RETOUR VERS LE FUTUR (CONAN, LE FILS DU FUTUR)

CONAN, LE FILS DU FUTUR, par Hayao Miyasaki

Par TORNADO
© Nippon Animation / @Anime

Cet article est consacré à la série CONAN, LE FILS DU FUTUR, un japanime de la période classique.

Lorsque vous lirez ces lignes, le nouveau coffret DVD/blu-ray viendra de sortir pour fêter la restauration en haute-définition des vingt-six épisodes diffusés initialement en France en 1987 sur TF1, puis en 1989, sur FR3.

Un premier coffret DVD avait été commercialisé en 2004. Cela faisait bien longtemps qu’il n’était plus disponible sur le marché.

Pas moyen d’avoir des vidéos dignes de ce nom…

Le pitch : Vingt ans après l’apocalypse de la dernière grande guerre mondiale, la surface de la Terre est presque entièrement recouverte par l’Océan. Conan (prononcez « CO – NAN », à la française), un petit garçon orphelin doué d’une force et d’une endurance surhumaine, vit seul avec son grand-père sur un îlot perdu. Il découvre un jour une petite fille évanouie sur le rivage (elle-même douée de télépathie). Celle-ci, prénommée Lana, lui révèle l’existence d’Industria et Edenia, deux îles rescapées du désastre, sur lesquelles les survivants ont bâti une nouvelle civilisation. Mais, rapidement, un commando venu d’Industria à la poursuite de la jeune Lana retrouve sa trace. Conan comprend que l’heure est venue pour lui de quitter son île natale…

Il n’en a pas l’air, mais il est plus fort que vous…
© Studios Ghibli
Source : Studioghibli.fr

Si vous ne connaissez pas encore cette série et que vous ne savez rien de sa genèse, vous devez penser naïvement (si, si, vous êtes naïfs…) qu’elle date des années 80 (tant on dirait que d’autres séries, comme LES MYSTERIEUSES CITES D’OR, ont été réalisées sur le même modèle). Il n’en est rien, et c’est justement sur ce point qu’elle est impressionnante.

CONAN, LE FILS DU FUTUR a été diffusée initialement au Japon en l’an 1978, à partir du 4 avril, soit un an et demi exactement après le premier épisode de GOLDORAK.

Le papa de cette série, c’est-à-dire le créateur, le réalisateur et le scénariste, c’est tout simplement Hayao Miyasaki, dont les profanes ont déjà vaguement entendu parler à propos de longs métrages d’animation comme NAUSICAA DE LA VALLE DU VENT ou PRINCESSE MONONOKE. S’il avait auparavant travaillé sur quelques séries TV avec Isaho Takahata, comme HEIDI ou LUPIN III, CONAN, LE FILS DU FUTUR est sa première création personnelle. Elle sera également la seule, puisque Miyasaki se tournera rapidement vers le cinéma, ne réalisant que quelques épisodes de la seconde série dédiée à LUPIN III (renommée EDGAR DE LA CAMBRIOLE en France), et le début (6 épisodes) de la série SHERLOCK HOLMES, une adaptation (très sympathique) du célèbre détective de Baker Street en version animale (le héros ayant les traits d’un renard, évidemment).

Au sein de l’œuvre de Miyasaki, CONAN, LE FILS DU FUTUR est en même temps un point de départ, un modèle, un gabarit accompli, mais aussi une exception : Une série d’animation relativement courte avec un début, un milieu et une fin, comme un long métrage de dix heures. Une création personnelle, intimement liée à tous ses thèmes de prédilection et à ses futurs motifs mythologiques. De séries de ce genre, il n’y en a jamais eu auparavant, et n’y en aura jamais d’autres par la suite. Celle-ci est unique.

Un bon connaisseur de la filmographie du réalisateur peut aisément percevoir que ces vingt-six épisodes ont formé un véritable laboratoire d’expérimentations pour toute l’œuvre à venir. Il est même très impressionnant de remarquer à quel point toute la consistance de l’univers Miyasakien est déjà présente, de manière mature et pleinement consommée.

De même que l’ensemble impressionne par une maitrise, une maturité et une profondeur inédite pour l’époque au sein du médium consacré de la japanime, CONAN, LE FILS DU FUTUR ne souffre également, avec le recul, d’aucune comparaison possible avec la concurrence du moment en matière de technique d’animation. Revus aujourd’hui, les vingt-six épisodes de cette série post-apo (réalisée trois ans avant que le genre ne devienne à la mode avec la sortie du premier MAD MAX (et bien des années avant un WATERWORLD au point de départ similaire)) assènent une claque monumentale aux autres séries de la même période également venues du pays du soleil levant.

Ici, point de musique disco kitsch périmée, aucune image recyclée en boucle comme on pouvait en voir chez GOLDORAK, ALBATOR ou CAPITAINE FLAM, ni même de plans statiques faussement contemplatifs à la ULYSSE 31 derrière lesquels un effet psychédélique tente de donner l’illusion d’un mouvement absent. En résulte un visionnage ayant incroyablement mieux vieilli que les autres et qui, s’il souffre d’une certaine forme de naïveté inhérente à son époque, n’a guère pris de rides en termes de mise en forme.

Comme dit plus haut, Miyasaki développe ici, tel un manifeste, tous les thèmes et génère tous les motifs que l’on retrouvera tout au long de son œuvre cinématographique.

Pour ce qui est des thèmes, on y trouve évidemment le rapport de l’homme à la nature et à l’écologie. Alors qu’il avait été l’un des artisans, entant qu’animateur, du séminal HORUS, PRINCE DU SOLEIL, long métrage d’animation réalisé en 1968 par Isao Takahata (son futur comparse à l’origine de la création du studio Ghibli) qui faisait également la part belle à la philosophie panthéiste, Miyasaki plante définitivement les racines de son œuvre en 1978 dans CONAN, LE FILS DU FUTUR. Il y expose ses thématiques majeures au sein d’un récit de science-fiction d’une ambition et d’une finesse incomparable, parsemé de figures complexes, dénuées du moindre cliché manichéiste. Ou presque.

Certes, il y a bien quelques méchants dans cette série, mais la plupart connaissent une évolution qui va remettre en question le bien-fondé de leur philosophie en quête de pouvoir et de contrôle (pathétiquement vain) sur l’équilibre précaire du monde et de ses constituants.

Chacune des créations du maître est habitée de nombreux détails autobiographiques ou, à tout le moins, liés à l’histoire du Japon. Ainsi, au détour du terrible flashback sur l’enfance de Monsly, au départ une des pires antagonistes de la série, le spectateur assiste aux origines de ce monde post-apocalyptique faisant écho, de manière saisissante, aux bombardements atomiques subis par les civils japonais à la fin de la seconde guerre mondiale.

Mais le thème récurrent définitif, le plus important, le plus grave et le plus vibrant de l’œuvre du maître, tourne autour de la nature ambivalente de l’homme moderne, déchiré entre son rapport à la nature et à l’industrie. Un homme moderne totalement aliéné par sa dépendance à l’industrie, dont le développement oppose une concurrence tellement sauvage à la nature qu’elle en détruit l’équilibre. Une nature qui finit par se rebiffer bien sûr, au point de reprendre ses droits.

Quelle que soit sa création, quel qu’en soit le sujet ou l’orientation conceptuelle, Hayao Miyasaki approfondira sans cesse par la suite cette réflexion sur la frontière ténue qui existe entre les choix d’apprivoiser ou de dominer la Nature. Et le constat sera toujours le même : Tant qu’il s’agit d’une forme d’apprivoisement respectueuse, basée sur l’harmonie, les choses peuvent fonctionner. Mais dès lors que l’homme tente de plier les forces de la Nature à sa volonté sans se soucier de ce qu’il peut advenir, tout est fichu à plus ou moins long terme. Le constat est imparable : la nature ne peut être ni domptée, ni soumise et encore moins maltraitée. Il faut l’apprivoiser et, en toute logique, choisir l’harmonie. L’humanité ne peut survivre autrement à long terme. Un sujet qui constitue à la fois le postulat, le point de départ et la conclusion de CONAN, LE FILS DU FUTUR…

Il faut néanmoins ajouter à cette parabole panthéiste l’autre grand thème de la geste miyasakienne, qui décrit le parcours initiatique qui mène l’enfance à l’âge adulte par l’expérience du monde. Effectivement, pour un Miyasaki farouchement opposé à la doctrine de l’éducation imposée par les séniors, l’expérience de la vie se fait par l’enfance dont la fonction et la charge sont de dessiner le monde de demain.

Conan et Gimsy (petit compagnon fou-fou rencontré dès le début du périple) sont doués tous-deux d’une force et d’une endurance surhumaine, tandis que Lana possède le pouvoir de correspondre par télépathie avec le monde (à peu-près tous les êtres vivants). Ce parti-pris d’en faire des sortes de mutants (notons que la série est parfaitement contemporaine de la relance du titre X-MEN par Chris Claremont à la fin des années 70), est à la fois une facilité scénaristique, dans le sens où elle permet à nos héros juvéniles d’affronter le monde des adultes et les pires dangers qui soient, mais également la plus franche des métaphores : Le sang neuf et la force de demain viendront de la jeunesse. Et ce monde sera le leur…

Et bien sûr, il y a les motifs. Tout d’abord les machines : Si la passion sans bornes pour les engins volants est déjà bien présente, on y trouve également les robots, à la fois créations de l’homme et extensions de ce dernier dans le monde protéiforme de l’industrie, ainsi que les armes sous toutes leurs formes, qui cristallisent le versant diabolique de l’industrie.

Et puis il y a le type de personnages récurrents : Des héros juvéniles mais également des figures féminines fortes, capables de s’élever et de changer l’équilibre des forces. Et enfin les animaux (même si leur présence ici est encore anecdotique), ces derniers endossant le rôle d’excroissances de la nature, tantôt inoffensifs, charmants et domestiques, tantôt puissants, dangereux et mythologiques ; ainsi que les arbres (encore à l’état embryonnaire également), dont l’absence puis le retour illustrent sans cesse la même parabole de la nature qui s’efface devant l’homme, avant de reprendre ses droits (ce n’est pas un hasard si Conan et Gimsy décident de construire leur première maison… dans un arbre !)…

Tous ces thèmes, tous ces motifs, on les retrouvera par la suite dans les grands films de Miyasaki, tout d’abord dans NAUSICAA DE LA VALLEE DU VENT (conflit entre la nature et l’industrie, engins volants, figures juvéniles et féminines fortes, animaux mythologiques, anti-manichéisme), puis dans LAPUTA, LE CHATEAU DANS LE CIEL (engins volants, robots, nature et industrie, héros juvéniles), dans KIKI LA PETITE SORCIERE (rapport à la nature et aux animaux, héros juvéniles et féminins, parcours initiatique de l’enfance à l’âge adulte), dans MON VOISIN TOTORO (présence d’animaux mythologiques comme excroissance de la nature et de ses ressources, force des arbres, expérience de la vie par l’enfance avant le passage à l’âge adulte), dans PORCO ROSSO (engins volants, refus de l’industrie, figures féminines fortes), dans PRINCESSE MONONOKE (parabole panthéiste, conflit nature et industrie, disparition puis retour des arbres, prise de pouvoir par les femmes), dans LE VOYAGE DE CHIHIRO (parcours initiatique vers l’âge adulte, danger du monde moderne envers la nature, bienfaits de l’harmonie, créatures mythologiques), dans PONYO SUR LA FALAISE (quasiment tous les thèmes précités), etc.

Et sinon, c’est quoi d’autre, CONAN, LE FILS DU FUTUR ?

C’est un excellent spectacle familial, qui assume ses naïvetés de dessin-animé mettant en scène des héros enfantins sans tomber dans aucune faute de goût racoleuse ou infantile. On y rit à grands éclats entre petits et grands et on s’insurge face à la vilénie des dirigeants d’Industria. On s’émerveille de la beauté de la nature redevenue sauvage et on tremble face à son courroux.

Pour ce qui est de la rigolade, on peut compter tout d’abord sur le duo formé par Conan et Gimsy, qui se rencontrent sur l’île déserte habitée par ce dernier, qui n’a jamais rencontré d’autres enfants.  Tels les premiers super-héros venus, ils commenceront par se défier et s’affronter avant de discuter… Leur duo immaculé est irrésistible de par leurs gestuelles et leurs mimiques sans cesse distordues par leurs prouesses physiques. Plus tard, Gimsy et le capitaine du Barracuda (appelé tout simplement « Capitaine ») formeront un second duo comique, plus fendart encore, en ce que le capitaine n’aura que son courage et sa truculence pour masquer sa complète incompétence au combat !

Du côté des méchants, on commence par rencontrer Monsly, une jeune femme glaciale et autoritaire, ainsi que le Capitaine susnommé. Ils évolueront fortement par la suite, obligés d’écouter leur cœur pour finalement faire partie d’une véritable famille recomposée plus ou moins dysfonctionnelle, tandis que Lepka, l’administrateur d’Industria, s’enfoncera dans la violence pour finalement sombrer dans la pire des dictatures. N’oublions pas Raoul, le « chef de gang » d’Edenia, dont le rôle, en compagnie de sa jeune sœur (une autre enfant de l’âge de Conan, Gimsy et Lana, nettement moins affable) semble être de gâcher ce nouvel espoir de reconstruire le monde sur une terre vierge. Evoluera-t-il également ou sombrera-t-il tout comme Lepka ? Je vous laisse découvrir l’issue du récit par vous-même…

L’autre personnage ambigu, le Professeur Rao, en plus de tenir un rôle majeur dans la série, réservera au spectateur quelques moments de tristesse et d’émotion. Il est le personnage qui marque le passage entre l’ancien monde et le nouveau. Survivant d’un monde ayant sombré dans l’apocalypse, il porte en lui et sur sa chair, tels un Frankenstein et sa créature réunis, les marques, les fautes, les souffrances et les remords de son passé…

La série a malheureusement été diffusée dix ans trop tard en France (soit dix ans après sa création) pour marquer nos esprits autant que les autres japanimes aujourd’hui devenus cultes. C’est dommage tant elle mérite de figurer au panthéon du genre. Et ce n’est pas le générique interprété par Jean-Jacques Debout qui aura changé la donne (qu’il est loin le refrain entêtant de CE MATIN, UN LAPIN A TUE UN CHASSEUR…). Découvrez CONAN, LE FILS DU FUTUR aujourd’hui et faites-vous votre propre opinion. Mais sachez qu’il s’agit d’une série importante dans l’histoire de son médium, une création visionnaire qui tient une place à part dans le genre autant que dans l’œuvre de l’un des plus grands auteurs et artistes de son temps.

L’espoir vient toujours des enfants…
© Nippon Animation


BO : Richard Ashcroft : BRAVE NEW WORLD

26 comments

  • Présence  

    Une série qui me rappelle des souvenirs… même si je ne l’ai jamais vue : j’avais emprunté les DVD à la médiathèque pour les passer à mes enfants.

    La série ne souffre également, avec le recul, d’aucune comparaison possible avec la concurrence du moment en matière de technique d’animation. – J’ai beaucoup aimé ces deux paragraphes qui expliquent ce qui fait la différence avec les autres production de l’époque.

    La nature ambivalente de l’homme moderne, déchiré entre son rapport à la nature et à l’industrie. Un homme moderne totalement aliéné par sa dépendance à l’industrie, dont le développement oppose une concurrence tellement sauvage à la nature qu’elle en détruit l’équilibre. Une nature qui finit par se rebiffer bien sûr, au point de reprendre ses droits. – Très belle synthèse, très parlante.

    La série est parfaitement contemporaine de la relance du titre X-MEN par Chris Claremont : mais du coup, ces pouvoirs de mutant chez Hiyazaki sont plutôt la métaphore de la jeunesse.

    Mais également des figures féminines fortes : cette observation me fait me demander quelle pouvait être la représentation de la gent féminine dans les dessins japonais de l’époque.

    Aucune faute de goût racoleuse ou infantile : respect, tu as réussi à caser infantile. 😀

    BO : mais du coup pourquoi n’as-tu pas proposé une chanson de Jean-Jacques Debout pour le morceau du jour ? 😀

    • Tornado  

      Oui la métaphore « mutante » ici est celle de la jeunesse. Mais quand on y réfléchi, celle des X-men était initialement celle du droit à la différence, mais également, par extension, celle de l’adolescence.

      Une BO de Jen-Jacques Debout : Ahahaha !!! 😀

  • JP Nguyen  

    Merci pour cette présentation. Je crois qu’avant de lire ton article, j’aurais confondu ce titre avec Détective Conan, un autre manga…
    Mon épouse aime beaucoup Miyazaki. Elle a vu tous les films et aime bien les revoir. Je vais lui demander ce qu’elle pense de cette série…

  • Eddy Vanleffe  

    Sans doute la seule série du maître que je n’ai pas vu… (avec Edgar de la Cambriole…)
    Merci donc Tornado d’en faire une présentation.
    les trailers ne m’ont jamais fait trop envie pour une raison que j’ignore (le fait que les héros soient des enfants sans doute, puisque j’ai souvent horreur des mioches… )
    Mais bon il va falloir quand même se laisser tenter, ne serait-ce que pour avoir sa dose de moustaches, d’avions et de voyage…

  • Tornado  

    « Sans doute la seule série du maître que je n’ai pas vue… (avec Edgar de la Cambriole…) » –
    Et bien en fait c’est surtout la seule, tout court. Sur les autres séries, Miyasaki est « seulement » un contributeur. Ici il est l’auteur complet.
    Miyasaki est surtout un cinéaste, qui a fait ses armes dans les séries d’animation. CONAN est son galop d’essai à la télévision, avant de se lancer dans le cinéma.

    Sur la série Heïdi il est animateur. Sur EDGAR il ne réalise que deux épisodes. Le reste du temps il va et vient entant qu’animateur. Sur SHERLOCK HOLMES il ne réalise que 6 épisodes. A noter que son premier long-métrage est issu de la série EDGAR.

    • Eddy Vanleffe  

      Deux épisodes dur Edgar seulement?
      j’aurais pensé plus, on a tendance à extrapoler le rôle des artistes devenus célèbres… de toute façon c’est un univers totalement opposé au sien à la base…. d’ailleurs le film montre à quel point c’est différent , il a totalement phagocyté le truc pour en faire un film perso… (avions, perso féminin, poésie et action débridée… gestion du mouvement aussi….
      Pour Sherlock Holmes c’est plus compliqué…. En fait il était entre deux contrats, et il s’est impliqué énormément au début entre décors, designs , réappropriation etc… mais il a décidé de quitter la chaîne TMS en cours de route et n’a eu le temps que de mettre en boite que 6 épisodes lui-même… il a laissé le reste entre les mains de ses collaborateurs pour lui même faire Nausicaa de mémoire… (ou Conan, tiens! je me mélange.)
      c’est ça qui fait qu’on a quand même l’impression d’assister à un spectacle de Miyazaki tout du long… même si la patte du maitre se sent sur l’épisode des origines de MMe Hudson, devenu légendaire avec cette aviation etc…

      • Tornado  

        C’est clair que LE CHATEAU DE CAGLIOSTRO (un château, déjà ! -> LE CHATEAU DANS LE CIEL, LE CHATEAU AMBULANT…) c’est déjà du Miyasaki dans les motifs (plus que dans les thèmes) !

        SHERLOCK HOLMES : Oui. Au début je croyais qu’il n’avait réalisé que les 6 premiers épisodes et je n’avais acheté à l’époque que le 1° DVD. Plus tard j’ai appris qu’il avait réalisé les épisodes dans le désordre (3, 4, 5, 9, 10 et 11). J’avais tout faux ! 😅

  • Surfer  

    Alors, je dois être naïf… je ne connaissais pas du tout cette série 😉.
    Par contre j’étais un inconditionnel des MYSTÉRIEUSES CITÉS D’OR. 😀
    Tout simplement parce que la diffusion en France de l’une est 1982 et de l’autre 1987.
    5 ans est un laps de temps qui n’est pas énorme mais cela correspond à la transition entre mon enfance et l’âge adulte.
    Malheureusement lors de la diffusion de CONAN les dessins animés ne m’intéressaient plus😩.
    Aujourd’hui, en te lisant, je découvre l’importance de l’œuvre, son coté précurseur et unique.
    Merci pour ma culture 😉.
    Je regarde très rarement de vieux dessins animés de manière rétroactive et à fortiori si ils n’ont pas marqué mon enfance.
    Mais comme je m’en veux d’avoir loupé le coche, je ferai exception pour celui-là. J’essaierai de visionner 1 ou 2 épisodes si j’arrive à les trouver en streaming sur le net.

    La BO. C’est sympa : je ne connais pas bien la carrière solo de cet excellent chanteur. Je suis un peu plus familier avec THE VERVE. Cependant je n’ai aucun support physique (CD ou Vinyle) du groupe. Simplement quelques fichiers MP3 au milieu des innombrables datas de mes disques durs.

  • Jyrille  

    En regardant les deux premières vidéos, j’ai eu des émotions contradictoires. Au final, je ne sais plus si je regardais ce dessin animé ou pas. Dans mon souvenir, il ne me dit rien, mais certaines images me parlent.

    Lupin (enfin, Edgar), je regardais pour sûr, tout comme son Sherlock Holmes (que je dois revoir) et les Trois mousquetaires (c’est de lui non ?).

    Et en effet, l’animation est incroyable pour une série aussi vieille. Clairement, je pourrais la regarder, alors que Goldorak, je n’en ai aucune envie.

    « aucune image recyclée en boucle » ah oui ça c’est pénible. Ca existe encore d’ailleurs, et ça a toujours existé, surtout dans les mangas je trouve.

    Merci en tout cas pour cette présentation limpide, on peut dire que tu donnes envie !

    La BO : pas du tout ma came mais c’est cool. J’y décèle un peu de guitare gilmourienne non ? Quant à la chanson du générique, elle est totalement ratée je trouve.

    • Eddy Vanleffe  

      non les trois mousquetaires c’est pas de lui, ni le tour du monde en 80…j’y ai longtemps cru aussi à cause du prisme de l’adaptation de classiques de la littératures avec des animaux mais non…
      bizarrement sherlock est co-production italienne et les deux autres des co-prodcutions espagnoles…

      • Tornado  

        Et oui, encore une fois Miyasaki a bien peu oeuvré pour les séries TV.
        Il a commencé à travailler en Italie sur la série SHERLOCK HOLMES. De là date son coup de foudre pour ce pays dont on va retrouver les sensations par exemple dans KIKI ou dans PORCO ROSSO.
        Il a dû laisser tomber SHERLOCK HOLMES en cours de route, enchainant sur le tournage de NAUSICAA. Et après ce film, plus rien n’a jamais été comme avant…

        • Eddy Vanleffe  

          après vérifié… il semble qu’il y ait eu une bisbille entre les deux studios producteurs qui aurait causé une arrêt de prod… et un an plus tard, Myiazaki n’avait plus le temps de s’occuper d’eux..

          • Tornado  

            A cette époque il y avait plein de ces séries avec les personnages humanoïdes. SHERLOCK HOLMES, LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS et LES TROIS MOUSQUETAIRES sont toutes des séries que j’ai regardées à l’époque. Avec mes enfants on s’est fait LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS l’an dernier (juste après que mon fils a lu le roman). Ils ont adoré. On se fera sans doute SHERLOCK HOLMES cette année.
            Mais d’abord on doit finir deux séries particulièrement interminables : GOLDORAK et BATMAN LA SERIE ANIMEE… (on n’est même pas encore à la moitié 😔) (à raison d’un épisode de chaque le mardi soir… 😔😔😔)

    • Tornado  

      Ah, moi, s’il y a de la guitare gilmourienne, je ne résiste pas ! 🙂
      Je trouve aussi la chanson du générique ratée. Si la série était sortie 10 avant en France, on s’en souviendrait encore et elle aurait certainement eu un générique français à la hauteur de ce souvenir.

  • Bruce lit  

    Lors de la réception de l’article, j’étais persuadé qu’il s’agissait d’une histoire du Cimmérien…
    C’est dire à quel point j’étais loin de ce DA dont je n’ai jamais entendu parler. Les trailers ne me disent rien non plus. Il est vrai cependant qu’à l’époque, je fuyais Heidi, Detective Conan, les 3 Mousquetaires, je trouvais ça infantile quand les DA comme Goldorak, Ulysse ou Flam me parlaient plus. C’était pour les grands. Ce qui ne m’empêchait pas d’apprécier des trucs plus cools comme Inspecteur Gagdet ou Tom Sawyer.
    C’est bien que cet article s’enchaîne avec le Tezuka tant j’y vois une filiation entre des traits simples et chaleureux et des histoires plus ambitieuses qu’il n’y parait. Tout ce que tu décris laisse effectivement entrevoir des filiations avec Mononoké (le seul Miyazaki que j’apprécie) avec cette petite fille poursuivie par un cochon.
    La plupart des Ghibli sont sur Netflix. On regardera ça avec les gosses avec plaisir si un jour…
    La BO : bon j’ai toujours détesté The Verve que je trouve surestimés. Je me suis forcé tellement je trouve qu’Ashcroft fait pâle figure face à un Liam Gallagher. Là sur cette chanson, ça passe. Joli clip.

    • Eddy Vanleffe  

      là où on apprend qu’il y a des gens qui n’aiment pas Miyazaki… ^^
      notre enfance/adolescence baignée dans l’animation japonaise nous a laissé des traces indélébiles et cela malgré nos parcours
      si j’ai énormément aimé les Ulysse (qui me faisait flipper) Goldorak, Albator etc… j’ai aussi beaucoup aimé des animés version chiens et animaux ou même Candy, Princesse Sarah, quatre filles du docteur March, Jeanne et Serge, Robotech, Georgie, Remi, Clémentine, Gigi, L’ile au trésor , lady Oscar etc..
      les seules aversion que je nourrissais c’était pour Muscleman, Caliméro, Olive et Tom, Lucile amour et rock n’roll, Tom Sawyer (première phrase de générique, j’étais déjà sur la télécommande) et ma bête noire DBZ (j’ai jamais compris la hype…mais j’ai compris que je n’étais pas Nekketsu, sauf dans un contexte réaliste comme le sport…)

  • Kaori  

    C’est fou, je pensais que cette série avait été diffusée bien des années avant en France… Je n’ai aucun souvenir de cet animé. Je le connais de réputation car à une époque j’étais abonnée à Animeland, donc forcément le magazine en parlait de temps en temps…

    Il faut que je regarde les extraits vidéos encore, mais le design ne m’a jamais attirée. J’ai regardé Heïdi plus tard, jeune adulte. J’espère que j’y retrouverais la même fraîcheur.

    • Eddy Vanleffe  

      toi aussi abonnée à Animéland?

      j’ai gardé les hors série sur Go Nagai et sur les studio Ghibli d’ailleurs j’ai longtemps guetté les sorties de Souvenirs goutte à goutte et Si tu tends l’oreille grâce à ce numéro…des mines d’informations…
      Pour Heidi j’aimais pas l’animé mais j’adorais la série:

      https://www.youtube.com/watch?v=sSj2cZsBOBs

      • Kaori  

        Jamais regardé cette série ! L’animé était assez triste, et je n’ai jamais été fan de ces designs « arrondis », mais c’était pas si mal.

        Et oui j’ai été abonnée à Animeland, fin des années 90 début des années 2000. Je pense que j’ai arrêté quand je me suis mise en couple…

        • Tornado  

          Je te conseille de regarder les extraits (voire le 1° épisode). Tu seras étonnée de la fluidité de l’animation et l’ensemble est garanti « extrême fraicheur » 😉 !

  • Tornado  

    Les séries d’animation japonaise (ou en partie japonaise) que je regardais quand j’étais gamin (et dont je me souviens) :
    Goldorak, Candy, Albator, Capitaine Flam, Ulysse 31, Cobra, Les Cités d’Or, Edgar Détective Cambrioleur, Inspecteur Gadget, Tom Sawyer (moi j’adorais et je prévois de le refaire avec mes enfants), Le Tour du Monde en 80 Jours, Rémi Sans Famille (un copain a revu la série et m’a dit qu’elle était encore très bien, avec une fin étonnante), Heïdi, Les Trois Mousquetaires, Maya l’abeille, Caliméro, Le Roi Léo, Vic le Viking.
    Et ceux que j’ai découverts à l’âge adulte :
    Sherlock Holmes, Conan le Fils du Futur, Monster.
    Sur ma liste « à découvrir » :
    Cowboy Bebop, Nadia et les Secret de l’Eau Bleue, L’Attaque des Titans.

    A l’époque du Club Do j’étais déjà passé à autre chose. Et donc je pouvais déjà pas blairer les séries de l’époque (DBZ, Chevaliers du Zodiaque, Olive & Tom, etc.). Allergie immédiate (et incurable).

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir,

    à part de réputation je ne connais pas cette oeuvre de Hayao Miyasaki. Donc une édition DVD. Interessant. Mais est elle à l’épreuve du temps ? J’avoue que même si j’ai gardé fortement ma nostalgie du club Dorothée et qu’à la maison nous possédons des Cosmocats, Alabator …… et surtout Les cités d’or, j’ai toujours un peu de mal à m’y replonger (sauf pour Esteban, Zia, Tao et Pichu). D’où ma réticence malgré l’aura que possède à mes yeux Hayao Miyasaki.

    Ta description, le pitch et surtout l’univers développé me plait. Je pense que c’est avec cette approche qu’il faut que je me lance un jour dans ce CONAN. J’ai beaucoup apprécié les références thèmes aux futurs productions du studio Ghibli.

    Question (peut être est ce évoqué dans certains commentaires, désolé le cas échéant) : y as tu vu une parenté avec KAMANDI de Jack Kirby ?

    BO : bon choix, cela fait longtemps que je n’avais entendu Richard Ashcroft en solo. J’aime bien ce titre.

    • Tornado  

      Je n’ai pas du tout pensé à citer KAMANDI effectivement. Mais j’ai une excuse : Je ne l’ai pas lu !

      J’ai revu CONAN LE FILS DU FUTUR au mois de décembre dernier avec mes enfants. Et je dois dire que je me suis vraiment régalé. C’est une série qui vieillit mieux que les autres. Même mieux que LES CITES D’OR, qu’on avait regardée juste avant.

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