpées (typiques d’Ellis) qui gagneraient à avoir un peu plus de punch.

Si je vous avais pas dit que c’était dans l’espace, vous n’auriez pas deviné. ©DC Comics

Si je vous avais pas dit que c’était dans l’espace, vous n’auriez pas deviné.
©DC Comics

Plus curieuse est l’approche scénaristique d’Ellis. Il réinvente tout de fond en comble. C’est bien à une « ultimatisation » que nous assistons, ce qui ne manque pas d’ironie quand on sait à quel point l’univers Ultimate doit une partie de ses codes, de son ton et de sa feuille de route à Wildstorm.

Les enjeux sont donc précisés, et les éléments ajoutés au fil du temps dans l’univers d’origine réunis en un tout cohérent. L’aspect complotiste/barbouzard mis en place au départ par Jim Lee et Brandon Choi est également respecté : tout tourne autour des manigances et rivalités de l’I.O. et Stormwatch. Après, c’est là que ça se complique.
Mais un petit résumé s’impose.

Donc, ça commence par une tentative d’assassinat sur Jacob Marlowe, sauvé in extremis par une scientifique de l’I.O., Angela Spica, qui utilise une technologie plus ou moins volée à son employeur. Ce sauvetage fait boule de neige : non seulement la technologie volée avait déjà été volée auparavant à une organisation rivale, Skywatch, mais en plus l’assassinat avait été commandité par l’I.O. elle-même. Spica est donc forcée de s’enfuir et est retrouvée par le groupe de Marlowe, le « Wild Cat ». Les tensions entre tout ce beau monde s’exacerbent, réveillent des indépendants constatant assez vite qu’une guerre ouverte serait catastrophique et vont donc se mêler de la tuer dans l’œuf, et tout cela culmine vers une confrontation générale et la constitution d’un groupe nouveau, Authority.

Lynch et Rainmaker (père). On n’aura pas d’Ultimate GEN13 de sitôt. ©DC Comics

Lynch et Rainmaker (père). On n’aura pas d’Ultimate GEN13 de sitôt.
©DC Comics

Franchement, j’ai bien aimé cette série. J’y ai retrouvé plein de personnages et d’idées que j’avais appréciés dans le temps. Mais… Mais je ne sais pas si elle aurait été aussi lisible si je n’avais pas été lecteur des vieilles séries Wildstorm. Parce que du coup, il y a plein de personnages dans tous les sens, et si un Michael Cray est correctement introduit (on n’a même pas besoin de savoir que c’est Deathblow), Ben Santini et certains autres sont assez expédiés. Certaines apparitions (les anciens de la Team Seven) confinent au pur fan service. Craven n’a rien à voir avec ce qu’il était dans les anciens comics, et c’est pas grave puisque c’était un méchant assez nul. Mais il n’est pas le seul à avoir été reformaté : Jackson King est désormais une femme, Shen Li Minh est le Docteur, Jenny Spaks est un mix du personnage créé par Ellis à l’époque et de la Jenny Quantum développée par ses successeurs, Lauren Pennington est une adjointe sans pouvoirs de Bendix. Les concepts réinterprétés, comme la rivalité Khérans/Daemonites sont remis en place efficacement, sous forme de cartouches pour la suite.

S’amuser à reconnaître les personnages et la façon dont ils ont été réinventés ajoute une couche de lecture supplémentaire. Mais vu leur nombre et la densité de la chose, c’est parfois cette connaissance préalable qui permet de s’y retrouver (et pas toujours : comme je disais, le dessin un peu stéréotypé n’aide pas). Pour quelqu’un qui débarque dans cet univers, ce n’est pas forcément simple. La lecture est parasitée par cette connaissance ou non connaissance préalable.
Pourtant, l’histoire est bonne. Il s’agissait de remettre en ordre de marche un chouette univers, avec ses lignes de tension et de fracture, et d’en ré-iconiser les personnages, et c’est fait ou peu s’en faut. Et des spin-offs sont déjà en cours de publication sur Michael Cray et annoncés pour les Wildcats.
Mais l’iconisation pèche pas mal. Faute d’un Hitch ou d’un Cassaday, les personnages demeurent assez plats et interchangeables, et le caractère relativement « réaliste » donné à l’ensemble contribue encore à applatir ces différences. Les nouveaux looks donnés par exemple au Midnighter ou au Grifter ont le même défaut que ceux de leur contrepartie New-52. Ils ne sont ni marquants, ni très impressionnants. De toute façon, on l’a déjà dit, le côté novateur de l’univers Wildstorm est désormais daté. Il a été rattrapé et même parfois dépassé par ses petits camarades.

Donc voilà. C’est pas fou-fou, on va dire. C’est une lecture agréable, dans laquelle Ellis n’invente pas grand-chose de nouveau, car ce n’est pas le but. Il s’agit de remettre l’ancien en ordre pour repartir du bon pied. De ce point de vue là, c’est mission accomplie, et si suite il y a, elle pourrait tout à fait être intéressante.

 Et la New Authority. Ce qui fait quand même toujours plaisir. ©DC Comics

Et la New Authority. Ce qui fait quand même toujours plaisir.
©DC Comics

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La BO du jour

28 comments

  • Bruce lit  

    Au secours.
    Même pas en rêve je lirai ça, même si tu me paies. Rien que le scan Wildcast, c’est juste illisible. Ellis est sur ma liste noire d’auteurs à ne plus lire (pour son travail hein, sa vie privée je m’en fous).Et si même toi, tu n’es pas convaincu…

  • David  

    Je me demandais ce que valait cette série. Merci Alex, grâce à toi, je sais que je peux m’abstenir. Dans la liste des bons auteurs qui ont travaillé sur les Wildcats, tu as oublié Lobdell qui, bizarrement, à rendu un de ses meilleurs travaux, avec le génial Travis Charest aux dessins.

    • Nikolavitch  

      Lobdell a remis en place les choses, mais cède très, très vite les commandes à Casey, qui va bâtir là-dessus. (pour le coup, Lobdell est pas un scénariste qui m’impressionne particulièrement, même si j’ai beaucoup aimé ses épisodes de Wildcats)

  • David  

    C’est sûr qu’il est resté très peu, juste le ton d’installer un ton et un contexte plus adulte mais qui ont marqué la série. Pour le reste, je t’accorde le fait que ce n’est pas le scénariste du siècle (même si le boss Bruce aime ses X-Men)

    • Nikolavitch  

      J’aimerais bien aimer les XMen de Lobdell, mais comme j’ai décroché des XMen en cours de route à ce moment là… je crois que j’en ai lu la motié tout au plus (et gardé un souvenir fumeux)

  • JB  

    Warren Ellis n’est lui-même pas étranger à l’univers Ultimate. Il me semble qu’il a au moins réalisé plusieurs série liées à Ultimate Galactus et une Ultimate Armor Wars.
    The Wild Storm lui permet de développer l’une de ses thématiques favorites, le transhumanisme, principalement avec le personnage d’Angela Spica. Mais qu’est-ce que c’est vide, tant graphiquement qu’au niveau de l’histoire.
    J’ai trouvé la série dédiée à Michael Cray très décevante également. Plusieurs numéros où le personnage s’attaque à des versions corrompues des héros DC, puis l’on bifurque vers une série de complots entre les versions de cet univers de Constantine et Wonder Woman avec Michael Cray au centre. Puis on a droit- à un retour assez indigne et très expéditif de Cray dans la série principale. Encore beaucoup de rien avec cette seconde mini-série sorti de son aspect ludique de voir des versions parallèles des héros DC.

  • Bruce lit  

    Un message de Nolino sur FB pour toi Alex :
    Nolino Nolino
    je n suis pas tout a fait d’accord avec la présentation de Alex…
    Claremont est venu faire des scenar pour Image, car il n’est plus en exclu chez Marvel, il en profite pour placer son personnage Huntsman.. à la même époque il lance Prudence & Caution chez Défiant, et il écrit la maxi = Deadliest of the Species (predator) chez DH, puis après les épisodes de Cyberforce, il se retrouve avec un contrat d’Exclu chez DC.. pour Sovereign 7 … (exclu rapidement annulée)
    Savant et Majestic sont des création de HK Proger et Jim Lee … (utilisés par Claremont)
    Et Jim Lee a vendu Wildstorm a DC (en 1998), avec un contrat assez lourd, qui stipule que les personnages doivent être utilisés, une série régulièrement sur le marché… et pas être remisées comme c’est le cas pour les autres catalogues rachetés par DC, et pas le contraire ^^ (jusqu’en 2010 Wildsotmr est un Imprint de DC avec ses titres et son univers indépendant.. comme Milestone.. mais avec un meilleur contrat que Milestone)
    (Vertigo est un Imprint DC.; pas 2 univers différents, il y avait un choix éditorial d’éviter de faire se croiser les persos, mais pas d’interdiction réelle — donc retrouver les persos Vertigo chez DC Main, après le départ de Berger, c’est « normal » )
    Davis-Hunt était le choix de Ellis, pour le dessin.
    La série à eu en parallèle une maxi en 12, sur Michael Cray (par Brian Hill et Steven Harris) pour développer l’historie du perso …
    La suite au Wild Storm , toujours par Ellis et Davis-Hunt (wildC.A.T.S.) est officiellement aux oubliettes (suite aux déboires de Ellis, la série repoussées aux calendes gracques , est retirée de tous les prévisionnels)
    L’approche de Ellis, Utiliser une terre parallèle pour développer son histoire, est logique, l’ancien univers Wildstorm étant un peu .. mort 😉 Armageddon / World’s end en 2005-2007 ayant détruit l’univers ^^ ..Mad Max chez les super héros cassés…
    Séries et Event qui me laisse de biens meilleurs souvenirs que cette série de Ellis, agréable à lire. mais pas inoubliable;
    Coté Crossover DC Wildstorm , il y a Dreamwar.; écrit par Giffen, avec Garbett et Trevor SCott au dessin, ou tout le monde tue tout le monde … assez jubilatoire 😉
    Et C’est pas Grifter qui débarque dans Batman le mois prochain ??

    • Nikolavitch  

      Alors, oui, mais j’allais pas faire la biblio de Claremont, c’était pas le propos…

      sur Savant et Majestic, j’ignorais ! j’ai dû louper des trucs !

      sur Vertigo, oui, c’était pas étanche au départ, mais ça l’était quasiment devenu, et Flashpoint prend bien soin de réintégrer le truc de façon visible.

      Dreamwar, c’était fun, oui, j’en garde un bon souvenir.

      sur le fait de ne pas être à jour sur les développements de Cray et autre, ouais, c’est because que le papier date d’avant le confinement et était resté au frigo depuis…

      mais merci des précisions !

  • Présence  

    Cool : un avis détaillé différent du mien sur une série que j’ai beaucoup aimé (mais ça ne surprendra personne au vu de ce que Bruce a indiqué dans son article d’hier 🙂 ).

    Les avancées proposées à l’époque, de toute façon, avaient été digérées par le mainstream et contribué à normaliser cet univers. – Ouais, c’est le lot des précurseurs, et il n’était pas possible de refaire le même coup, avec la même sensation d’innovation, surtout en repartant du même concept.

    S’amuser à reconnaître les personnages et la façon dont ils ont été réinventés ajoute une couche de lecture supplémentaire. – D’un côté oui, et de l’autre j’ai fini par me désintéresser de ce jeu des différences, qui m’a semblé stérile et qui m’empêchait de regarder les nouvelles versions avec assez de recul.

    Mais je ne sais pas si elle aurait été aussi lisible si je n’avais pas été lecteur des vieilles séries Wildstorm. – Bonne question, je me la suis également posée, et je suis bien incapable d’y répondre, car il est vrai que la densité de personnages est imposante.

    Ellis n’invente pas grand-chose de nouveau. – Dans l’une des postface, Warren Ellis avait indiqué dès le départ que son intention était de proposer une version de The Authority en concordance avec son temps, c’est-à-dire 20 ans plus tard que l’initiale, soit le début du vingt-et-unième siècle. Force est de reconnaître qu’il en donne pour son argent et pour son content en termes de densité.

    On peut s’interroger sur les différences de cette version d’avec l’initiale, en quoi cette itération est plus en phase avec la fin des années 2010. Il ne s’agit plus d’une équipe formellement constituée, mais plus d’une collection d’individus réunis par les circonstances, par leurs capacités et par la prise de conscience de l’une d’entre eux de la nécessité d’agir. Ils font de leur mieux avec leur capacité et leur objectif n’est pas de défendre la Terre contre une invasion ou des individus dotés de superpouvoirs. Leur objectif est d’éviter la destruction de la Terre par des organisations qui se sont placées au-dessus du citoyen de base, au-dessus des gouvernements. Il est possible de considérer que Jenny Mei Sparks et les autres font preuve de désobéissance civile pour empêcher deux organisations secrètes de ne considérer que leur propre intérêt et que ce qui provoque leur chute est à la fois la paranoïa de leur chef respectif, et l’absence de transparence dans leurs actions. En ce sens, cette version des superhéros Wildstorm est effectivement différente de la précédente, et plus en phase avec une société en quête de transparence, cherchant à préserver l’avenir de la planète et à échapper au joug d’organismes (entreprises) multinationales, omnipotentes et semblant dicter leurs conditions (de vente) à l’humanité, juste en vue d’assurer leur expansion, leur pérennité, leur hégémonie et l’augmentation de leurs profits à court terme.

  • Eddy Vanleffe  

    « Entre la deuxième moitié des années 90 et le début des années 2000, Wildstorm est l’éditeur le plus dynamique, celui qui propose le plus de choses intéressantes en termes de super-héros, celui qui a le meilleur catalogue. »

    Merci je vais faire graver ça au dessus de ma cheminée!

  • Eddy Vanleffe  

    Plus sérieusement, je crois que j’achèterais quand même si urban le fait ce qui m’étonnerait grandement étant donné la culture de la honte dans laquelle nous devons vivre désormais.
    Pour moi Stromwatch, Authority et Planetary sont mes séries préférées de tous les temps en matière de super héros et c’est vrai que le wildstorm était passionnant et je pense aux Gen13 d’arcudi, de Lobdell puis d’Adam Warren, les Wildcats de casey, les Slepper d’Ed brubaker et de tous un tas de mini séries comme Jet par exemple un mini en 24 heures ou Mr Majestic de Dan Abnett, très sympa aussi.
    la mini GEN 13/Superman complètement décalé avec sa fairchild amnésique totalement persuadée d’être Supergirl!

    • Nikolavitch  

      Gen 13 Superman, gros souvenir de traduction.

      j’avais galéré sur la bulle du vieux qui fait « it’s only fair, child » en filant un nouveau costard à Fairchild…

  • Surfer  

    Belle leçon d’histoire sur une période et un univers que je connais mal. Je ne lisais presque plus de comics dans les années 90.
    La première partie de ton article est riche en informations instructives.
    C’est toujours bon à prendre pour sa propre culture générale.
    Concernant la 2ème partie de ton article et l’analyse de la maxisérie de Ellis, je n’ai pas le courage de me lancer là dedans. Je ne pense pas avoir le background Wildstorm suffisant pour pouvoir apprécier cette lecture.

    Cependant, je ne suis pas contre un bon concert de dinosaures du rock. Surtout s’ils continuent à gratter sur de bonnes vielles Fender… 😉

  • Jyrille  

    Ca fait plaisir de lire du Nikolavitch sur une bd en particulier !

    Comme vous vous en doutez, je ne connais pas du tout Wildstorm. J’ai quelques connaissances sur l’équipe Stormwatch grâce aux premiers épisodes de THE AUTHORITY mais c’est tout. J’apprends donc qu’une nouvelle série voit le jour… que je vais allègrement éviter. Forcément, je ne connais pas ces personnages sauf ceux de The Authority.

    « Sans The Authority, par exemple, The Ultimates n’aurait probablement pas bénéficié d’une telle liberté de ton, et le MCU n’aurait sans doute pas non plus été le même. » Complètement d’accord. Merci de remettre les choses en perspective, notamment ces histoires de crossovers et évidemment l’histoire éditoriale, qui sont toujours passionnantes. Tu as raison : ponctuellement ça fonctionne (le Batman / Planetray est quand même très bon).

    La BO : j’aime bien.

    • Eddy Vanleffe  

      Clairement le Marvel de Quesada a pillé les idées de Wildstorm des cinq années précédentes…

  • Jyrille  

    Ah et superbe comparaison avec les reboots de groupes de rock…

  • Tornado  

    Chouette article qui nous dit en vitesse tout ce qu’il faut savoir.
    J’ai encore plein de trucs sur mes étagères de la grande époque Wildstorm (Moore, Ellis, Robinson) que je n’ai toujours pas lus, notamment les WilC.A.T.S et les Stormwatch (et diverses broutilles).
    Je ne suis pas tellement intéressé par ce reboot. mais c’est super d’en trouver une synthèse ici. Merci pour ma culture.

    La BO, j’adore. Mais je ne suis pas certain d’avoir saisi le choix…

    • Nikolavitch  

      retour tout mou d’Abba après des années et des années, pour la BO.

      • Tornado  

        Ah ouais. J’avais pas écouté. Je pensais que c’était le morceau d’origine… 😀

      • Bruce lit  

        Ahem
        Abba ne s’est JAMAIS reformé depuis les années 80. Il en est question depuis quelques mois seulement.
        Il s’agit d’un Tribute Band…

        • Tornado  

          J’ai bien fait de ne pas l’écouter, alors ! 😀 😀

          • Bruce lit  

            Non, c’est une copie parfaite. On pourrait s’y méprendre.

  • Patrick 6  

    Autant les premiers numéros de Wildcats me sortaient par les yeux (et pour cause je n’ai jamais pu saquer Jim Lee) autant j’avais beaucoup aimé le run de Sean Philipps et Joe Casey (bon ok pas mal de truc m’échappaient et les personnages n’étaient pas trop épais -ou alors c’est simplement que j’avais loupé le début- ) mais quoi qu’il en soit c’était fun et plutôt bien mené. Mais de là à lire une update de nos jours… il y a un monde ^^
    Euh et autrement il y a vraiment un Star Trek Turc ? ^^

  • JP Nguyen  

    Je suis partagé : d’un côté, j’ai pas mal de repères dans l’univers Wildstorm, ayant suivi plusieurs séries jusqu’à la fin des Wilcats de Casey, en gros… De l’autre, les dessins font pas trop envie et le côté reboot à la sauce 2010s ne me fait pas rêver (car notre époque ne fait pas/plus rêver)
    Par curiosité, est-ce que Ellis réintroduit Planetary dans cette itération ?
    A un moment, Elijah Snow et Jenny Sparks avaient le point commun d’être des « enfants du siècle ».

    • Eddy Vanleffe  

      Je crois que l’idée n’ a plus de pertinence vingt ans plus tard….

    • Nikolavitch  

      Planetary n’est pas traité, non.

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