M0ur1r 53ul (Lost la série télé)

Lost la série télé

Une treizième série télé-streamed par CYRILLE M

©ABC
Source TMDB

LOST est une série télé créée par Jeffrey LieberJ. J. Abrams et Damon Lindelof pour le réseau américain ABC. Elle comporte 122 épisodes de 42 minutes chacun, étalés sur six saisons. Le premier épisode fut diffusé le 22 septembre 2004 et le final le 23 mai 2010. Cet article ne serait pas le même sans Wikipedia, Tunefind, et pas mal d’autres sources dont Blockbuster.

Vous perdrez un peu de surprises à lire ce manifeste

Intro

Un œil fermé filmé en gros plan s’ouvre soudainement, en proie à la panique. Il voit des sommets d’arbres tropicaux encadrer le ciel, en plein jour. C’est l’œil d’un homme blanc dans la trentaine, allongé en costume cravate au milieu des bambous. Emergeant d’une jungle luxuriante, il se retrouve rapidement sur une plage en face d’une mer bleue immaculée, d’un soleil omniprésent, de palmiers. Des cris retentissent, il accourt vers une scène de chaos : échoué sur la plage, les pales d’un réacteur d’avion tournent encore, faisant un raffut épouvantable, tandis que des personnes en soutiennent d’autres, demandent de l’aide, appellent des proches. La carcasse d’un avion est visible, éparpillée sur le sable, menaçant de rompre à certains endroits. Des explosions terminent de détruire une large partie de ce qui restait et à l’urgence succèdent la résignation et le repos. Certains tentent d’utiliser leur téléphone portable, d’autres ramassent du bois pour allumer un feu, cherchent de la nourriture et de l’eau, chacun s’occupe pour la survie immédiate.

Tout ceci est relaté en moins d’un quart d’heure, et de nombreuses informations apparaissent déjà. Immédiatement, il faut adhérer à une improbabilité de taille : comment plus d’une quarantaine de personnes peuvent-elles se retrouver saines et sauves après que leur avion de grande ligne s’est coupé en deux en plein vol ? Si cette affirmation ne vous gêne pas, alors tout ce que propose la suite pourra être accepté par votre suspension consentie de l’incrédulité.

Ce pilote a coûté plus de dix millions de dollars, ce qui constituait un record à l’époque, surtout que les scénaristes n’avaient pas révélé la trame globale, du jamais vu. ABC étant une chaîne généraliste et non une chaîne du câble comme HBO, les contraintes d’écriture sont plus nombreuses : aucune scène de sexe gênante ou trop explicite n’apparaît, les sujets de société et les opinions politiques ne sont jamais abordés. Les premiers rôles sont tous tenus par des Américain-e-s blanc-he-s, mais la diversité existe avec d’autres figures de premier plan : des Coréens, un Irakien et des Noirs d’Amérique du Nord, sans parler des diverses classes sociales représentées. Il est très agréable d’entendre du coréen, de l’arabe, du français et même du latin. LOST présente clairement un cahier des charges de divertissement tout public ou presque, idéal pour être regardé en famille.

La bande-annonce en VO de la première saison

Dès les quarante-deux premières minutes, deux éléments narratifs en assoient l’identité. Alors que le spectateur ne sait rien de ces passagers rassemblés par le coup du sort sur une île apparemment déserte, des flashbacks relatent leur passé immédiat, avant le crash, se concentrant sur une ou deux personnes en particulier. Le rythme déjà trépidant ne présentait aucun temps mort, avec ces retours en arrière sur la ligne temporelle initiale, il devient impossible de risquer le surplace : raconter la vie d’une vingtaine de personnages peut durer des décennies.

En plus de devoir survivre dans un milieu hostile après un incroyable traumatisme, les passagers du vol Oceanic Airlines 815 se retrouvent face à des phénomènes inexpliqués : ils subissent l’attaque d’un ours polaire et un monstre insaisissable rôde et tue sans pitié. A ce moment, vous et votre suspension de crédulité êtes prévenus : LOST mélange de nombreux genres littéraires. Démarrant sur le ton du survival et de l’aventure, elle embarque le mystère, le surnaturel, le polar voire possiblement la science-fiction, que cela soit sur l’île ou dans le passé des protagonistes. Un crash aérien au milieu de l’océan rappelle forcément le Triangle des Bermudes. La situation de ces Robinsons invoque d’autres références avouées par les créateurs, SA MAJESTE DES MOUCHES et SEUL AU MONDE.

Alors ?

Si vous souhaitez connaître le nom des techniciens, réalisateurs, auteurs, producteurs, actrices et acteurs, je vous invite à suivre les hyperliens, qui sont ici nombreux. Rien que pour les personnages, je dois citer Jack, Kate, Sawyer, Hurley, Sayid, Shannon, Boone, Jin, Sun, Claire, Charlie, Locke, Desmond, Penny, Michael, Walt, Rose, Bernard, Ana Lucia, Mr. Eko, Libby, Benjamin, Juliet, Daniel, Miles, Charlotte, Ilana, Richard, Jacob, Rousseau, Alex, Karl, Charles, Eloise, Christian, Naomi, Nikki, Paulo, Pierre… A part pour les trois ou quatre derniers noms, ils sont tous au cœur des intrigues, sont l’objet de longs flashbacks ou de longues séquences, voire d’épisodes entiers. LOST n’est pas un récit choral mais un récit d’ensemble, tous les personnages présentant des liens, partageant des rencontres et des aventures passées et/ou présentes. Alors que j’ai toujours évité de faire un article sur BUFFY THE VAMPIRE SLAYER, sachant combien la série de Joss Whedon a pu générer de traités et thèses étudiantes, je découvre en rédigeant ceci que c’est la même chose pour celle de Lindelof, Cuse et Abrams (même si ce dernier n’a vraiment participé qu’au début de l’aventure). LOST a créé une masse gigantesque d’articles, de discussions, d’événements, de mèmes, de phrases culte.

Commençons par les défauts que j’ai pu relever, chacun pouvant en voir d’autres, être gêné par certains partis pris. On y croise parfois des facilités scénaristiques irritantes : le manque de communication flagrant empêche des résolutions simples, alors que ces personnes, coincées ensemble, devraient se soutenir avec tous les moyens nécessaires. Bien avant GAME OF THRONES, LOST tue nombre de ses personnages principaux au fil des saisons, la plupart du temps très brutalement. Or ces morts sont rapides et irréversibles (à une exception près) tandis que les opposants, blessés comme pas permis, supposés morts, ressuscitent comme si de rien n’était. Formellement, il y a peu de surprises et encore moins de recherches esthétiques. La réalisation est typique de ce genre de série grand public qui ne tente rien dans son cadrage ni dans son montage : tout passe par le scénario et les actrices et acteurs. Elle est facilement regardable sur un téléphone. Même si certaines séquences d’action peuvent être impressionnantes, elles ne sont jamais vraiment marquantes comme dans SENSE 8, et les paysages ne coupent jamais le souffle. L’utilisation des effets spéciaux numériques, qui à l’époque était encore nouvelle, fait souvent mal aux yeux. Mais un soin particulier est porté aux décors et costumes, très importants pour le déroulement des intrigues. Ils ne sont jamais flamboyants, semblent souvent en carton-pâte, mais ils paraissent réalistes, porter une histoire : chaque détail compte. Je n’ai pas trouvé toutes les clés. Pour moi, même si cela reste souvent un peu secondaire, je n’ai pas compris tous les éléments, j’ai encore pas mal de questions en suspens. Enfin, certains arcs narratifs apparaissent redondants ou inutiles, ou auraient sans doute pu être évités. Je pense surtout au début de la saison 6 : ajouter des personnages et des lieux dans une nouvelle dynamique d’opposition donne un goût amer de répétition, induisant un soudain manque d’inspiration. En revanche, il est très agréable d’avoir des épisodes se déroulant dans un quotidien sans drames, humoristiques, surtout ceux centrés sur Hurley. A chaque fois, ils sont réussis et j’ai tout de suite eu envie de les revoir.

Dans sa forme télévisuelle, LOST constitue un divertissement hautement addictif. Comme dans BREAKING BAD, des révélations fracassantes ou des actions en suspens concluent souvent les épisodes (les fameux cliffhangers). La promesse est rapidement faite que la conclusion finira en apothéose, livrant tous les secrets distillés au compte-goutte, terminant une épopée inédite, comme LE FUGITIF avait pu le faire dans les années 60. A l’instar des émissions de télé-réalité LOFT ou KOH LANTA, cet ensemble de personnages rend accro, telle une famille parallèle que nous invitons chez nous, à laquelle nous aimerions appartenir, ou que nous souhaitons continuer à voir évoluer, au gré des péripéties et des relations mouvantes. Comme dans BATTLESTAR GALACTICA, on peut penser que cette communauté constitue un modèle réduit de l’humanité entière. Un des aspects qui m’en avait tenu éloigné était la crainte de voir des personnages trop stéréotypés, tels des héros de bd jeunesse, sans aspérités. C’est tout le contraire. La plupart ne sont pas spécialement sympathiques ou avenants. Ils montrent tous des failles et un passé lourd et traumatisant, quelle que soit leur ethnie, leur profession, leur classe sociale, leur nation. Avant d’être perdus sur l’île, ils étaient déjà perdus dans leur propre vie.

L’intrigue principale repose sur une accumulation de mystères qui sont de deux ordres : ceux sur l’île et ceux sur les personnages. Ces derniers découvrent un navire négrier du XVIIIème siècle, des souterrains aménagés faits par l’homme civilisé du XXème siècle, des enregistrements vidéo ou de films, des sigles inconnus, des écritures égyptiennes antiques, des nombres récurrents qui apparaissent sur plusieurs supports, on pense donc parfois à l’aventure archéologique à la INDIANA JONES ou à la TOMB RAIDER, voire aux jeux vidéo comme RESIDENT EVIL. Quant aux personnages, ils ont leurs propres secrets, qui ne se dévoilent que lors des flashbacks. Ces derniers ne sont pas visibles dans l’ordre chronologique, nous renvoyant à travers les époques, parfois lors de l’enfance même du protagoniste : lorsque cela arrive, aucune indication n’est donnée au début de la scène. Lindelof écrit comme il le fera dans THE LEFTOVERS : il veut perdre le spectateur, possiblement pour le rapprocher de l’état émotionnel des naufragés du vol Oceanic. Mais les dialogues ne sont pas oubliés, chaque personnage ayant sa voix propre. Sawyer semble ainsi ne communiquer qu’avec des réparties cinglantes, toujours de haute volée.

L’écriture est donc ludique, elle peut être vue comme un jeu de piste, un escape game, un puzzle, un labyrinthe. J’ai lu un commentaire (par Kiralios) parlant de « série interactive » : s’il est assez observateur, le spectateur pourra deviner les révélations en amont. Sa première diffusion coïncide avec la naissance des applications Youtube et Facebook, bientôt suivies par Reddit en 2005 et Twitter en 2006. Son existence se trouva donc élargie aux réseaux sociaux et aux forums où les théories des internautes alimentaient l’aura et le phénomène. Pour citer Tornado, « On perçoit dès lors pourquoi la série a connu d’emblée un tel succès et comment elle a pu durer aussi longtemps. ». Cette structure narrative permet d’en prolonger la vie : un second visionnage est presque nécessaire pour appréhender les chronologies, les indices et les réactions des personnages.

Révélations

Je disais plus tôt que les intrigues se basent un peu trop souvent sur des antagonistes. Ce sont notamment « les autres », une communauté résidant déjà sur l’île, dont on ne connait pas du tout les intentions ni l’historique. La question des armes arrive donc rapidement, ce qui semble naturel pour des personnages nord-américains, beaucoup moins pour des citoyens européens ou du reste du monde. C’est un peu artificiellement le moteur des mystères, qui nous emmène donc dans une course effrénée, la fiction devant sans cesse fournir des rebondissements et des séquences de tension. Pourtant, certains tentent de se tenir à l’écart des conflits, de simplement survivre : leur point de vue permet parfois de prendre un certain recul, de se demander si le jeu en vaut la chandelle.

Mais au-delà de cette forme de divertissement, Lindelof et Cuse alimentent des seconds niveaux de lecture et de réflexion. Le sous-titre français, « Les disparus », laisse entendre qu’il ne s’agit pour les personnages que de retrouver leur vie, leur famille, de partir de l’île. Mais je trouve que « Les égarés » serait plus juste, car on y parle du sentiment de la perte, que ce soit d’un être cher ou de sa propre identité, de sa vie, mais, et c’est également le cas de THE LEFTOVERS, de la question de croire, de celle du destin, des certitudes que l’on se crée, du libre-arbitre de tout un chacun et des choix que la vie peut imposer. Tous les personnages ont des problèmes avec leur père, beaucoup sont menteurs (y compris parfois sur leur vrai nom), trompent, dissimulent, sont des escrocs ou des manipulateurs. Ces attitudes peuvent être associées au jeu d’acteur lui-même, qui est un menteur professionnel.

La bande-annonce en VO de la sixième saison

La plupart des épisodes s’ouvrent sur un œil en gros plan, celui du personnage qui va nous guider pendant la durée dudit épisode, ce qui suggère que nous allons être les témoins de sa vision, que nous allons appréhender le monde selon ses croyances et idées. Les scénaristes placent ainsi leurs acteurs dans la même situation que ceux qui les regardent. Ils semblent donc interroger les spectateurs sur ce qu’ils voient en leur fournissant un opium religieux, fédérateur et source de discussions sans fin, autrement dit un objet de culte. Ils distillent ainsi des références un peu partout comme preuve de leur intention de révéler, de pousser à voir plus loin, de percevoir.

Tout d’abord, des personnages portent des noms de philosophes : John Locke, Hume, Rousseau. Le nom de famille de Jack est Shepard, or en Anglais, shepherd signifie berger. La science y est souvent confrontée à la foi (en tant que concept et non uniquement celle de la religion catholique) : par exemple, le premier épisode de la seconde saison se nomme « Man of Science, Man of Faith ». Ensuite, les résidents de l’île lisent énormément : SIVA de Philip K. Dick (VALIS en VO), VOIR de Castaneda, CARRIE de Stephen King et même NOTES D’UN SOUTERRAIN de Dostoïevski sont entre autres montrés à l’écran. Soient des œuvres qui parlent de religion ou qui questionnent la réalité qui nous entoure. Concrètement, les auteurs complexifient leur narration en perturbant totalement la chronologie : dès la saison 3, ils introduisent des flashforwards (prolepse en français), c’est-à-dire des séquences qui se passent après ce qui nous est relaté sur l’île, dans le futur, et non plus des retours dans le passé comme ils nous avaient habitué à le faire. Evidemment, aucune indication nous permet de comprendre cet état de fait avant un certain moment, déroutant encore plus notre compréhension. En parallèle, l’île entière effectue des bonds dans le temps, introduit de nouveaux personnages et antagonistes, ce qui implique de rester bien concentré : nous voilà à la fois captifs et captivés.

Il est évident, en regardant LOST, que Lindelof est fan de Alan Moore et de son WATCHMEN : en plus de ces va-et-vient dans le temps et l’espace, d’une place non négligeable donnée au navire négrier, de l’alternance entre l’intrigue principale et le passé fouillant la psyché des héros et héroïnes, la scène de la naissance du Dr Manhattan est refaite quasiment à l’identique. Pas étonnant que Lindelof a depuis réalisé la série télé WATCHMEN.

La fin

Pour moi, la fin tient dans l’intégralité de la saison 6. Cette ultime saison se pose immédiatement à part des autres en ne proposant non pas des flashbacks ni même des prolepses mais une réalité alternative présentée sous la forme de flash-sideways : tout en suivant ce qu’ils font sur l’île, nous les voyons lier d’autres relations dans leur vie civile, car l’avion ne s’est jamais écrasé.

Les naufragés ne sont pas morts en s’échouant sur l’île. Jusqu’à la fin, tout ce qui nous est narré arrive vraiment (c’est une phrase récurrente dans la bouche des acteurs, et même le titre d’un des épisodes, le onzième de la saison 5 (S05E11) : « Whatever happened, happened »). Sauf la réalité alternative, encore plus déroutante que les prolepses. C’est elle qui fournit la conclusion, qui termine LOST symétriquement à son début. Comme dans LEFTOVERS, cette fin invite à être ensemble, à coexister, se souvenir et partager des histoires, comme nous le faisons en tant que spectateur de série télé.

Fin de la zone de SPOILERS

Musique

Le score, la musique d’ambiance, est de Michael Giacchino, connu pour ses musiques de jeux vidéo et notablement pour celui de The Lost World: Jurassic Park. Il s’occupera de la bande son des INDESTRUCTIBLES de Brad Bird chez Pixar et on peut dire qu’il a depuis une carrière bien remplie. Ses thèmes font preuve d’une identité reconnaissable, mais ils ne sont pas nombreux. Il s’agit d’une musique orchestrale omniprésente menée avec grand soin : elle inclut notamment des pièces de fuselage d’avion suspendus et utilisés comme instruments.

Le générique dure moins de vingt secondes. Le thème musical, écrit par J.J. Abrams, rappelle fortement THE TWILIGHT ZONE, tandis que l’image de ces quatre lettres reste floue presque tout du long, ne devenant solide et fixe que lors d’un court instant. Il est sans doute l’influence majeure de celui de HEROES.

Le générique

On y entend également des chansons issues de la pop culture, mais très rarement comme musique d’illustration. Elles sont le plus souvent intra diégétiques, c’est-à-dire qu’elles sont écoutées par les personnages, font partie de l’histoire. Jack se rend au funérarium avec Scentless Apprentice de Nirvana à fond les ballons dans sa voiture, puis avec Gouge Away des Pixies, Sawyer se murge consciencieusement au son du Search & Destroy des Stooges, Juliet se lève en écoutant un CD de Petula Clark, Desmond suit sa routine matinale au son de Make Your Own Kind of Music de Cass Elliott etc…

Ce parti-pris insiste pour moi sur l’intention de ne pas en faire un produit, avec une bande-son populaire associée. Il ajoute une couche à la distinction faite de sa réalité avec celle du spectateur, de proposer un monde parallèle : celui existant dans l’écran télévisuel qui partage des points communs avec celui en dehors de ce même écran de télé. C’est une autre caractéristique de LOST qui est souvent mise à mal : contrairement à ce que vous pourrez en lire, tous les détails sont scrupuleusement pensés, rien n’est laissé au hasard ou à l’abandon, ce qui apparaît en saison 1 trouve son sens trois, quatre ou cinq saisons plus tard.

Outro

A l’époque de sa sortie, il fallait la suivre sur TF1, et j’avais d’autres préoccupations. J’étais notamment plus intéressé par les nouveaux formats et traitements de l’exercice comme SIX FEET UNDER. Je décidai de m’y atteler presque vingt ans jour pour jour après la première diffusion, peu de temps avant que j’écoute en boucle Songs of a Lost World de The Cure. Mais attention, comme le dit Mr Eko : « Don’t mistake coincidence for fate. » (S02E09). L’épisode « The Constant » (S04E05) est pour moi le meilleur, voire un des meilleurs épisodes que j’aie jamais vu, toutes séries confondues. Le hic est qu’il est impossible de pleinement l’apprécier sans avoir vu tous les précédents.

Alors que Lindelof avait tenu des propos peu flatteurs sur la prélogie de Star Wars, fâchant George Lucas, ce dernier leur adressa une lettre admirative pendant la diffusion de la dernière saison. Après avoir moi-même changé d’avis sur ce phénomène geek qu’est LOST, je ne peux qu’abonder dans son sens. Si vous vous demandez à quoi mon titre fait référence, il s’agit de leet speak.

En BO du jour, je déroge à ma règle de n’utiliser que des titres apparaissant dans la série pour mettre la chanson qui me vient directement en tête lorsque j’y pense.

58 comments

  • Kaori  

    J’ai oublié de dire : très bon titre : il m’a fallu un petit instant de réflexion pour le déchiffrer, et il est plutôt bien vu…

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