Xmen Fatal Attractions par Scott Lobdell et Fabian Nicieza
Une revue magnétique signée BRUCE LIT
1ère publication le 14/11/14- Mise à jour le 13/10/18
VO : Marvel Comics
VF : Semic / Panini
La saga Fatal Attractions contient les épisodes: Uncanny Xmen 289-305, X-Factor 87-92, X-Men Unlimited 1-2 , X-Force-25, X-Men, Wolverine 75 et Exacalibur 71. C’est le menu de l’édition américaine qui sera passé en revue ici.
Soyons honnêtes ! Le concept des Xmen ne tient pas la route ! Des Surhommes qui seraient hais et rejetés à cause de pouvoirs innés ! Vraiment ?Comment différencier alors les 4 fantastiques des hommes de Xavier ? L’homme de la rue est-il censé savoir que Scott Summers est né avec sa rafale optique alors que Steve Rogers s’est porté volontaire pour une expérience visant à créer un super soldat ? Pourquoi Angel serait un freak tandis que Ben Grimm serait adulé dans le monde entier ?
Dans un monde cohérent les Xmen ne fonctionneraient parfaitement que dans un univers Marvel où seuls les mutants seraient dotés de super-pouvoirs et seraient, par conséquent, seules sources de menaces et d’incompréhension.
Prenons donc leur concept comme il a été pensé à la base. Derrière les affrontements titanesques se cachent en filigrane un commentaire social et une métaphore raciale. Les Xmen sont les juifs, les noirs, les homos, les parias, les sans papiers de Marvel. Une minorité qui veut s’intégrer. Les boucs émissaires d’une société injuste qui veut leur peau.
Lorsque la série sort des sentiers battus super héroiques pour prêcher une leçon de tolérance, elle est admirable. Claremont, Morrison mais aussi Lobdell et Nicieza l’ont compris. Ce recueil publie la meilleure période du binôme qui fit des Xmen le best sellers des 90′s.
Claremont avait choisi pour son départ de tuer Magnéto dont il se donna tant de peine à écrire la rédemption. Dans cette saga Nicieza et Lobdell mettent en scène son retour avec toutes les implications que cela engendre. Il ne s’agit pas de mettre en scène un banal retour du grand méchant. Mais, et la relecture 20 ans après le confirme, de mettre en scène la vision de deux vieillards chancelant dont les idéaux mettent en péril l’équilibre de la planète et surtout conduisent de jeunes mutants malléables à la mort !
Xavier est ici montré comme faillible, profondément attaché à ses élèves et en proie à de forts sentiments de culpabilité. Il prend une part active aux missions, débat à la TV avec Robert Kelly, utilise son image et ses contacts politiques pour faire pencher la balance en sa faveur. Et sa tâche est considérable d’une part modérer la montée en puissance du partie d’extrême droite de Craydon Creed, candidat à la présidence, rassurer la droite modérée incarner par Kelly et enfin empêcher les acolytes de Magneto d’agir comme des einsatzgruppen ! Ceux-ci tout à leur épuration ethnique de l’homo sapiens attaquent un bus scolaire, donnant ainsi des arguments à l’homme de la rue dépassé par ce conflit aussi insoluble que celui opposant Israël à la Palestine !
Magneto quant à lui est un homme bon , qui n’a pas eu le courage de vaincre ses démons. Nicieza et Lobdell écrivent un personnage qui a une longueur d’avance sur Charles Xavier : celui-ci a mis la violence entre parenthèses pendant son séjour parmi les X-Men. Alors que l’ancien terroriste a essayé de se racheter une conduite, les meurtres de mutants continuent, des X-Men sont morts, Illyana agonise…
Le retour de Magnéto à la violence lui apparaît comme une réaction obligatoire face à l’échec du pacifisme de Xavier. Pour la première fois depuis le Leningrad , ses actions engendrent des pertes civiles par milliers. Années 90 obligent elles ne sont pas montrées ! Mais son attaque de la sphère electro magnétique dans X-Men 25 plonge l’humanité dans un monde sans électricité déclenchant accidents d’avions et la panique dans les hôpitaux.
Pour la première fois, Xavier, viole devant ses élèves médusés la déontologie pacifique qu’il leur a enseigné : pendant la saga , Xavier comprend que la fin justifie les moyens et que son rêve est mort : il désintègre l’esprit de Magnus , manipule une foule hostile , demande à Storm de voler du matériel militaire, annonce à Cyclope qu’il emmène Jean Grey vers une mort certaine et ravive télépathiquement les souvenirs d’Auschwitz de Magnus pour l’affaiblir !
Son utopisme va être confronté à la sombre réalité : Il est impuissant face à l’agonie d’Illyana qui meurt du SIDA mutant , il doit encaisser la trahison de Colossus qui symbolisait la pureté de son rêve. Xavier finalement est au centre du run de Lobdell et devient à l’époque le X-Man favori de bien des fans.
La vision de Lobdell et Nicieza est cohérente et s’appréciera d’avantage lu dans l’ordre :
1/ Xavier est victime d’une tentative d’attentat ( X-Cutioner’s Song).
2/ Il met un point final à la menace de Magneto mais commence à douter des ses ideaux. En neutralisant télépathiquement Magnéto, il absorbe inconsciemment sa rage et sa fustration.
3 / Il recueille Dents de Sabre et subit un nouvel échec : pour la première fois et contre l’avis de tous ses élèves Charles Francis Xavier échoue à réformer un mauvais mutant.
4 /Il meurt durant Legion Quest ; le lecteur réalise que sans Xavier non seulement les mutants mais le monde entier est condamné à la violence (X-Men: The Age of Apocalypse).
5/ Lorsque un jeune mutant est lynché devant son école , Xavier laisse sa frustration le transformer en Onslaught .
6/ Cette Menace donne lieu aux plein pouvoirs de Bastion durant l’opération Zero Tolerance.
On ne peut qu’admirer la maîtrise de Lobdell , qui s’il livra des arcs parfois incomplets et aux intrigues étirées avait un avantage sur toute la racaille qui le remplacera : il connaissait la continuité mutante sur le bout des doigts . Chaque X-men (une quinzaine à l’époque) verra son histoire évoluer pendant son run. La tragédie de Xavier et de Magnus dans ce volume, est entrecoupée par le désarroi de Peter Raspoutine qui occupe une place primordiale de ce run .
La pureté du rêve de Xavier est intrinsèquement lié au destin de la famille Raspoutine. A bien des égards, Colossus, recruté par Xavier en pleine guerre froide est la meilleure preuve de la force d’intégration du rêve de son rêve : un jeune russe qui accepte de mettre ses pouvoirs au service des Etats-Unis !
Et comme cette famille aura souffert de ce choix ! Illyana, surnommée flocon de neige, verra son enfance souillée, sera transformée en démon et sera la première enfant à mourir au sein même de l’hôtel Xavier ! Colossus blâmera injustement un Charles Xavier qui aura sué jour et nuit pour la sauver. Cet épisode a toujours été pour moi du niveau de la mort de Captain Marvel !
Quant à Peter Raspoutine, lui qui rechignait à la violence malgré la nature de son pouvoir, perd les siens les uns après les autres. Quoi de plus naturel à ce qu’au beau milieu de l’enterrement de sa soeur, il enterre aussi l’idéal de Xavier en rejoignant Magnéto ? Cette traîtrise sera traumatisante pour les X-Men mais déterminante pour l’avenir des X-Men. Dans l’espace Colossus restera fidèle à pacifisme de Xavier et empêchera les Acolytes de lyncher un innocent. Pour sauver le Néophyte accusé accointance avec les humains, il utilisera la dialectique de Xavier plutôt que la force brutale.
Tout ce petit monde souffre mais jamais gratuitement. Les enfants de l’atome sont devenus des adultes qui se demandent si le combat qu’ils mènent est le bon. Et nul besoin de se creuser les méninges pour deviner où Fraction et Bendis ont été cherché l’idée d’Utopia ! En effet, à l’époque, Magnéto propose aux mutants de quitter la terre pour le rejoindre sur son astéroïde nommé Avalon !
A ces deux grandes figures paternelles se disputant l’amour de leurs enfants, Nicieza ajoute intelligemment deux autres personnages dans ce drame shakespearien. Cable, qui sous sa plume réagit enfin comme un être humain. Il va chercher de force X-Force recruté par Magnéto. Et commet les mêmes excès que Xavier, son père spirituel : sauver « ses » enfants malgré eux sans même leur demander leur opinion !
Magnéto qui a supervisé les nouveaux mutants en l’absence de Xavier s’arroge le droit de les élever. Cable qui en a fait des guerriers celui de les ramener sur terre pour leur bien. Son destin, déchiqueté par un Magnéto ne supportant pas l’opposition, préfigurera celui celui de Wolverine.
Autre figure tragique mise en scène par Nicieza et Peter David : Quicksilver. Alors que Xavier et Magnus se disputent le destin de leurs enfants symboliques, les enfants légitimes restent sur le carreau ! Legion à l’époque est encore dans le coma. Et Pietro en plein drame conjugual avec sa femme Crystal.
Au moment d’affronter Magneto, il lui lance ce cri de haine impitoyable : vois ce que tu as fait de moi père, un homme incapable d’aimer, de faire confiance, d’être un père pour ma fille ! C’en est trop pour Magnéto qui sans l’intervention de Wolverine, s’apprête à tuer son fils unique pour le bien de sa cause.
C’est effectivement ici que vous assisterez à la scène légendaire où Magnéto empale Wolverine avec son adamantium. Malgré l’absence de sang, la scène est éprouvante. Chacune de deux parties étant convaincu d’agir en légitime défense. Alors que le lecteur pensait voir tomber les Xmen les plus vulnérables, voilà que le pilier de l’équipe, celui dont l’adamantium représentait la solidité indestructible du rêve de Xavier, s’écroule à son tour !
Lui, le psychopathe réinséré est réduit sous la plume de Larry Hama à une masse de chair sans squelette. Dans Wolverine 75, Larry Hama propose au lecteur de s’immerger dans le traumatisme vécu par Logan avant d’assister aux adieux déchirants à une autre fille adoptive Jubilee. En sauvant Quicksilver, Logan envoie à Magnus : un type qui s’apprêtait à tuer son enfant n’a pas le droit de vivre. L’ironie voudra que quelques années plus tard, Logan tuera son fils Daken en le noyant dans l’Uncanny X-Force de Rick Remender grand admirateur de ce run….
Enfin Nicieza signe pour le premier X-Men Unlimited une très belle histoire centrée autour de..Magnéto ! Un humain dont le frère a été tué parce qu’il profanait la tombe de Magda, va passer plusieurs années à s’entraîner à assassiner le maître du magnétisme avec la collaboration de l’armée.
Nicieza réussit un tour de force à construire un récit autour de Magnéto sans que l’on ne le voit jamais. Comme le Capitaine Willard dans Apocalypse Now, Adrian Eiskalt va remonter le fleuve de la vie d’Erik Magnus Leinsherr et comprendre ses motivations au fur et à mesure de sa traque. Alors qu’il tient le mutant à sa merci, il se retrouvera dans l’incapacité d’exécuter sa cible qui, sanglotant sur la tombe de sa femme, lui apparaîtra terriblement humain.
Lobdell signe quant à lui un épisode inatendu : Jason Wyngarde – Mastermind meurt du virus Legacy. Sur son lit de mort, il entraîne comateux les Xmen dans une ultime illusion. Revenu à lui, il demande pardon à une Jean Grey bouleversée pour tout le mal qu’il a causé pendant la saga du Phénix noir !
Côté dessin , c’est un peu plus daté : les coupes des cheveux paraissent ridicules ; vous pourrez retrouver Joe Quesada, Bachalo et Greg Capullo débutants. Bachalo justement livre à l’époque des planches lisibles, poétiques et adaptées au huis clos oppressant d’une tempête de neige. John Romita Junior et Andy Kubert excellaient dans les poses super Héroiques mais restaient très paresseux sur les expressions des regards ; enfin Adam Kubert livre des planches superbes d’émotion pour Wolverine 75.
20 ans après, le souffle tragique de cet arc inoubliable pour ceux qui l’ont lu à l’époque reste intact. Les auteurs parviennent à un équilibre unique entre intimité et action des mutants. Les auteurs écrivent la fin d’un rêve où Héros et Vilains se raccrochent à des bribes d’illusions. Tout ce petit monde souffre, pleure, meurt. Meurtris dans leur chair, brisés dans leur âme, les Xmen héros, martyrs et famille dysfonctionnelle n’ont jamais paru si grands à leurs lecteurs ! Et la tragédie de ces nostalgiques de trouver bien fade ce qui s’ensuivra une décennie plus tard….
A l’inverse d’un Grant Morrison qui aura proposé foultitudes d’innovation lors de son passage, Lobdell et Nicieza se contentent d’exploiter l’héritage (Legacy Virus ?) que leur laissa Chris Claremont. Mais inversement, personne de Jason Aaron à Morrison en passant par Peter Milligan n’explora la psyché des mutants comme le firent Lobdell et Nicieza en leur temps.
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Il aura fallu 20 ans pour que Panini réédite la saga Fatal Attractions, l’histoire majeure des 90’s par Nicieza et Lobdell où Xavier dézingue Magneto, Colossus trahit ses amis et où Logan perd son adamantium : Review et remise en contexte de l’époque chez Bruce Lit.
La BO du jour : Next Motherfucker’s gonna meet my metal ! (calme toi Logan).
Marvel essaie peut-etre de défaire les travaux néfastes de Bendis, comme avec Morrison !
excellente Saga!J’étais complètement sur le charme de la plume de Lobdell!Mais je n’aimais pas le traitement de l’écrivain sur colossus !Il n’aimait pas Peter(un de mes préférés avec Scott)!En effet,bien que le traumatisme de Peter soit compréhensible!Je n’ai pas aimé son passage du côté obscur!Sans oublier sa crise de démence dans l’ère d’Apocalypse!Il tue littéralement Kitty Pryde sur un coup de folie!!Et pour finir sa mort pathétique pour le remède au virus legacy,Lobdel avait une dent contre Colossus!Mais pour le reste,il est pour moi l’un des meilleurs scénaristes sur la franchise!Morrison et Bendis peuvent prendre leurs pelles et leurs seaux pour aller jouer au Bac à sable!
Effectivement dit comme ça, ça donne envie ^^ D’autant plus que je n’ai pas grand chose à opposer à ton argumentaire détaillé, à part des souvenirs vieux de 25ans ! (ohlala 25 ans déjà ? La vache c’était pourtant hier !) Bref quoi qu’il en soit bien que n’ayant jamais relu cette période des X-Men (contrairement à celle de Byrne-Claremont que je connais encore par cœur) j’en garde un plutôt bon souvenir, des histoires bien menées et plutôt surprenantes… Alors pourquoi est-ce que je n’ai jamais été bouleversé par ces épisodes ? Pourquoi n’en ai je gardé que le souvenir d’un « bon comics » et non pas d’un « grand comics » ?
Très bonne question ! Je n’en sais rien ^^ Sans doute à cause des dessins qui ont épouvantablement mal vieillis (pourtant comme tu le signales il y a quand même eu de sacrés pointures) c’est chargé, difficilement lisible… En un mot rebutant.
Et puis nous étions en plein dans la période « Couvertures gadgets » avec des hologrammes et effets 3D dans tous les sens… (donnant méchamment l’impression que le contenant était plus important que le contenu).
Mais bon je chipote, je sais, faire un bon comics ce n’est déjà pas si mal !
Qui sait si un jour je n’irais pas confronter mes souvenirs à la réalité ? 😉
@Pat : aussi criards et chargés fussent-ils, les dessins de Lee, Kubert (avec une nette préférence pour Adam sur Wolverine) et JrJr redonnaient a des personnages que j’avais abandonné depuis 10 ans (en après le procès de Magneto) une aura perdue lors des passages de Jrjr (le premier), Silvestri et Simonson. Pour la première fois, je reconnaissais physiquement mes personnages adorés. Ils retrouvaient enfin des costumes classes sans en changer tous les -10 du mois. J’arrive encore à me plonger dans cette énergie sans aucun problème.
Chargées les planches de nos amis ? Que dire de celles de Bachalo où c’est irrespirable ! Il y’en a partout! Bon…Là, c’est moi qui devient chiant et qui radote…
@James (Howlet ou Hudson) ? Je suis content que Lobdell trouve ici un second réhabilitateur. Depuis le mois de janvier, je suis en négociation avec lui pour une intw exclusive retardée du fait de ses projets avec DC et la suite de Happy Birthdead. Il s’est engagé à m’envoyer ses réponses pour le 1° juin. Wait and see.
Je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait qu’il n’aime pas Colossus. Au contraire. Le personnage est au centre de son run. Rappelle toi de son mutisme après la mort de sa soeur, ses larmes sur le scan quand il est délivré de son chagrin, ce très bel épisode où il défend Néophyte dans l’espace contre les acolytes. La plume de Lobdell suinte d’amour pour les Xmen. Ils souffrent, oui, mais il n’en a tué aucun.
La mort de Colossus sent bon la commande éditoriale avant l’arrivée de Morrison. L’épisode où Kitty répand ses cendres en URSS est magnifiquement écrit. Bendis n’a jamais atteint 1 pour cent de la profonde passion qui anime Lobdell envers les mutants. Oui, il n’invente rien, mais fait dans ses grandes heures du Claremont meilleur que du Claremont…Vraiment qui osera me dire, que la saga de l’île de Muir avec Jean et ses bras en forme de tentacules est une bonne saga ?
Pour moi, la période « seuil du péril » est sans doute pire que ses « X-treme X-Men », son X-men reload et X-Men The End.
à l’époque l’arrivée de Jim Lee représente un coup de fouet salvateur quoi qu’on puisse en dire.
« Vraiment qui osera me dire, que la saga de l’île de Muir avec Jean et ses bras en forme de tentacules est une bonne saga ? »
Alors la saga de l’ile de Muir, c’est pas celle ou Jean a des tentacules^^ Comme le dit Eddy, c’est celle du seuil du péril que je trouve bien naze aussi (même si j’aime la période australienne qui précède juste. ça part en couilles après (ou même pendant) Inferno (mais qui a au moins le mérite de donner une chouette fin à tout l’arc sur Madelyn avec Sinister, etc.))
L’île de Muir c’est juste une saga moyenne sans être nulle où Xavier et ses élèves vont libérer Moira et Malicia (et autres persos interchangeables) piégés par le roi d’ombre qui contrôle tout le monde sur l’île de Muir. Mais c’est en effet la fin de la période laborieuse du seuil du péri ou les persos ont été séparés, mâchés et recrachés, puis réunis sur l’île de Muir. Mais déjà le niveau était remonté avec la saga en terre sauvage juste avant cette île de Muir.
Pourquoi pas en omnibus chez Panini ? Ben parce qu’elle n’est pas si longue cette saga. Et puis ça a du sens de faire ça en intégrale. Non, le souci c’est le découpage. Contrairement à Marvel en VO qui fait des TPB à la pagination qui varié pour publier des sagas complètes, Panini s’en tient à environ 12 épisodes, même s’il manque un ou 2 épisodes.
M’en fous moi j’ai encore mon X-men 13 de chez Semic (qui contient le X-men 25 qui semble manquer dans cette intégrale, donc hop ça fait la saga complète) D’ailleurs dans ton intro tu indiques les épisodes de la saga et tu as oublié le numéro de l’épisode X-men^^
J’ai toujours voulu lire cette saga et, il y a trois ou quatre ans encore, je guettais avec avidité une éventuelle réédition en librairie de type omnibus. Et voilà qu’elle arrive aujourd’hui en intégrale, au moment où… Je ne supporte plus les X-men !
Néanmoins, je pourrais éventuellement faire une exception et lire cette saga par curiosité si je tombais dessus, genre en médiathèque ou chez un ami…
A l’opposé, j’achèterais direct la série InitiatiX si elle était rééditée (ce qui, je ne sais pas pourquoi, me parait hautement improbable, trois fois hélas).
Si toi tu es encore tenté alors que c’est plein de mutants et de dessins des années 90, c’est que les X-men sont bien une drogue^^ Fais gaffe.
Non, je suis sevré. Pour « Fatal Attraction » c’est la curiosité qui me ferait le lire, mais uniquement si je tombais dessus. Impensable d’acheter ça aujourd’hui. Et pas sûr que je parvienne à le lire en entier…
Pour « InitiatiX », je me suis gouré, je voulais parler d’X-Statix, qui est certainement la dernière série mutante que je n’ai jamais lue et que j’ai très envie de lire, notamment parce que c’est l’ère MK et que c’est du Milligan.
Initiatix : c’est le titre de l’article de Léo pour les New Mutants.
@TOrnado Autant, je suis sûr que tu adoreras X-Statix de Milligan, autant Fatal Attractions ne sortira par les yeux, le charme de l’histoire étant ancré dans le parcours individuel des personnages. Tu devrais vraiment essayer They re not like us (un tome disponible en VF) et bien sûr Deadly CLass.
@Matt : l’avant propos de B K Vaughan pour le run de Whedon va dans ton sens : les x-men c’est une drogue dure.
C’était la minute nécessaire de Mr SPYDER et une analyse brillante qui donne du métal à mon moulin : ta démonstration rend justice qu’un jour il sera temps de reconnaitre le statu d’auteur à part entière à Scott Lobdell (qui me fait mijoter-putain-ça m’énerve, je l’ai encore relancé aujourdhui.)
Pour continuer sur notre lancée, c’est ensuite à Xavier d’attirer Magnus dans son esprit et de se réfugier à son tour dans l’armure métallique de Onslaught avant que sa haine ne devienne un esprit pur. Le métal est effectivement au coeur de ce run : les jumeaux Stryfe-Cable, le complot Phalanx, l’age d’Apocalypse où Nate Grey déchiquete l’armure du tyran. Sans oublier Joseph pole magnétique positif de Magneto !
Ouah, tu m’inspires !!! A quand le teamup ?
Je me suis posé dans le jardin pour lire des vieilleries cet après midi et j’ai relu entre autres, Bloodties, le crossover entre X-Men et Avengers où Fabian Cortez (quel nom tout naze pour un vilain !) kidnappe Luna et entraîne tout le monde à Genosha…
Une de meilleures scènes est écrite par Lobdell et met en scène Black Widow devant l’assemblée des Nations Unies. Elle y critique le non-interventionsime imposé aux Avengers par l’ONU…
Je ne suis sans doute pas le seul à avoir été marqué par cette scène :
http://fybw.org/post/5556759123/mmmobw-1-natasha-dissolves-the-un-charter
Je me suis posé dans le jardin pour lire des vieilleries
Et alors, qu’en as tu pensé ?
Bloodties ?
Ben déjà à l’époque, je trouvais que les dessins n’étaient pas au top et avec mon regard de maintenant, c’est moche par endroits… Mais l’utilisation du contexte « guerre civile à Genosha » pour faire un parallèle avec les conflits des Balkans était pas mal. Bon, y’a aussi des persos tout bizarre, comme Exodus (il sort de nulle part, il est super balaise mais aussi très creux…).
Je pense qu’une partie de mon attachement à cette période (en gros, les épisodes avant et après le mariage de Jean et Scott) est pas mal dû à la nostalgie. Mais c’était un temps où la continuité était encore gérable ou presque (depuis, Quicksilver est mort et ressuscité, a perdu ses pouvoirs x fois, Crystal a épousé Ronan l’Accusateur… bref, c’est trop le bordel…)
Désolé pour ses fans mais JR Jr, en plus de ne pas être un de mes dessinateurs favoris en général, ben c’était très moche à l’époque. Il s’arrangeait toujours pour ne pas faire de décors, c’était un défilé de visages inexpressifs en gros plan qui se chevauchaient les uns les autres ou de grands dessins de personnages entiers mais sur fond d’explosion, d’éclairs ou tout ce qu’on veut. On en oubliait où ça se passait en l’absence de décors. Et bien sûr il était déjà à fond dans son style très anguleux, de gros doigts et de vêtements « sac poubelle » plein de plis. Son style + la mise en page iconique des années 90 qui ne laissaient aucune place aux décors mais multipliaient les poses iconiques qui sortent des vignettes toutes les pages, c’est assez naze.
Andy Kubert ou Brandon Peterson c’était du « je fais du Jim Lee en plus moche »
Heureusement il y avait parfois du Jae Lee, du Quesada, du Bachalo pour que nos yeux soient moins agressés. Mais cette période, il ne faut clairement pas la lire pour les dessins.
@Matt : c’est vrai que la + de Mastermind est un chouette épisode mais qui pique les yeux.
Pour ma part j’ai adoré les épisodes de Jr Jr de l’époque et sa forte signature graphique avec en mémoire le très bel épisode de Thanxgiving où Jean Grey demande la main de Scott. De mémoire, il est le créateur du Iceberg porc-epic. Le huis clos entre Jubilee et Sabey est très bien aussi.
Ah ben justement non j’ai pas trouvé qu’il piquait les yeux celui sur Mastermind. Le style du dessinateur inconnu (pour moi) Tom Grummett s’apparente davantage à du Jae Lee ou du Quesada qu’eux imitateurs peu doués de Jim Lee.
Je viens de finir l’épisode avec Jubilee qui s’occupe de Illyana avant la fin. C’était tout mignon^^
Par contre quel groupe de méchants de merde les parvenus. Ils veulent juste faire des points, ils sont cons…
Ah….C’est mon épisode préféré Illyana/Jubilee.
Je suis d’accord avec toi : Les parvenus était une pâle redite du club des damnés dont l’intrigue s’arrête….ici !
Par contre tu as dû aimé les séquences Mystique/Forge.
Ben j’ai bien aimé le fait que Mystique dise qu’elle a pu perdre sa vraie « elle » à force de prétendre être d’autres personnes, et Forge qui lui suggère voir un psy…et Raven qui évite le sujet^^ ça devrait donner de la matière à Omac pour un collants sur le divan sur Mystique et ses changements d’humeur.
Pour le combat contre Fitzroy, j’ai surtout été content qu’il se fasse défoncer la tronche. Il commençait à être chiant celui-là.
Jubille est bien écrite comme une ado qui joue les dures, un peu têtue (comme une ado quoi, sans être complètement conne) mais pas méchante et avec un grand cœur.
Tu avais lu l’épilogue du Chant du Bourreau où elle fait faire du patin à roulettes à Xavier ?
Oui oui, j’avais dit sur l’article que ce passage était joli aussi.^^
Ah il est sympa l’épisode de la mort de Mastermind qu’ils ont mis dans cette intégrale Panini. Avec une rédemption et des excuses à Jean (même si c’était pas elle, tout ça…)
« La saga Fatal Attractions contient les épisodes: Uncanny Xmen 289-305 »
Euh j’avais pas vu mais y’a erreur là, c’est pas si long ! 289 ? C’est avant le chant du bourreau ça^^ (qui commence dans le 294)
299 à la limite. Et encore…je dirais que ça commence durant le 302 après l’intrigue des parvenus qui ne sert à rien.
Un aveu : je déteste ces parties d’article avec les références….
Tu as sûrement raison. J’ai adapté mon article à ma première version basée sur l’omnibus. Comme je n’achète jamais rien en neuf, je n’ai pas vu cette édition VF et encore moins eu le loisir de les comparer.
Oh ce n’est pas pour comparer avec la VF. Mais dans l’édition VF il y a uniquement le X-factor 92, X-men unlimited 1 et 2, Uncanny X-men 301 à 304 et l’annual 17…et j’ai déjà l’impression que le début avec les parvenus et la rédemption de Mastermind n’a rien à voir^^
Il manque le X-men 25 et le Wolverine cela dit…qu’ils publieront dans la prochaine intégrale. Mais je m’en fous j’ai déjà le X-men 25 dans une revue Semic. Et j’ai l’impression d’avoir rien loupé^^
C’était pas mal d’ailleurs^^ La confrontation entre Magneto et Xavier durant l’enterrement est chouette.
C’est là qu’Exodus se pointe pour la première fois ? Moi je l’ai connu dans le jeu Megadrive comme boss avant de savoir qui c’est dans les comics^^
Ah j’oubliais le X-force 25 qui est aussi présent dans la VF. Je m’en fous un peu de cette équipe mais ça montre Exodus qui emmène les « gosses » dans l’espace.
Et pourquoi mes commentaires passent en modération même si je ne mets aucun lien ?
Et d’ailleurs le Uncanny 305, je ne vois pas le rapport non plus^^ Dans cet épisode là, Malicia et Iceberg se battent contre des types qui agressent Opal, la copine de Iceberg.
Faut pas en rajouter, hein^^ C’est même pas un tie-in.
Et X-factor 87 à 92 ?? Euh…le 87 c’est juste après le chant du bourreau et il n’y a encore rien en rapport avec le retour de Magneto. Les acolytes attaquent un hôpital humain juste dans le 92.
C’est peut être le sommaire de la VO mais franchement…le début ne concerne pas ce crossover.
Les omnibus ratissent large….
Uncanny 305 annonce en fait le début du complot Phalanx.
Ouh j’en veux pas de celui-là. En fait je vais m’arrêter là. Je n’aime pas AoA (principe sympa, 2/3 de récits pourris pour 1/3 de bons), ni le Phalanx, ni rien jusqu’à quelques épisodes du prélude à Onslaught que j’ai lu en entier en 2016 mais que j’ai décidé de ne pas garder (parce que finalement c’est le bordel et une bonne moitié de de trucs nazes Onslaught)
Ensuite…j’ai une histoire par ci par là avant les X-men de Morrison mais c’est vraiment plus ma période.
Ah tiens je me suis fait une réflexion à la lecture de ces épisodes quand même. C’est que c’était une époque (et pas seulement les années 90 mais depuis 1970) où les auteurs essayaient davantage de dépeindre des personnages (genre les tourments d’un Magneto traqué après la mort de sa fille) plutôt que de faire des révélations à la Bendis (à la con, quoi) du genre « ah mais vous savez quoi ? c’était tout faux ce que vous saviez depuis 30 ans, c’était pas la gamine de Magneto, et Vif argent et Wanda non plus, ha ha je vous ai bien surpris hein ? »
ça parait tellement puéril et artificiel par rapport à des trucs plus intéressants comme…rendre les persos intéressants !!!
Non, faut croire que c’est mieux la rétro-continuité qui révèle que « c’était pas comme vous le pensiez » même si au final les persos sont dépouillés de leur passé et de leur intérêt…
@Bruce lit
c’est James Howlett lol,pour l’interview de Scott Lobdell,je suis impatient de la lire car sur les x-men,il avait vraiment cerné la quintessence de nos mutants préférés!Il suffira que tu lui demande si il aime bien Colossus !(le débat sera clos alors lol)!J’espére le revoir sur la série !
Et d’ailleurs, vous parliez de Bloodties vite fait précédemment, mais que vaut le premier « avengers vs X-men » ? Celui sortit en récit complet marvel dans les années 80.
(note à Bruce : oui c’est Silvestri, je sais que tu trouves ça tout pourri. Non, je ne suis pas d’accord avec toi. Mais passons sur le dessin et parlons de l’histoire^^)
Le commentaire a 4 ans et je suis pas très gentil avec Stern. Il mériterait une petite mise à jour : https://www.amazon.fr/X-Men-vs-Avengers-Fantastic-Four/dp/0785157271/ref=sr_1_11?s=english-books&ie=UTF8&qid=1526317676&sr=1-11&keywords=avengers+vs+xmen
Ah ouais il est vénère le commentaire.
Bon ben c’est pas top quoi^^
Merci.
Je serais bien incapable de réécrire ça aujourd’hui. C’est vraiment nul.
J’ai fini par me décider à lire l’intégrale Panini contenant la 2eme partie de Fatal Attractions. Avant j’avais juste la revue Semic avec X-men 25 qui racontait le combat final.
Et j’ai bien fait, j’avoue que les choix de publication sont bons. X-men Unlimited met un ancien militaire dont le frère a été tué par Magneto face à son ancien ennemi. Il réunit les infos nécessaires et s’allie à Moira, Gabrielle Haller pour obtenir un équipement lui permettant d’être invisible aux yeux de Magneto…et finit par renoncer à sa vengeance.
L’épisode de la série Wolverine a une très bonne tension sans combat, avec juste une histoire de vaisseau à faire atterrir alors que tout l’équipement part en vrille. Et Wolverine qui lutte pour ne pas se laisser mourir et fait ses adieux à Jubilé.
L’épisode d’Excalibur qui montre un Colossus se faire soigner par les X-men et retourner malgré tout avec les acolytes démontre assez judicieusement les divergences d’opinion sur les méthodes à employer et a de jolis moments (sans bastons inutiles…ou du moins sont-elles très courtes)
Bref très sympa cette saga au final, si on lit aussi les moments plus intimistes.
L’intégrale contient aussi Uncanny X-men 306 avec le Phalanx qui fait coucou mais je me désintéresse complètement du complot Phalanx qui doit suivre donc j’arrête là.
Euh…sinon l’intégrale contient donc à peine l’équivalent de 8 ou 9 épisodes…contre 12 habituellement. ça ne me dérange pas, au contraire c’est même assez cool car au moins il n’y a pas vraiment d’autre intrigue qui commence et s’arrête en plein milieu…mais euh…le prix reste de 35€ quoi, merci Paninouille.