Muppets Fantasy (Dark Crystal)

The Dark Crystal par Jim Henson & Frank Oz

1ère publication le 22/12/15- Mise à jour le 26/12/18 + le 05/10/19

Grand prix chez les geeks d’Avoriaz !

Grand prix chez les geeks d’Avoriaz !

AUTEUR : TORNADO

The Dark Crystal est un film d’heroic fantasy réalisé en 1982 par Jim Henson & Frank Oz.
Il s’agissait à l’époque d’un projet très original car tous les personnages du récit sont interprétés par… des marionnettes !
Jim Henson était d’ailleurs le créateur du Muppet Show et de Sesame Street (entre autres), et ce film constitue l’aboutissement de son œuvre.
Frank Oz était lui-même le collaborateur de Jim Henson sur toutes ces créations, mais il avait surtout, un an plus tôt, créé, animé et interprété le personnage de Maitre Yoda dans le film Star Wars – Episode 5 : L’Empire Contre Attaque !
Le concepteur visuel du film demeure néanmoins Brian Froud, un illustrateur anglais spécialisé dans les univers de la fantasy et des contes celtiques…

Le pitch : Dans un autre monde et un autre temps, un gigantesque cristal accumule la lumière des trois soleils et peut ainsi générer une force de vie dont s’abreuvent les êtres qui vivent à son contact.
Un château est bâti autour de ce cristal et une race évoluée veille sur son pouvoir. Mais un jour, le cristal est en partie brisé à l’occasion de la « grande conjonction » (la réunion des trois soleils), qui a lieu tous les milles ans. Les êtres qui veillaient sur lui sont alors éclatés en deux races opposées : Les Mystiques, bons et sages, et les Skeksès, méchants et avides de pouvoir.

Mille ans plus tard, une nouvelle « grande conjonction » se prépare. Une prophétie annonce qu’un Gelfling, sorte de petit elfe élevé par les Mystiques, anéantira le règne des Skeksès, qui ne sont à présent plus que dix, de même que les Mystiques.
Bien malgré lui, Jen, le dernier Gelfling sensé être encore en vie, part alors en quête de l’éclat du cristal, qui doit absolument être remis en place, afin de restituer l’ordre des choses dans un monde à présent dominé par le chaos…

(C) Brian Froud / Knopf Source : Amazon

Les dessins magnifiques de Brian Froud
(C) Brian Froud / KnopfSource : Amazon

Superbe fable sur le pouvoir, The Dark Crystal s’est imposé avec le temps comme l’un des plus beaux films d’heroic fantasy de l’histoire du cinéma.
Si vous vous souvenez bien, le genre était alors à la mode puisque, en seulement quelques années, l’industrie hollywoodienne nous avait offert une première version du Seigneur des Anneaux (un dessin animé réalisé en 1978 par Ralph Bakshi), ainsi que le film Excalibur en 1981. La mode se poursuivra l’année suivante avec Conan le Barbare et s’achèvera plus ou moins en 1985 avec le Legend de Ridley Scott, en passant par des productions moins flamboyantes telles Le Dragon du Lac de Feu (Matthew Robbins, 1981), Krull (Peter Yates, 1983), ou encore Ladyhawke, la Femme de la Nuit (Richard Donner, 1985).
Néanmoins, étant donné que la conception de notre « film de marionnettes » s’est étendue sur cinq ans (ce qui ramène le début de sa mise en chantier en 1977), on peut considérer qu’il est l’un des premiers de son genre.

Pour autant, le film de Jim Henson & Frank Oz se démarque de la concurrence dans le fond comme dans la forme. Entièrement conçu à partir de marionnettes et de décors artificiels, le spectacle imaginé au départ par Jim Henson offre une imagerie qui peut réellement prétendre à du jamais vu, illustrant parfaitement le principe de la « fantasy », où le monde dans lequel se déroule le récit n’est pas comme le notre. Ainsi, quasiment aucun être vivant, qu’il soit animal ou végétal, ne trouve un référent dans notre réalité connue. Mis à part les Gelfling qui ressemblent à des elfes, toutes les créatures du film sont uniques en leur genre.
Infiniment complexes et élaborées, animées par toute une batterie de câbles et une armée d’animateurs, les marionnettes du film sont restées les plus sophistiquées jamais conçues à ce jour.

De son côté, Brian Froud avait pris soin d’imaginer des êtres fantastiques et s’amusait à combiner les différents animaux et autres créatures mythologiques, les Skeksès s’imposant par exemple comme un parfait mélange de rapace, de reptile et de dragon !
Les scènes d’anthologie sont d’ailleurs réservées au volet de l’émerveillement que suscitent toutes ces créations animées. Ainsi, chaque lieu traversé par le héros (bientôt rejoint par une héroïne !) est l’occasion de dévoiler une imagination sans limite où le règne animal se confond avec le règne végétal, certaines créatures appartenant aussi bien à l’un qu’à l’autre ! La scène du marécage est peut-être la plus phénoménale, où des myriades de petites créatures pullulent dans chaque coin, où les fleurs s’animent, s’envolent, où un énorme rocher s’avère être une plante carnivore, et où la moindre aspérité réagit par le son et le mouvement !

Hormis une poignée de plans larges dans lesquels des acteurs évoluent déguisés, chaque apparition d’une créature, qu’elle soit de premier plan ou de simple passage, ne nous montre autre chose qu’une marionnette. Des marionnettes animées comme un jeu d’acteur, les animateurs en question interprétant d’ailleurs la voix de leurs personnages en post-production !
Ainsi, des Skeksès aux Mystiques, des Gelflings aux Garthims, des Echassiers du vent aux Podlings, en passant par la sorcière Aughra ou le chien Fizzgig, c’est à une galerie de personnages haute en couleurs que nous sommes conviés !

Ajoutez à cela le score dense de Trevor Jones (qui avait officié sur Excalibur l’année précédente !), quelques magnifiques peintures sur verre montrant de splendides étendues sauvages, et le spectacle est total.
Pour l’essentiel, The Dark Crystal, c’est une atmosphère aussi bizarre que fascinante, mêlée d’un étrange malaise dans la mesure où aucun être ne nous ressemble, un peu comme si nous étions soudain propulsés dans un cauchemar où l’on ne reconnaîtrait plus du tout notre monde et ses repères.
C’est donc une totale expérience cinématographique, libérée de toute contrainte dogmatique, une rare tentative d’aborder la fantasy dans son illustration la plus pure, où tout est question d’inconnu et d’imaginaire…


Les Skeksès, avides de pouvoir, mais tributaires de l’énergie du Crystal…

Dans le fond, le script s’avère également bien plus profond et riche qu’il n’y parait au premier abord.
Ainsi, si le résumé placé en début d’article laisse imaginer une fable manichéenne à la trame simpliste, le postulat est évacué lors d’un final époustouflant où, de manière inattendue, les cartes sont redistribuées de façon à ce que ce manichéisme de surface soit soudain supplanté par une parabole, gorgée d’émotion, sur l’humanité et la soif de pouvoir. Comme si, depuis l’aube des temps civilisés, la séparation entre le bien et le mal était apparue, au sein de l’humanité, dans une course à la civilisation intrinsèquement liée à celle du pouvoir !

Dès lors, il n’est plus question de méchants ou de gentils, mais d’une nature humaine complexe, comportant éternellement les germes de ces deux notions antagoniques au cœur d’une même matrice : l’âme de chaque être évolué !

Dans The Dark Crystal, le chaos est survenu dès lors que la communauté évoluée veillant sur le Cristal a décidé d’accéder à l’autonomie, au libre-arbitre, au savoir, et au pouvoir. En définitive, à la civilisation…
De là est née la distinction entre le bien et le mal. Mais toute l’astuce du scénario développé par David Odell (d’après une histoire originale de Jim Henson lui-même) réside dans l’idée que les Mystiques et les Skeksès sont en définitive une seule et même communauté et, par extension, une seule et unique créature évoluée…


Fitzzgig ! Un chien (littéralement une boule de poils !) caractériel mais très gentil !

Mais le film ne serait pas parfait pour autant si Henson, Oz et leurs collaborateurs avaient oublié que les paraboles philosophiques ne sont jamais mieux véhiculées que par la comédie humaine. Et c’est ainsi que The Dark Crystal est un film plein d’humour, évidemment transcendé par l’interprétation des marionnettes qui, tels nos primates bien aimés, singent nos expressions avec une sorte de maladresse qui les rend drôles par essence !
A ce titre, la joyeuse séquence du « banquet des Skeksès », dans laquelle les despotiques créatures jouissent de leur position dominante avec une méchanceté matoise perpétuellement sujette à délectation, est un hallucinant morceau de bravoure à l’énergie communicative, qui appelle avec génie toute la méchanceté qui dort en nous, finissant presque par nous la faire aimer ! Et l’on aurait presque envie de se joindre à la fête, tant il semble plaisant de s’empiffrer en écrasant diverses petites bébêtes, comme des enfants dissipés réunis dans une cantine en toute liberté ! Nous nous souvenons ainsi à quel point notre enfance était teintée de cette méchanceté, élément naturel de notre espèce prétendument évoluée, que nous ne cessons d’exorciser en pénétrant dans la phase adulte !

Ce dernier volet, celui de la comédie humaine, achève ainsi de propulser le film de Jim Henson & Frank Oz sans la sphère des joyaux du 7° art. Et même s’il a désormais vieilli, le spectacle demeure délicieux pour qui la notion de « film ancien » n’est pas systématiquement synonyme de vieillerie obsolète…

Jim Henson, Frank Oz, Brian Froud. The Dark Crystal est donc le fruit d’une collaboration fructueuse entre plusieurs artistes brillants. Pourtant, l’un d’eux manque encore à l’appel : Il s’agit de Gary Kurtz, le producteur.
En 1977, Mr Kurtz avait produit un modeste film de science-fiction (en réalité, un space-opéra mâtiné de fantasy) dont personne ne voulait entendre parler : Star Wars. En 1980, ce même producteur avait chapeauté la suite, intitulée L’Empire Contre Attaque. Hélas, George Lucas, créateur de la saga des étoiles, ne voulut plus de lui à l’issue de ce second film…
Tout le monde sait que Lucas, harassé par le tournage du premier Star Wars, avait passé la main à Irvin Kershner pour la réalisation de la suite. Le tournage s’étant essentiellement déroulé à Londres sous la houlette de Kurtz et Kershner, le film avait alors un peu échappé à Lucas, qui détesta cordialement le résultat et se disputa ainsi avec son producteur…
Peu importait alors au père George que L’Empire Contre Attaque (co-écrit par Laurence Kasdan et Leigh Brackett) soit le meilleur film de la saga. Il n’était pas comme il le voulait et fit ainsi le nécessaire afin que le troisième volet, Le Retour du Jedi, soit plus conforme à ses aspirations.


L’une des créatures les plus poétiques de notre film : Les échassiers du vent !

C’est à ce moment que Gary Kurtz se consacra au projet Dark Crystal.
Lorsque l’on sait tout cela, on songe alors à quel point les productions de Gary Kurtz comportent des similitudes. Ayant revu le film de Henson & Oz à l’occasion de cet article, je suis d’ailleurs resté sur le fondement en constatant le nombre de points communs, voire de scènes reprises, quasiment plan par plan, d’après les deux premiers Star Wars ! Certains plans de Dark Crystal seront même repompés à l’occasion du Retour du Jedi (pourtant sans Kurtz), comme celui où le méchant « Skeksès » tombe dans le puits du Crystal, décalqué avec la chute de l’Empereur Palpatine !
Ce constat nous permet de revoir la personnalité artistique de Gary Kurtz à la hausse. Et d’imaginer que la suite de la saga Star Wars aurait été bien différente (et sûrement meilleure) s’il était resté à bord du projet. J’ai d’ailleurs lu un entretien avec le bonhomme où il précisait que le script de Retour du Jedi, selon ce qu’il avait prévu au départ, devait être différent : Han Solo devait mourir à la fin. Luke et Leïa n’étaient pas sensés être frère et sœur (j’ai toujours trouvé cette idée tirée par les cheveux). Et le film devait se terminer au moment où Luke, après la mort de Vador, partait à la recherche de « l’autre » dont parlait Yoda, et qui devait se révéler, s’il y avait eu une suite, une sœur jumelle encore inconnue (et donc pas Leïa)…

Qu’est-ce à dire ? La réussite des deux premiers Star Wars serait-elle liée à la personnalité du producteur Gary Kurtz ? On peut en tout cas imaginer qu’il n’y fut pas étranger !
Et, comme pour corroborer cette hypothèse, notons que Dark Crystal, l’œuvre la plus aboutie de la carrière de Jim Henson et chef d’œuvre aujourd’hui passé à la postérité, peut être facilement comparée à Labyrinth, l’autre film de fantasy réalisé par Henson, assez médiocre, et produit par… George Lucas !

Puisque nous sommes chez Bruce Lit, nous terminerons cet article par l’adaptation du film sous forme de bande-dessinée. Effectivement, même pas un an après le tournage de Dark Crystal, l’éditeur Marvel, toujours friand des adaptations sous forme de comic-book, publiait un « graphic novel », une bande dessinée de 48 pages réalisée par le scénariste David Anthony Kraft et le dessinateur Bret Blevins, bien aidé par l’encrage de Vince Coletta et surtout la superbe mise en couleur de Rick Bryant & Richard Howell.

Dans la forme, cette adaptation est plutôt littérale et n’apporte pas grand chose à ceux qui ont vu le film. Toutefois, la narration séquentielle permettant un flot conséquent d’explications écrites (entre les phylactères, les bulles de pensée et les encarts de texte, il y a de quoi faire !), le lecteur peut profiter d’un certains nombres d’informations qui n’apparaissent pas dans le long métrage, tels les noms de chaque Skeksès, ou encore d’autres points de précisions relatifs à la quête du Cristal et des divers lieux visités par les héros.
Pour le reste, la mise en scène est véritablement bâclée et se repose entièrement sur toutes ces indications écrites, sans dérouler autre chose qu’une série de vignettes consensuelles au découpage paresseux et linéaire.

Au niveau du dessin, Brett Blevins assure le minimum syndical, tandis que l’encrage de Vince Coletta vient offrir au résultat final un peu de relief. Mais c’est surtout la mise en couleur qui vient apporter l’essentiel de la qualité picturale, pour un résultat, d’un point de vue chromatique, largement supérieur à la production des comics mainstream de l’époque, où la colorisation se faisait encore sur la simple base de quelques aplats de couleurs vives réalisés de manière industrielle. Pour le coup, le duo Rick Bryant & Richard Howell nous offre quelques aquarelles soignées, et assure quasiment le spectacle à lui tout-seul…

Collection Top BD : La nostalgie des années LUG…

Collection Top BD : La nostalgie des années LUG…

Mais l’aspect le moins réussi de cette adaptation est à rechercher ailleurs : Tandis que le spectacle visuel du film de Jim Henson & Frank Oz suscitait l’émerveillement par la différence, l’aspect de ce monde d’heroic fantasy de marionnettes ne connaissant aucun équivalent esthétique, le graphic novel de Marvel illustre le tout dans la manière « celtique », avec forêts et landes humides semblant provenir de l’Irlande, de l’Ecosse ou du Pays de Galles. On est bien loin de ce spectacle inédit dans lequel chaque créature, qu’elle soit végétale ou animale (et même souvent les deux en même temps), tenait du jamais vu auparavant !
En bref, voilà ce que l’on appelle une adaptation purement opportuniste, sans âme et sans véritable point de vue artistique. Et lorsque l’on sait à quel point le film en question ne plait pas forcément aux enfants (paradoxalement), quelque part un peu « dérangés » par l’étrangeté inquiétante de ce monde inédit peuplé de créatures inconnues, on perçoit, encore une fois, tout l’aspect consensuel d’une telle adaptation…

On peut cependant noter qu’à l’époque, ce type d’adaptation était commandé avant la fin du tournage et les auteurs devaient se contenter d’un simple synopsis et de quelques croquis, raison pour laquelle ils bénéficiaient d’éléments n’apparaissant pas ouvertement dans le film, tout en étant privé du résultat définitif et ne pouvant ainsi se faire une idée précise du résultat final…
Je propose tout de même une petite note affective pour le côté nostalgique, car lorsque j’étais enfant, cette publication LUG me charmait, moi aussi, avant d’avoir vu le film…

Une adaptation consensuelle, moins étrange que le film ! (C) Marvel Comics

 

31 comments

  • Tornado  

    J’ignorais pour la ressortie en 4k. Mais bon, j’ai déjà acheté le DVD puis je l’ai revendu pour le blu-ray. Je ne vais pas encore racheter une nouvelle version scrongneugneu ! 🙁

    • Matt  

      Ah tu vois que ça fait chier hein^^ C’est pour ça que je rachète pas mes DVD en blu-ray. On est des pigeons !
      Les seuls blu-ray que j’ai ce sont les combo bluray/DVD (j’aime bien ces éditions qui proposent les 2 formats^^) de Lady Snowblood, l’emprise des ténèbres, le retour des morts-vivants, les innocents, Godzilla (1954)
      Bon et puis certains films gothiques italiens des années 60 ou films asiatiques méconnus ne sortiront jamais en blu-ray. Certains n’ont même pas encore dépassé le stade de la VHS alors bon…le DVD n’est pas mort (enfin faut espérer sinon on va perdre des classiques du cinéma dans cette gueguerre des supports physiques dominée par Sony et son foutu format blu-ray propriétaire)

  • Jyrille  

    Est-ce que vous êtes au courant que Netflix vient d’ajouter ce film dans sa liste ? Ca tombe étrangement bien, cela m’a permis de le voir enfin et de relire ton article, Tornado.

    Je suis totalement d’accord avec toi sur tout ce que tu peux en dire, mais j’ajouterai quelques précisions et sensations que j’ai pu avoir en le visionnant.

    Tout d’abord, c’est un film incroyablement fignolé pour son âge, les décors, les costumes sont bluffants. Les effets visuels ont vieilli mais ils ne gênent pas trop : l’idée de rassembler les Mystiques et les Skeskes est effectivement géniale, même si on s’en doute assez rapidement. D’autres idées sont terribles, et pas seulement visuellement : les échassiers, la carte animée et en 3D des planètes de Aughra (qui m’a beaucoup fait penser à la Carte Majeure de Donjon), qui n’est pas un planetarium mais le nom m’échappe actuellement, le duel à la pierre, mais aussi la scène la plus dérangeante du film, qui m’a rappelé Orange Mécanique. C’est la scène où les podlings sont transformés en esclaves.

    Je suis sans doute trop vieux pour avoir été émerveillé, mais il est clair que le film est une réussite. Visuellement d’abord, mais avec un scénario plus malin qu’il n’y paraît. Plus que Star Wars, il m’a rappelé le Seigneur des Anneaux (qui est une grosse influence de Star Wars paraît-il), et j’ai également pensé à Legend et Excalibur. C’est de la pure heroic fantasy.

    Mais j’y vois tout de même un écueil : le film arrive à être stressant et presque trop angoissant pour des enfants malgré quelques touches d’humour (ma préférée étant une scène très belle, celle avec les échassiers, et où Kira dit à Jen « Mêmes les prophètes ne savant pas tout », ce qui est une phrase très profonde quand on y pense). Et il n’est pas assez adulte pour des adultes qui ne peuvent y voir que des marionnettes (sacré boulot quand j’y pense). C’est sans doute là que le film rate un peu son but, car pour tout le reste, à commencer par sa bible graphique que tu décris bien mieux que moi, c’est une oeuvre magnifique.

    Je suis pas fan du score par contre, pas très subtil.

    En tout cas merci pour ton article et toutes les infos qu’il contient !

  • Tornado  

    Je suis complètement d’accord sur l’étrange position du film, qui comme je l’ai dit aussi ne plait pas aux enfants, et qui reste malgré tout enfantin dans le ton. Je me souviens parfaitement l’avoir vu une première fois quand j’étais gamin et il ne m’avait pas plu du tout. C’est plus tard que j’ai su y trouver une accroche.

    Tiens, Bruce réédite les articles sans mettre de BO ?

  • Eddy Vanleffe  

    J’aime la page de Dark Cristal en néerlandais… ^^

  • Kaori  

    Dark Crystal = traumatisme de mon enfance… Je vais lire l’article, mais c’est bien parce que c’est toi, Tornado 😉 .

    Moi aussi je me rappelle des couvertures Lug 😀 (ou comment gâcher mon plaisir de lecture en me rappelant mon « film à cauchemars »…)

    • Eddy Vanleffe  

      j’ai vu dark cristal mais je ne me souviens de rien…je vais pouvoir tout me refaire film+série tv comme si c’était un truc neuf….
      mon trauma d’enfance fut cet extrait de la métamorphose dans le Loup-garou de Londres en pleine après-midi dans -je suppose- l’émission Temps X à une époque où on s’en foutait des spoilers et de quand regardaient les enfants…

      • Tornado  

        @ Eddy : Je pense que tu parles de la transformation du loup-garou de Hurlement. Je dis ça parce que je me souviens parfaitement l’avoir vue dans Temps X 🙂

        @Kaori : Tu soulèves bien le gros paradoxe de Dark Cristal : Un film pour enfant que les enfants détestent !

        • Eddy Vanleffe  

          Je suis sur du Loup garou de Londres à cause de son truc en pleine lumière très détaillé…en fait c’est gravé… mais honnêtement j’ai pas fait l’enquête pour savoir d’où je l’ai vu…
          j’imagine Temps X mais c’était en pleine après-midi, tout le monde était à table et on m’avait tourné la tête pour pas que je le vois mais c’étai plus fort que moi…
          mes souvenirs de ma prime enfance sont très flous…mais j’ai des flashs bizarre concernant la TV comme cet épisode de Goldorak où les héros sont hypnotisés au bord d’une piscine et ils ont les yeux vides, ça m’avait foutu les foies… et je n’ai pu avoir pour ce souvenir précis plus de quatre ans…

          • Kaori  

            On garde des trucs bizarres gravés parfois… Moi c’est un dessin animé, une petite fille brune pleurant en courant derrière une carriole (ou un train ?) avec son père (je crois) à bord. Je n’ai jamais su d’où ça provenait…

            Quelqu’un se rappelle de la série avec Eric Cord qui était un loup-garou voyageant de ville en ville, un peu comme la série Hulk ? Il avait un symbole qui apparaissait dans sa main avant chaque transformation. Bizarrement, j’aimais bien cette série.

          • Eddy Vanleffe  

            La malédiction du Loup garou…
            J’ai un copain qui était très fan et qui parfois y puisant son inspiration quand il était maître de jeu sur Donjon et Dragons… une panne de scénar et il remixait un truc de cette série ou d’un dessin animé Papyrus… personne ne voyait le truc…

            Figure toi Kaori que j’ai eu la même expérience que toi…
            gamin, lors d’un réveillon de Noël, les grands chez ma tante découvraient les VHS avec ce drôle de truc qu’on appelait magnétoscope et le lendemain du réveillon quand on bouffait les restes de la veille à l’heure du lever c’est à dire 14-15 heures, ils ont mis Conan le barbare et une dessin animé d’heroic fantasy… j’étais totalement fasciné et j’ai cassé les couilles à tout le monde pour savoir ce que c’était… j’en parlais à tout le monde et j’avais l’impression d’être le seul au monde à l’avoir vu. personne ne connaissait, personne ne s’en souvenait.
            -Mais si le truc qu’on a regardé l’année dernière!! insistais-je.
            pas moyen.
            les années passent et je ne m’en souvient plus moi même jusqu’en fac, où un pote me montre un truc qu’il me présente comme le Graal…
            tu parles il s’agit d’un animé en rotoscopie (collé sur des acteurs pour mieux imiter les mouvements comme la Blanche neige qui danse) sur des design de Frazetta, le peintre iconique de Conan….
            on le regarde et là, tout me revient en flash, je connaissais ce dessin animé depuis tout petit: c’était Tygra, la glace et le feu! un classique aujourd’hui de l’animation adulte avant la japanime.

          • Kaori  

            Je ne connais pas Tygra la glace et le feu !

            Moi, j’ai mixé mes souvenirs, la petite fille ressemblait à Heïdi, mais pour avoir vu la série en entier, rien ne correspond à ce passage. J’ai aussi pensé au dessin animé Gigi, que je regardais, qui avait des histoires différentes à chaque épisode, mais je n’ai jamais creusé au point de me refaire tous les épisodes…

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