BUFFY ET MOI !

Encyclopegeek : Buffy contre les vampires

Un article de DOOP O’MALLEY


Cet article vous propose de redécouvrir une série bien connue de tous : BUFFY CONTRE LES VAMPIRES et de dresser un parallèle entre certains éléments de la série et ma vie personnelle ainsi que mon évolution au fil de ses visionnages.

Whedon

On va tout de suite évacuer l’éléphant dans la pièce. À la fin des années 90, personne n’avait la moindre idée des conditions imposées par Joss Whedon à son casting et des agissements limite qu’il a perpétrés. Tout comme Neil Gaiman, j’ai eu énormément d’admiration pour le scénariste et le showrunner. J’avais l’impression qu’il écrivait pour moi. Et comme je vais vous raconter mon expérience, je vais le faire en tant que fan de Whedon à ce moment-là de ma vie. Ce qui ne veut absolument pas dire que je cautionne et que je justifie ses actions.  Je ne devrais même pas avoir à le dire, mais internet et les réseaux étant ce qu’ils sont, mieux vaut prévenir que guérir. On vit dans une drôle d’époque. Je n’évacue pas le problème, ni ne dédouane le bonhomme. Ce n’est juste pas le fil directeur de cet article, qui vous propose de découvrir les facettes les plus connues de la série, ses points forts et faibles en fonction de mon expérience de spectateur.

De la même manière, vous n’aurez pas d’analyse détaillée épisode par épisode ou de fun facts concernant la série. Elle a connu assez de succès et a déjà été 1000 fois analysée et disséquée par des personnes beaucoup plus au fait de cet univers que moi. Ou de mentionner le tout premier film BUFFY, que je n’ai jamais vu et qui ne servirait qu’à faire des blagues éculées depuis vingt ans.

Je vous conseille d’ailleurs les vidéos du BINGE DOCTOR qui ont été très utiles pour me rafraîchir ma mémoire.

Première rencontre

J’ai une histoire personnelle avec Buffy. J’étais assez jeune et je passais mes vendredis soir à regarder THE X-FILES sur M6, pour ensuite débriefer l’épisode le weekend ou la semaine suivante avec mon pote Rémi. Une époque où quasiment personne ne connaissait ni ne regardait X-FILES d’ailleurs. Avec Rémi on établissait des listes, des théories sur les séries qu’on regardait.

Une habitude qui datait du jour où j’avais découvert chez lui l’intégrale de TWIN PEAKS en vidéo. TWIN PEAKS c’est la série qui m’a rendu accro aux séries, comme bon nombre de personnes nées entre les années 70 et 80. Problème, à l’époque il n’y avait qu’un créneau de diffusion et point barre. Retrouver cette série en vidéo et pouvoir la regarder à l’envie était tout simplement magique.

Revenons à notre histoire. Dans mes souvenirs, j’ai eu une grosse frustration le jour où M6 nous a laissé avec Fox Mulder et une bombe dans un container sans jamais nous en donner la suite. C’était le début des cliffhangers. Et il fallait donc attendre une saison (donc presque une année) pour avoir la suite. À l’époque, internet n’existait pas et le concept de saisons était encore assez flou pour les personnes comme moi qui ne s’étaient jamais intéressé aux arcanes de la diffusion télé. Rappelons qu’à l’époque, il n’y avait quasiment que des séries que l’on pouvait prendre dans n’importe quel ordre et à n’importe quel moment. Fini donc mes soirées tardives du vendredi devant la télé. Et surtout, qu’est ce qu’il allait arriver à Mulder ?
X-FILES est ensuite devenu le succès que l’on connait avec sa diffusion le samedi.

La première mouture du « Scooby Gang ». Des personnages a priori caricaturaux qui vont vite évoluer

Quelques mois plus tard (possiblement quelques années, je vous avoue que je n’ai plus la notion du temps), me revoilà le vendredi soir devant mon poste sur M6. Pourquoi ? Je ne sais pas. La force de l’habitude. Mais voilà que je me trouve devant une nouvelle série.
Ma première réaction ? « C’est quoi cette connerie ? »

Je voyais sous mes yeux une tueuse de vampires confronter une prof mante religieuse avec des effets spéciaux pourris et un titre totalement débile (une héroïne qui s’appelle Buffy ? ). Sauf que j’aime bien les conneries. Et que quelque chose me donnait envie d’y retourner. Le côté très superhéros certainement, et aussi cette notion de fil rouge, ou peut-être des dialogues pas si stupides, qui parlaient à ma conscience de geek. BUFFY CONTRE LES VAMPIRES est devenu mon plaisir coupable, à tel point que je n’en parlais à personne, même pas à Rémi, à part pour rigoler. Et puis voilà qu’un soir, lors d’un épisode, je vois Buffy partir directement en mission suicide contre un vampire ancestral, sachant qu’elle allait mourir. Et je comprends que Xander, alors la figure comique du loser, celui qui était systématiquement rejeté, était un personnage beaucoup plus profond et complexe que ça. On était passé en quelques semaines de la série parodique fauchée à des thématiques beaucoup plus glauques et surtout, nettement plus sombres.

Décidément, cette série était nettement plus qualitative que ce que j’avais pu entrevoir lors de mon premier visionnage. Dès que je revois Rémi, je commence à lui dire : « Hey, cette série-là faut absolument la regarder, ça ne paye pas de mine mais c’est vraiment beaucoup plus glauque que ce que l’on pense ».
Voilà comment cet épisode, le douzième et dernier de la première saison m’a définitivement fait basculer dans le monde encore vierge des fans de Buffy. J’avais l’impression d’être le seul à connaître cette série (avec Rémi) et j’en étais encore plus fier. Surtout que les différentes étapes de la série coïncident presque parfaitement avec mon évolution personnelle et professionnelle.

Spike et Drusilla, les révélations de la deuxième saison.

Saison 1 à 3 : la transition de l’adolescence à l’âge adulte

Il semble difficile pour moi de ne pas considérer les trois premières saisons de BUFFY comme un tout. Elles racontent tout le passage de l’héroïne et de ses amis au lycée. Et ce sont les trois saisons que j’ai regardé en tant qu’étudiant.
Comme dans toute bonne série qui se respecte, si le personnage principal est forcément mis en avant par le titre, ce n’est pas le cœur du récit. La série vaut en effet par son casting d’ensemble et les personnages secondaires qui vont graviter autour. En toute honnêteté, ce n’est pas le talent d’actrice de Sarah Michelle Gellar qui me bluffe. En revanche, l’actrice et le personnage prennent toute leur importance au contact de Giles, Willow, Xander et, dans une certaine mesure Angel (qu’on ne peut pas considérer comme un grand acteur non plus).

La force de Whedon sur cette première saison, c’est qu’il arrive à développer des relations assez complexes entre tous ses personnages, qui vont petit à petit sortir du cadre qui leur était dévolu à l’origine. Et c’est pour moi la véritable quintessence de ce qu’est BUFFY CONTRE LES VAMPIRES : une série qui va pousser petit à petit les codes de la série télévisée. Sans trop forcer, sans trop en montrer. On est loin de PROFIT par exemple mais il y a une certaine volonté de casser les images, les codes. Mais avant de les casser, il faut les respecter. Et c’est exactement ce qui va se produire dans ces trois saisons. D’abord caricaturaux, les personnages vont évoluer naturellement et proposer des représentations différentes de ce que l’on a l’habitude de voir. Xander passe du sportif un peu débile au véritable cœur de l’équipe : ce sera officiellement déclaré dans la saison 4, mais dès le dernier épisode de la première saison, c’est lui qui ressuscite Buffy. Willow passe rapidement de la geekette timide et coincée à une experte en magie sortant avec un loup-garou. Giles devient de plus en plus important dans son rôle de père de substitution. Cordélia montre autre chose que la cheerleader méchante. Et la force de Whedon, c’est que c’est naturel. Les pistes sont posées très tôt et permettent un développement dans la longueur.

La deuxième saison monte en gamme :  c’est la saison où les personnages se brûlent les ailes en voulant se séparer de leur côté adolescent. Celle où Angel va mal tourner et celle où Buffy va littéralement passer à l’âge adulte. Et ce n’est pas facile. Elle va perdre toutes ces illusions en même temps que sa virginité. Difficile de faire plus explicite. Un élément choquant de cette saison, c’était bien évidemment la mort de Jenny Calendar, la petite amie de Giles. Une mort au détour d’une image, sans qu’on n’y insiste trop, comme la série saura nous en donner (je pense notamment à Tara où bien à Anya). C’est aussi ça la force de Buffy : nous montrer à quel point la mort peut être cruelle mais aussi totalement inattendue.

Dans cette deuxième saison, Whedon donne une structure à sa série qui ne pouvait que plaire au lecteur de comics que j’étais, tant elle correspond à celle des fascicules que je lis depuis des décennies. On a des épisodes courts, des double-épisodes, des résurrections, de nouveaux personnages. Voire même de la retcon avec l’arrivée de Kendra, cette tueuse réactivée lors de la mort de Buffy en saison 1. Whedon a posé ses personnages et les fait interagir sur les intrigues même de la série. On y trouve de plus en plus de références sur la pop-culture mais aussi sur les personnages de la série elle-même. Ce côté méta est ce qui fait, à mon sens, la force de Buffy. On nous fait des blagues sur Yoda, sur Woodstock : toute la culture populaire est citée. C’est comme si Whedon faisait un clin d’œil à ses spectateurs, les rassurant quant au fait qu’ils étaient bien la cible de la série. En tout cas c’est ce qui a fonctionné pour moi. Les intrigues au long cours ne sont pas ce qui rend la série la plus intéressante, encore une fois, le gentil qui devient méchant n’est pas d’une originalité grandiose. En revanche, Whedon réalise un véritable coup de maître (jeu de mot involontaire) en introduisant les personnages de Spike et Drusilla. Spike crève l’écran dès sa première apparition et deviendra l’un des personnages les plus appréciés de la série, même si son destin connaîtra au fil des épisodes bien des circonvolutions.

Jenny Calendar, une des premières morts importantes du Buffyverse. Un personnage que j’aurais aimé voir plus !

En envoyant Angel dans une autre dimension, Buffy comprend que toute le reste de son existence sera corrélé aux sacrifices qu’elle devra faire. Autre évènement d’importance, l’arrivée de Marti Noxon dans le pool des scénaristes de la série. C’est, à mon sens, Marti qui réussit à donner un tournant beaucoup plus profond à la série grâce à des épisodes solo qui dénotent du reste de la production comme « La Soirée de Sadie Hawkins ». On pourra penser aussi à des épisodes un peu plus drôles comme « un charme déroutant » ou bien cette version très comic-book de personnages possédés par leurs déguisements dans « Halloween », une intrigue qui fait clairement penser à ce que pouvait proposer Chris Claremont dans les X-Men ou dans EXCALIBUR. 

De fait, BUFFY CONTRE LES VAMPIRES commence à proposer des épisodes plutôt intéressants en dehors de sa trame principale, ce qui n’était pas toujours le cas jusqu’alors. Tout est amplifié avec la troisième saison, l’une de plus réussies et qui montre que souvent la vie n’est pas aussi facile que ce que l’on pense. Cette troisième saison va les faire progresser en termes d’identité et de caractérisation d’une excellente manière. En leur proposant des versions déformées de ce qu’ils sont. Willow va s’opposer à son double vampirique du multivers tandis que Buffy ne peut qu’avoir une relation de haine envers Faith.

L’introduction du personnage de Faith, nouvelle tueuse beaucoup plus vénéneuse est, tout comme celle de Spike, réussie. Il faut dire que Whedon ne peut pas se tromper en nous proposant une intrigue ressemblant à celle de JUDAS CONTRACT, l’un des arcs les plus connus des TEEN TITANS de Marv Wolfman et de George Perez. On sent que les premiers termes de la série touchent à leur fin et que l’apogée est proche. D’ailleurs, la saison 3 pourrait totalement servir de conclusion finale à la série, après tout. Cette saison 3 est celle qui va opposer les membres de « Scooby Gang » au maire de la ville. Les épisodes deviennent de plus en plus glauques, noirs. Et de fait, peu d’entre eux sont mineurs. Il y a toujours quelque chose qui leur donne un peu d’intérêt, comme lorsque les adultes se comportent comme des enfants (Band Candy) ou bien lorsque l’on a la vision d’un Sunnydale dévasté par les vampires dans un épisode à la ET SI Buffy n’était jamais venue à Sunnydale ? Encore une référence aux comics. Cela peut paraître courant aujourd’hui mais clairement, les concepts de multivers, de mondes parallèles, c’était loin d’être courant dans les séries de l’époque. Contrairement à ce que je pouvais lire tous les mois dans les comics. Et ça renforçait de fait mon adhésion à la série.

Buffy face à Faith, sa version contraire.

Saisons 4 et 5 : la réalité de la vie

Buffy et ses amis ont donc quitté le lycée. Les voici devenus adultes et ils doivent donc faire face à l’injustice et à l’imprévisibilité de la vie. Avec ses échecs, ses espoirs déçus, ses contrariétés et sa cruauté.
En ce qui me concerne, c’est le moment où ma vie a elle aussi totalement changé. Je me suis retrouvé avec mon premier travail, à 1 000 km de l’endroit où j’habitais avant, et avec des évènements personnels qui rendaient tout retour en arrière impossible. Je me retrouve dans un petit appartement de 35 m², avec un carton posé à l’envers en guise de meuble télé- mais un magnétoscope ! Mon tout premier ! Oui, nous sommes à la fin des années 90, début des années 2000. Alors que les lecteurs DVD existaient déjà. J’ai toujours eu beaucoup de retard avec la technologie. Et que peut-on faire avec un magnétoscope ? Eh bien enregistrer les épisodes de Buffy et du reste.

La saison 4 est celle qui est la moins intéressante à mon sens, dans la mesure où elle change constamment de direction, ne sachant pas trop quoi proposer au spectateur. Alors on pourra dire que cela correspond au chaos de la vie post-lycée, mais je pense que ces errements sont plutôt dus à de gros changements en interne : Whedon est accaparé par la création d’Angel, des acteurs importants s’en vont. L’actrice qui devait interpréter la méchante s’en va et il faut la remplacer en urgence par un cyborg sans grand intérêt. Le personnage de Riley, petit ami de Buffy ne fonctionne pas non plus. Et c’est aussi le départ de Oz, le loup garou, la cinquième roue du carrosse dont on a l’impression que les scénaristes de la série n’ont jamais su quoi faire avec lui. Ce départ va précipiter l’éclosion de Tara, un personnage que j’aime énormément en tant qu’intérêt amoureux de Willow. Dès les années 2000, c’est-à-dire il y a 25 ans. Comme quoi les séries étaient déjà inclusives bien avant que certains pourfendeurs du « wokismes » ne soient même nés.

 Riley et l’initiative : une saison fade avec des nouveaux acteurs qui le sont tout autant

Cette saison 4 propose quand-même beaucoup d’épisodes cultes, dont le fameux « Hush », quasiment silencieux ou bien « Who are you », lorsque Faith échange son corps avec celui de Buffy, mais ce sont davantage des réminiscences des saisons précédentes qu’une réelle amélioration. Whedon tentera de se frotter à une version plus Lynchienne de sa série avec un épisode qui met en place la longue mythologie des tueuses « Restless », mais allez savoir pourquoi, je ne l’ai jamais apprécié !

Une saison chaotique qui va amener à une cinquième saison, qui est ma préférée, celle de l’introduction de Dawn, la petite sœur de Buffy. Pourquoi ? Eh bien parce qu’encore une fois, nous avons un côté très comic-book. Avec une retcon d’anthologie à base de manipulation du passé via des forces divines. Et surtout, le coup de génie de Whedon c’est de nous laisser mariner jusqu’à la fin de la saison pour avoir des réponses. Dawn est traitée comme si elle avait toujours été là. Même si cela n’a plus rien d’original en 2025, c’était assez novateur pour l’époque. C’est un peu le même genre de retcon qui nous a donné le Captain America nazi dans le run de Nick Spencer (qui aura lieu 20 ans plus tard). J’ai aussi beaucoup aimé le méchant de la saison, le personnage de Glory, dont je regrette que le traitement télévisuel ne soit pas aussi grandiose que ses pouvoirs. D’ailleurs, Glory change aussi de genre au cours de la série, et ça ne choquait personne.

Et puis il y a ce fameux épisode « The Body », qui change toute la donne et qui fait, à mon sens, partie du panthéon des meilleurs épisodes de série jamais écrits. Buffy doit désormais se prendre toute seule en main. Elle n’a plus personne derrière, pas grand-chose devant et surtout, des responsabilités, notamment envers sa petite sœur. On ne peut pas rester insensible devant ce déferlement d’émotion. Avec encore une fois une mort à la con. Dans son sens le plus cruel et le plus inéluctable. C’est quand-même assez étonnant de voir à quel point Whedon et les autres ne mettent pas l’accent sur la mort des personnages importants de la série (ce qui est généralement un cliché dans les séries télévisées) en les proposant hors champ ou en quelques secondes au détour d’une scène. Ce qui intéresse les scénaristes, ce sont les conséquences. Et c’est, dans ce cas précis, parfait ! Cette saison 5 aurait, elle aussi, pu servir de conclusion à la série, avec le sacrifice de son héroïne.

Buffy et sa « sœur » Dawn, un des personnages qui ressemble le plus à une intrigue de comic-book

Saisons 6 et 7, la fin du voyage

Pour ces deux dernières saisons, Whedon laisse les clefs du camion à Marti Noxon. Et comme la scénariste est plutôt attirée par tout ce qui est sombre et dépressif, elle va tirer cette sixième saison vers une noirceur extrême, en installant des relations sexuelles toxiques ainsi qu’une Buffy dépressive et soumise à plusieurs addictions. Avec l’aval de Whedon, elle change intégralement l’optique de la série et c’est assez déconcertant. Le souci, c’est que si cette narration très noire fonctionne parfaitement avec des acteurs au top niveau (il suffit simplement de visionner la grande série SHARP OBJECTS avec Amy Adams de la même Marti Noxon), elle a un peu plus de mal à faire des étincelles sur BUFFY. Et cela crée un décalage entre un ton résolument malsain et un jeu beaucoup plus léger.

Hormis la prestation de Willow et Tara, qui éclipsent à mon sens tous les autres. C’est ce qui m’a le plus gêné. Après, je commençais tout doucement à sortir de ma « phase » Buffy et peut-être que le ton était devenu trop noir pour moi. Et puis, forcément, quand on a connu la saga du Phénix Noir, on n’est pas franchement surpris de ce qui arrive à Willow.

Une saison qui tombe dans la dépression

La référence aux comics est de fait un peu trop grosse et mal amenée pour ma part. Je commençais peut-être aussi à devenir un peu plus exigeant. Mais cela reste une excellente saison, que j’ai de plus en plus apprécié au fil des visionnages. Après, on est dans une toute autre série et la rupture a peut-être été un peu trop brusque. Mais force est de reconnaître que cette sixième saison nous propose encore une fois l’un des meilleurs épisodes de série télévisée de la génération post 2000 : « Once More With Feeling ». Encore une fois, on commence à avoir l’habitude des épisodes musicaux au sein d’une série, c’est devenu désormais la norme et chaque série télévisée doit en proposer un.

Mais l’on oublie que BUFFY CONTRE LES VAMPIRES a été l’un des tout premiers à proposer cela. Il y avait beaucoup de musique dans ALLY MCBEAL, certes, mais pas à ce niveau narratif. Et surtout pas avec des chansons spécialement créées pour la série et qui en plus apportent une avancée dans l’histoire. Non seulement les chansons originales positionnent les personnages dans leur histoire, mais elles apportent de plus un approfondissement, en dévoilant par exemple que Buffy se trouvait au paradis et que sa résurrection est un véritable cauchemar. Whedon a insisté pour que tout le monde donne de la voix et même si les acteurs ne sont pas toujours vocalement impeccables, cela fonctionne. Whedon réussit à donner de plus un véritable effet de bande, de groupe au sein de son casting (ce qui paraît désormais un peu trop naïf quand on connaît désormais les soucis de production et les ingérences de Whedon dans la vie de ses acteurs). Replacé dans le contexte de l’époque et dans le cadre d’une série télévisée, c’est tout simplement un épisode parfait.

Once More With Feeling : l’épisode musical parfait qui a quasiment imposé l’exercice dans toutes les autres séries.

Un cycle se termine avec la saison 7. Je pense que même si je suivais la série encore régulièrement, j’étais passé à autre chose au fil des années. De fait, c’est à mon sens la saison la plus faible de la série pour moi, que je n’ai jamais dû revoir. On sent que les scénaristes ont voulu donner à la série une fin à grande échelle, avec une armée de tueuses et préparer l’héritage de Buffy, mais cela n’a pas fonctionné du tout sur moi. De plus, les deux épisodes de fin ont été, à mon sens, totalement ratés avec une bataille finale qui semble très fadasse et finalement sans grands enjeux. On sentait beaucoup plus de pression et d’intensité à la fin de la saison 3 par exemple. Je n’ai pas aimé les nouveaux personnages introduits, je n’ai pas aimé ce côté « secte religieuse » des tueuses et encore une fois, le méchant de la saison a du mal à me convaincre. Je considère cette saison comme celle où l’on demande à tout le monde d’en finir avec une série culte. Sauf que personne n’en avait plus envie. J’entends bien la notion d’héritage, de pouvoir féminin, une thématique qui constitue le cœur de la série depuis le début, mais j’ai trouvé cette conclusion vraiment sans âme. Et je ne l’ai jamais revue. Peut-être devrais-je lui redonner une chance.
Comme tout bon fan de comics, j’ai suivi l’aventure de la saison huit en comics, mais j’ai rapidement lâché l’affaire. Je retrouvais dedans tout ce que je n’avais pas aimé dans la septième saison, et je pense qu’à l’époque, j’avais définitivement tourné la page.

Les années passant, je suis revenu vers Buffy une dizaine d’années plus tard, revoyant toute la série avec les commentaires des scénaristes et des réalisateurs (un joli coffret DVD qui trône encore sur mon étagère) mais j’ai encore bloqué sur la septième saison. Et mon enthousiasme, même si totalement différent et beaucoup moins premier degré, s’est réveillé encore une fois.

On peut dire ou penser ce qu’on veut, mais certains épisodes de BUFFY CONTRE LES VAMPIRES sont encore de véritables bijoux d’écriture, d’inventivité et surtout, de pop culture. Point. La série a fait avancer les choses, s’est inscrite dans un cadre très strict (celui d’une série télévisée pour ados) et a réussi, petit à petit, à faire reculer les lignes. Et c’est exactement ça qui m’intéresse. Je n’ai jamais aimé ces séries (que ce soit en comics ou ailleurs) qui arrivaient, jetaient tout en l’air et étaient sans concessions. C’est facile de détruire et de renverser la table sous prétexte d’une attitude destroy et rebelle. C’est en revanche beaucoup plus méritant à mon sens de s’intégrer et puis de faire bouger les choses de manière infinitésimale au sein même d’un cadre préétabli. Et c’est ce qu’a parfaitement réussi BUFFY CONTRE LES VAMPIRES. Elle a fait évoluer les choses. Je n’en ai que des bons souvenirs.

Une dernière saison en pilote automatique et une armée de tueuses peu convaincantes

Et ce reboot ?
Evidemment, si cet article sort, c’est parce qu’un reboot va avoir lieu. Avec Sarah Michelle Gellar mais sans Joss Whedon évidemment. Est-ce que je l’attends ? Oui. Forcément. Mais pour une raison très différente de la nostalgie. Et uniquement sur le nom de Chloé Zaho. Parce que cette réalisatrice m’avait mis une claque magistrale avec NOMADLAND, un grand film de cette dernière décennie. Je la considère comme la digne héritière d’une Jane Campion. Après, son passage chez Marvel avec ETERNALS n’a peut-être pas été couronné de succès, mais en dehors d’une histoire qui est de fait, totalement coincée et dictée par des producteurs, c’est certainement le film Marvel le mieux réalisé. Des scènes en extérieur, un peu de temps d’exposition contemplatif. C’est le film le plus singulier de la firme. Et j’aime ça. Et elle a quand-même réussi à faire jouer correctement Angelina Jolie. Donc la voir œuvrer sur Buffy m’intrigue. Après, j’ai de gros doutes sur cette relance. Notamment au niveau de son écriture. Et je ne suis toujours pas un grand supporter de Sarah Michelle Gellar l’actrice. Mais on regardera forcément, même si on sait très bien que ce sera autre chose.

BUFFY CONTRE LES VAMPIRES, c’est un rêve de geek, c’est la série qui nous a montré qu’un fan de Marvel doué au scénario pouvait accéder aux fonctions les plus hautes dans la compagnie qu’il a adulée durant des années. Que la culture populaire était une véritable culture. Whedon a de fait un peu vengé tous les gens comme moi. Qui étaient moqués parce qu’ils lisaient des comics après l’âge de dix ans et qui trouvaient que certaines œuvres de Stephen King ou de Tim Powers n’avaient rien à envier à certains classiques de la littérature. Bien évidemment, trente ans après, je sais bien que cette relance de BUFFY, qui va s’inscrire dans l’air du temps, ne pourra pas me satisfaire sur ce point-là. J’espère aussi que la série va éviter l’écueil de proposer le thème du pouvoir féminin, car ce serait une redite grossière de la première version. L’industrie Hollywoodienne étant ce qu’elle est, j’ai bien évidemment énormément de craintes, mais je serai toutefois au rendez-vous.


33 comments

  • JB  

    Merci pour ce retour d’expérience !
    Pour ma part, je crois que j’ai surtout accroché à l’ère « Lycée » de la série. La destruction du bahut aurait pu servir de conclusion à la série, qui passait le flambeau au passage vers le monde adulte avec le début de la série ANGEL.
    La 4e saison m’a désarçonné : nouveau personnage bancal (Riley), départ d’autres plus populaires (Oz), menace peu intéressante (Initiative, Adam). La curiosité est surtout l’intégration de Spike, « malgré » Whedon de ce que j’ai pu lire, James Marsters évoquant la frustration de Whedon devant la popularité imprévue de ce personnage.
    Si la 5e saison a également de grands moments, notamment THE BODY, je n’arrive pas à surmonter le côté énervant de Dawn (bien que ce soit voulu) et ne trouve pas le perso de Glory particulièrement intéressant, trop blonde évaporée pour faire ressortir la menace d’une « déesse » à mon goût (ANGEL fera mieux avec Jasmine).
    La 6e m’a davantage plu, peut être parce que commencée avec l’épisode musical qui m’a donné envie de compléter les trous (bah, un peu comme quand on commençait un nouveau comic book avant l’ère Internet en fait !), mais sa conclusion m’aurait également convenu comme menace finale venant de l’intérieur du groupe. La dernière saison, malgré son caractère grandiloquant et sa volonté de faire épique, n’est finalement que redite.
    Tiens, la 6e saison : je viens de me dire qu’Andrew était finalement une antithèse d’Alex (enfin, Xander pour les puriste), le sous-fifre des membres plus directement capable du groupe. Du coup, le trio ne serait-il pas la version inversée du Scooby Gang, utilisant leurs geekitude pour le Côté Obscur ?

    • Doop  

      Merci JB. Je l’avais jamais vu comme ça mais c’est effectivement une possibilité.

  • JP Nguyen  

    Un article captivant dont j’apprécie l’approche personnelle.
    Quand tu évoques la diffusion télé, les VHS, tu pointes un élément non négligeable de ce qui faisait le rapport aux séries et qui a changé avec les forums Internet, les sites de news puis le streaming.
    Je pense qu’à une époque, on pouvait s’investir différemment dans une série, en ayant plus de place pour l’imagination et les hypothèses entre les épisodes. Un peu comme l’attente d’un mois entre chaque numéro de Strange et Cie. Je ne dirais pas que c’était mieux, juste différent.

    Pour Buffy, je suis passé à côté, littéralement, puisque mes voisins de chambre suivaient la série quand j’étais étudiant. Ma fille aînée en a regardé quelques épisodes mais elle n’a pas plus accroché que ça. Elle a essayé CHARMED aussi, sans plus. En fait, dans le genre, je crois que la série qu’elle regarde le plus, c’est THE VAMPIRE DIARIES. Et j’avoue que je regarde parfois des bouts d’épisodes avec elle mais que je me distancie en lançant des piques sur les scénarios ou les acteurs…

    • Doop  

      Vampire Diaries, j’ai un peu essayé mais je n’y suis pas arrivé 😁. Et effectivement , on pouvait faire des théories entre les épisodes. Ça a bien changé.

  • Jyrille  

    Bravo pour l’article personnel Doop, c’est toujours intéressant de voir le passé, l’historique, l’approche qu’on a d’une oeuvre. C’est bien que ce soit toi qui l’ait fait, car la série t’a accompagné dans des moments charnières et surtout, tu peux souligner la relation avec les comics, dont Whedon a toujours été un fan. Tandis que moi je n’y connais rien. Et Buffy je l’ai découverte plus tard, peu de temps avant que ne soit diffusée la saison 7 sur M6 je crois. Je connaissais la série, et comme toi j’étais fan de X-Files, j’attendais ça les samedi soir, mais lorsque Buffy arriva, j’étais passé à autre chose et à première vue cela ne m’intéressait pas. Il m’a fallu un soir de désoeuvrement à zapper lorsque je tombais sur un épisode double où Faith et Buffy échangent leurs corps (un classique). Et là, je suis tombé amoureux. Car c’était profond, incroyablement bien dialogué et joué, très loin des clichés des séries, pas du tout un truc pour ados léger et superficiel.

    Par la suite j’ai donc tout regardé. Deux fois : une dans le désordre à la télé, et une fois dans l’ordre en DVD : je me suis acheté toutes les saisons. J’ai ainsi vu tous les épisodes avec les commentaires audio, car même si je ne suis pas fan de Whedon, j’ai toujours été admiratif de son écriture. Comme toi j’ai été très déçu d’apprendre son comportement toxique, alors que je l’admirais pour ses réflexions, sa vision féministe, la finesse de son écriture. Lorsqu’il fait l’épisode quasi muet (un des sommets de la série), c’est en réaction aux gens qui trouvent que la série est fantastique car ses dialogues sont incroyables. Et il prouve qu’il peut écrire un épisode muet qui reste au niveau des autres.

    Personnellement je trouve que les saisons 3, 4 et 6 sont les meilleures. Même si le départ de Cordelia est un crève-coeur (c’est clairement un de mes personnages favoris), le ton devient plus adulte, amer. La saison 7 a de bons moments mais sur la longueur, c’est répétitif et peu captivant. L’an passé, j’ai regardé toutes les saisons du spin off ANGEL, c’est pas très bon. Voilà ce que j’en disais :

    « C’est clairement moins bon que Buffy mais je retiens surtout que c’est plus aléatoire et bancal. Des supers épisodes à côté d’épisodes pas terribles ou moyens. Quelques-uns sont vraiment excellents, ceux notamment où il y a un peu plus d’humour ou alors au contraire lorsque cela devient grave. Pas mal de persos importants meurent, alors que l’équipe de Angel est bien plus réduite que celle de Buffy. Ca se termine sur un gros cliffhanger et je me demande si je ne vais pas finir par essayer de trouver les comics qui sont la suite de Buffy et Angel. Parfois on voit des acteurs et leurs persos venir directement de Buffy, c’est marrant ou sympa.

    Les deux premières saisons sont un poil anecdotiques même si la fin de la saison 2 relève le niveau sur quelques épisodes. La saison 3 doit être la meilleure. Et la saison 4 est un gros gâchis. C’est la seule qui a un fil rouge principal tout du long, aucun épisode centré sur une autre intrigue que celle-ci. Je crois que Charisma Carpenter (la bien aimée Cordelia Chase) est tombée enceinte à ce moment-là et alors que toute la première moitié de la saison était trépidante et assez incroyable, la seconde partie devient n’importe quoi, c’est assez honteux. Et ça se termine avec un deux ex machina complètement bidon, on efface tout et c’est reparti.

    La cinquième est totalement différente avec plein de bonnes idées mais aussi sans doute des problèmes de production vu les persos qui disparaissent et la fin étrange qui ne termine pas le principal (mais du tout, c’est incroyable, ça finit en pleine action). Elle est un peu bancale aussi, notamment dans l’écriture de certains personnages.

    J’ai un DVD de Angel, un hors série personnage (Cordelia, principal intérêt de la série pour moi) sur lequel on a 4 épisodes, et chance, ils sont tous bons : S01E01, S02E22, S03E11 et S03E13. »

    Sinon ça m’a miné d’apprendre la mort de Michelle Trachtenberg cette année. Anthony Steward Head (Giles), le frère de Murray Head, joue dans la série TED LASSO.

    Je ne connaissais pas le Binge Doctor, je vais regarder ça !

    Je suis totalement d’accord avec tes analyses, et je trouve que si la première saison fonctionne, c’est que très rapidement on se rend compte que Whedon utilise des métaphores pour parler de mal-être réel (l’effet de meute, la fille qui devient invisible), et ça, ça fonctionne toujours, comme dans les super-héros et leur pouvoir lié à leur personnalité. Cela ne changera jamais, il y a une scène où Spike attaque Willow et la mise en scène fait plus que suggérer qu’il s’agit en fait d’un viol.

    Tu as raison pour le naturel : dans FIREFLY c’est pareil. En moins de deux épisodes on est complètement accro et attaché à cette équipe hétéroclite de neuf personnes dans un vaisseau. Pour Jenny Calendar, c’est un choc aussi, lorsque je découvre sa mort. Cela dit, dès le départ, Whedon nous prévient : la toute première scène du premier épisode décrit déjà un retournement de situation inattendu.

    Pour The Body, je ne peux qu’être d’accord (je le cite même dans mon article sur Charlie Hebdo). Rien que le fait que l’épisode n’ait pas du tout de musique. C’est novateur pour l’époque. Je rêve de pouvoir le regarder avec des amis, je les bassine avec depuis longtemps, mais ils ne veulent pas perdre une heure sur Buffy… Je l’ai mis dans ma liste en cours de création des meilleurs épisodes jamais faits. Mais Buffy en a d’autres qui sont inoubliables, notamment Once more with feeling, dont tu parles merveilleusement bien.

    J’avais bien aimé, dans la saison 7, le clin d’oeil à ALIAS, la série télé de JJ Abrams. D’ailleurs il faudrait que je la voie en entier, je m’étais arrêté à la saison 3 je crois. Et je n’ai pas vu les autres séries que tu cites (notamment PROFIT), il va falloir que je trouve tout ça.

    Je ne suis pas trop d’accord sur Angelina Jolie. En général je la trouve vraiment bonne actrice, Une vie volée, ça vaut le coup (mais pas SALT). Pour le relaunch, je n’ai aucune attente, je ne sais pas encore si je vais regarder, même si il y a de fortes chances.

    Un grand merci pour avoir mis Buffy ici avec tant de conviction et de justesse !

    La BO : je ne connaissais pas, j’ai pas accroché, malgré l’aspect tribal et orchestral, comme si Dead Can Dance voulait faire un tube.

    • Jyrille  

      Excellente vidéo du Binge doctor, je ne serais jamais capable de faire des analyses aussi poussées, merci Doop !

      • Doop  

        De rien..Le gars est passionné..Sinon. je trouve que la fin d’Angel est meilleure que celle de Buffy

        • Jyrille  

          Je ne me souviens que vaguement de la fin de Buffy (SPOILER la ville est engloutie par la bouche du diable ou un truc comme ça non ?) mais celle de Angel n’est pas une fin, justement. Comme je le disais, je chercherais peut-être un jour à lire les comics mais c’est beaucoup de recherches pour moi… Et sinon Dollhouse est présente sur une plateforme de streaming ? Je ne l’ai pas vue. Par contre le film DETOUR MORTEL (Wrong Turn) avec Eliza Dushku, une série B d’horreur, était bien cool.

          • Eddy Vanleffe  

            DollHouse, il me semble l’avoir vu sur Disney+ durant les quelques mois où j’étais abonné à la plateforme…

          • Jyrille  

            Merci Eddy mais je ne la trouve plus dessus 🙁

    • JB  

      Une note pour Profit : j’ai lu qu’il a été envisagé d’intégrer son protagoniste, Jim Profit, à la série Angel en tant qu’avocat pour Wolfram & Hart.

      • Jyrille  

        Ah c’est rigolo ça

    • Doop  

      Merci Jyrille pour cette réponse super complète. Profit c’est très année 90 mais pas mal dans le contexte. Je te le.conseille..Quant à Goa A, c’est vraiment un super groupe..

  • NICOLAS  

    Mon personnage favori reste absolument Faith, la version sombre de Buffy qui passe du coté obscur de la force au coté lumineux en tant que général de la troupe de Slayers dans le final de la série. Quelle belle évolution ! Incarnée par une actrice tout à fait remarquable qui en a vu de très dures dans sa vie.

    Magnifique et également de très bons souvenirs de cette série.

    • Doop  

      Pour parler d’Eliza Dushku, je suis en train de regarder Dollhouse.Trrs sympa aussi

  • Bruno. ;)  

    … J’adore les articles faits par les fans !
    Merci de partager de manière si détaillée les raisons de ton affection pour cette série qui, même si son sujet objectif la situe entre certaines limites bien définies, s’est débrouillée pour proposer du divertissement plutôt décalé et original (et humoristique !) là où d’autres se seraient contentées de surenchère Fantastique, forcément bridée au niveau des moyens permis à l’époque ; alors que ces derniers, logiquement techniquement modestes, ne gênent en rien la réussite de Buffy, tant l’intérêt du travail de Whedon est ailleurs.
    Aussi : malgré le fait qu’une fois précisé, ça devienne évident, je n’avais moi-même jamais fait le rapprochement entre la sensibilité de l’écriture de Whedon pour Buffy et l’évidente parenté avec le récit de Comic-Book… Ça offre un éclairage encore plus profond du truc : merci.

    Pareil que toi -mais plus radicalement-, j’ai bloqué sur les quelques premiers épisodes diffusés à l’époque, tant j’en attendais autre chose : plutôt branché approche « sérieuse », le ton frontalement léger a immédiatement fait dévier mon intérêt ; et je n’y suis retourné que bien plus tard, par désœuvrement : c’était très pauvre/calibré, les programmes proposés, ces années-là.

    Il m’a fallu apprendre à regarder la Télé autrement (me décoincer un peu, quoi !) pour enfin fonctionner au truc et, même si ni l’intrigue (?!) ni les rebondissements obligatoires où les menaces sans cesse renouvelées ne m’intéressaient vraiment, je n’ai pas pu m’empêcher de me prendre d’affection pour le petit groupe d’adolescents aux prises avec ces scénarios-prétextes à davantage de drame et d’effets spéciaux (grotesques mais on s’en fichtre !).

    Ça commence pour moi avec la conclusion d’un épisode où Alex, Buffy et Willow, comparant leurs récentes misères affectives, éclatent de rire de concert devant l’absurdité de leurs histoires respectives ; avant de brusquement s’interrompre, tant l’angoisse existentielle provoquée par leur échange est clairement terrifiante et, très surprenamment, complètement universelle dans sa profonde logique humaine, une fois évacués les éléments Fantastiques. Excellente métaphore du contraste fantaisie-réalité où nous plongeront les meilleurs épisodes de la série, usant de ce filtre particulier pour mettre en scène de façons éclatante les aspects les plus représentatifs de nos pourtant si banales natures.

    Il ne m’en reste que peu de choses aujourd’hui : les one shots cités dans l’article et les commentaires, l’émotion réelle ressentie à l’évolution très subtile (même si prévisible) des personnages -Alex, Willow et Tara sont particulièrement soignés, mais pas que eux- et (mais c’est très personnel) l’idée décidément rigolote que Abraham Benrubi joue régulièrement les monstres, sous divers déguisements, tout au long de la série, because son gabarit hors-normes 😛.

    • Doop  

      Merci pour ta réponse. Il m’a fallu quelques saisons avant de réaliser la parenté entre les comics et la série aussi.

  • Jyrille  

    Vite fait, je liste les épisodes vraiment marquants de Buffy pour moi, mais je vais sans doute en oublier :

    – Ted (Le fiancé) S02E11
    – Innocence part 2 (Innocence) S02E14
    – Homecoming (Le bal de fin d’année) S03E05
    – Earshot (Voix intérieures) S03E18 (qui était visionnaire puisque tourné juste avant Columbine. Il a donc été diffusé bien plus tard)
    – Hush (Un silence de mort) S04E10 (le fameux épisode quasi muet)
    – This Year’s Girl + Who Are You (Une revenante parties 1 et 2) S04E15 et E16
    – Superstar (Superstar) S04E17
    – Restless (Cauchemar) S04E22
    – The Body (Orphelines) S05E16
    – Once More With Feeling (Que le spectacle commence) S06E07
    – Doublemeat palace (Fast food) S06E12
    – Normal Again (A la dérive) S06E17 (un scénario classique mais qui fonctionne bien)
    – Villains (Les foudres de la vengeance) S06E20
    – Two to Go (Toute la peine du monde partie 1) S06E21
    – Grave (Toute la peine du monde partie 2) S06E22

    • Eddy Vanleffe  

      Je me souviens encore comme si c’était hier du slogan qu’avait M6 pour lancer la série.
      « Les Vampires ont aussi leur Peste et celle ci s’appelle Buffy! »
      J’ai commencé à regarder parce que c’était marrant et puis il y eut cette scène d’ados massacrés pendant qu’ils regardent la télé, sur l’écran la main ensanglantée d’un enfant, la réaction naturelle, sans exagération des protagonistes, c’était tout à coup autre chose: une autre série. (SAISON 1 épisode 10)
      La saison 2 lâchait déjà les chevaux et le gap était puissant.
      L’arrivée de Spike dans l’épisode 3, on ose la version vampire de Sid Vicious et Nancy Spungen, Ca décolle pour ne plus se poser.
      -HALLOWEEN
      -le diptyque SUPRISES/INNOCENCE un épisode clé de toute la saga.
      -PASSION pour sa brutalité et son jusque boutisme pour une série « mainstream »
      -I ONLY HAVE EYES FOR YOU pour sa boucle temporelle

      La saison 3 voit arriver FAITH, l’autre facette de Buffy une tuerie
      -ANNE pour son empowerment et les fondations de la série ANGEL
      -THE WISH où dans un « What if » tout est renversé
      -BAND CANDY une de mes sommets de rires
      -EARSHOT évidemment
      -le double final juste parfait
      La saison 4 se perd un peu, mais trouve tout à fait sa place dans le métatexte de la série. Tous les persos après le lycée sont paumés et doivent devenir adultes. La fac est un lieu immense fait de couloirs qui ne vont nulle part, ses fondations sont mauvaises. Buffy ne s’y trouve pas, Xander en est exclu…Willow trouve sa vraie identité.
      -FEAR ITSELF pour sa chute
      -HUSH pour tout, c’est magistral une métaphore sur la communication verbale et non verbale où le silence dénoue ce que les secrets avaient emmêlés et cette chute, là encore
      -le gros crossover avec la série ANgel qui voit une conclusion entre les personnages de Buffy/Angel et Faith. encore une masterclass
      -RESTLESS et son cauchemar halluciné
      La saison5 est la plus équilibrée à mes yeux, puisque l’arc court tout du long et le destin de Buffy s’accomplit. le plot de la petite sœur était casse-gueule et donne finalement des leçon de ret-con à la moitié de l’écurie Marvel/DC. mais moins d’épisodes marquants.
      -FOOL FOR LOVE pour son exploration du lore
      -THE BODY quelque chose rarement vu à la TV, impossible à regarder quand on a déjà perdu quelqu’un. je le saute la plupart du temps.

      La saison 6 est une saison malade sur les mauvais choix, la toxicité et les dangers de la vie adulte. les geeks sont les méchants parce qu’ils n’ont pas su grandir.
      -ONCE MORE WITH FEELING bien évidemment c’est une tuerie,
      -TABULA RASA est sa tragi-comédie
      -NORMAL AGAIN et sa conclusion froide, sans concessions.
      -La fin VILAINS/TWO TO GO/GRAVE on avait jamais été aussi loin dans une série mainstream.
      La saison 7 pourrait être celle de trop, mais il faut bien donner une conclusion. C’est quand même bien fait pour donner à chaque personnage une trajectoire cohérente. le ton est désabusé, pas cynique mais les personnages sont fatigués, on dirait des vétérans et l’idée de passer la main à la génération suivante illustre bien ce propos. après une tentative de retour au sources (lycée), la série trouve sa conclusion avec l’élimination de la menace.
      -CONVERSATIONS WITH DEAD PEOPLE brillant là encore dans son écriture.
      -LIEs MY PARENTS TOLD ME et son raccord parfait avec FOOL FOR LOVE montant la maitrise de la continuité, des personnages et leur évolution dantesque.

      Voilà ma sélection perso au débotté, puisqu’en fait comme les X-MEN de Claremont (auxquels je compare souvent Buffy) c’est surtout dans son ensemble et son évolution que la série fonctionne.

      • Jyrille  

        Merci Eddy ! Je ne me souviens pas de tous ces épisodes (ceux que je n’ai pas cités) mais je suis totalement d’accord avec tes analyses.

  • Ludovic  

    Bravo pour cet article ! Pas évident de traiter de ce gros morceau qu’est la série BUFFY ! Je me retrouve dans beaucoup de choses dites par Doop et mes camarades, j’ai découvert BUFFY lors de sa diffusion télé (par des potes du lycée qui la regardait, moi je regardais pas les autres séries de la trilogie du samedi de m6, par la suite BUFFY restera la seule que j’ai suivi jusqu’au bout) j’enregistrais moi aussi les épisodes immanquablement. Au début, les premiers épisodes me semblent pas mal surfer sur une mode trés années 90 du teen movie horrifique à la lisière de la parodie (on est aprés le succés de SCREAM), pas le genre de truc qui me plaisait beaucoup mais si par la suite, Whedon va conserver cet humour décalé, il va savoir donner une vraie profondeur à ses personnages et à son univers et trouver un équilibre.

    Je rentrais à la fac à ce moment là, je pense que je l’ai vue à la bonne période, la série faisait la transition entre les séries de mon enfance et la séries plus matures qui allaient venir après, celle des chaines câblées comme HBO ou Showtime, les années 90, il y a URGENCES, FRIENDS, X FILES et BUFFY et c’est un basculement vers une autre ère.

    Comme je ne suis pas nostalgique de base, je n’attends rien du reboot, je crains le bide (le truc qui s’arrête au bout de 2 saisons et finit en eau de boudin).

    • Doop  

      On verra. Il Chloé Zaho I trust 😁

  • Maya  

    Merci Doop, un article vraiment complet et fascinant.

    Ça ne me rajeunit pas, je me rappelle encore de ce premier épisode et de ma rencontre avec la Tueuse de vampires et son équipe. J’ai tout de suite accroché au point que c’est devenu l’une des séries que je suivais chaque semaine, attendant la nouvelle saison avec impatience.

    Malheureusement, la saison 4 est celle qui m’a le moins plu, je n’aimais pas ce personnage, Riley. J’avais peur que les autres saisons soient similaires et que tout s’effondre, mais heureusement, cela n’a pas été le cas, bonne reprise en main des choses.

    L’épisode musical était fantastique, j’ai même dû acheter le CD des chansons pour ma petite sœur.
    La saison 7 est celle qui m’a le moins marquée, j’étais même pressé qu’ils terminent enfin cette série.

    Buffy Contre Les Vampires restera une bonne série qui m’a accompagnée durant toute mon adolescence jusqu’à mon passage à l’âge adulte.
    Je ne l’ai jamais revue depuis.

    J’ai entendu parler de ce reboot, je pense que je vais le regarder aussi.

    La BO m’est totalement inconnue, ce n’est pas vraiment ce que j’écoute d’habitude.

    • Doop  

      Je pense qu’il y a quasiment consensus sur les.meilleures saisons de Buffy, même si je défendrai la 5 jusqu’au bout.

  • Eddy Vanleffe  

    Bravo bel article
    Buffy est à mon sens une des série TV les plus réussies que j’ai pu voir de ma vie, Même les errements scénaristiques trouvent un écho dans le métatexte de la difficile insertion dans la vie adulte. (C’est d’ailleurs la seule série TV USA que je possède en intégralité-saison 8 en comics compris)
    C’est aussi une photographie assez saisissante de cette période des années 90 et surtout avant le 11 septembre 2001.
    Et la musique…
    La série réussit quelque chose et a produit un impact hallucinant et durable.
    Déjà cela a généré une première vague de Bit-lit avec la chasseuse Anita Blake héroïne d’une bonne dizaine de romans dans la foulée. Il est difficile de na pas reconnaitre le triangle amoureux Buffy-Angel-Spike dans Vampire Diairies (il y a même toutes sortes de mêmes internet qui répertorient les points communs et c’est assez confondant).
    Ensuite, cela a aussi contribué à toutes les séries qui amalgament les grands arcs par saison et les épisodes auto-conclusifs (le fameux monstre de la semaine).
    Cela a remis le fantastique in-your face au gout du jour et a remotivé Russel T Davies pour sa refonte du Dr WHO (dit en interview il me semble)
    Ensuite la culture Geek lui doit aussi beaucoup sans Buffy, pas de Arrowverse avec le cortège de geek/amis qui suivent le héros comme leurs ombres.
    Je ne parle même pas du propos féministe qui non seulement avait des décennies d’avance mais qui en matière d’« empowerment » fait encore office de mètre-étalon.
    Enfin cela a lancé la mode des épisodes musicaux.
    Vous me direz qu’on aurait pu se passer de la moitié des conséquences et je vous rappellerais que WATCHMEN a engendré le « grim-and-gritty »

    Evidemment on ne peut pas éviter la figure de Whedon, le bonhomme a porté le personnage dans ses cartons depuis un moment, il lui est chevillé au corps.
    Je me pose depuis beaucoup de questions bien évidemment et j’avoue que la photographie proposée ne m’apparait pas donner une image cohérente.
    le caractère très vague des accusations (ambiances- toxicité-impolitesse-méchanceté) se parant des atours de la morale alors qu’en sous-main cela fait des années que les studios veulent relancer Buffy alors que son auteur s’y oppose. Les calendriers concordent étrangement.
    Je regarde aussi le Binge Doctor (qui fait un peu plus que recracher les bonus DVD à une génération dématérialisée) et je vois que cela dépasse largement sa personne puisque Charmed-Les frères Scott-Desperate Housewives et d’autres encore font état d’une même politique managériale –(J’élargirais encore à la lumière de la lecture du livre LIBRES D’OBEÏR, que ce genre de direction à base d’humiliation, vexations etc…sont quasiment la norme encrée dans l’esprit d’entreprise-donc y compris le show bisness). Whedon lui-même s’étant fait harceler par l’actrice de ROSEANNE à ses débuts.
    C’est d’ailleurs à mon sens toujours, un des nœuds gordiens de l’affaire « QUI A LE POUVOIR ? ». J’ai l’impression que sous l’impulsion des séries comme X-Files, Buffy et autres, les producteurs exécutifs-scénaristes-réalisateurs ont pris une sorte de pouvoir hégémoniques sur l’industrie générant son lot de frustrations. Ils avaient bouffé de la vache enragée avant et me semblent avoir joui d’une certaine « revanche » jusqu’ils soient détrônés à leur tour.
    Quoi qu’il en soit, Buffy appartient trop à son auteur (autre questionnement : comment se fait-il qu’une personne puisse être dépossédé de ses créations au point d’être écarté ? -ça me dépasse !)
    Pour qu’on puisse vraiment faire un projet Buffy sans lui.
    Picasso était une ordure, pour autant voudrais je voir la période bleue refaite par Chat GPT dans le seul but de l’effacer de l’équation ?
    Whedon est le papa de Buffy, il en écrit les quasi meilleurs épisodes (Hush-Once more with feeling etc…) et on doit faire avec.

    • Doop  

      oui, mais ne pas en parler, c’est quand même compliqué.

      • Eddy Vanleffe  

        Tout à fait
        Comme je le disais, je n’ai pas d’assertions toutes faites à ce vaste sujet qui concerne l’homme, l’époque et l’industrie.
        Je me pose beaucoup de questions et la matière à réflexions est très vaste pour moi.

        Quoi qu’il en soit J’ai du mal à imaginer Buffy sans Whedon…

        C’est un peu comme BEFORE WATCHMEN si je dois faire une comparaison avec le comics.

  • Bruce Lit  

    Un article passionnant qui me permet de réaliser ce que j’ai manqué, lorsqu’il y a une trentaine d’années je me refusais à regarder une série que je pensais « pour les filles ». J’entends par là un truc genre « Les Feux de l’amour » ou « Amour, gloire et beauté » en plus geek, même si le mot n’existait pas.
    Je trouvais que sa jeune actrice avait un regard fascinant (c’est encore le cas), mais je ne sais pas, je trouvais ça trop ado pour moi alors que tu soulèves que la série aborde des thèmes qui m’auraient fasciné à l’époque. Je me prenais plutôt de passion pour X-FILES qui finirent par me décevoir beaucoup et URGENCES.
    C’est bien que BUFFY soit enfin sur BRUCE LIT.
    Merci Doop.

  • Doop  

    De rien chef. C’est vrai que c’est une série qui, à priori, ne semblait pas faite pour nous. Mais finalement.. Si tu a été fan des premières saisons d’urgence, je te conseille THE PITT, extraordinaire.

  • Présence  

    Redécouvrir une série bien connue de tous : Est-ce le bon moment pour l’avouer publiquement… Je n’ai jamais vu un seul épisode de cette série.
    Ouf… X-Files, je connais et j’en ai regardé plusieurs… avec cette difficulté de la diffusion unique.

    Dans cette deuxième saison, Whedon donne une structure à sa série qui ne pouvait que plaire au lecteur de comics que j’étais, tant elle correspond à celle des fascicules que je lis depuis des décennies. – Inattendu comme remarque : les comics qui influencent une série TV et non l’inverse !

    Ce côté méta est ce qui fait, à mon sens, la force de Buffy. – Ainsi cette approche méta a toujours été présente dans l’œuvre de ce créateur.

    Ce qui intéresse les scénaristes, ce sont les conséquences. – Voilà qui change un peu des comics, et de leur habitude de revenir au statu quo.

    C’est facile de détruire et de renverser la table sous prétexte d’une attitude destroy et rebelle. C’est en revanche beaucoup plus méritant à mon sens de s’intégrer et puis de faire bouger les choses de manière infinitésimale au sein même d’un cadre préétabli. – J’aime beaucoup ce genre d’approche, car il est plus facile de détruire que de construire.

    Merci de m’avoir ainsi initié à Buffy.

    • Doop  

      avec plaisir.

  • Sébastien Zaaf  

    Hello Doop et merci pour cet article très enthousiaste. Je me rappelle vaguement de quelques épisodes, je ne suivais pas la série en vrai fan. Je me souviens surtout qu’au début je trouvais Angel assez agaçant, le côté minet peut-être et Spike beaucoup plus cool. Ça m’avait bien plu qu’il passe de l’autre côté. Angel, vu quelques épisodes sur TF1 le samedi après midi. Je devrais profiter de Prime puisque Buffy est dispo. D’ailleurs j’accompagne en ce moment Madame qui se refait Charmed. Et ben … c’est pas si mal alors qu’il y a 25 ans je pense qu’il aurait fallu me torturer pour que je regarde tout un épisode. Ne pas rester sur la première impression…

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir

    Je n’avais pas accès à la série à l’époque, 3 chaines seulement à l’endroit ou j’habitais.

    Et quand j’ai eu accès à un magnétoscope c’est URGENCE qui l’a investie (mon père me les enregistrés et je les regardais le week end quand je rentrais à la maison).

    Raté également les coffrets VHS ou DVD (les seuls que je possède étant FRIDAY NIGHT LIGHTS, THE WEST WING et GILMORE GIRLS).

    Donc 0 BUFFY pour moi. Mon ado vient de s’y mettre (il est bloqué à la saison 4 ou 5 actuellement). J’ai vu quelques épisodes avec lui (au moins la saison 1 en entier). J’aime bien et je retrouve en effet les comics UNCANNY X-MEN de Claremont ou TEEN TITANS de Wolfman qui sont mes références également. Je trouve néanmoins que le jeu des actrices ou acteurs n’est quand même pas si extraordinaire. Reste que Sarah Michelle Gellar dégage quand un sex appeal certain qui fait encore effet.

    Les seuls comics que j’ai lu sont ceux écrits par Brian K Vaughan car BKV. Je n’ai jamais été attiré par les dessins des comics.

    Donc merci pour ton article qui me dire qu’un jour je pense que je vais m’y mettre sérieusement et je sais que cela me plaira.

    Ah : je confirme, le film est tout pourri mais il y a feu Luke -Dylan -Perry dedans donc why not….

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