Floyd Rose

Pink Floyd en France par Patrick Ducher

Une interview de BRUCE LIT initialement parue dans BEST 3

VF : Eclipse Lilly Editions – 435 pages -45€

1ère publication le 22/02/23- MAJ le 31/07/23

2 ans de recherches pour ce fort bel ouvrage sur l’intégralité de la carrière du Floyd vue par la presse française ainsi que le témoignage de plusieurs générations de fans. Nick Mason l’a souvent affirmé : sans la France, Pink Floyd n’aurait sans doute pas survécu.
Rencontre avec Patrick Ducher, l’auteur de cette gigantesque revue de presse préfacée par l’inventeur du terme Flamant Rose : Jean-Marie Leduc.
Le volume 2 consacré aux enregistrements du groupe en France est sorti la semaine dernière.

L’histoire du Floyd est connue : schizophrénie de Barrett, le rock expérimental qui se transforme en face cachée animale, la mégalomanie en briques de Roger Waters, la division Gilmour et les réconciliations impossibles.
Nous sommes en 2022 : pourquoi un nouveau livre sur le Floyd ?

La littérature floydienne est effectivement pléthorique. Cependant, il n’existait aucun livre traitant du sujet du point de vue spécifiquement hexagonal. Ensuite, la presse rock française a eu un impact certain sur une frange de la population et a aussi contribué à disséminer des informations à destination de fans avides. Enfin, l’histoire se perpétue à travers les tributes qui continuent de faire vivre cette musique. J’ai été stupéfait d’en découvrir un très grand nombre en France. Ceci dit, je ne me suis pas levé un matin en me disant « Je vais écrire un livre sur l’histoire de Pink Floyd en France du point de vue de la presse rock française, des concerts et des fans ». C’est venu très graduellement et rien n’a été planifié. L’idée a germé, pour la petite histoire, en compulsant un exemplaire du numéro 69 de Best daté d’avril 1974 avec Waters en couverture !

Au-delà, du récitatif habituel, Pink Floyd en France est une gigantesque revue de presse sur 60 ans. On y retrouve Best avec Bruno Blum, Hervé Muller, Gérard Bar-David et un certain Patrick Eudeline fan enamouré de Syd Barrett.

Ce magazine a énormément compté bien sûr. À titre personnel, je me délectais des articles d’Hervé Picart sur Genesis et Peter Gabriel. Patrick Eudeline avait écrit quelque part que Pink Floyd était « la bande-son parfaite de l’échec hippie ». Il est vrai que c’est un admirateur passionné de Barrett, ce « Rimbaud des sixties ivre d’absurde et de dépassements » selon son fantastique portrait publié dans le numéro de Best que je mentionne précédemment. Il dit aussi avoir vu les Floyd à la fête de l’Humanité en 1970 à l’âge de 16 ans. Bref, le magazine drainait un lectorat fidèle, depuis la période dorée de la fin des sixties jusqu’au tout début des années quatre-vingt. Je crois savoir que le regretté rédacteur en chef Christian Lebrun a joué à l’époque un rôle considérable dans ce développement.

Jacques Allemand est sans doute le seul journaliste français à avoir pu interviewer Barrett en 1967 pour le journal Les Rockers…

C’est très probable. En tous les cas, je n’ai pas retrouvé la trace d’autres témoignages. Allemand s’était rendu dans les locaux de la BBC à Maida Vale où le groupe tournait un clip. Et Alain Dister doit être le seul français à avoir photographié Syd. De magnifiques clichés.

Laurence Romance et Nick Kent ont la dent particulièrement dure contre la mouture David Gilmour dans les 90’s…

Nick Kent a eu des mots très durs envers Gilmour dans le New Musical Express en novembre 1974 suite au passage du groupe à l’Empire Pool de Wembley. Pour faire simple, Kent reprochait la longueur de certains morceaux issus de Wish You Were Here – qui n’était pas encore sorti à l’époque et que le groupe testait en live. Ce qui a fortement déplu à Gilmour, c’est aussi le fait que Kent s’en est pris à sa coiffure, jugée négligée et sale. Shame !

Laurence Romance – devenue par la suite la compagne de Kent – a critiqué la prestation de Waters à Berlin en 1990 dont elle a pointé toutes les approximations scéniques, ce en quoi elle n’avait pas complètement tort. Cependant, elle cède à la facilité consistant à lyncher assez gratuitement un « dinosaure » du rock. Libre à elle de ne pas aimer The Wall, mais écrire que les chansons ne se dansent pas est un argument pour le moins faiblard.

On apprend également que le responsable de la fausse traduction du groupe (Le Flamand Rose ou Flamant Rose) vient du vénérable Jean-Marie Leduc….

Tout d’abord, rendons hommage à Jean-Marie Leduc. Il est allé interviewer Mason chez lui, à Londres, en 1973 et, surtout, il a écrit le premier livre au MONDE sur Pink Floyd avant même les Anglo-saxons, donc respect. Ensuite, cette fausse traduction résulte tout simplement d’une incompréhension et d’une blague orchestrée par le groupe. Les détails sont dans le bouquin. C’est justement ce qui a inspiré la couverture. Et je suis très fier que Jean-Marie ait accepté de préfacer le livre et de livrer son propre témoignage. « Ces années-là », insouciantes, créatives, bouillonnantes, étaient fantastiques !

Ton ouvrage est très démocratique : les signatures de la presse rock y ont le « même temps de parole » que les fans qui ont vu le groupe en concert et les responsables de blogs ou de pages Facebook….

Oui, car tous à leur façon font partie intégrante de l’histoire et contribuent à perpétuer le mythe. Le plus dur est de conserver une saine distance par rapport au sujet.

Tu rappelles que Pink Floyd ne s’est jamais vu comme un vrai groupe de rock SF (Gilmour n’a pas lu Philip K Dick) et que le public français a toujours eu tendance à intellectualiser la musique, celle du Floyd particulièrement…

Exactement, et plus spécifiquement dans la période pré-Dark Side, les journalistes avaient tendance à plaquer tout un tas de symbolismes sur la musique du groupe, à inventer des inspirations liées à la musique concrète, à Pierre Henry, Stockhausen, à la littérature de science-fiction. Gilmour a même été interviewé par Jean-Luc Fromental dans la revue Galaxie  en mai 1972. Le quatuor faisait juste la musique qu’il avait envie de faire, tout simplement.

Au moment de Dark Side Of The Moon, Waters fait un voyage éclair à Paris pour une émission de radio surréaliste. C’est dire l’importance du marché français dans la carrière du groupe.

Le groupe avait déjà tissé des liens très forts avec notre pays. La bande-son du film More avait fait un carton chez nous. Et Ummagumma a gagné le grand prix de l’académie Charles-Cros. Il faut savoir que les Floyd se faisaient jeter des cannettes sur scène quand ils sortaient de Londres pour aller jouer dans des clubs ou des salles hors de la capitale. Le public ne voulait que les tubes comme See Emily Play ou Arnold Layne. Leurs longues plages méditatives ont été accueillies à bras ouverts en France. Sans doute parce qu’une frange du public en avait aussi marre des yéyés et de la variétoche. Tout cela explique pourquoi Waters s’est rendu disponible. Certaines émissions de radio et de télé ont eu un impact considérable : en vrac Pop 2, Campus, Poste restante…

J’apprends également que 2000 places étaient réservées aux fans français pour aller voir The Wall à Earl’s Court. Je n’avais jamais lu cette information ailleurs !

Aucune salle française, apparemment, n’était capable d’accueillir un show aussi démesuré que The Wall à l’époque. RTL et Pathé-Marconi (la branche française d’EMI, la maison de disques des Floyd) avaient donc proposé des billets à un public français très demandeur. Un reporter du Journal du Dimanche, a même accompagné une congrégation de plus 500 fans à Londres ! J’ai recueilli les témoignages de quelques aficionados frenchies. Le groupe ne va pas se produire de nouveau en France avant 1988, soit 9 ans après leur série de concerts au Pavillon de Paris !

La superposition de toutes ces interviews permet d’assister à la métamorphose de Roger Waters, songwritter timide, angoissé mais affable en tyran colérique. C’est fascinant…

Absolument ! Pink Floyd était originellement la « chose » de Barrett. Il en a dessiné le pourtour psyché et a ciselé des textes poétiques largement inspirés de la littérature enfantine britannique. Mais c’est véritablement Waters qui a imposé ensuite sa vision particulièrement manichéenne et torturée du monde. Cependant, après le départ forcé de Barrett, je pense que le groupe n’a jamais aussi bien fonctionné que quand les quatre lurons travaillaient en communion, au moins jusqu’à Dark Side Of The Moon. Le tout est plus grand que la somme de ses parties.

Loin de l’image débonnaire d’aujourd’hui, les interviews de Nick Mason et David Gilmour regorgent de cynisme : ils évoquent clairement au moment de Momentary Lapse Of Reason être venus pour empocher la Money….

Disons qu’ils se sont montrés très pragmatiques. Force est de constater qu’avec cet album, ils ont touché un immense public, bien plus large que pendant la période Waters. Ils ne sont pas les seuls à avoir procédé ainsi. Les années quatre-vingt, clinquantes, bling-bling, furent caractéristiques d’excès en tous genres. La musique du groupe n’en est pas sortie forcément grandie, mais les shows furent spectaculaires, notamment ceux de Versailles les 21 & 22 juin 1988 (160.000 spectateurs !).

C’est aussi l’époque où tout le monde perd de sa lucidité : Roger Waters qui pense que Radio Kaos est aussi bon The Wall !

Pas faux. Radio KAOS est très daté musicalement. Ceci dit, Waters a le grand mérite, selon moi, de proposer, depuis son départ de Pink Floyd, des concepts-albums. Il sait raconter des histoires comme personne et donner à réfléchir. C’est le cas notamment sur Is This The Life We Really Want, son dernier opus studio en date (2017), un véritable brûlot anti-Trump.

Deux défauts incompréhensibles au vu de la qualité maniaque de ton livre : presque rien sur le Live 8 et encore moins sur la mort de RIck Wright !

Le titre du livre est Pink Floyd … en France. Le Live8 s’est tenu à … Londres. J’aurais pu effectivement intégrer des témoignages de français qui ont fait le déplacement. Mais à ce compte-là, le livre aurait fait 800 pages ! Quant au très discret et sous-estimé Wright, il est présent à travers les témoignages de fans présents lors du fameux concert de Vienne, en Isère, en 2006. Mais tu as raison, je vais y remédier dans la prochaine édition du bouquin, merci de la remarque !

Au fil des années, la tendance s’est inversée : c’est désormais David Gilmour qui donne le tempo et bloque Roger Waters du site Pink Floyd !

Éternelle guerre des egos. Ils ne sont même pas arrivés à s’entendre sur les notes de pochette de la version remixée de Animals. Lamentable.

Un dernier mot sur Nick Mason ? C’est finalement le plus vieux membre du groupe et le plus résilient. Tu dis que David Gilmour n’a jamais vraiment apprécié son jeu de batterie.

J’ai vu Mason à Lyon en 2019 avec son groupe, Saucerful Of Secrets. Il propose une splendide restitution de la période pré-Dark Side. C’est le meilleur batteur pour Pink Floyd.

24 comments

  • Présence  

    Une interview très sympathique (c’est devenu un pléonasme s’agissant des interviews de Bruce).

    J’ignorais que la France avait joué un tel rôle dans l’histoire du groupe.

    Je me demande quel peut être le tirage d’un tel ouvrage. EN France ? A l’international ?

  • Tornado  

    Très touché par tous les liens qui mènent à mes articles.
    J’ai acheté ce livre à sa sortie (une évidence).
    Le tout premier livre que j’ai acheté sur la musique, c’est un tout petit bouquin sur Pink Floyd signé justement Jean-Marie Leduc. Je le connaissais par coeur et c’était littéralement un livre de chevet puisqu’il a trôné sur ma table de nuit d’ado, pendant des années. Je l’ai toujours, même s’il fait préhistorique aujourd’hui.
    J’apprends donc que Patrick Ducher sort un volume 2. Quand sera-t-il disponible ?

    • Bruce lit  

      Coucou Tornado. Le volume 2 est déjà sorti et sera aussi chroniqué. Il est disponible à l’achat ici https://pinkfloydenfrance.com/boutique-pinkfloydenfrance?fbclid=IwAR2YvfZstHDGQFvkKnhKu2R2MocU9EygujV5pKzASStF6-ElqKakTmt1xro
      Pour répondre à la question de Présence, il s’agit de petits tirages à quelques milliers d’exemplaires. Le 1er volume est déjà épuisé. Je conseille donc nos lecteurs de vite sauter le pas pour le volume 2.

      • Présence  

        Merci pour le complément d’information sur le tirage. C’est une possibilité merveilleuse que de pouvoir voir aboutir des projets s’adressant à un public restreint, et qui restent viables.

  • Jyrille  

    Excellent titre, j’imagine que tu fais référence à cette modification possible des guitares électriques ?

    en.wikipedia.org/wiki/Floyd_Rose

    Je ne savais pas pour Pink Floyd et la France. Pour Genesis apparemment ce fut l’Italie. En tout cas encore une interview de haut vol où j’apprends plein de trucs. Passionnant. Pour le reste je rejoins Présence, et n’étant pas un fan (vous allez finir par dégoûter un peu les gens…) je ne me ruerais pas dessus mais je trouve l’approche très intéressante, surtout si tout le monde a le même espace de parole.

    Pas de BO, c’est bien, ça va, on a donné 😀

    • Tornado  

      Hé ! Ho ! Y a pas 10 articles Pink Floyd sur le blog. Tu sais combien il y a de X-men ?????!!! 🤓

    • Bruce lit  

      Oui, tu as vu juste pour le Floyd Rose. Lorsque j’ai acheté mes premières guitares électriques, c’était une garantie de pouvoir en jouer sans risque de désacordage. Car je détestais les accorder.
      Les articles sur le Floyd sont effectivement les plus nombreux ici que pour d’autres groupes. Le Floyd reste un groupe passionnant à écouter et à commenter. Ceci dit, je comprends ta réaction : au cinquième focus sur Queen, j’en aurais probablement marre aussi 😉

      • Jyrille  

        Heureusement qu’on en a fait qu’un du coup ! 😀

        Bon je réfléchis à un autre car pour moi, n’ayant pas du tout ton approche, un article par groupe suffit. Alors j’ai fait Queen, Radiohead, Elliott Smith, Talk Talk, Bob Mould, Dead Kennedys, Phil Collins, Melvins. Il y a des articles sur Cure, Joy Division, Pink Floyd, The Doors, Joan Baez, Alice Cooper, Coldplay, Bowie, ABBA, Orelsan, Gainsbourg, Goldman, Depeche Mode, Alice In Chains, Thiefaine, Saez, le rock americana, The Stranglers, Scorpions, le métal, la musique d’ascenseur, Johnny Cash, Kiss, Marilyn Manson, The Beatles, Marvin Gaye, NIN… franchement j’ai du mal à trouver un truc qu’on n’a pas abordé. Je te laisse Dylan.

        Ou alors je refais un Genesis ou Bowie. Un sur les Minutemen mais je connais pas assez ? Pixies ? Le college rock des années 90, le shoegaze ? Un top 10 shoegaze avec du MBV et Ride et quoi, Alcest ? Un top 10 R.E.M. ? Björk ? Rammstein ? Les groupes belges que j’aime ? Nick Cave ? PJ Harvey ? Wire / le punk arty ? Prince ?

        • Tornado  

          Pour les TOP 10 j’ai encore plein d’idées. Et en général plus sur un genre ou un thème que sur un artiste en particulier. Et puis, depuis que j’ai trouvé la formule, je décline aussi le concept en mélengeant parfois cinéma et musique comme sur Blake Edwards, ou BD et musique.
          Je ne cherche pas sur quoi je pourrais bien faire un article. Jamais, d’ailleurs. J’ai une idée, une envie, et l’article arrive naturellement ensuite.

          Pour Pink Floyd on a peut-être un peu chargé la mule, mais quand même ça reste un groupe majeur et en particulier pour la planète geek.
          Et puis je trouve, contrairement à ce qu’on peut dire, que le groupe n’est pas si représenté que ça. Il y a eu plusieurs bouquins ces dernières années mais pendant longtemps, à part des articles presse, il n’y avait rien du tout.
          A l’opposé, il y a tous les mois un nouveau bouquin sur les Beatles ou sur Bowie, et ça depuis très longtemps.

          • Jyrille  

            Moi ça dépend. Mais je ne fonctionne pas du tout comme toi et Bruce. Si j’ai envie de faire un article, ce sera forcément sur une oeuvre spécifique, ou alors sur un artiste en général, mais jamais un thème ne me viendrait à l’esprit. Je ne serais pas capable de faire un truc sur une période précise, un type précis de musique ou de cinéma ou de bd : d’abord parce que je n’ai pas assez de bagages et ensuite parce que à part raconter ma vie, je n’ai rien d’intéressant à dire. Parce que je ne suis pas un connaisseur, je préfère expliquer en quoi une oeuvre me touche ou me parle ou peut parler et toucher tout le monde plutôt que de décortiquer les techniques, le son, les paroles, les sens cachés ou non, la vie des artistes etc… Parce que je m’en fous et parce que je ne suis pas assez connaisseur (musicien, dessinateur, scénariste, réalisateur… ce sont des boulots à temps plein). J’ai des bouquins sur quelques artistes et plein d’Inrocks des années 90 (qui d’ailleurs évitaient de parler des vies personnelles, souvent) mais ça fait longtemps que la vie des artistes ne m’intéresse plus, ou très peu, si par exemple il y a des éléments avérés qui expliquent les oeuvres ou les choix. Mais je me fous de leur âge sexe ville couleur de peau préférences sexuelles addictions animaux favoris etc. Regarde : la plupart des écrivains que nous aimons, ou les scénaristes, on les a aimés alors que ce n’étaient que des noms. Ils n’avaient pas de visage ni d’âge. Le scénariste de DEATH NOTE est toujours inconnu.

            Pour Pink Floyd vous avez vraiment chargé la mule. Surtout qu’autour de moi, j’ai pas mal de fans du Floyd et aucun (à part un, et encore) n’est geek. Ce sont même des contraires de geeks, des fans de rock des années 70, limite extrémistes pour certains.

            Il y a plein d’autres groupes majeurs. Tu as peut-être raison sur les bouquins mais de mon point de vue de déambulateur de librairie, j’ai l’impression qu’ils sont tout de même très mis en avant, autant que ceux que tu cites. Radiohead c’est un groupe geek je trouve, tout comme Faith No More ou Orelsan. Mais comme des articles existent déjà, je ne me vois pas en refaire un autre sans être redondant ou apporter quelque chose. Cela me rend d’autant plus admiratif de vos articles qui sont, de plus, longs et fournis.

          • Tornado  

            Alors personnellement la vie des artistes, ça ne m’intéresse pas la plupart du temps. Je ne m’y intéresse que lorsque je suis vraiment fan.
            Leurs préférences, leurs dramas et leurs élucubrations, je m’en fout éperdument. En tout cas je ne les mets pas dans la balance pour apprécier une oeuvre.
            Mais je suis un curieux, culturellement parlant. Ça veut dire que si j’ai entendu ou lu quelque part que telle vie était intéressante ou telle histoire passionnante à « étudier », je vais avoir envie de le faire. Parce que j’aime comprendre le monde qui m’intéresse (alors que je me contrefout du monde qui ne m’intéresse pas).
            Partant de là, si je deviens assez bon connaisseur d’un sujet (toutes proportions gardées par rapport à un vrai spécialiste), et que j’ai envie de la faire, alors j’en fais l’article.

          • Jyrille  

            Note bien que certaines bios doivent en effet être incroyables à lire. Je pense notamment à la vie de Christopher Lee. J’ai en bouquin LE JOURNAL DE KURT COBAIN et à ce jour je ne l’ai toujours pas lu.

            Je te rejoins assez sur « le monde qui intéresse », mais je ne suis pas forcément un bon élève.

          • Tornado  

            Il y a effectivement un monde auquel je m’intéresse, le cinéma, la musique, la lecture, l’art, la déco, le jardinnage, les voyages, la nature. En gros, la culture et la verdure…
            Le reste, je m’en fout tellement que j’y connais rien. En politique ? Je dois connaitre le nom de trois ministres et je ne sais même pas les reconnaitre. Les voitures ? Je ne sais pas reconnaitre une marque d’une autre. La finance ? C’est quoi ? L’informatique ? J’appelle un copain… L’actualité ? je l’entend de bouche à oreille et donc uniquement le plus représenté. Le monde peut s’écrouler autour de moi, je vais mettre plusieurs semaines avant de m’en apercevoir…
            Je force un peu le trait. Mais à peine ^^ !

  • Kaori  

    Comme Jyrille, j’ignorais totalement le lien entre Pink Floyd et la France !
    J’aurais bien aimé comprendre en quoi la France avait sauvé le groupe, mais je suppose que pour cela il faut lire le livre !

    C’est une interview très affutée, je suis toujours admirative de ta façon de poser des questions franches, sans crainte de gratter un peu l’égo de l’interviewé tout en restant bienveillant.

    La coiffure de Gilmour sale et négligée dans les années 70 ?? Moi qui normalement déteste les cheveux longs, ben moi je l’aurais pris sans problème comme ça, le David !!

    • Bruce lit  

      Merci Kao.
      Le secret d’une interview réussie à mon sens est que néophytes et spécialistes puissent y prendre un plaisir équivalent. Je reste persuadé qu’il est possible d’aborder chose et sujets complexes avec des mots simples.

  • Surfer  

    Alors je ne sais pas si je suis un fan hardcore du Floyd. Ce que je sais, c’est que :

    1) J’adore leur musique. Je voue un culte à DARK SIDE… c’est selon moi l’album parfait.👍

    2) J’ai une grande partie de leur discographie dans ma collection. La totalité de leurs disques en fait 🙂. Et pour les meilleurs albums je les ai en double (Vinyle et CD ). Et oui, le plaisir d’écoute n’est pas le même.

    Cependant, je n’ai rien de leur littérature ! Car cela m’intéresse moins que leur musique !
    Désolé mais je me fous des conflits entre membres de leur santé mentale de leur dépendance à la drogue…et encore moins de ce qu’a apporté la France au groupe !

    Il m’arrive de glaner un anecdote par ci par là mais cela ne va pas plus loin.

    Je vais être franc et direct …ce serait un supplice pour moi de lire ces 435 pages.

    En conclusion et en y réfléchissant bien je ne suis donc pas un fan hardcore, juste un mélomane qui apprécie la musique du groupe.

    • Bruce lit  

      Merci Surfer.
      Mon approche est différente. Je pense fondamentalement qu’une œuvre et son auteur sont intimement liés. L’histoire du groupe est associée à la folie : celle de Barrett dans un premier temps et celle de plus en plus pathétique de Roger Waters qui, tout génie soit-il, tient depuis une dizaine de jours des propos encore plus odieux qu’à son habitude. Je l’aimerais jusqu’à sa mort mais ne veux plus jamais le voir sur scène.

      • Surfer  

        Salut Bruce,

        Oui je sais que ton approche est différente. Depuis le temps que l’on échange sur le blog.😉
        Et, au regard de ton activité professionnelle, il est important que tu puisses t’intéresser à la vie des gens. Je suppose que cela peut permettre de mieux les comprendre et donc de mieux les aider.👍

        Je comprends parfaitement que ces livres te passionnent et c’est bien qu’ils existent car ils peuvent passionner beaucoup de monde.

        Nos approches sont différentes car nos histoires sont différentes. Je ne suis pas là pour raconter la mienne mais disons que le déroulement de ma vie à permis d’aiguiller ma curiosité vers d’autres horizons et de me désintéresser de certaines choses que je trouve futiles.

        Malgré tout, je suis suffisamment lucide pour concevoir que certaines choses sont primordiales à connaître pour mieux appréhender l’œuvre.
        The Wall, par exemple, n’est pas le fruit du hasard et il vaut mieux connaître le background autour pour apprécier complètement l’Album. Il est est le produit de 2 événements majeurs du groupe. L’incident de Montréal et le décours de l’état de santé de Syd Barret. La complaisance de ces faits est importante et il est évidemment très dommage de ne pas les avoir en tête lorsque l’on écoute le disque !

        Ton rapport actuel avec Roger Waters ne me surprend pas. Il démontre les qualités inhérentes à ta profession. Toujours chercher quelque chose à quoi se raccrocher. Même dans les personnes les plus odieuses que tu continues à aimer jusqu’à la mort !

        Et puis j’oubliais le principal. Merci pour ta belle interview et de proposer ce contenu dans le blog.

        Cela ajoute, selon moi de la plus-value.👍

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour.

    je viens après la bataille, étant pris par d’autres lectures (BLONDE notamment) et écoute (LIAM GALLAGHER et surtout LANA DEL REY…).

    Très bonne interview où j’apprends beaucoup de chose (notamment l’histoire de flamands, vous pouvez vous moquer, j’ai encore dit à mon fils il y quelques semaines que floyd voulait dire flamand….). Je vais en plus attaquer un cycle Pink Floyd en terme de lecture avev :
    – autobiographie de Mason
    – une Docu-BD sur l’histoire du groupe chez petit à petit
    – La Totale Les 179 chansons expliquées.

    Intéressant se focus sur les PF et la France. Cela me donne clairement envie.

    • Bruce lit  

      Salut Fletch. Tant mieux. L’édition Petit à Petit m’a fait de l’œil à un moment mais je suis peu friand des Biopics musicaux avec un dessinateur à chaque chapitre. Ce que j’ai pu en lire en librairie me semblait cependant bien documenté. Je te laisse donc la priorité si tu veux écrire dessus.

      • Fletcher Arrowsmith  

        J’ai aussi une NINA SIMONE en bd chez petit à petit qui aurait plus ma priorité. S’attaquer aux PF…. je ne sais pas, mais oui cela a l’air sympa.

        Edition soignée, documenté en effet dans les doubles pages séparants les différentes périodes avec conseil d’album à chaque fois.

        De beaux objets effectivement qui peuvent être de belles entrées en matière pour les néophytes ou ceux que la lecture rebute.

        • Tornado  

          J’ai lu la BD. J’ai été agréablement surpris. Tout n’est pas d’égale qualité mais dans l’ensemble c’est d’un excellent niveau de documentaion, effectivement. J’ai appris quelques trucs, c’est dire ! Et puis, franchement, la couverture est tellement réussie, je trouve, que je l’ai exposé.

  • Xtophe  

    suite à la lecture de cette interview apparue sur mon fil d’actualités, j’ai foncé sur un site pour acheter le livre. j’ai même l’impression d’avoir eu le dernier exemplaire

    quel bonheur. ce livre est incroyable .

    quel boulot de compilation et de témoignages.

    je vais le lire à petite dose pour en profiter.

    je vais me positionner pour le volume 2

    • Bruce lit  

      Bravo et bienvenue Xtophe.
      Le tome 2 sera bien évidement chroniqué. Abonne toi sur le fil FB, twitter ou insta pour suivre la suite. Un interview sur la BD PINK FLOYD parue chez Petit à Petit arrive.

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