John Ostrander, le manitou méconnu

Encyclopegeek : John Ostrander

Un article d’ ALEX NIKOLAVITCH

Exploration en profondeur
Source Comic Book
(C) Warner Bros

John Ostrander est un des grands scénaristes de comics sous-cotés. D’ailleurs, rien ne le prédestinait particulièrement à cette forme narrative, vu qu’il a commencé sa carrière au théâtre, aux côtés de Del Close, ancien compagnon de route des Merry Pranksters (la bande de dingues de Ken Kesey, l’auteur de VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOUS) et des Grateful Dead, devenu par la suite le mentor d’une bonne partie des gens du SATURDAY NIGHT LIVE. Ostrander retravaille par la suite dans les comics avec Del Close, dont il apprécie le sens de l’absurde jusqu’à la mort de celui-ci (ce décès n’étant d’ailleurs pas la fin de la carrière théâtrale de Del, qui a légué son crâne au Goodman Theater de Chicago, à la condition expresse de jouer le rôle du pauvre Yorick chaque fois que l’on monterait Hamlet, et d’être crédité en conséquence sur les affiches) (suite à un imbroglio juridique, il semblerait que le crâne jouant Yorick sous le nom de Del Close soit en fait un affreux imposteur, mais ce n’est pas le sujet du jour)(et ça aurait fait marrer le principal intéressé, de toute façon)(pas Yorick).

Fan de SF, Ostrander participe à Chicago au montage d’une pièce intitulée WARP, un space opera, genre fort peu représenté sur scène. La pièce est adaptée peu après en comics par un éditeur local, First Comics, basé dans le Wisconsin tout proche, et qui à l’époque a le vent en poupe, notamment grâce à AMERICAN FLAGG ! de Howard Chaykin. Dans la première moitié des années 80, c’est le gros éditeur indé qui joue dans la cour des grands et débauche des auteurs du calibre de Jim Starlin, et lance des jeunes scénaristes comme Mike Baron ou Chuck Dixon. Sans le savoir, notre héros a mis le doigt dans l’engrenage. Rapidement, il reprend la suite de Mike Grell sur STARSLAYER, puis crée en back-up de la série un nouveau personnage, Grimjack.

Un anti héros, un vrai, buriné et burné.
Dessin de Tim Truman, ©First Comics

Dans la version qu’il met au point avec le dessinateur Lenin Delsol, le protagoniste vit dans un Chicago post apocalyptique où il chasse les vampires. Le concept n’est pas satisfaisant au départ, mais est relancé quand Peter B. Gillis crée, dans un numéro spécial de Warp, la cité de Cynosure. Située au confluent de toutes les dimensions, elle est le théâtre idéal de télescopages entre genres. Grimjack, alias John Gaunt, en fera son terrain de chasse. Après quelques récits courts finalement dessinés par Tim Truman, GRIMJACK obtient sa propre série.

Il est difficile de résumer les 80 et quelques numéros, plus un crossover et un graphic novel consacrés à John Gaunt et à ses avatars. Pur produit des comics des années 80, celui-ci est un ancien mercenaire sur le retour, qui a fait à peu près tous les métiers, a tout vécu, et s’est pris dans la gueule à peu près autant de coups qu’il en a distribué. Bougon, mais pas solitaire pour deux sous, il est accompagné d’une galerie de personnages secondaires improbables, allant de Gordon le barman fidèle à Roscoe, l’ancien collègue flic, en passant par Blackjack Mac, le mercenaire au grand cœur, Jericho Noleski le biker de l’enfer, Spook, la petite amie fantome ou Bob le lézard de garde. Le contexte permet toutes les excentricités : on a aussi bien des histoires de robots géants que de gladiateurs, des épisodes western (avec un méchant qui a la tête d’un Lee van Cleef des grands jours, et qui deviendra la némésis de notre anti-héros), des combats contre les vampires, des intrigues politiques, etc., le tout avec une narration de polar à l’ancienne, façon Raymond Chandler. Ostrander et les dessinateurs qui suivront Truman (Tom Sutton, puis Tom Mandrake et enfin Flint Henry) s’amusent beaucoup. Surtout, la série bien nerveuse s’amuse à souvent casser son statu-quo. À partir du trentième numéro, Ostrander et Mandrake font vivre une véritable descente aux enfers à Gaunt, qui culminera avec sa mort des mains du Major (le Lee van Cleefoïde évoqué plus haut).

Les épisodes suivants annoncent avec des années d’avance ce que tentera DC avec DEATH OF SUPERMAN : plusieurs prétendants reprennent le rôle et le costume de Grimjack, dont un clone et son propre cadavre réanimé par un ancien ennemi. Avec la mort du personnage titre, la série déjà très forte se constitue en classique incontournable de la période. Car bientôt, le scénariste avance de deux siècles dans la chronologie, et met en scène une réincarnation de son héros, privé de repos éternel par sa résurrection. Nouveau contexte, nouveaux enjeux, mais continuité forte. Deux épisodes dessinés par un jeune Kelley Jones lorgnant sur Corben jouent avec l’idée de réincarnation dans un système judiciaire permettant, comme aux USA, de condamner plusieurs fois un prévenu à la prison à vie.

Avec de purs moments façon Constantine (10 ou 12 ans avec Azzarello et Corben).
Dessin de Kelley Jones, ©First Comics

Les back ups, récits courts de fin de numéro, consacrés au Munden’s Bar (un des lieux clés de la série puisqu’il est le Q.G. de son protagoniste), sont l’occasion de travailler à nouveau avec Del Close, dont les idées délirantes font merveille. Et c’est l’occasion d’inviter des auteurs, comme Eastman et Laird pour une incursion des TORTUES NINJAS à Cynosure, ou Brian Bolland, rien que ça (l’épisode sera d’ailleurs traduit en VF dans SPECIAL USA).

Et, cerise sur le gâteau, le courrier des lecteurs accueille une lettre de fan de Roger Zelazny en personne, qui empruntera John Gaunt (sous le nom d’Old John) pour un cameo rigolo dans LE SANG D’AMBRE, le temps d’une embrouille de bar, qui se termine à la façon traditionnelle par des coups de lame échangés dans la ruelle derrière.

Mais tout a une fin, et la faillite de First empêche de donner une suite à la série (à laquelle Ostrander parvient néanmoins à donner une conclusion satisfaisante, avec une nouvelle mort du personnage). Grimjack fera un vrai-faux retour chez Marvel, le look initial de RAVAGE 2099 pillant allègrement (et mal) celui d’une des incarnations du personnage, avant d’être heureusement abandonné. (pour l’anecdote, mon tout premier article jamais publié à propos de comics portait sur la série NEXUS, toujours chez First, et le deuxième était un coup de gueule à propos de RAVAGE 2099) (c’était il y a bien longtemps, quand on était jeunes, Jeff, quand c’était le temps d’avant, quand j’avais beaucoup plus de cheveux et beaucoup moins de kilos)

Les malheureux qui ont lu les premiers Ravage voient exactement ce que je veux dire.
Dessin de Flint Henry, ©First Comics

Je reste par ailleurs persuadé que le CAPITAINE ALATRISTE  d’Arturo Perez Reverte doit beaucoup à GRIMJACK, la tirade ouvrant le roman, « … il se louait pour quatre maravédis la journée (…) à la solde de ceux qui n’avaient pas l’adresse ou le courage nécessaire pour vider leurs querelles… » reprend quasi mot pour mot (les maravédis exceptés) la façon dont Gaunt se présente dans l’un des premiers épisodes. La description physique du capitaine et de sa personnalité fait le reste. (sérieux, lisez ALATRISTE, c’est super bien, du grand roman de cape et d’épées, chatoyant et cynique)

Entre temps, Ostrander a été remarqué par DC, et il coécrit avec Len Wein le crossover LEGENDS, première saga majeure de l’après CRISIS. L’histoire, dans laquelle Darkseid entreprend une campagne de désinformation visant à déconsidérer les héros de la Terre est un prétexte à relancer la JUSTICE LEAGUE (dans l’incarnation délirante écrite par Giffen et Dematteis) mais aussi le SUICIDE SQUAD, vieux concept de série de guerre. Ostrander est là pour jeter les bases de la nouvelle incarnation de ce dernier groupe.

Et il se heurte alors à un sérieux problème. L’idée inspirée des DOUZE SALOPARDS, c’est de faire un groupe constitué de vilains faisant des sales boulots. Le scénariste soumet une liste à l’éditeur, qui la retoque. La plupart des personnages qu’il voulait employer, notamment des adversaires de FLASH, doivent être développés dans les séries en cours, et ne peuvent être bloqués dans le Squad. Il faudra se contenter de ceux dont personne ne veut, les ringards oubliés du genre Captain Boomerang.

Faisant contre mauvaise fortune aimable visage, Ostrander développe sa bande de bras cassés, et parviendra à les rendre successivement drôles, profonds et touchants.

Je ne sais pas si ça repart du bon pied.
Dessin de Norm Breyfogle ©DC Comics

Il introduit surtout dans LEGENDS puis SUICIDE SQUAD deux personnages qui demeurent sa contribution majeure au DC Universe : Amanda Waller et Oracle. Waller est la patronne du Squad, une virago sans scrupules et apparemment sans états d’âme (la réalité est bien sûr plus complexe), un vrai personnage de femme forte amenée à se faire respecter dans un monde de mecs testostéronés. Quant à Oracle… Après KILLING JOKE, personne ne savait quoi faire de Barbara Gordon, l’ex Batgirl blessée par le Joker. L’introduisant par petites touches, en gardant son identité secrète le plus longtemps possible, il en fait un personnage résilient, combatif malgré son handicap, et pose indirectement (ou directement, maintenant que j’y pense) les bases de ce que seront par la suite les BIRDS OF PREY.

SUICIDE SQUAD (et la mini-série dérivée sur DEADSHOT) est coécrit avec son épouse Kim Yale est une réussite. Des personnages attachants qu’il creuse en profondeur (pour peu qu’ils survivent), des péripéties dingues mixant la tragédie, l’action et l’humour. Gail Simone, sur BIRDS OF PREY puis SECRET SIX se revendiquera explicitement de cet héritage.

Ostrander passe également à l’occasion chez Marvel, où il travaille sur des mini-séries annexes des X-MEN, notamment BISHOP et les STARJAMMERS, où malgré les contraintes il se montre efficace, puis relance les HEROES FOR HIRE.

Retrouvant Tom Mandrake, il lance une nouvelle série du SPECTRE, ultra noire (Mandrake est un sous Gene Colan fort compétent et tout à fait à l’aise dans l’exercice) et évoquant des sujets très adultes. Le titre aurait pu avoir sa place chez Vertigo, sans déméritera ni déparer aucunement. Évoquant des sujets durs, profitant du talent de son dessinateur sur de telles ambiances, il remet sur le devant de la scène un personnage malmené, dont personne ne savait vraiment quoi faire. Cela semble une spécialité chez lui. Le décès de Kim Yale en 1997 le touche durement et la fin de la décennie est difficile.

Faut pas énerver le Spectre. Vraiment, faut pas.
Dessin de Tom Mandrake ©DC Comics

Dans les années 2000, il reprend le personnage du MARTIAN MANHUNTER (à nouveau avec Tom Mandrake), dont il creuse la mythologie, de façon intéressante, la raccrochant à JEM, SON OF SATURN, personnage un peu oublié, puis il produit une mini-série SUICIDE SQUAD lui permettant de reprendre le personnage de Waller, devenue entretemps un des piliers des barbouzeries du DC Universe, notamment dans l’excellent CHECKMATE de Greg Rucka. Ostrander parvient à tenir compte de toutes les évolutions depuis son départ (y compris la façon dont Boomerang a été massacré en cours de route lors des Crisis successifs) tout en retrouvant la saveur de l’original.

Mais c’est de retour chez les indés qu’il brille à nouveau très fort. Arrivé chez Dark Horse, il travaille sur des séries adaptées de STAR WARS, notamment CLONE WARS et toute la période de la prélogie. À une époque où le fandom n’a pas encore digéré les intrigues politiques alambiquées de Lucas, Ostrander les prend à bras-le-corps et crée une galerie de personnages épatants, dont le Jedi amnésique Quinlan Vos, et développe ceux des films, notamment le comte Dooku qui, sous sa plume, devient un manipulateur effrayant et retors. Il s’adjoint Jan Duursema aux dessins, dont l’élégance et le dynamisme font merveille.

Le futur de Star Wars, c’était mieux avant.
Dessin de Jan Duursema, ©Dark Horse

Puis c’est LEGACY, toujours avec Duursema. Et là, c’est un festival. Situés 130 ans après les films, ces comics ouvrent un espace de liberté incroyable à leurs auteurs. On y suit les avanies subies par Cade Skywalker, dernier descendant de la tribu, qui a assisté enfant à un nouveau massacre au temple Jedi, avant d’être recueilli par des pirates. Devenus l’un des leurs (c’est vraiment le Star Lord des films GUARDIANS OF THE GALAXY quand on y pense, en plus cynique), et une parfaite petite ordure, il est néanmoins rattrapé par son destin. Il faut un Skywalker pour sauver la galaxie, et qu’il le veuille ou non, Cade sera celui-là. Alternant cynisme et morceaux de bravoure, la série se paye le luxe de boucler des sous-intrigues lancées dans CLONE WARS, et présente un univers qui a beaucoup changé, dans lequel la République n’a pas tenu, et l’Empire s’est passablement assagi. Voilà le genre de suites qu’on aurait aimé avoir au ciné.

En parallèle, il réorchestre brièvement le retour de GRIMJACK le temps de deux mini-séries dessinées par Tim Truman, et revenant sur le passé de Gaunt. De la suite de la série originale, il ne sera hélas pas question. Quatre couvertures d’une mini-série intitulée Outlaw in Hell ont été réalisées à l’époque par Flint Henry, et un concept art de ce qui aurait pu être l’incarnation suivante, et c’est tout. Et c’est fort dommage.

Ça aurait pu donner ça.
Dessin de Paul Guinan, ©First Comics

Depuis la reprise de STAR WARS par Marvel, on n’a hélas pas beaucoup revu John Ostrander. Vieillissant et souffrant de graves problèmes de vue, il a néanmoins fait son Stan Lee en apparaissant pour un cameo fort sympathique dans THE SUICIDE SQUAD de James Gunn, qui lui rend d’ailleurs directement hommage en mettant en scène des vilains ultra ringards comme Polka-dot Man, et en parvenant à les rendre touchants. Gail Simone, scénariste de BIRDS OF PREY et SECRET SIX, n’a jamais caché sa dette ni son admiration envers Ostrander, le roi des séries intelligentes, fun et bourrées d’idées. Ostrander est une institution désormais, discrète, mais reconnue par ceux qui savent.

Bref, Ostrander, c’est à lire. Une bonne partie de GRIMJACK a été réimprimée en omnibus chez IDW, ses séries DC ont eu droit à des rééditions récentes, et le SQUAD est enfin sorti en VF. Quant à ses STAR WARS, ils sont encore facilement trouvables malgré le grand ménage opéré par Disney. Pourquoi se priver ?


17 comments

  • zen arcade  

    La BO : Ah ouais, Strangel des Young Gods !!! Gros gros kiff en 1995.
    Je me souviens que j’écoutais l’album Only heaven en boucle au milieu de la nuit en lisant fiévreusement Les racines du mal de Dantec qui venait de sortir à la Série Noire.
    L’univers des Young Gods et celui de Dantec inextricablement entrelacés, c’était une expérience ahurissante.

    • Nikolavitch  

      Gros gros album, ouais. j’adore le groupe, mais celui-ci est sans doute celui que j’ai le plus écouté

  • JB  

    Ostrander est un de mes auteurs comics préféré. GRIMJACK est un savant mélange d’humour et de noirceur (l’une des fins de séries les plus sombres que j’ai lues !). Sa SUICIDE SQUAD sont une analyse du caractère d’Amanda Waller à laquelle il donne une réelle humanité (ce qu’oublieront de faire ses successeurs). Il parvient à faire de FIRESTORM un comics politique en évitant les solutions de facilité (ex : quelles seraient les conséquences géopolitique si le héros rendait le désert fertule ?)
    Mais mon chouchou est son SPECTRE, véritable avatar de la colère du Dieu de l’Ancien Testament, qui va jusqu’à détruire un pays entier. Le titre vogue entre comics mainstream (plusieurs participations aux events de l’époque, comme Zero Hour ou Genesis) et Vertigo (un petit coucou à Duma et Remiel en enfer), et propose un adieu à cette incarnation du personnage.

    • JB  

      PS : j’oublie les plus élémentaires remerciements pour cette présentation d’un auteur méconnu. Cela m’a permis d’apprendre qui était Del Close et ses liens avec Ostrander, et du coup de mieux comprendre les délires de l’anthologie WASTELAND.

      • Nikolavitch  

        Del Close était un dingue grand style, et une énorme influence sur plein de gens (jusqu’à Malkovitch qui a été brièvement son élève, je crois)

    • JB  

      Je ne sais pas de quand date cette version envisagée de Grimjack, mais la cicatrice (emblématique de GRIMJACK) m’évoque furieusement le look de l’héroïne de HEARTBRAKERS, titre du même Paul Guinan.

      • Nikolavitch  

        Elle était dans le numéro 75, c’était plus un gag qu’autre chose, vu que le personnage est inspiré de l’éditrice Anina Bennett, alias madame Guinan.

  • JP Nguyen  

    Je n’ai pas lu Grimjack ni les récits DC cités dans l’article. Je ne connais donc Ostrander que par le petit bout de la lorgnette, via la mini BISHOP, dessinée par feu Carlos Pacheco. Concernant STARJAMMERS, je ne me rappelle que de celle écrite par Ellis, toujours avec Pacheco au dessin.
    Le premier visuel de Grimjack m’a fait penser à Albator/Captain Harlock et un wiki me dit que le perso a fait un cameo, dans le bar qui semblait être un formidable prétexte pour des rencontres improbables. C’est ce segment de ton article qui m’intrigue le plus et me donne envie d’en savoir davantage. Je me le note, pour une prochaine exploration…

    • Nikolavitch  

      IDW a réédité en omnibus petits format une grande partie de la série Grimjack (un peu plus de 60 épisodes sur 80)
      Le tome 5 est un peu particulier, puisqu’il reprend 4 épisodes flashback sur la jeunesse du héros, et des back ups qui leur font suite, le tout dessiné par Steve Pugh, ainsi que le graphic novel par Flint Henry

      ça se trouve encore facilement.

  • Jyrille  

    Et bien merci Alex pour cet article car je ne connais pas du tout Ostrander. Je ne comprenais pas bien d’où venait la première image mais tu donnes les clés en fin d’article. Ce qui est sûr c’est que tu donnes envie d’essayer, surtout que j’ai bien aimé la Suicide Squad de James Gunn.

    Tes anecdotes sont terribles, surtout celle sur Yorick. C’est fantastique.

    La BO : bon titre ! Je ne connais toujours pas bien les Young Gods, je note ce disque pour m’y mettre plus sérieusement. Par contre, j’ai lu LES RACINES DU MAL y a une paie maintenant…

  • Tornado  

    Citer les Merry Pranksters pour remettre les choses dans le contexte, ça commence fort… Un tournant de la pop-culture plutôt extrême !

    Il y a plein de choses dans cet article, certaines que je connais et beaucoup d’autres que je ne connais pas. Des que j’aime (les STAR WARS de Dark Horse) et d’autres que je n’aime pas (LEGENDS c’est le pire truc que j’ai pu lire en super-héros. Et pourtant j’en ai lu, des pas bons). Et au moins deux séries qui font très envie GRIMJACK et surtout SPECTRE (ça n’existe pas en VF, j’imagine ?).
    Merci pour ce tour d’horizon. C’est vrai que le nom de ce scénariste apparait souvent, dans des univers très différents. C’est bien de remettre les choses à plat de cette manière.

    La BO : Ça donne envie de prendre sa bagnolle et de conduire à 200 à l’heure ! ^^

    • zen arcade  

      « La BO : Ça donne envie de prendre sa bagnolle et de conduire à 200 à l’heure ! ^^  »

      Je me souviens très bien de leur concert en mars 1992 au Botanique à Bruxelles en double affiche avec La Muerte. Ca chatouillait gentiment les oreilles.
      C’était en plein Festival du Film Fantastique qui se déroulait juste en face au Passage 44. J’en avais profité pour aller voir le film en séance de minuit après le concert avant de marcher une heure pour rentrer à pied chez moi.
      Le tout avec une jambe dans le plâtre.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir Alex,

    Super article et retrospective d’un auteur pas assez côté en effet. J’ai complètement raté ses GRIMJACK. Je découvre même de quoi sa parle ne connaissant que de nom et réputation.

    J’ai souvenir d’un auteur diablement efficace lors de son passage chez Marvel notamment sur les séries X. Une écrire solide, de bons concepts, un respect et focus sur les personnages.

    Je n’avais pas perçu ce qu’il a apporté à DC. Merci de m’en informer et de réparer cette erreur. Après, je n’ai jamais apprécié SUICIDE SQUAD mais plus pour les personnages qui ne me parlent pas du tout, aucune empathie, trop Marvel ghoule surement. Je pense par contre que THE SPECTRE pourrait par contre me plaire.

    J’ai testé STAR WARS LEGEND l’été dernier. Lecture agréable en effet alors que je suis loin d’être un adepte de la franchise de G. Lucas (c’est plutôt le contraire même, je fuis tout ce qui se rapproche de SW, films, séries, bd ….)

    Ostrander, le roi des séries intelligentes, fun et bourrées d’idées. Ostrander est une institution désormais, discrète, mais reconnue par ceux qui savent. j’aime bien cette conclusion.

    La BO : j’ai tenu 17 secondes. C’est pas mal, hein 🙂

  • Présence  

    John Ostrander : que de bons souvenirs. Quel plaisir de découvrir un article consacré à ce scénariste impressionnant.

    Del Close : je me souviens encore de Wasteland publié par DC Comics bien avant Vertigo. Je ne comprenais pas tout, et c’est un euphémisme.

    Notre héros a mis le doigt dans l’engrenage : très belle formule. 🙂

    Peter B. Gillis crée la cité de Cynosure : comme quoi, j’en apprends toujours dans un article d’Alex. J’avais toujours cru que c’était une création d’Ostrander.

    Très alléché par les comics publiés par First, Dreadstar parce que j’avais forcément suivi Jim Starlin, mais aussi la version anglaise de Lone Wolf & Cub avec ses couvertures de Frank Miller & Lynn Varley, j’ai fini par plonger dans Grim Jack avec l’arrivée décapante de Flint Henry. La vache !!! La couverture du numéro 55 !!! Vite accro, je suis parti à rebours à la découverte des épisodes dessinés par Timothy Truman, un autre créateur à la forte personnalité, puis ceux de Tom Mandrake.

    Ravage 2099 : 😀 😀 😀

    Suicide Squad par Ostrander : quel démarrage ! Ces épisodes ont même eu l’honneur d’un article sur le présent site.

    brucetringale.com/y-a-t-il-un-psychiatre-dans-la-salle/

    The Spectre : Bruce a même un article sur cette série dans ses cartons. J’avais également beaucoup apprécié sa série Martian Manhunter : Ostrander était très en forme à l’époque, et l’association avec Tom Mandrake fonctionnait toujours aussi bien.

    Je découvre dans cet article ses épisodes de Star Wars. Et j’ai raté les deux miniséries de Grim Jack.

    Merci beaucoup pour avoir rendu les honneurs qu’il mérite à ce scénariste.

  • Doop O'Malley  

    GRIMJACK ne m’attire pas. En revanche, OSTRANDER m’a enchanté sur Star Wars. Et de fait j’ai pu enchaîner sur les Suicide Squad.
    Un auteur trop sous-estimé.

  • Eddy Vanleffe  

    Payons ce soir notre tribut au blog.
    Grâce à vous j’ai acheté les yeux fermés les quatre tomes de SUICIDE SQUAD et même du Star Wars en comics, ce qui normalement ne me serait jamais arrivé étant donné la méfiance plus que farouche que j’ai pour les produits dérivés…
    Si un jour je tombe sur un autre truc comme GRIMJACK ou ce fameux SPECTRE

    ORACLE YEAR ONE est un de mes comics préférés depuis des années….un de ceux qui m’ont vissé aux super héros

    • Nikolavitch  

      Normalement, y a que du bon !

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