VERTIGES EN HAUTE MER (Coke en Stock)

COKE EN STOCK, par Hergé

Par TORNADO

VF: Casterman, Editionsmoulinsart

L’œuvre d’Hergé est protégée par le droit d’auteur. Aucune utilisation ne peut en être faite sans l’autorisation de la société Moulinsart. Ce site est non officiel et respecte la charte de Moulinsart sur les blogs.

Tous les scans de cet article Copyright Hergé-Moulinsart 2025

© Hergé/Moulinsart – 2025

Cet article portera sur le dix-neuvième album des aventures de Tintin : COKE EN STOCK.
C’est le treizième article d’une suite regroupant l’intégralité de la série, après :

  1. Tintin Au Pays des Soviets
  2. Tintin au Congo & Tintin en Amérique
  3. Les Cigares du Pharaon & Le Lotus Bleu
  4. L’Oreille Cassée & L’Île Noire
  5. Le Sceptre d’Ottokar
  6. Le Crabe Aux Pinces D’Or
  7. L’Etoile Mystérieuse
  8. Le Secret de la Licorne & Le Trésor de Rackham le Rouge
  9. Les 7 Boules de Cristal & Le Temple du Soleil
  10. Tintin au Pays de l’Or Noir
  11. Objectif Lune & On A Marché Sur la Lune
  12. L’Affaire Tournesol

Démarrer sa première planche par le mot “FIN”… Sacré Hergé !
© Hergé/Moulinsart – 2025

1) L’actualité, encore…

Prépublié du 31 octobre 1956 au 1er janvier 1958 dans les pages du journal Tintin, COKE EN STOCK est édité, comme c’est désormais la règle, en album de soixante-deux pages aux éditions Casterman dans la foulée.

À partir du LOTUS BLEU, Hergé avait pris le parti de s’inspirer systématiquement de l’actualité afin d’imaginer les nouvelles aventures de son héros et de ses compagnons (une famille de papier qui s’est considérablement agrandie, depuis). Une manière d’ancrer ses histoires dans une certaine maturité réaliste mais aussi de développer un sous-texte à travers lequel il pouvait à chaque fois dénoncer les maux et les dérives de notre monde bien réel. C’est à partir du moment où la Belgique avait été occupée par l’Allemagne, durant la guerre, qu’il avait cessé d’opter pour ce procédé, puisque son travail de dessinateur au sein du journal Le Soir, alors dirigé par l’occupant nazi, ne lui permettait plus cette liberté critique.
Depuis la libération et surtout depuis la création du Journal Tintin et celle des Studios Hergé, notre auteur a retrouvé toute sa liberté et ses anciennes habitudes semblent le rattraper : AU PAYS DE L’OR NOIR et surtout L’AFFAIRE TOURNESOL avaient été des albums générés par des éléments de l’actualité de l’époque. Il en sera pareil pour COKE EN STOCK qui boucle ainsi une sorte de trilogie (et semble être souvent la suite d’AU PAYS DE L’OR NOIR).



Le premier strip, pré-publié dans le Journal de Tintin, qui n’apparaitra pas dans l’album !

Hergé l’a lu dans le journal : Le monde compte encore un demi-million d’esclaves. L’article en question révèle un trafic d’êtres humains sur les marchés de la Mecque (où de pauvres crédules, venus d’Afrique centrale et croyant effectuer leur pèlerinage, sont enlevés par des trafiquants sans scrupules). La communauté internationale, qui s’insurge, tente alors de mettre en place un processus destiné à arraisonner tous les navires suspects dans lesquels pourraient être transportés les victimes de cet immonde trafic. Mais bien évidemment, certains pays (l’URSS et l’Arabie Saoudite en tête) font tout le nécessaire pour enrayer la situation…
Dans ce contexte apparemment insoluble, où l’esclavage semble encore être une tradition dans certains coins de l’Afrique et du Moyen-Orient, les choses sont claires pour Hergé : Sur qui compter, sinon Tintin, pour faire la lumière sur les événements ?
Depuis les cales de ces navires où sont enfermés de pauvres esclaves à la peau aussi noire que du coke, Hergé a déjà trouvé le titre de son nouvel album…

2) L’obsession du réalisme, toujours…

C’est une habitude désormais bien rodée : Tous les lieux visités par Tintin et ses amis font l’objet, en amont, d’une rigoureuse documentation destinée à créer les décors les plus authentiques possibles.
Tout commence à Bruxelles ? Alors Hergé et son principal assistant Bob de Moor écument le centre-ville en quête de photos et de croquis (façades, vitrines, cinéma, rien ne sera laissé au hasard). Le dénouement du récit aura lieu à bord d’un cargo ? C’est entendu : nos deux professionnels embarquent sur le Reine Astrid à destination de la Suède. Un voyage où chaque détail du bateau sera gravé en deux dimensions, où l’on se mêlera aux activités des marins pour mieux se fondre dans le décor et s’imprégner de l’atmosphère !
Pour le reste, les collaborateurs d’Hergé se font livrer des maquettes (avion Mosquito et DC-3, automitrailleuse, dans des modèles à construire Dinky Toys !), des magazines spécialisés sur la marine, les sous-marins et autres tenues d’homme-grenouille ! Quant aux inscriptions arabes qui parsèment le récit, elles sont rédigées par un bureau de traduction professionnel. Le sens du détail réaliste est devenu une obsession pour Hergé !

Dans la documentation, tout est bon à prendre !
© Dinky Toys

Précisons encore que, si les aventures de Tintin sont, depuis le début, constellées de véhicules en tout genre (parce que les héros courent sans cesse à travers le monde à coup de poursuites et autres courses contre la montre), Hergé est lui-même passionné par la chose et ce n’est pas un hasard si les planches des albums de TINTIN sont remplies de voitures, d’avions et de bateaux, que ses collaborateurs se chargent de rendre les plus authentiques possible.
C’est justement le moment où Hergé prend conscience que cette course à l’hyper-réalisme, totalement incompatible avec la ligne claire, est une impasse. L’étape suivante sera dédiée à la recherche d’un juste milieu…

3) De nouvelles accusations de racisme.

C’est devenu une habitude pour Hergé : Dès qu’il fait un pas de travers, le monde des bien-pensants lui tombe dessus. On a pu voir dans les articles précédents toutes les accusations injustes dont il avait fait l’objet et cela ne s’arrêtera jamais (ça continue d’ailleurs aujourd’hui sur les divers réseaux sociaux). Dans COKE EN STOCK, ce sont deux dialogues qui lui valent l’ire des donneurs de leçon. Soit celui où les esclaves africains parlent “petit-nègre”, et celui de la lettre rédigée par l’émir Ben Kalish Ezab dans un français prémâché.
Dans un premier temps, Hergé fait s’exprimer les noirs dans le langage authentique du yuruba, parlé au Nigeria et au Soudan. Mais c’est lorsqu’il les fait parler en français “petit-nègre” que ça ne passe pas (tout comme ce sera le cas, pourtant bien plus tard, pour le pirate noir dans les aventures d’un certain petit gaulois moustachu…).
Comme il le fera souvent, Hergé modifiera ces dialogues lors de la réédition du dixième anniversaire de l’album. Il se livrera alors à un changement particulièrement savoureux, puisqu’il ne modifiera que la partie du dialogue attribuée aux noirs, laissant le capitaine Haddock seul parler “petit-nègre”. Une manière particulièrement astucieuse d’assumer son autocritique avec humour, en laissant son personnage d’impétueux marin endosser ses propres maladresses d’auteur !

Non mais quel ignoble raciste ce… capitaine !!!
Source : LE MONDE D’HERGÉ, par Benoit Peeters – Casterman
© Hergé/Moulinsart – 2025

Quant à la lettre de l’émir, là aussi Hergé transformera le texte avec un humour exquis.
La lettre initiale, qui disait “Ami grand et très cher, je confie à vous mon fils Abdallah pour son langage française perfectiser. Ici il beaucoup événements y a. Si malheur fondu sur moi, j’ai confiance en votre amicité pour sur Abdallah soigner” deviendra alors “Ceci est pour te dire, ô ami très précieux, que je te confie Abdallah, mon fils bien aimé. Car ici, sache qu’il y a beaucoup d’événements. Si le malheur fondait sur moi comme le faucon sur l’innocente gazelle (car le monde est fait de vie et de mort) je suis sûr qu’Abdallah trouverait chez toi chaleur d’affection, asile et repos. Et tu ferais ainsi devant Allah une action parfumée”…

Quoiqu’il en soit, ces accusations de racisme sont une fois encore totalement disproportionnées et complètement absurdes, car faut-il que les gens soient aussi bêtes pour ne pas voir que le sujet principal de l’album, c’est justement de condamner toute forme de racisme, d’injustice et de malveillance, notamment à l’encontre de l’homme blanc, qui représente tout de même le principal antagoniste de cette nouvelle histoire…

De plus en plus souvent, Tintin retrouve ses anciennes connaissances.
© Hergé/Moulinsart – 2025

4) La grande famille de papier

Depuis l’album précédent, Hergé semble tenir à ce que tous les personnages qu’il a inventés au fur et à mesure de la série reviennent participer à ses nouvelles aventures. Comme il a lu le livre BALZAC ET SON MONDE de son ami Félicien Marceau, offert pour son anniversaire, l’auteur de Tintin est de plus en plus tourné vers cette “comédie humaine” qui jalonne toujours un peu plus son univers de papier. De fait, COKE EN STOCK est sans doute l’album où se télescopent le plus de personnages récurrents, voire de ceux que l’on croyait oubliés depuis longtemps (outre le général Alcazar, on retrouve donc Rastapopoulos, le lieutenant Allan, Oliveira Da Figueira, la Castafiore, le Dr Muller, Dawson l’ancien chef de la police internationale de Shangai (disparu depuis LE LOTUS BLEU !), ainsi que les plus récents Séraphin Lampion, l’émir Ben Kalish Ezab et son fils Abdallah, tandis que le professeur Tournesol et les Dupondt apparaissent beaucoup moins que dans d’autres albums).

Hergé, toujours à la pointe de l’actualité comme nous l’avons précisé à maintes reprises, observe son monde contemporain avec l’acuité d’un philosophe. À l’époque de COKE EN STOCK, l’une des personnalités que l’on retrouve fréquemment à la une des médias n’est autre que le richissime Aristote Onassis, occasionnellement suspecté d’activités illégales… Hergé va s’en inspirer directement pour développer son Rastapopoulos, lequel organise des réceptions mondaines sur son yacht, en invitant de nombreuses stars du showbiz et du monde de la finance. La présence de la Castafiore sur les lieux, du coup, rappelle que la version réelle du milliardaire avait pris l’habitude de faire exactement la même chose (des réceptions sur son yacht) et d’y inviter la Callas ! Ou quand la réalité s’impose comme le modèle idéal de la fiction !

Par petites touches, Hergé montre ici sa solide culture artistique, à une époque (Internet n’existe pas) où ce n’est pas donné à tout le monde : LE RADEAU DE LA MÉDUSE de Géricault au moment où Haddock tombe d’un radeau de fortune ; un tableau d’Alfred Sisley sur les murs de Moulinsart ; une probable version alternative d’un portrait de Dora Maar par Picasso dans la cabine de Rastapopoulos ; et bien évidemment le tombeau de la cité de Pétra en Jordanie (creusé dans les falaises et ici transposé dans l’état imaginaire du Khemed), que Spielberg reprendra dans INDIANA JONES ET LA DERNIÈRE CROISADE par déférence à Hergé et TINTIN !

Une histoire de l’art et de l’archéologie : Sisley, Picasso, et Khazneh, Cité de Pétra en Jordanie, ici transposée au fictif Khemed.
© Hergé/Moulinsart – 2025


De retour à sa “comédie humaine”, Hergé délaisse finalement son héros principal et compose progressivement une sorte de fresque baroque, dans laquelle les constituants et les gimmicks finissent par former le centre du sujet, davantage que l’intrigue, qui ne devient qu’un prétexte. Les personnages se croisent et se télescopent dans la multitude d’une intrigue tentaculaire, qui semble se jouer d’eux. Il y a finalement peu d’interactions entre les héros et leurs ennemis, lesquels semblent être les jouets d’une parodie des aventures de TINTIN. Ce dernier élément pourrait donner à penser que cette énième aventure n’est pas essentielle comme d’autres peuvent l’être dans la série. C’est assurément une erreur, tant COKE EN STOCK démontre la maitrise hallucinante d’un auteur qui parvient à promener ses lecteurs tout au long d’une intrigue d’une complexité inouïe (combien sont entremêlés d’éléments et d’antagonistes à la base de l’enquête menée par Tintin ???), laquelle demeure pourtant d’une fluidité totale, le lecteur oubliant en cours de route l’intrigue principale pour ne savourer que le suspense et, surtout, les relations entre les divers personnages et leur rapport à l’adversité ! Du très, très grand art de narrateur.
Dans les albums suivant, Hergé poussera cet exercice de déconstruction de son œuvre à ses extrémités, notamment avec LES BIJOUX DE LA CASTAFIORE.


5) Le tourbillon narratif


Je me souviens, enfant, avoir instinctivement perçu dans les planches de TINTIN des indices, quitte à ne jamais avoir réussi à les saisir totalement. Enfin quand même ! Observez la troisième vignette de la première planche de l’album : le couple qui devance Tintin et Haddock est composé de deux personnages que l’on a déjà vus dans les précédents albums en tant que figurants. Dans LES SEPT BOULES DE CRISTAL, on voit déjà le bonhomme moustachu coiffé d’un chapeau rond parler à Tintin dans le train, sur le début de la première planche. Dans L’AFFAIRE TOURNESOL, alors que les personnages sont dans un bus, le même moustachu enlève le (fameux) sparadrap sur le chapeau d’une dame… une dame que l’on retrouve près de lui au début de COKE EN STOCK ! Ces deux personnages sont désormais ensemble, comme s’ils s’étaient mariés en accompagnant les aventures de TINTIN… ou comme s’ils étaient des espions, tel le lecteur embusqué, à la recherche du moindre détail étrange ! (dans L’AFFAIRE TOURNESOL, après la scène du bus, le couple est encore assis côte-à-côte dans l’avion. Plus tard, la dame apparait seule à une table de l’hôtel de Szohôd. Puis finalement, ils se rencontrent de nouveau à l’opéra, paraissant surpris de se retrouver, ce qui semble affirmer la thèse d’un futur mariage)…

Des figurants… récurrents !
© Hergé/Moulinsart – 2025

Ce procédé subliminal, totalement inutile dans le processus narratif d’histoires déjà complexes, témoigne d’une maitrise, d’une virtuosité et d’une aisance incroyable de la part de l’auteur pour l’art séquentiel, avec une volonté inaltérable d’expérimenter, de mettre en abîme, de multiplier les sources et les éléments. En repérant ces petits détails d’ordre métafictionnel, nous observons le travail d’un auteur en train d’expérimenter littéralement sous nos yeux, cherchant sans cesse à déployer les multiples possibles d’un médium qu’il a quasiment inventé à lui tout-seul ! Car, derrière le vernis d’une ligne claire en apparence très sage, l’art d’Hergé est un bouillonnement intarissable !
Souvenez-vous de l’idée géniale d’avoir fait des Dupondt le réceptacle des préjugés coloniaux, racistes et touristiques du monde entier : Lorsque Hergé a commencé à faire endosser les tenues folkloriques ridicules aux deux détectives (lesquels, en cherchant à se fondre dans la populace des pays visités, sont immédiatement repérés !), il les faisait porter à sa place les erreurs qu’il avait commises au début de sa carrière, alors qu’il envoyait Tintin en Russie ou au Congo sans rien connaitre de ces pays, sinon les clichés à la noix qu’on lui colportait. Le procédé du couple récurrent est sûrement du même acabit : Il démontre que l’auteur ne laisse rien au hasard, que chaque détail a son importance, quitte à ce qu’il soit insignifiant ou qu’il soit de l’ordre de l’intrigue parallèle. Ces personnages semblent le surveiller : Une manière de maîtriser les moindres recoins de ses planches, et de se défendre de ces critiques l’attaquant indéfiniment sur le moindre détail poreux…


Dernier tour de force : En faisant intervenir des hurluberlus tels Séraphin Lampion et Abdallah au sein du douillet Château de Moulinsart, le lieu devient si invivable que le Capitaine Haddock, qui jurait alors que dans l’idée de repartir à l’aventure, on ne l’y reprendrait plus, préfère y aller plutôt que de rester chez lui, envahi par les hurluberlus en question ! Un autre élément dont on se souviendra dans LES BIJOUX DE LA CASTAFIORE !

La dernière grande aventure en mer de Tintin et du capitaine Haddock !
Bientôt, l’essentiel se déroulera à Moulinsart…
© Hergé/Moulinsart – 2025


COKE EN STOCK n’est peut-être pas l’aventure la plus immédiatement divertissante de la série et ce n’est certainement pas l’album auquel on songe dès que l’on nous demande lequel est notre préféré. Et pourtant, c’est peut-être le plus riche, celui dans lequel il y a le plus d’éléments dont on se souvient quasiment inconsciemment (le gag du capitaine Haddock qui se demande si on dort avec la barbe en-dessous ou au-dessus de la couverture, c’est là !), tandis que l’intrigue générale, extrêmement complexe et labyrinthique, continue inlassablement de nous échapper. Et alors ? Voilà qui est intéressant : Il s’agit probablement d’un album qui se démarque dans le sens où on peut le relire indéfiniment, en y trouvant continuellement toutes sortes de choses qui nous avaient échappées auparavant…

La première planche dans sa version d’origine, en entier.
© Hergé/Moulinsart – 2025


Richard Hawley : THE SEA CALLS

6 comments

  • JB  

    Merci infiniment pour cette analyse. De cet album, je ne garde que le souvenir de l’indignation de Haddock quant à la nature du cargo « en stock ». Tu montres avec brio la nature charnière de cette aventure.
    La réécriture « politiquement correcte » (c’est assez gonflé d’estimer que le français est encore la lingua franca maîtrisée par tout un chacun à travers le monde) est assez délicieuse d’ironie, et l’accusation de racisme ridicule vu le sujet de l’album.

  • JP Nguyen  

    A propos du casting des personnages récurrents qui grossit d’album en album, je relance d’un petit Szut, qui est sur la cover et qui reviendra dans VOL 714 POUR SYDNEY.
    Le travail de documentation est remarquable pour l’époque. A l’inverse, dans les années 2000 et encore de nos jours, je suis tombé sur des comics où les langues étrangères (et notamment le français) sont maltraitées et je me dis que c’est vraiment la flemme de la part du scénariste car avec quelques recherches internet, il pourrait trouver la bonne trad.

  • Nikolavitch  

    Pas relu depuis…. ma jeunesse folle, celui ci. Je garde surtout le souvenir de Szut et d’Olivera de la Figueira. Et de l’humanisme de Hergé.
    rha, ça me donne envie de replonger dedans.

  • Jyrille  

    Tout comme JB, je n’ai aucun souvenir de cet album (que je ne possède plus depuis longtemps) à part l’indignation de Haddock et la vision contraire au racisme de Hergé. C’est sans doute l’album de Tintin qui m’a paru le plus politique immédiatement.

    Je me demande comment tu as réussi à intégrer des hyperliens sur tes autres articles qui n’apparaissent pas en bleu !

    Je suis épaté par l’abnégation de Hergé quant au réalisme de ce qu’il dessine. Cela m’avait totalement échappé avant que tu n’en parles dans tes papiers sur Tintin.

    Concernant les Dupondt, j’aime beaucoup ta remarque sur le fait qu’ils soient repérables à l’étranger, sujets aux clichés. Tu as exactement la même vanne dans Indiana Jones (le troisième ?) lorsque son assistant se retrouve seul en pays moyen oriental, et même chez Lucky Luke, lorsque les détectives de Pinkerton se demandent pourquoi ils sont toujours devancés par leurs proies alors qu’ils ne se rendent pas compte que leur « uniforme » les trahit immédiatement.

    Ah oui la vanne de la barbe, je m’en souviens, excellente !

    La BO : inconnu au bataillon. C’est sympa.

  • Sébastien Zaaf  

    Merci Tornado de nous parler de cet album que j’ai lu à plusieurs reprises et que je considère peut-être comme le plus mature, avec l’Affaire Tournesol et Tintin au Tibet. Une très belle analyse comme d’habitude et qui montre bien les différentes étapes et réécritures de l’album. Les bien-pensants se sont focalisés sur le petit nègre des esclaves mais pas sur le français approximatif de Piotr Szut. D’ailleurs est-ce qu’il parle déjà comme ça dans la première version ? Petra est encore un lien montrant tout ce que l’œuvre de cinéma d’aventure de Spielberg doit à Tintin. Un juif fan d’Hergé ? Sacrilège… Un album très riche et encore très actuel dans ses thématiques montrant bien à la fois la modernité encore actuelle de Tintin, quoi qu’en disent les mauvaises langues et le côté visionnaire d’Hergé.

  • Eddy Vanleffe  

    Un de mes préférés avec LES BIJOUX DE LA CASTAFIORE
    je le trouve particulièrement drôle à moult égards.
    Je me retranche toutefois devant toute polémique qu’il y a pu avoir au sujet des albums de Tintin.
    Il y a parfois des albums (Tintin ou autre) que je n’apprécie pas dans leur fond, je passe au suivant, voilà tout.

Répondre à JB Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *