Un nouvel éclairage sur Batman (Batman Rebirth 2)

Batman Rebirth 2 par Tom King et Mikel Janin

La question du suicide pour une personne obsédée

La question du suicide pour une personne obsédée© DC Comics

PRESENCE

VO : DC Comics

VF : Urban 

Ce tome fait suite à Je suis Gotham (épisodes 1 à 6, + Rebirth) qu’il n’est pas indispensable d’avoir lu avant.

Il contient les épisodes 9 à 15, initialement parus en 2017, tous écrits par Tom King. Les épisodes 9 à 13 sont dessinés et encrés par Mikel Janin, aidé à l’encrage par Hugo Petrus (épisodes 11 & 12), avec une mise en couleurs de June Chung. Les épisodes 14 & 15 sont dessinés, encrés et mis en couleurs par Mitch Gerads.

Épisodes 9 à 13 – Sur l’île de Santa Prisca, Bane revit encore et encore son emprisonnement dans une cellule, submergée par l’océan à chaque marée. Il utilise les talents de Psycho Pirate (Roger Hayden) pour retrouver un semblant de sérénité quand les émotions le prennent à la gorge. À Gotham, Bruce Wayne est au chevet de Claire Clover (Gotham Girl) qui est allongée sur un lit, dans une chambre d’ami du manoir Wayne. Il décide de tout faire pour la sortir de son état. Pour ça, il doit récupérer Psycho Pirate, et il sait qu’il se trouve sur l’île de Santa Prisca. Il décide donc de s’y rendre et de confronter Bane. Conscient qu’il sera attendu, Batman se rend à l’asile d’Arkham, pour recruter quelques supercriminels. Il s’adjoint entre autres les services de Ben Turner et d’Arnold Wesker. Il constitue ainsi son propre escadron suicide pour réaliser cette exfiltration éclair.

Le premier tome avait donné le ton : Tom King écrit un Batman très puissant, fonceur, violent. Le lecteur retrouve ces caractéristiques dans cette première histoire. Il pénètre dans l’asile d’Arkham par la grande porte en terrain conquis. Il casse la gueule de Bronze Tiger en guise d’entretien de recrutement et de discours de motivation. Il fonce droit sur l’île de Santa Prisca avec son avion siglé et s’écrase à la surface. Il avance têtu comme une mule, jusqu’à parvenir aux pieds de Bane, après avoir fracassé quelques os parmi les soldats de l’île. Faut-il parler d’un petit problème de dos qu’il résout de manière ultra virile, au point d’en être ridicule ? Le lecteur amateur de la version détective de Batman, de l’individu respectueux d’autrui avec un minimum de compassion en sera pour ses frais.

Le supplice de la marée

Le supplice de la marée© DC Comics

Dans cette première partie en 5 épisodes, Tom King fait en sorte de piocher dans la mythologie de Batman, à commencer par Bane. Le lecteur a bien sûr le droit à un rappel de ses souffrances alors qu’il était emprisonné dans une cellule, manquant de se noyer à chaque marée. Il assiste à de nombreux exploits physiques, reposant souvent sur la force brute de Batman, mais aussi sur sa volonté inflexible. Il répète comme un mantra qu’il veut briser le dos de Bane, même quand c’est ce dernier qui est en train de le lui faire subir ce sort. Il a conçu un plan d’attaque sophistiqué à tiroir, imposant sa volonté à ces repris de justice, les maintenant sous sa coupe autant par ses promesses que par un ascendant implacable dont le lecteur a bien compris qu’il peut s’exprimer sous forme de violence physique. Batman apparaît comme un individu obsédé par son objectif (récupérer Psycho Pirate), prêt à tout pour y parvenir, à commencer par foncer dans le tas, mais aussi y laisser des plumes, et sacrifier quelques pions si nécessaire.

Mikel Janin impressionne le lecteur tout au long de ces 5 épisodes. Il détoure les formes avec un trait fin et précis, donnant à ses cases une apparence descriptive minutieuse. Par exemple, dans la séquence d’ouverture, le lecteur peut voir les côtes de Bane souffrant de malnutrition, le rat qu’il a attrapé pour se nourrir, les poissons évoluant avec la marée, les crabes, et ressentir le clapotis de l’eau, au fur et à mesure que son niveau s’élève. Il est un peu pris par surprise lorsque dans les 2 pages suivantes, il découvre le face-à-face entre Bane et Psycho Pirate, se déroulant dans la pénombre. Les contours sont toujours aussi précis, mais la mise en scène apporte une dimension onirique, renforcée par la teinte orangée de la coloriste. Cette mise en scène repose sur une forme de théâtralité, à commencer par Bane lui-même qui est nu tout du long, assis sur une montagne de crânes. La scène suivante prend à nouveau le lecteur par surprise, dans une chambre du manoir Wayne, avec un aménagement luxueux et réaliste.

Une vue du ciel de l'île de Santa Prisca vertigineuse

Une vue du ciel de l’île de Santa Prisca vertigineuse© DC Comics

Tout du long de ces 5 épisodes, Mikel Janin va adapter sa mise en scène, son découpage et son rendu à chaque séquence. Batman avance d’un pas ferme et décidé dans les couloirs d’Arkham, avec quelques vues en contreplongée, mettant en évidence sa masse musculaire et sa stature imposante. Les arrière-plans montrent un décor uniforme, froid et clinique. Alors que l’avion de Batman vient de s’écraser, il avance à la rencontre de dizaines de soldats, pour une vue aérienne saisissante, montrant que le héros va être submergé par cette marée humaine armée. Un peu plus tard, Batman est enfermé dans la cellule de Bane, pendant 6 pages, et le lecteur souffre pour lui au vu des douleurs qu’il s’inflige.

Régulièrement, le découpage de la planche s’accorde avec ce qui est en train de se passer. Dans l’épisode 11, Catwoman guide Arnold Wesker dans un dédale de tuyauterie, Janin réalisant un dessin en double page de conduites imbriquées, les personnages évoluant au travers de ce dédale. Dans l’épisode suivant, Mikel Janin doit montrer la progression inexorable de Batman au long de 20 pages, alors que le texte évoque un souvenir de Batman. Il découpe chaque planche différemment, les construisant souvent à l’échelle des 2 pages en vis-à-vis, avec l’avancée brutale de Batman, soit affrontant physiquement des gardes, soit surmontant des obstacles matériels. La précision des traits, la mise en page spécifique à chaque double page, la densité élevée d’informations visuelles font de cet épisode un tour de force graphique dont les dessins auraient pu s’auto-suffire, même dépourvus de texte.

Une composition de case sur mesure

Une composition de case sur mesure© DC Comics

Malgré tout, le lecteur reste un peu sceptique devant cette progression violente et très éloignée de l’idéal héroïque. Il peut être séduit par l’intelligence du plan de Batman, par sa planification obsessionnelle, par la manière dont il utilise ses sbires. Il peut être admiratif de sa détermination sans faille, et de son refus de capituler en toute circonstance. Mais en même temps, il ne ressent pas l’idéal de justice qui est celui de Batman. Il n’y a rien qui vient contrebalancer son comportement inflexible, pas de sentiment de culpabilité des pauvres soldats en face de lui, même pas une vengeance à accomplir. En outre, les dessins montrent bien l’impossibilité de cette installation sur Santa Prisca, avec des avions en défense, mais pas de place pour une piste de décollage, des dizaines, peut-être même des centaines de soldats, mais aucune infrastructure logistique telle que des baraquements. Et pourtant il se passe quelque chose au cours de l’épisode 12 qui change la compréhension du lecteur.

Au cours de cet épisode 12, Batman reprend donc son avancée en mode obsessionnel, ce que montrent les images, ce que raconte la narration visuelle. Dans le même temps, les cellules de texte contiennent ce qui aurait pu être une lettre écrite par Bruce Wayne à Selina Kyle. Dans un premier temps, le lecteur se dit que c’est sympa, mais un peu exagéré, comme le reste de cette version de Batman. Au fur et à mesure, il peut se lasser de lire ces élucubrations. Mais dans le même temps, il se produit un phénomène inattendu : au détour d’une phrase il se surprend à se dire que c’est logique, que les émotions évoquées par Bruce font sens. Tom King relève le défi risqué de proposer une interprétation différente du comportement de Bruce Wayne suite à la mort de ses parents. Il ne change rien aux faits, il propose une logique psychologique un peu différente de celle de Frank Miller dans Year One et The Dark Knight returns. Bref, il expose sa vision d’auteur sur le personnage, dans une forme narrative sophistiquée et bien construite.

Une progression inexorable

Une progression inexorable© DC Comics

Évidemment, une telle démarche va à contrecourant de ce qu’attend le lecteur. Il souhaite que le scénariste respecte les conventions associées au personnage et en explore les ramifications habituelles un peu plus loin, ou bien qu’il trouve une nouvelle ramification, mais pas qu’il modifie l’interprétation canonique. Tom King se montre bien plus ambitieux que ça. Il prend la version du personnage bâtie par David Finch, puis par Scott Snyder, et il la rend légitime. Il ne prétend pas effacer ou contredire les versions précédentes, mais montrer que cet über-Batman est une possibilité viable, au-delà de la simple esbroufe, et il y parvient. Bruce Wayne s’incarne, ses actions font sens par rapport au traumatisme qu’il a subi en voyant ses parents mourir devant lui. Ainsi retourné quant à l’opinion qu’il pouvait avoir de cette version, le lecteur se lance dans les 2 épisodes suivants.


– Épisodes 14 & 15 – à l’issue de la mission sur Santa Prisca, Batman tient parole vis-à-vis des supercriminels qu’il a enrôlés. Il ne lui reste plus qu’à ramener Catwoman (Selina Kyle) à l’asile d’Arkham. Il regrette déjà son geste car elle était incarcérée pour avoir assassiné 237 personnes. Mais Catwoman a également son propre avis, et elle n’hésite pas à le partager avec Batman, avec sa sensualité habituelle. Batman est troublé au plus profond de lui-même, et pas seulement par la plastique de Catwoman.

Je veux du cuir

Je veux du cuir© DC Comics

Après la mission à Santa Prisca, Batman doit consacrer du temps à s’occuper du cas Selina Kyle. En feuilletant rapidement ces 2 épisodes, le lecteur éprouve un mouvement de recul. Oh non ! Pas encore Bruce et Selina enveloppés dans la cape de Batman après avoir fait l’amour sur un toit ! Ben si, mais ça n’a rien à voir avec la même scène calamiteuse et racoleuse version New 52, dans la série Catwoman de Judd Winick & Guillem March. Mitch Gerads réalise une mise en scène plus sobre, plus factuelle, mais tout aussi enchanteresse grâce à une mise en couleurs élégante et complexe. Il ne donne pas dans les dessins à l’érotisme plastique, mais plutôt dans un réalisme factuel, légèrement chorégraphié à la fois dans les mouvements des personnages, et dans le découpage très géométrique des planches.

Tom King réitère l’exploit de l’épisode 12 en donnant de la substance à la relation de Catwoman et Batman. Il sait faire apparaître le caractère de l’une et l’autre, et aussi les parcours psychologiques qui les rapprochent, qui créent un lien entre eux, une même souffrance, une même forme d’adaptation à cette souffrance, une même forme de gestion de ce traumatisme. En plus, ces 2 épisodes présentent une construction narrative aussi élégante que construite. Il est évident que les 2 créateurs ont travaillé main dans la main pour penser le découpage des pages, pour aboutir à cette forme à la fois épurée et parlante.

Souvenirs partagés

Souvenirs partagés© DC Comics

Le lecteur se doute bien qu’il y a une explication qui exonérera pour partie Selina Kyle de la responsabilité des 237 morts. Mais rapidement l’intrigue passe au second plan derrière la relation entre les 2 personnages, d’une rare intensité. Quand le lecteur arrive à la scène sur le toit, il se doute déjà qu’elle va avoir lieu, mais elle est devenue pour lui l’aboutissement inéluctable de la relation émotionnelle des personnages, et pas un simple moment d’attirance physique superficiel. À nouveau Tom King a transfiguré un moment factice, en une histoire poignante qui montre Batman sous une autre facette psychologique, aussi convaincante qu’intense. Le scénariste se paye même le luxe de référence à quelques éléments de continuité, les mettant au service du récit sans en devenir l’esclave.

Selon toute vraisemblance, le lecteur a choisi de lire ce deuxième tome pour le plaisir d’une aventure bien troussée, avec un Batman qui fonce dans le tas et des dessins de bonne qualité. Il découvre un Batman obsessionnel comme rarement, brutal au point de ne pas pouvoir être qualifié de héros, et des pages savamment construites sans rien perdre en efficacité. En cours de route, il prend conscience que cette narration ne relève pas de l’esbroufe, mais d’une vision littéraire du personnage, avec une forte composante psychologique. Il se rend compte qu’il découvre une histoire adulte de Batman, sous des dehors de foncer dans le tas à l’aveugle. Tom King, Mikel Janin et Mitch Gerads prouvent qu’il est encore possible d’écrire des histoires de Batman étonnantes et intelligentes dans le format d’un comics mensuel (et même bimensuel) avec un personnage créé en 1939, et surexploité par l’éditeur qui en détient les droits de propriété intellectuelle.

Je veux cette nuit.

Je veux cette nuit© DC Comics

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Un Batman en mode bourrin, peu respectueux de la vie d’autrui et adepte du mode fonçage, c’est possible ça ?  Oui, c’est le deuxième volume de Batman Rebirth et Présence en pense le plus grand bien. 

La BO du jour : si ça se trouve, ce sont les fesses de Catwoman sous ce gant de cuir célèbre, c’est ça ?

84 comments

  • JP Nguyen  

    Présence, tu articules si bien ton propos que tu parviens à lever en partie la réticence que je pourrais avoir à lire un Batman bourrin et qui ne correspondrait pas à ma version de référence.
    Ce qui me retient c’est que, quand même, je n’aime pas le perso quand il est écrit comme un sale con.
    Dans DKR, le perso fait des choses extrêmes, mais on est dans sa tête et on perçoit son conflit intérieur, son tourment. Trop souvent par la suite, les auteurs faisaient faire des saloperies à Batman avec l’idée générale, que « c’est comme ça, c’est Batman, il a le droit, c’est un connard après tout… » (je précise que ce n’est qu’un ressenti…)
    Tout de même, comme tu le dis, c’est un petit tour de force d’arriver à amener un peu de neuf sur un personnage à l’âge aussi vénérable… Alors peut-être que je me laisserai tenter, finalement…

    • Présence  

      Ce n’est pas DKR, ce n’est pas le Batman de David Finch, c’est une version personnelle.

      Effectivement, ce n’est pas mon Batman préféré (entre détective et DKR), mais c’est une interprétation cohérente et personnelle.

  • Matt  

    Mais pourquoi Présence critique-t-il le tome 2 sans avoir parlé du tome 1 ? Surtout que je suis sûr qu’un certain site de vente en ligne dispose de sa critique du tome 1^^ Il écrit tellement ce Présence qu’on n’a qu’un échantillon ici on dirait.

    J’ai une question qui tue : ça se situe quand tout ça ? C’est un nouveau reboot ? On est dans la même réalité ou Catwoman était devenue une caïd de la pègre ? On dirait pas. Faut avoir lu quoi avant pour piger ? C’est qui ça Gotham Girl ?^^

    Sinon j’ai un peu le même ressenti que JP. Méfiant sur cette version du perso, mais intrigué quand même via ton article.

    • Présence  

      Pourquoi j’ai choisi le tome 2, plutôt que le 1 ? Parce que je n’étais pas convaincu par le 1, trop über, pas assez personnel.

      Ça se situe où tout ça ? Techniquement, ça fait partie de la période Rebirth débutée en 2016. Pour ce qui est de pouvoir apprécier cette saison, peut importe. Entre New 52 et Rebirth, les personnages de DC sont dans une sorte de continuité fluctuante très floue. Du coup, j’ai lu ce tome (et le précédent) sans m’attacher à la continuité. Une connaissance superficielle de Bane suffit : il a été enfermé à Santa Prisca dans sa jeunesse, il a été dépendant au Venom, et il a cassé le dos de Batman. Avec ça, ça suffit.

      Gotham Girl apparaît pour la première fois dans le tome 1. Il n’y a que l’identité du Psycho Pirate et la nature de son pouvoir qui nécessite un peu de connaissance préalable pour capter les détails de son importance.

  • Manu  

    Alors comme je suis un fan de Batman, j’y vais de mon commentaire.
    J’ai été peu convaincu par l’intrigue principale mettant en scène le « bourrinage » sur Santa Prisca. Et en même temps, j’avoue avoir trouvé vraiment pas mal l’intrigue mettant en scène l’escadron suicide du Batou.
    Malgré tous les hurleurs, j’ai frissonné sur l’épisode du rapprochement physique de Batman et de Catwoman. N’ayant jamais vu ce genre de scène auparavant, forcément, ça fait son petit effet…
    Et puis les références au passé, c’est très bien amené…
    Par contre pour la bourrinade… si vraiment j’ai envie de voir Batman devenir une brute, j’allume mon ordinateur et je rejoue aux jeux de la série arkham ( j’en suis à la 5eme fois pour chacun… Oui je suis obsessionnel).
    Je déplore qu’ on ne voit plus dans les scénarios de Batman ce côté détective qu’il avait. En faire un guerrier surarmé et suréquipé ça je le vois souvent. Mais le côté Sherlock Holmes je ne le vois plus du tout.
    Bref, pas un mauvais run, mais comme un fast-food : une fois consommé, je l’ai un peu oublié…

    • Présence  

      Merci pour ce partage d’appréciation. Effectivement le Batman détective semble avoir disparu des différents comics dans lesquels il apparaît. Peut-être que cela correspond à une sensibilité de lecteurs différentes de ceux d’aujourd’hui, une chose du passé ?

      Ce qui m’a bien plu dans l’approche de Tom King, c’est qu’il développe en creux la mentalité qui va avec un personnage qui fonce dans la tas, qui passe en force. Pour un vieux lecteur de Batman comme moi, il est un peu difficile de faire passer la pilule de Batman recrutant son propre Suicide Squad, alors qu’avant il s’était toujours opposé à ce genre d’équipe, en particulier lorsqu’elle était écrite par John Ostrander. Mais c’est raccord avec cette façon d’envisager le personnage bourrin. C’est raccord avec ce qu’a écrit Scott Snyder, et avant lui David Finch. Ce n’est pas mon Batman préféré, mais Tom King ne se contente pas de faire du Frank Miller en moins bien, ou du Snyder en moins bien.

  • Tornado  

    Le fait que « le lecteur amateur de la version détective de Batman, de l’individu respectueux d’autrui avec un minimum de compassion en sera pour ses frais » est évidemment un frein pour moi.
    Maintenant je dois dire que ton commentaire est assez puissant et pointe bien du doigt les qualités de la chose ainsi que sa dimension adulte, qui me fait regretter d’avoir arrêté Batman à ce moment là. Surtout qu’il ne semble pas parasité par cette xxxxx de batfamily à la xxx et qu’il ne semble pas encore y avoir de crossovers xxxxxxx à l’horizon…

    • Présence  

      La Bat-family fait forcément son apparition du fait de la tournure que prend la relation entre Selina et Bruce. Mais je ne peux pas encore t’en dire plus car je n’ai pas lu les tomes suivants… ils sont dans ma pile de lecture bien sûr.

  • Matt  

    Pas de crossover certes mais moi j’aimerais savoir si c’est aussi accessible que la série « le chevalier noir » de Finch.
    Parce que s’il faut avoir suivi Catwoman Rebirth aussi, ou je ne sais quelle série du nouveau reboot. C’est un reboot rebirth non ? Le suivant après new 52. Pfiou…

    • Présence  

      À part la référence un peu pointue et cryptique quant aux capacités de Psycho Pirate, ça se lit et ça se comprend sans besoin d’en savoir beaucoup.

      Quant à Rebirth, pour le coup, c’est beaucoup plus compliqué. Des séries que je suis pour le moment, il y a à la fois des versions de personnages qui proviennent de la continuité New 52, à la fois des personnages qui reviennent dans leur version Post Crisis, et à la fois les 2 versions qui peuvent coexister en fonction des personnages.

  • Matt  

    Et je suis confus. Après tous ces reboot et réinterprétations des persos, il faut quand même se référer à la continuité historique de Bane pour piger son passé ? ça n’a pas changé, ça ?

    • Présence  

      oui, la continuité historique suffit pour comprendre les enjeux et son comportement.

  • Eddy Vanleffe  

    Rebirth est l’occasion de s’y remettre.

    C’est la suite des new 52. Mais éditorialement Dc a réalisé qu’ils avaient sacrifié énormément de personnages aimés des fans.
    Geoff John a pondu un concept pour cajoler ces derniers sans renier les New 52.

    Batman Rebirth c’est un peu Brand New day. Batman repart pour de nouvelles aventures avec de nouveaux enjeux, revenu à une itération plus simple et assez proactive. ça nécessite pas trop de background mais tout est relatif dans un comics aujourd’hui.
    Tom King a une écriture controversée. très caricaturale, elle fait cependant appel à tous les « points faibles » des super héros et de leurs univers absurdes-et infantiles-pour expliquer et épaissir la psyché de Batman.
    j’ai personnellement adoré.
    On a souvent débattu ici du coté les super héros adultes/enfants/cul entre deux chaises?
    ici Tom King l’aborde frontalement et je crois que ça pourrait intéresser Tornado.
    je ne m’avance pas non plus parce que finalement on se connait peu mais j’avoue que nos conversations ont trouvé à mes yeux une résonance dans cet arc justement.
    la mise en page déboîte et j’ai eu aussi l’impression de lire de la BD et pas un storyboard comme c’est souvent le cas aujourd’hui avec ces gaufriers sans vie…

    • Matt  

      Et donc toi t’as pas de soucis avec cette version hardcore brutale de Batman ? Apparemment Catwoman est aussi une meurtrière hardcore sous la bannière rebirth.

      • Eddy Vanleffe  

        On ne peut pas spoiler mais y’ a une explication la dessous… : )

        J’ai déjà lu plein de versions de Batman et ce n’est pas celle qui me choque le plus. il est brutal ET caricatural, mais c’est assumé par l’auteur qui en fait une sorte d’idée…
        ce scénario là est rythmé sur le leitmotiv d’un Batman qui avance, quoi qu’il se passe un peu comme le film « La proie » d’Eric Vallette avec Albert Dupontel. prêt à tout pour retrouver sa fille le héros de ce film ne recule jamais, ne peut tolérer le moindre obstacle jusqu’à sauter d’un immeuble ou d’un train en marche. il se relève comme le ferait Micheal Myers.
        Ici Batman est « drivé » également par un but et il va jusqu’au bout peu importe qu’il perde l’esprit, un main ou n’importe quoi d’autre. C’est un récit qui m’a fasciné et s’il est « bourrin » la personne à laquelle il fait le plus de mal, c’est encore à lui même…
        regarder les pages et lire la lettre à Selina a été un de mes derniers frisson comics mainstream.
        on peut ne pas aimer cet version, mais elle a le mérite de jeter un éclairage intéressant.

        • Matt  

          « On ne peut pas spoiler mais y’ a une explication la dessous… : ) »

          Rooo…c’est dans cette série l’explication au moins ?

          • Eddy Vanleffe  

            oui…
            dans rebirth, il y a deux ans (minimum) sans Events…
            il y a quelques crossovers par-ci par là très courts comme
            Teen Titans/Titans/Deathstroke sur 3 ou quatre épisodes
            Justice league/suicide squad sur 6 numéros
            et un Flash/Batman sur quatre numéros aussi…

            J’avoue que Metal qui est apparemment un gros truc est le premier truc qui vient tout parasiter mais on a déjà une trentaine de numéros pour chaque séries sans parasites extérieurs…
            a l’heure actuelle, je trouve ça assez respectueux et plaisant.

    • Présence  

      Chic ! Un autre lecteur séduit par la série.

      J’ai bien aimé ta formulation et ton explication pour le concept de Rebirth : concilier la chèvre et le chou. On est plus dans un principe de rapatriement de différentes itérations, que dans une ligne dure d’explications carrées, une forme de logique du flou assez agréable quand on ne souhaite pas lire toutes les séries.

      Les gaufriers sans vie – C’est rigolo, parce que dans son autre série Mister Miracle, les auteurs (King et Mitch Gerards) ont retenu le principe du gaufrier en l’appliquant à toutes les pages.

      • PierreN  

        Tom King utilise aussi le gaufrier dans sa précédente série Omega Men.

        • Eddy Vanleffe  

          Le gaufrier peut être très bien foutu mais la mise en scène caméra plan fixe n’est qu’une des nombreux outils de narration.
          je trouve que la narration est souvent un peu terne ces derniers temps, ça fait story board de série TV et moins BD.
          je ne suis pas clair mais dans ma tête, c’est limpide!

          • Présence  

            Quand tu as évoqué la notion de storyboard, ça m’a plus fait penser à des séries Marvel actuelles où le niveau de dessin n’est pas très élevé.

  • Lionel GARCIA  

    « Le lecteur amateur de la version détective de Batman, de l’individu respectueux d’autrui avec un minimum de compassion en sera pour ses frais » c’est plutôt DC et URBAN qui en sont pour leurs frais puisque j’ai arrêté d’acheté Rebirth Batman. Avec un léger regret pour Detective Comics écrit par James Tynion IV. Le coté « on avance quoiqu’il en coûte » m’a très vite fatigué. Alors que j’ai beaucoup aimé la Vision par Tom King et que j’attend avec impatience son « Mister Miracle » en France.

    • Eddy Vanleffe  

      Par contre la Detective comics est juste excellente…
      je les aime bien ces personnages et ils sont caractérisé sans fautes…

      j’aime aussi la série Nightwing ce qui fait que le mag est juste parfait pour moi suivre une bonne dose mensuelle à petit prix…
      je pense sans doute arrêter vers Metal sauf si le mag n’est pas trop touché…

  • Lionel GARCIA  

    Je trouvais, effectivement, les personnages de Detective Comics très bien traités. J’aimais beaucoup le de dessin de Nightwing par Javier Fernandez mais le scénario était assez nébuleux pour moi. J’avais constamment l’impression de passer à côté de quelque chose. Surement parce que je n’ai jamais lu les épisodes où Grayson jouait à l’espion. Et All Star Batman écrit par Scott Snyder m’ennuyait profondément. Peut être que si John Romita Jr avait dessiné tous les épisodes… Dommage, mais je préfère, dorénavant, investir dans des albums ou des revues correspondant à 100% à mes goûts. Autant dire que je fais de sacrées économies.

  • Présence  

    J’ai lu les 4 premiers tomes de Detective Comics de James Tynion IV. J’ai énormément apprécié la manière dont il met en avant un personnage de la Bat-family par histoire, avec une grande réussite pour moi en ce qui concerne Orphan (j’ai retrouvé la Cassandra Cain que j’apprécie) et une source d’étonnement que d’avoir su réussir à me ré-intéresser à l’ordre de Saint Dumas.

    Par contre en lisant les 4 premières histoires de manière rapprochée, on voit apparaître toujours la même structure d’histoire, avec la mise en avant d’un des membres de la Bat-family, l’invasion du Beffroi et une grand combat final. C’est le seul regret que j’ai quant à ces histoires, et j’attends la suivante avec impatience. Pour le coup, je trouve que DC Comics a mis les moyens en termes de dessinateurs et que ces épisodes produits rapidement ne souffrent pas du syndrome storyboard.

  • Présence  

    J’aurais dû me douter qu’on pouvait compter sur toi pour ouvrir un article peut-être trop rigide, sur une perspective qui ne m’était même pas venue à l’esprit. Comme toujours, une fois que tu l’as écrit, cela devient lumineux. Je n’avais rattaché le Suicide du titre qu’au Suicide Squad, mais oui le comportement jusqu’au boutiste mis en scène par Tom King s’apparente à une pulsion suicidaire Merci pour cet éclairage.

  • Bruce lit  

    Les dessins sont chouettes. Je tenterai de lire ça à l’occasion.
    Pour le reste je trouve les maquettes de couvertures DC assez mal foutues : il y a du bleu, du blanc, du jaune et ce violet assez atroce. Je trouve que chez Marvel, ça a plus de chien non ?

    • Présence  

      Je ne sais pas trop pour les couvertures. Le choix de DC donne une identité de gamme aisément reconnaissable. Il est facile de distinguer les recueils Rebirth des recueils New 52, et des pré New 52.

      Je crains d’être trop pragmatique pour avoir un avis sur le sujet : on ne juge pas un livre sur sa couverture… et encore moins les comics car ça fait un bail que les responsables éditoriaux ont choisi d’avoir des couvertures très déconnectées de l’intérieur, voire complètement sans rapport.

      • Bruce lit  

        Oui, mais comme pour la musique, des couvertures historiques ça existe non ? Tiens d’ailleurs ce serait pas mal de plancher là dessus…

  • PierreN  

    Chez Marvel c’est peut-être un peu plus varié (pour ce qui est des singles plutôt que des recueils) avec les couvertures scindés en deux (horizontalement ou verticalement) pour Civil War ou Siege, le bandeau rouge de l’ère Marvel Now, l’encadrement de l’illustration sur les couvertures de 1972, etc…

  • JP Nguyen  

    Bon, j’ai craqué, j’ai commandé les tomes 1 et 2. Le dernier comics de superhéros m’ayant marqué étant la Vision de Tom King, j’espère que ce sera une bonne pioche…

    • Présence  

      Il semblerait que Mister Miracle (en cours de parution), du même Tom King avec Mitch Gerads, soit encore plus fort comme comics de superhéros. J’attends le TPB de pied ferme.

      • JP Nguyen  

        C’est la lecture d’une interview du scénariste + la lecture en ligne de l’annual 2 par King/Weeks/Lark qui m’a fait franchir le pas. Cet annual est un petit bijou (rien de révolutionnaire mais une chouette approche et une belle caractérisation…)

        • Tornado  

          C’est l’histoire d’amour avec Catwoman, c’est ça ?

          • PierreN  

            C’est ça en effet.

          • Présence  

            Dans un autre registre, je vous recommande également chaudement Sheriff of Babylon, toujours de Tom King, avec Mitch Gerads, une histoire complète en 12 épisodes, publiée par Vertigo.

  • Jyrille  

    Maudit sois-tu Présence ! J’avais réussi, jusqu’à présent, à ne pas tomber dans l’envie d’acheter de nouvelles bds (hors les séries que je continue) et voilà que coup sur coup, je me remets à Batwoman (j’ai acheté et lu le tome 1, puisque le tome 0 je l’ai chez Panini, dans un format un peu plus grand et plus agréable à l’oeil mais moins à la main), j’ai super envie de lire les deux tomes sur Robin et Batgirl qui sont parus chez Urban (je suis allé voir sur la zone) et nom de dieu, j’avais oublié cet Arrowsmith (à près de 19 euros en commande) que Mattie a remis à la lumière hier !

    Quelle paresse, Cyrille 😀

    Trêve de plaisanterie, tu m’intrigues au plus haut point, et je suis bluffé par les scans que tu as intégré à ton article. Le dessin a l’air très impressionnant, et tout ce que tu décris de la psychologie de Batman ne peut que me plaire (c’est notamment celle-ci qui m’avait plu dans le run de Morrison). Mais bon dieu comment vais-je me procurer toutes ces bds ??

    La BO : je suis fan. Un album qui m’a redonné foi dans le rock, à l’aube des années 2000. Et quelle merveilleuse pochette (inspirée du film Spinal Tap a priori).

    • Présence  

      Je n’ai pas encore lu les tomes suivants, mais la liste des dessinateurs affectés sur la série pour tenir le rythme de parution bimensuel est assez alléchante, en particulier avec Joëlle Jones, la dessinatrice Lady Killer.

      • Jyrille  

        Rahlala… Toujours pas tenté Lady Killer en plus…

    • Bruce lit  

      Ah bon ? je vois pas le rapport.

        • Bruce lit  

          Je ne me rappelle de Spinal Tap que la scène qui m’avait fait mourir de rire : celle avec le Dolmen.
          Je ne connaissais pas cette anecdote pour les Strokes que j’ai vu sur scène au moment de cet album.
          C’était…..correct. Sans plus. Le chant reste très plat quand même et on ne peut pas dire que c’était l’éclate sur scène.

          Pour en revenir à l’impression que je peux donner sur le gout des autres, je suis un peu confusionné ! Je ne pense pas avoir été snob sur mes goûts musicaux. Enfin, si….
          Je m’explique….
          Tu grandis dans le 93 où ne prévalent que le rap et la variétoche . Ce qui pourrait s’apparenter le plus à de la guitare, c’est le reggae que j’ai en horreur.
          Tes sorties c’est le cinéma municipal et celui d’Enghien, le billard où beugle Céline Dion, la discothèque près du lac que tu trouves nulle mais où tu retournes chaque semaine, parce que ben c’est le seul endroit où tu espéres pécho…Alors tu subis stoïquement Alliance Ethnik, Frankie Vincent, Cher ou tous les tubes de l’eurodance (No Limit, Mr Vain etc.), Ricki Martin en sentant une boule de rage t’étreindre la même qu’en famille qu’à chaque putain de communion, baptème, anniversaire où le seul fond sonore c’est La queue leuleu, la danse des canards, Carlos ou La compagnie Créole.
          Et tu ne te sens que toi-même qu’au moment où tu entends un peu de guitare électrique. Au début c’est celle de Goldman dans Quand la musique est bonne, mais comme toute drogue il te faut plus.
          Tu oublies même ta fierté quand le 1/4 d’heure rock dans tous ces trucs pourris, c’est que des groupes que tu détestes : ce putain de Sunday Bloody Sunday, ce maudit Téléphone, We will rock you et Lenny Kravitz….
          Tu te dis que les autres s’éclatent et que ta musique ne vaut qu’un 1/4 d’heure sur une nuit….et que ce 1/4 d’heure il pue de la gueule….
          Puis plus tard tu as enfin l’autorisation de passer la nuit sur Paris, chaque semaine à la Loco et tout à coup tu as du guns, du Nirvana, Metallica, RATM, du Iggy, du Floyd et tout à coup tu te dis : oh bordel de la VRAIE musique….

          Mais c’est pas fini…
          Lors de tes soirées étudiantes, tu t’emmerdes comme un rat mort. Ça fume du shit, ça chiale dans ses pâtes au point de s’étouffer dedans (béni soit ce minable qui m’a dissuadé à jamais de toucher à la drogue), ça écoute d’un air contrit et religieux du Bjork, du Léonard Cohen de la pire époque pleins de synthés de supermarchés et Noir Désir est censé être le groupe du siècle. Ah ah ah, les Noir Désirs à côté d’Alice In Chains, c’était quand même de la pisse de chameau…
          Du coup, le rock a bercé une vraie et profonde solitude dans ma construction. Et cette culture s’est faite en réaction contre celle des autres.
          Il m’aura fallu du temps pour que les cendres de la colère retombent.
          Et que je puisse apprécier comme le dit Cyrille (tu parles toujours magnifiquement du rapport au rock soit dit en passant), des groupes que je honnissais : Cure, Depeche Mode,les Doors. Gainsbourg ! Christophe ! Bashung !

          Je peux dire aujourd’hui que je commence à connaître un peu la musique. Que je la comprends enfin. Et qu’il n’y a plus de vraies ou de fausses musiques à mes yeux. Simplement celle que je n’aime pas.

          Donc à chaque fois que je vous paraît condescendant, ce sont les restes inconscient de l’ado en colère qui attend son 1/4 d’heure….

          • Jyrille  

            Merci beaucoup Bruce !

            Si je dois encore faire ma propre histoire par rapport à la musique, je dois vous rappeler que mon premier groupe coup de coeur, c’est Genesis. C’est lui qui m’a fait entrer dans le rock. Au départ j’adorais Dire Straits et Phil Collins, Sting, Queen… et puis j’ai changé. Et j’en ai de plus en plus mangé. Doors, Stooges, Pixies, Smiths, Ride… Suis devenu un Inrock, tout en écoutant en parallèle du jazz (Jaco, Miles, Coltrane), du psyché (Zappa, Mothers, Beefheart), du reggae (Bob et Peter Tosh), par l’intermédiaire de mes potes de fac. En gros, j’ai toujours bouffé à tous les rateliers pour écouter de la musique. Je me suis toujours tourné vers ceux qui semblaient m’en parler le mieux, et essayer de comprendre, de tenter. J’ai écouté plein de trucs qui ne me plaisent pas (Porcupine Tree, Yes, Jeff Beck, Jan Garbarek…). Ca m’est même arrivé, en pleine période Zappa, de regarder des concerts de violoncelle sur France 3, parce qu’il fallait que je comprenne ou appréhende la musique classique. Je suis toujours un inculte dans cette branche mais je ne l’ai jamais fermée, comme tous les autres genres.

            Enfin, oui, Bruce, je comprends ta rage lorsque tu parles de l’eurodance, des tubes radios et de la musique familiale de fête…

  • Tornado  

    Bon, c’est pas dans cet article qu’on parlait musique, mais c’est pas grave 😉
    Quoique je puisse ressentir à ce propos, je vous concède cela-dit que, tous les deux, avec Cyrille, vous parlez bien mieux de musique que moi !
    Je précise tout de même que l’adjectif « condescendant » n’est pas violent à mon sens. Comme j’en discutais avec Bruce en mp, c’est surtout une question de ressenti.
    Exemple avec mes élèves : Lorsque l’un d’entre eux me répond ce que j’estime être une banalité ou un truc complètement à côté de la plaque, j’esquisse souvent un sourire affectueux. C’est purement et simplement une forme de condescendance (surtout que c’est souvent accompagné d’une réponse à travers laquelle je déverse ma science -relative). Je ne pense pas, toutefois, que ça fasse de moi quelqu’un de méchant !

    Mon post n’était donc en aucun cas une agression. juste l’exposé d’un ressenti, écrit avec franchise à des gens qui peuvent l’entendre. Aucune méchanceté dedans.

    • Jyrille  

      Merci pour tes précisions, que je comprends parfaitement. Mais la condescendance est pour moi totalement négative, et elle est très difficile à éradiquer, comme dans l’exemple que tu donnes avec tes élèves. Si elle disparaissait, l’humanité entière se porterait mieux, le racisme n’existerait plus, les incompétents se désintégreraient et le monde serait une sorte de paradis.

      • Matt  

        « les incompétents se désintégreraient et le monde serait une sorte de paradis. »

        Hum hum…
        Dis comme ça on dirait que le monde idéal serait celui où les incompétents seraient dans des ghettos, exclus. Y’a des gens, c’est pas leur faute s’ils sont incompétents.^^
        J’imagine que c’est pas ce que tu voulais dire mais…je fais l’avocat du diable. ça pourrait être pris comme un truc ultra capitaliste qui mesure la valeur d’un humain à l’utilité de ses compétences.^^

        • Jyrille  

          Tu as raison : je voulais dire que l’incompétence n’existerait plus. Chacun aurait sa place, avec ses défauts et qualités, et pris tel qu’il devrait l’être. Je pensais aussi surtout à certains managers, décisionnaires, qui regroupent le plus grand nombre d’incompétents à mes yeux, ce qui est bien normal : il n’y a rien de plus difficile que d’être empathique et de savoir tirer le meilleur des gens. Il n’y a pas encore d’école qui enseigne cela correctement.

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