Interview Laurent Lefeuvre 2022

Interview Laurent Lefeuvre 

Special Guest : DAVID BREHON

Fox-Boy entre de bonnes mains
©KI

Il y a huit ans, Laurent Lefeuvre nous présentait sa création : FOX-BOY. Depuis, le garçon-renard a su conquérir un public fidèle, a changé d’éditeur et revient avec un nouvel album remasterisé. A quoi peut-on s’attendre dans ce nouveau volume du plus breton des super-héros ? Laurent Lefeuvre nous raconte les secrets de ce retour gagnant.

Bonjour Laurent. Si tu as travaillé sur différents projets, ton nom reste avant tout lié à FOX-BOY le super-héros rennais. Comment décrirais-tu ta relation avec lui ? Est-il ton avatar ?

Mon avatar ? Dans le sens où il prolonge mes rêveries de gamin qui lit des séries comics US en occupant les quartiers de mon quotidien ? En un sens, forcément. Mais à bientôt 45 ans, je le regarde de plus en plus comme un père regarde un fils… que comme un alter ego.

Fox-Boy est le premier super-héros d’origine française à vraiment marquer les esprits depuis Mikros et Photonik. A quoi est-ce dû selon toi ?

Ça, c’est toi qui le dis ! Je ne connais pas bien les tirages des revues Titans, Spidey ou Mustang quand elles publiaient ces séries, mais on peut gager qu’ils étaient certainement 20 ou 50 fois supérieurs aux miens ! Et je pense être majoritairement lu par des nostalgiques de cette même période. Donc, je ne mettrai pas FOX-BOY dans la même catégorie qui reste largement inégalée (le côté studio Lug, la proximité avec les séries Marvel, le kiosque, tout ça tout ça !).

En trois tomes, ton personnage a été confronté à de nombreux sujets de société comme le trafic d’animaux, le capitalisme destructeur de l’environnement, le racisme… Et en parallèle il a fait face des menaces surnaturelles, voire cosmiques, et a voyagé dans le temps. Dirais-tu que les aventures de FOX-BOY sont, comme dans le Daredevil de Nocenti, un prétexte pour aborder des thèmes qui te préoccupent ? Ou, à l’instar des X-Men de Claremont, l’histoire prime pour toi mais dès que l’occasion se présente, tu enrichis le récit avec des problématiques d’actualité ?

C’est à peu près ça. Ce qui doit paraître très prétentieux, mais c’est la vérité. Les runs d’Ann Nocenti sur Daredevil et Claremont sur les X-Men/ New Mutants, et Excalibur, sont les seuls que je lis complètement à mon fiston le soir. Et souvent, ça nous sert de levier pour revenir à des choses vues au JT juste avant (l’environnement, la mémoire, la ségrégation, la vanité du progrès, etc.). Il adore Lance, le fiston de Bullet dans ce fameux run de DD, qui est terrorisé par l’hiver nucléaire. Comme nous le mois dernier. Sauf que je réalise que quand j’ai acheté ce Récit Complet Marvel (couverture de Tota), j’avais précisément son âge.
RIEN ne change. Tout empire. Franquin aussi l’avait vu, dans ses Idées Noires, que mon fils adore aussi (et là, je précise qu’il adore un paquet de trucs plus légers, genre Game Over ou Spirou !).


En rejoignant l’éditeur Komics Initiative, tu as choisi de rééditer les deux tomes de FOX-BOY parus précédemment chez Delcourt dans une version remaniée en profondeur. Pourtant, en 2014, tu nous disais de Fox-Boy :  J’ai tellement à raconter, de choses à lui faire vivre, que je ne me vois pas perdre du temps à refaire d’anciennes histoires . Pourquoi avoir changé d’avis ? Et pourquoi ces nouvelles versions des 2 premiers volumes sont-elles à ce point différentes ?


Alors déjà, je ne me rappelle pas avoir dit ça (on ressort les dossiers chez Bruce Lit mon petit Laurent…- Nde), mais si je faisais référence aux pages précédentes faites pour le marché breton, en effet, je revendique qu’elles étaient si mauvaises qu’il faut les laisser là où elles sont : aux oubliettes. Par contre, entre temps, il y a bien eu 2 albums de FOX-BOY (Year One et Year Two, pour faire simple). Et ceux-là constituaient une solide base à améliorer. Car après tout, aussi imparfaits étaient-ils, ce sont bien le socle de la série. Et puis on change d’avis avec le temps : le proverbe à ce sujet aurait tendance à me donner raison.

Afin qu’on comprenne bien l’ampleur du travail effectué, pourrais-tu nous présenter une planche avant et après sa refonte et nous expliquer la nature des retouches ?


Oulah ! C’est compliqué, et il n’y a pas de règles. Certaines planches n’ont besoin que du forfaitaire (changement de format, plus haut, et changement de la police de caractère dans les bulles). Souvent, je revois ces dialogues, qu’à relire je trouvais parfois trop bavards, trop « ampoulés ». J’en supprime beaucoup, aussi. Je fais plus confiance au dessin pour raconter. Plus généralement, je vais répondre à ta question par une pirouette (zwip !). Il me semble qu’il y a ce mythe de l’Artiste (notez la majuscule) qui SAIT ce qu’il FAIT. Je n’y crois pas. Pas pour moi en tout cas. Mon métier consiste à me poser des questions, et extraire une histoire de mon cerveau, en textes et en dessins, comme un sculpteur sort sa statue du bloc de pierre. On peut retirer trop… ou pas assez. Toujours est-il qu’on SAIT que quelque part, là-dedans, il y a LA statue qu’on doit faire.

Alors toutes mes démarches (couleurs, dialogues, ajouts de pages, cassures de rythme, changement complet de cases, etc.) ne sont pas un caprice de « jamais content ». Au contraire, je pense qu’on n’a jamais bon du premier coup. Et pour aller plus loin, je pense qu’un paquet d’albums qui partent à l’arrache à l’imprimerie gagneraient tellement si leurs auteurs avaient l’occasion de repasser un peu de temps dessus. Comme Hergé. J’ai créé cette occasion (ce n’était pas prémédité à la base), je fonce. Comme Bill Murray dans UN JOUR SANS FIN. Mais à sa différence, je ne le refais qu’UNE fois, hein ? En effet, j’ai trop de nouvelles histoires à faire dans la tête, trop de blocs de pierre qui l’encombrent.

Voici un exemple de planche retravaillée. En haut l’ancienne version, en bas, la nouvelle.
©KI / ©Delcourt

Est-ce satisfaisant ou frustrant de revenir sur son ancien travail pour l’améliorer ?

Très satisfaisant ! Encore plus que ce que j’aurais pu imaginer ! Malgré le stress que je m’étais imposé (faire vite, faire bien), je me suis amusé comme un petit fou ! J’ai régulièrement appelé Mickaël Géreaume (de Komics Initiative) pour lui faire part d’une nouvelle idée, la tester sur lui, et lui expliquer comment j’allais l’amener. Ainsi, j’ai eu l’impression, comme mes personnages dans l’histoire des tomes 2 et 3, de retourner dans le passé, dans mon propre atelier, et de changer, par-dessus ma propre épaule, tout le travail dégrossi qui méritait d’être peaufiné et développé.


Le tome 3, qui vient de paraître, réédite la saga la plus riche et la plus épique de Fox-Boy : celle du ROAyaume. On y voit des personnages de BD pénétrant dans la réalité, ce qui laisse la possibilité de développer une infinité d’intrigues et de multiplier les niveaux de lecture. Sans trop divulgâcher, que peux-tu nous dire de ce concept ?

Pour le coup, sans spoiler ? RIEN. Lisez et faites-vous votre propre film. Si ça se trouve, il est meilleur que le mien, et je piquerai vos idées dans le courrier des lecteurs.

Donny Cates t’a piqué ton idée avec son comic book Crossover. 1) Tu lui pètes les genoux. 2) Tu lui fait un procès pour plagiat et tu te remplis les poches. 3) Tu es flatté d’avoir été précurseur et cela prouve que tu es autant scénariste que dessinateur.

Je pense que ça se sait un peu que je ne lis plus RIEN en comics, et très peu de choses en bandes dessinées en général. Je n’y arrive presque plus. En revanche, je « hume » régulièrement mes vieux bouquins, revues ou albums. Comme si je me reconnectais à un état d’esprit, celui dont je suis le fruit. Et puis j’ai peur de toute cette production. Peur d’y perdre ma propre mélodie en me comparant. Alors Donny Cates, j’en ai entendu parler, mais je ne pense pas avoir jamais lu une seule page. Et quant à CROSSSOVER, j’en ai vu des couvertures, des planches, comme du 1985 de Mark Millar ou du LIVRE DE JOE de Grant Morrisson / Sean Murphy. Nous sommes un paquet à humer l’air du temps, entre READY PLAYER ONE et PETER PAN, en quelque sorte (les portes vers le Pays Imaginaire). J’y vois donc aussi la preuve que nous ne sommes que des chasseurs de papillons, comme Alan Moore l’explique très bien à la fin de FROM HELL : on attrape des trucs dans l’air du temps. Au moins suis-je le seul à affirmer le décalage breton !

Fox-Boy semble avoir de mauvaises fréquentations
©KI

La campagne de financement participatif qui a permis cette réédition fut un énorme succès. Quel impact cela a-t-il eu sur tes projets ?

De me dire que c’était possible de continuer. De me donner de la sérénité dans la création, et du contrôle dans la forme adéquate à lui donner. J’ai toujours un patron. La seule différence, c’est qu’ils sont plus bienveillants et nombreux à mon égard : les lecteurs. Pas le droit de rater mon coup, ils passeront au suivant, et ils auront bien raison. La balle est dans mon camp.

Fox & Pol a été l’invité surprise de cette campagne de financement. Que peux-tu nous dire sur ce nouveau projet sur lequel tu travailles actuellement ?

Qu’il tarde trop à véritablement avancer, car entre deux albums, je passe d’une urgence à l’autre, sous la forme de tonnes de petits boulots plus courts, des travaux personnels, de la promo en festivals et salons. C’est un métier absolument multiple, mais j’envie parfois les Américains qui peuvent ne se concentrer que sur un ou deux aspects, pour donner à lire plus régulièrement à leurs lecteurs. Moi, je dois bien être un peu tous les gars cités au début du bouquin. Donc, pour mieux répondre à ta question, FOX & POL sera une récréation graphique et joyeuse autour de FOX-BOY. Un peu comme l’annual des New Mutants avec les X-Babies par Ann Nocenti (encore elle ?!?) et Arthur Adams. J’y laisserai libre court à une palette plus plastique (traduire : un truc plus arty, plus fun dans le découpage et la forme, comme les Bill Sienkiewicz ou autres Kent Williams de mon adolescence).

Toujours durant la campagne Ulule, on a vu une frise formée par les dos de 10 volumes de Fox-Boy, chacun ayant déjà un titre. Tes plans sont-ils déjà établis de façon si précise ?

Oui et non. J’ai comme une idée de grand voyage sur un continent, avec plein de détours obligatoires, mais sans savoir ce qu’il s’y passera réellement et précisément. Beaucoup d’instinct, dans tout ça. De décisions greffées au dernier moment. Le tout, c’est que ces décisions soient bonnes, logiques (même dans l’illogique), et qu’elles me fassent trépigner de les réaliser. De toute façon, s’amuser le plus possible doit rester le maître mot. À toutes les étapes.




Certains fans s’impatientent d’avoir de nouvelles aventures 100 % inédites de Fox-Boy. Le tome 4, c’est ton prochain boulot ou as-tu prévu de faire un Atelier/Workshop volume 2 entre temps ?

Je te rassure, je n’ai pas de fans : des lecteurs, et c’est très bien ainsi ! Laissons les fans aux rock stars et les gondoles à Venise. Oui, j’adorerais, comme Jaimie Maddrox, pouvoir me démultiplier pour attaquer de suite les tomes 4, 5 et 6 (surtout lui !), mais la réalité est que je vais sans doute gagner un peu de temps en proposant un nouvel artbook (Atelier/Workshop 2) avant. Tout bêtement parce que ça va à peu près 5 fois plus vite à produire (tout est déjà fait !), et qu’il devrait, j’espère, me donner un peu d’oxygène (traduire : un peu de pépettes !) le temps de produire pour la première fois en entier, un FOX-BOY financé par le participatif (le 1 étant – en gros – une reprise remaniée de récits courts parus dans PIF, et les deux suivants, bâtis sur les deux albums Delcourt).

Exemple de nouvelle planche ajoutée pour laisser un temps de respiration à un récit haletant
©KI

Tu as su, notamment via ton blog, les réseaux sociaux et de nombreuses séances de dédicaces, créer et animer une vraie communauté de fans qui te sont fidèles et qui financent directement tes albums via Ulule. Ce lien fort avec le public t’a permis de gagner une certaine indépendance. L’avenir des auteurs de BD passe-t-il par les cases Direct-to-consumer et Community management ?

Je ne reviens pas sur le mot fan (j’y vois la réduction de fanatique, je n’ai rien de ce rapport, avec personne : juste des gens avec qui je partage une passion commune, et sans qui je pourrais sans doute m’asseoir sur mon renard – passons). Ce que nous faisons avec Komics Initiative est une manière réjouissante de ne pas arrêter la fête avant que NOUS en ayons décidé. Si nous savons convaincre les gens de nous faire confiance, alors il faut être à la hauteur de cette confiance (et même MIEUX, si possible). Il faut bien imaginer que l’expérience de lecteur-consommateur a pris une tournure parfois sinistre, quand il sait qu’il n’est plus qu’une niche à fidéliser coûte que coûte. Le nostalgique, le complétiste, le nouveau-venu, le fan de Fortnite, etc. Je vois ces propositions de bouquins inédits en France ou spécialement créés par des auteurs comme moi ou Josselin Billard (Les Contes du Givre), Tony et Boris (Parias) et plein d’autres, comme un moyen de nous réapproprier nos outils de production. Le côté « La terre est à celui qui la cultive ». La logique initiale des Image Boys… avec une pensée plus partageuse !

Alors je ne dirais pas que l’avenir des auteurs de BD passe forcément par le « direct au consommateur », avec tout ce que ça implique (tout le monde n’est pas fait pour ça, ou ne sait pas comment faire !), mais je me réjouis que ça existe à notre époque, je me réjouis qu’on ne soit plus obligatoirement tenu de vendre nos créations pour ne plus pouvoir vraiment décider de ce qui doit en advenir. Oui, ce n’est pas une obligation, mais je me réjouis d’y arriver, pour le moment, tout connement car je ne sais vraiment pas ce que je pourrais faire d’autre ! Pourvu que ça dure !

Les fameuses dédicaces de Laurent
©KI

12 comments

  • JB  

    Merci pour cet échange avec l’auteur ! Histoire de me préparer à lire l’interview, je me suis relu le premier tome de Fox Boy ^^
    Problèmes d’actualité : je trouve quand même les histoires de Laurent Lefeuvre plus humanistes que la vision du monde par Nocenti, dont le DD est assez nihiliste.

    • David  

      Laurent, comme Nocenti, abordent les problèmes sociaux et environnementaux. Leurs héros ne sont pas coupés du monde réel. C’est ce qui les rapprochent. Après, je te rejoins sur le fait que Nocenti dévoile une vision du monde bien plus sombre.

  • JP Nguyen  

    Fichtre… Déjà six ans que « Angle Mort » est sorti chez Delcourt et que j’en avais pondu l’article pour le blog. Depuis, j’ai même eu la chance de collaborer avec Laurent sur une page de son artbook. Ca me fait plaisir de le recroiser virtuellement à travers cette interview.
    Je perçois toujours cette énergie et cette passion pour les comics et l’imaginaire qui va avec.
    Toutefois, je dois avouer ne pas m’être embarqué dans l’aventure des albums « remixés/director’s cut/autre mention ». La campagne Ulule est tombée à un moment où, au moment de choisir où mettre mes sou-sous, je ne me sentais pas de racheter des histoires que j’avais déjà lues, même en mieux, refaites et en plus grand format. J’ai souscrit à Fox et Pol, et d’après ce que j’ai vu sur Facebook, ça sortira en 2023…
    Au risque d’être perçu comme un vil flatteur, je réaffirme que Laurent a vraiment un grand talent de dessinateur et une grande versatilité. Parfois, je voudrais qu’il dessine plus vite pour pouvoir nous proposer la « vraie » suite des aventures de Fox-Boy et parfois je voudrais qu’il prenne le temps de nous faire un super album dans un style de dessin plus « léché », qu’il n’utilise que ponctuellement, sur des posters ou covers… Hé oui, tout le monde a ses contradictions !

  • David  

    JP, la version révisitée des deux tomes s’intègre dans une trame globale qui court sur plusieurs volumes. Il y a donc une réelle logique narrative à prendre ces nouvelles versions. Ce n’est pas simplement une version enjolivée.
    Sinon, je te confirme qu’il a un réel talent et qu’il sait varier les styles avec une aisance remarquable.

  • Jyrille  

    Très chouette interview boss ! Je suis toujours Laurent Lefeuvre sur FB car il dessine magnifiquement (tous les scans ici sont splendides je trouve) et j’aime ses posts, mais je n’ai toujours pas sauté le pas de lire le moindre FOX-BOY… un jour peut-être. J’apprends en tout cas ici que tout est remanié pour un nouvel éditeur, j’avais compris qu’il s’agissait de nouveaux albums ! Bref, je suis à la rue…

    J’ai adoré le passage où il parle de l’artiste qui sait ce qu’il fait, c’est vrai que dans la plupart des cas et dans n’importe quel domaine, ce doit être le cas contraire. Basquiat en parlait bien il me semble.

    Je comprends le mat fan exactement comme Laurent (en plus de ventilateur en anglais). En tout cas, si le modèle de financement participatif se développe, c’est une bonne nouvelle pour les auteurs. Et cela nous obligera à nous adapter aussi.

    • David  

      Oui, Jyrille, Laurent dessine magnifiquement. Si pour moi son travail graphique le plus impressionnant est Comme une odeur de diable, Fox-Boy montre qu’il est également un excellent scénariste et qu’il a digéré tous les codes des comics pour mieux se les réapproprier. C’est vraiment une série que je te recommande.

  • Présence  

    J’ai commencé la lecture de l’article et deux choses m’ont sauté aux yeux : le retour de David (super !), et l’entame Il y a huit ans (je me suis dit qu’il devait y avoir une erreur que ça ne pouvait pas faire autant de temps. Il m’a suffi pour cliquer sur lien et constater que j’avais vieilli de huit ans en quelques jours.

    Je le regarde de plus en plus comme un père regarde un fils : une phrase qui m’a touché, étant plus vieux que Laurent, je comprends tout à fait ce qu’il veut dire.

    Les repentirs : ça ne me choque pas outre mesure. Laurent cite Hergé. J’ai en tête Schuiten & Peeters qui ont retouché L’ombre d’un homme, parce qu’ils n’en étaient pas satisfaits.

    Excellente la remarque sur Donny Cates… et encore meilleure la réponse avec des exemples plus anciens. 😀 Superbe utilisation de la métaphore des chasseurs de papillons, que des références qui me parlent.

    Une frise formée par les dos de 10 volumes de Fox-Boy : ça me fait penser à Paul Chadwick qui regrettait de ne pas avoir fixé la trame de la vie de Concrete, pour pouvoir raconter des histoires comme il le souhaitait, sans avoir à respecter la chronologie, tout en connaissant par avance les grandes dates de la vie de son personnage.

    Très belle réponse également sur les avantages du financement participatif.

  • Bruce lit  

    Merci David et merci Laurent. J’attends avec impatience de finir ma frise Fox-Boy.
    J’ai aimé tous les albums et certains plans de ce Directors Cut sont véritablement impressionnants.
    N’étant pas plus fan que ça des voyages temporels, j’avoue cependant préférer les aventures simples de Fox-Boy qu’il ne faille pas raccrocher à un grand tour.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour,

    cool une nouvelle interview. Je valide. J’ai participé à une précédente campagne de KI où je me suis procuré les 3 tomes de FOX BOY. Comme Cyrille, financièrement je ne souhaitais pas posséder ces nouvelles versions. Je comprends très bien la démarche par contre, et la référence à Hergé vient à point. C’est d’ailleurs des discussions que j’ai avec mon fils en ce moment (sur le processus créatif d’Hergé).

    Ce qui est sympa dans l’itw, c’est la verve de Laurent quelques soient les questions posées (dont certaines sortent des sentiers battus).

    J’aime beaucoup lire les réactions de Laurent sur le blog de Phil C. On est clairement des enfants de la génération Strange mais il apporte son expérience d’artiste complet en plus.

    Bref passionnant.

  • Surfer  

    Je n’ai toujours pas lu de FOX-BOY.
    Mais les BDs me font de l’œil car j’aime beaucoup les dessins de Laurent qui m’évoquent ceux de Bernie WRIGHTSON.
    J’ai été agréablement surpris par les preview que l’on peut trouver sur internet.👍
    Finalement, l’avantage de ne pas avoir acheté les BDs de Delcourt c’est que, maintenant je pourrai sans regret, acquérir des versions améliorées chez cet autre éditeur 😀😉

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