Tous les chemins mènent à Rom !

Rom par Bill Mantlo et Sal Buscema

Le Rom 1 Auteur FM

Saluons le Rom 1 © Marvel Comics

Première publication le 27 /04/14. Mise à jour le 13 /08/ 2016.

Par : BRUCE LIT

VO : Marvel (fascicules)

VF : Lug (Strange)

Cet article survole la saga de Rom, le chevalier de l’espace paru chez Marvel et jamais réédité depuis. Le chevalier de l’espace a fait les beaux jours de Strange avant d’être purement et bonnement supprimé.

Les lecteurs français non anglophones n’ont donc jamais lu  la fin de Rom. Cependant la série est relancée depuis juillet 2016 chez…IDW scénarisée par Christos Gage et dessinée par David Messina ! Magie de la vie éditoriale…..

Cet article révèle la toute fin de la série.

Incroyable ! L'article a même pas commencé que Rom revient !

Incroyable ! L’article a même pas commencé que Rom revient déjà ! (couverture de Sal Buscema)© IDW

L’anecdote est connue des aficionados de Marvel. En 1979, une entreprise de jouets,  Parker Brothers, cherchait à commercialiser un jouet à l’effigie d’un robot blanc surnommé ROM. Ces initiales signifiaient Read Only Mermory. Nos businesmen rencontrent alors l’éditeur de Marvel, Jim Shooter, pour en prolonger la promotion.

Il s’agissait de créer un comic book en l’honneur du chevalier blanc pour booster les ventes d’une figurine avec des yeux brillants, sans articulations et …des pieds palmés dont tout le monde se fichait et aujourd’hui collector. L’idée n’ a rien d’originale : Transformers, GI Joe, Les maîtres de l’univers ou les Tortues Ninjas connurent un destin à peu près similaire. Ce qui fait la particularité de la série est finalement qu’elle aura su s’affranchir de son cahier des charges pour donner naissance à une saga culte de 75 épisodes, 3 annuals et ….une fin ! Oui, une fin dans le Marvel Universe !

Si tu possèdes ça dans ta cave, tu es riche mon ami !

Si tu possèdes ça dans ta cave, toi riche !

D’ici à considérer Rom comme une maxi série qui dura 9 ans, le pas est vite franchi d’autant plus que très vite le personnage est intégré à la continuité Marvel. Ses ennemis jurés, les spectres noirs vont mettre en péril la terre et la série accueillera de nombreux héros Marvel, dont les Xmen.

Des problèmes de droits entre Marvel et Parker Brothers laissent à supposer que la saga ne sera jamais rééditée et qu’il faut lire ces épisodes sur le marché noir virtuel pour en connaître l’intégralité… En France, Rom  apparaît dans Strange #133 (1981) avant que les éditions Lug n’en interrompent la publication au # 178 (1984), laissant les fans du cyborg blanc sur le carreau.

La série a souvent été raillée pour son infantilisme, le manichéisme du scénario de Mantlo et les dessins jugés simplistes de Buscema. Pourtant tout n’est pas si simple. Ce qui est moins connu, ce sont les noms prestigieux et parents du comics adulte qui y participèrent. Steve Ditko, le créateur de Spider-Man dessine le dernier quart de la saga encré par …P. Craig Russel ! Et qu’outre Al Milgrom et Walter Simonson, un jeune Frank Miller dessina plusieurs couvertures dont le numero 1 ! Ainsi que son future acolyte Bill Sienkiewicz.

Rom Vs les Xmen par Frank Miller !

Rom Vs les Xmen par Frank Miller ! © Marvel Comics

Mais de quoi ça parlait au fait Rom ? Le pitch n’est pas très éloigné de celui de Goldorak : un valeureux robot vient protéger notre planète d’aliens maléfiques qui ont dévasté sa planète paradisiaque, Galador. La spécificité de la série vient de l’ambiance que Bill Mantlo lui impulsera. Rom est le premier Galadorien qui choisit d’abandonner sciemment son humanité pour devenir un cyborg. Les restes de son corps est cryogénisé sur Galador et il est prévu que Rom redevienne humain à la fin d’une guerre qui durera finalement 200 ans !

Rom est une série où l’humour est totalement absent. Rom commence sa quête comme un héros Arthurien pur et noble. Il est blanc, ne tue pas ses adversaires (son arme lui permet de les bannir dans une dimension parallèle) et est persécuté comme Hulk dans la première partie de la série.

Ses adversaires les spectres noirs (The Dire Wraiths en anglais) sont l’archétype des vilains aliens fourbes. Dotés d’une psychologie rudimentaire (ils sont vilains parce qu’ils sont méchants), leur particularité est d’être métamorphes, c’est à dire de prendre l’apparence de n’importe quel terrien pour infiltrer les plus hautes sphères politiques ! Où l’on voit que notre tâcheron préféré Bendis et son Secret Invasion n’a rien inventé.

La narration maladroite et datée de Mantlo est loin d’être convaincante dans les premiers épisodes. Il faut lire le courrier de l’époque pour voir Mantlo répondre directement aux lecteurs lui donnant des conseils d’écriture ! Pourtant progressivement une ambiance particulièrement adulte s’installe ce qui explique la censure dans notre hexagone. Un héros incompris qui tue des ennemis maléfiques à visage humain. L’ambiance est désespérée et n’est pas loin de celle de la série culte : Les Envahisseurs qui voyait le pauvre David Vincent passer pour un fou tentant d’avertir dans l’indifférence générale que notre planète courrait à sa perte.

Un Oedipe mutant !

Un Oedipe mutant ! © Marvel Comics

Alors que la plupart des héros Marvel évoluent dans les grandes villes américaines, Rom se passe dans les petits bleds paumés, à Clairton ville imaginaire près de Pittsburg ou à la campagne. Une grande partie du charme de la série vient de là : une sorte de road movie dans des coins paumés abandonnés des grands super héros, rappelant encore une fois Hulk, scénarisé par Mantlo.

Mantlo dose plutôt bien une horreur de plus en plus violente avec la mythologie du roi Arthur (des chevaliers partis dans l’univers), les contes pour enfants ( Le joueur de flûte conduisant des enfants à leurs morts), et la science fiction (clonage, monstres, hybrides etc.). Il  réussit le tour de force d’écrire des pages particulièrement traumatisantes pour un jeune lecteur. Alors que Marvel ressuscite ses morts à tour de bras, l’intégralité de la distribution de Rom tombe comme des mouches, souvent à des moments inattendus et dans souffrances épouvantables.

Ceux qui restent ne sont pas mieux lotis, et dans un épisode légendaire Rom affronte Galactus qui menace de détruire Galador. Au cours de la bataille, son humanité est détruite. Notre héros est désormais condamné à être prisonnier de son armure ce qui suscite un désespoir profond chez le personnage.

Trop sympa Rom ! Tu peux bouffer une autre planète si tu veux !

Trop sympa le Rom ! Tu peux bouffer une autre planète que la mienne si tu veux ! © Marvel Comics

Lorsqu’un vilain lui promet de le transformer en humain , Rom est cloné et dépérit en moins de 24 heures. Voici notre héros réduit à l’état de cadavre putride, mourant, vomissant. Alors qu’il s’interdit d’aimer la douce Brandy Clark, celle ci accepte de se transformer en cyborg à son tour. Ce faisant elle devient violente et particulièrement inhumaine.

Lors de sa rencontre avec les Xmen, Rom croise un Hybride né d’une humaine et d’un spectre noir pacifique. Voilà sûrement le seul comic book dans lequel on pouvait assister au meurtre de sang froid d’un enfant tuant atrocement ses parents ! Très vite, le lecteur se rend compte qu’il lit une série schizophrène : d’un côté Bill Mantlo a une histoire à raconter avec des thématiques adultes : frustration sexuelle de Rom et Brandy qui ne peuvent physiquement consommer leur désir, questionnement fascinant autour du corps prisonnier de lui même et la résistance d’idéaux face au mal absolu. De l’autre, un style parfois infantile et lourd.

Notre héros réduit à l'état de cadavre ! Une autre séquence choc !

Notre héros réduit à l’état de cadavre ! Une autre séquence choc ! © Marvel Comics

Dans cette série, personne n’est ce qu’il parait : les spectres sont déguisés en paisibles villageois, Rom est un homme au coeur en or prisonnier d’une machine et Brandy Clark sous des dehors de sainte nitouche est une guerrière dans l’âme.  Mantlo sert une narration  indigeste résumant en deux pages chaque épisodes précédent et souffre de Claremonnite aiguë : des discussions à n’en plus finir pendant les bastons, des textes au kilomètre et des bulles de pensées prêtes à exploser.

Pourtant, Mantlo fait souffrir comme jamais ces personnages : Rom est condamné à vivre enfermé dans une machine, d’autres chevaliers de l’espace se suicident comme Terminator plutôt que de vivre hantés par le souvenir des sensations humaines. En quelques pages, Mantlo brosse le portait marquant d’un homme tourmenté qui s’abandonne à l’inhumanité de sa situation se sachant condamné. A ce propos ce robot impitoyable aurait il influencé un film éponyme sorti quelques années plus tard ?

Terminator le héros maudit !

Terminator le héros maudit et suicidaire  ! © Marvel Comics

Côté dessin, on n’est pas mieux lotis. artisan chevronné de l’écurie Marvel, Sal Buscema était capable de livrer ses planches sans retard. Ses expressions faciales sont très limitées, les personnages sont souvent bouches ouvertes, les premières planches des spectres les font ressembler à des grosses patates blanches. Pourtant, les yeux lasers de Rom me fascinaient enfant et dégageaient ce-je-ne-sais-quoi d’expressivité que je n’ai pas retrouvé dans les planches de Ditko plus fidèle au jouet d’origine.

Les deux épisodes sur Galador face à Galactus et Terrax quel choc !  l’équivalent pour la série de Days of Future Past ! Il était possible de dessiner un robot triste ! L’art de Buscema présente un avantage : il est immédiatement lisible, ne demande aucun temps de cerveau disponible et permet de comprendre l’histoire en zappant les textes interminables de Mantlo !

Rom, les héros Marvel par Steve Ditko !

Rom, les héros Marvel par Steve Ditko ! Youpi ! c’est la fête ! © Marvel Comics

Mantlo est il libre de raconter son histoire du début à la fin de la saga ? Oui : les rencontres de Rom avec les héros Marvel sont cohérentes avec un goût prononcé pour les marginaux, les déclassés les solitaires. On y retrouve même Rick Jones immédiatement après La mort de Captain Marvel atteint lui aussi d’un cancer. Pendant ses 9 années,Mantlo aura commis l’exploit de ne jamais céder au Crossover. Impensable de nos jours !

Non : jamais à une contradiction près, Mantlo foire complètement sa fin. Il aura su pourtant faire évoluer son histoire. Rom commence comme un ersatz du Surfer d’argent et de Hulk, un héros prompt à l’auto-apitoiement un peu agaçant sur la longueur et évolue progressivement vers un héros en colère, désenchanté et plus violent. Mantlo arrive à se détacher de Clairton, transforme Brandy, fait mourir tout le monde. L’univers Marvel est correctement utilisé face à la menace alien et les 10 derniers épisodes sont consacrés au long retour de notre Ulysse androïde.

Retour sur Galador par Ditko et Russel

Retour sur Galador par Ditko et P.Craig Russel

Le retour sur Galador ne se fait pas sans heurts. les chevaliers de l’espace, justiciers d’hier ont sombré dans la folie et ont éradiqué hommes, femmes et enfants pour créer une race pure. Les quelques résistants ont le crane broyé, sont empalés ou brûlés vifs… Nom de dieu, on est bien loin du jouet pour enfant là !

Et alors que la fable se termine dans le pessimisme le plus sombre, voilà que 10 pages avant la fin, Rom retrouve une humanité dont on nous avait pourtant expliqué qu’elle avait été anéantie ! Et les chevaliers de l’espace survivants enjoignant à Brandy et notre héros de vite se reproduire pour repeupler une planète anéantie…. Côté dessin, les robots de Ditko ressemblent véritablement à des grille pains et des transistors sur pattes. Lui, le créateur des ambiances angoissantes de Spider-Man n’arrive pas à surpasser la violence et la nervosité des planches de Buscema. Son Rom est lisse, dénué d’expressivité au moment où ça barde le plus !

Soufflant constamment le chaud et le froid, Rom reste définitivement une série culte old school parsemé de fulgurances géniales et pénible à lire sur la durée. Allez ! quelques 40 épisodes en moins n’aurait rien changé à la cohérence d’une ouvre très répétitive.

Ironie de l’histoire, Mantlo il y a quelques années a été victime d’un accident de voiture l’ayant plongé dans un état végétatif. Il est depuis son réveil très diminué, branché à une machine et a besoin de soins en permanence. A son tour d’être prisonnier d’un corps qui le trahit…

36 comments

  • dino dinby  

    Hello, pour ma part, Rom est typiquement le genre de série qui va m’attiré, étant fan de comics et de SF, tout y est, c’est assez sombre, et bo, c’est vrai qu il peut y avoir à dire sur certains personnages et/ou dessins, mais sur la totalité, c’est une série qui se tiens bien

    • Bruce lit  

      Welcome Dino,
      J’ai lu tout ça sur tablette l’été dernier puisque pour des raisons de droits, il n’ y aura pas de TPB. L’épisode avec Galactus et le clone de Rom m’avait fasciné enfant… Lors de la relecture bcp de tics d’écriture et la fin m’ont heurté… Mais je ne regrette pas de l’avoir relu…
      Merci de ta visite !

  • Matt  

    Bon eh bien même si ça semble bien calme sur le blog en ce moment, je continue à parler tout seul^^

    C’est ma foi c’est sympa d’en apprendre davantage sur cette série. Je n’ai jamais vraiment connu hélas. Je devais avoir un ou 2 « Strange » qui contenaient un épisode de Rom, mais en l’absence des autres, je n’ai jamais rien suivi sur ce personnage. D’ailleurs je ne comprenais pas d’où sortaient les spectres noirs qui se pointent chez les X-men. Et au moment de Lifedeath en plus, ce super récit. ça m’agaçait que je ne sais quelle bestiole sortie d’on ne sait où se pointe à ce moment là. C’est d’ailleurs un passage un peu curieux puisque le maitre de Forge (Nazé) se fait posséder par l’adversaire (The adversary) après avoir lutté contre les spectres et j’avais rien compris sur la nature du truc qui l’avait possédé à ce moment là. Était-ce lié aux spectres ? Mais bon Claremont aime bien entretenir le suspense en ne donnant des réponses que plus tard. Dommage que la saga de l’adversaire ne soit franchement pas son meilleur boulot. J’aimais bien le parcours initiatique de Tornade qui n’a jamais été aussi intéressante que quand elle n’avait plus de pouvoirs. Mais le reste de la saga, c’est pas tip top.

    Sinon, pour préciser ce que disait Jyrille sur les ROM en informatique…on peut dire qu’il existe encore des ROM même si leur contenu peut être modifié à présent. Le cas le plus simple est le BIOS de nos ordinateurs qui contient les informations système : heure/date, ordre d’amorçage des périphériques, cadence du CPU et j’en passe évidemment. C’est une mémoire morte dans la mesure où les infos qu’on y paramètrent ne s’effacent pas à chaque extinction du PC (et heureusement) alors que la mémoire vive (RAM) ne sert qu’à stocker temporairement des infos pour faciliter les calculs de ce qu’on fait à un moment donné avec telle ou telle application. Et elle se vide (heureusement aussi) quand on ferme l’application en question.

    • Bruce lit  


      Les rediff’s de l’été : « Star Treks »
      Rom, le chevalier de l’espace revient enfin chez IDW ! Pour fêter son retour redécouvrez la story originale du Galadorien enfermé dans son armure, son neutraliseur, les spectres noirs, les covers de Frank Miller qui firent les beaux jours des lecteurs de Strange. L’intégralité de la saga de Bill Mantlo et Sal Buscema (+ Steve Diko sur la fin) passée en revue chez Bruce Lit !

      La BO du jour : Rom, un chevalier d’argent jeune pour toujours…Et cette chanson de Forever Young….où il est question de vaisseaux spatiaux, d’ambiance champêtre et d’un chevalier en armure. Justement. https://www.youtube.com/watch?v=1e3m_T-NMOs

      Mais non Matt, t’es pas tout seul !
      L’arrêt de la série fait partie de mes grands regrets gamin, au même titre que Born Again. Il y avait de très belles couvertures de Frisano je pense. Je n’ai plus acheté Strange après !
      L’arc Adieu Tornade est magnifique et mériterait un Focus à lui tout seul.

  • Leo Vargas  

    Mon personnage préféré chez Marvel !
    La référence à Goldorak est juste sachant que les deux héros sont présentés de manière menaçante au tout début…
    J’espère toujours une réédition un jour…

  • Tornado  

    Rom revient ? Les problèmes de droits ont été levés ? Sous quelle forme revient-il ?

    Sinon, je veux bien faire le focus sur « Lifedeath » mais bon… Pas tout de suite quoi…

  • Matt  

    Moi un regret que j’avais eu gamin c’était l’arrêt d’une toute petite série appelée « Skull the slayer » qui paraissait dans Titans. C’était court mais j’aimais bien ce côté « pulp » comme on dirait maintenant avec un héros badass, son équipier et une jolie blonde prisonniers du temps avec dinosaures, tout ça.
    Je ne sais pas si ça a bien vieilli si je relisais ça maintenant. Mais je me souviens que ça n’avait pas marché et la fin avait été torchée avec l’arrivée de la chose des 4 fantastiques qui sortait Skull et son équipe du pétrin et hop fini au revoir en l’espace d’un épisode. La fin n’était même pas un épisode de Skull mais un marvel two in one avec « Skull & la chose ».

    D’ailleurs j’hésite à m’acheter le recueil VO qui réédite cette série même si la fin est pourrie.
    La recette me fait un peu penser à un autre comics « les chroniques du Xenozoique » de Mark Schultz (plus récent) qui apparemment a le même problème : pas de fin. Je ne sais pas ce que ça vaut cela dit, j’ai juste lu des trucs dessus. Quelqu’un connaît tout ça ?

  • Lionel B.  

    Merci pour l’article Bruce Lit. j’adore ton site, on y apprend plein de choses, même quand on était trop jeune pour Strange, Je sais enfin que est ce « Rom » dont j’ai souvent entendu parler sans jamais pouvoir le lire.
    Bravo à toute l’équipe.

  • Albatorak  

    J’ai la série complète en VO, que j’ai acheté dans les derniers 18 mois, et le #1 de IDW sortie le mois dernier. Première opinion, je préfère le look original que nous retrouvons dans les vielles histoires. Je préfére un look plus organique que robotique, malheureusement la tendance moderne est au robotique comme nous le voyons depuis plusieurs années chez Marvel et DC.

    Une petite partie de moi aimerais bien voir un éditeur français acquérir les droits des divers titres Hasbor publié par IDW, mais je doute fort que cela arrive un jour. Ce nouveau ROM fait parti du relaunch de IDW pour faire un univers partagé avec les titres TRANSFORMERS, GI JOE, MICRONAUTS, M.A.S.K., ACTION MAN et ROM. J’ai bien hâte de voir ou ils nous amènerons avec ce projet!

    • Matt  

      ça fait très « crossover jouéclub » cette idée. Une énorme pub pour jouets.

    • Bruce lit  

      Hello Albatorak. Pour ma part, je suis content que le look de Rom ait ramené les yeux lasers. Ca me fascinait gamin. Le design de Ditko ne me plaisait pas du tout. J’ignorais ce projets de Relaunch joué club. La cover fait un peu Mars Attacks…Dis nous, comment Rom réintègre son armure ?
      @lionel B : Merci Lionel, content que la politique de rediffusion paye et fait sortir de leur timidité nos lecteurs silencieux 😉

      @ Matt Il manque les Maîtres de l’univers… Gamin, je faisais de sacrés crossovers entre He-man et les Transformers. Le château des ombres puis celui des maléfices, qu’est ce que c’était chouette. Puis vinrent les rejoindre les Marvel de Secret War !

      @Leo Vargas : hello ! Oui, c’est vrai, le côté menaçant est très prégnant dans les premiers épisodes. Ma préférence va à l’arc Galactus et le clonage de Rom.

    • Baptiste  

      C est maintenant fait grâce à Vestron !

  • Amadeo A.  

    Merci beaucoup Bruce Lit, pour ce super petit retour sur ma jeunesse.
    Rom était mon personnage préféré de l’univers Marvel. Je l’ai trouvé, profond et mystique et ce monde anxiogène peuplé de spectres m’a longtemps fasciné. Rom est une histoire sombre, celle d’un héros enfermé dans une armure et qui sacrifie sa vie pour le bien de sa planète. Claustrophobie et schizophrénie se mélangent ici dans cette saga extraordinaire. A mes yeux, c’est LA meilleure bd que j’ai lu à ce jour. C’est sombre et le scenario est tricoté avec finesse. Je n’ai pas lu la fin mais je possède tous les Rom et je les ai offert à mon fils qui a aujourd’hui 20 ans. C’est un petit trésor dont je suis fier.
    Le seul petit bémol que je mets à ton excellent article, c’est le trois étoiles.
    A mon avis, c’est cinq sur cinq.

    Effectivement Rom a peut-être inspiré Terminator et Robocop… Mais je n’ai pas vérifié. Je ne sais pas.
    Merci encore.

    • Bruce lit  

      Hello Amadeo,
      ëtre objectif est parfois un vrai crève coeur. Les 4 étoiles se seraient imposées à moi avec une fin moins cucul la praline et sans les dessins de Ditko.
      La meilleur Bd lue à ce jour ? Et bien pourquoi pas, Rom ne manque pas de panache après tout 😉

    • Matt  

      A propos de Terminator, je vais en sortir une bonne mais j’ai trouvé qu’un dyptique de Natacha (oui la mignonne hôtesse de l’air du journal de Spirou qui a été un de mes premiers fantasmes en BD alors on ne se moque pas !) annonçait Terminator de Cameron. Instantanés pour Caltech et les machines incertaines sont 2 tomes qui ont pour thème des machines (qui sont des androïdes à l’apparence humaine) qui règnent dans le futur et luttent contre des rebelles humains, et qui ont aussi trouvé le moyen de revenir dans le temps.
      C’est sorti en 1983 et Terminator date de 1984. Je n’irai pas jusqu’à dire que Cameron s’est inspiré de Walthéry et Jidéhem puisque je suis quasi certain que cette BD est méconnue aux USA, mais c’est amusant de voir qu’il n’a pas inventé grand chose. Ce qui ne veut pas dire que le film n’est pas bien hein ! Je précise. C’est juste marrant de tomber sur des récits avec de telles similitudes.

      • Amadeo A.  

        Oui, c’est vrai : les grands écrivains US de SF sont aussi passés par le thème comme Philip K.Dick et le grand Asimov avec ses Robots Giskard et Daneel, si humains en fait …
        Le terreau était là. Cameron n’a fait que saisir « l’air du temps ».

        Par rapport au monde de la BD, je ne suis qu’un simple novice qui malheureusement ne s’est arrêté qu’au comics Marvel et au oeuvres d’Enki Bilal.

        Bruce,
        Matt,

        Si vous n’aviez qu’une seule bande dessinée à me conseiller, ce serait laquelle ?
        Chacun à le droit à une réponse bien sûr:-)

        Amicalement,

        Amadeo

        • Matt  

          En choisir une seule est quasiment infaisable pour moi. Cela dépend de ce que tu recherches. Quel genre déjà. SF, policier, fantasy ? Et des histoires profondes et sérieuses, ou légères et avec de l’humour ?
          D’autres auront peut être une BD qu’ils mettent au dessus de toutes mais moi j’en suis incapable. Ou alors ce serait davantage pour des raisons de nostalgie que pour les qualités réelles et objectives de l’œuvre.

          • Bruce lit  

            @Amadeo A. : oh, la vache, la question de l’île déserte ? On va rester dans le domaine du Comics j’imagine ? Alors, je me lance sans hésitation le Born Again de Miller. Le niveau de relecture est si dense que j’y trouve à la fois du super héroïsme, du Paul Auster mon écrivain préféré, du polar, une réflexion sur le métier de journaliste et un commentaire sur l’Amérique de Reagan.

          • Matt  

            Tiens j’aurais cru que tu dirais Sandman^^
            Et pourquoi se cantonner aux comics en fait ?

          • Bruce lit  

            Ben, parce que la question d’Amadeo portait sur les Comics :).
            Alors en Franco Belge, sans hésitation, ce serait l’Affaire Tournesol de Tintin : Seraphin Lampion rules ! et le coup du sparadrap du Capitaine Haddock. Ex aequo avec l’intégrale de Gaston Lagaffe.

            En manga ? Ayako de Tezuka.

          • Matt  

            Bah il demandait « bande dessinée » donc je voyais le champ des possibilités plus large. Sans que les comics en soient exclus pour autant. C’est pour ça que choisir 1 seule BD parmi tout…argh !
            Moi je sais pas trop. Si on oublie Marvel et Enki Bilal puisque tu sembles connaître :

            Soda (et en particulier le tome 7 : lève toi et meurs) (non c’est pas la série de merde qui passe à la télé, c’est une BD policière)
            L’intégrale « Bone » ou « Courtney Crumrin » pour la fantasy
            Gaston Lagaffe aussi pour le genre « humour »
            Monsieur Mardi-Gras Descendre pour le genre OVNI macabre complétement chelou (oui c’est un genre !)

            Pff…j’y arrive pas. ça fait déjà 5 alors qu’on m’a dit UNE ! Et j’en ai d’autres.

          • Bruce lit  

            Ces listes….
            C’est comme devoir choisir un de ses enfants….
            Content de savoir que tu apprécies Bone.

  • Amadeo A.  

    Merci beaucoup, Matt et Bruce pour vos précieux conseils.
    La bédé, passé mes vingt-ans, a été le parent « pauvre » de mes activités culturelles.
    Grand lecteur, de la SF au polars, en passant par les auteurs russes, je me suis même lancer dans l’écriture pendant 4 ans. Aujourd’hui, j’arrive à la fin de ce cycle « bouquins » , je n’écris plus et je n’arrive plus à terminer un livre, ni à rentrer dedans et je cherche du réconfort auprès de mes tous premiers amours, la bande dessinée.
    Je n’ai pas été un type fidèle mais c’est en relisant le post de Bruce sur Rom que je me suis rappelé combien les comics avaient été importants pour moi.
    Ils ont été a la base de mon ouverture intellectuelle au monde de la culture en générale.
    Je retrouve en effet chez Rom, ce qui m’a inspiré, ce qui me plait, trente ans après. J’avais oublié ces inspirations issues tout simplement des oeuvres magnifiques et profondes sorties des esprits brillants et des coups de crayon des maîtres de la Maison Marvel (Miller et Stan Lee, pour n’en citer que deux).

    Alors, je vais suivre vos conseils :
    1) Born Again
    2) Sandman
    3) Soda.

    Je vous solliciterai dans quelques jours/mois pour en discuter de nouveau sur ce blog, que je l’ai mis en favori sur mon bureau.

    Merci pour vos précieux conseils et bonne fin de dimanche.

    Vos recommandations ne sont pas vaines, croyez moi.

    Ah oui, j’oubliais, il y a deux oeuvres cinématographiques sorties aussi du monde de la BD que je n’ai pas lu mais qui m’ont beaucoup plu : V comme Vendetta et Preacher (serie TV), mais vous connaissez probablement.

    Amicalement,

    Amadeo.

    • Bruce lit  

      Amadeo,
      c’est avec beaucoup de plaisir et de fierté que j’apprends que via ton parcours, notre petit blog fait désormais partie de tes favoris. Nous sommes là pour te guider jeune ou moins jeune Padawan mais aussi accueillir tes conseils de lectures, coups de coeur/critiques.
      Le blog a couvert V pour Vendetta le film et la BD.
      L’article sur Preacher est ici .
      Et la critique sur la série TV viendra avant la fin de l’année.

  • Amadeo A.  

    Hi Bruce,
    merci pour tes liens sur le prêtre et « V ».
    « Vieux Padawan » me va bien. :-). J’ai 44 ans !
    Aurais-tu par hasard une « newsletter », où tu transmettrai à ceux qui te lisent tes nouveaux articles ?
    Si oui, merci de me transmettre le lien : je m’y abonne de suite.

    Une dernière remarque : cela m’a fait mal au coeur de savoir que le projet ROM est née d’une petite poupée ridicule… Mais, c’est comme ça. Avec de toutes petites choses et de mauvaises intentions marketing, certains magiciens arrivent à créer une oeuvre tout simplement splendide.

    A bientôt,
    Amadeo.

    • Bruce lit  

      @Armadeo: tu as donc 365 jours de + que moi 🙂
      // Newsletter : tu as le flux RSll ou mieux la page Facebook : Bruce Tringale.
      Je peux aussi te proposer l’historique du blog si tu veux savoir dans quoi tu t’embarques avec cette bande de lunatiques !
      Hasta la vie !

  • Jyrille  

    Ah non c’est un reboot en fait 🙁

  • PierreN  

    Une réédition inespérée (en omnibus V.O.) et au programme en janvier prochain !

  • Eddy Vanleffe  

    ça y est! L’omnibus est annoncé chez Panini.

  • Bruno. :)  

    Ah oui : si on l’a découvert gamin, Rom laissait une profonde impression…
    C’est d’abord Sal Buscema, le principal responsable : son style simple et efficace, particulièrement peu esthétique sur cette série (sinon pour les collaborations tardives avec Ian Akin et Brian Garvey) démultiplie la dramaturgie (enfantinement exagérée !) de Bill Mantlo. Chaque affrontement, chaque échange, même chaque réflexion des personnages est transfiguré dans ses cases : points de vues multiples, postures expressives, tentions dans les traits (!) des visages, et dans les traits de crayon (qui encrait, d’ailleurs ?! C’était très fidèle.) ; on était plongé immédiatement dans « l’ambiance » et, en effets, le fait que tout se passe dans un petit coin de campagne facilitait encore l’immersion, par la rupture impliquée ainsi d’avec l’habituel décors où évoluent Spiderman et Cie.
    J’ajoute que, à cause même des difficultés qu’il a sans doute rencontré pour adapter ce « jouet-concept » -si laid et mal fichu !- en personnage de Comic-Book, les expérimentations graphiques de Sal Buscema l’ont amené à investir le personnage d’une âme véritablement perceptible et, sur les pages -et peut-être aussi à cause du rendu si stylisé des autres intervenants…- Rom figure définitivement parmi les plus expressifs !
    J’ai, moi aussi, un faible pour le rendu « phosphorescent » de son regard électronique des débuts : « l’éclat » plus froid qui le remplacera par la suite lui ôtera un peu de l’étrangeté qui l’assortissait visuellement au décorum de magie noire des Spectres Noirs.
    Le mélange sujet/dessin faisait très sérieux : c’était (presque…) comme lire une BD pour les « grands », mais très pratiquement dissimulée au sein de nos « enfantillages » habituels (point de vue des parents, là.).
    Bon, Bill Mantlo a rassemblé un maximum de clichés tous azimuts, les a secoué très fort dans un shaker et en a ressorti un mix hétérogène facile et racoleur, dont le summum de l’originalité consiste à faire de vilains extraterrestres banalement métamorphes des sorciers (…). La seule spécificité qui semble caractériser le bonhomme via son travail chez Marvel (le peu que j’en sais, en tous cas), c’est cette propension à tout dramatiser, au delà du nécessaire ou du simplement raisonnable, dans ses histoires. Mais, bien évidemment, par ce simple fait même, il a participé à renforcer la séduction de cette série à nos jeunes cervelles, affamées de récits extraordinaires. En tous cas pour les débuts : une fois Brandy transformée, j’ai quand même commencé à en avoir un peu raz la casquette, tout jeunot que j’étais. En fait, les éditions Lug ont craqué en même temps que moi.
    Paradoxalement, c’était un peu comme une bouffée d’oxygène, Rom, entre deux aventures (ou quatorze !) au pays des Super-Héros 😉

    PS : … Un peu duraille, le commentaire sur le sort de ce pauvre Bill Mantlo.

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