Bloodstar, l’étoile qui revient !

BLOODSTAR, par Richard Corben et Robert E. Howard

Special Guest : FRANK GUIGUE

VF : Delirium

© Images : Humanoïdes Associés ; Delirium ; Richard Corben/Robert E. Howard.

(c) Delirium

Telle une étoile filante revenant nous visiter après quarante-trois ans d’absence, cet album iconique d’un auteur culte honoré à Angoulême en 2020 est réédité dans une version hommage luxueuse à ne pas manquer. Richard Corben est défendu et remis en lumière depuis bientôt dix ans par Laurent Lerner des éditions Delirium, et après déjà cinq albums totalement inédits en France, deux anthologies et une réédition d’un classique des années quatre-vingt (MONDE MUTANT), voilà l’une des pièces maitresse de « l’ogre » du Missouri, disparu il y a deux ans, enfin rendue disponible à nouveau. Un album émouvant et faisant référence.

Espérons juste que cette « étoile de sang » ne soit pas annonciatrice de grands maux pour la race humaine, rendue à un tournant écologique de son histoire sur Terre en 2022, comme si… les choses devaient se répéter.

(c) Delirium


Le pitch : un jour, l’observatoire du mont Torrance remarque la déviation de Pluton aux confins de notre système solaire. Puis une étoile apparaît, engloutissant la planète, avant de poursuivre inexorablement sa course vers nous. Cette énorme étoile va perturber l’ensemble de notre système et rendre notre monde invivable, déclenchant cataclysmes, bouleversements géologiques et irradiations, tuant des millions d’être vivants. Deux siècles plus tard, on a pratiquement oublié les raisons de cet holocauste, et l’être humain est revenu à l’âge de pierre, évoluant au sein de tribus nomades, comme celle de Grom et du jeune Bloodstar. A la suite d’une partie de chasse malheureuse, Grom, mortellement blessé, va se confier à son jeune ami guerrier, et évoquer l’histoire de son père : Bloodstar l’ancien et de la malédiction de la vallée du nord…


Apparu dans les pages de la revue METAL HURLANT, première du nom, en 1980, dans le numéro 47, BLOODSTAR, publié aux Etats Unis chez Ariel books un an plus tôt (sur une adaptation de John Jakes et John Pocsik) a d’abord débuté en noir et blanc avant de passer en couleur, celles-ci n’étant néanmoins pas réalisées par l’auteur. S’il s’agit d’un récit de Fantasy sombre, co-credité avec Robert Howard, c’est parce que cette histoire, s’autorisant quelques libertés, s’inspire très fortement de la nouvelle « la vallée du vert ».

Celle-ci publiée originellement dans la revue WEIRD TALES en février 1934 puis éditée en France dans le Pacte Noir, recueil de Howard au éditions Néo en 1979, tel que précisé par François Truchaud dans sa préface remaniée, lui qui était déjà l’auteur de celle de la première édition de l’album aux Humanoïdes associés.

En 1980, Richard Corben est déjà bien installé dans le métier depuis 1967 et a, entre autres œuvres traduites, publié son récit canonique Den aux Humanoïdes associés.Il passe pour être l’un des meilleurs artistes de bande dessinée lié à cette culture de science-fiction et d’Heroic Fantasy.

Cette histoire de 92 planches offre un excellent condensé de sa technique d’alors, couleurs comprises, mais il faut préciser que ce récit, bien que pouvant s’apparenter à la « culture » Conan, c’est à dire un héros dans des âges barbares évoluant au milieu de dangers divers, fait de sorciers et de monstres, doit être davantage situé dans le registre science-fiction post-apocalyptique, l’auteur ayant ajouté un prologue expliquant comment notre monde moderne est arrivé à sa chute, retournant à l’âge de fer. Il s’agit d’une adaptation graphique libre de l’un des auteurs majeurs de la littérature d’Heroic Fantasy.

Il est bien sûr question d’amitié virile entre deux guerriers de peuples différents : le blond Bloodstar, et le brun plus primitif dans son aspect : Grom – sauvé d’une mort certaine après une bataille les opposant – amitié qui les liera par un pacte suite au bannissement de Bloodstar par sa propre tribu.

(c) Delirium

S’ensuit une belle évocation de ce que peut produire cette amitié et l’humilité de l’un, se mettant au service de l’autre, appelé à fonder une famille avec la femme qu’il aime et avec laquelle ces deux-là on fuit. Le malheur qui va s’abattre sur cette troupe va convoquer, telle un rappel de la responsabilité de l’homme sur son destin, une vieille vengeance, mais surtout l’aspect le plus horrifique du récit. Ce fameux ver de la vallée, représentation gluante et monstrueuse des restes d’un monde irradié, évoque avec force le Cthulhu dans les écrits de Lovecraft, contemporain d’Howard.

Cela dit, à la différence des récits de l’auteur de Providence, cette force n’est pas l’oeuvre de démons, mais peut se voir davantage comme l’élément dramatique déclencheur, inhérent au sacrifice humain auquel doit procéder la petite troupe, car le bonheur, dans cette vie redevenue sauvage, ne leur est pas permis. On pourrait arguer que ce drame et ce sacrifice sont en partie dus aux dérèglements dont se sont rendus coupables les humains auprès de la Terre, mais aussi étrange que cela puisse paraître, rappelons que Corben a expliqué de son coté cette déchéance par le biais d’un phénomène astral, et non humain.

D’ailleurs, Howard lui-même dans sa VALLEY OF THE WORM (1), décrivait les souvenirs d’un ancêtre expliquant ce culte voué à cette créature monstrueuse, sans aucune mention de catastrophe l’ayant amenée. On peut donc s’interroger un peu sur l’intérêt de ce prologue, qui aurait pu donner dans sa version auto- destruction humaine (par les guerres, les expériences nucléaires, la surpopulation…) une explication plus évidente, quoi que plus « classique » de cet état de fait.

(c) Marvel Comics

Néanmoins, ce qui fait l’attrait de BLOODSTAR, en dehors de son aspect graphique majestueux (les non collectionneurs n’avaient pas eu l’occasion de se régaler de ces planches depuis 1981 !!), réside justement peut-être dans cette surprise « castratrice », ce « grand ancien » (que d’aucun, amateurs de Lovecraft, compareront à Azazoth (2), arrivant tel un élément de rebondissement, page 75 du récit (66 dans la version Humanoïdes).

Les choses se répètent et ce qui était arrivé à la tribu de Grom des années auparavant, dans cette vallée maudite du nord, où résidait et avait sévit cette créature, ressurgit, aujourd’hui que nos protagonistes se trouvent à nouveau à proximité. Évidemment, cette vallée et ces ruines toujours irradiées sont un symbole fort de ce que les anciens (cette fois les ancêtres humains) ont pu être responsables dans l’apparition d’une telle abomination dans les entrailles de la terre, et en l’occurrence un ancien puit géant (une tour d’ancienne centrale nucléaire ?), mais rien n’est sûr.

(c) Delirium

De l’autre côté, « l’appel » de la monstruosité – comme « l’APPEL DU CHTULHU » (Lovecraft, 1928 in WEIRD TALES) – existe bien, présenté ici par un joueur de flûte zombiesque, ancien membre de la tribu banni, pensant avoir dressé l’indicible.
D’un côté Howard décrit une histoire se déroulant au temps des Pictes, de l’autre Corben explique qu’une étoile de nos jours est responsable de la catastrophe. Alors, comment ne pas imaginer qu’un pont est cependant dressé entre les trois univers : Howardien, Lovecraftien, et Corbenien ?  La « chute » de l’étoile ayant pu amener en quelque sorte une mauvaise graine dans notre sol, et cela peut-être comme punition à nos dérives…Toujours est-il que l’acte héroïque du père et du mari meurtri, croyant ses amours disparus à jamais, se jetant à corps perdu dans un combat dont l’issue est incertaine, apparait comme l’acte sacrificiel d’un homme qui laissera sa trace dans l’histoire humaine, permettant a celle-ci d’ailleurs de relever la tête et de regagner sa fierté, la transmettant en tous cas. L’étoile ornant le front du héros, puis celui de son fils, signant comme un pacte avec l’étoile meurtrière, une sorte d’équilibre ayant été rétablit.

Sur l’aspect bibliophile de cette réédition, plusieurs choses sont à noter : tout d’abord, le choix d’une édition dans les tons noir et blanc en lavis, en hommage aux travaux originaux de l’auteur, a le mérite d’une homogénéité et d’une qualité de reproduction irréprochable, faisant ressortir une certaine brillance, même s’il ne révèle pas vraiment de contraste supplémentaire par rapport à l’édition originale en album, que les collectionneurs seront satisfait de conserver, pour leurs couleurs somme toute agréables et adaptées tout de même, au moins aux superbes séances de feu des premières pages apocalyptiques.

Elles resituaient aussi l’œuvre dans la bibliographie couleur existante de l’auteur de l’époque (OGRE, LES MILLE ET UNE NUITS, DEN, PROFONDEURS, NUITS BLEMES...). L’ajout de 22 reproduction de planches originales dans le cahier iconographique final permet par contre de constater combien la qualité d’impression de cette nouvelle édition est bluffante, et même si Les fonds des décors originaux ressortaient davantage dans des tons de jaune, et les gris plus bleu. Il aurait fallu cependant, mais pour un coup multiplié, imprimer la chose en quadrichromie afin de les retrouver, ce qui était improbable dans l’édition courante . Cela dit, 60 Exemplaires d’une édition spéciale bibliophilie en format 40×60 a été éditée, dont 15 ont été mis en vente lors de cette campagne. (3)

L’occasion aussi de constater (en haut de ces planches originales) que BlOODSTAR se nommait « KING ABYZZ » à ses débuts. La couverture, quant à elle, est inversée en miroir pour davantage correspondre au sens du mouvement (gauche vers la droite), mais avec un rendu plus foncé. La traduction originale de Françoise Grassin, plutôt agréable, a été remplacée par celle de Doug Headline, qui est sensiblement différente, et apporte peut-être une certaine « modernité » dans les termes ou formules utilisés.

Dès lors, on s’attardera davantage sur la préface de François Truchaud, en grande partie réécrite, qui s’arrêtait davantage sur le portrait de Robert Howard à l’époque, et précise aujourd’hui plutôt le chemin ayant conduit à la publication de ces préfaces, situant les œuvres originales, les traductions, citant Frank Frazetta, les éditions Latès et Neo, Fershid Barucha et l’ECHO DES SAVANES/SPECIAL USA, où la première adaptation française en bande dessinée de la VALLEE DU VERT a été proposée dans son numéro 8, par Gerry Conway et Roy Thomas, plus Gil Kane-Ernie Chan pour les dessin. (Voir images ci à côté). L’anecdote de Bernie Wrightson, reproduite en fin d’album sous le portrait de Richard Corben posant fièrement devant sa peinture originale de la couverture de Bloodstar en 1976, initialement publiée dans Vols fantastiques (Ed. Neptune, 1981), est la cerise sur le gâteau, en plus des nombreux bonus agrémentant l’édition réservée aux souscripteurs : dos toilé, coffret toilé et diverses reproductions.

Un album essentiel et indispensable dans toute bibliothèque de bande dessinée de Fantasy !

(c) Delirium

(1) In WEIRD TALES février 1934. Dans le récit original, utilisant le personnage récurent de James Alisson, un homme rêvant à des souvenirs de héros très anciens dans son sommeil, Robert E. Howard décrit les barbares Niord et son compagnon Gorm, issu de la tribu Picte. Ce sont eux qui vont combattre le terrible ver monstrueux. Des amateurs de Robert Howard précisent que lui-même se serait inspiré du récit « The Star Rover «  de Jack London datant de 1915.

(2) https://lovecraft.fandom.com/wiki/The_Valley_of_the_Worm

(3) « Réalisé en collaboration avec l’atelier d’impression de Laurent Hennebelle spécialisé dans les éditions d’art, cet ouvrage exceptionnel au tirage ultra-limité proposera une reproduction « brute » aux encres pigmentaires des planches originales lettrées, dans leur format original. Ultra-luxueuse, elle aura les caractéristiques suivantes: grand format (environ 30×40), impression sur papier 100% coton (220g), dos toilé sérigraphié et tirage numéroté, pressage et façonnage à la main. L’intérieur sera imprimé en couleurs afin de restituer au mieux le travail de l’artiste tel qu’on peut l’apprécier en contemplant les planches originales. Enfin, cette édition sera aussi accompagnée de son tiré-à-part grand format. » (Tiré du site Kisskiss bank bank de la campagne éditeur).

La première planche n/b de « La vallée du ver » dans l’Echo des savanes 8.

42 comments

  • JB  

    Riche review de cette nouvelle édition, merci ! (Je me demande si je n’ai pas la première édition VF de cette histoire quelque part…)
    Cela m’éclaire beaucoup sur la biblio de Corben : son appétence pour Lovecraft, Conan et ses ersatz comme STARR par exemple. De plus, vu le synopsis de BLOODSTAR, j’y vois également un lien avec PUNISHER: THE END d’Ennis et Corben.

  • FranckG  

    Bonjour JB.
    Merci de ton retour.
    J’avais bien aimé le Punisher que tu cites, mais on va dire que Gath Ennis, bien qu’il ait beaucoup de talent, ne pourra rivaliser avec la poésie et l’humanisme convoqué dans cette histoire. En effet, d’un côté on a un auteur qui ne croit que peu à l’amour, et noircit sans cesse le trait de l’âme humaine dans ses histoires, et de l’autre, une ode au sacrifice et à la transmission. C’est ce qui fait â mon sens de Bloodstar une oeuvre tellement à part.
    Check etoilé !

  • Eddy Vanleffe  

    Howard-Corben-Delirium: combinaison gagnante pour moi

  • Glen Runciter  

    La mention de Pluton (Yuggoth) au début de récit est une référence à Lovecraft qui en faisait une planète maléfique.
    Bon article en tous cas. Délirium fait du si bon boulot que je reprendrai chez eux les titres que j’ai déjà.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour,

    un bel article, très instructif avec plusieurs angles très intéressant (histoire, parallèle, édition …)

    J’ai failli craquer pour la campagne Ulule. Quelques regrets mais peut être en 2023.

  • Surfer  

    Delirium est une maison d’édition sérieuse qui propose des albums de qualité. Ce sont toujours de très baux objets.
    J’en possède une petite quinzaine et je suis très satisfait. 👍
    Cette réédition de BLOODSTAR coche à peu près toutes les cases de ce que j’apprécie dans une BD :

    – Une édition de qualité
    – Un artiste exceptionnel : Corben
    – Howard et une Évocation des thèmes chers à Lovecraft
    – Une Fantasy sombre qui flirte avec la science fiction
    – Un récit qui s’apparente à l’univers de Conan.

    Cette BD sera mienne 😉

  • Jyrille  

    Arg, encore un Corben ! J’en ai plein à lire… j’ai feuilleté cet objet hier et je me suis rendu compte que c’était du noir et blanc… ça suffira comme excuse pour faire l’impasse car trop c’est trop, je ne peux plus suivre les sorties !

    En tout cas merci Frank pour l’article, parfaitement clair et didactique, sur une oeuvre dont je n’avais jamais entendu parler, ni de la part de Corben ni de Howard. Mais c’est normal, je suis un newbie pour ces deux créateurs-là.

    La couverture est absolument incroyable, et tous les détails sur l’édition rendent ton article riche d’informations. Merci encore !

    • FranckG  

      Wow, mais comme ça fait plaisir d’avoir des commentaires enthousiastes et sympas commes les vôtres. Ça me rebosste grave, surtout vu le petit début de semaine que je viens de passer. En fait, je me demande si écrire sur BruceLit ne me motive pas autant pour le plaisir que je ressens à pouvoir prendre le temps d’exprimer ce que je ressens, que celui à lire vos différentes contributions, quels que soient d’ailleurs les articles. Franchement, ce site est un ovni du web en 2022, et on peut le resouligner. Merci à tous.

  • Présence  

    J’avoue tout : à l’époque, j’avais acheté l’édition des Humanoïdes Associés car je ne lisais pas encore en VO, mais j’étais déjà en transe devant les dessins de Richard Corben. N’ayant pas pu mettre la main sur une édition VO avec un prix abordable, je me suis offert la réédition de Delirium, assuré d’avoir un bouquin de qualité (une qualité de reproduction irréprochable, comme tu le soulignes). C’est donc avec un plaisir ineffable que je me suis lancé dans la lecture de cet article docte et passionnant.

    Je connaissais le lien avec La vallée du ver, la nouvelle de RE Howard, et pour autant j’ai découvert d’autres informations que j’ignorais comme le fait que Bloodstar a d’abord débuté en noir et blanc avant de passer en couleur, celles-ci n’étant néanmoins pas réalisées par l’auteur, ou que le récit dresse un pont entre les trois univers Howardien, Lovecraftien, et Corbenien.

    Merci pour cette visite guidée de Bloodstar, réalisée visiblement par un professionnel.

  • Tornado  

    C’est clair que ça a l’air vraiment bien ça !
    J’attends de le feuilleter en librairie avant de me décider. Mais c’est sûr qu’une sortie de chez Delirium m’interpelle toujours. Dommage qu’ils n’en sortent pas davantage, et qu’ils n’aient pas la main sur certains éditeurs.
    Ralalah… Le SWAMP THING d’Alan Moore, ou n’importe quelle série Vertigo, et même certains trucs de Marvel ou DC édités chez Delirium… le rêve…
    Je regarde régulièrement en espérant que le deuxième tome de VAMPIRELLA apparaisse dans le planning. Et ça fait au moins trois ans qu’il n’apparait toujours pas, restant à la queue-leu-leu dans un hypotétique « et bientôt » sans que les autres séries Warren ne soient annoncées… Ralalah…

    • Eddy Vanleffe  

      Vampirella tome 2 est encore annoncé….croisons les doigts…
      Je me suis offert l’omnibus Nexus et un ange m’a déposé Les THE MASK à ma porte… ^^

      • Tornado  

        Les GRANDES GUERRE DE CHARLIE et les JUDGE DREDD sortent de manière régulière chez Delirium. Au contraire, CREEPY et EERIE se sont vite arrêté… Il n’y a plus que VAMPIRELLA qui soit annoncée des trois séries Warren, et l’annonce est en stagnation depuis environ trois ans…
        Mais bon, j’ai l’habitude : Dès que je suis à fond sur uné série, elle est abandonnée en cours de route… (notez comme c’est sysématique, parce que c’est vraiment hallucinant, raison pour laquelle je n’achète plus rien aujourd’hui avant que tout ait été publié…).

        • Jyrille  

          Je suis très content d’avoir le tome intégral des EERIE AND CREEPY de Corben.

          labeldelirium.com/book/eerie-creepy-integrale-richard-corben/

          • Tornado  

            Pareil. Mais il y a uniquement trois tomes de CREEPY et deux tomes d’EERY parus et depuis des années plus rien. Il parait évident que la collection n’a pas rencontré son public et ça me désespère parce que moi j’étais vraiment preneur (fan de cette collection).

            Pour revenir à Corben il y a encore des tas de trucs à publier, non ? Il me semble qu’il a adapté moult récits d’Edgar Poe, comme LA CHUTE DE LA MAISON USHER, qui n’ont pas encore été réédités.

          • Surfer  

            Alors oui, il y a 3 tomes de CRREPY et 2 tomes de EERIE.
            Il y a aussi en plus 2 tomes de EERIE et CREEPY consacrés à Richard Corben et un consacré à Bernie Wrightson.
            Cela fait en tout 8 volumes.
            Et pour répondre à Tornado LA CHUTE DE LA MAISON USHER à déjà été rééditée par DELIRIUM.
            L’histoire est intégrée dans le recueil ESPRIT DES MORTS.

            J’ai tous ces Albums et quelques autres de cette maison d’Edition. Ils trônent tous fièrement sur les étagères de ma bibliothèque 👍

          • Jyrille  

            Les deux tomes de EERIE AND CREEPY consacrés à Corben correspondent à mon intégrale (et donc celle de Tornado), Surfer. Pour les histoires de Poe, j’ai une autre édition de Panini, grand format noir et blanc. Mais je ne sais plus ce qu’il y a dedans (toujours pas lue non plus…)

            fr-fr.facebook.com/PaniniComicsFrance/posts/10156919808444648/

            Par contre, Den, c’est une arlésienne, mais comme dit Présence, on peut toujours rêver.

          • Tornado  

            @Surfer : Et bien non, je crois que le contenu du recueil ESPRITS DES MORTS regroupe des travaux récents de Corben (ça se voit d’ailleurs dans le style, qui est loin d’être mon préféré avec tous ces personnages déformés, je n’aime pas du tout son style vieillissant mais on en a déjà parlé). Corben avait auparavant adapté plusieurs récits de Poe, dans des versions plus longues. Et celles-là n’ont pas été rééditées il me semble.

          • Surfer  

            @ Tornado,
            Dans ce volume, que je possède et que j’ai inspecté hier et de nouveau aujourd’hui, Il y a LA CHUTE DE LA MAISON USHER ! Un récit qui va de la page 81 à la page 132 . Soit 51 pages.

            Il s’agit d’une version de juin et mai 2013. Je ne sais pas s’il avait fait une autre version avant.

          • Surfer  

            @ Jyrille,
            Je ne savais pas qu’il existait une intégrale des 2 tomes. Cela doit être un bien bel objet. J’ai acheté les miens à leur sortie.

            En lien une base de données regroupant l’intégralité de ma collection de BDs. Cela regroupe à peu près 1000 pièces.

            https://www.bdphile.info/bdtheque/album/

          • Tornado  

            @Surfer : C’est bien ce que je dis : La version de L’ESPRIT DES MORTS est une version récente d’une vingtaine de pages. Avant cela, Corben avait déjà illustré LA CHUTE DE LA MAISON USHER ainsi que d’autres récits d’Edgar Poe dans des versions antérieures plus longues, dont celle publiée chez Albin Michel dont parle Présence. C’est pour ça que je disais qu’il restait beaucoup de matériel à rééditer de cet artiste.
            Personnellement je préfère son dessin de jeunesse plutôt que son style tout déformé qu’il a adpté sur le tard, avec lequel j’ai énormément de mal.

          • Surfer  

            « C’est bien ce que je dis : La version de L’ESPRIT DES MORTS est une version récente d’une vingtaine de pages. »

            51 pour être précis. En tout cas merci pour l’info car j’ignorais qu’il avait fait une autre version auparavant. Je vais essayer de me la procurer. que viens de faire quelques recherches et elle est trouvable en occasion.
            Comme toi je préfère le Corben des débuts 😉

          • FranckG  

            Vampirella t2 arrive !

  • Doop O'Malley  

    Super article, qui réussit à me donner envie ! Mais je passe mon tour quand-même. Je suis totalement allergique à la production de cet artiste et à ses univers !
    Mais quand-même, arriver à me donner envie de l’acheter c’est fort ! Merci !

  • FranckG  

    Euh… que dire ?…
    que je lis Corben depuis ma prime adolescence via Métal hurlant, dont la collection avait été débutée par feu mon frère ainé Patrick ; que j’ai acheté toutes ses publications françaises au fil du temps en plus de quelques séries us ; que je lui ai consacré un site depuis janvier 2009, et que j’essaie d’ecrite régulièrement un truc pas trop con sur une de ses oeuvres ? oui, c’est un peu ça. D’ailleurs, guettez le prochain numéro du fanzine Trash Times à paraître, il sera question de ses débuts français dans la revue Actuel.
    Merci Présence, et bise à vous tous, passionnés !

  • FranckG  

    Alors @Surfer, @Tornado …je suis un peu peiné, car si vous étiez allé faire un tour sur les pages que je consacre à Richard Corben depuis 2009, vous auriez toutes les informations qu’il vous manquaient :
    https://wrightsoninfrench.pagesperso-orange.fr/corbenaccueil.html

    > à lire donc, et…sans rancune ! 🤟🤗😅

  • Surfer  

    Merci Frank pour le lien. 👍
    J’imagine que cela doit représenter énormément de travail et d’investissement pour ternir un site aussi riche en informations. Félicitations 😉
    J’y reviendrai régulièrement et surtout lorsque j’aurai besoin d’éclaircir des zones d’ombre sur l’artiste.

    Pour conclure voici le copié / collé de ce qui est indiqué sur ton site :

    LA CHUTE DE LA MAISON USHER AIbin Michel Janv. 1986
    couleur, cartonné.
    (sc: d’après Edgar Allan Poe)

    Une très belle adaptation du célèbre roman romantique/fantastique. Un album délectable.

    Contient :
    La Chute de la maison Usher, 28 pages.
    Le Corbeau : 8 pages
    Ombre : 8 pages

    Donc, il existait une version de LA CHUTE DE LA MAISON USHER des années 80 de 28 pages.

    La version incluse dans L’ESPRIT DES MORTS de 2013 a été modernisée et contient beaucoup plus de pages.

    Toi qui es manifestement un spécialiste de l’auteur quelle est la version que tu préfères ?

    • FranckG  

      Alors, je travaille toute la journée, mais dès que je rentre, (enfin, demain en fait) je me replonge dans ces deux versions afin de te dire mon sentiment. Evidement, je serais tenté de préférer la première, avec sa superbe couverture bien flippante, mais il faut que je détaille effectivement ce qui fait la différence dans la seconde version. Il y a d’ailleurs d’autres détails que je pourrais apporter sur mes pages web, bien qu’un livre (inattendu et en édition participative très limitée) vienne de paraitre sur la bibliographie française corbenienne. A plus.

  • Tornado  

    Ah ben, si j’avais sû, j’aurais demandé avant…
    En plus j’ai probablement dû lire ce commentaire à l’époque. Mais je ne m’en souviens plus (désolé, on ne peut point se rappeler de tout)… 🙁
    C’est dommage, j’ai déjà les deux histoires supplémentaires (LE CORBEAU et L’OMBRE) dans le 2ème tome de CREEPY & EERIE PRÉSENTENT RICARD CORBEN de chez Delirium. Du coup je préfèrerais que cette première adaptation de LA CHUTE DE LA MAISON USHER soit rééditée quelque part plutôt que de prendre cet album avec des doublons.
    Dilemme…

    • Présence  

      Si ça peut te rassurer, je n’étais plus bien sûr d’avoir écrit un commentaire dessus. 🙂

    • Surfer  

      Pour info, des nouvelles versions de THE RAVEN et de SHADOW sont aussi présentes dans ESPRIT DES MORTS avec respectivement 11 et 10 pages.
      THE RAVEN date aussi de 2013
      Pas de date indiquée pour SHADOW.
      Ces 2 versions sont différentes de celles présentées dans le 2ème tome de CREEPY & EERIE PRÉSENTENT RICARD CORBEN.
      J’ai ces 2 livres et je viens de comparer.

      Pour THE RAVEN, je viens de relire les 2 versions. J’ai l’impression que le texte de la version présente dans ESPRIT DES MORTS est plus proche de la traduction du poème de POE par Charles Beaudelaire.

      Pour les dessins pas de différence notable. C’est dans le même esprit avec ce même style et colorisation très reconnaissables…du Corben quoi !

      @ Présence : Tu fais tellement de commentaires que tu ne te souviens plus de ce que tu écris 😂.
      Et cela ne vas pas s’arranger avec l’ âge…. Alzeimer tout ça….😄😄😄😘

      • Présence  

        Pour la mémoire, c’est à craindre.

        Pour The Raven, il y a également eu une version dans L’antre de l’horreur / Haunt of horror.

        amazon.fr/gp/customer-reviews/R3GRSTZ425PL95/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=2809400717

      • FranckG  

        Alors, comme promis, je vous propose en vis à vis les différences plus que notables sur les dessins des versions de La Chute, Le Corbeau et Ombre, entre l’album Neptune et celui entièrement redessiné d’Esorit des morts où la descendante de Gurdy Tate, la sorcière présentatrice, fait office de présentatrice. En ce qui me concerne, il n’y a pas photo, et le premier album est nettement supérieur en terme de rendu horrifique. Peut-être Poe est-il mieu adapté/respecté dans le second gros receuil, mais tout vrai fan de Corben se doit de posséder les premières versions !! Le reste est davantage de la complétion de ses années Dark Horse, où tout n’a pas été excellent. De cette époque et chez Delirium, je conseille en priorité : Ragemore, son grand retour, Rat God : excellent, et Murky World, plus évidemment : Shadow of the Grave, légèrement plus récent.

        https://photos.app.goo.gl/C85qcRcXjbFPjhXf7

        • Présence  

          Merci beaucoup pour ces images comparatives.

  • FranckG  

    Et quel « commentaire » !
    moi, réaliser des chroniques de cet acabit pour les beaux yeux de Jeff Bezos, ça ne m’a jamais botté. surtout pour des albums indisponibles.
    Vous êtes bien brave cher ami. 🤗

  • Surfer  

    Jeff Bezos ne lit pas les commentaires. Il ne fait qu’accumuler du fric 😞.
    Mais c’est vrai qu’avec ses évaluations 5 étoiles, Présence aide à la vente de BDs. Moi je dis… Il devrait être rémunéré.👍

    Et puis toi alors, tu peux parler ! Avec ton comparatif de dessins tu vas m’obliger à acheter l’Album Neptune ! 😩

    Promis je ne passerai pas par Amazon 😉. Ce n’est pas la meilleure plateforme pour de l’occasion !😝

    • Présence  

      Aider à la vente de BD : si c’est avéré, j’espère qu’il en revient quelque chose à leurs créateurs.

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