Zéro pointé vers l’infini (Review Xmen 600)

Focus: Xmen 600 par Brian Bendis et collectif

Première publication le 30/11/15- Mise à jour le 18/03/17

Courage les gars ! Vous avez bientôt fini de souffrir ! (et vraiment Scott, ton masque est ridicule)...

Courage les gars ! Vous avez bientôt fini de souffrir ! (et vraiment Scott, ton masque est ridicule)…©Marvel Comics

VO: Marvel

VF: Panini

L’épisode 600 des Uncanny Xmen marque la fin du règne Bendis sur la série.  Tiens ! on est plus dans Marvel Now et on reprend les numérotations de 1963 ? Si vous y comprenez quelque chose….

Ce focus a pour objectif d’optimiser votre pouvoir d’achat en vous évitant d’investir dans ce bidule. Si toutefois j’y échouais lamentablement, sachez qu’il est truffé de spoilers.

Non ! je vous jure ! Je ne voulais pas lire cette histoire ! Ce n’est un secret pour personne: pour votre serviteur, Brian Bendis, l’homme qui officie au destin de Marvel depuis 16 ans, le Captain Flam que la maison des idées appelle dès qu’elle a besoin du vendre du papier, le scénariste indépendant devenu une sorte de George Lucas délivrant des histoires plus infantiles qu’une dent de lait de Jar Jar Binks,oui, ce Bendis est un fléau.

N’étant pas maso, j’avais arrêté de lire ses conneries lorsqu’il mettait en scène des Shi’ars débilitants qui jugeaient avec 30 ans de retard une Jean Grey pour ses crimes tout en oubliant qu’ils avaient 1/ combattu le phénix ensemble, 2/ que Jean Grey n’était pas le phénix, 3/ que cette Jean Grey,euh, n’était pas…Jean Grey.

Hé mon pote, si je lis dans tes pensées, c'est pour ton bien !

Hé mon pote, si je lis dans tes pensées, c’est pour ton bien !©Marvel Comics

Depuis, je me contentais de lire goguenard les montées au créneau de Sam de Comxity qui dénonçait le travail de ce monsieur toujours content de lui.
Mais voilà !  Bendis pour ces derniers épisodes a fait le buzz en rendant mon X-Man préféré Iceberg, gay.  La comicosphère s’enflamma alors devant l’ampleur du modernisme et de l’événement.

Je vous le dis tout net: j’ai lu cette histoire en CBR. Parce que je voulais voir comment l’homme qui inventa dans une autre vie Jessica Jones, ou abordait déjà l’homosexualité masculine dans Torso allait traiter le sujet si délicat de l’homosexualité. Et aussi à quoi correspondait la révolution de Scott Summers annoncée il y a trois ans pour Marvel Now !

Où est Évelyne Thomas ?

Où est Évelyne Thomas ?©Marvel Comics

1/ Iceberg…

Alors, comme ça notre glaçon aime les hommes ?  Bon. Bendis n’a rien inventé, il se contente simplement de décrocher la timbale que d’autres avaient placée 20 ans avant lui, en une époque où Marvel ne sortait pas des bulletins mensuels pour nous dire ce que nos héros faisaient de leur zigounette. On sait que Scott Lobdell avait bâtit une partie de son run là dessus.  Et que Marvel terrifié à l’idée qu’un des Xmen originels puisse être assimilé à un Cocksucker noya les ambitions d’un auteur souvent si délicat avec ses personnages.

On parle de Marvel là ! La compagnie qui inventa l’excrémentiel One More Day pour éviter à Spider-Man de divorcer….Mais qui mit en scène en grande pompe (sic), le mariage gay de Vega dans le run embarrassant de Marjorie Liu.
L’audace, le courage, l’intégrité eut été d’outer Iceberg ici, non ? Plutôt que de tester le matériel avec un X-man de quatrième catégorie qui apparaît dans l’équipe une fois tous les 15 ans….
Quant aux Xmen version cinéma, ils sont bien sûr tous hétéros, dont un certain Bobby Drake qui fricota à l’écran avec Rogue et Kitty Pryde.  De cela, Bendis n’est pas responsable. Mais….

Punaise ! Mais virez la cette Jean Grey !

Punaise ! Mais virez la cette Jean Grey !©Marvel Comics

Il y’ a quelques mois, pour coller à l’air du temps, il fut décidé d’officialiser que,  malgré le fait que Bobby soit sorti avec Lorna, Opal, Kitty, Annie, Raven,  ben qu’en fait, il était plutôt messieurs…
Rien de mal à ça. Le fait que des hommes se découvrent gays après avoir couché avec des femmes est une réalité, et souvent un drame avant l’acceptation, quand elle arrive,  de cette sexualité. Les X-Men, LE comics ayant vocation à traiter de toutes les discriminations, avait toute légitimité à traiter avec tact de cette sexualité alternative qui choque encore Frigide Barjot.  On se rappelle que tel fut le cas dans le très beau bleu est une couleur chaude de Julie Maroh.

Bendis, qui en son temps fit un beau portrait de femme avec sa Jessica Jones était tout à fait capable de s’appliquer. Au lieu de cela, il employa encore un choix de narration médiocre: Jean Grey, devenue sous sa plume une vraie peste, dévoilait à son ami en violant ses pensées, qu’il était homo. On en veut tous les jours des copines comme ça hein ?
On pourrait imaginer, qu’un psychologue déclarerait comme ça, à son patient: Hé mon pote, sois honnête avec toi même: tu es Schizo ! Sur le fond, c’est sûrement vrai. Sur la forme, Bendis semble ignorer toute règle de déontologie, d’humanité ou d’amitié….

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Elle ne peut pas s’en empêcher ! Jean….tu vas mourir oui ou non ? ©Marvel Comics

Pour son dernier numéro, il consacre donc 4 pages au Coming Out de Drake. Sa version jeune vient le voir, avec cette commère de Jean Grey, pour lui demander pourquoi il n’a jamais eu eu les Cojones de s’avouer son homosexualité.

Le motif que Bendis invoque n’est pas si idiot: Bobby ne pouvait pas assumer d’être mutant ET homo. Bendis oublie (ignore) pourtant que le personnage est aussi juif, né de parents catholiques irlandais de deux confessions….Mais tout cela, est survolé, motif à la blague, avec cette empaffée de Jean Grey au milieu qui donne son avis, sur un truc qui ne la regarde pas. Et qui continue de violer les pensés de ses copains. Ce changement d’orientation sexuelle d’un personnage qui aura passé 60 ans à la refouler est donc traité en quelques lignes. C’est vulgaire, Bendis n’y connait rien et abat sa besogne. C’est tout.

Bobby Drake par Georges Perez

Chez Marvel, regarder une statue équivaut à aimer les hommes….©Marvel Comics

Histoire d’enfoncer le clou et de montrer que Drake est homo depuis longtemps, Marvel édite en bonus, Bizare Adventures numéro 27 scénarisé par M.J Duffy et dessiné par Georges Perez. La première image, relayée par le net, est censée convaincre que Bobby en sculptant Angel en statue de glace en pincerait pour son ami d’enfance. Hop ! on est ainsi raccord avec la Bendiserie où Iceberg avoue fantasmer depuis des années sur la plastique irréprochable de Warren.

Encore une fois, c’est affligeant…..
Tout d’abord, parce que sculpter un ami, le dessiner ou le prendre en photo traduirait forcément, selon ce Marvel new age, un désir homosexuel refoulé. Et qu’ensuite, si les pontes de Marvel lisaient leurs publications, ils réaliseraient que dans cette histoire Drake n’est pas l’auteur de ces sculptures et qu’il en admire tout simplement la finition, et la lumière. Notamment les ailes, un symbole phallique ancestral comme chacun sait… C’est écrit sur la seconde page…

Bon, maintenant c'est ton tour, Hank....

Bon, maintenant c’est ton tour, Hank….©Marvel Comics

2/…et les autres

On passera très vite sur le casting de Bendis aboutissant à un bordel sans nom où l’on ne sait plus qui fait partie de quelle équipe. En postface, il indique tout excité que Kitty Pryde est désormais un gardien de la Galaxie.
Ce qui est par contre sympathique, c’est que l’esprit familial et fraternel des X-Men a été broyé par notre ami. Pour ce dernier épisode, Hank Mc Coy si doux, si drôle, si pacifique est devenu un pauvre con méprisant, violent et hargneux. Il est convoqué par Tornade à la cafétéria pour découvrir qu’une cinquantaine d’X-Men vont assister à la conversation.

Là encore, on ne peut qu’admirer la chaleur humaine des scènes de Bendis. Il avait déjà fait le coup dès son DD où Matt Murdock se faisait sermonner à quatre contre un après l’arc Hardcore.
Chez ses X-Men, on se traite comme de la merde…Sans pouvoir préparer sa défense, un ami est convoqué devant tout le monde pour être accusé, montré du doigt, humilié… Mc Coy le relève d’ailleurs justement: ce n’est pas une conversation, c’est un procès !
Et bien, même pas, puisque face à une dizaine de procureurs, Hank n’a personne pour le défendre…. Et lorsqu’il quitte furieux cette bande de charlots, ceux ci ne comprennent pas son indignation…Accablant…

X-men Disassembled…©Marvel Comics

Ce procès en dit long sur le subconscient de notre scénariste qui,  de Scott Summers, à Charles Xavier en passant par Jean Grey et Hank Mc Coy, aura passé son run à mettre en scène des procès entre des personnages censés s’aimer n’aboutissant à rien.
Dans le dernier, il est reproché par le plus grand nombre (les lecteurs) à Henri Mc Coy (le créateur) d’avoir joué avec la continuité, créé une situation ingérable et d’introduire des personnages dont personne ne sait que faire. Soient l’intégralité des arguments que lui assènent depuis des années les Anti-Bendis.
La ligne de défense de Mc Coy/Bendis à ces accusations ? C’est pas moi, c’est l’autre ! (Scott Summers / Axel Alonso). On apprend en effet dans la postface de Bendis, que l’idée géniale de transformer les anciens Xmen en nouveaux, vient de l’ancien éditeur de Vertigo….

Pour conclure, abordons la fameuse révolution de Summers. Là encore c’est réglé en deux pages. Avec un art de la pirouette arachnéenne (Bendis rappelle humblement qu’il détient le record de durée pour un scénariste de Spider-Man), il entube son lecteur même le plus indulgent. La révolution ? Summers dit qu’il a été peut être vite en besogne et que lui-même ne sait pas comment nommer son mouvement ! Qui consiste à rassembler tous les mutants du monde au Capitol de Washington. Soit des milliers d’individus, dont la confrérie des mauvais mutants, le Fléau, Magnéto et….Sabretooth !!!

Voilà ! Il ne se passe rien ! C’est Cyclope qui le dit ! ©Marvel Comics

Cyclope réaffirme que son peuple n’est pas dangereux et que cette démonstration de force (on dirait plutôt de l’intimidation, mais bon….) est la preuve de son pacifisme. Ouais ! Ils pourraient tout péter, mais non ! ils le feront pas. Les humains ont peur pour rien.
C’est sûr ! avoir Sabretooth devant le symbole de la démocratie américaine, voilà un symbole fort d’apaisement et de dialogue….Un dialogue qui de toute façon n’aura pas lieu, puisque Cyclope ne s’adresse qu’à  ses copains, les humains étant bien sûr absents de la scène. Ce qui est finalement raccord avec la politique de Marvel de ces dernières années consistant à mettre en scène une aristocratie de héros qui se battent pour des gens qu’ils ne fréquentent plus…

Surtout, monsieur Bendis, ne vous lancez pas dans la politique. Parce que votre révolution, c’est un peu comme si un groupe terroriste, Daesh, au hasard, se réunissait devant la Tour Eiffel avec des pacifistes musulmans pour réaffirmer leur incompréhension d’être persécutés, montrés du doigt pour tous les dysfonctionnements du pays. Les Xmen, partisans du pacifisme main dans la main avec des psychopathes, des criminels et des tueurs en série plaidant pour l’intégration….On croît rêver. Et pas façon Charles Xavier….

Marvel chez DC...

Marvel chez DC…©Marvel Comics

Ainsi s’achève l’ère Bendis. Une ère incompréhensible où un type, dont il est maintenant de notoriété publique qu’il aura massacré 90% des séries dont il avait la charge, a eu carte blanche et les meilleurs dessinateurs de l’écurie Marvel pour écrire ses âneries. Quand on sait que Que Claremont n’a jamais pu imposer son histoire avec 30 ans d’avance sur l’homoparentalité de Mystique et Destiny, tandis que l’autre est aussi libre que Max, il y a de quoi hurler !
Et qu’il faille se farcir cette conception de l’homosexualité démagogue et opportuniste quand on connait les oeuvres de Neil Gaiman,  Terry Moore, ou plus récemment de Pierrick Collinet et Laurent Colonnier, on reste pantois. Parce que, à la base, voici un Comics qui a fait rêvé des millions de gamins en évoquant sous fond d’aventures trépidantes le suicide, les conflits de pouvoirs, la Shoah, le devoir de mémoire, l’Appartheid, la crise nucléaire, la guerre froide, l’écologie, le Sida, les quartiers abandonnés aux Dealers, la filiation…..

Bendis nous quitte en étant fier d’avoir tué Charles Xavier. Oui, il a raison. Ce mec a bien tué les Xmen. Et les valeurs d’altruisme, de bienveillance et de compassion qui les accompagnaient. Pourtant, aussi effarant que cela puisse paraître, ce run avait toute sa place sur ce blog, qui a toujours voulu parler de la culture geek et de la culture tout court. La culture du vide. De la frime. De l’arnaque. Et d’une hurlante médiocrité. La culture Bendis…

33 comments

  • JP Nguyen  

    Merci pour cet article qui me fait découvrir une perle que je guetterai en médiathè… Oups, non , je me suis gouré d’article !
    Bon, sinon, c’est quand même la première qu’une œuvre est notée 0 étoile sur le blog, non ?

  • Présence  

    Très sympathique cette page en noir & blanc de George Perez, on dirait du Kevin Eastman & Peter Laird, les créateurs des Tortues Ninjas.

    N’éprouvant toujours pas d’affection particulière pour Bobby (et pourtant tu as fait tout ce que tu as pu), j’éprouve moins de colère pour la manière dont Bendis le traite. Si je comprends ce tu dis sur le comportement de Jean Grey, c’est aussi raccord avec la soif de bien faire d’une adolescente, pas forcément consciente des conséquences, et n’ayant pas bénéficié de la tutelle de Charles Xavier, puisque les jeunes X-Men ont été extraits de leur ligne temporelle autour der l’épisode 8 de la série originelle.

    Le procès d’Hank McCoy : si la logique est du niveau de celle du procès de Jean Grey, je préfère ne pas y penser.

    La révolution de Cyclops : merci pour ce résumé si éloquent. L’idée d’une manifestation sans humains pousse le concept d’intégration très loin, ainsi comme tu le montres bien la démonstration de force pacifique qui convaincra sans nul doute tous les états des intentions pacifiques des mutants. Le programme politique de Bendis : ignorons-nous les uns les autres.

  • Nicolas Giard  

    Claremont ! Claremont ! Claremont !! Ou je fais un malheur !
    Ouf, ça va, j’ai mes Spécial Strange et mes TPB en v;o. J’ai même du Scott Lobdell, fan affiché de Claremont .

    By Bendis, disparait de notre vue et emporte tes scénarios de merde avec toi.

  • Marti  

    Mais quelle mascarade ce Uncanny X-Men #600 ! Tout est dit dans l’article, on a là un beau mélange de vide, d’âneries et de non-sens bénéficiant malgré tout de bons dessins…

    @Présence : Je suis assez d’accord dans le fond pour Jean, on a là une adolescente qui pense faire le bien sans se rendre compte de sa maladresse, sauf que Bendis écrit cela très mal…. Du potentiel gâché, voilà ce qui résumerait à merveille son run sur les X-Men !

  • Tornado  

    Bon alors, pour commencer, je ne vois pas ce que ce costume de Cyclope a de si ridicule. Ou en tout cas, de plus ridicule que les autres ! 😀

    Encore une fois, je ne te suis pas du tout sur un point : Démolir une oeuvre sur ce que « dit » ou « fait » un personnage par rapport à la continuité parce que dans « l’épisode X » de « l’année Y » et du « mois XY » il a fait « ceci » et dit « cela » n’a, pour moi, aucune valeur critique en dehors d’un attachement personnel à un épisode passé et revient à condamner une création non pas pour ce qu’elle est, mais parce qu’elle n’est pas comme on aurait voulu qu’elle soit. Le tout sans passer par le volet de la qualité formelle de l’écriture, du découpage et des dialogues, et bien entendu des dessins.
    Donc, en ce qui me concerne, c’est de la critique un peu stérile et je te demande en même temps pardon de te provoquer là-dessus parce que tu es mon ami…

    Une continuité comme celles de Marvel ou DC Comics n’a aujourd’hui plus aucun sens ! Il faut arrêter de jouer là dessus ! A tout le mieux, il faut se contenter de suivre une continuité sur UN RUN, pas davantage. Je ne démords pas de cette certitude !

    En revanche, la deuxième partie de ton article m’apparait beaucoup plus convaincante car alors tu décortiques toute la toile de fond du scénario et en fais ressortir les faiblesses intrinsèques, universellement condamnables. C’est-à-dire que tu démontres clairement à quel point le message de l’auteur est, au mieux idiot, au pire putassier dans la mesure où il ne le maitrise pas.
    On perçoit alors vraiment en quoi Bendis est artistiquement méprisable avec son travail puisqu’il va jusqu’à nier les fondements conceptuels de l’univers des X-men (aucune parabole raciale puisque les super-héros sont désormais seuls, ayant depuis quelques années assimilé les vilains et purement fait disparaitre l’humanité sans pouvoirs)…
    A ce moment de l’article, il n’y a plus aucun doute sur le travail de l’auteur : C’est la Bérézina. C’est la Bérézina artistique et conceptuelle, Et ce, même si on considère le run tel qu’en lui-même.

    Pour ce qui est de Bendis, j’avais moi-même commencer à le démolir au moment de ses New Avengers et de la période Secret Invasion. On est donc bien d’accord sur le virage artistique moisi opéré par cet auteur depuis qu’il est passé du côté obscur de la force… du fric.

  • Bruce lit  

    Et bien , bonjour à tous ! Je vais essayer de répondre à tout le monde tout en répondant à chacun.

    @JP: j’ai pas mal hésité sur la notation du fait que Stuart Imonem se sera surpassé tout au long de ce run. Et j’ai même apprécié quelques pages de Bachalo….Mais au final, vraiment, il m’est impossible de bien noter ce carnage et vous aurez compris que la note est symbolique de l’ensemble du run.
    A ce sujet: les dessinateurs = complices et ou pas de ce truc catastrophique ? Font ils leur étier avec amour de manière professionnelle ou réalisent ils à quel point ce que le leur demande d’illustrer est mauvais ?

    @Présence:
    1/la soif de bien faire de Jean Grey. Oui. Pourquoi pas. Si c’était bien écrit. Entrainement de Xavier ou pas, il me semble que quelque soit le contexte, on ferme la porte aux toilettes ou sous la douche….On appelle cela l’intimité, et manifestement Jean n’en a cure. Dommage, car quand même Bendis avait écrit des pages plutôt subtiles sur le viol dans Alias.

    2/La logique du procès de The Beast est d’écraser un pauvre mec qui a certes fait une connerie, mais aura cherché à se racheter. le fait que les autres réagissent 3 ans après est quand même époustouflant, étant donné qu’ils vivent dans les mêmes murs.

    3/ Ignorons nous les uns les autres: et surtout faisons semblant de ne pas le faire….

    @Nicolas:
    L’expérience a hélas montré, que Claremont avait perdu le feu sacré depuis un bout de temps quand même. Ses Xmen forever ou son run dans les années 2000, c’est quand même pas terrible…..Et beaucoup d’épisodes de sa fin de règne (l’île de Muir, en fait tout ce qui est post Fall of Mutants), reste très en deça dans la « belle époque ».
    Même chose pour Lobdell: j’ai relu récemment l’Omnibus post Age of Apocalypse et certains passages me semblent illisibles aujourd’hui: Gene Nation, l’intrigue entre Bishop et Fatale, on voit clairement que Lobdell naviguait à vue.
    Ce que je n’ai pas mis dans l’article: a bien des égards, ce run de Bendis est pire que celui conspué de Chuck Austen, qui aussi bête fut il, avait au moins tenté de travailler les questions sociales (avec Stacy X une mutante prostituée chez Xavier) et religieuses….

    @Marti: hello ! Le potentiel gâché, mais c’est pas la mutation secondaire de Bobby Drake ? 😉

    @Tornado: la référence à la continuité, je me sentais obligé de passer par là pour expliquer le cheminement du coming out de Drake. Il n’y a pas que les amateurs de Conan qui souhaitent être le plus méticuleux possible 😉
     » côté obscur de la force… du fric ». Bon, Marvel, c’est pas le petit éditeur indépendant….On peut imaginer que Remender gagne très bien sa vie aussi. je pense que ce qui est gênant, ce n’est pas tellement que Bendis soit riche, mais plutôt la manière d’arnaquer l’autre qui me scandalise.

    • Marti  

      Stacy X a été introduite par Joe Casey, Chuck Austen est l’auteur qui l’a évacué, mais il et possible que c’était à la demande des responsables éditoriaux.

      • Bruce lit  

        Ah oui, le run de Joe Casey…..Une merveille ça aussi….

  • Jyrille  

    Merci pour ma culture ! Et finalement, lire un article dévastateur tel que celui-ci, des fois, ça fait du bien. Il faut aussi appeler un chat un chat…

  • Marti  

    C’est pas Charlotte Gainsbourg plutôt ? A moins que monsieur Daho l’ait écrite pour elle.

    • Bruce lit  

      Un no prize winner pour Marti ! Il s’agit bien d’une chanson de Gainsbourg écrite pour sa fille sur son premier album . Une chanson que j’adore et un album où l’on retrouve la sensibilité de Gainsbourg. Comme sur ceux de Birkin d’ailleurs, loin des provocations embarrassantes de Gainsbarre.

  • yuandazhukun  

    Ah et bien la voilà ma bouse ! (bon après y a une très grosse période X-men que je qualifierais ainsi…)…C’est quand même bien instructif ! Bon pour autant j’irai pas l’acheter…j’espère qu’il y en aura d’autres…(pardon si je ne te suis pas reconnaissant, ni merci, ni félicitations…)

  • comics-et-merveilles.fr  

    Comme je ne lis que la version kiosque de panini, je n’en suis pas encore au numéro « 600 »…
    Autant, j’ai beaucoup beaucoup aimé le début du run de Bendis (All new + Uncanny) autant je commence à trouver qu’il commence sérieusement à manquer d’inspiration et d’application (il m’a un peu achevé avec la solution de facilité à la « retour vers le futur » -> Je change le passé pour changer le présent – avec surtout un présent qui ne change que d’une virgule avec aucun « effet papillon »).
    Au moins avec le « Days of future past » de Claremont/Byrne, ils ont eu la présence d’esprit de ne pas nous montrer le « résultat » et les répercutions après que Kitty ait réussi à changer « son » passé.
    Bref, donc en ce moment (version française toujours), ce n’est pas le Pérou. D’ailleurs, à part Uncanny x-men, cela fait 2 numéros que je n’ai pas encore lu. La peur du Vortex noir sans doute…Moi et l’espace toute manière…
    Au final, pour l’heure, je lui reprocherais il est vrai de survoler la caractérisation des personnages, d’oublier le 3/4 des x-men qui sont là surtout pour faire de la figuration, de rater souvent la fin des arcs, mais je ne suis pas aussi dur parce que franchement, je pense avoir bien accroché sur les deux premières années (même avec des défauts et des désaccords). C’était léger (donc je comprends qu’on puisse trouver cela artificiel), souvent fun (et donc un peu ado) mais je m’étais pris au jeu et ramener les anciens x-men dans le présent était pour moi excellente bonne idée (bien meilleure que de ressusciter un personnage). Ce qui a été fait par la suite sur la longueur, c’est juste assez décevant.

  • Bruce lit  

    @Wildstorm: ressusciter les personnages est so passé….Pourquoi s’emmerder ? Il suffit désormais de les faire venir d’une autre dimension….Jean, Old man Logan….
    Oui, l’écriture de Bendis est fun et superbement mise en image…C’est surtout fantastiquement creux et ne parle de rien…(hop, résumé en deux lignesde l’article)….

    • comics-et-merveilles.fr  

      oui, oui, plutôt d’accord et je comprends pourquoi on n’aime pas du tout. C’était juste pour écrire « rapidement » pourquoi j’ai aimé et que je ne fais pas partie des anti-Bendis même si je n’ai pas votre talent pour exprimer dans le détail pourquoi mais bon ça, osef! c’est vrai aussi 🙂

  • PierreN  

    Bien content que ce soit enfin terminé, on va enfin pouvoir relire des bons récits X, et si jamais ce n’est pas le cas j’ai ma réserve des X-Factor de PaD (le meilleur run mutant des années 2000 à mon humble avis).

    • PierreN  

      C’est d’accord Bruce.
      Il ne me reste plus qu’à choisir le run a évoquer en premier, vu que David en a fait trois sur la même série en l’espace de 25 ans.

  • Matt & Maticien  

    Ah la série Bendis. Cela faisait longtemps. Je m’attache à ce monsieur. En tout cas ton commentaire m’a permis de bien rire de ses malheurs;)

  • Présence  

    @OmacSpyder – Excellent comme analyse ! Dans cette optique, Brian Michael Bendis commet une erreur de débutant en tombant dans les travers qu’il souhaite pointer du doigt. Si l’on prend l’exemple du hashtag qui accouche d’une série, le défaut est que son propre récit accouche d’une souris reproduisant les défauts qu’il dénonce ou qu’il décrit. C’est comme un auteur qui pour dénoncer la violence, écrit un récit avec une violence des plus atroces, et des conséquences horribles. Il dénonce effectivement cette violence tout en la montrant, tout en s’en servant comme un argument de vente, finalement se servant de cette violence à l’instar de ceux qu’il voulait pointer du doigt.

  • Lone Sloane  

    Ouais Bruce! y du bien à se faire du mal. Il y deux scans poilants dans ta chronique, le Où est Evelyne Thomas? savoureux et l’hommage de l’homme à tête de chou à celui qui te l’a si bien pris. Il est terrible Bendis, on dirait un croisement improbable entre Telly Savalas et Mike Myers en Dr Denfer dans Austin Powers.

    • Bruce lit  

      @Lone Sloane: je pensais plutôt à Runkle, le chauve obsédé sexuel de Californication.
      @Présence, Omac et Matt: Un métacommentaire bien involontaire reste t’il un métacommentaire. Si les intrigues étaient formidables, il y aurait quelque chose de fascinant à percevoir ce qu’un auteur pense lui même de son travail…Maintenant, Bendis va peut être me manquer….Ces articles ont finalement créé une addiction à laquelle je ne semble pas être le seul à avoir pris goût…

    • Marti  

      La blague sur Evelyne Thomas est effectivement bien trouvée et m’a encore plus fait rire quand j’ai dans la foulée écoutée le podcast de Comixity d’il y a deux semaines chroniquant cet épisode où l’un de mes collègues compare la discussion entre Kitty et Colossus à une émission comme C’est mon choix où Illyana attendrait derrière le rideau que son frère veuille bien lui parler ! Ou alors est-ce seulement dans l’ancienne émission de Bataille et Fontaine que cela était fait ? Souvenirs de la TV des 2000’s quand tu nous tiens !… Ah ben en fait pas tout-à-fait 2000’s, puisque C’est mon choix est reviendu !

  • Jyrille  

    Présence, sache que j’ai rêvé de toi cette nuit. Si si. Je te demandais des renseignements sur je ne sais plus quoi et tu me donnais accès à un poste de contrôle complexe avec un casque audio et des prises et autres connectiques dans tous les sens, et je me branchais pour écouter tes émissions de radio en Anglais où tu choppais des infos. Y avait aussi une histoire de kryptonite mais c’est flou.

    • Présence  

      Eh bien ! Quelle confidence ! Je ne pensais pas que mon influence puisse s’étendre jusque dans le domaine de Morpheus. J’espère que tu n’en es pas ressorti trop traumatisé et que je ne jouais pas à Freddy.

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