Bat-in-Noir (Deux Elseworlds de Batman façon film noir )

Deux Elseworlds de Batman façon film noir

Une enquête comparative de JP NGUYEN

 La belle, le privé… et l’ombre ! Ingrédients similaires mais résultats différents…

La belle, le privé… et l’ombre ! Ingrédients similaires mais résultats différents…© Dc Comics

VO : DC Comics

VF : /

Cet article s’intéressera à deux récits batmaniens parus dans la collection Elseworlds de DC Comics au début des années 2000. Leur point commun : revisiter l’univers du justicier de Gotham City en lui appliquant les codes du film noir.

Nous vous parlerons donc de Gotham Noir (sorti en 2001), par Ed Brubaker et Sean Phillips (oui, les mêmes qui signèrent par la suite Sleeper, Criminal, Fatale etc.) et de Batman : Nine Lives (sorti en 2002), par Dean Motter et Michael Lark. Les auteurs impliqués étant connus pour leur appétence pour le genre, le fan de polar et de Batman avait de quoi saliver. Mais ces exercices de style ont-ils donné de bons comics ? Et quelle équipe créative a-t-elle tiré le meilleur de cette figure imposée ?

Attention, en fourrant votre nez plus loin, vous risquez de tomber sur des spoilers…

Gotham Noir

Un héros dans la mouise : ah oui, on est bien chez Brubaker…

Un héros dans la mouise : ah oui, on est bien chez Brubaker… © Dc Comics

Cette histoire de 64 pages marque les débuts du duo Ed Brubaker/Sean Phillips en tant que scénariste/dessinateur. Les deux auteurs avaient fait connaissance sur la mini-série Scene of the Crime, où Phillips encrait les dessins de Michael Lark (qu’on retrouvera plus tard pour la deuxième partie de l’article). Se découvrant de fortes affinités communes pour le genre « Noir », cette collaboration ouvrit la voie à la maxi-série Sleeper puis à leurs séries indépendantes comme Criminal, Fatale ou The Fade Out. Mais si ce couple était donc appelé à durer, comment se sont déroulés leurs premiers pas ensemble ? Eh bien, vous savez ce qu’on dit sur les premières fois…

Le pitch : en 1949, nous suivons les déboires de James Gordon, vétéran de la seconde guerre et détective privé alcoolique, accusé à tort du meurtre de la jeune Rachel Hollingsworth, dont il devait assurer la protection. Sa cavale et son enquête pour se disculper sont entrecoupées de flashbacks permettant au lecteur de rassembler les pièces du puzzle tout en faisant connaissance avec les protagonistes de l’histoire, dont une bonne partie sont des déclinaisons de personnages familiers pour tout bat-fan, s’écartant plus ou moins de leur version canonique. Selina Kyle reste une femme de la nuit mais tient le Kitty Kat club tandis que Harvey Dent demeure District Attorney, cherchant à aider Gordon dans ses démêlés judiciaires.

Selina Kyle, femme fatale

Selina Kyle, femme fatale © Dc Comics

Et Batman ? Il bénéficie d’un traitement graphique et scénaristique assez particulier. Représenté comme une silhouette entièrement noire d’où percent deux très fins yeux blancs, on ne saurait dire s’il existe vraiment ou si c’est une hallucination d’un Gordon poussé dans ses derniers retranchements. Si l’idée est brillante, Brubaker s’emmêle un peu les pinceaux dans son script, avec une scène de confrontation avec des gangsters qui met à mal l’ambigüité entretenue par ailleurs sur la nature exacte de la créature de la nuit. Maladroit également, le parachutage du Joker dans l’intrigue : son look peine à convaincre et ses envies de vengeance à l’égard de Gordon empestent l’artifice narratif. Un homme de main du maire corrompu DeHaven sert de taupe à Harvey Dent et se fait démasquer et défigurer par les hommes du maire. Et… du coup, il retourne sa colère contre Gordon ! Oui, oui, pas contre le maire ou Dent, mais Gordon !

Comme pour faire écho au côté théâtral et factice de toute cette histoire, le dernier acte se jouera sur la scène du Kitty Kat Club, dans un déferlement de bruits et de fureur… qui manqueront un peu de sens pour vraiment toucher ce lecteur. Oh, on apprendra bien pourquoi Gordon a sombré dans la bouteille, mais la révélation ne suscite guère d’émotion. Même si c’est un défaut que certains (dont le Boss) reprochent régulièrement à Brubaker, il me semble qu’il a été meilleur dans l’empathie avec d’autres personnages, comme pour Holden Carver dans Sleeper.

Une ambiguïté sur la nature du Batman pas très bien gérée…

Une ambiguïté sur la nature du Batman pas très bien gérée…© Dc Comics

Gotham Noir n’est pas une lecture déplaisante mais j’en suis ressorti avec l’impression d’avoir lu un brouillon imparfait. La faute peut-être au nombre limité de pages qui aura conduit l’équipe à trop compresser son intrigue ? En partie, sans doute… Toutefois, je pense que le script de Brubaker n’était pas tout à fait abouti et que, tout en connaissant parfaitement les ingrédients du récit noir classique, il n’est pas parvenu à concocter une recette de cocktail associant élégamment les mythes de Chandler et Hammett à la création de Kane et Finger.

Côté dessin, à cette péoque, Sean Phillips a déjà pratiquement trouvé son style, les lecteurs qui le connaissent pour son Criminal ne seront pas dépaysés. Le portrait de Selina Kyle en femme fatale est très réussi et laisse penser que c’est un péché mignon pour le dessinateur de croquer ce genre d’illustration… La représentation de Batman en créature indéfinissable, dictée par le script, est également assez réussie, même si cela ne débouche sur aucun plan très iconique et marquant. Globalement, les dessins sont bons et comme c’est Dave Stewart aux couleurs, Gotham Noir n’a visuellement pas à rougir. Toutefois, aucune scène ne se démarque vraiment et le récit manque de temps pour respirer (à nouveau, la contrainte du nombre de pages se fait sentir).

Ainsi, même si l’idée de base était à la fois évidente et prometteuse, la copie rendue par Brubaker/Phillips en 2001 sur ce Gotham Noirne fut pas, à mes yeux, à marquer d’une pierre blanche (oui, en même temps, on est dans le Noir, j’aurais du m’en douter…). Mais l’année suivante, un autre duo d’auteurs allait s’atteler au même défi, pour un résultat bien supérieur…

Dans l’intrigue et sur le visage du Joker, des fils un peu trop visibles

Dans l’intrigue et sur le visage du Joker, des fils un peu trop visibles © Dc Comics

Batman : Nine Lives
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© Dc Comics

Ecrit par Dean Motter, illustré par Michael Lark et mis en couleurs par Matt Hollingsworth, Batman : Nine Lives (qu’on désignera par BNL dans la suite de l’article) est un récit en 128 pages, au format italien (les pages sont en mode « paysage » et pas « portrait »).

Le pitch : toujours dans les années 40, période emblématique du film noir, le rôle du « private dick » est cette fois tenu par… Dick Grayson ! Celui qui joue habituellement les Robin (ou Nightwing) à côté de Batman est ici le narrateur, enquêtant sur… le meurtre de Selina Kyle ! Ainsi, les neuf vies du titre de l’histoire, ce sont celles de cette féline femme fatale, une mondaine qui collectionnait les amants, qui deviennent du coup autant de suspects. Séductrice mais aussi manipulatrice, elle détenait des secrets sur tous ses partenaires et pouvait les faire chanter… La recherche de son meurtrier se double donc d’une quête pour retrouver un certain trousseau de clefs permettant d’ouvrir le coffre où dormiraient tous les secrets compromettants collectés par Selina de son vivant !

Autant être franc, ce récit m’a emballé. Est-ce son plus grand nombre de pages lui permettant de prendre le temps de développer les personnages et de rythmer la narration avec des scènes muettes ? Son format italien qui affirme avec plus d’évidence la filiation de ce comicbook avec les films noirs ? En fait, je crois que c’est tout simplement le fait que, sur cette histoire, les auteurs ont formidablement réussi leur cocktail, malgré l’utilisation d’un grand nombre d’ingrédients qui pourrait laisser craindre un mélange indigeste. Imaginez donc : le Joker, Two-Face, Mister Freeze, Clayface, le Riddler, Killer Croc, le Pingouin, Batgirl, Gordon, Alfred, Robin et… Batman, bien sûr !

Mais qui a tué Selina Kyle ?

Mais qui a tué Selina Kyle ?© Dc Comics

Ils sont venus, ils sont (presque) tous là mais leurs apparitions ne sont jamais gratuites, ils ont tous un rôle à jouer et, Elseworlds oblige, une personnalité ré-inventée pour l’occasion ! Il n’y a aucun super-vilain dans cette histoire, mais on croisera un joueur professionnel, un avocat talentueux mais trouble, un tueur de la mafia au grand sang froid, un criminel ayant abusé de la chirurgie esthétique au fil de ses cavales, un banquier peu scrupuleux mais assez doué avec les chiffres pour préserver le mystère de ses détournements… J’arrête pour ne pas tout vous spoiler mais franchement, les incarnations alternatives trouvées par Dean Motter sont excellentes et s’intègrent de manière organique au récit.

Un dernier exemple pour la route : Barbara Gordon est la secrétaire de Grayson mais elle nourrit l’ambition de devenir reporter-photographe et le dénouement de l’intrigue lui permettra de lancer sa carrière en capturant des clichés… sortant de l’ordinaire ! Les clichés, le récit en joue admirablement, tout en préservant suffisamment le mystère et en glissant avec intelligence des scènes super-héroïques dans la trame de série noire. On aura ainsi droit au Bat-signal et à la Bat-mobile ! Dans cette histoire, Batman est représenté comme un justicier costumé sans que cette figure ne jure avec le reste des protagonistes… Même un personnage à l’apparence très particulière comme Killer Croc trouve une place naturelle dans l’intrigue !

Une narration tantôt portée par l’image…

Une narration tantôt portée par l’image…© Dc Comics

Si Catwom… pardon, Selina Kyle est bien morte au début du récit, elle apparaît dans des flashbacks et sa personnalité est en droite ligne des canons du film noir. Petite originalité, plutôt que de puiser dans l’imagerie hollywoodienne, Michael Lark a choisi de représenter Selina en femme noire, un peu en chair mais sachant manifestement jouer de ses charmes de façon experte pour mener presque tous les hommes par le bout du nez ! Comme, dans le récit de Brubaker, elle dirige un night-club mais son rôle dans l’histoire est beaucoup plus central puisqu’elle relie bon nombre de personnages entre eux et que l’intrigue est grandement consacrée à l’élucidation de son meurtre.

Détail montrant que Dean Motter a particulièrement réfléchi à son histoire : elle est chapitrée en 9 parties, avec à chaque fois un titre se référant à un type de vie : Wildlife, Streetlife, Nightlife, The Good Life, A Double Life, The High Life, Life – Above & Below, Family Life et The Afterlife ! Et à chaque fois, le titre est pertinent car en totale adéquation avec le contenu du chapitre.

… ou complétée par l’inévitable voix off

… ou complétée par l’inévitable voix off© Dc Comics

Au dessin, Michael Lark livre une prestation de grande qualité. En s’encrant lui-même, il donne une grande cohérence visuelle à ses planches, là où, quelques années plus tard, sur Daredevil notamment, il aura tendance à un peu trop recourir aux références photos pour les décors, avec des personnages pas toujours parfaitement intégrés dans la scène. Dans BNL, rien de tout cela, Gotham City est noire et dangereuse comme il faut et Lark nous transporte avec brio de lieu en lieu, des tables enfumées du Kit Cat Club aux égouts poisseux où rodent des alligators, en passant par les toits de la ville ou encore la propriété de Bruce Wayne, transformée pour l’occasion en maison d’architecture moderne. Le dessinateur a également l’occasion de briller sur des scènes muettes, où Motter coupe totalement la voix off, sans qu’on ressente un manque ou une perte de rythme, grâce à la narration impeccable de Lark.

Le design des personnages est remarquable, étant donné que, à l’exception de Batman et Croc, aucun ne peut avoir d’attributs physiques ou de costume extravagant dans le cadre de cette histoire. Mais les visages croqués par Michael Lark parviennent tout à la fois à rendre évident la référence au personnage source tout en préservant la nécessaire apparence de normalité inhérente au récit. Avec la colorisation impeccable de Matt Hollingsworth, BNL est un régal pour les yeux, pour peu qu’on ne soit pas réfractaire… au noir, qui domine les planches, à cause des nombreuses scènes nocturnes mais aussi du style de dessin et d’encrage de Lark.

L’arrivée de Mister Freeze jette toujours un froid…

L’arrivée de Mister Freeze jette toujours un froid…© Dc Comics

Les artistes glissent discrètement des détails qui font mouche pour certains personnages, comme la cravate jaune-rouge-verte de Dick Grayson, qui rappelle les couleurs du costume de Robin, ou le teint blafard de Mister Freeze, le tueur glacial. Et s’il ne subit aucune défiguration dans cette histoire, Harvey Dent mènera quand même un double jeu… dont il ne ressortira pas gagnant mais qui, là aussi, permettra à Lark, en une case bien choisie, de placer une référence imparable à son incarnation classique dans l’univers du Dark Knight…

Je vous l’ai dit, ce récit m’a emballé et si je ne décerne que 4 étoiles et demi, dans le système de notation brucelisien, qui, il faut le dire, ne reste qu’indicatif et tout relatif, c’est que je pense qu’une partie non négligeable du charme de BNL provient du jeu des références, gérées de main de maître par les auteurs, entre cet univers batmanien noir et son équivalent classique. Même si cela n’exige pas d’être agrégé de l’université de Gotham (ça, c’est plutôt pour le Batman de Grant Morrison), il faut quand même un bon niveau de familiarité avec le petit monde du Dark Knight pour saisir tous les clins d’œil (Mattie-Boy, si tu me lis, ce bouquin pourrait te plaire).

La ville, la nuit… et Batman !

La ville, la nuit… et Batman ! © Dc Comics

Mais le plaisir de lecture n’est heureusement pas que référentiel, l’intrigue est bien construite, les caractères sont bien définis et les motivations de chaque protagoniste sont plausibles. On ne rencontre jamais d’artifice trop important, de cohérence trop heureuse qui mettrait en évidence la toute-puissance arbitraire du scénariste (Brian M B, je sais que tu ne me lis pas, mais c’est à toi que je pense). La fin de BNL est pleinement satisfaisante et, même si elle réserve un certain lot de morts, permet de terminer ce film noir de papier sur une note optimiste mais pas trop, respectant jusqu’au bout la règle du genre.

Un dernier bémol, pour ceux qui auraient été aguichés par mes louanges pour cette œuvre excellente dans son fond et sa forme et qui pourraient dépasser leur aversion du format à l’italienne (Tornado, si tu me lis, ça ne va pas t’arranger) : il n’y a pas, à ma connaissance de VF de BNL à ce jour (ni de Gotham Noir, d’ailleurs) ! C’est fort dommage pour cette perle noire, qui relève avec brio le défi initial de marier Batman et le film noir. Même si ce mariage pouvait sembler naturel, Brubaker et Phillips avaient montré que cela ne garantissait pas une réussite automatique. On leur pardonnera, leurs productions ultérieures furent davantage réussies, dans une certaine variété de genres (super-slips, polar, horreur…) et on peut dire que leur magnum opus était encore à venir. Pour Motter et Lark, il n’était plus besoin d’attendre, après leur association sur le comics indé Terminal City en 96-97, ils signaient avec Batman : Nine Lives un authentique chef d’œuvre.

Toujours une lumière dans la nuit…

Toujours une lumière dans la nuit… © Dc Comics

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Selina Kyle, vous la préférez en Femme Fatale des années 40 ou en macchabée dans une décharge ? JP Nguyen vous présente deux récits inédits en France par Brubaker, Philips, Lark et Motter mettant en scène l’univers de Batman dans des ambiances de film noir, forcément noir à découvrir chez Bruce Lit.
La BO du jour :
James Gordon et Dick Grayson sont tous deux plongés dans leurs… private investigations !

11 comments

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai jamais réussi à mettre la main sur Nine Lives qui a l’air splendide.
    J’dore Gotam Noir avec son héros figurant, presque jamais vraiment dessinée, plutôt évoqué. c’est très influencé par Year One (Gordon ce héros et cet ombre à qui il parle…). mais cet atmosphère distillée par les dessins de Phillips est juste une petite merveille.

  • Présence  

    Snif… Deux Elseworlds que j’ai raté. Ils étaient encore disponibles quand je me suis remis à lire des comics, mais je manquais de culture pour repérer ces auteurs, et j’étais resté sur des Elseworlds un peu trop faciles dans les années 1990. Nul doute qu’aujourd’hui, je sauterais sur un récit de Batman par Ed Brubaker & Sean Phillips, et pour celui de Dean Motter, le créateur et auteur de Mister X.

    Merci pour cette découverte. Il ne me reste plus qu’à espérer qu’ils seront réédités dans les gros recueils que DC a commencé à publier sur les Elseworlds, une série pour Superman, une pour Batman et une pour la JLA.

  • Bruce lit  

    Bon, ça ne se bouscule pas depuis hier en commentaires….Peut être que désormais je synchroniserais toutes les vacances scolaires avec des rediffusions. Et vais-je également abréger ce cycle pour reprendre après le 1er mai ?

    Sur l’article, merci pour le clin d’oeil JP. Ce n’est pas demain la veille que je m’intéresserais à ça parce que Batman, parce que DC, parce que Brubaker, parce que les années 30….
    Je garde cependant de bons souvenirs des Marvel Noir.

  • Nicolas  

    Nine Lives : vendu ! Cet article m’a donné envie de le lire, merci JP… et merci Amazon 😉

  • JP Nguyen  

    Ça m’étonne toujours quand je pioche dans un comics que Présence n’a pas encore lu… Mais c’est vrai qu’il a eu une période sans comics… Un comic-break?
    @Bruce : je me doutais bien que cela ne t’intéresserait guère. Mais dans le genre; c’est vraiment bien fait, surtout BNL.
    A vrai dire, j’avais les deux sur mon ordinateur depuis des années et à la relecture, je me suis acheté le Hardcover de Nine Lives.
    Même si amazon est très fourni, j’essaye de plus en plus de retourner en librairie physique ou de passer par des vendeurs autres, sur ebay par exemple.

    • Présence  

      Mais non, je n’ai pas tout lu. Il sort plus de 100 recueils par mois, c’est pas humain !

  • Tornado  

    J’ai toujours voulu lire ces deux récits. Merci pour cette review éclairante. Même s’il ne semble pas être très réussi, il est probable que je ne résisterais pas au premier s’il venait à être publié en VF. Quant au second, je t’ai bien lu JP, et c’est vrai que le format à l’italienne est un frein. Qui plus-est un frein pour Urban Comics peut-être, qui ne publie pas beaucoup de matériel sous ce format (à moins que je me trompe). Mais même là, il se peut que je ne réussisse pas à résister…
    J’envisage d’ailleurs de faire une entorse à mes habitudes car bientôt va sortir un recueil à l’italienne des comics strips de Star Wars par Russ Manning. Une autre publication que j’ai toujours eu envie de lire. Je devrais dire plutôt « envie de regarder », car dans ce cas ce n’est pas la lecture qui m’attire (probablement old-school et peut-être un peu balourde) mais surtout les magnifiques dessins de Manning…

    Avec « Batman Blind Justice » et « Batman Nosferatu », « Batman Nine Lives » fait partie de ces récits inédits en VF sur le Caped Crusader qui me continuent de me faire de l’oeil.

    • artemus dada  

      Si si Urban fait du format « à l’talienne » : Le Private Eye de Vaughan, les Hägard Dünor, les Cul de sac, pas énormément, mais je ne crois pas que ça les freinerait.

  • JP Nguyen  

    @Tornado : je peux me tromper mais je pense vraiment que Nine Lives est le type de récit que te plairait beaucoup.
    C’est auto-contenu et la transposition de l’univers de Batman dans un contexte « noir » est faite avec habileté, sans en faire des tonnes mais avec des tas de touches fort sympathiques. A côté, Gotham Noir fait un peu « forcé », surtout par l’inclusion d’un Joker somme toute assez bof.
    Mais ce sont deux bons récits. Eventuellement, ce qui peut freiner Urban, c’est la pagination peu élevée des deux et le fait que, comme les formats sont différents, une compilation de ces deux histoires ne serait pas trop possible…

  • Jyrille  

    Mais comment as-tu entendu parler de ces bds, JP ? Il faut vraiment suivre l’actualit, mais là ça remonte ! Quoiqu’il en soit c’est toujours un plaisir de te lire et tu donnes très envie avec BNL. Mais bon, je ne vais pas courir après.

    Tu as sans doute raison pour le Batman de Morrison, mais j’ai franchement réussi à passer outre malgré mes faibles connaissances en Batman Universe.

    La BO : leur meilleur album. Celle-là est cool et coole parfaitement au thème du jour.

    • JP Nguyen  

      @Cyrille : En fait, ça remonte à une époque où je suivais les sorties VO de plus près…

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