ENTRE LES LIGNES (Avengers Joe Casey)

AVENGERS EARTH’S MIGHTIEST HEROES par Joe Casey, Scott Kollins et Will Rosado.

Par TORNADO

VO : Marvel Comics

VF : Panini Comics

© Marvel Comics / Panini Comics

Cet article portera sur les deux mini-séries intitulées AVENGERS EARTH’S MIGHTIEST HEROES par le scénariste Joe Casey.

En VF, l’éditeur Panini Comics a publié l’intégralité de la chose dans deux tomes de sa collection Deluxe. Nous passerons en revue ces deux tomes, qui contiennent par ailleurs des épisodes estampillés AVENGERS CLASSIC.
Notons, avant de commencer, que cette création de Joe Casey n’a strictement aucun rapport avec la série animée éponyme.

Retour dans le passé.
© Marvel Comics

TOME 1 :
Sont regroupés dans ce premier volume les épisodes #1 à 8, soit l’intégralité de la première mini-série, publiée à l’origine en 2005, ainsi que les épisodes AVENGERS CLASSIC #1 à 6, publiés en 2007.
La série qui donne son titre au recueil est écrite par Joe Casey et dessinée par Scott Kollins. Les autres épisodes sont réalisés par un collectif dans lequel se bousculent Stan Lee, Dwayne Mc Duffie, Kevin Mguire et Michael Avon Oeming.

Le pitch : Une fois passée la formation de la première équipe des Avengers (Iron man, Thor, Hulk, Ant-man et la Guêpe), que s’est-il passé dans l’intimité de ces personnages, comment ont-ils réussi à convaincre le peuple américain -et surtout ses autorités- de leur légitimité ? Et enfin, comment l’équipe des Avengers est-elle devenue une institution ?
C’est principalement sur ces interrogations que se développe le scénario de AVENGERS EARTH’S MIGHTIEST HEROES (AEMH en résumé).

La principale qualité de cette mini-série réside dans le juste équilibre que va parvenir à trouver le scénariste Joe Casey. Ce dernier, comme indiqué plus haut, va surtout se focaliser sur l’envers du décor et les relations plus ou moins intimes entre les divers protagonistes de ces aventures. Du coup, s’il revient sur les grands événements ayant fait la réputation de l’équipe dans ses premières années (ses combats contre un Hulk irascible, la découverte de Captain America prisonnier des glaces, la lutte contre le Baron Zemo, contre Kang, contre le Comte Nefaria, l’entrée en lice d’Œil de faucon, de Vif argent et de la Sorcière rouge…), c’est toujours de manière anecdotique et elliptique. Beaucoup de lecteurs mainstream semblent n’avoir pas compris ce parti-pris, reprochant à la série son côté bavard et son manque d’action. Pourtant, Casey trouve le ton juste en séparant les quelques séquences imposées revenant sur les combats célèbres, qu’il enrobe d’un second degré amusé en citant l’époque éditoriale (dialogues ampoulés, situations grotesques et affrontements kitsch et surannés), et les scènes plus intimistes, qu’il traite sur un ton beaucoup plus sérieux, beaucoup plus austère, où les personnages sont face à leurs démons. Dans cet esprit, Casey contrebalance des scènes de combats quasiment parodiques avec des images saisissantes, notamment celles issues des cauchemars de Captain America, dans lesquelles ce dernier se remémore son passé.
En découle un équilibre parfait entre passé référentiel et comics modernes, à la narration plus développée et plus humaine. Sur ce registre, AEMH donne dans l’humain à fond. C’est sans doute la première fois que Captain America est montré aussi traumatisé par la Guerre. De ce point de vue également, c’est la première fois que Jarvis, le majordome de l’équipe, occupe une place aussi importante. Casey aura donné un très beau rôle à cette figure sempiternellement cantonnée à un cliché rédhibitoire de larbin en costume de pingouin.

Bon, c’est vrai que ça discute beaucoup…
© Marvel Comics

A ce stade, AEMH s’impose comme un parfait compromis pour le lecteur lambda voulant découvrir l’historique des Avengers sans pour autant se frotter aux comics de l’époque et à leur continuité indigeste. Le résultat est probablement un peu bavard, mais il est surtout instructif, rafraichissant, original et particulièrement touchant.

Le dessin de Scott Kollins, s’il n’est pas du tout esthétique et pour ainsi dire fort peu attractif, n’en demeure pas moins fonctionnel et efficace. On notera tout de même un sérieux travail documentaire sur le passé des Avengers, avec une évolution précise du look de chaque super-héros au fur et à mesure des événements relatés. Avec finesse, les deux auteurs ont bien fait attention de ne pas trop connoter les séquences et leurs décors, qui pourraient tout autant exister aujourd’hui que dans les années 60, époque où est apparue pour la première fois l’équipe des Avengers…
Un véritable travail postmoderne, qui développe la mythologie Marvel de l’intérieur, à l’inverse des séries mainstream les plus racoleuses.
Cette réussite permettra au scénariste de lancer une suite. On en parle dans quelques lignes…

… Mais il y a quand même de l’action !
© Marvel Comics

Les épisodes AVENGERS CLASSIC sont de courts récits qui reviennent sur les premières années de l’équipe et qui focalisent sur certains personnages selon les numéros. Les deux premiers ne sont que des parodies, avec un humour assez beauf et ultra référentiel pour une lecture qui, selon votre serviteur, n’apporte pas grand-chose à la mythologie consacrée… Les dessins, très expressifs, agissent au service de la parodie.

Les quatre récits suivants jouent davantage la carte de l’émotion et développent les sentiments des divers protagonistes. Là, ça devient beaucoup plus intéressant et émouvant. Le style rétro de Michael A. Oeming y est tout à fait à sa place.

Une équipe qui sait évoluer !
© Marvel Comics

Tome 2 :
Cette seconde mini-série est publiée en 2007. Comme la précédente, elle est composée de 8 épisodes et s’impose naturellement comme une « seconde saison ». Et comme le précédent recueil, ce second volume propose également six épisodes de la série AVENGERS CLASSIC (ici les épisodes #7 à 12, datant de 2008).

Par rapport à la mini-série précédente, le scénariste avance dans la chronologie et se concentre sur l’équipe telle qu’elle apparaît à l’origine dans les années 1968/1969, avec la configuration suivante : Goliath, la Guêpe, Œil de faucon, la Panthère noire et la Vision.
Encore une fois, Casey s’intéresse principalement à l’envers du décor et à la psychologie des personnages, en gros tout ce qui passait jadis au second plan, les auteurs donnant à l’époque aux lecteurs ce qu’ils attendaient le plus, à savoir de l’action et du pur divertissement.

Comment l’entrée en lice de la Vision a-t-elle été perçue par le peuple américain ? Comment l’androïde a-t-il appris à gérer cette hostilité ? En quoi consistait l’intimité de T’challa, alias la Panthère noire, lorsqu’il n’était pas parmi les Avengers ? Qu’est-ce qui a pu déclencher chez Hank Pym, alias Goliath, sa terrible schizophrénie ? Bref, autant de questionnements que le scénariste se propose de développer.
La différence ne se situe pas tant au niveau du FOND, car dans les années 60 toutes ces thématiques était déjà présentes en sous-texte, mais dans la FORME. Ainsi, à la succession de scènes d’action et de joutes verbales systématiques, Casey préfère-t-il développer une tonalité soap-opéra qui vient donner à cette relecture tout son intérêt, sa fraicheur et sa nouveauté. Les lecteurs mainstream amateurs de bastons premier-degré, comme d’habitude, n’ont pas apprécié, et l’auteur n’a pas proposé de « troisième saison »…

Dépression sévère.
© Marvel Comics

Le dessin de Will Rosado, consensuel, n’est vraiment pas brillant. Simple, sec et lisse, s’affranchissant du moindre décor lorsque c’est possible, il aura probablement achevé la production de la série sur le chemin de son insuccès. Dans ce registre, un vétéran comme Alan Davis aurait été parfait…

Les épisodes AVENGERS CLASSIC, écrits pour la plupart par le scénariste Macon Blair et mis en image par des dessinateurs au style semi-humoristique comme Michael A. Oeming et Juan Doe, complètent donc le programme. De dix pages seulement, ils nous transportent dans le passé de l’équipe en s’amusant à y parodier sensiblement certains événements. En mêlant un second degré assez subtil à une nostalgie affectueuse, les auteurs nous offrent une petite sucrerie dans la lignée -toutes proportions gardées- des œuvres de Jeff Loeb & Tim Sale.

Joe Casey sera souvent cantonné à cet exercice de relecture. Il avait d’ailleurs commencé par les origines des X-men avec la mini-série LES ENFANTS DE L’ATOME en 1999. Dans le genre, AEMH reste largement son travail le plus convaincant. On pourrait même avancer qu’il s’agit-là d’une des meilleures histoires des Avengers. Car cette équipe n’a guère été gâtée dans toute l’histoire de sa publication et même ses sagas les plus cultes sont imbitables pour un lecteur adulte peu à l’aise avec le style d’écriture des comics old-school (le cultissime AVENGERS FOREVER reste l’un des pires et l’un des plus insupportables souvenirs de lecture pour votre serviteur).

Avengers pour les nuls…
© Marvel Comics / Panini Comics

BONUS : AVENGERS LES ORIGINES

Comment refaire les origines des super-héros aujourd’hui ?
En réalité, il y a trois solutions :
La première consiste à moderniser le matériau d’origine dans le fond et dans la forme. En quarante, cinquante ou soixante ans, ces histoires ont vieilli. Les premiers récits mettant en scène SUPERMAN, BATMAN et CAPTAIN AMERICA datent des années 40, voire des années 30 ! Le système narratif de ces comics dits de l’Âge d’or, ou de l’Âge d’argent pour ce qui est des Avengers, au départ destiné à de très jeunes lecteurs, est devenu tellement naïf et puéril qu’il faut faire un sérieux effort pour passer outre cette barrière du poids de l’âge. Les dialogues de l’époque ne sont plus adaptés. La manière très elliptique de raconter les histoires non plus. Et la tranche d’âge visée a changé. N’en déplaise aux grandes maisons d’édition des comics de super-héros, qui se refusent obstinément à le reconnaître, ce sont surtout les adultes qui sont aujourd’hui les principaux lecteurs de ce type de production.
C’est ce qu’a bien compris le scénariste Mark Millar avec sa série ULTIMATES, qui est une relecture moderne et adulte des origines des Avengers. Une version grand-spectacle, mature et irrévérencieuse d’une série d’aventures au départ particulièrement enfantine. Certains lecteurs historiques attachés aux valeurs séculaires de l’éditeur qui ne se sont pas reconnus dans ce nouveau statuquo totalement désinhibé et affranchi des partis-pris manichéens habituels. Ils n’ont pas accepté le volet clairement badass et irrévérencieux et son coup de pied au cul à l’héroïsme en tant que valeur séminale jugée ringarde, où l’altruisme devenait soudain obsolète et irréaliste. Un concept à contrepied de quarante ans de publication Marvel !

La seconde consiste au contraire à rendre un hommage vibrant à la période concernée. Il ne s’agit plus alors de moderniser le fond, mais uniquement la forme. Tel est le cas du splendide travail effectué par le duo Jeph Loeb & Tim Sale sur les séries MARVEL « color » (DAREDEVIL JAUNE, SPIDERMAN BLEU, HULK GRIS et CAPTAIN AMERICA BLANC). Sur ces relectures, qui mettent en lumière les premières années des super-héros les plus emblématiques de l’éditeur, l’action se déroule exactement dans le même espace-temps que les récits originels. Nous retournons dans les années 40 ou dans les années 60 si tel était le cas de l’histoire à laquelle nous rendons hommage. Les costumes sont identiques, de même que les véhicules ou bien les accessoires. Par contre, la narration est strictement actuelle, avec une voix-off et des dialogues magnifiquement écrits en lieu et place des dialogues infantiles et des trop souvent naïves bulles de pensée. Le développement des relations entre les personnages est traité de manière crédible et poignante, chaque planche bénéficiant d’un découpage dynamique pour une perception quasi-cinématographique de l’action là où, par le passé, il fallait lire platement des séquences alignées. Et bien entendu, le tout est emballé avec une technique de pointe venant remplacer les ancestrales impressions.

Mieux encore, Jeph Loeb & Tim Sale font acte postmoderne en enrobant toutes ces relectures de références et d’un verni rétro directement issu du cinéma, des pulps et des sérials de l’époque, pour un résultat poétique et universel, respectueux et éclairant quant à ses modèles.

S’ils sont toujours aussi moches, ils sont surtout beaucoup plus cons…
© Marvel Comics

La troisième, que l’on qualifiera de racoleuse, consiste à moderniser simplement le style de narration et la perception de l’espace/temps, histoire de redonner à tous ces vieux récits un air « à la mode ». C’est précisément le cas de cette mini-série nommée AVENGERS LES ORIGINES, réalisée en 2011 par Joe Casey (scénario) et Phil Noto (dessin) pendant le tournage du premier film de Joss Whedon. Le scénariste se contente ici du minimum syndical en étoffant tout juste le premier épisode de Stan Lee et Jack Kirby sorti à l’origine en 1963 : Cinq épisodes au lieu d’un, donc plus étirés, une transposition qui situe les événements à notre époque, pas de bulles de pensée mais davantage de dialogues qui, pour l’occasion, ont fait subir à ceux d’origine un rajeunissement par le biais de quelques expressions d’aujourd’hui, grossièretés comprises !

Et puis c’est tout. L’histoire est toujours aussi abracadabrantesque, les événements toujours aussi ridicules et les altercations entre les divers personnages toujours aussi ineptes.
Pire encore : En transposant le récit de nos jours sans changer le look initial de la première équipe des Avengers, sans modifier le cours des événements tels qu’ils furent imaginés par Stan Lee, le ridicule en est encore accentué, l’incohérence venant s’ajouter à des comics datant des années 60, qui avaient au moins le mérite de faire corps avec leur époque ! Il y a bien ici et là quelques pointes de second degré, notamment à travers quelques dialogues ampoulés, mais là encore le remède est pire que le mal puisqu’elles citent les défauts les plus agaçants des productions de l’âge d’argent…

On a pu lire que Casey s’était amusé à provoquer son monde en dénonçant la tendance contemporaine de cette publication, qui consistait alors à produire des scénarios décompressés, histoire d’étirer les ventes sur un nombre maximal d’épisodes (tandis qu’à l’époque des années 60, chaque épisode était résolu à la fin). Même en appréciant la provocation et le second degré, encore faudrait-il qu’ils soient au service d’une lecture de qualité, et non le « cul entre deux chaises », afin que l’on ne se dise pas bon sang, qu’est-ce que c’est mauvais ! une fois le livre refermé…

A croire que Casey en avait marre de se voir cantonné à ce genre de relecture, espérant qu’on ne l’y reprenne plus, puisqu’ici il fait tout pour que le résultat soit foireux, exactement l’inverse que sur AEMH, renonçant à toute la finesse dont il avait preuve, laissant au placard toutes ses bonnes trouvailles pour les remplacer par les pires !
Quant au dessin de Phil Noto, il est d’une laideur et d’une vacuité proprement honteuse (pas le moindre décor, ou presque !). Les admirateurs de certains artistes au style épuré comme Steve Ditko ou Paul Smith apprécieront peut-être. Et d’ailleurs, il y aura peut-être des lecteurs friands de cette relecture indigeste. Après tout, il faut de tout pour faire un monde. Et votre serviteur n’hésite d’ailleurs pas à citer Coluche : « On peut toujours trouver plus con que soi : regardez-moi… »

Allez, hop ! Bac à soldes…
© Marvel Comics


La BO : Gene Clark : PAST ADRESSES

22 comments

  • JB  

    Je suis globalement très client de Joe Casey, un auteur qui sait s’éloigner des tropes traditionnelles des comics lorsqu’il s’attaque à une série Mainstream (Superman, X-Men), voire réimagine radicalement le principe de départ (WildCATS).

    Sur les différents titres que Tornado analyse, j’ai particulièrement aimé la première minisérie, qui comme Tornado l’indique, explore l’envers du décor des récits de Stan Lee et Jack Kirby. Ceux qui voudront comprendre pourquoi Rick Jones se trouve en plein vaisseau de Kang sont invités à relire les épisodes classiques ! Le récit alterne entre les déboires politiques de Tony Stark (surtout après le fiasco Hulk) et le PTSD de Captain America qui a bien du mal à s’acclimater au monde moderne.

    J’ai beaucoup moins été convaincu par la seconde minisérie, qui dans mes souvenirs change de principe et propose une aventure inédite, mais décharge surtout Janet Van Dyne/Pym d’une responsabilité morale sur les problèmes de Pym (qu’elle épouse alors qu’il souffre de sévères troubles psychologiques…)

    • Tornado  

      As-tu lu la mini-série dessinée par Phil Noto que j’ai trouvée si mauvaise ?

      • JB  

        Non, uniquement les 2 volumes d’AEMH. Va falloir que je découvre ça, je suis curieux ^^

  • Jyrille  

    Je ne connaissais pas tout ça, mais dès le début de ton article, j’ai eu les ULTIMATES de Millar en tête. Je passe donc allègrement car cela ne m’intéresse pas plus que ça et aucun scan ici ne m’attire. Tout est laid. Et je n’ai jamais lu de Joe Casey je pense.

    Mais merci de parfaire ma culture, et de faire un chouette résumé de ces diverses tentatives de refaire de vieilles histoires. On sent que le commerce prend le pas sur la création ici, ça arrive. Le tout est d’éviter ce genre de production.

    La BO : de la pure americana, je ne connaissais pas, ça passe, mais je me mettrais pas les disques de ce monsieur pour autant.

    • Tornado  

      Je ne pense pas que ce soit commercial. En tout cas pas pour la série AVENGERS EARTH’S MIGHTIEST HEROES (pour celle dessinée par Phil Noto oui, c’est évident).
      Je trouve au contraire que Marvel a essayé là de proposer une approche bien plus adulte que d’habitude sur la version classique des Avengers (Millar avait fait complètement autre chose en réinventant complètement l’univers Marvel en entier). Une version soap, axée sur autre chose que les bastons. Une belle tentative de faire le contraire de ce qui est proposé habituellement. Ça n’a pas pris, évidemment…

      La BO : Oh je pense que tu aimerais sûrement ses deux albums considérés avec le temps comme deux des chefs d’oeuvre de l’histoire du rock (cités dans mon article sur l’Americana) : WHITE LIGHT et NO OTHER. Et que tu aimes déjà les premiers albums des Byrds, dont il était le principal compositeur…

    • JB  

      Je dois être dans la minorité, j’aime bien les graphismes de Kolins, notamment FLASH où il a illustré tout ce qui était Rogue Wars, ou encore Justice League 3000/3001. Pour Phil Noto, c’est plus situationnel (si l’histoire se prête ou non à des graphismes froids)

  • Présence  

    Quel plaisir de retrouver ces deux premiers articles, complétés par Avengers les origines. Je précise que je n’ai pas lu ce dernier.

    Je partage tout à fait l’avis de Tornado sur la 1ère minisérie Earth’s mightiest superheros. À partir d’un concept un peu austère (raconter les débuts des Avengers vu sous l’angle de la naissance d’une organisation), Joe Casey et Scott Kolins construisent un récit où l’émotion l’emporte sur l’aspect didactique, pour une histoire poignante d’une manière inattendue. Il reste qu’à quelques moments les obligations de respect de la continuité et l’évocation des criminels combattus alourdissent la narration, plus qu’elles ne la nourrissent.

    Et je partage tout autant son avis sur la 2nde. Cette deuxième minisérie fournit l’opportunité à Casey de plus s’attacher aux personnages et à leurs relations (en particulier Vision, T’Challa et Hank Pym) que la première (où il devait poser les fondations de l’équipe). Le lecteur découvre des individus émouvants et complexes, dans une histoire un peu desservie par des dessins fonctionnels et sans éclats.

  • Bruce lit  

    Le temps d’avant que Tornado ne se détourne des comics super slips….
    C’est vrai que tout ça fait ULTIMATES. Et puis Joe Casey fait partie de ceux qui se sont ramassés sur des Xmen sans saveur. Je sais que Présence est fan de son SEX qui ne m’a pas fait bander.
    Mais sait-on jamais si je trouvais ça en occaz’, peut-être que de voir Cap’ traumatisé par la guerre me plairait. Les dessins sont biens.

    • Tornado  

      Mais non mais non, ça n’a RIEN à voir avec ULTIMATES ! Je suis un incompris ! Ici Casey réexplore les AVENGERS CLASSIQUES, mais il choisit l’angle soap plutôt que l’angle bastons ! C’est plus adulte et humain que les versions habituelles. Voilà.

      • Bruce lit  

        Je réagissais au commentaire de Cyrille.
        Mais oui, s’il y a de la psychologie; je prends.

  • JP Nguyen  

    Je ne suis pas super-fan du dessin de Scott Kollins mais ton article m’a donné envie de lire la première mini. Je l’ai trouvée en ligne alors je vais m’y mettre. La deuxième, les dessins ont l’air vraiment fade. Et pour celle dessinée par Noto… À une époque, j’aimais bien ses pinups ou covers, mais sur du séquentiel, il ne m’a jamais convaincu….

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour.

    Attiré au départ par Joe Casey, scénariste que j’apprécie lire (ses UNCANNY X-MEN ont été descendus honteusement), notamment avec à chaque fois une vision plus mature et oui verbeuse (mais c’est un bon dialoguiste) des super héros, la partie graphique m’a fait fuir. Scott Kollins et Phil Noto : je n’aime pas du tout.

    Ces récits sont aussi tombé à une époque où je n’avais pas envie de dépenser pour des énièmes relecture d’origines surtout quand la période ou l’équipe considérée ne m’intéresse pas. C’est à priori dommage car la première LS semble assez intéressante sur l’envers du décors.

    J’avoue avoir préféré des revisites plus nostalgiques comme celles de Busiek ou Loeb.

    Côté positif, la structure de l’article qui fait une bonne synthèse des LS de Casey, et ce n’est pas trop verbeux en plus. Donc merci Tornado.

  • Doop O'Malley  

    Joe Casey est souvent excellent ! Autant j’avais trouvé la première mini magistrale, autant la 2e m’avait terriblement déçu !

    • Tornado  

      Je ne me souviens pas avoir été déçu par la seconde. Après, si plusieurs lecteurs ont été déçus par rapport à la caractérisation des personnages ou pour le rapport avec la continuité, je comprends que ça ne m’ait pas touché puisque ce sont deux éléments dont je me contrefiche quand je lis du supéréro en dehors de mes quelques personnages fétiches (Spidey, DD, Pupu, Supes et Batou. Et même là… c’est juste la caractérisation qui garde un minimum d’importance à mes yeux, parce que la continuité est tellement pourrie que je ne vais pas en faire un critère d’évaluation).
      Joe Casey, je l’ai lâché au moment de son VENGEANCE que j’ai trouvé absolument imbittable.
      J’avais été déçu par ses SUPERMAN aussi.

  • JB  

    Vengeance, sans exagérer, j’ai du m’y reprendre à 5 ou 6 fois pour le finir… Par contre, bien aimé ses Superman ^^

    • Tornado  

      Quand je parle de son SUPERMAN, c’est la saga SUPERFICTION qui avait été proposée par Urban Comics à leurs débuts. C’était très anecdotique. Je trouve.

      • JB  

        C’est bien à cela que je pensais 😉 Pas historique mais le run sort des sentiers battus et évite une nième version des sempiternels affrontements contre Luthor ou Brainiac, avec un commentaire méta intéressant

        • Tornado  

          Oui tu as raison. J’ai tort de dire que c’était anecdotique. C’était au contraire très original. Je n’avais cependant pas accroché au « ton » un peu distancié et limite provoc de l’auteur. Pour ce genre de lecture, c’est tout bête mais je préfère des récits au premier degré.

  • Eddy Vanleffe  

    Bizarre, je n’ai pas trop accroché à cette première mini série (je ne suis pas un gros fan de Scott Colins) . J’ai trouvé ça un brin lourdingue…
    Bizarrement, je voulais quand même lire la seconde parce que mes Avengers préférés arrivent (Vision etc….)
    Faut que je me la refasse en vitesse….^^

    • Tornado  

      Précisons que c’est une des seules histoires des Avengers que je n’ai pas trouvé complètement débile (rien de personnel, évidemment)… 🙂

  • Strider Tag  

    De ces mini-séries, je n’ai lu que la 1ère (publiée par Panini il y a fort longtemps en 2 tomes « 100 % Marvel – Avengers », puis en 1 Deluxe).
    J’avais beaucoup aimé cette histoire montrant « l’envers du décor » de l’équipe, entre la dissolution de la toute première équipe, l’arrivée d’un Captain America qui essaie de s’adapter au monde « moderne », la gestion administrative par Tony Stark, et la petite équipe composée de Cap, Œil-de-Faucon, Sorcière Rouge et Vif-Argent. Certes, le dessin de Scott Kolins peut rebuter mais on s’y fait.

    La 2ème série, j’en avais moins bien entendu parler, et j’avais évité.

    La plus récente, dessinée par Phil Noto, j’ai aussi évité tout comme les one-shots « récents » sur les origines des personnages issus des Vengeurs.

    • Tornado  

      À la même époque que AVENGERS LES ORIGINES il y a eu aussi une autre mini-série AVENGERS ORIGINS avec un épisode pour les origines de chaque personnage pris séparément. C’était tout aussi mauvais !

Répondre à Doop O'Malley Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *