LA FUITE ENCHANTÉE (SUR LA ROUTE DE WEST)

SUR LA ROUTE DE WEST de Tillie Walden

Un article de FLETCHER ARROWSMITH

VO : First Second

VF : Gallimard

Cet article portera sur un roman graphique de 312 pages de Tillie Walden, SUR LA ROUTE DE WEST (ARE YOU LISTENING ? en VO), publié originellement outre atlantique chez First Second et Gallimard Jeunesse pour l’édition française. La traduction, de qualité, est d’Alice Marchand.

SUR LA ROUTE DE WEST a reçu de nombreux prix dont celui du meilleur roman graphique aux Eisner Award 2020.

SUR LA ROUTE DE WEST c’est l’histoire de Béa, 27 ans, mécanicienne qui fuit on ne sait quoi, en route pour rendre visite sa tante et de sa rencontre dans une station-service au fin fond du Texas, avec Lou, fille de sa voisine, adolescente de 17 ans fuguant le domaine familial.

Telles Thelma et Louise nous voilà embarqués dans un drôle de road trip semé d’embuches, au sens propre et figuré. Chat mystérieux, ville non cartographiée, poursuivies par d’étranges hommes en noir à travers les routes américaines, Léa et Lou vont devoir apprendre à se faire confiance pour sortir du tunnel dans lequel elles se sont enfermées. Les fêlures du passé vont alors resurgir.

«C’est pas un peu bizarre, ça ? de prendre la route alors qu’on… qu’on ne va nulle part ? »
© First Second

SUR LA ROUTE DE WEST s’impose comme une première étape essentielle de l’œuvre encore naissante mais déjà impressionnante de Tillie Walden, qui décolle avec le semi autobiographique SPINNING. Ses personnages grandissent avec elle, s’affirment mais sont désormais confrontés à d’autres épreuves dans cette apprentissage permanent de la vie. L’autrice innove en mettant en scène cette fois ci non pas une mais deux personnages principaux. La bonne idée c’est de leur donner des âges différents symbolisant deux périodes de la vie comme autant d’expérience dont s’est inspirée Tillie Walden. Béa à 27 ans, à un métier, le permis de conduire alors que Lou avec ses 17 ans commence à peine à rentrer dans l’âge adulte. Du passé, Tillie Walden en fait un troisième personnage aussi trouble, flou et mystérieux que les êtres de chair, procédé déjà à l’œuvre dans SUR UN RAYON DE SOLEIL. Le voile se soulève parfois mais jamais complètement. Comme pour Rome il y a plusieurs chemins des possibles qui mènent à West dans ce voyage initiatique. Léa et Lou restent les seules maitresses à bord de leur destin.

Thèmes fort de son l’œuvre, la sexualité et la découverte de soi n’échappent pas à la règle dans SUR LA ROUTE DE WEST. Fort présent dans SPINNING et dans J’ADORE CE PASSAGE, l’évocation de l’orientation sexuelle n’est ici ni forcée ni le thème principal. Cela vient naturellement, rappelant que l’attirance pour l’autre et les peurs qui vont avec restent des sentiments terriblement humains qui dépassent la notion de genre, d’homo ou hétéro sexualité.  Récit de la maturité, Tillie Walden surprend même en restant assez flou sur les intentions de ses héroïnes. Certes Béa avec ses cheveux courts et sa profession de mécanicienne semblent cocher toutes les cases du cliché d’une lesbienne.  Attention pas question d’androgynie non plus, comme pour signifier que ce trouble, cette séduction par le corps, les personnages y pensent, comme le lecteur, comme tout être humain dans la vraie vie. Le récit est plus subtil surtout que Tillie Walden repousse la discussion, laissant plutôt le lecteur imaginer, voire fantasmer et surtout faire fausse route sur les intentions de l’autrice. SUR LA ROUTE DE WEST n’est pas une histoire d’amour ou de sexe mais un conte de transition sur l’amitié et la quête d’identité. Léa et Lou sont des jeunes femmes en perdition émotionnelle. Courage, entre aide et possible sentiment amoureux vont s’entremêler dans un savant dosage pour façonner un de leur possible futur dans une relation élève-maitre intéressante, chacune devant accepter d’abord son nouveau rôle.

Le blues de la route
© First Second

Ce n’est surement pas innocent si ce road trip se déroule au Texas, terre symbole de ces grands espaces de l’Ouest Américain, de la conquête des possibles mais aussi terreau fertile de l’intolérance. Il y aura dans ce voyage initiatique, des rencontres aussi flippantes qu’envoutantes voire drôles pour relâcher la pression. Autant de fou rire que de coup de blues. Cette quête de West, destination fictive sur le papier, c’est celle de nos deux héroïnes Elles vont devoir apprendre à traverser le miroir tout comme Alice, à accepter autrui comme soi-même en grandissant, chacune dans des étapes différentes et marquantes de leur vie. Les références sont discrètes mais bien là. Elles adoptent un chat comme compagnon de route qui rappelle celui du Cheshire du roman de Lewis Caroll. La caravane et son intérieur au volume infini font penser au chat bus de MON VOISIN TOTORO de Hayao Miyazaki. On navigue en plein conte de Grimm dans des paysages ensorcelants. A l’instar des autres maitres conteurs, Tillie Walden n’hésite pas à mettre en image les frayeurs de l’enfance pourtant bien enfouies qui ressurgissent fatalement.

Comme dans le film de Ridley Scott, Tillie Walden pimente la fuite de Béa et Léa. Nos deux héroïnes vont d’abord récupérer un chat puis faire face à des gardiens de la route (ou de la morale ?). Le récit s’en trouve plus rythmé. Je vous promets également des larmes et de la colère quand certaines vérités seront révélées ou suggérées. Là encore Tillie Walden n’en fait pas le principal intérêt de son roman graphique mais un check point obligé dans cette recherche d’une certaine liberté. D’ailleurs toutes les révélations sont abordées de manières assez intimes, dans le cocon d’une voiture rassurante avec beaucoup de sensibilité à l’opposé d’un revenge porn par exemple.

Gare au boogeyman
© First Second

Sur des dessins oniriques, mystérieux voire angoissants, les planches de SUR LA ROUTE DE WEST symbolisent à merveille l’errance, les peurs mais aussi les espoirs de Béa et Lou. Tillie Walden se détache volontairement d’une approche réaliste. L’artiste s’est déjà frottée à la SF avec SUR UN RAYON DE SOLEIL. On retrouve ici une approche fantastique bienvenue qui balaie une certaine forme de la réalité pour se différencier d’un récit partant au départ sur une base assez convenue. Pour le lecteur peu importe si la vérité existe, la réalité s’efface devant la fiction et le pouvoir de l’imaginaire. Les dessins restent une catharsis pour l’autrice et ses personnages. D’apparence simple comme le pitch de l’histoire, la construction des planches s’avèrent complexes et réfléchies.

Les paysages s’animent. Les cases se font moins nombreuses, le crayon se lâche, les décors se révèlent menaçants tandis que les intérieurs des véhicules deviennent des refuges rassurants. On bascule de l’autre côté d’un monde à l’autre sans l’avoir vu venir. Le lecteur comme Béa et Lou font alors une sortie de route pour sans crier gare dans des décors fantastiques et imaginaires. Tout comme Alice ou bien Chihiro (le VOYAGE DE CHIHIRO de Hayao Miyazaki), ce passage fait sens à travers la fuite, bien aidé par de lugubres et fantasques poursuivants, le bureau de surveillance routière.

Errance déconstruite
© First Second

On passe d’une construction basique avec des cases bien rectangulaires à des dessins aux contours indéfinis et aux lignes de fuite …fuyantes. Le récit accélère ou ralentie selon la densité du nombre de cases. Tillie Walden n’hésite pas à faire des pauses en proposant de superbes pleines pages. Elle ne noie pas non plus son histoire de bulles de textes, les pavés étant même totalement absents. Le silence est d’or à l’image des nombreux non-dits ou moments de gène obligés. On navigue à vue dans des métaphores visuelles laissant de la place à notre imagination.

Vous ne trouverez pas non plus des couleurs criardes ou saturées, symboles des comics mainstream outre atlantique. Le récit se déroulant essentiellement de nuit mais également dans des atmosphères fantasmées et hallucinées, Tillie Walden opte pour des couleurs chaudes rappelant assez l’automne et ses rouges-orangés flamboyants, envoutants et rassurants. Là encore c’est avec subtilité que la colorisation évolue, sans brutalité. La frontière n’est jamais nette, comme dans la vie. Surement pour appuyer les références déjà citées, le style de l’artiste emprunte avec légèreté aux mangas. Cela se voit dans les décors mais aussi dans la représentation des véhicules notamment la fameuse caravane.

Fortement impressionné par ses œuvres précédentes d’un parcours que je juge jusque-là sans faute, SUR LA ROUTE DE WEST ne m’a pas envouté immédiatement. On se trouve pourtant à l’arrivée devant une œuvre de synthèse finalement assez exigeante. Plus complexe qu’il n’y parait, SUR LA ROUTE DE WEST déroute. L’autrice sort de sa zone de confort, de manière subtile, quitte à laisser perplexe les fans de la première heure. Mais quand un récit flotte dans la tête des semaines après la première lecture, avec un gout de reviens-y, on peut estimer que l’on est en face d’une œuvre très intéressante, de celle qui ne laisse pas indifférente. Tillie Walden réussi son pari.

Avec SUR LA ROUTE DE WEST, l’artiste clôt une un cycle entamé avec THE END OF SUMMER (inédit en VF). Elle emprunte les éléments fantastiques de SUR UN RAYON DE SOLEIL qu’elle met au service du récit d’apprentissage abordé dans SPINNING et J’ADORE CE PASSAGE.

Tillie Walden continue de s’imposer comme une des jeunes autrices et artistes les plus douées de sa génération en creusant son sillon avec beaucoup de sensibilité sur des thèmes désormais parfaitement identifiés. Son actualité récente démontre qu’elle cherche à se renouveler tout en gardant son identité. Désormais artiste confirmée dans la cour des grands, Tillie Walden élargit son horizon en partant à la conquête d’un nouveau lectorat, et pas n’importe lequel, celui exigeant du plus grand carton de la culture pop des années 2000 : THE WALKING DEAD. Tillie Walden fait sa mue en racontant les aventures de CLEMENTINE dans ce spin off de WALKING DEAD. Le premier des 3 graphics novels prévus est disponible depuis cet été aux USA et bientôt chez Delcourt sous le pilotage de l’excellent Thierry Mornet. Mais je garde cela pour un prochain récit de voyage ….

Atmosphère onirique de fin du monde
© First Second

BO

Bruce Springsteen with the Sessions Band – Further On (Up the Road) – Live à Dublin

23 comments

  • Tornado  

    Ne lisant pas la VO et m’étant un peu (beaucoup) écarté des actualités comics, je ne connaissais pas cette artiste/auteur. Merci pour ma culture.
    Je ne suis pas du tout attiré par la partie graphique à priori (même si je n’ai aucun doute sur le fait que l’immersion doit se faire automatiquement à la lecture), mais le parti-pris onirique/fantastique et la mise en forme aérée, bien construite et dénuée de passages verbeux est un gros argument pour moi. Je surveillerais tout ça en médiathèque. Pour me faire ma propre idée. Mais clairement mon intérêt est piqué !

    La BO : Non. Toujours pas… 🙁

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Tornado. Une grande partie de l’œuvre de Tillie Walden a été traduite. Je t’encourage bien évidemment à découvrir cette artiste complète, à fleur de peau. Elle fait partie des artistes récents que je suis et qui sont dans mon top 10 personnel.

      L’immersion se fait naturellement. On se laisse porter pas les images et l’empathie naissant envers les héroïnes.

      Pour la BO j’avais du choix, mais cette interprétation en live à Berlin est d’un super niveau. Je la préfère à sa version album dans THE RISING.

  • Surfer  

    Salut Fletch,

    Il a l’air vachement bien ton roman graphique 😉.

    Un road trip initiatique qui nous promet des larmes et de la colère pendant l’avancement du récit lorsque certaines vérités seront révélées ou suggérées.
    C’est exactement ce que j’attends d’une bonne BD : de la surprise et de l’émotion 👍.

    La colorisation rend, en effet, quelque chose d’oppressant, d’angoissant. On s’attend au pire 😨.
    Et si, en plus, le découpage évolue en fonction du déroulement de l’histoire. On peut dire, sans se tromper, que l’on a affaire à une œuvre immersive. Et ce n’est pas pour me déplaire 👍

    La BO: Top…. Je l’ai toujours dit, Springsteen est une bête de scène. Il faut vivre cette expérience et aller le voir en live ! Il sait s’entourer des meilleurs musiciens et choristes… C’est toujours du grand spectacle avec une belle orchestration.
    C’est amusant parce que j’ai débattu ici même en fin de semaine dernière sur l’importance de « vrais » musicien.
    Des fois, une simple vidéo vaut plus que des mots. J’invite tous les septiques à visionner et surtout à écouter ta BO.
    Merci pour ça 👍

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Surfer.

      Cela fait plaisir de voir un retour si enthousiaste. Tout sort de l’ordinaire chez Tillie Walden, ce qui en fait des oeuvres différentes.

      Ce live à Berlin est réellement magnifique, surprenant dans son orchestration.

    • zen arcade  

      Tillie Walden, c’est du bon. Mangez-en.

      Et pour la BO, cette période du Sessions Band est une parenthèse enchantée dans la longue et riche carrière du Boss. J’adore.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Bonjour Zen.

        Je savais que l’on se rejoindrait sur Tillie Walden. Une carrière rondement menée. Je suis curieux de la suite de sa carrière en espérant qu’elle ne se brule pas les ailes dans du mainstream. Son approche et apport sur WALKING DEAD sont très intéressants.

        Même avis sur la période Sessions Band. Le boss a beau être irrégulier depuis BORN IN USA (certains diront même que cela s’arrête à THE RIVER) il y quand même de bons moments (Sessions Band, Tom Joad, quelques singles pour des films…).

        • Surfer  

          Oui il est encore capable de quelques fulgurances.
          Son dernier album de reprise Rhythm and blues / soul : ONLY THE STRONG SURVIVE est très intéressant 👍. Et pourtant je suis très exigeant quand il s’agit de réinterpréter des standards de la black music ! Je dois avouer qu’il s’en sort plutôt pas mal👍.
          Au risque de me répéter, même si de manière générale sa musique n’est pas ma tasse de thé , Springsteen est phénoménal sur scène. C’est là où je l’apprécie le plus.
          Je crois que c’est l’un des artistes qui m’a le plus impressionné. Le concert à l’ACCOR ARENA de BERCY en 2016 m’a marqué au fer rouge !
          Un concert de 4 heures sans temps mort avec des musiciens au top.
          Springsteen sur scène est effectivement le BOSS 😉

  • Eddy Vanleffe  

    Ca l’a l’air très mignon et l’influence esthétique Miyazaki est indéniable.
    A surveiller…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Eddy.

      e pense que cela pourrait te plaire en effet. Il y a clairement du Miyazaki sans que cela soit démonstratif. Tillie Walden a bien digéré ses influences. D’ailleurs c’est la première fois que ces dernières transparaissent autant, mais toujours avec subtilité.

  • Bruce lit  

    Hello Fletch’
    Ma foi, je suis carrément preneur : ta review plus l’éditeur First Second à qui l’on doit Cet été là, c’est plus que très alléchant. Dans ma top list.
    La BO : Je souffre déjà d’une indigestion depuis 24 heures. Je ne vais pas en rajouter 😉

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonsoir Bruce.

      comparaison adéquate avec l’oeuvre de Julian et Mariko Tamaki. Un album dont la sensibilité peut te plaire assurément avec en plus un coté social interessant.

      Bon rétablissement 😉

  • Présence  

    Une autrice que je n’ai jamais lue : cet article est l’occasion d’une découverte totale.

    Thelma & Louise, Alice au pays des merveilles, Mon voisin Totoro, Le voyage de Chihiro, The walking dead : au vu de la densité de paragraphes comparatifs j’ai cru un instant m’être trompé et je suis remonté en tête d’article pour vérifier s’il n’était pas de Bruce. 🙂

    Les paysages s’animent. Les cases se font moins nombreuses, le crayon se lâche : très belle façon de parler de la narration visuelle, de mettre en lumière son évolution et le ressenti qu’elle génère chez le lecteur.

    27 ans & 17 ans : je n’y aurais pas pensé, et c’est vrai qu’à ces âges 10 ans représentent toute une vie, tellement il se produit de transformations et d’évolutions.

    Je note le nom de Tillie Walden, et je note que j’aurai le plaisir de lire un article sur Clementine.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonsoir Présence.

      J’étais persuadé que tu avais déjà lu un roman graphique de Tillie Walden. Cela t’en fait des lectures à rattraper. Je te conseille SPINNING, très facile d’accès, et surtout SOUS UN RAYON DE SOLEIL

      Je me suis donc transformer en Bruce ? Pourtant, même si c’est un article qui me tenait à coeur, je n’en suis pas satisfait : trop long, trop démonstratif, des redites. J’ai été trop généreux je trouve.

  • Doop  

    ça à l’air vraiment bien. j’aime beaucoup Tillie Walden grace à toi. Mais en revanche, sur ce que je vois, j’ai du mal avec la colorisation. j’aime bien son noir et blanc.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Doop. J’ai répondu à JB pour mon avis sur la colorisation. Quand on lit V FOR VENDETTA ou encore les premiers SANDMAN, on peut faire les mêmes commentaires finalement.

  • JB  

    Le genre road movie ne m’attire habituellement pas, quel que soit le medium. D’autre part, la présence d’un chat m’inquiète (les clebs sont sacrés outre atlantique, mais les félins sont sacrifiables 🙁 .)

    Par contre, ces planches sont fascinantes et me donnent envie d’en découvrir davantage. Belle diversité dans les touches, qui rappellent tant le francobelge que le manga (avec même un ciel régulièrement rouge, qui m’évoque certains tropes du genre superslip ^^)

    Merci pour la découverte !

    • Fletcher Arrowsmith  

      De rien JB. En tant qu’ancien de TOP COMICS tu sais comment cette artiste a su me toucher. Plus que nombre de comics de ces dernières années.

      C’est en effet graphiquement surprenant, notamment son utilisation des couleurs loin de la norme et de ce que l’on a l’habitude de lire. La colorisation anti-grosse machine, reste un des marqueurs fort de la production indé.

  • JP Nguyen  

    Tillie Walden ? Je ne connaissais pas du tout.
    Le trait ne m’accroche pas mais le découpage est, sur ce que tu montres, par moment plutôt original (sur les images légendées « Le blues de la route » et « Errance déconstruite »)
    312 pages, quand même.
    Allez, tu en dis tellement de bien que je vais tenter une première lecture en ligne…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JP.

      Je reste étonné de lire comment Tillie Walden est resté sous les radars. Je ne doute pas qu’à l’occasion de la publication chez Delcourt de CLEMENTINE, spin off de WALKING DEAD, elle sera enfin mise en avant (surement pour en décevoir beaucoup quand ils feront la comparaison).

      Merci pour ton retour

  • Kaori  

    Je n’avais jamais entendu parler de Tillie Walden moi non plus, mais j’aime beaucoup le style des dessins.
    Les thèmes peuvent également m’intéresser.
    Et tu dis tellement de bien de cette auteure que j’avoue que ça donne envie d’essayer !

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonsoir Kaori.

      Je pense que l’oeuvre de Tillie Walden est faite pour toi. Je t’encourage à la découvrir.

  • Jyrille  

    Tillie Walden… ce nom me dit quelque chose mais je ne crois pas avoir lu quoi que ce soit de cette autrice. Je crois avoir entendu parler de SPINNING, est-ce que ça n’a pas donné une série Netflix ?

    Tu décris bien les sentiments, et le fait de citer d’autres oeuvres de l’autrice me donnent envie de la découvrir. Je note donc ça dans un coin.

    Merci pour la présentation poussée en tout cas Fletcher, ça donne clairement envie.

    La BO : je ne connais pas ce titre du Boss, c’est une reprise ? Ou tiré d’un de ses albums de reprise ? Je suis pas spécialement fan de ce genre-là, on est en pleine country presque caricaturale.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut Cyrille.

      Bon on passera sur confondre SPINNING et SPINNING OUT sur Netflix qui bien qu’étant toutes les deux sur le patinage n’ont rien à avoir (bon mon petit coeur fondant de midinette à bien évidemment regardé la série Netflix, sans plus).

      SPINNING est le premier titre de Tillie Walden publié en France. Le collègue, sur mes conseils, en donne un avis ici : https://www.superpouvoir.com/spinning-une-etoile-est-nee-critique-vf/

      Further On (Up The Road) est une chanson originale écrite par Bruce Spingsteen que l’on retrouve sur l’album, très rock, THE RISING. La version que je propose est celle interprétée lors de la tournée ayant suivi la publication des SEEGER SESSIONS, en hommage à Pete Seeger, d’où le côté folk.

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