Bière, anarchie, dépression, grosses bastons (Les défenseurs)

The Defenders de Gerry Conway et Keith Giffen

1ère publication le 10/01/18- Mise à jour le 26/05/18

Un article de PATRICK 6

VO : Marvel

VF : ARTIMA (édité en différents formats : en album couleur comme en pocket noir et blanc)

Cet article portera sur le bref run de Keith Giffen sur The Defenders des numéros 42 à 54 (de 1976 à 1977)

Tous les scans de cet article sont la propriété de Marvel Comics.

L’album qui a tout déclenché !

Attention cet article des Défenseurs ne vous défendra hélas pas contre les spoilers qui insidieusement pourraient pointer le bout de leur nez !

La scène se passe en juillet 1981. J’ai 11 ans et je passe mes vacances avec ma famille dans le sud de la France. En dehors de la plage, pas grand-chose à faire dans le coin. Par contre la librairie proche de la maison que nous louons est munie d’un rayon jeunesse assez conséquent. Ce kiosque, pourtant criant de banalité, restera pour toujours gravé dans ma mémoire car j’y ai acheté mon premier Strange (le #139) qui marquera le début de ma première passion : les Comics !

La politique de retour des invendus de l’échoppe en question n’est manifestement pas très au point car ils ont également de nombreux anciens numéros de parutions super héroïques ! Une aubaine pour moi et tout mon argent de poche de l’été y passera !

Dans le lot se trouvait les Défenseurs #2 sorti en avril de la même année chez Artima et judicieusement intitulé « Chaos » (Defenders #49 à 51). Je suis immédiatement séduit par le coté ultra dynamique des dessins. Je ne connais rien des auteurs et pas beaucoup plus sur les personnages. Peu importe je suis tout de suite emporté par ces flots continus d’adrénaline et de testostérone pures ! Il faut dire que les quelques 60 pages de la revue sont quasiment intégralement consacrées à des bastons aussi spectaculaires que dévastatrices !
L’enfant que j’étais n’avait tout simplement jamais vu un tel déchainement de bruit et de fureur !

Les années passèrent et découragé par la typographique désastreuse d’Arédit/Artima (des gros caractères d’imprimeries tronquant épouvantablement le texte original – qui n’était déjà pas du Rimbaud à la base), je finis par revendre la quasi-totalité des parutions de l’éditeur.
J’ai cependant gardé en mémoire cette histoire hors du commun. Et justement un beau jour la Fée Téléchargementillégal (c’est un drôle de nom je sais, mais il faut comprendre, les fées ne sont pas comme nous) se chargea de déposer dans mon ordinateur ces fameux épisodes (ainsi que l’intégralité de la série) en version originale !

Ca va chauffer !

Quelle surprise à la relecture de cette série ! J’avais gardé le souvenir d’une histoire tout à en action où les bagarres prenaient très largement le pas sur la psychologie des personnages (euh quelle psychologie ? Quels personnages ?), alors qu’en réalité l’histoire est d’une étonnante profondeur aux antipodes des comics de l’époque !
Jugez plutôt : les thèmes abordés sont la frustration, l’échec, l’inadaptation au monde, l’anarchie et… le suicide ! Hey pas mal pour un comics old-school !

De plus le personnage le plus charismatique de l’histoire est clairement le « méchant » de l’affaire : le Scorpion ! En comparaison les super-héros passent clairement pour une équipe de super crétins superficiels aux motivations pour le moins floues… Des « machines » à faire le bien en somme (à titre d’exemple la Walkyrie est la seule à avoir un semblant de vie privée). A l’opposé le Scorpion est un personnage profond et tourmenté. En pleine crise de la cinquantaine (il répétera son âge à plusieurs reprises) il est amer et dénonce avec conviction les travers de notre société de consommation. La réalité l’ayant déçu il se tourne vers des amis artificiels et un amour robotique et fantasmé, celui du Zodiaque !

Comme je le disais plus haut le trait du dessinateur (Keith Giffen) contribuera grandement au charme de cette histoire. Pourtant son run sera particulièrement éphémère puisqu’il ne durera que 13 épisodes ! Mon idée de départ était de n’évoquer que la poignée d’épisode traduit en album par Artima, mais vu le peu de numéro je vais donc aborder ici l’ensemble de ces épisodes !

Scorpio un vilain pas comme les autres !

Scorpio un vilain pas comme les autres !

Le long run de Sal Buscema et Steve Gerber se termine avec le numéro 41 en novembre 1976. La nouvelle équipe créative se met en place au numéro suivant, à savoir Gerry Conway au scénario et Keith Giffen aux dessins (au niveau des encreurs se sera par contre la valse). A cette époque Giffen est encore relativement jeune et n’a pas encore une grande expérience du comics. Il n’a que 24 ans et l’on sent clairement l’influence prédominante (et parfois embarrassante) de Jack Kirby. Mais selon la direction prise par l’encreur cette influence peut se faire discrète ou au contraire envahissante ! Du reste, disons-le, il est étonnant de se dire qu’il s’agit du même dessinateur tout au long de la série tant les rendus sont différents.

J’ignore tout des conditions de réalisation du comics mais Giffen confiera des années plus tard : “A l’époque, j’étais le genre d’idiot que je déconseille à présent aux nouveaux arrivants de devenir. Quand je pense aux Défenseurs, je pense à ce qui aurait pu être si j’avais une once de professionnalisme dans le corps à cette époque ! »

Les émissaires du mal (Defenders #42 à 45)

Lorsque l’histoire commence l’équipe se compose de Hulk (qui étrangement ne se transforme jamais en Banner, même durant les rares moments d’accalmie), du Docteur Strange, de la Walkyrie, de Nighthawk et de Power Man (ce dernier n’apparaït pourtant pas dans la vignette de présentation sur la couverture).

Aucun temps mort au programme puisque dès la première page du numéro 42 les Défenseurs, bien que se trouvant dans le sanctuaire de Strange, subissent une attaque des Émissaires du mal à savoir le Rhino, Solarr et l’homme de Cobalt. Ils sont en réalité les hommes de main d’Egghead (sans doute le nom et le personnage le plus pourri jamais inventé par Marvel) qui cherche désespérément à s’accaparer une pierre précieuse appelée « L’étoile du Capistant ». Ce bijou aurait des pouvoirs mystiques qui permettraient à Tête d’œuf, le bien nommé, de devenir invincible ! Et de fait la pierre s’avère être extrêmement redoutable car elle parvient à prendre possession du corps de Strange ! Celui-ci devient alors Red Rajah une entité maléfique qui hypnotise et soumet une ville entière !

Un départ sur les chapeaux de roues !

Si la menace que représente Egghead, flanqué de son équipe de bras cassés, est réglée de main de maitre il n’en va pas de même pour Red Rajah qui ne se contente pas de ridiculiser les 3 Défenseurs masculins venus l’affronter (à savoir Hulk, Power Man et Nighthawk) mais également de les hypnotiser ! Ils sont désormais à son total service et ont pour première mission de battre les Défenseurs restants : la Walkyrie, la Gardienne rouge et Hellcat (fraichement recrutée) ! Les hommes contre les femmes ! La guerre des sexes aura bien lieu…

Que dire de ces épisodes ? Tout d’abord d’un point de vu graphique l’influence de Kirby, si elle est présente, est encore relativement discrète, tant l’encreur Klaus Janson arrive à imprégner sa propre griffe aux dessins de Giffen. Bien que lui-même très jeune, Janson maitrise déjà parfaitement son style qui rendra son encrage parfaitement identifiable qu’il illustre Frank Miller ou bien Sal Buscema !
Giffen coincé entre son admiration encombrante pour le King et un encreur au style très affirmé, arrive cependant à trouver son chemin : les scènes d’action sont parfaitement chorégraphiées et très fluides. Les visages sont très expressifs et emprunts d’humanité.

Bon l’intrigue maintenant : là ça se complique un peu, l’histoire est très bavarde, les protagonistes ne peuvent s’empêcher de commenter l’action à tout bout de champ alors que les images parlent d’elles même ! La narration porte un peu le poids des années, mais le trait ultra dynamique compense la lourdeur du texte.
On compte aussi quelques fautes de script : Egghead arrive à neutraliser tous les Défenseurs en deux temps trois mouvements grâce à ses Œufs électroniques (que personne ne rigole) et pourtant ses gadgets se cassent sur la peau de Power Man ! On ne comprend absolument pas que les armes d’Egghead soient assez puissantes pour contenir Hulk mais pas assez pour Power Man ! Illogical Mister Spock !

Power Man un super héros à la peau dure !

Power Man un super héros à la peau dure !

Hellcat (la Chatte en VF) quant à elle est envoyée par Moondragon pour délivrer un message au Docteur Strange mais la nature exacte de ce message ne sera jamais clairement expliquée ! On a surtout l’impression que le scénariste avait besoin de rajouter ce nouveau personnage… par un subterfuge capillo-tracté !

Du reste suite à sa soudaine promotion en tant qu’Editeur en chef, Gerry Conway quitte abruptement le navire en plein milieu de l’histoire (après le numéro 44). David Anthony Kraft et Roger Slifer doivent prendre la relève au pied levé. Le numéro 45 n’aura à ce titre aucun scripte écrit et sera dessiné par Giffen directement d’après les consignes orales de Conway. De fait aucun scénariste n’est crédité dans ce numéro ! Kraft et Slifer ne sont mentionnés qu’en tant que dialoguistes.
Cette transition quelque peu improvisée ne nuira cependant pas trop à la fluidité de l’histoire.

L’affrontement hommes/femmes est amusant d’autant plus que les personnages masculins sont assez unilatéraux, l’élément psychologique est amené par les femmes qui ont plus d’épaisseur, ne serait-ce que par leurs problèmes de vie privée. Par exemple la Walkyrie qui s’est incarnée dans le corps d’une humaine défunte se voit harcelée par l’ancien compagnon de celle-ci, Jack Noriss. Il ne comprend tout simplement pas qu’elle se refuse à lui ! La Gardienne rouge quant à elle est victime d’un chantage du gouvernement russe qui menace ses proches si elle ne retourne pas au pays….

Un savoureux dialogue a notamment lieu entre ces deux personnages concernant les méfaits respectifs du capitalisme et du communisme… Ce ne sera que les préliminaires de la critique ouverte du modèle Américain qui aura lieu lors de l’arc suivant…

Girl power sur fond de guerre des sexes !

Girl power sur fond de guerre des sexes !

Au final un maximum d’action a lieu durant ces 4 épisodes ou plusieurs intrigues se nouent en même temps. Malgré des maladresses scénaristiques le comics se laisse lire avec plaisir. L’on sent clairement que les éléments sont mis en place un par un pour exploser dans la saga suivante…

Qui se rappelle du Scorpion ? (Defenders #46 à 50)

Après le départ de Conway, l’équipe créative est désormais composée de Roger Slifer et David Kraft au scénario et de Giffen au dessin et de Jason à l’encrage. Les choses sérieuses peuvent à présent commencer !

Dès le début de l’arc, au numéro 46, le Docteur Strange tout penaud de s’être fait rouler dans la farine comme un bleu par le Red Rajah décide de retourner à ses chères études et annonce son départ des Défenseurs ! Une démission en appelle d’autres puisque dans la foulée Power Man et the Red Gardian rendent leur tablier à leur tour !

Le groupe désormais réduit à un quatuor (Night Hawk, la Chatte, la Walkyrie et Hulk) quitte le sanctuaire de Strange à destination de leur nouvelle base : la ferme de Kyle Richmont (alias Nighthawk) le playboy milliardaire – encore un. A peine ont-ils débarqués sur place qu’ils se retrouvent face à face avec le Scorpion ! Celui-ci guidé par ses prédictions astrales espérait rencontrer (et kidnapper) en ce lieu Richmont. Ses prédictions étaient exactes mais cependant incomplètes car le Scorpion ignorait la double identité de sa victime !
Un combat dantesque s’en suit et le Scorpion doit piteusement prendre la fuite !

Une superbe double page qui cite littéralement Kirby

Une superbe double page qui cite littéralement Kirby

Cette incarnation du Scorpio (deuxième du nom) n’est autre que Jacob « Jake » Fury, le propre frère du directeur du Shield ! Frères ennemis depuis des lustres, ils se sont affrontés à de multiples occasions par le passé. Devenu dépressif et renfermé sur lui-même Jack utilise un LMD (Life Model Decoy) à l’effigie de son frère haï, à la fois comme confident et comme punchingball ! Son but est de créer un nouveau Zodiaque composé de LMDs qui deviendraient ses nouveaux amis et dont la Vierge (Virgo) serait sa nouvelle maitresse ! Afin de finaliser son projet Jake a besoin d’un très couteux « Fluide de vitalité ». Pour ce faire il n’y va pas par quatre chemins : il a recours au kidnapping et l’extorsion ! Sa tentative d’enlèvement du millionnaire Richmont ayant échoué il se tourne vers un plus petit poisson : Jack Norriss et demande une rançon au même Richmont (on se demande d’ailleurs bien pourquoi vu que ces deux-là n’ont aucun lien de parenté et qu’ils se détestent mutuellement !)

Malheureusement pour Jake Fury son plan ne se passe pas comme prévu : Moon Knight, involontairement impliqué dans l’affaire, a réussi à trouver la base secrète du Scorpion (même si cela a failli lui coûter la vie). Devant cet imprévu ce dernier doit activer plus tôt que prévu le Zodiaque afin d’affronter les Défenseurs qui ne tarderont pas à débarquer !
Véritable drame pour Jake, cette activation prématurée provoque la mort de trois membres du zodiaque dont sa promise, la belle Virgo ! Désespéré de voir son rêve et ses espoirs de rédemption réduits à néant, le Scorpion abandonne le champ de bataille et se suicide sous les yeux de son frère…

To be or not to be…

To be or not to be…

Difficile de rester impassible devant ce torrent de testostérone, de violence et d’intensité dramatique ! Graphiquement cet arc peut se diviser en deux parties : dans la première Janson est encore présent à l’encrage et conserve la même ligne directrice que sur la saga précédente. Les choses vont changer dans la deuxième partie qui voit défiler 3 encreurs successifs : Dan Green, Mike Royer puis Keith Giffen en personne –se disant qu’on est jamais mieux servi que par soi-même !

Autant Janson arrondissait les angles par un encrage plus gras et masquait un peu l’influence de Kirby, autant les encreurs suivants auront au contraire à cœur de s’approcher le plus possible du style du King ! (Du reste Mike Royer, a souvent encré Kirby dans les années 70). Finis les préliminaires, plus question de tourner autour du pot, Giffen compte bien, en fan boy minutieux, utiliser l’énergie et le dynamisme du King pour insuffler vie et énergie à ses propres dessins ! Le résultat est parfaitement convaincant lors des combats titanesques. Il laisse hélas un peu plus perplexe lors des scènes de dialogues où les poses super héroïques à tout bout de champ paraissent un peu décalées…
Mais peu importe l’ensemble reste parfaitement fonctionnel et l’on gagne en énergie et en dynamisme ce qui a été perdu en finesse.

Kamikaze rock’n’roll suicide

Kamikaze rock’n’roll suicide

Point négatif de cet arc : les couvertures (souvent réalisées par Joe Sinott) sont réalisées à la va vite –avec un rendu parfaitement hideux- et ne rendent pas du tout justice au contenu. Le contenu parlons-en justement. L’histoire est un habile équilibre entre les longues tirades du Scorpion en proie à son mal être et les scènes d’actions débridées où il s’agit surtout de casser un maximum d’objet en un minimum de temps ! (Le titre Français « Chaos » n’a pas été usurpé)

Jack Norriss avec son éternel imper qu’il garde en toutes circonstances (même lorsqu’il est prisonnier sur le point de dormir chez le Scorpion) a des faux airs de John Constantine (le discours aigri et cynique y compris, les pouvoirs en moins). On comprend vite que s’il est laissé libre de déambuler comme bon lui semble dans le repère du Scorpion, au lieu d’être enfermé comme tout bon otage, c’est avant tout pour permettre à Jake Fury de livrer ses longues tirades et son amertume sans avoir l’air de monologuer !

Alors que chez Marvel on a surtout l’habitude de vilains unilatéraux dont la seule motivation est de « conquérir le monde », ici il en va tout autrement ! Le Scorpion est un loser magnifique hanté par son rêve (si à 50 ans tu n’as pas ton propre Zodiaque tu as loupé ta vie) habité par des concepts désuets tels que la classe ou l’élégance, le tout mélangé avec un sens profond de la théâtralité. Le Zodiaque pour lui, plus qu’un instrument de promotion social est avant tout un moyen d’afficher son identité et de donner tort à ceux qui l’ont humiliés et dénigrés pendant des années.
Le discours du Scorpion est parfaitement cohérent et ressemble à s’y méprendre aux arguments des altermondialistes et autres antisystèmes…
La sympathie des auteurs ne fait manifestement aucun doute puisque lors de cet arc les héros paraissent bien fades, tout occupés qu’ils sont à se faire berner par le Scorpion, ou à se battre entre eux ! La plus grosse partie du numéro 49 est occupée par un combat entre Hulk et le reste des Défenseurs (ce premier souhaitant profiter de son RTT super-héroïque et de folâtrer gaiement dans Central Park, ces derniers voulant le convaincre à tous prix de venir avec eux casser du vilains).

Bien boire et bien manger, Hulk a tout compris !

Bien boire et bien manger, Hulk a tout compris !

Au niveau référence, excusez du peu, Nietzsche est convié à la fête, musicalement le Scorpion écoute sur sa platine 33t (j’aime ce gars c’est officiel) des disques de Billie Holiday ou d’Edgard Varese (« Amerique’s density »). Il passe son temps à boire et à offrir des bières à tous ses invités -volontaires ou non. Du reste le mot « Bière » est sans doute le nom le plus utilisé durant ces 6 numéros ! Une cannette jouera même un rôle majeur dans l’évasion de Moon knight…

Bref ne tournons pas autour du pot, prisonnier de sa tragédie post-moderne, non seulement Jake Fury est cool, mais en plus il est probablement l’un des vilains les plus émouvants et tragiquement réalistes jamais crées pour Marvel !

Présence !

Très peu d’action dans le numéro 51, après l’apocalypse du précédent épisode le scénariste David Kraft (ah oui j’ai oublié de le dire, il signe désormais seul le script depuis le numéro 48) ressent le besoin de calmer le jeu et de munir, enfin, les protagonistes de vraies vies privées en dehors de leurs collants bariolés !
La Walkyrie retourne à l’université mais se heurte aux méandres de l’administration (« Euh comment ça vous êtes une divinité nordique et vous n’avez pas de numéro de sécurité sociale ? »). Patsy Walker, alias la Chatte, quant à elle, lie des liens d’amitié avec Jack Norriss (tiens tiens).
Kyle Richmond de son côté retourne à la gestion de son entreprise et s’occupe gentiment en subissant une tentative de cambriolage de la part du Ringer (un méchant de pacotille au costume ridicule et au pouvoir dérisoire : il crée des anneaux ! Woaw). Cependant ce dernier lui aussi tient un discours anti système et anarchiste (il est une sorte de Robin des bois qui volerait aux riches pour…euh… tout garder pour lui).
Le doute n’est plus permis le scénariste est un peu Anar sur les bords ! Surtout quand la seule réponse que Nighthawk trouve à rétorquer aux critiques de son adversaire est « tu es juste jaloux ».
Argumentation très poussée.
Hulk quant à lui…euh il mange des hotdogs.

Présence est là !

Présence est là !

L’action ne tarde cependant pas à reprendre dès le numéro suivant avec l’arrivée en plein Park Avenue du Prince des mers ! Il veut en effet atteindre le Baxter building et solliciter l’aide des FF. Une foule s’attroupe dont « la moitié veut le tuer et l’autre moitié lui demander un autographe ». Hulk qui passait par là assiste à la scène et pensant son ami attaqué vient à la rescousse ! Namor n’a que faire de l’aide de ce gros balourd et le repousse négligemment… Grosse erreur ! On ne repousse pas Hulk sans déclencher sa fureur ! Une bataille s’engage entre les deux titans en plein New York ! La testostérone coule à flot !

Pendant ce temps en Russie, Red Guardian apprend que son retour n’a pas du tout été organisé par le Kremlin comme elle le pensait, mais par un mystérieux individu appelé « Présence ». Celui-ci n’a d’autre but que de rayer la carte la moitié de l’Europe à grand coup de missile nucléaire ! (tout le monde a besoin d’un hobby hein, il ne faut pas juger). On ne tardera pas à se rendre compte que les plans de Présence et la venue de Namor à New York sont liés ! Les déchets radioactifs Russes menacent en effet directement Atlantis !

Les Défenseurs au complet (après avoir calmé Hulk) décident d’aider le Prince des mers. Après tout le géant vert est un être radioactif à la base, donc un plus un peu moins de radiations n’aura pas d’impact sur sa santé hein… (au pire il sera un peu plus verdâtre).

Quand il arrive en ville, c’est la panique sur les boulevards.

Quand il arrive en ville, c’est la panique sur les boulevards

Il va sans dire que rien ne va se passer comme prévu lors de ce voyage en Atlantis et que leur confrontation avec la Présence va se révéler… explosive !
Le run de Keith Giffen se terminera sur un cliffhanger mémorable (les très radioactifs Présence et Red Guardian font face aux Défenseurs). Le dessinateur laisse la place à Carmine Infantino à partir du numéro 55.

Des trois sagas que Giffen a illustré, celle-ci est sans aucun doute la moins bonne.
Graphiquement tout d’abord il assure seul les dessins uniquement sur le numéro 51 (avec Klaus Janson de retour à l’encrage). Cet épisode comme les précédents est visuellement très réussi, ce qui ne sera pas le cas des suivants… Pour les trois derniers épisodes Giffen partage ses pinceaux avec d’autres artistes (ce qui est rarement bon signe pour la cohérence esthétique d’un comics) dont Chic Stone et Mike Golden. Ces collaborations ne sont globalement pas très heureuses puisque, par exemple, pour le numéro 52 le trait de Chic Stone ne met pas en valeur celui de Giffen. Il le rend au contraire moins harmonieux et plus caricatural (sans forcément gagner en puissance).

Quoi ma gueule ?

La timbale revient cependant au numéro 53 pour lequel pas moins de 4 dessinateurs différents sont crédités (Dave Cockrum, Keith Giffen Mike Golden et Terry Austin) ! Difficile de reconnaitre clairement qui a fait quoi, mais visuellement le résultat est très chargé avec un nombre élevé de cases par page (à l’opposé du style de Giffen généreux en Splash pages magistrales). Le résultat sans être vraiment laid, n’est pas très esthétique et la lecture devient ardue voir pénible, surtout à cause des dialogues inutilement envahissants.

On peut cependant tirer un coup de chapeau pour la représentation quasi inédite d’Atlantis : au lieu du monde féodal et vaguement archaïque auquel nous sommes habitués, il s’agit ici d’un monde futuriste de haute technologie ! Une idée intéressante, même elle est en totale opposition avec ce que Marvel nous a présenté jusqu’à lors.

 Mars ? Non Atlantis !

Mars ? Non Atlantis !

La localisation d’Atlantis étant toujours restée –volontairement- floue (euh pardon j’ai voulu dire vague), on fait ici une grande avancée : puisque l’explosion atomique dans laquelle sont pris les Défenseurs a des conséquences désastreuses en Europe de l’est (et notamment en Roumanie) on peut donc en déduire qu’Atlantis se trouve dans la mer noire !

Seule note réellement positive de cette dernière partie : l’humour est d’avantage présent que dans le reste de la série avec notamment quelques remarques de Nighthawk : « Je préfère faire face à Hulk qu’à mon comptable » ou bien encore « Sans mon équipement je suis un excentrique dans une tenue d’oiseau ».
On ne saurait mieux dire !

Le réalisme selon Giffen : Le scorpion se maquille avant l’action comme un comédien avant la tragédie.

Le réalisme selon Giffen : Le scorpion se maquille avant l’action comme un comédien avant la tragédie.

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Hulk mangeant des Hot-Dogs dans Central Park, la véritable localisation d’Atlantis et la saga de Scorpion ! Il s’en passe des choses dans le run de Keith Giffen pour les Defenders ! Patrick 6 nostalgique des années Artima vous passe tout ça en review !

Aussi joyeux que Scorpio, Lou Reed a sans doute croisé Hulk à NY ?

29 comments

  • Présence  

    Que de souvenirs que cet album Chaos des Défenseurs, car moi aussi je l’ai lu dans mes jeunes années.

    Quel bel article, très vivant, avec ce qu’il faut d’ironie et un réel amour pour ces histoires. C’est un grand plaisir que de retrouver ces épisodes et un déchirement. En effet si à 50 tu n’as pas ton propre Zodiaque tu as loupé ta vie. J’ai raté la mienne.

    J’ai beaucoup aimé la manière dont tu parles des dessins de Keith Giffen, un trublion pendant toute sa carrière. L’influence de Kirby saute effectivement aux yeux, avec une maîtrise impressionnante de son vocabulaire graphique. En ce qui concerne Klaus Janson, je dirais qu’il était encore dans sa première période, avec des traits assez propres pour arrondir les contours comme tu le dis. Il n’a pas encore viré sa cuti comme lorsqu’il encrera Frank Miller avec des traits plus marqués, et une approche moins propre, plus expressionniste.
    La première partie de ton article est un régal du début jusqu’à la fin, pour le dégoût matérialiste de Jake Fury, et aussi pour sa propension très surprenante à offrir des bières. Je me souviens même de la manière dont Moon Knight se sert de sa cannette pour s’évader. C’est vraiment aussi que ses goûts musicaux détonaient fortement des maigres références habituelles aux ritournelles pop en vogue à l’époque.

    La deuxième partie (à mon nom en plus, comment ça je prends la grosse tête ?)

    David Anthony Kraft prend les rênes de la série, et revient à des thèmes sociaux, comme Steve Gerber avant lui, mais avec une sensibilité personnelle différente. Je dois dire que je conserve également une forte affection pour le pauvre Jack Norriss, se retrouvant à côtoyer des superhéros déconnectés du quotidien, spolié de son épouse par des circonstances délirantes, et finalement plus proche de Jake Fury que des Défenseurs.

    Un énorme merci pour cet article aux petits oignons.

  • Patrick 6  

    @ Présence : j’ai bien sur pensé à toi en rédigeant ce chapitre en hommage au vilain du même nom (qui a en effet la grosse tête d’ailleurs) ! Un autographe Monsieur Présence ? 😉
    Par rapport à la bière tonitruante dans ces numéros je me demande bien comment un amour aussi poussé du malt et du houblon a pu se frayer son chemin en ces temps de comics code authority ?!
    Et en plus Fury (en plus de s’appeler Nick) fume le cigare ! Bref ce comics était une véritable incitation à la débauche ni plus ni moins !

    Je dois confesser n’avoir que suivi que très épisodiquement la carrière des Défenseurs après cela (la vache Don Perlin il fallait se le coltiner ! En comparaison Steve Dillon est expressif) du coup je n’ai jamais su ce qu’est devenu l’infortuné Jack Norriss !

  • Tornado  

    Le croirez vous : J’ai lu le Chaos d’Artima à l’époque !!! Je me souviens d’ailleurs qu’on trouvait facilement des albums des Défenseurs dans les bazars, tandis qu’il était très difficile de trouver des albums des Vengeurs. A mon grand dam puisque je préférais, en ce temps là, lire des histoires avec de vrais super-héros emblématiques (Captain America et Thor, quoi), plutôt que d’autres avec des seconds couteaux comme dans les Défenseurs…

    Je ne me rappelle de rien à part ça. Sauf que Hulk était toujours furax, ce qui est normal…

    Je crois que j’aurais beaucoup de mal à lire ça aujourd’hui, et je dois me pincer pour y croire quand je regarde les 5 étoiles qui trônent avec une telle arrogance en haut de l’article !!! 😀
    Mais le plus important reste l’article en lui même, épique, drôle et vivifiant. Je m’en contenterais, donc ! 🙂

  • Bruce lit  

    Je me rappelle de ton oeil brillant de plaisir au moment où tu me présentas cette saga. C’est ce que j’ai retenu : le petit garçon de 1981 tapi dans ce corps gothique. En toute honnêteté je n’ai pas réussi à m’y intéresser : je ne suis pas familier des personnages à part Hulk, Strange, Power-Man et Namor figurent parmi les héros que je ne supporte pas, les grosses cellules de textes ayant eu raison de ma patience. Et puis de la magie…Et puis un vilain à tête d’oeuf.
    Du coup les soliloques de Scorpion m’ont trouvé de moyenne humeur tant et si bien que j’ai fini par le laisser parler tout seul.
    Et alors en plus y’a plein de machines et de technologie partout et en plus j’apprends que c’est le frère de Nick Fury….Non, c’est trop pour un seul homme. Du coup ton article me permet de visiter ce pan de culture Marvel sans avoir à m’emmerder avec m’y aventurer. Je retiens que nous avons un héros altermondialiste qui boit de la bière et écoute du Jazz . Mince, je suis plutôt Whisky et Rock. Décidément ça colle pas.

    Je note enfin une référence à Johnny et remarque que Hulk utilise une fourchette minuscule pour manger.

    C’est toujours cependant un plaisir de te lire même si tu commences 2018 sur la défensive 🙂

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai toujours eu beaucoup de mal avec les défenseurs.
    il faut ce genre d’article pour me donner l’envie.
    Marvel peut dire merci aux fans qui passent le flambeau d’une inextinguible passion.

  • franco  

    ah grand merci pour cet article et pour le moment de nostalgie offert. J’ai exactement comme toi été submergé par ce Défenseurs « Chaos » qui a fait partie de mes premier achats de comics tout petit. Scorpio ça c’était un vrai méchant avec du talent ! A te lire, j’avais totalement raté tout le fond de l’histoire, bien évidemment, captivé seulement par les bastons énormes. Je ne me rappelle pas qu’il y avait Power man non plus…. C’était une claque comme un autre album, les vengeurs contre le sinistre escadron. Alors c’est vrai qu’avec le temps, on a trouvé tous nul la collection Artima avec sa typo toute pourrie, mais j’ai gardé quand même ce numéro, par pure nostalgie. Je ne l’ai jamais réouvert, j’avoue, mais ton article m’a donné l’envie de m’y replonger, ou du moins d’attendre une intégrale « Defenders ». Avec un peu de chance, ca devrait être dans la 3e intégrale de la série chez panini. Mais je me demande bien si un jeune lecteur qui découvrirait cette bd aujourd’hui peut l’apprécier ??

  • Patrick 6  

    @ Tornado : Et oui du oldschool alternatif reste malgré tout du oldschool et donc restera Tornado-proof 😉

    @ Bruce : Moi tel Monsieur Jourdain je citerais du Johnny sans le savoir ?! Diantre ! Ce ne serait pas plutôt toi qui a rajouté ce scan et cette légende sans me le dire hum ? ^^
    Bon en même temps j’ai fait référence à Balavoine alors…

    @ Eddy : Pour vous servir 😉
    A noter que dans l’ensemble je trouve que la série Les Défenseurs ne fut pas grandiose (ni l’originale, ni les moult reboots d’ailleurs), mais il faut signaler les moments de grâce quand ils se trouvent !

    @ Franco : Ah oui je me rappelle des Vengeurs contre le sinistre escadron ! C’était du Sal Buscema si ma mémoire ne me fait défaut. J’ai toujours eu un faible pour se dessinateur malgré sa tendance à la mono-expression des personnages : bouche ouverte, poings fermés !
    La fée dont je parle dans l’article m’a aussi amené tous les épisodes de son run sur Hulk ! (et un jour je promets de tout relire).
    Quand à l’intégrale Defenders je la guète aussi, Marvel a commencé les rééditions mais dans le désordre ! Donc wait & see…
    Pour finir et pour répondre à ta question : un jeune lecteur pourrait-il l’apprécier, je dois dire que je n’en sais rien, la narration est effectivement très datée, mais j’ai la naïveté de penser que oui la magie opérerait encore…

  • Présence  

    Ringer (Anthony Davis) était déjà un supercriminel atypique. Son armure créait des bandes de matière à partir de la pollution atmosphérique, dénotant d’une préoccupation écologique inattendue de la part du scénariste. En outre, il a rapidement décidé de mettre fin à sa carrière, après un coup de poing dans la mâchoire asséné par Nighthawk, ayant occasionné des frais dentaires et une chirurgie réparatrice qui l’ont convaincu que ce n’était pas le genre de risques auxquels il acceptait de s’exposer.

  • Jyrille  

    Très bon article Patou, parce que j’ai bien rigolé d’une part (quelle imagination dans tes vannes) et que je me cultive un peu plus à chaque fois, ne connaissant rien aux Defenders. D’ailleurs ça me rappelle que je dois regarder la série Punisher… vu que j’ai fait l’impasse sur Luke Cage (Power Man si j’ai bien compris), Iron Fist et donc les Defenders. Qui sont totalement différents de ceux que tu présentes ici !

    Je ne pense pas pouvoir lire ça (trop vieux, narration ampoulée et textes trop envahissants) mais j’ai adoré cette histoire de Scorpio (mon signe) qui partage de la bière (moi aussi j’arrête pas de ramener de la Bon Poison en ce moment partout où je vais) et se sent triste et seul au milieu de super-héros crétins et de Hulk qui se balade l’air de rien toujours énervé.

    J’aime beaucoup aussi cette histoire de guerre des sexes. Comment pourrait-on appeler une héroïne « La Chatte » de nos jours ? C’est très pertinent et en total accord avec l’air du temps j’ai l’impression.

    Enfin, la chanson du jour est une des plus belles que je connaisse.

    • Présence  

      Son nom de superhéroïne est encore mieux que ça en VO : la chatte de l’enfer (Hellcat). 🙂

      • Jyrille  

        Oui mais en Anglais ça passe. C’est pas Pussy from Hell quoi ^^

        • Matt  

          Et au passage « Black cat » dans Spider-man était appelée la chatte. Et c’est encore le surnom que lui donne Spidey dans les nouvelles traductions « éh attends-moi, chatte ! »
          Moi je m’en fous hein, on peut plus rien dire de toutes façons maintenant. Même plus demander aux gens s’ils aiment les moules. Faut parler des fruits de mer noirs là, avec coquille. Sinon ça rigole. pff…

          • Tornado  

            C’est vrai qu’en français, la « Chatte Noire », c’est ultra naze !!! Très, très, très mauvais choix de traduction…
            Il fallait trouver autre chose. Si on m’avait demandé mon avis, j’aurais proposé juste « le Chat Noir ». Ça passait même si c’est une nana, et c’était bien suffisant 🙂
            Non mais franchement, la « chatte noire ». Et pourquoi pas la « moule blonde », pendant qu’on y est ?

          • Matt  

            A l’époque de Lug on utilisait déjà le terme de « chatte » pour…tu sais quoi ? Je demande naïvement hein, j’étais pas né moi^^
            Il n’existe pas déjà le chat noir en version homme ? Un vieux mec cambrioleur. Non ? Ou c’est Black fox ? J’sais plus.
            Enfin même si « chatte » ne faisait pas encore couillon à l’époque de la trad, je trouve que ce n’est pas terrible de traduire les noms de super-héros. ça passe mieux en VO, c’est tout. Est-ce qu’on appelle Superman le « super homme » ? (ouah c’est le pire nom de super héros quand on y pense. Pas du tout prétentieux ^^)

          • Matt  

            Ah Yellowjacket c’est énorme aussi ! Pourpoint jaune ! Mouhahaha ! Traduction littérale. C’est un type de guêpe en anglais.

            Yellowjacket or Yellow jacket is the common name in North America for predatory social wasps

            Ils auraient pu l’appeler le frelon non ? Le frelon vert existe bien^^

          • Tornado  

            Pour Superman, ils trouvent une idée magnifique pour justifier le nom dans le 1° film de Richard Donner (lorsque Loïs Lane voit le logo en forme de « S » de la Planète Krypton (en vérité de logo de la famille « El ») et qu’elle le trouve « Super ». Du coup, elle a cette super-idée de l’appeler Superman pour faire un super-article dans son journal. Et le nom est adopté par la populace ! C’est une idée brillante, pas du tout infantile. Contrairement aux comics, où c’est « Ma Kent » qui décide de lui coudre un costume avec un « S » dessus parce qu’elle trouve que son fils adoptif est « super ». Là ok, c’est débile.

            Pour Spiderman, je préfère de très loin « L’Araignée », comme on l’appelait à l’époque de Strange. Je trouve ça parfait. Voir des personnages parler français et dire « Spiderman » (par exemple dans les films), je trouve que ça fait idiot. Mais bon, y a Batman, Iron man, et plein d’autres qui ne me choquent pas. Je dois être un peu spécial dans ma tête ! 🙂

          • Matt  

            C’est vrai que l’araignée ça ne me dérangeait pas non plus. Et on est d’accord que les noms sont mieux ancrés dans la réalité quand ils sont créés par le public pour des raisons marketing (même raison que les créateurs des comics en fait).

            Dans « man of steel » le S veut dire « espoir »…si c’est pas mignon…et couillon.

          • Bruce lit  

            L’araignée, c’était chouette. Comme Iceberg plus intéressant que Iceman. En italien Iceman, ça donna Uomo Giaccio. Tout de suite, ça rafraîchit.

  • JP Nguyen  

    Merci pour cet article drôle et enlevé !
    Attention, si tu avais 11 ans en 1981, il ne te reste que peu d’années pour fonder ton Zodiaque!

  • Patrick 6  

    @Présence : Merci d’avoir mené l’enquête au sujet de Jack Noriss (le frère de Chuck) et sur Ringer le seul super-vilain qui a terminé sa carrière car il avait une mauvaise assurance dentaire !

    @ Jyrille : C’est sûr que la Chatte ça évoque plus une actrice porno qu’une super héroïne ^^
    Et cette histoire de Chatte (noire ou pas) me fait forcément à cet excellent film :
    https://www.youtube.com/watch?v=dUfel9sU-KI

    @ Tornado : « La moule blonde » well… si je cherche un nom de super-héros c’est toi que j’irais consulter assurément ^^

    @ Matt : Oui oui à l’époque de Lug, « chatte » désignait la même chose que maintenant mais nous ne le savions pas encore 😉
    Et concernant la traduction des noms des personnages, si je ne dis pas de bêtise, quand Lug a sorti la série du mutant griffu elle était titré originellement « SERVAL » en gros avec Wolverine écrit en petit, et lorsqu’ils ont fait le contraire (« WOLVERINE » en gros, Serval en petit) ils ont doublé leurs vente ^^
    Comme quoi…

    @ JP : tel Peter Parker qui en temps réel devrait être grand père, le temps s’écoule différemment pour moi, moralité je dois avoir encore une bonne vingtaine d’année pour acquérir mon Zodiaque… Ouf !

    • Jyrille  

      Ah ah ah From Dusk Till Dawn… J’ai subi ce film plus que de raison à l’armée ! Il faut avouer qu’il est plutôt cool et que j’ai rarement vu quelque chose de plus excitant que la scène de Salma Hayek. Avec une bonne BO en plus.

    • Matt  

      D’un autre côté, ça casse les burnes de devoir abolir le mot parce que tout le monde a 12 ans d’âge mental quand on prononce le mot « chatte ». A force on ne pourra plus parler tant on finit toujours par donner des sens sexuels à un large vocabulaire. ça me fait déjà bien chier de devoir dire « chat femelle » quand je parle des animaux…alors merde hein ! On a une langue riche…et on ramène tout aux couilles et aux vagins. (non, ne faites pas le rapprochement entre la langue et les…et puis merde !)

      @Jyrille : Ah Salma Hayek. Je ne suis pas un grand fan de ce film mais forcément cette scène…

  • Eddy Vanleffe  

    Les noms traduits ne me gênent pas plus que ça…

    La chatte noire, je ne lui ai jamais donné un autre sens que celui qu’il a dans les pages. Je suis d’accord avec Matt, c’est avant tout un animal et en plus même pour le sexe, je n’ai jamais eu l’idée de appeler comme ça…
    Mais Tornado marque un point. Le » chat noir »aurait été bien plus adapté et ça aurait rajouté une notion de mystère à cette cambrioleuse masquée.

    Serval est un nom polémique mais ça lui va super bien. ceux qui vont me dire que cet animal n’est pas canadien, je leur répondrais que le glouton n’a pas de griffes rétractiles…enfin pas totalement…

  • Fred Le mallrat  

    Giffen encore totalement sous influence Kirby. Si j ai bonne memoire il se fait virer car à l’époque il ne respecte aucune deadline et se la joue arrogant. Ca lui vaudra d etre mis de coté pendant un moemnt avant le succés de Omega Men puis JLI.
    Je suis pas ultra fan de cette periode. Je préfère la main à 6 doigts de Demateis ou les periodes Gerber et Englehart voire celle qui suit avec Hulk fan de haricots…

    Mais surtout, Janson est un génie.. son encrage est si fort sur la partie « emissaires du mal »!!

    • Présence  

      J’ai également une préférence pour les épisodes de Steve Gerber. Même en tant que grand fan de JM DeMatteis, j’ai beaucoup de mal avec ses épisodes sur cette série que je trouve assez inégale. En plus j’ai un peu de mal avec les dessins de Don Perlin.

      • Fred le Mallrat  

        Oui j aime beaucoup la saga de la main a 6 doigts qui est le début de son run.. jusqu’a quelques episodes apres le 100.. ensuite c est un peu trop de la guimauve

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