Sur la piste de Charles Xavier (Le run de Joe Kelly et Steve Seagle)

Hunt for Xavier par Joe Kelly, Steve Seagle, Chris Bachalo et Adam Kubert

Article de BRUCE LIT

VO :  Marvel

VF : Panini, Hachette 

1ere publication le 17/01/18- MAJ le 10/10/21

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Poussez pas derrière ! © Marvel Comics

Cet article portera sur la saga Hunt for Xavier (Sur la piste de Xavier) et plus globalement sur les Xmen de Joe Kelly et Steve Seagle des 90’s.

Nous couvrirons ainsi les épisodes 360 à 364 de la série Uncanny Xmen et X-Men 80 à 84.  Au dessin nous retrouverons Adam Kubert et Chris Bachalo avec des intérims signés Steve Skroce et Brandon Peterson.

Cette histoire est parue en VF dans une collection Marvel Best Sellers de Panini. C’est une collection de poche assez économique où il faut plisser un peu des yeux pour déchiffrer un lettrage pas des plus jobards.  La traduction reste cependant de qualité, entendez-par là sans Geneviève Coulomb.  En VO cette histoire est ressortie en TPB en 2015 mais sans les couvertures chromées de l’époque. 

Nous sommes en octobre 1998 et les années dorées des Xmen sont désormais derrière eux.  Ils vivent encore sous perfusion du run de Scott Lobdell et de Fabian Nicieza qui aura fait des mutants le best-seller de ces années là. Que s’est il passé ? Et bien Lobdell fatigué des ingérences de Bob Harras dans ses histoires s’est barré juste après Opération : Zéro Tolérance.

Oh, ce n’est pas comme si John Lennon avait quitté les Beatles, Lobdell étant un sympathique faiseur qui ne brillera pas de son génie par la suite ni chez Marvel ni chez DC. Seulement voilà : cet ancien étudiant en psychologie savait écrire les X-Men aussi bien voire mieux que le vénérable Chris Claremont (sur la fin). En outre l’américain pilotait les deux titres X-men ainsi que X-Calibur qui se plantera dans les grandes largeurs avec Warren Ellis.

Excalibur#92 : un Colossus jaloux va tabasser à mort un sous-John Constantine (Pete Wisdom). Le personnage va avoir besoin de réhabilitation après cette ânerie…  © Marvel Comics

En gros, Marvel ne le sait pas encore mais c’est la merde. Avec Lobdell, les personnages avaient chacun leurs voix/voies et surtout une unité qui leur manquera par la suite. Lorsque Kelly et Seagle débarquent, ils marchent encore sur ses plates bandes, ses bonnes et mauvaises idées. Après Zero Tolérance, l’équipe est éclatée : Scott Summers est grièvement bléssé et en convalescence auprès de sa rousse qu’il n’a pas encore appris à cocufier. Pyslocke et Archangel font des galipettes dans les rocheuses.  Bishop, un des personnages clé de l’époque est perdu dans l’espace.  Joseph/Magneto collabore avec le Mossad et Sabra. Iceberg qui a mené les X-Men pendant l’assaut de Bastion est de nouveau au chevet de son papa. Gambit suite à sa trahison dans le numéro 350 est toujours porté disparu. Tout comme Charles Xavier, aux mains des autorités depuis Onslaught (1996).

Il ne reste donc dans les têtes d’affiche que Wolverine (toujours sans adamantium au grand désespoir des fans de l’époque), Storm et Rogue pour encadrer Marrow (une jeune morlock terroriste, seul nouveau personnage intéressant de l’époque), Cecilia Reyes (dont les auteurs auront vite fait le tour) et l’épouvantable Maggot (sûrement le X-Man le plus détesté de l’histoire de la franchise).

La tension est à son maximum entre Wolvie et la jeune terroriste Marrow © Marvel Comics

Dans les premiers mois, les lecteurs n’y voient que du feu : Seagle et Kelly bouclent des arches narratives et le font plutôt bien. On se rappellera du dénuement total de nos héros dans un hôtel Xavier vidé de tout: Les X-Men n’ont plus de salle de dangers, plus de Cérebro, mais aussi plus de chambre, de papier peint ou de frigo (un vrai rapiat ce Bastion !).  Assez traumatisés, les mutants doivent recommencer de zéro dans des épisodes marquants : la difficile intégration de Marrow dans l’équipe, son affrontement avec Wolverine, et sa rencontre avec Archangel dans les tunnels Morlocks.

Mais une poignée d’épisodes ne suffisent pas à relancer une franchise à bout de souffle et très vite s’impose une constatation : cette équipe est mortellement chiante, il faut absolument réintroduire des poids lourds mais qui ? Parce que à ce stade, le fan ne sait plus qui fait partie de l’équipe.

Couverture chromée et iconique de Pacheco (sa dernière pour la série), le retour de Colossus, Kitty et Kurt dans l'équipe : sur le papier, on nous promettait du lourd. En fait, ce sera plutôt du lourdingue....

Couverture chromée et iconique de Pacheco (sa dernière pour la série), le retour de Colossus, Kitty et Kurt dans l’équipe : sur le papier, on nous promettait du lourd. En fait, ce sera plutôt du lourdingue…. © Marvel Comics

Sur la piste de Xavier est donc une commande éditoriale, un message dans une bouteille : démerdez-vous pour me retrouver des X-Men fulmine Bob Harras !  Sans Xavier ou Cyclope pour mener l’équipe, celle-ci s’adresse directement à son lecteur : bon,euh…., on fait quoi là ? Notre leader est tombé, notre mentor nous a trahi, les membres historiques se sont barrés, Wolvie est pas en forme et c’est même pas sûr qu’il reste du PQ aux toilettes !

Kelly et Seagle vont donc devoir refragmenter le disque dur : retrouver et surtout réhabiliter Charles Xavier.  Ils décident également de ramener dans le giron de la série mère Nightcrawler et Kitty Pryde qui hibernaient chez X-Calibur depuis des années ainsi que Colossus, qui rappelez-vous, avait trahi les X-Men pour rejoindre Magneto dans l’espace. Il réintégrera X-Calibur dans des épisodes affligeants comme Warren Ellis en avait le secret. Rendons grâce à Kelly et Seagle de rendre ici à Peter Raspoutine sa personnalité sage et sensible.

Le come back de Gambit et ses secrets continuent d'intriguer Rogue

Le come back de Gambit et ses secrets continuent d’intriguer Rogue © Marvel Comics

Dernier à rejoindre la première division:  Gambit qui revient ajouter sa touche canaille au grand coeur et romance prise de tête avec une Rogue toujours tourmentée.  Il va falloir faire oublier que le Cajun est complice du –gasp– Mutant Massacre et que toute son équipe le méprise ouvertement.

Mon souvenir très négatif de l’équipe s’est un peu atténué à la relecture de cette histoire 20 ans après.  Bien entendu à aucun moment ces commandes éditoriales ne tiennent la route en terme d’écriture ou d’originalité face à la pire histoire d’un Grant Morrison. Mais pour un amoureux des personnages, ce fut réconfortant d’y retrouver des personnages bien écrits, fidèles à eux-mêmes, notamment un Gambit à l’autodépréciation dissimulée derrière des sourires charmeurs, la poignante solitude affective de Rogue et la rancune tenace de Logan envers Peter.

Même le savoir faire d'Adam Kukert n'y fera rien : ces épisodes sont chiants !

Même le savoir faire d’Adam Kukert n’y fera rien : ces épisodes sont chiants ! © Marvel Comics

La présence arrogante de Marrow permet pendant cette quête à chacun des X-Men de lui expliquer son rapport au fondateur des X-Men et l’importance de sa cause . Quant à Xavier, rendons grâce à Adam Kubert de donner à cet homme physiquement diminué une aura indéniable emprunte de sagesse, de compassion et de force tranquille.

Pour le reste, euh, c’est vraiment mauvais. Certes, nous l’avons vu, le cahier des charges de Kelly et Seagle était conséquent, mais….200 pages, 10 numéros pour en arriver là ? On n’est pas chez Gaiman, quoi ! Ce qui n’était déjà pas bien passionnant à l’époque où les retrouvailles avec Xavier étaient d’actualité, ça l’est encore moins 20 ans après !  Il faut déjà se colter une intrigue lénifiante de missiles nucléaires dont on ne comprend rien à rien avec une mise en page insipide de Bachalo, incapable de mettre en scène les nombreux dialogues de ces histoires.

Franchement, vous avez envie de lire ça ? © Marvel Comics

On enchaîne ensuite sur une autre purge : la rencontre de faux X-Men dont l’identité ne restera pas mystérieuse bien longtemps. Non seulement, il s’agit d’un artifice narratif grossier pour rallonger une sauce déjà infecte, mais  l’apparence de ces personnages est épouvantable : c’est simple, à la seconde où vous les voyez, vous les détestez déjà et vous n’avez qu’une seule envie : que ces personnages puants disparaissent à jamais (c’est ce qui arrive d’ailleurs, non seulement Seagle et Kelly les abandonnent en cours d’intrigues mais plus personne ne se rappelle de l’existence de ces tocards).

Car le grand oeuvre des deux scénaristes reste encore à venir (accrochez-vous) : ces faux Xmen ont été créés par l’ordinateur….Cerebro (hein? ). Celui-ci infecté par les nanosentinelles de Bastion durant Zero Tolerance est désormais un être autonome (un peu comme Danger chez Whedon. Cap-ti-vant vous dis-je….) qui cherche à répertorier tous les mutants de la planète (c’est pas poli de bailler sans mettre la main devant la bouche !).

Quizz  express : sans Wikipédia, ni google, qui peut me nommer en 10 secondes ces X-Men ?

Quizz express : sans Wikipédia, ni Google, qui peut me nommer en 10 secondes ces X-Men ? © Marvel Comics

Ce méchant Cerebro part donc à la recherche de Xavier (zzzz) pour fusionner avec lui sauf que voilà : il y a deux bios-signatures du vieux chauve à travers le monde ! Pourquoi ? (bon, moi-même, je me sens crevé là….). En fait, une de ces signatures est une jeune enfant, Nina, qui va rendre à Charles sa télépathie pendant que lui, entraîne des raclures comme Blob, Post ou Le Crapaud sur l’île d’Alcatraz…..
(…..)
Vous êtes encore là ? Parce que vraiment c’est aussi chiant à lire qu’à résumer….Jamais une enquête n’aura été menée de manière si laborieuse avec aussi peu d’intérêt ou d’enjeu dramatique. Non seulement ce Dark Cerébro arrive à être encore moins futé qu’une sentinelle de base mais il n’y a même pas de bastons pour sauver l’ensemble de l’évanouissement. Tout cela est incompréhensible : mais pourquoi se compliquer autant la vie pour une histoire aussi nulle ?  C’est presque beau quand on y pense : Kelly et Seagle se sont barrés juste après ça, à croire qu’ils se sont autant emmerdés à écrire cette pièce que nous à la lire…

50% Cerebro, 50% Predator, 100% vilain le plus naze de la licence

50% Cerebro, 50% Predator, 100% vilain le plus naze de la licence © Marvel Comics

Kelly et Seagle déclareront qu’ au bout de 15 numéros, ils avaient dit tout ce qu’ils avaient à dire et qu’ils étaient fatigués des ingérences éditoriales. Euh…Pour une fois , on peut comprendre que les pontes Marvel aient vu rouge avec ces deux là….Signe du peu d’égards que leurs histoires représentent dans la mythologie mutante : aucun des deux ne sera amené à témoigner dans le livre entretien de Tom de Falco sur les 50 ans de la licence.

Joe Kelly continuera dans la lancée avec des épisodes de DD aussi insipides avant de rencontrer un certain succès avec….Deadpool. Quant à Steven Seagle, il signera pour Vertigo une sympathique (mais très dispensable) minisérie : House of Secrets avant de pondre un putain de chef d’oeuvre : Its a bird, enfin capable de tutoyer Neil Gaiman.  Enfin, nos mutants continueront péniblement leur destinée sous l‘égide irrégulière d’Alan Davis avant de retrouver leur éclat 3 ans plus tard chez Grant Morrison. Qui se montrera pourtant incapable de leur insuffler ce petit supplément d’âme, cet indéfinissable charme, cette petite flamme.

Les mutants attendent leur sauveur...

Les mutants attendent leur sauveur… © Marvel Comics

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Après Zero Tolerance et avant Grant Morrison, il se passe quoi chez les mutants ? L’inénarrable Hunt for Xavier, lauréate pour l’histoire la plus nulle des 90’s où les Xmen affrontent…Cerebro ! Dézinguage chez Bruce Lit.

La BO du jour : les Xmen chassent Xavier. Attention à ce que la proie ne devienne pas le chasseur (olé).

62 comments

  • Présence  

    Un article qui commence fort avec une pichenette à Scott Lobdell (sympathique faiseur) et un bon crochepatte pour Warren Ellis et sa reprise d’Excalibur. 🙂 Au-delà de la boutade, c’est un vrai plaisir de découvrir cet article car je n’ai lu aucun de ces épisodes.

    Bon, ben, j’ai tenu jusqu’au bout de l’article malgré les incitations à la perte de conscience. Pas de doute, pas de regret, je peux rayer ce recueil de ma liste potentiel d’achats. Merci Bruce pour l’économie.

  • Tornado  

    Ah oui, ça je l’ai lu. Je crois avoir à peu-près tout lu entre « Opération Tolérance Zéro » et le run de Morrison en fait, y compris les mini-séries satellites (notamment celles qui mettaient en scène Magneto à Genosha). Et, heu… Je ne me rappelle quasiment de rien !
    Heureusement que j’en avais écrit des commentaires mamazon. Du coup, j’ai pu relire, via mes anciens commentaires, que ce crossover (car il s’agit d’un crossover entre les deux séries mutantes Amazing et Legacy) n’était pas inoubliable, mais pas désagréable non plus pour le lecteur que j’étais à cette époque (vers 2005 je crois).

    Je ne relirai jamais tout ça, à part le run de Morrison, bien sûr 😉

  • JP Nguyen  

    Hum, dans les scans, y’aurait pas du Pascual Ferry, aussi ? (Justement celui ou tu causes de Kubert).
    Sinon, on voit bien que c’est la fin d’un long cycle pour les X-Men et le début des reboots à répétition. .
    Dommage, vu les dessinateurs associés. Ils auraient mérité de meilleures histoires.

    • Bruce lit  

      @JP : no prize winner for you, il y ‘ a effectivement du Pascual Ferry dans ce run.
      @Présence : Il n’y a rien de péjoratif dans ma dénomination du travail de Lobdell dont je reste très enamouré. La preuve, je lui ai écrit hier soir et il m’a répondu spontanément pour m’accorder une ITW 🙂
      @Tornado : legacy et amazing apparaîtront bien plus tard (enfin pour amazing c’est compliqué). Là on est dans du Uncanny et Xmen, les séries mères historiques.

      • Présence  

        Je n’ai pas lu grand chose de Scott Lobdell, et rien de sa période récente chez DC. Je garde plus en mémoire ses 2 épisodes pour X-Men / WildCATs.

  • Nicolas  

    Oh c’était pathétique ! Je me souviens comme j’avais lâché prise après Zéro Tolerance, écoeuré de ces X-Men que j’aimais tant. Même Generation X ils l’ont fichu en l’air !

    Vraiment dommage.

  • Eddy Vanleffe  

    X-Men le point de rupture.

    Onslaught j’ai jamais trouvé ça crédible, le coté négatif de Xavier qui fait qu’un avec celui de Magneto…C’est trop « west coast Avengers » comme scénario de Navouze.

    J’ai plus tôt apprécié le truc avec Bastion et j’ai ce bouquin aux éditions Maxilivres parce que c’était pas cher, mais tu le résumes très bien dans ton article: j’ai rien capté.
    La periode Alan Davis, c’est navrant, le retour de Claremont le truc le plus décevant que j’ai lu et Morrisson a sans doute fait un run « lisible », mais c’est pas les X-Men.
    Il n’y aque le run de Whedon qui m’a rendu l’envie et aussi X-Treme X-Men parce que je suis indécrottable… 🙂

    • Bruce lit  

      @Eddy et Nicolas : comme JP l’ a fait remarqué, c’est une fin de cycle, celle des années Lobdell. Nous entrons alors dans une période d’incertitude avec des auteurs qui vont et viennent comme le bassin de Serge entre les reins de Jane. Je retiens des années Davis un épisode que j’aime beaucoup : celui où Magneto teste ses théories racistes sur un humain plein de bonne volonté. Une grande histoire faisant que je lui pardonne the 12 et le journal de Destinée.
      Onslaught est une très bonne histoire qui trouve ses racines 5 ans plus tôt dans la reprise en main de Charles de son équipe. Hélas, les contingences éditoriales et la hype des Image boys ont influé sur la décision de faire un big event prétexte à lancer Heroes Reborn, oui.
      Autant, je lui trouve plein de défauts, mais je reconnais que le run de Morrison fut la bouffée d’oxygène dont les mutants avaient besoin. C’est une histoire de cycle tout ça. Après ces années noires et violentes, l’alternance se trouvera à mon sens vers un retour à des mutants plus aimables et soudés entre eux.

      • Eddy Vanleffe  

        Les événements semblent te donner raison avec le run de Gughenheim et Cullen Bunn, louchant de manière évident e sur la période Claremont/Lobdel que l’histoire de met à juger « iconique ».
        Je ne le suis pas, donc je peux pas parler de sa qualité ou pas.

        Pour ma part j’ai deux recueils Hachette avec les épisodes 50 à 66 qui m’appellent le soir avec des délires de Steranko ou la fameuse période Roy Thomas/Neal Adams que je’ n’ai jamais lue

        • Bruce lit  

          Les événements semblent te donner raison avec le run de Gughenheim et Cullen Bunn Oh y’a pas que ça. Le retour chez Remender de Onslaught et de AOA, des équipes bleues et or, de Jean Grey qui va pouvoir donner une bonne fessée à Scott sitôt qu’il sera revenu de son congé-décés 🙂
          Quant au fait que j’ai raison, tu es le petit nouveau, le plus difficile c’est de l’intégrer.

  • Jyrille  

    Aucune chance que je lise ça mais ton article était bien cool et bien marrant, Bruce. Les scans sont horribles, je ne supporte pas tout ce clinquant. D’ailleurs tu as raison sur celui de Bachalo, ces pavés de texte sur le dessin est une hérésie.

    A part ça je confirme la dimension soap-opera de tes super-héros favoris. Comment pouvez-vous vous y retrouver ? Je comprends pourquoi, en lisant Wolverine and the X-Men, j’étais parfois totalement perdu.

    Il est tout de même rassurant de voir qu’un auteur peut faire du bon une fois sorti d’épisodes trop cadrés. Cela vaut autant pour Warren Ellis que pour Steve Seagle 🙂

    Sinon je n’ai jamais trop accroché aux White Stripes. J’ai leur Elephant avec leur hymne des stades Seven Nation Army (jamais compris pourquoi c’en était arrivé là… mais bon Pink floyd l’a fait donc pourquoi pas) mais l’album me fatigue à part quelques titres. Les autres albums que j’ai écoutés (qui suivent Elephant) m’ont tous laissé de marbre. Tiens, voilà un titre que j’aime bien avec encore un clip génial de Michel Gondry (tu dois le connaître) : https://www.youtube.com/watch?v=fTH71AAxXmM

  • Matt  

    « C’est une collection de poche assez économique où il faut plisser un peu des yeux pour déchiffrer un lettrage pas des plus jobards. La traduction reste cependant de qualité, entendez-par là sans Geneviève Coulomb. »

    FAUX ! Enfin…du moins pour « tolérance zéro » dans la même collection, c’est elle ! Et c’est super déplaisant comme d’hab.
    Je n’ai jamais lu cette suite.
    De cette période je n’ai que « Magneto’s war » par Alan Davis et « dream’s end » de Claremont avec la mort de Moira. Et…tout le monde semble penser que c’est à chier Davis et le retour de Claremont mais…je n’en garde pas un mauvais souvenir. Comme quoi des fois je me demande si c’est la qualité des histoires qui est critiquée ou la voix des personnages que je connais peut être moins bien et qui ne m’a pas plus dérangé que ça. Je ne suis d’ailleurs pas bien fan de la période Lobdell. Il y a du bon dans le prélude à Onslaught, et avant AoA avec Xcutioner’s song. Mais déjà AoA je n’ai pas aimé grand chose. Il y a autant d’épisodes nazes que de bonnes choses. Le Phalanx machin je n’aime pas non plus.

    • Bruce lit  

      @Matt : dans ce volume en tout cas, je n’ai pas repéré de Coulomberies.
      Le run de Davis est loin d’être à chier. Je le redis il y a de très bons moments, c’est juste, et je ne sais pas de qui ça vient, sûrement des éditeurs de l’époque puisque on sent ça aussi sur les autres titres Marvel, le coeur n’y est pas, il manque une direction d’ensemble. La révolution Quesada viendra rafraîchir tout ça et justement sortir nos super copains du volet soap évoqué par Cyrille.

      @Cyrille : c’est vrai que le clip est chouette, j’aimais bien celui qui reprenait Burt Bacharach. Les WS avaient d’excellentes chansons et en live Jack White fait le show. Je n’ai jamais compris la démarche du groupe de se passer d’un bassiste par contre. Dans la durée, malgré toute l’énergie garage du duo, c’est lassant toute cette reverb’. Une impression que je n’ai pas sur les albums de The Kills par exemple.

  • Bruce lit  

    Tiens j’ai lu le dernier XMen intégrale l’autre fois avec le début du Virus Legacy et la révélation du 3ème frère Summers. Pour connaître chaque mot de chaque épisode de cette époque en VO, je n’ai pas été emballé par la nouvelle traduction de Nick Meylaender dont je trouve les tournures de phrases tortueuses. Je prèsfererai même celle de Coulomb à l’époque de Semic !!!

    • Matt  

      C’est ton droit, mais je ne peux pas être d’accord^^
      Encore que…ça restait supportable ces épisode chez Semic. Soit ce n’était pas Coulomb, soit elle n’avait pas encore pété un plomb.

      • Bruce lit  

        C’était du Coulomb pur jus. Elle était déjà là chez Lug.
        Ce passage a des moments vraiment vraiment chiant dont tout le passage Psylocke qui m’a toujours gonflé. Mais il se passe des moments assez importants pour les personnages : le 3 ème frère Summers et un tête à tête entre Cyclope et Sinistre que j’adore, le flirt avorté entre lui et Psylocke, un chouette épisode horriblement dessiné par Kubert entre Rogue et Gambit, et la mort des parents Raspoutine.

        • Eddy Vanleffe  

          holà, pas des supers souvenirs…
          le truc en Russie, j’ai pas tout pigé.
          les premiers Kubert sont terribles avec cette poussière partout pour éviter de dessiner les pieds 🙂
          il lui faudra un nouvel encreur au 25 pour que cela devienne plus joli;

          Psylocke, j’avais bien aimé le plot et les yeux sur l’oreiller ^^
          et cette drague Psylocke/Cyclope sortie de nulle part qui était hyper fendarde…

        • Matt  

          Non ce n’était pas du Coulomb pur jus. Pas de négation certes, mais pas d’expression complètement ringarde. Du moins pas dans les revues que j’avais. C’était parmi ce qu’elle a fait de moins pourri. Mais n’importe quelle trad est meilleure pour moi. J’ai pas encore vu pire. Meylaender j’ai déjà lu des trad de lui, c’est pas forcément le best mais il sait mieux parler le français quand même^^

          Moi j’aimais bien le passage avec Psylocke. Mais j’ai pu feuilleter et les dessins de l’époque ou tout le monde essaie de faire du Jim Lee…pfiou j’ai du mal quand même.

        • Matt  

          Même Xcutioner’s song…je l’aime bien et je suis content de l’avoir…mais parfois les dessins…ouch les yeux !
          Curieusement j’aime bien Jim Lee alors que ça reste bien musculeux et exagéré…mais je sais pas, on sent que c’est maitrisé, les arrière plans sont soignés…mais les artistes qui ont tenté de la copier…berk berk.

    • Matt  

      Et sinon il est bien ce passage ? Je n’ai pas encore décidé si je me prenais cette intégrale. J’avais quelques épisodes en revue Semic pour piger le truc de Psylocke que Claremont n’avait jamais expliqué…mais je ne sais pas ce que les autres épisodes valent.

  • Eddy Vanleffe  

    d’un point de vue purement technique, le retour de Claremont a été très mal édité. débarqué en plein milieu de ses plots de Fantastic Four, il a été « muté » sur les X-Men pour faire un Buzz. comme à son habitude, Chris prévoit une truc sur 200 ans, et au bout de trois épisodes, on lui dit: le film arrive, mais ça va planter, n’en fait pas allusion. le film ne plante pas. on lui dit de replacer des éléments.
    sur à peine une vingtaine de numéros sur deux séries on a cinq artistes qui valsent,. on renonce au Neos et on bifurque vers un nettoyage pour déjà annoncer le run de Morrisson. il faut trouver une réponse au Legacy. bref c’est le bordel.
    Leinll Yu ne sait pas bosser sur la Marvel Way of scripting que pratique Claremont, du coup il dessin un peu ce qu’il veut sans décor. du coup Chris doit encore rajouter d’autre textes pour qu’on comprenne là où on est, (une église, une cave, un couloir d’hôpital, c’est bleu, point!) et qui parle parce q’un plus les images importantes sont sur timbres postes. C’est juste une cata à lire.
    X-Men 100 est presque un cas d’école de truc qui n’aurait jamais du voir l’imprimerie sous cette forme. je l’ai lu des dizaines de fois j’y trouve encore des maladresses, des trucs pas pro, bref une horreur.

    • Bruce lit  

      Amen to that.
      Je me rappelle tellement le début de ce run avec une scène sans queue ni tête entre Cable et Jean derrière un décor vénitien dont je n’ai encore jamais compris le sens.

      • Eddy Vanleffe  

        oui aussi, quand chris parle d’une scène de rêve, rien graphiquement ne vient le démontrer,. BYrne, Romita Jr, Paul Smitj sont de vrais pros qui savent livrer une planche claire et narrative ment parfaite, alors que Yu, et les artistes actuels son paniqués s’ils doivent imaginer une mise en page, ils ont besoins d’un gars qui leur s fait:
        page 2
        six mages, gaufrier
        image 1 au fond une cafetière et un poster des strokes dans un appart de type deux, on peut distinguer la porte des chiottes entrouverte…

  • Eddy Vanleffe  

    Mystique qui poursuit Kelly… commande due au film à peine visible… 🙂
    C’est pas la pire histoire et les Néos ont déjà disparus…

    • Matt  

      Bah…quand tu lis ça en 2009 comme je l’ai fait (ou dans ces eaux là), tu fais même pas gaffe que ça correspondait au film à l’époque. Donc j’avoue que je m’en fous pas mal^^

  • Bruce lit  

    Puisque on parle de Bachalo, qui aime ce dessinateur et pourquoi ?

    • Matt  

      ça dépend sur quoi mais son style ne me déplait pas.
      Quant à savoir pourquoi, je te renvoie à ma réponse sur Ramos.
      Tu ne sembles pas aimer les dessins à tendance caricaturale et c’est ton droit le plus légitime mais bon…de la même manière qu’un allergique au cubisme ne supportera pas Picasso, je vois mal comment te convaincre^^
      c’est un dessin volontairement cartoony exagéré, parfois un peu trop illisible certes, mais qui a sa personnalité. Il ne s’agit pas d’erreurs anatomiques involontaires ni d’un manque de maitrise en dessin. Pas du tout dans la même ligue qu’un Liefield.

    • Matt  

      Bon cela dit sur ce scan, il n’est pas en grande forme.

    • Matt  

      Le début de WOlverine et les X-men de Aaron par exemple c’est du bon Bachalo.

    • Eddy Vanleffe  

      C’est clair que Bachalo possède une « patte » bien à lui et qu’il parvient à marier un truc où je ne lui connais pas de rival.
      une certain influence manga capable de faire du creator owned et du mainstream.

      j’avoue avoir acheté Witching Hour et Steampunk rien que pour son dessin. d’ailleurs Steampunk est un partenariat qui découle directement de ce run, puisque Joe Kelly et lui ont voulu travailler ensemble après les expérience sur les mutants.
      il y a un épisode de Witchblade qui est joli aussi.
      parc ontre depuis qu’il a renversé sa planche à 45° et décidé de tailler les silhouette de ses bonhomme sur le bonhomme michelin, j’ai perdu beaucoup de l’intérêt que j’avais pour lui.
      que fait-il en ce moment?

      • PierreN  

        Du Spider-Man/Deadpool je crois.
        J’admet avoir une préférence pour le early Bachalo, encré par Buckingam ou Pennington sur les séries Vertigo des débuts (Shade the Changing Man, Death).

  • Tornado  

    Je déteste tous ces dessinateurs au style infantile, à commencer par Skottie Young, puis Ramos, Bachalo, Paco Medina ou encore Francisco Herrera. Ils sont tous relativement talentueux dans leur genre, mais ce genre ne me plait pas du tout. Hélas, faut bien faire avec quand ils sont installés sur un bon arc narratif ou carrément sur tout un run, comme Ramos sur Spiderman, par exemple.
    Francisco Herrera, Paco Medina et Skottie Young se succédaient sur la série « Venom » (un des rares bons boulots de Daniel Way). Imaginez l’horreur absolue ! Dommage, car c’était une série sympa dans le même esprit que le Hulk de Bruce Jones :
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    • Bruce lit  

      Je me rangerais plutôt chez Tornado même si je reconnais à Bachalo un certain talent. J’adore son Death chez Gaiman et son Xmen Unlimited avec un huis clos entre Storm-Xavier et Cyke qui m’avait fait grande impression. L’ambiance des premiers Generation X était sympa, oui. Il aurait été formidable sur Fables je pense.
      Voir son nom sur une série que j’aime bien est une vraie corvée pour moi. J’ai failli passer à côté du run de Jason Aaron pour ça. Et je vais me forcer à relire le run de Mike Carey Supernovas pour un article.
      Tornado : Jill Thompson, c’est chouette quand même, non ?

    • Matt  

      Pourquoi c’est infantile un style cartoon ? Les Disney et Pixar c’est infantile aussi ? Enfantin je veux bien, mais comment on peut associer un style de dessin (sans parler de narration ou de scénario) à un truc bête ? (car infantile chez toi ça veut bien dire régressif, non ?)

      • Matt  

        Définie comme ça, je n’ai rien contre une histoire ado. Le tout c’est que ce soit bien fait. On n’est pas obligé de lire du complexe dark adulte tout le temps. J’aime bien les Picsou de Don Rosa moi^^ Certains Disney aussi.
        Pour moi le fond est infantile quand il est niais. Et les trucs pour enfants, c’est pas forcément niais. Twilight par contre, c’est censé être pour ado mais c’est même pas du niveau d’un « monsieur » ou « madame » pour les petits tellement c’est niais, chiant, superficiel et plein de mauvais messages^^ (et nul aussi)
        Donc pour moi c’est pas le public ciblé qui détermine si c’est bien fait ou pas pour les adultes que nous sommes. C’est comment c’est fichu sur le fond et comment c’est raconté. Tornado n’aime pas les vieilles narrations balourdes, ce que je comprends. Un style de dessin, je comprends moins. On peut même raconter un truc très adulte et intelligent avec des graphismes de cartoon.

  • Fred Le mallrat  

    Les mutants dans les 90’s!!! a part les comics des images boys (Spawn, Wildcats, Cyberforce, Youngblood..) … c etait l horreur.
    Kelly et Seagle ne cesseront de raler sur les interventions intempestives de leur editor…

    Pour le dessins moins realiste, j ai eu une periode ado où j aimais moins cela.. Mais depuis je trouve que c est un style qui amene plus l emotion des personnages, le mouvement.. la narration, quoi.
    Hitch ou larroca version realiste.. c est figé et mort souvent. Ca ne raconte pas.. ca singe le réél.

  • Fred Le mallrat  

    Apres, Tornadio exagère volontairement son argumentation comem d’hab.
    Pour moi infantille ne depend pas de l epoque, du style de dessin ou du coté verbeux… c est le fond qui l est ou pas.
    Pour moi Bendis pu Millar c est Ado… Steve Gerber ou Englehart c est adulte…
    Bendis et Millar (par exemple mais aussi Hickmann) ne font que des trucs d ado.. ca a a un semblant adulte mais c est sur des sujets ados et comportement ados.. racoleur mais pas réfléchi.

  • Fred Le mallrat  

    Pour moi le Hulk de Jones est un echec.. au bout de 2 arcs ca tombe dans des travers et au fond.. j en suyis ressorti avec rien d adulte.. pas un commentaire, pas une pensée.
    Peter David ou Mantlo ont fait du Hulk adulte. Jones ou Pak.. je ne sais pas.. Il n y a pas de sujets et le personnage est là pour un gimmick plus que pour une reelle evolution.

    • Matt  

      Crotte je me suis trompé en répondant. Je disais :

      @Fred : Définie comme ça, je n’ai rien contre une histoire ado. Le tout c’est que ce soit bien fait. On n’est pas obligé de lire du complexe dark adulte tout le temps. J’aime bien les Picsou de Don Rosa moi^^ Certains Disney aussi.
      Pour moi le fond est infantile quand il est niais. Et les trucs pour enfants, c’est pas forcément niais. Twilight par contre, c’est censé être pour ado mais c’est même pas du niveau d’un « monsieur » ou « madame » pour les petits tellement c’est niais, chiant, superficiel et plein de mauvais messages^^ (et nul aussi)
      Donc pour moi c’est pas le public ciblé qui détermine si c’est bien fait ou pas pour les adultes que nous sommes. C’est comment c’est fichu sur le fond et comment c’est raconté. Tornado n’aime pas les vieilles narrations balourdes, ce que je comprends. Un style de dessin, je comprends moins. On peut même raconter un truc très adulte et intelligent avec des graphismes de cartoon.

    • Matt  

      Enfin si, je comprends qu’on n’aime pas tel ou tel style de dessin. Je ne comprends pas l’appellation infantile pour un style par contre. J’suis certain que même avec un style tout mignon de Skottie Young on peut raconter une sorte de Fable ou de conte de fée émouvant, joli, bien foutu, et pas forcément niais et débile. ça dépend du scénario.

  • Eddy Vanleffe  

    c’est l’affrontement de deux pensées et deux sensibilité à propos du comics tout ça. 🙂
    je me range plus ou moins du côté de Fred, mais ce sont des mauvais exemples Bendis et Millar, ils ne représentent pas à mes yeux le gratin en matière de scénaristes.

    pour là en effet, je ne vois pas le rapport entre Bachalo et scottie Young, aussi proche l’un de l’autre que peuvent l’être Reiser et Bilal…
    Je déteste Scottie Young, j’ai trouvé ses BD d’un ennui profond sans la moindre originalité humoristique…
    Bachalo a longtemps respecté les canons habituels des super héros (Generation X, Death)
    Ramos, j’ai vraiment du mal mais c’est vraiment perso parce qu’il peut être très détaillé et réaliste parfois.

    https://pulps.fr/1809-home_default/distressed-d-humberto-ramos.jpg

    Bachalo n’est pas plus ou moins cartoony qu’Arthur Adams, Nick Bradshaw,

    J’ai parfois l’impression que nos attentes en matière de comics américain sont super restictifs, bien plus qu’en matière de manga où Rumiko Takahashi peut dessiner Ranma 1/2 ou les truc d’horreur Mermaid’s forest avec le même graphisme.

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