Encyclopegeek : Les Maîtres de L’univers
Par : : BRUCE LIT
Cet encyclopegeek portera sur les jouets et l’univers des Maîtres de l’univers. Il s’agit moins de l’historique de la licence que ce qu’elle produisit chez votre serviteur dans sa plus tendre enfance.
1ère publication le 22/12/16 – MAJ le 22/12/20
Prélude et nocturnes
A combien se monnaye un rêve ? Celui de retrouver son enfance ou, tout du moins, faire semblant ?
Il y a quelques semaines, j’étais avec mes enfants sur une brocante. Depuis quelques jours, j’avais une certaine nostalgie de mes jouets d’enfants disparus à l’adolescence notamment mes Maîtres de l’univers. Jetés, perdus, oubliés ? Toujours est-il que je rêvassais en marchant quand, synchronicité oblige, je tombe sur un stand avec …tous les Maîtres de l’univers de l’époque ! Stratos ! Belios ! He-Man, bien sûr, mais surtout, mon personnage totem de l’époque : Maskor ! Pour 8 € ! Allais-je céder à ce sursaut nostalgeek et me procurer le héros de mon enfance, ça vous le saurez en fin d’article, parce que pour l’instant, je vais vous raconter MA saga des Maîtres de l’univers !
Nous sommes en 1983. J’ai 10 ans. C’est le réveillon de noël. En 1983, qu’est ce qui peut rendre un gamin heureux ? Big-Jim, Steve Austin, la réplique géante de Goldorak et même Actarus et Alcor. Et les premiers jouets Star Wars ! R2D2 et ces deux pattes articulées qui faisaient du bruit ! Vador et Luke avec leurs capes en plastique et une espèce de cure dents en guise de sabre laser. Mais rien ne pouvait me préparer à la découverte d’Eternia et l’univers de He-Man.
A cette époque, Mattel, le fabriquant de Barbie, veut capitaliser sur les succès de Conan le Barabare et Star Wars en sortant sa propre gamme de jouets mixant ces deux univers. Il s’agit de produire des jouets à moindre coûts : les figurines des Maîtres de l’univers sortent tous du même moule : la forme du corps, des jambes et des bras sont identiques. Les points d’articulations assez nombreux pour l’époque : outre la tête mobile les jambes et les hanches sont reliées par des élastiques et les bras sont détachables. Jamais compris pourquoi on pouvait les détacher ces bras, mais en tout cas, lorsque l’on a 10 ans, c’est bien pratique pour simuler une amputation à la hache lors d’un combat acharné du bien contre le mal.
Mattel produira des Maîtres de l’univers pendant 4 saisons avant d’être englouti par la médiocrité de son adaptation animée de 1983 et de son spin-off She-Ra.
Mais lorsqu’en France,mon grand père m’offre Skeletor, Stratos, He-Man et le Maître d’armes, c’est le choc ! Les boites sont superbes, chaque personnage a son propre identité visuelle, sa propre armure, ses propres armes. L’épée de He-Man, le héros, s’emboîte dans celle de Skeletor, le vilain. Dieu seul sait ce qui pouvait se passer si ces deux armes fusionnaient ! Et surtout, chacun des Maîtres de l’Univers était accompagné d’un mini comics illustré par les jeunes premiers de l’époque : Bruce Timm, Steven Grant ou encore Don Glut auteur de la novélisation de Empire strikes back ou encore Alfred Alcala encreur de Savage sword of Conan.
Il est une heure du matin ce 25 décembre 1983. Pendant que les grands causent des premiers revirements politiques de Mitterand dans une ambiance de tabagisme passif total, je ne peux pas me détourner de Skeletor, l’affreux vilain. j’observe les lignes de son armure, son sceptre en forme de bouc sans m’en lasser et dévore inlassablement le Mini comics de Glut et Alcala aux graphismes incroyablement sauvages pour un petit gars de l’époque. J’ai l’impression d’être devenu grand en lisant ces 4 pages de barbares où la technologie du Maître d’Armes dissone avec les amulettes et les sabres des héros. C’est ma première insomnie. Toute la nuit je visualise ces quelques pages bien inoffensives rétrospectivement ;j’attends l’aube avec impatience pour donner naissance aux personnages que l’on m’a offerts. J’en imagine les scénarii, les dialogues, les interactions. Ensemble nous allons vivre de grandes aventures. Je le sais, je le sens.
D’un château l’autre
Voilà le petit plus que proposaient les Maîtres de l’univers :les Maîtres de l’univers avaient ceci de supérieur aux jouets Star Wars ou Goldorak : ils n’étaient l’adaptation de rien ! Les mini comics donnaient le ton de la série, mais rien d’autre. Tout à coup, les enfants du monde entier allaient pouvoir se projeter dans cet univers fantastique ! Un monde où le héros montait un tigre vert imposant, pas encore transformé en chat de gouttière par l’adaptation animée merdique. Un monde où se côtoyaient Barbares, Sorciers, Mutants, Pirates et Monstres ! En fait, tout bien réfléchi, toute la mythologie à venir de Mortal Kombat faite de décors sinistres, peuplés de squelettes et de crânes ! Bien plus menaçants que les Playmobils.
Et bientôt vinrent les accessoires, le Graal du jouet pour jeune garçon : Le Château des Ombres ! Pour la première fois, l’enfant que j’étais pouvait offrir l’asile à ses figurines. Ils pouvaient vivre quelque part, s’inscrire dans un lieu, une histoire, une famille. Mes premiers Maîtres de l’univers me donnaient des insomnies ? Le Château des Ombres me distrayait de mes études, me coupait du monde extérieur ! A l’école, je ne rêvais que d’une chose : rentrer à la maison et incarner les aventures de mes héros!
Le Château des Ombres présentait un design magnifique : un pont levis en forme de mâchoire qui ne demandait qu’à se renfermer sur une victime prompte à la fameuse amputation des bras. Dans le château, il y avait des hallebardes tout un kit d’armes à déposer, des modules d’entrainement. A l’étage, le trône du Château et une trappe qui, actionnée précipitait sa victimes dans une cage où grouillaient les plus horribles créatures ! Enfin, les héros pouvaient espionner leurs ennemis du haut du donjon, leur tirer dessus avec un canon et bien entendu tomber du haut du château suite l’attaque lâche et veule de la bande à Skeletor….
Le Chateau des Ombres était le repère inquiétant d’un univers d’une étonnante cohérence graphique. On ne savait rien de nos personnages. A nous de les inventer, de leur donner sources de joies et de souffrances. Et c’était un repère bien sinistre pour des héros quand même ! Il y a avait cette barbarie empêchant nos personnages d’être tout à fait rassurants. Qui aurait envie d’habiter dans ce repère sinistre ?
Face à cela, le Château des Maléfices, celui des vilains donc, enfonçait le clou (rouillé) : un gigantesque serpent menaçait d’attaquer l’infortuné visiteur, la porte était surplombée de chauves souris et de nuisibles en tout genre. Il était possible d’y attacher un personnage pour des séances de tortures imaginaires et l’option qui tue : la possibilité de parler dans un micro en forme de loup qui distordait la voix ! Une voix qui devenait diabolique, forcément diabolique…De quoi se demander ce qui se passait dans notre chambre pendant que nos parents regardaient Drucker sur la 2 !
Ce qui se passait ? Et bien, toute la journée avec mon frangin, on positionnait l’intégralité du casting dans les différents château, on les faisait revêtir leurs armures, on affublait quelques personnages de taches de sang au feutre rouge pour expliquer leurs blessures et surtout on élaborait le scénario du soir : quelle menace de quel vilain ? qui serait le héros ? et qui mourrait ?
Et puis lorsque commençait l’épisode du samedi soir, on lançait le générique enregistré sur un vieux magnéto (Carmina Burrana bien sûr) et mon frère récitait les faux noms du casting de notre série imaginaire : Schwarzenneger et Stallone en étaient les stars, avec Mark Hamil et Harrison Ford mais il y a avait aussi Marc Singer (le héros de V), Guy Williams le Zorro du Disney Channel, Bill Bixby et Lou Ferigno, le Hulk du du Show TV. Et bien entendu, le scénario n’était jamais suivi….
Des Lézards et des Trizophrènes
La dernière année, j’étais un peu plus vieux, 14 ans, l’adolescence arrivait avec sa cohorte de doutes, de peurs et de complexes. Nous sommes quoi ? en 1987 ? Votre ami est d’une timidité maladive, invisible à l’école, et heureux qu’au moment de réintégrer sa chambre et ses jouets. Là, je me perds à jouer Maskor, le héros aux trois visages : celui d’un super héros rassurant malgré son masque, et les deux autres plus inquiétants d’un monstre vert et d’un cyborg aux traits désincarnés.
Avec le recul, je comprends ce qui me plaisait là dedans : le gentil petit garçon pouvait assumer sa colère en transformant Maskor en monstre vert de rage façon Hulk. Et devenir aussi insensible qu’un robot face aux agressions d’un monde qu’il ne comprenait pas. Et parfois, en fonction des semaines, Maskor pouvait comme Iron Man rester coincé dans sa peau de machine, ou, tiens !-comme-c’est-étrange !, ne plus savoir comme Bruce Banner, comment chasser le monstre en lui…
On me pardonnera j’espère tout ce volet autobiographique dans la mesure où rien d’exceptionnel n’y est raconté sinon le processus de création de la culture Geek dans la caboche d’un enfant des 80’s. Une culture où l’imaginaire et le réel s’entrecroisent à tel point que l’on en sait plus où commence l’un et finit l’autre. Des moments où comme l’ont montré Paul Dini et Steve Seagle les héros imaginaires viennent nous seconder dans les moments éprouvants de la vie.
Ce moment éprouvant se déroulait pour moi au mois d’août 1985. On est en Corse avec mes parents et mon frère. Lors des moments de calme, je feuillette le Paris Match de ma mère : on y parle de la disparition mystérieuse de Philippe de Dieuleveult au Zaïre (assassiné ? noyé ? enlevé ?) et un article détaille la mort de plusieurs homosexuels aux Etats-Unis du fait d’un virus que l’on découvre à peine : le SIDA.
L’ambiance de mes vacances est plutôt morose, mais ce n’est pas seulement le fait de la ligne éditoriale anxiogène de Paris Match. Juste avant de partir en vacances, mon grand père, le même qui m’a offert mes premiers Maîtres de l’univers quelques années plus tôt, a été hospitalisé. Cette saloperie de diabète (une maladie bien merdique dont on ne parle jamais) a gangrené sa jambe et il est question de l’amputer. Tout le monde part la mort dans l’âme. J’ai l’impression de l’abandonner. On se dit qu’un miracle pourra empêcher l’amputation (tu parles…).
Alors que mes parents me voient abattu, on passe devant un marchand de jouets avec des Maîtres de l’univers dedans. On me laisse le choix, tu veux lequel ?
J’opte pour Lezor tandis que mon frangin se rabat sur Cobra Kahn. A l’époque, on pouvait expliquer ce choix pour le fun et notre passion commune pour les reptiles. En fait, c’était plus profond que ça…Le propre d’un lézard n’est il pas de voir repousser ses …membres amputés ?
Won’t get fooled again !
Les Maîtres de l’univers et leur univers sombre, crépusculaire et fantaisiste, c’était une sorte d’adolescence dans l’enfance. Un parfum de danger et d’aventure dans un monde plus pittoresque que le 93, avec une faune plus excitante que la discothèque d’Enghien les Bains, et des monstres plus classe que les terreurs du collège…. Un aspect que le dessin animé annihilera en ridiculisant ces figurines au design sauvage et beau : He-Man le barbare devenait un prince idiot habillé en rose, son tigre était à peine plus courageux qu’un chat mouillé, le maître d’arme au visage si inquiétant semblait désormais sortir d’un clip de Village People et Maskor, mon beau Maskor sur lequel j’avais projeté tant de névroses, livrés mes secrets les plus intimes, devenait un acteur raté….
Chaque semaine j’en avais des larmes aux yeux et chaque semaine je regardais de nouveau cette cinglante idiotie en espérant que le show allait devenir un peu plus violent ou tout du moins plus fidèle à l’univers qui en était tiré. La violence comme necessité. Comme un gage de vérité. Comme les dessins animés de Tintin qui effaceraient les cuites de Haddock ou de Rahan sans aucune effusion de sang….
On avait beau être mineurs avec mon frère, on pouvait quand même se rendre compte que le dessin animé de A2 était une arnaque pure et simple et que cette arme d’abrutissement massive n’avait que peu à voir avec l’univers épique et violent que nous avions imaginé… Une arnaque telle que dans la mémoire collective beaucoup se rappellent d’avantage du gimmick du Prince Adam se transformant en Musclor que l’univers d’où il était issu. L’exact inverse de ce que l’on nous proposait en fait… Une trahison au moins égale à celle que ressentirent les fans de Star Wars avec la prélogie de Lucas. Ou des Tortues Ninjas ….
Jusqu’au boutistes, on décida un soir avec mon frère de tourner NOTRE dernier épisode de NOS Maîtres de l’univers. Une grande baston eut lieu entre les partisans de He-Man et Skeletor. Au milieu de tout ça Hordack avait bien foutu sa merde. Et alors que gisaient des blessés et des morts, tout à coup les deux épées du bien et du mal s’élevaient dans le ciel enfin réunifiées ! Le secret de leur puissance allait enfin être dévoilé ! Une puissance telle que les deux épées explosaient, détruisait Eternia et annihilait nos héros au passage…Une fin, terriblement pessimiste pour des gamins quand on y pense, mais plein de sagesse…Be careful for what you wish, you might just get it !
Nous ne ressuscitâmes jamais nos Maîtres de l’univers. Un pacte secret nous liait avec mon frère. La fin était trop bien. On avait compris un truc que l’école omettait : les enfants de la classe moyenne ne seraient jamais les Maîtres de l’univers. Tout au plus de leur univers….
Et bientôt arrivait sur le marché une autre gamme Mattel : celle des héros Marvel toute droit sortie de Guerres Secrètes. Puis vinrent ensuite , les jouets de luxe aux articulations démentielles : les Transformers qui passaient sur Canal + et St Seiya, qui avec ses armures amovibles, fit rêver toute une génération autant qu’elle la ruina ! De la mythologie, des super héros et des robots… De la culture geek, encore et toujours….
Épilogue
La rêverie terminée me transporte 30 ans plus tard…. Je me retrouve donc sur ma brocante avec ma gamine de 5 ans et mon bébé de 1 mois. Pour 8€, Maskor me regarde et il ne voit rien en moi : il m’arrive parfois de me sentir heureux, je ne suis plus un robot, ni un monstre et lui est mort dans une explosion il y a de cela 30 ans. Dans notre chambre d’Epinay située… rue de l’Avenir….
Cet article est dédié à mon père qui eut le malheur de marcher malencontreusement sur le pont levis de notre Château des ombres et occasionna par sa maladresse un traumatisme d’enfance irréversible. Papa, je te pardonne !
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LA BO du jour : jouer, jouer, jouer. Comme Brian Wilson, éternel homme enfant, champion de la candeur mélancolique avec ses héros et ses vilains.
https://www.youtube.com/watch?v=5gu-hzfhv10
Eh ben c’est tout un bout de ta vie que tu confies là !
J’aime bien la manière dont tu parles des bénéfices de l’imaginaire.
Je n’ai jamais vraiment connu les maitres de l’univers moi. Je ne savais pas que c’était tout d’abord des jouets tirés de rien du tout.
Par contre j’étais très fan du dessin animé des tortues ninja. Même si c’était plus kid friendly que le comics, ben je ne le connaissais pas le comics. Et je trouvais ça vraiment sympa avec plein de personnages cool (j’suis un fan de Krang, le cerveau dans son corps androïde qui a fait sa première apparition dans le dessin animé)
Le ressenti est forcément différent en fonction de ce qu’on découvre en premier. Cela dit, les tortues ninja ont eu à présent tellement d’interprétations différentes (sombres, comiques) que je me fous pas mal de la « vraie » version. Même leurs créateurs ont joué le jeu et produit des comics plus rigolos que violent par la suite. Et puisque ça se voulait une parodie des histoires de super héros à la base, le volet comique passe très bien aussi.
Enfin voilà, je défends juste un bout de mon enfance^^ DBZ, Saint Seiya, les tortues ninja et Batman étaient mes DA préférés.
Je suis étonné de voir que tu jouais encore avec tes maitres de l’univers à 14 ans. Eh ! Je ne juge pas, mais c’est vrai que j’avais lâché mes jouets à mon entrée au collège moi. Je ne dis pas que c’est forcément la chose à faire, mais avec le divorce de mes parents et le déménagement forcé de chez mon père quand j’avais 11 ans…ça m’a peut être un peu dépossédé de mes rêves d’enfant.
Mais bon voilà…j’ai des figurines maintenant^^ Et même si c’est pas fait pour jouer (ni arracher des bras !! pas fou non ?) quelque part je rattrape un bout d’enfance.
Oh j’ai joué très très tard….Et j’en avais même honte…Avec le recul ça m’a évité pas mal de conneries. Et lorsque j’ai lâché mes jouets ça été pour jouer de la guitare mais jamais au con….Et vint ensuite la mégadrive….
Moi c’était le dessin. Pas la guitare. Hélas ça n’aide pas à s’ouvrir aux gens le dessin. Alors que ces foutus musiciens se la pètent en soirée ! Ahem…^^
Sinon la megadrive a aussi été une de mes consoles préférées. Mon frère avait la master system mais j’étais trop petit et pas doué aux jeux à cette époque.
Après j’ai eu la megadrive mais un peu tard. Les gens avaient déjà la playstation…mais tant pis cette console était géniale ! Streets of Rage, Earthworm Jim, Sonic, Tortues ninja aussi tiens…
Ensuite j’ai eu un PC pour les jeux plus récents.
Vous le saurez en fin d’article : le pouvoir de cette promesse est tel que je n’ai pas pu décrocher de l’article avant de savoir… et je n’ai même pas triché en regardant la fin avant.
J’étais déjà un peu trop vieux pour pouvoir m’investir dans les jouets de Musclor. A mon époque (oh ! le vieux), c’était plutôt les G.I. Joe de Hasbro et les Big Jim de Mattel que tu mentionnes. Je me souviens également dans la même taille d’Oscar et Super Jaimie, en provenance de la série télé du même nom. Il s’agissait de poupées pour garçons d’une trentaine de centimètres. Finalement, ces poupées étaient également assez déconnectées de toute aventure prête à l’emploi, ce qui comme tu l’exprimes si bien, favorisait la possibilité d’inventer ses propres aventures.
Pardonne ma question mais es-tu le doyen de ce blog Présence ? Tu n’arrêtes pas de dire que tu étais déjà trop vieux lors des articles retro.
C’est bien possible que je sois le plus vieil adulecent du groupe, il faudrait demander à ce petit jeunot de Bruce.
Tu as lu les Comics Présence ?
Non, je n’ai lu aucun comics de He-Man and the Masters of The Universe, n’arrivant pas à trouver un intérêt pour un comics dérivé d’une série télé, elle-même dérivée de jouets, et ce malgré la présence de Keith Giffen au scénario sur quelques épisodes (il lui arrive de cachetonner aussi, même s’il fait en sorte de respecter les personnages qu’on lui confie). Mais l’évocation de ces comics par Giffen continue ce midi et demain midi sur facebook, encore une belle manifestation de synchronicité. Je n’avais pas lu non plus la série Marvel de 1986/1987 sur Musclor.
Hey ! J’ai encore le Steve Austin, il est exposé dans ma salle de cours !!! 🙂
Ah il faudrait qu’à ton instar je fasse la thérapie de mes jouets et ce qu’ils représentaient pour moi !
(ça va me prendre une bonne dizaine d’année cette affaire !)
Quoi qu’il en soit je suis souvent étonné, car nous n’avons que +/- 2 ans de différence et régulièrement je me rends compte que nous n’avons pas regardé les même dessins animés ! Je n’ai jamais regardé les Chevaliers du zodiaque, ni les Tortues ninjas et pour Musclor je ne savais même pas que le DA était une adaptation d’une gamme de jouet !
Comme quoi ces années comptent double !
Mais ceci dit peu importe le jouet en question je crois que l’investissement des gamins dans leurs toys est assez universel je pense.
En tous cas ta dernière phrase me parle tout particulièrement car si mon père n’a pas marché sur le château des maitres de l’univers, il a par contre cassé le pied de mon petit Goldorak aimanté qu’il était chargé de réparer ! Je crois que j’entendrais toute ma vie le bruit qu’à fait mon robot en plastique en se cassant ! Une tragédie pour l’enfant que j’étais (après ça j’ai laissé tomber mes jouets et je me suis mis à écouter des musiques tristes… me demande bien pourquoi).
Le bruit qu’à fait mon robot en plastique en se cassant, le pont-levis du château cassé : je me demande si ce ne sont pas des enfants comme vous qui ont grandi et inventé la petite brique de Lego qui se fiche dans le pied des parents qui ne font pas attention aux jouets de leurs enfants… Quelle vengeance cruelle ! 🙂
Ah les legos…
J’avais des jouets Spider-man mais surtout des lego moi. Je fabriquais tout et n’importe quoi avec. Des dinosaures, le technodrome des tortues ninja, etc.
J’avais un chat fakir qui dormait sur mes legos d’ailleurs…
@Patrick : on attend le Pat spécial Origines….
@Matt : jouer tard, c’est pas une geek spécial origines ça ? Dessiner : j’ai dû faire une première bande dessin née enfant. C’était assez lamentable. PAr contre mes parents m’ayant acheté une machine à écrire, ça c’était cool d’écrire des histoires.
Le pouvoir de la guitare sur les filles est très surestimé. Ca marche aussi sur les hommes…
Bah le dessin ça n’a aucun pouvoir^^
Enfin…ça peut impressionner mais pour ça il faut que tu te tapes l’incruste en mode « éh vous voulez voir ce que je fais ? » et je n’aime pas essayer d’être le centre d’attention comme ça.
Peut être qu’il faudrait que je fasse comme Tornado qui a réussi à placer un de ses dessins dans son spécial Pif Gadget. Sinon comment montrer les BD qu’on fait sans avoir l’air de se prendre pour le centre de l’univers ?^^
Superbe article
Je pense qu’à ta place j’aurais au moins acheté le Musclor 🙂
Pour avoir eu le même âge au même moment, et rêvé des mêmes aventures avec les mêmes jouets
Mais où sont passés mes perso et ce si beau château des ombres!!!!! j’ai eu TANT de jouets et il m’en reste si PEU
Foutue mémoire
Bravo pour ce superbe article, ça ma fait replongé dans mon enfance….. je n’ai jamais eut ces jouets mais je me souviens que mon cousin les avaient presque tous (il était plus âgé que moi de 6ans) notamment le château qui me faisait baver c’est vrai qu’il avait l’ait inquiétant. Chaque mercredi après-midi j’allais chez lui et j’entrais dans sa chambre comme si j’allais au « jouetclub » du coin.
C’est un peu grâce/cause de lui que je suis un peu geek il avait par ailleurs tous les jouets marvel de chez hasbro aussi et c’est lui qui m’a fait découvrir les comics, pour moi c’était une véritable encyclopédie des super héros il avait le don pour nous raconter leurs histoires et nous donner envie de nous y intéresser, il avait la chance de recevoir les stranges et autres nova. Moi n’ayant pas beaucoup de jouet je me rabattait justement sur les DA, d’ailleurs je ne savais pas que le DA était tiré de l’univers des jouets j’ai toujours cru que c’était l’inverse… Pour moi je ne voyais pas le DA comme mielleux et fade sans doute étais-je trop petit à l’époque (je suis née en 80).Aussi chaque foi que l’on se revoie on reparle de cette époque et on « pleure » de ne pas avoir gardé tous nos jouets et souvenirs qui ont fait notre enfance. Nous voilà parents aujourd’hui et je me suis mis un point d’honneur à tous gardé ,autant les jouets que tous les dessins et autres cadeaux que mes enfant font à l’école (j’ai acheter de grandes box chez ikéa et je met tous dedans, ma femme me prend pour un fou mais je sais que dans 20ans quand je les ressortirai ça fera son petit effet…) et sans doute ils me remercieront de pouvoir grâce à moi replonger dans leurs enfances.
Mon divorce avec les MOTU s’est fait en deux phases :
l’arrivée de She-ra qui a non seulement gneugneutisé encore plus la franchise et qui en plus à bloqué la production de nouveaux épisodes d’He-Man (moi j’aimais bien le dessin animé)
Le relaunch/reboot de 1990 : j’avais à peine fini ma collection que Mattel ressortait une nouvelle gamme dans un autre format de figurines et transformait complément les personnages et leur univers.
Et pourtant je n’ai pas pu me séparer des jouets. Mes deux fistons jouent encore avec.
En tout cas, bel article Bruce !
Hello,
Je me souviens de l’énorme engouement que c’était ! Les copains de classe débarquant avec leurs figurines préférées.
Chose étonnante et extrêmement rare.
Je n’ai pas été autant fasciné à l’époque par ces figurines, au contraire de Goldorak ou des transformers.
Comme quoi je devais préférer le mécanique que l’organique !!!
@Leo : emmener mes MOTU à l’école ? Mais quelle idée ? 😉 Et la séparation entre
l’église et l’étatla maison et l’école alors ?@Sim : la collection de Sim sur facebook est d’une agaçante perfection
@nico : merci. C’est une belle précaution que tu prends là.
@phil : tu as de la chance de perdre la mémoire….Je me rappelle parfaitement jeter mes MOTU dans un grand sac poubelle en disant c’est plus de mon âge Dans le même sac, mes vieux LUG, notamment le Xmen au royaume de Kazar de Golden et Claremont…..Mais quel con !!!
Allons, bon, par quoi commencer ?
Tout d’abord, bravo pour nous avoir tenu en haleine avec le suspense du rachat ou pas de la fig de Maskor. Je dois faire mon benêt, j’ai pas compris si tu l’avais rachetée ou pas (à mon avis, non, mais c’est pas si clair que ça…)
Enfant, j’ai eu des tas de jouets. Beaucoup moins que je ne l’aurais souhaité, car bizarrement, ils s’échangeaient contre de « l’argent », élément ésotérique dont je savais seulement qu’il n’était pas en quantité illimitée dans notre foyer…
En MOTU, c’est simple, je n’ai possédé que Musclor. Un pote avait aussi Skeletor et… Maskor ! Je ne partage pas ta haine du dessin animé même si c’était effectivement souvent mièvre avec des ficelles très visibles et stock-shots à foison. Mais ça véhiculait quand même des valeurs (pas très compliqué, du niveau du conte de Pierre et le Loup, mais c’était déjà ça…)
Savais-tu que JM Strazinski avait bossé sur le DA ?
Après, c’est vrai que le pote sus-mentionné possédait le livret d’une des premières éditions du perso et que les illus de la boîte véhiculaient une tout autre ambiance que le DA aseptisé…
A titre perso, la franchise à laquelle mes parents ont filé le plus de sous quand j’étais gosse, ce doit être les Transformers. J’ai commencé un article dessus et il me faudra redoubler d’efforts pour qu’il ne soit pas qu’une pâle copie de celui-ci (mais contrairement à toi, je trouve des vertus aux DA de Transformers aussi)
Pour en revenir aux MOTU, la franchise a marqué les esprits et côté customs, on peut voir de chouettes trucs (en plus des fig récentes qui sont ressorties avec plus d’articulations).
Sur le château des ombres, certains customiseurs se déchirent :
http://www.figurerealm.com/customfigure?action=usersearch&name=castle+grayskull
Je terminerai en disant que l’illustration de couverture avec justement la peinture de He-Man and Co devant le Castle of Grayskull est superbe !
Superbe article qui m’a mis les larmes aux yeux.
Moi, j’aurais au moins acheté un voire deux personnages des maitres de l’univers à la brocante.
J’ai réussi à ma procurer par divers moyens les nouvelles figurines et mes fils jouent parfois avec.
Je regarde les anciens Da qui ne t »ont pas plus.
Par contre, fais une recherche dans youtube avec he man 2002, ça correspondra plus à ton souhait.
A cause de ce retour en arrière que j’ai eu, il y a eu quelques temps de cela, j’ai essayé de faire un jeu basé sur l’univers des MOTUC ainsi que des figurines de 30 à50 mm.
Encore Merci.
@Cyttorak : Mazette, Cain Marko in the flesh ?? Et en larmes ! Mon karma est censé monter ou descendre sur ce coup là ? Un « fan » m’a envoyé le prmeier épisode de la série de 2002. Je vais regarder ça.
@JP: Ouais ! Un article Transformers. J’étais accroc aux Dinobos. On m’avait aussi un robot gigantesque qui leur servait de base aussi…Je réalise que les DA de cette époque étaient un peu light quand même. Que ce soit pour les TRansformers ou les MOTU, je n’ai aucun souvenir des histoires. Tu es un peu gonflé quand même….Pierre et le Loup est quand même une histoire assez élaboré proche des contes de Perrault .
@Omac ; je vous dois combien doc ? Le musclor que tu avais était celui de la dernière génération si je me souviens bien. Il est là .
Les gars ? qui collectionnait les Comics ?
Dès que j’ai lu des BD, je me suis mis à en avoir plus que des jouets. Garfield, Gaston, les Schtroumpfs, et des cartons de Spirou magazines, Journaux de Mickey et revues Lug en arrivage de mon cousin agé qui avait eu la bonne idée d’y donner au lieu d’y jeter^^
Je traquais les histoires complètes en cherchant tous les numéros contenant les planches des albums. Le flagada, Natacha l’hôtesse de l’air (premier fantasme en BD), Yoko Tsuno, plus tard Soda.
Pareil pour les Strange et Titans. Mais il y en avait moins. Du coup je n’avais parfois que des bouts d’histoire. Et bien sûr c’était les années 90 mais il s’agissait là des Strange des années 70 avec la mort de Gwen, tout ça…donc je vivais dans une autre époque^^
En jouets, ma foi je jouais au legos mais les DA m’ont donné envie d’avoir des jouets Spider-man, Batman, etc.
Le flagada, Natacha l’hôtesse de l’air (premier fantasme en BD), Yoko Tsuno, plus tard Soda.
Et bien, nous avons la liste de tes prochains articles MAttie Boy.
J’aimais bien collectionner les figures des Schtroumfs. 12 francs pièces chez ma boulangère…
Des articles sur Natacha et sur Soda étaient déjà prévus sur ma liste. Je ne sais juste pas trop comment aborder le truc. Ce sont des séries avec des tomes indépendants. Je me vois mal faire une critique de chaque tome, ou alors juste une sélection, faut voir…
Ah bien sûr moi j’ai par contre fait la connerie de me débarrasser de plein de ces trucs ensuite…
Sinon, ayant déclaré ton amour inconditionnel de la série animée, je suis surpris que tu n’aies pas choisi cette BO, Bruce :
https://www.youtube.com/watch?v=vwZfIpGlne4
C’est que franchement le pull électrique d’Alain Chauffour a de quoi tuer une nouvelle fois Philip K Dick…
Je viens reconnaître ceic pour le DA : le gimmmick de la transformation connu dans le monde entier ! Même ma femme, nulle en super héros, le connaissait au fin fond de son Amérique du sud. C’est dire…
I have the poweeeeeer !
Ouais c’est le seul truc que je connais aussi^^
N’empêche dans ces génériques des années 80, il y en avait des vraiment entrainants. L’opening des tortues ninja est génial. Jayce et les conquérants de la lumière était cool aussi. ça sonne kitsch aujourd’hui avec le bon vieux synthé des années 80, mais j’sais pas…le rythme et tout, c’était cool.
J’étais tombé sur cette vidéo d’animation « amateur » du studio animation workshop qui est une sorte de trailer d’une fausse série, clairement réalisée par des fans des DA des années 80, avec même le côté un peu village people des maitres de l’univers :
https://www.youtube.com/watch?v=5Otaq2tmNMM
Jayce est pas mal c’est vrai. Le gars il a un putain de cahiers des charges : « Tu dois sauver ton temps ET l’univers »….
Ah oui le générique de Jayce était super ! Dans les DA, j’aimais beaucoup les conneries à base de voitures (Pole Position, Mask) mais bizarrement je n’ai jamais aimé les Transformers. Jamais regardé.
Moi non plus les transformers, je n’ai jamais regardé.
Mais j’étais trop jeune peut être. Je ne sais pas si ça a été rediffusé…
Personne il a jeté un œil à mon lien ?^^
Le mariage du kitsch et du générique entrainant.
Et un chouette boulot d’animation mélangeant 2D et 3D.
Ah ah c’est complètement délirant… C’est horrible et super marrant à la fois. J’adore.
Tant qu’on y est : https://www.youtube.com/watch?v=kZu5iDTtNg0
Après Tornado, c’est un autre sacré special origins que nous avons là ! Quel magnifique article, que de révélations et de justesse sur la jeunesse. Comme Présence, j’ai été happé par le suspense, et comme JP je n’étais pas certain que tu aies racheté les figurines… Et j’ai relu le passage et compris que non.
J’avais aussi ces jouets, mais pas tous. Je ne me souviens pas trop, sauf que j’adorai ces personnages, et que moi aussi je trouvais le DA bien fade. Cela ne m’empêchait pas de ne pas louper un épisode. J’admire cette auto-analyse et la somme de souvenirs que tu partages ici, je ne pense pas en avoir autant.
J’avais énormément de jouets jeune (je suis fils unique), mais je n’ai rien gardé. Seulement ma collection de Spirou. J’ai jeté tous mes Pif et tous les gadgets. Ce n’est que vers 17 ans que j’ai commencé à comprendre que je devais garder certaines choses.
J’ai un comic DC des Maîtres de l’univers, je vais tâcher de le retrouver pour le prendre en photo. Je crois bien que c’est nul, mais je n’ai pas réussi à m’en séparer, me rendant compte que je ne le retrouverai jamais et ce serait un peu dommage. Je suis épaté que Présence connaisse le scénariste du DA, et il faut avouer que pour les DA, les dessinateurs me parlent moins, on ne connaissait pas trop leurs noms, ou je ne les retenais pas. Comme JP, le dessin des boîtes de jeu me bluffe, c’est superbe.
J’ai dû abandonner He-Man et ses potes assez rapidement en arrivant au collège, je ne savais pas qu’un reboot avait eu lieu, ni même un film. Mais ils me sont revenus il y a quelques années un jour de travail pénible et morose avec cette vidéo. Bizarrement, alors que je déteste profondément la version originale, j’ai écouté cette version pendant près d’une heure. C’est addictif. Cette vidéo est tirée d’une parodie très réussie.
J’avais une bonne dizaine de ces figurines, dont Musclor, Skeletor, le Maitre d’armes et Maskor. Avec des potes voisins, on réussissait à en avoir une bonne vingtaine en tout et on se les partageait. Mais on n’a jamais eu les châteaux par contre. Sniff… 🙁
Mes souvenirs de cet « UNIVERS » sont différents : D’abord le dessin-animé, que j’adorais et que j’enregistrais sur VHS, ensuite les jouets. La transformation du héros répondait à mes névroses d’adolescent du sud trop blanc pour être honnête car il était blanc comme un cachet d’aspirine avant transformation, et bronzé comme un hawaïen après !
Je terminerais par une synchronicité de fou : Hier (HIER !!!) je me suis rendu chez mes parents. Mon père, qui venait de nettoyer son garage de fond en comble me dit distraitement : « Tiens, j’ai sorti une vieille armoire en fer qui trainait là depuis au moins 30 ans, et dans deux ou trois tiroirs il y a moins deux ou trois cents figurines. Ça doit être à toi ça… »
Bon, on se calme, il n’y avait ni MOTU ni d’autres denrées rares, mais des dizaines et des dizaines d’animaux, de playmobils et de personnages en PVC (Panthère rose, Bugs Bunny, des trucs comme ça). Ce fut une madeleine de Proust de fou ! On est resté deux heures avec mon fils à égrainer tout ça, et il a tenu à repartir avec la moitié du stock !
Bref, on refait des articles comme ça quand on veut, hein ! 🙂
@Jyrille et Mattie Boy : vous faîtes dans le gay friendly ! RIen que de revoir les extraits de l’animé m’est pénible. Que reproche tu à la chanson des 4 non blondes Jyrille ?
@Tornado : Pas de coutelas de Rahan ?
Tiens, l’adaptation animée de Rahan, ça aussi c’était naze, non ?
Mais c’est fun enfin^^
Je comprends bien que c’était pas ce que tu attendais pour He-man, mais j’adore ce faux trailer qui « parodie » gentiment ce côté kitsch et gay de certains DA^^
L’épée qui se change en synthé quand même…si c’est pas over the top fun^^
j avoue…
4 non blondes ? De la fausse folk, de la vraie variété moisie avec des paroles ridicules. Un coup marketing.
Je n’ai jamais regardé le DA de Rahan au delà d’un épisode où rien que le cri était foireux… Par contre j’étais fan de la série Transformers. Mon fils a repris le flambeau, il a regardé les deux premières saisons de ce DA vintage au moins 20 fois !
Rien que la chanson….
Rahan, plus vite que le vent….
Je pense que vous allez devoir vous battre pour écrire sur les Transformers les gars…