Super-Héros, Travail Social, Justice Warriors et… moi

Super-Héros, Travail Social, Social Justice Warriors et moi…

Un billet d’humeur (mais pas que) de BRUCE TRINGALE.

Illustration de EDWIGE DUPONT

Super AS, une blague récurrente dans le métier, ici illustrée par Edwige Dupont, encore une femme que j'exploite jour et nuit sans aucune rémunération...

Super AS, une blague récurrente dans le métier, ici illustrée par Edwige Dupont 

Aujourd’hui ce n’est pas Bruce Lit, personnage  du blog mais Bruce Tringale qui prend le micro. Pourquoi tomber le masque tel Peter Parker pendant la CIVIL WAR ? Parce que, comme le disait un autre BRUCE dans les années 80, cette fois c’est personnel.
La semaine dernière, suite à mon interview  de Céclilosaurus, un membre de la geekosphère organisait sur sa page Twitter une séance de branlette collective entre Social Justice Warriors autour de mon machisme supposé,  de mon paternalisme d’une crasse médiocrité (ça existe la médiocrité propre ?), de mes fantasmes de vieux dégueulasse échappé d’un album de Reiser de faire asseoir une louloutte sur mes genoux et des légendes à la con de l’article.
Tandis que certains  se gaussaient de mon éducation à refaire sur le droit des femmes, d’autres, qui ne m’ont jamais rencontré  plaquaient des jugements définitifs sur ma personnalité….

La raison de ce crime contre la féminité digne des pires méfaits de Weinstein et  de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff ? Avoir osé dire que cette Cosplayeuse  était une jeune femme qui montait, que c’était une nénette sympa et que, alors que la France se déchire sur le port du voile comme atteinte ou non aux droits des femmes, notre amie s’en fichait et  portait une armure de Prédator. De l’humour  douteux mais d’avantage tourné vers celui du Canard Enchaîné ou des Guignols de l’info que de Hanouna.

Prêt à mettre de l’eau dans mon vin en MP avec l’intéressé plutôt que de se la jouer « Hey, moi aussi, je peux faire une capture d’écran et la poster sur ma communauté pour jouer les incompris et  avoir des Boouuhhh, ! vilain !  crotte !« , j’obtins une sentence définitive : « je n’ai pas de leçons à recevoir« . Une phrase qui m’a fait beaucoup réfléchir. D’abord parce que le paternalisme ne serait-ce pas prendre la défense de cette jeune femme  sans lui avoir demandé son opinion ?

Logan , un macho paternaliste ?  ©Marvel Comics

Logan , un paternaliste qui ose venir aider une femme en danger  !  Les comics, c’est le mal ? 
©Marvel Comics

Ensuite, parce que, ces gens ont-ils déjà recueilli un enfant dont la mère avait été assassinée sous leurs yeux à coups de marteau ? Moi, oui !
Ont-ils déjà relogé des centaines de femmes battues ? Moi, oui !
Ont-ils déjà recueilli la parole de victimes de viols ? Moi, oui !
Ont ils déjà eu le coeur serré de voir partir  une mère et ses enfants à la rue parce que le 115 n’a pas de places à leur proposer ? Moi, oui !
Ont-ils déjà enterré un nourrisson, mort de l’addiction à l’héroïne de sa mère pendant sa grossesse ? Moi, oui !

Mon travail ? Assistant Social depuis 22 ans dont 11 année passées exclusivement à travailler à la réinsertion des femmes prostituées et victimes de violences conjugales. Autant dire que non seulement, des leçons je n’en ai pas à recevoir non plus mais je pourrais  me targuer de pouvoir en donner. Mais plutôt que de continuer dans le revanchard,  l’occasion était trop belle de vous parler à coeur ouvert de cette profession que j’aime toujours after all these years  et de manière plutôt ludique à travers le prisme du super-héroïsme.

En effet, à part PAUSE CAFÉ, aucune série n’a jamais mis en scène de travailleurs sociaux. Nos écrans appartiennent aux flics, aux docteurs et lorsque d’aventure apparaît un travailleur social, c’est souvent pour mettre en scène un gamin qu’il faut placer. A l’héroïsme et au dévouement des premiers répond systématiquement la sécheresse et la bureaucratie du second.
Dans les faits, rien ne serait être plus faux…En France, le diplôme d’Assistant Social est le plus vieux de la branche des métiers sociaux regroupant également les éducateurs spécialisés, de jeunes enfants et de conseillère en économie sociale et familiale.  Il s’agit d’un métier à 99% féminin demandant un Bac+3 pour une paie à Bac +2.  Il en requiert aussi des qualités attribuées généralement aux femmes : empathie, compassion, sens de l’écoute et patience. Il ne s’agit pas d’un travail qui vous destine à des actions en bourse mais riche en rencontres et en émotion.

Vaste programme...

Vaste programme…

Les assistants sociaux ont un camp d’action très large : ils interviennent aussi bien en mairie qu’à l’hôpital, l’école, en association ou en entreprise. C’est le premier point commun avec le Super Héros : il n’est pas regardant. Superman, Spidey se spécialisent dans le sauvetage de l’homme de la rue quelque soit sa couleur, sa situation financière, ses convictions politiques ou ses préférences sexuelles. L’assistant social a pour obligation de recevoir avec la même attention bienveillante quiconque se présente à son bureau, quel que soit le problème ou la personnalité de son interlocuteur.

A l’inverse de nos sociaux-guignolos, les travailleurs sociaux sont dotés d’une formation et d’une technicité reconnue qui va les amener à gérer les problèmes psychologiques, sociaux et financiers de ses interlocuteurs. Un manque de technicité qui va être reproché chez les BOYS de Garth Ennis, notamment  pour les justiciers qui ne connaissent pas les rudiments d’un sauvetage en avion. C’est également le manque de formation des NEW WARIORS qui engendre la CIVIL WAR de Marvel avec une obligation pour les héros enregistrés de se former.  Savoir aider a un impératif ; prendre du recul, analyser la situation en temps réel et se détacher de ses émotions pour ne pas se suicider en fin de journée face à l’avalanche de malheurs et d’injustices qui vous tombent sur la tronche. Comme DD, il est aussi imperatif de savoir cerner en quelques minutes son interlocuteur en obnservant sa posture, ses regards, ses mots, ses silences.  Il s’agit de s’ajuster à l’autre, chercher sa fréquence. On ne s’adresse pas de la même manière à une personne suicidaire qu’à un paranoïaque ou une femme victime de violences.

L’assistant social est à la fois un médecin social qui dépiste les maux de ses usagers et propose, lorsqu’il le peut les mesures adéquates;  un pompier qui désamorce les crises et les conflits;  un agent de l’autorité publique lorsqu’il travaille en institution et qu’il s’agit d’imposer un cadre auprès de personnes déstructurées. Un exemple que l’on retrouve souvent chez les Xmen où  il s’agit d’accueillir dans un foyer, de jeunes inadaptés qui vont devoir travailler à s’accepter en tant qu’individus, faire face à leur déviance pour mieux se réintégrer dans la société.  Un peu comme Charles Xavier dans sa salle des dangers, il s’agit de  travailler progressivement autour de la redécouverte des capacités des pensionnaires et les guider vers un choix de vie accepté comme normal par la société.

Donner une seconde chance... ©Marvel Comics

Donner une seconde chance sans jugement de valeur
©Marvel Comics

Là est le grand débat qui agite le travail social depuis au moins 30 ans et un numéro de la revue ESPRIT  : avec ses nobles intentions et ses dispositifs mis en place par l’état, l’assistant social est-il le dernier filet de sécurité d’un société désaffiliée ou l’outil de la bourgeoisie pour normaliser les consciences ?
Pour ma part, je penche bien entendu pour la première option. Parce que le PUNISHER de THE SLAVERS montre bien les dangers d’une vie rejetée par le système où les femmes sont des esclaves sexuelles dépossédées de leurs papiers, de leurs enfants et de leur vie. Aussi impitoyable soit notre système, sa désaffiliation est encore pire.  En ce sens, héros comme travailleurs sociaux sont les défenseurs du moindre mal : est-il préférable de dormir sous les ponts ou en foyer ?
Spiderman ne change pas le système en arrêtant les braqueurs de banque. Pas plus que Batman ou Iron Man ne changent le capitalisme avec leurs milliards.  Toutes les fois où les Super-Héros cherchent à corriger des injustices sociales, le remède est pire que le mal : SUPERMAN RED SON, INJUSTICE, le Toyo Harada des HARBINGER ou XMEN Vs AVENGERS montrent que le mieux est l’ennemi du bien.

Prenons dans la vie réelle les exemples de Bill Gates ou de tous ces acteurs impliqués dans des actions dans le Tiers Monde. Voici des gens dont la philanthropie est censée résoudre les plus grandes crises de notre humanité. Mais concrètement, qu’aura résolu la fondation Gates ? Les concerts de Bob Geldof censés éradiquer la pauvreté ? Les dollars envoyés à chaque Tsunami, incendie, tremblements de terre ?  Rien ou presque jamais assez, car sans structure politique, le système se nourrira de lui-même.

Face à une attaque d’Apocalypse ou de Onslaught, que valent les pouvoirs de Daredevil ou même de Wolverine ? Rien.
Et pourtant, le premier ouvre une permanence juridique pour tous les paumés, drogués, putes de  Hell’s Kitchen quand Wolverine prête main forte aux pompiers. Tel est le rôle de l’assistant social : être une oasis d’humanité et d’écoute dans un désert où l’administratif s’acharne sur les plus démunis. Un dernier filet de sécurité avant la chute fatale. Une chute qui doit être contrôlée. On se rappellera que l’implication émotionnelle de Spider-Man cause la mort de Gwen Stacy. Que Camus des Gémeaux supplie son élève Hyoga de se détacher de ses émotions s’il veut-être un bon chevalier.

La permanence gratuite de Matt et Karen, un superbe exemple de la sensibilité social de Ann Nocenti. ©Marvel Comics

La permanence gratuite de Matt et Karen, un superbe exemple de la sensibilité sociale de Ann Nocenti.
©Marvel Comics

De quoi dispose le travailleur social  ? De presque rien, sinon une certaine foi en l’humain, en sa capacité de résilience, en son écoute.  La plupart des personnes que vous connaissez vous entendent mais ne vous écoutent pas. Le travail social vous permet de faire accoucher l’autre de sa vérité, de sa tristesse,  de sa honte, de ses peurs pour que ces propos soient accueillis avec neutralité et bienveillance. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Frank Castle est un excellent écoutant. Si l’homme n’a pas son pareil pour torturer et mutiler son prochain, il est aussi capable d’écouter en silence les victimes de THE SLAVERS, de leur tenir la main sans jugement et d’être aussi honnête que possible : Frank Castle ne changera pas le système, tout au plus sauvera t-il quelques vies en teamup avec Jenny, une assistante sociale qui constate que les règles qu’elle se fixe en tant que citoyenne ne sont pas suffisantes pour lutter contre la traite des blanches

On retrouve aussi cette foi en l’autre chez Debbie l’agent de probation de Melvin Potter dans le DD de Miller, chez le Charles Xavier de Lobdell prêt à tenter de guérir Victor Creed ou le Cyclope de Claremont. Des tentatives et des méthodes qui ne sont pas infaillibles. Comme un criminel jure au Punisher qu’il finira par s’amender, le travailleur social rencontre aussi son lot de personnalités irrécupérables, dont le rapport à l’argent fausse toute authenticité ou, tout simplement, des emmerdeurs.  Tout le monde ment disait House et c’est aussi vrai dans le social.

Le travailleur social est humain, faillible. Ce n’est ni un curé, ni un surhomme et comme Matt Murdock dont le super-héroïsme finit par détruire l’homme sous le masque, l’assistant social a aussi besoin d’une vie équilibrée en rentrant chez lui, le métier offrant de belles opportunités de dépression et de Burnout.
Si la plupart des « clients » du social témoignent de la gratitude, d’autres nourrissent une haine inconsciente contre celui qui les voit au plus mal et il arrive, comme un Sabretooth envers les Xmen, que se déclenchent des actes de violences contre ceux qui leur tendaient la main.

Oh le vilain salopard machiste et irrespectueux du droit des femmes !  Brûlons Wolverine et Claremont avec !   ©Marvel Comics

Brûlons Wolverine et Claremont avec !
©Marvel Comics

Comme les Super-Héros, les assistants sociaux étendent leur champ d’efficacité en se regroupant, en s’associant, en éloignant de la tentation de toute puissance envers des personnes capables de confier leurs plus intimes secrets, leurs relevés bancaires ou leurs magouilles protégées par le secret professionnel.
Comme les Super-Héros et leurs codes de l’honneur, l’assistant social est légiféré par un code déontologique très strict qui le limite et le cadre à la fois.  Une fois à la maison, la séparation entre la vie privée et tous les drames rencontrés dans la journée est obligatoire. A l’inverse d’un Peter Parker sans cesse à l’affût d’une nouvelle intervention, le travailleur social aura à cœur de sortir de son rôle d’aidant pour éviter d’être surinvesti.

Notre article s’arrête ici avec cette évidence : l’assistant social participe à des enquêtes judiciaires, de protection de l’enfance et parfois policières, mais jamais, bien entendu, il n’utilise ses poings et encore moins des armes. L’autre différence est le monde du salariat : le super-héros intervient de manière bénévole et désintéressé quand l’assistant social est payé et souvent limité dans ses moyens d’actions par la libéralisation galopante de la politique sociale de l’état français qui demande de plus en plus, comme dans le milieu hospitalier, de faire plus avec moins.   Mais comme tous nos héros de fiction très américains, il aura beau dire jamais, plus jamais, pester contre les réductions budgétaires, reconnaître que ses illusions de jeunesse sont bien loin et qu’aider l’autre est le métier le plus difficile du monde, il ne pourra pas s’empêcher de revêtir sa combinaison d’aidant à chaque fois que l’ occasion se présentera.

Une séquence...poignante !

Accueillir la souffrance de l’autre en silence, sans paroles inutiles

Et nos SJW dans tout ça alors ? Leur conduite et leur propos vont à l’encontre des causes qu’ils défendent et des principes que je viens d’énoncer : bienveillance, altruisme, attitude de non-jugement et empathie.   C’est pourtant une évidence à rappeler : il n’ a pas de justice sans dialogue. Et aucune culture sans subversion. En 1971, ORANGE MÉCANIQUE choque avec son viol musical et son ultraviolence.  Ce film longtemps honni le serait aujourd’hui. Ce serait oublier qu’en sortant du film de Kubrick, un certain David Bowie va finir de construire son personnage de ZIGGY STARDUST, un disque qui va libérer la sexualité de son époque et et aux homosexuels d’être fiers.

L’affaire Mila l’aura montré : il n’existe pas de féminisme mais des féminismes avec des revendications communes et d’autres très différentes à indignations variables.  On peut être sensible et acteur autour des droits des femmes sans entrer dans une ligue de vertu réhabilitant un comic code authority des consciences, une police de la pensée ou  de plaider pour chasser Gauguin des musées. Ce sont les mêmes qui nous bassinent depuis un demi siècle sur le racisme supposé de Hergé et exigent des stickers pour TINTIN AU CONGO. Faut-il leur rappeler que leur héros préféré, Wolverine, comme NICKY LARSON  se comportent comme des mufles avec les femmes tout en se montrant délicats. Logan recevra progressivement des leçons d’humilité de la part des femmes qu’il côtoie Quant à Claremont un vieillard désormais respectable et intouchable, on a parlé ici de son rapport ambigu aux femmes et à la sexualité.

Les comics sont le reflet d’époques et des vies des personnages, de leurs triomphes et tragédies : qui oserait traiter Maggie Murdock de salope ?  Pour la vulgate, il s’agit tout de même d’une femme perdue qui abandonne son nourrisson. Ses raisons sont entendables, tout comme la colère que Matt ressentira vis à vis des femmes. Qui demandera un jour la tête de DD ? Un héros qui pousse ses copines au suicide et les traite globalement comme de la merde.  Scott Summers abandonne sa femme et son fils, Logan tue le sien et le Punisher tue aussi des femmes… C’est… mal !!! Où est le Dr Wertham, ces personnages sont immoraux, non ?

Pourant, s’il s’avérait que ces contradicteurs prenaient à leur tour du recul et  voulaient poursuivre cette conversation autour d’une bière, d’humain à humain, de geek à geek,  en acceptant de recevoir de l’autre son opinion, sa sensibilité et son expérience, je serais bien entendu partant. A condition de me voir offrir la première tournée. Faut pas déconner, non plus.

Cet article est dédié à ma femme, mère de ce blog toujours aussi lumineuse 20 ans après notre rencontre.
A ma fille à qui j’apprends à  d’abord viser les couilles.
A mon petit garçon à qui j’apprends comment  se les protéger.
A mes élèves de l’Ecole Supérieure de Travail Social, nos nouveaux mutants porteurs d’espoirs…
A la Bruce Team pour sa confiance, encore et toujours…

Don't want a shirt dick man... (c) Patrick 6

Don’t want a shirt dick man…
(c) Patrick 6

—–

Des social justice wariors m’ont récemment donné des leçons de féminisme ,je tente de  leur en donner en déroulant les liens entre le super héroisme et le travail social. Une humeur de Bruce Tringale pour Bruce Lit.
La Bo du jour : Femmes, je vous aime…

54 comments

  • JP Nguyen  

    Je confirme, pour casser l’ambiance à l’apéro, on peut compter sur Bruce si on le branche sur sa journée de boulot !
    Bruce fait aussi de la casse de table basse, mais c’est une autre histoire…
    Pour l’épisode récent avec les commentaires sur Twitter, ce phénomène de baver dans le dos des gens et de leur reprocher des tas de trucs en restant bien sûr de son fait et en refusant le dialogue… c’est… crispant.
    Je remercie ici Bruce de s’astreindre à partager quotidiennement les articles du blog et donc à aller sur les réseaux sociaux, pour générer plus d’audience mais donc en s’exposant davantage. Quand on sait qu’il fait ça à côté ou après le travail d’AS décrit dans l’article, c’est une nouvelle fois à saluer.

    Après, sur Internet, peut-on vraiment débattre ? Avec l’écrit qui ne permet pas transmettre toutes les nuances/intentions et des sujets souvent minés/polarisant ? C’est possible mais il y a des freins à lever et tomber sur des personnes ouvertes…

  • Kaori  

    J’ai trouvé mon article préféré de 2020, ça y est !

    Que dire devant une telle déclaration, une telle analyse ?

    J’ai découvert ici même le terme de SJW. Je n’en comprenais pas les reproches. Maintenant je sais ce que c’est… Encore qu’ici, on est aussi dans un autre registre. En cela, je rejoins à 200% les commentaires de Patrick et de Manu…

    Merci Bruce de nous faire partager ce métier si peu valorisé et pourtant indispensable. Dans mon métier tu te doutes que nous y sommes confrontés régulièrement. Rassures-toi, nous aussi, nous avons chaque fois le mauvais rôle. Et si peu de soutien, si peu de retour (aucun, en fait), que parfois, on s’y prend à plusieurs pour se lancer dans ce genre de choses…

    Le métier que tu fais, ce que tu vois, ce que tu vis au quotidien, tout comme s’occuper des personnes âgées, je serais incapable de le faire… Et le fait que tu arrives à conjuguer avec cela vie privé et ce blog hors du commun, au quotidien… Tout cela me conforte dans l’idée que je me fais que les vrais super-héros ne se trouvent pas dans les comics…

    Je rebondis sur les propos concernant Caron. Il y a quand même un truc avec lequel, sans être autant extrémiste que ce monsieur, je suis d’accord : le spécisme et cette illusion de croire que l’humanité prévaut sur les espèces animales.

    Je ne perdrai pas mon temps à exprimer mes pensées concernant le genre d’individus qui t’ont amené à écrire cet article, Bruce. J’ai presque envie de les remercier pour cela. Ta réponse est la meilleure de toutes. Mon esprit revanchard aimerait bien leur envoyer quelque part, mais tu es le plus sage de nous deux, encore une fois !

    Bravo à Edwige qui a fait un magnifique dessin, je suis totalement fan ! La cravate te va bien !
    Et merci aussi à Patrick, j’adore la photo ! Mais c’est quoi ce t-shirt ???

    • Tornado  

      @Kaori : Mes arguments concernent Caron le personnage, pas le courant de pensée spéciste. Si ça peut te rassurer, je suis trop animiste pour estimer que l’homme est au centre de l’univers. Pour moi l’homme est le cancer de la planète, et de loin le pire… Heureusement qu’au milieu de notre espèce il y a aussi le meilleur de notre monde, mais tellement minoritaire…

    • Matt  

      Le meilleur article de 2020 Kaori ? Mais…on est en février ! Tu condamnes tous les prochains articles à être moins bons ?^^

      Blague à part, concernant les animaux, c’est ce que je dis plus haut aussi. J’ai plus souvent envie de mettre mon point dans la gueule d’un humain que d’un animal. On peut dire qu’ils sont moins évolués, intelligents, tout ce que tu veux…mais ça n’en fait pas des être inutiles. Ils font bien moins de mal à la planète, et même les dangereux veulent souvent être laissés tranquille et ne font du mal que pour se défendre ou survivre…voire par peur.
      J’ai bien plus de sympathie pour eux que pour les pires humains.
      Après les gens bien existent aussi, alors évidemment je ne dis pas non plus que la vie animale vaut plus que celle des humains. Mais elle vaut mieux que celle des salauds, ouais.
      J’ai toujours aimé et respecté les animaux.

      • Bruce lit  

        Merci du vote de confiance Kao’ mais Matt a pas tort, il nous reste encore 10 mois pour finir l’année.
        Le tee shirt que m’ a offert Patrick n’est rien d’autre qu’un magnifique Penis en pleine éjaculation qui tel un volcan arrose son monde alentour. Il s’agit non pas d’un carrière chez Marc Dorcel, mais d’un import de la fête japonaise de la fertilité. Patrick m’ayant mis au défi, je l’ai porté en pleine rue au delà de ses espérances.

        @Matt : je comprends que l’on puisse se sentir plus en sécurité avec les animaux parce qu’ils nous font moins d’entourloupes que les humains. Après on ne travaille pas avec non plus hein…

    • Kaori  

      @ Matt et Bruce :

      Je n’ai pas dit que les autres articles seront moins bons. Mais vous commencez à me connaître… Quand j’aime, ce n’est jamais à moitié. Je ne condamne pas les autres articles, mas celui-ci porte un message particulier qui me touche de manière plus personnelle…

      Concernant les animaux et les humains, ce n’est pas pour rien que j’ai fait le choix de travailler entourée d’enfants… Si ça n’avait pas été les enfants, ça aurait été les animaux. En fait, c’était mon premier choix : vétérinaire. Mais mettre fin à une vie m’est impossible. Bon, je suis quand même hypocrite dans le sens où je mange de la viande, je tue les moustiques, les araignées et les poux (encore ce week-end, vive les enfants !!!). Mais un animal de compagnie, non, ça, je ne peux pas.

      Bref, c’est seulement maintenant, à 40 ans ans, que je commence à apprécier la compagnie humaine (adulte), il était temps. Mais je reste toujours plus sensible à l’innocence d’un enfant ou d’un animal. L’homme a encore beaucoup à prouver… L’enfant est un humain encore non perverti… L’espoir est en eux, j’y crois encore…

      • David  

        J’adore les animaux et les enfants mais je ne les idéalise pas le moins du monde. Certains enfants peuvent être infiniment cruels. L’adulte n’est pas un enfant perverti mais un enfant que l’on a aidé à s’élève au-delà de ses bas instincts. Quant aux animaux de compagnie, ils peuvent être aussi attachants que cruels. Les chats sont connus pour jouer avec leurs proies. Et pour se nourrir du cadavre de leur maître quand on leur en donne l’occasion. Chez les adultes, on trouve des connards mais aussi des gens formidables. Gardons-nous des généralités et laissons-les à nos SJW.

        • Matt  

          Les animaux qui jouent avec leur proie ne comprennent pas l’empathie. Ils ne se mettent pas à la place de la proie. C’est un concept humain.
          Oui la nature parait cruelle (comme certaines bestioles qui pondent dans d’autres bestioles qui se font manger vivantes, etc)
          Mais cette incapacité à l’empathie fait qu’ils n’agissent pas par méchanceté. Ni cruauté. Le résultat n’est pas joli joli certes, mais il ne s’agit pas de prendre du plaisir à faire souffrir.
          Un chat joue avec une souris comme un enfant humain jouerait avec une balle qui rebondit. On ne se dit pas « oh, elle doit avoir mal »
          Pareil pour le fait de manger un cadavre. Où est le mal en fait ? Le mec est mort. Non, l’animal n’a pas le respect pour les morts que nous pouvons avoir. Mais ce n’est pas de la méchanceté non plus.

          Je ne dis pas ça pour les idéaliser. Mais le fait est que la capacité d’empathie de l’être humain rend pire tout ce qu’il fait. Car il peut être parfaitement conscient des saloperies qu’il cause aux autres. Du coup un bon paquet d’actes violents commis par un humain sont commis dans le but de faire souffrir.
          Sauf des cas de légitime défense ou de survie.

          • Chip  

            Il est à noter que certains animaux expriment un rapport à la mort et aux cadavres de leurs congénères qui font partie des traits qui jettent le plus grand trouble dans mon rapport aux animaux (je n’ai pas les éléments précis en tête au moment d’écrire, j’en ai puisé pas mal dans « L’animal est-il une personne » d’Yves Christen).

            D’une manière générale, tout ce qui peut toucher au thème de l’alterité incompressible, notamment dans les genre de l’imaginaire où l’on est pas avare d’êtres immortels ou issus d’un monde totalement différent tout en étant bien trop souvent très très semblables aux humains, peut être mis en scène simplement en prenant une vie animale tout à fait banale.

            D’ailleurs deux des histoires les plus touchantes que j’aie pu lire à ce sujet, toutes deux issues de la plume de Robert Silverberg, immense auteur de SF, immense novelliste, utilisent des animaux pour générer cette étrange sentiment d’étrangeté mêlé d’une intuiton de proximité : Homefaring (Retour) et Le Pape des Chimpanzès.

        • Matt  

          Le résultat c’est qu’évidemment un animal est bien plus égoïste. Même s’il est capable d’attachement à d’autres.
          Ils peuvent aussi fonctionner en meute, mais ça arrive qu’ils abandonnent le maillon faible. Cruel…dans un sens. Mais encore une fois, sans empathie, ce n’est pas de la méchanceté. C’est de la logique froide^^

          Du coup en effet les gens bien parmi les humains sont surement les créatures les plus bienveillantes. Mais les humains mauvais sont les pires merdes du monde.

          • Kaori  

            Matt, tu as parfaitement résumé ma pensée.

            La cruauté et la méchanceté des enfants, je la côtoie au quotidien.
            La plupart du temps, c’est de l’égoïsme. N’oublions pas que jusqu’à un certain âge, l’enfant est auto-centré, il n’a même pas conscience de l’existence des sentiments de l’autre.
            Des enfants vraiment cruels, dans le but de blesser autre que par colère ou plus rarement jalousie, par sadisme, donc, je n’en ai jamais rencontrés.
            Là où le phénomène de cruauté va naître, ça sera avec l’effet de groupe, donc en s’inscrivant dans la société.

            Je vais aller plus loin : les élèves les plus difficiles, les plus violents que j’ai rencontrés étaient ceux qui avaient été détruits par leur propres parents ou par l’existence : les enfants placés et plus récemment un enfant devant vivre avec la perte de son jumeau.
            Et bien sûr il y a tous les cas où les enfants ne sont tout simplement plus éduqués.

            Concernant l’empathie, nous ne sommes pas tous égaux, malheureusement…
            Chez certains c’est inné, chez d’autres ça ne vient pas si facilement… Quand ça vient…
            Se mettre à la place de l’autre, ce n’est pas si facile. Mais c’est faisable, contrairement aux animaux.

          • Matt  

            « La cruauté et la méchanceté des enfants, je la côtoie au quotidien.
            La plupart du temps, c’est de l’égoïsme. N’oublions pas que jusqu’à un certain âge, l’enfant est auto-centré, il n’a même pas conscience de l’existence des sentiments de l’autre. »

            Bah exactement comme l’animal en fait, ouais^^
            ça ne veut pas dire que l’animal (ou l’enfant en bas age) ne peut pas aimer. Il aime sa mère, tout ça. Mais il ne peut pas se dire « zut ma maman est peut être fatiguée, je ne dois pas trop la déranger » Non, l’enfant réclame sa bouffe, de l’attention, etc.
            Mais bien sûr si sa mère se fait taper devant lui, je pense qu’il est capable d’avoir peur ou de s’inquiéter. Pas parce qu’il va se dire « oh non, ma mère doit avoir mal » mais parce qu’il est conscient que quelqu’un qu’il aime est en danger. C’est subtil mais la nuance est là, et importante. Comme un animal qui peut s’inquiéter que son maître qu’il aime soit en danger. Mais sans comprendre les sentiments que son maître ressent face au danger.

            Je me souviens quand j’étais petit (ne me jugez pas hein^^) que je tirait la queue de mes chats pour qu’ils restent avec moi. Je ne pensais pas leur faire mal. Une fois j’en ai même viré un de mon lit et je l’ai…lâché dans les escaliers. Quand j’y repense je me dis vraiment que j’ai été horrible. Je m’en souviens parce que ma mère m’a défoncé après^^ mais je ne pensais pas à mal. Je sais pas, je voulais juste qu’il sorte de ma chambre, et sans doute que je voyais les chats comme des peluches qui bougent. Qui ne peuvent pas avoir mal.

            Je ne suis pas expert mais je pense que les animaux sont comme ça. Ils peuvent s’attacher et donc s’inquiéter pour ces gens auxquels ils sont attachés (une sorte d’égoïsme…ils s’inquiètent parce que ces gens en particulier leur sont agréables) mais ils se foutent complètement des inconnus.

          • Matt  

            Et à côté de ça, ce n’est pas compliqué de se faire apprécier d’un animal^^
            Tu le traites bien, il t’aimera bien. Si c’était si simple avec les humains…

            Bon évidemment on ne parle pas d’animaux trop sauvages hein. Bon…c’est possible de se faire bien aimer d’un lion et tout…mais c’est aussi possible qu’il te bouffe la gueule si tu ne sais pas lui tenir tête quand il joue avec toi. L’instinct, tout ça…
            Et certains animaux ne s’attachent pas du tout. Donc pareil, ils ne sont pas cruels en soi, mais ne se préoccupent de personne. Donc…méfiance quand même hein^^

          • Bruce lit  

            @Kao et Matt : j’ai relu ce matin Rover Red Charlie de Ennis en VF chez Komiks Initiative
            Dans cette histoire trois chiens apprennent à vivre sans les hommes après la fin du monde. C’est drôle, un tout petit peu trash pour du Ennis, mais surtout assez tendre vis à vis des chiens. Je ne saurai que vous le recommander, vraiment.

          • Kaori  

            @ Matt et Chip :
            Je suis totalement convaincue de vos propos.
            Déjà entre congénères, en effet, certaines espèces vivent la perte, le deuil, la douleur d’avoir perdu un être cher. Notamment chez les éléphants, où il a été montré plus d’une fois la difficulté de la perte.

            Ensuite, dans la relation à l’homme, il y a quelque chose d’unique entre un animal et son maître. Là aussi nous avons beaucoup d’exemples, entre les animaux qui se laissent mourir et ceux qui se recueillent sur la tombe de leur maître.

            Pour moi, l’enfant et l’animal de compagnie ont cela en commun qu’ils n’imaginent pas la méchanceté, ils ne la conçoivent même pas. Ils ne calculent rien, ne cherchent pas à manipuler dans le but de nuire…
            Prenez les enfants battus… Combien disent encore qu’ils aiment leurs parents ?
            Tous considéreront que le parent a eu raison, que la punition était méritée. D’ailleurs, le concept même de punition, c’est propre à l’adulte, pas à l’enfant.
            Tout comme cette idée que le bébé va pleurer pour faire de sa mère son esclave. Mais *bip*, un bébé pleure parce qu’il exprime ses besoins…. Parce qu’il a vécu 9 mois au chaud sans avoir rien à demander et qu’on le balance dans un environnement étranger et effrayant…
            Un chien dangereux, c’est un chien peureux et agressif. Et pourquoi l’est-il ? Ben faut pas chercher bien loin, hein… Quiconque a déjà côtoyé un chiot sait ce que je veux dire…. Y a pas un gramme de méchanceté dans ces bêtes-là.
            On peut extrapoler aux autres mammifères, bien sûr.

            @ Bruce : je me rappelle de l’article de Présence.
            Le sujet m’inspire moyennement, parce que justement il n’y a pas l’homme. Et je trouve que la relation animal-homme est une des plus belles qui soit.

  • Jyrille  

    Un mot : bravo.

    Quelques autres : je serai incaoapable de faire ce job tant je ne supporterai pas tant de souffrance. Tes parallèles avec les super-héros sont tous pertinents même si je dois avouer que je ne peux tous les valider, ne.connaissant pas assez tous ces personnages.

    La.BO : plus tard… mais oui pour Bowie et Orange Mécanique. Je viens de m’offrir le cd de cette BO, celle que j’ai le plus écoutée avec celle de Lost Highway, mais que je n’avais qu’en K7 jusque là.

    • Bruce lit  

      Ah, les funérailles de la reine Mary au synthé….Un vrai scandale à l’époque.

  • Chip  

    J’avais des trucs vachement intelligents à dire au vu de l’introduction, mais vu le contenu principal je ferme consciencieusement ma bouche. Pouce levé (oui je me prend pour un empereur romain).

  • Michel  

    Je suis très impressionné , sans doute votre meilleur papier Bruce qui zigue zague entre l’autobiographie, le social, le politique (j’ai adoré votre passage sur les héros défenseurs de l’ordre en place), le divertissement et la justice en ligne. Votre blogue est juste unique ! Continuez , moi je partage cette perle sur le champ.

  • Chip  

    La plus mauvaise situation pour dire « je n’ai pas de leçon à recevoir », c’est après en avoir donné une, et selon ta description c’est précisément le chemin que ton interlocuteur a pris.

    Ce qui a remporté mon respect, voire mon admiration, pour la ligne éditoriale de ce blog, c’est la volonté de l’ouvrir à des points de vue différents, y compris lorsqu’ils sont diamétralement opposés à ceux du taulier, quitte à en faire une base secrète des fans de Grant Morrison, sérieusement mec, tu aimes souffrir, c’est ça, mon dieu tous les éléments étaient là, Claremont, le cuir, Wertham, OK désolé je ne juge pas.

    • Présence  

      🙂 🙂 🙂

      Tu crois qu’on va retrouver des photographies compromettantes du boss, genre cuir & menottes ?

      Pourvu que nos photos de réunion de travail ne sortent jamais…

    • Bruce lit  

      @Michel : ce texte est avant tout égoïste. Il s’agissait pour moi d’arrêter de converser de manière imaginaire avec ces anciens compagnons de route de Bruce Lit et de leur opposer les arguments que toute conversation civilisée et courtoise devraient permettre. Mais l’intro terminée, je me suis amusé à bifurquer, tant mieux si cet écho résonne en vous.
      La remarque narquoise de Chip n’est pas dénuée de sens : j’y navigue entre souffrance (la vexation d’être pris pour ce que je ne suis pas) et le plaisir (parler de mon métier de manière inattendue). Au final, je suis très fier de ce travail et des retours qu’il suscite alors que je ne l’ai diffusé sur aucun canal habituel. Quelque part, une partie de moi aimerait que ces gens que j’ai bloqués pour ne plus lire leur insanités puissent lire mes propos de manière à enterrer la hache de guerre.
      Merci à vous.

  • Olivier GUAY  

    Travailleur social également mais exerçant dans le milieu de l’I.A.E. (Insertion par l’Activité Economique), j’ai eu plaisir à lire top article m’étant retrouvé à exercer également parfois dans des conditions difficiles ce qui au final, relève d’une vocation professionnelle plus que d’un job purement alimentaire.
    Si la souffrance est moins présente dans mon métier que dans le tien, j’ai parfois l’impression de ramer seul (ou avec la personne que j’accompagne) face aux supers vilains Bureaucrator (le nom suffit à piger son pouvoir de destruction mentale) et Doctor Administratus (celui qui fait que tes journées sont très souvent occupées à noircir du papier au détriment du contact humain élémentaire).
    Je n’ai jamais eu et n’ai pas l’ambition de sauver le monde en faisant ce métier. N’étant pas un super héros et vivant dans le monde réel.
    Ce que j’essaie, c’est de faire ma part dans un monde qui bascule vers l’inhumanisation des personnes au profit de cases à remplir.
    J’ai la particularité d’être arrivé dans ce métier par hasard (si le hasard existe…) et de m’être formé sur le tas. Essayant de raccrocher les wagons de mes lacunes au train d’une bonne posture professionnelle.
    J’ai essayé de me détacher au maximum à la fois de la souffrance des personnes accompagnées comme de l’incompétence de terrain de certaines autres personnes « hautement » placées. Sinon c’est le risque de finir en Franck Castle du social, une Kalash à la main et butant à tout va avant de se faire sauter le caisson.
    Cette impression que si j’étais un Avenger (à mon échelle), il me faudrait 18 autorisations et 47 signatures avant d’aller m’occuper des armées de Malekith.
    Bref, le sujte serait encore long et tel n’est peut être pas le lieu pour s’épancher sur les vicissitudes et les affres du travailleur social mais je peux te dire que ton texte m’a parlé Bruce.

    Olivier

  • Bruce lit  

    Merci pour ce témoignage Olivier. L’insertion par l’économique est passionnante sur le papier, dans les faits, tout cela est soumis, surtout en association aux mêmes objectifs de rentabilité qu’une entreprise normale. Travailler pour les autres c’est très valorisant. C’est aussi vite épuisant quand tu le fais dans de mauvaises conditions, avec les mauvaises personnes, surtout en devant respecter malgré tout ces règles édictées par le code du travail et notre déontologie. Je te souhaite de pouvoir /savoir rebondir au mieux.

  • JY YGREK  

    Salut, moi-même assistant social j’ai longtemps eu des cover de Daredevil et des x-mens dans mon bureau. La permanence juridique de Daredevil par Noccenti est une référence (occulte) dans ma construction professionnelle, ainsi que les enseignements de Xavier, sans doute (différence, intégration, mutations sociales…).
    Le seul assistant social définit comme tel chez les super-héros que je connais c’est le faucon dans son RCM (mais qui depuis est devenu militaire. Les temps sont dures).

    Merci pour l’article.

    Ps : Pour les SJW je n’y connais tellement rien que j’ai cru au début que c’était une référence aux new Warriors.

    • Bruce lit  

      @Jy Ygreek : chouette un collègue. L’article a connu une seconde vie aujourd’hui sur Facebook, avec beaucoup de témoignage de psy et d’éducs. Ça me fait très plaisir cette réunion entre pairs.
      On m’a fait remarqué également avoir oublié Sam Wilson dont je ne connais presque rien. Un bureau d’AS avec des couvertures de comics ! Mon Dieu, un trésor de collègue !!!
      Quant aux SJW, à l’inverse des macaques, ils ne sont, hélas, pas en voie d’extinction…

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *