Première publication le 15 juillet 2014- Mise à jour le 23 octobre 2015
All new Xmen par Bendis et Imonem
VO: Marvel
VF: Panini
Ce commentaire couvre les épisodes de la série All New Xmen. Bendis en signe tous les brouillons scenarii et Stuart Imonem fait passer la pilule….
Bon.. Faisons court…. Les habitués de la maison connaissent maintenant la « sympathie » que j’ai pour Brian Bendis.
Comme nous l’avions supputé, il est arrivé finalement à ramener les anciens Xmen, ressusciter la première monture de Facteur X, celle des années 80, et y apposer le label New Xmen, celui de Grant Morrison qui en son temps révolutionna la franchise. Jamais en retard en terme d’opportunisme, il va jusqu’ à pousser le vice à intituler son quatrième arc « All different »…
Comment dire sans être méchant ? Comme sur ses Avengers, Bendis fait défiler les personnages sans leur donner aucune consistance . Mystique élabore des plans foireux sans conclusion, drague cyclope sans aucune conséquence, le plan de Scott Summers et sa révolution jamais éclaircie. Oui ! tout un épisode est centré sur cette rencontre sans que, 20 épisodes plus tard, on ne comprenne le pourquoi du comment sinon de faire du featuring gratuit. Même Claremont n’aurait pas osé en terme de décompression. Et au moins lui savait où il allait la plupart du temps…
Bendis n’en finit pas d’agrandir son casting : Mystique, Sabretooth puis Lady Mastermind, puis X23. Tout ce petit monde est convoqué autour d’un épisode puis dilué dans la masse sans n’avoir rien à faire ni à dire… Bendis n’a même plus de scénario mais des pitchs : et si Young Scott rencontrait notre version Uncanny Avengers de Havok. Que se diraient ils ? Et si Jean pour échapper à son destin Jean Grey flirtait avec Hank Mc Coy pendant un épisode, comme ça, hein pour rigoler les copains ?
Tout cela manque de cohérence, de lucidité et truffé de faute de continuité. C’est ainsi que tout le monde semble avoir oublié que Jean Grey n’a jamais été le Phénix et n’a jamais tué personne puisqu’en hibernation dans un cocon de Jamaica Bay… C’est dommage, c’est dans le premier épisode de… Factor X….Et les Shi’ar qui vont la juger une énième fois en dépit du bon sens…
Les anciens Xmen, les nouveaux Xmen passent d’un point A à un point B, rencontrent leurs avatars, d’autre membre du Marvel Universe échangent trois vannes et passent à autre chose en dissertant sur le temps qui passent. Quant à leur mission première, cela fait bien longtemps que tout le monde semble l’avoir oublié…
Finalement on se retrouve ici avec un pur produit des 90’s. Une époque qui vit des titres comme Mutant X ou Xman cartonner sur quelques épisodes avant de sombrer dans l’oubli. Il suffisait de jouer avec les réalités alternatives, y confronter un personnage à ses avatars et boucler la boucle 20 pages plus tard, exactement comme ici. Il y a quelque chose de fascinant à lire cette série : comment peut on écrire 20 épisodes d’une série qui n’a rien à dire, sinon ressasser le passé et ignorer complètement la métaphore raciale.
Réponse: par intermittence Bendis retrouve un peu du talent qui fit de lui un scénariste majeur des années 90 et donner lieu à des échanges intéressant par le jeune Scott Summers et Wolverine. Impossible de résisiter aux charmes de la jeune Jean Grey et certains de ses dialogues avec Kitty Pryde rappelle le Bendis de la grande époque. Et les dessins d’Imonem restent de toute beauté même si les nouveaux costumes de Facteur X, des Xmen, notamment celui du fauve frôle le ridicule. On les croirait tous parti pour un championnat du monde de ski…
Ce n’est pas nul, c’est du fast reading aussitôt lu, aussitôt oublié, un étrange produit bling bling où un auteur continue de piquer les idées des autres, prendre son lecteur pour un bleu et se réfugie derrière des dessinateurs surdoués pour ne rien raconter. C’est triste et surtout très, très creux aux antipodes du run de Jason Aaron…
Voilà, j’ai pas été trop méchant hein ?
Ouais le texte est presque fini. Je dois encore classer les photos et-soupirs-faire à manger….
Ah ah, les combinaisons de ski, j’ai pensé exactement la même chose en voyant les costumes ! Je trouve que tu es plus juste que méchant, oui, il y a de bonnes idées, oui, on retrouve par moment quelques dialogues et esquisses de relations intéressants. Oui, il y a Jean Grey, mais mais mais…il manque l’essentiel : un fil conducteur, dommage
Le pire c’est qu’il y a bien en théorie des fils conducteurs dès le départ (au hasard : ce voyage dans le temps est-il utile ? Pourquoi les X-Men du passé ne peuvent-ils pas repartir ? Vers où le révolution de Cyclope va-t-elle ? Quel est le plan du Xvier jr du futur ?…),mais Bendis n’en fait rien, au mieux ils les rappelle vaguement dans une ligne de dialogue, au pire il les oublie…
@Sonia: un fil con…ducteur. Oui…
@Marti : Que faut il attendre d’un scénariste qui oublie ses propres idées ?