Fièvre jaune (Mariée par correspondance)

Mariée par correspondance par Mark Kalesniko

Première publication le 20/02/17 – MAJ le 03/08/20

6 PATRICK FAIVRE

VO : Fantagraphics Books

VF : Paquet 

oh-oh-oh, Little China Girl

Shhhhhhhhh !©Paquet

Cet article portera sur la BD Mariée par correspondance écrite et dessinée par Mark Kalesniko, publiée par Fantagraphics books sous le titre Mail Order Bride en 2004 et traduite en France par les éditions Paquet en 2008.

Allons droit au but : ce comics est un franc chef d’œuvre ! Sa lecture est impérative pour tous ! (Je confirme -Ndr)
Bon dans un monde idéal mon article pourrait s’arrêter là et vous partiriez tous aussi sec à la recherche de ce recueil ! Mais je vois bien que nous ne vivons pas dans un monde idéal et que certains d’entre vous ont besoin d’être convaincus…  Je vais donc m’atteler à cette noble mais périlleuse tâche !

Monty Wheeler est un célibataire de 38 ans. Il vit à Bandini, une petite ville canadienne. Malgré son âge relativement avancé il est encore puceau (à 2 ans prés il y aurait un film sur lui). Il a un net problème relationnel avec autrui et se sent bien plus à l’aise avec le 3éme âge plutôt qu’avec les gens de sa génération.

Il est propriétaire d’un magasin de jouets et, en vieux garçon irrémédiablement introverti, il vit dans son petit monde bien organisé entre colifichets made in China et collectors Nippons. Intrinsèquement immature il s’est réfugié dans le monde de l’enfance au point d’en faire sa profession.

Première rencontre au sortir de l’avion pour Monty et Kyung

Première rencontre au sortir de l’avion pour Monty et Kyung©Paquet

Le temps passant ce bon Monty se dit qu’il ajouterait bien à sa collection de bric-à-brac une femme asiatique (pour faire couleur locale avec sa boutique en quelque sorte) ! Alléché par des publicités d’agences matrimoniales internationales lui promettant une épouse docile et soumise en provenance d’Asie, il tente l’aventure !
Monty fait donc la connaissance à l’aéroport de sa promise, Kyung Seo, fraîchement débarquée de Corée.

La joie de Monty d’avoir reçu sa « petite poupée chinoise » (que Kyung lui explique que la Corée n’est pas la Chine ne changera rien) sera cependant de courte durée.
En effet ce jeu de dupe (chacun espérant fuir des problèmes personnels) va vite se révéler aussi insatisfaisant pour lui que pour elle et ne tardera pas à les mener au désastre…

Fantasme vs réalité

Mark Kalesniko livre ici une une œuvre partiellement autobiographique puisque lui-même exerce et une profession supposément infantilisante (« Dessinateur de comics ? Va donc te trouver un vrai métier ! ») et que sa femme est asiatique. Sans doute ne sont-ils pas rencontrés par petites annonces internationales, mais il est très probable que l’auteur s’est servi du ressenti de son épouse pour construire son récit.

La difficile transition entre orient et occident

La difficile transition entre Orient et Occident ©Paquet

Dans un premier temps nous sommes en phase avec Kyung et l’on éprouve de l’empathie face aux difficultés qu’elle rencontre dans son adaptation à la culture Canadienne. A travers son mariage elle va découvrir la vie à l’occidentale.
Coréenne et orpheline, on imagine qu’elle cherche à travers cette expatriation matrimoniale, à se libérer du poids des traditions. Cependant ses réelles motivations resteront son secret, elle préférera s’enfermer dans le mutisme concernant sa vie au pays du matin calme.
Traumatisme refoulé ou pudeur extrême, il appartient au lecteur de trancher la question. Il est cependant évident que ses choix n’ont pas été guidés par le charisme sexuel de son benêt de mari, mais bien plutôt par la survie immédiate.

Monthy quand à lui s’en fout un peu, tout à sa joie d’avoir une jolie poupée asiatique à disposition. Guidé par le fantasme on voit bien que sa démarche n’a rien à voir avec celle de sa femme. Il apparaît plus comme un gros Nerd névrosé qui souhaite appliquer à Kyung son image stéréotypée de la femme asiatique : autant maman que putain, douce, soumise, sensuelle, laborieuse et bonne ménagère… En un mot comme en cent Monty veut une bonniche doublée d’un sex toy (made in China).

Welcome to my nightmare Kyung !

Welcome to my nightmare Kyung ! ©Paquet

Bref toute notre sympathie se tourne vers Kyung, alors que Monthy est ouvertement détestable, mais bien vite on découvre que les choses ne sont pas exactement ce qu’elles paraissent et les personnalités vont se brouiller de manière étonnante…

Lâcheté mode d’emploi

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur ne fait pas de cadeau à ses personnages, pas plus psychologiquement que graphiquement. Les visages sont anguleux et ingrats, même Kyung est représentée toujours l’air sévère, les sourcils froncés, perpétuellement insatisfaite… Sans doute pour contraster avec les publicités des agences matrimoniales, qui parsèment la BD, où les femmes sont bien au contraire dessinées le regard sensuel, les lèvres charnues, les formes voluptueuses… (bon j’arrête là je vais encore en mettre partout).

3615 code Kinenveu

3615 code Kinenveu©Paquet

Le physique ingrat de Monthy est, quant à lui, représenté crûment et l’auteur ne nous épargne rien de ses disgrâces physique, pas plus sa petite zigounette, que les poils sur ses fesses quand le couple fait l’amour…

Par son trait aride Mark Kalesniko ne cherche nullement à impressionner ou à extasier le lecteur. Bien au contraire son but est d’entretenir le malaise provoqué par ce désastre annoncé.
Contribuant à l’ambiance assez froide, les moments de grâce graphique sont rares et aucune émotion ne se dégage des cases à part un profond désarroi et une grande tristesse face à cette union dénuée de passion et de chaleur.

Pour l’érotisme il faudra repasser

Pour l’érotisme il faudra repasser©Paquet

Chronique d’une débâcle inévitable, non seulement les personnages n’apprendront pas à composer avec leurs différences, mais par-dessus tout leurs démarches vont se révéler incompatibles. Leur altérité va apparaître de plus en plus clairement. Qu’on pense au film La guerre des Roses, et on aura une idée du genre de mécanisme infernal qui va se mettre insidieusement en place. La divergence des intérêts deviendra inexorablement divergence des personnalités.
La lente descente aux enfers devient inévitable.

Démasqué !

Démasqué !©Paquet

Monty est incapable d’altruisme. Il ne peut pas comprendre son épouse et son besoin d’émancipation (qui s’exprime par le biais de l’expression artistique) il a clairement le sentiment d’avoir été floué sur la « marchandise ». Son fantasme bridé a un goût bien amer.

Kyung, quant à elle perçoit son mari comme un lâche qui veut l’enfermer dans une vie médiocre. Elle ne rêve que de liberté et a le sentiment de se retrouver dans une prison, peut être pire que celle qu’elle a quitté précédemment.
Elle désire s’envoler mais ses pieds sont pris dans le ciment.

 Les masques tombent, finie la comédie

Les masques tombent, finie la comédie©Paquet

Bien vite les masques tombent et l’heure des choix arrive : faire voler en éclat ce couple artificiel, ou se résigner à un enfer tiède, prisonniers des apparences et du confort matériel…
Masquer sa personnalité pour mieux paraître, ou avoir le courage d’être soi, même si c’est synonyme de souffrance et de solitude.

D’un réalisme cru, aussi désespéré que désespérant, ce roman graphique souligne la pauvreté des rapports humains et décrit les relations de couple sans concession aucune au romantisme.

Mark Kalesniko, au sommet de son art livre, ici une œuvre aussi noire que paradoxale (on finira par bien mieux comprendre les motivations de Monty que celles de Kyung).
Les deux personnages sont renvoyés dos à dos, bien que tout les oppose, ils ne sont que les deux faces d’une même pièce, unis par leur lâcheté et leur résignation.

Profond et dense ce roman graphique ne manquera pas de vous interpeller/déranger/interroger et ne vous laissera en aucun cas indifférent. Du grand art !

Un je ne sais quoi d’Egon Schiele pour la couverture originale.

Un je ne sais quoi d’Egon Schiele pour la couverture originale©Fantasgraphics

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« Des vies moins ordinaires » 1/6
Lorsqu’un geek vendeur de comics et de jouets se marie par correspondance avec une Coréenne déphasée, c’est le choc des cultures assurée. Une histoire qui commence mal et qui finit façon « Guerre des Roses ». Associables les Geeks ?
L’avis de Patrick Faivre pour Bruce Lit.

La BO du jour : les femmes asiatiques rendent fous !

21 comments

  • Présence  

    Ce comics est un franc chef d’œuvre ! – Faudrait peut-être que je réfléchisse à simplifier mes articles comme ça, c’est beaucoup plus efficace et au moins le lecteur n’a pas à réfléchir. 🙂

    Étrangement en ayant vu l’annonce sur facebook, j’ai immédiatement pensé que ce serait un article de Patrick Faivre… 🙂 Peut-être est-ce le souvenir d’un article sur Frédéric Boilet. Jusqu’au-boutiste comme je suis, je n’ai quand même pas su résister à l’envie de lire l’article en entier, même la bonniche doublée d’un sextoy et le risque d’en mettre partout, et il ne m’a pas fait changer d’avis. Il faut que je lise cette BD. Un petit reproche quand même : il aurait fallu le faire plutôt cet article, quand il restait encore des exemplaires sur amazon.

  • Matt  

    C’est vrai que ça a l’air bien. J’aime assez quand les premières impressions qu’on a des personnages changent en cours de route. Par contre l’article s’arrête avant qu’on sache pourquoi et comment on finit mieux par comprendre le mec. Tu nous pousses à aller vérifier par nous-même. Vilain teaser, va !
    Après je suis toujours méfiant avec les œuvres qui pointent du doigt l’égoïsme des gens. Comme on le dit, c’est toujours plus facile de voir la paille dans l’œil de l’autre…
    Disons que ça dépend du traitement.
    Pareil pour le dessin. Pourquoi les personnages sont-ils moches ? Parce que les égoïstes dans la misère sexuelle sont forcément des laiderons ? Ou est-ce plutôt une question de représentation fidèle des gens, comme quoi finalement peu de monde a un physique d’athlète ?
    Je ne veux pas déclencher de polémique, hein, mais ce sont des questions qui m’interpellent pour ce genre d’histoire. Je ne tiens pas à voir une caricature du puceau enfantin débile et moche comme il peut être représenté sans arrêt. En tant qu’informaticien, ça m’agace aussi ce cliché du technicien boutonneux à lunettes obèse qui vit devant son PC et qui ne sait pas parler d’autre chose que de bidules techniques ^^

    Enfin je le note dans un coin. Peut être pas un truc à acheter, mais à lire à l’occasion.

  • Patrick 6  

    @ Présence : Je vois que je suis maintenant repérable aux types d’articles que je choisis de traiter ! Patounet’s touch ^^
    Pour le délais de publication : cet article a été écrit en juin dernier. Merci d’adresser vos doléances à Monsieur Tringale ! Pour le reste et sans faire de pub j’ai vu cette bd sur Ebay à des prix très raisonnables… Voilà 😉

    @ Matt : Hélas je ne pouvais pas en dire plus sur l’évolution des personnages sans spoiler totalement l’histoire ! La fin fait pourtant 90% de l’intérêt de la BD. D’où la difficulté pour moi d’écrire cet article !

    Pourquoi les personnages sont-ils moches ? Très bonne question ! J’aurais envie de dire que dans un premier temps c’est le propre du dessinateur ! Tous les personnages ont droit au même traitement ils sont tous également laids ^^
    Après concernant le personnage masculin on peut supposer que s’il était moins laid il n’aurait pas besoin d’importer sa fiancée (mais ce point reste subjectif).
    Précisions cependant que cette BD ne parle pas tellement d’égoïsme mais plutôt de lâcheté et de renoncement à soi même.

    • Matt  

      Oh tu sais la timidité ne touche pas que les moches. Il y a en effet un paquet de gens mal dans leur peau ou qui ont des problèmes relationnels sans avoir le physique de Quasimodo.
      Peut-être que les plus beaux arrivent à tirer un coup avec des biatch de passage mais ça n’aide pas forcément non plus à construire une relation solide et se sentir aimé.
      Mais bon ok, je jetterai un oeil à l’occasion sur cette BD.

  • Tornado  

    J’ai quand même bien fait de lire l’article en entier au delà de son introduction…
    Je ne suis pas tellement intéressé. Tout à fait le genre de sujet naturaliste et domestique que je ne recherche pas. Et le traitement tout aussi prosaïque ne m’attire pas davantage.
    Désolé Mr 6, je ne marche pas sur ce coup là.

    Ceci étant dit, la lecture de l’article était super et je suis satisfait de la découverte. Mais je préfère en rester là. Une fois n’est pas coutume. 😉

    • Patrick 6  

      @ Tornado : Ach ! Que te dire ? Que c’est dommage mais que ce n’est pas grave 😉
      Cependant le terme « prosaïque » n’est peut être pas tout à fait adapté, j’aurais plutôt dit réaliste et antiromantique dans le sens ou les protagonistes sont totalement englués dans leur propre névrose et leur propre lâcheté pour même oser rêver des étoiles…

  • Bruce lit  

    Je confirme pour l’avoir acheté (à un libraire les copains, vous en trouverez plein d’exemplaire chez Gibert Joseph ou Aapoum Bapoum en occaz’) après le prêt pervers de monsieur Faivre, que Mariée par correspondance figure parmi mes coups de coeur 2017. Je l’ai relu trois fois depuis, et chaque fois je me régale par la complexité des caractères attachants et odieux à la fois.
    Le regard sur le couple reste très pessimiste avec comme le dit Patrick une vraie dissertation sur les rêves mis en veilleuses soit par lâcheté, soit par l’irruption de la réalité. C’est une comédie de moeurs grinçante et acérée.
    Sur la laideur des personnages, il y a du Simpsons là dedans. Matinée de Sienkiewicz, je trouve. Mon seul bémol au dessin reste le coup anormalement allongé des personnages. Histoire sûrement de dire qu’ils y sont jusqu’au coup….

    Fortement recommandé. Merci Pat pour cette découverte (et des pas mûres-JP, je te prête le calembour si besoin pour dimanche).

    • Bruce lit  

      Mes scènes préférées restent celles où il est demandé à notre héroïne de copuler en costume traditionnel, toujours dans la même position. On ne peut pas dire que l’auteur aime beaucoup les hommes….

      • Patrick 6  

        @ Bruce : Oui en effet le trait évoque un peu Sienkiewicz mais en plus simpliste (et surtout plus lisible).
        Il est vrai que les personnages ont un long cou, mais je pense que c’est une figure de style, un peu comme leur coté disgracieux. Il y a un petit coté cartoon pour éclairer la noirceur du propos.

        Les femmes ont un traitement de faveur au début de l’histoire (vu que les deux coréennes sont les deux personnages les plus intéressants de l’histoire) cependant vers la fin je dirais que le traitement assez égalitaire : ils sont tous renvoyés dos à dos !

        Petite question j’ai été surpris en voyant le résultat final car j’ai l’impression que les scans sont plus grands que d’habitude (on peut même lire les bulles ce qui n’est pas le cas d’habitude), c’est un effet d’optique où les images sont réellement plus grandes ?

        • Bruce lit  

          elles sont au format que vous m’avez envoyées M.Faivre…..
          L’auteur a pondu d’autres trucs depuis ?

          • Patrick 6  

            Je sais qu’avant cela il avait déjà publié plusieurs BD dont « Pourquoi Pete Duel s’est suicidé » une histoire d’homme à tête de chien dépressif :)) Postérieurement à ce volume il a publié ceci (dont j’ignore tout) : https://www.amazon.com/Freeway-Mark-Kalesniko/dp/1606993569

        • PierreN  

          Cela me rappelle également dans une certaine mesure le style de Ted McKeever.

  • Jyrille  

    Et bien je n’en avais jamais entendu parler… Ca a l’air très bien mais ton article est carrément déprimant, Patrick ! J’aime bien le dessin, mais l’auteur est-il canadien, ou américain ? Je ne le connais pas du tout non plus.

    Je note donc pour plus tard ou à l’occasion, mais je ne pense pas lire ceci avant longtemps, trop de choses en attente…

    • Bruce lit  

      Ah là là, les gars….
      Vous m’aviez déjà fait le coup pour Qinaya. Je vous assure que c’est pas plus déprimant que vos Warren Morrison là…Et souvent aussi drôle et mordant que les Simpson !

      • Jyrille  

        Je ne les trouve jamais déprimantes, les bds de Warren Ellis et de Grant Morrison… mais bon, j’ai plein de séries à finir, plein d’autres priorités, ce serait ok si j’avais plein de thunes quoi.

  • Patrick 6  

    @ Pierre N : L’auteur est manifestement très inspiré !

    @ Jyrille : Oui ça Black de chez black tu l’as dit ! Mais la BD pose les bonnes questions ce qui est finalement assez rare.
    Kalesniko est Canadien comme son personnage. A vrai dire je ne le connaissais pas non plus avant de tomber par hasard sur ce bouquin dans une boutique d’occasion. L’éditeur avait publié précédemment dans la même collection et le même format plusieurs BD de Tony Sandoval, je me suis dit qu’avec un référenciel pareil il devait forcément y avoir quelque chose de bien avec cette histoire !

  • JP Nguyen  

    Mouais, ça me branche pas, désolé. Le mec a l’air d’être un gros con et la fille, au minimum, une pénible. Du moins, c’est le parti-pris qui semble transparaître dans ton article. Et la réalité me semble quand même plus nuancée (oui, c’est le gars qui lit du super-slip qui écrit ça…)
    Pourtant, je ne suis pas totalement réfractaire au genre de la comédie de moeurs (dans le genre, j’aime bien le film Happiness, de Todd Solondz) mais là, entre le dessin et l’approche, ce ne sera pas du mail-order comicbook pour moi…
    Ah, et au fait, il y a une coquillette dans le nom de l’éditeur VO en début d’article : c’est Fantagraphics et pas Fanta-s-graphics.

    • Matt  

      Ce que tu dis sur la réalité plus nuancée est aussi une chose qui m’interpelle face à ce genre d’œuvre. Je ne l’ai pas formulé ainsi mais c’est ce que je voulais dire avec les clichés comportementaux de certains types de personnes. ça fait partie de mes craintes quand un auteur dresse le portrait d’une personne.
      Je crains le portrait influencé par des a priori. Comme le puceau qui serait forcément un gamin avec ses jouets, l’informaticien qui serait forcément un nolife obèse, etc. Évidemment ces personnes existent malgré tout, car il en faut bien pour donner naissance aux clichés, mais ce serait plus intéressant de s’en écarter justement.
      Finalement faire dans le réalisme est beaucoup plus casse gueule qu’on pourrait le croire.
      Mais je ne reproche rien, hein ! Je n’ai pas lu la BD. Ce sont juste mes craintes.

  • Patrick 6  

    @ JP : Ouch ! La BD n’est quand même pas aussi barré ni aussi trash que le film Happiness ! Dieu merci ^^
    Gros con, je ne sais pas mais un peu idiot certainement ! En même j’en ai connu un certain nombre dans le même genre ! Même si, avouons-le, celui-ci est particulièrement gratiné.
    Merci pour la coquille ça fait du boulot pour Bruce 😉

    @ Matt : Un trentenaire vivant DANS sa collection de jouets auraient hélas de très forte chance de rester vierge un long moment… Collection de jouet tonitruante et célibat font très bon ménage ! (la plus part du temps).
    Pour le coup si l’auteur a choisi le chemin de l’extrême il n’en reste pas moins réaliste.

    • Matt  

      Moui alors peut être que c’est juste cet extrême le truc qui me tracasse. Est-ce qu’il en existe tant que ça des gens comme ce Monty ? Pour une BD réaliste ça peut être important de toucher des comportements qu’on peut comprendre, non ? Donc moins extrêmes. Bon…tu sembles dire qu’on le comprend mieux à la fin, c’est vrai. Je ne peux pas me rendre compte sans la lire.

      Mais tu vois en tant que geek qui a plein de BD, quelques figurines et aussi informaticien, je suis lassé de tomber sur des portraits caricaturaux simplifiés pour mieux justifier un jugement négatif. Je trouverai plus intéressant une BD sur les geeks qui collectionnent des goodies mais savent tout de même séparer le réel de l’imaginaire et respecter les femmes sans les voir comme une nouvelle figurine à ajouter à leur collection. Ils ont aussi des soucis avec les femmes, c’est bien connu que les geeks ne sont pas les plus grands tombeurs. Mais sans forcément aller jusqu’aux extrêmes. Et le tout raconté sur un ton bienveillant, sans ridiculiser ni le geek ni celui (ou celle) qui ne le comprend pas.

      • Matt  

        Tu marques un point. C’est une autre histoire à écrire. Pas le thème de cette BD.
        Mais c’est vrai que ça me plairait davantage.

        Une série animée aborde ce sujet. Je ne l’ai pas vue, mais elle s’appelle Genshiken. Des tranches de vie d’un groupe d’otaku et d’une fille qui s’est entichée pour son malheur de l’un d’eux. D’après ce que j’ai compris, son opinion va évoluer, en mal et en bien, mais elle fait l’effort de ne pas se limiter aux préjugés en voyant que ces types au premier abord louches vivent leurs loisirs avec passion et ne sont pas méchants.
        Faudrait que je regarde cette série.

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