Sos Fantômes (Interview Alex Sindrome)

Interview Alex Sindrome

Un exorcisme  de BRUCE LIT

Première publication le 15/mai/2020 – MAJ le 23/04/22

Cet entretien  portera sur la promotion du CD FANTOME d’Alex Sindrome disponible à l’achat uniquement  ICI.  

The Thin White Dude ©

The Thin White Dude
Avec l’aimable autorisation d’Alex Sindrome

Spotify accueille enfin FANTOME, l’album d’Alex Sindrome paru en 2020 et c’est un vrai plaisir de le redécouvrir.  L’instrumental DE PÉNOMBRE qui ouvre l’album est tout en percussions alertes-à-la-bombe qui arrive : SOLIDAIRE DANS L’ISOLEMENT formidable tube dansant si Sindrome voulait bien inonder les ondes de sa pop noire. Le son est énorme, les arrangements impeccables avec une belle intervention d’une guitare gothique. Aucun répit avec CLASS 1987, clin d’oeil assumé de Sindrome à son film culte CLASS 1984 où il évoque une jeunesse obsédée par les vidéo k7, le  sexe, les talons aiguilles et qui descendait les bières comme d’autres les pistes noires.
L’album ne s’appelle pas FANTÔMES au hasard : Sindrome y rend des hommages hantés à Antonin Artaud, Marilyn Monroe ou Lovecraft pour chuchoter comme un spectre à l’oreille de son auditeur son nihilisme, sa mélancolie et son athéisme.

Mais le spectre le plus dangereux, c’est celui d’une enfance qu’on devine malheureuse, celle d’un vivre vite, dormir peu et d’une terreur que l’insomnie, celle de HORRIFIÉE ne parviendra pas à résoudre. En bon admirateur de Marilyn Manson, Sindrome sait que les paroles doivent envoyer autant qu’un slogan publicitaire « Je regarde la pluie tomber, comme toi elle ne se relève jamais ». FANTOME est à ce titre un concept album, rejeton du ANTECHRIST SUPERSTAR qui voit la désagrégation de l’innocence du jeune Jonathan Persitz en Alex Sindrome avec profession de foi MISANTHROPE à la clé.

Un album presque parfait si tant est que l’auditeur sache aller au delà de -l’apparente- uniformité des compositions et de la voix volontairement linéaire de Sindrome qui n’élève jamais une syllabe plus haute que l’autre.
Aussi affable en privé que tourmenté sur disques, il donne ici sa deuxième interview pour BRUCE LIT (la première étant ICI)

In the shadow of the valley of doubts ©Alex Sindrome

In the shadow of the valley of doubts
Avec l’aimable autorisation d’ Alex Sindrome

Bonjour Alex, comment vis-tu ton confinement ?

A titre personnel bien car j’ai la chance de vivre dans une grande maison avec jardin et entouré. Pour les gens qui se retrouvent concrètement seuls enfermés dans des appartements modestes c’est une toute autre expérience. Le plus dur à titre personnel c’est l’inquiétude pour les gens dont je me soucie et qui sont plus fragiles de par leur âge ou leur santé.

Je dois te faire un aveu : il me faut toujours du temps pour rentrer dans tes disques (avant de les trouver formidables par la suite). Je trouve la production souvent assez linéaire. Comment envisages-tu le son de chaque opus ? Tu n’as jamais eu envie d’un virage à 180° comme Manson entre ANTECHRIST SUPERSTAR et MECHANICALS ANIMALS ?

Excellente remarque et la réponse est non pour une raison assez simple qui est la langue dans laquelle je chante. Tu cites Manson qui a démontré avec un talent assez dingue sur Mechanical Animals qu’il pouvait sortir des codes du heavy-metal indus pour explorer des structures plus pop, voire même funk sur certains titres. Plus tard il a flirté avec mille genres comme la country etc et s’en est de mon point de vu très bien tiré à chaque fois. Mais c’est un cas. A côté par exemple on a Reznor qui avec NIN n’a jamais élargi la niche musicale qu’il s’est créé. C’est talentueux mais c’est vraiment en gros toujours la même tambouille depuis The Fragile. On me dit parfois d’aller vers des arrangements différents. Moins synthétiques. J’ai essayé par curiosité personnelle une ou deux fois sur d’anciens albums mais je ne me suis pas convaincu moi-même ! Cette production qu’on pourrait qualifier de linéaire en effet, c’est ce vers quoi je tends naturellement. Ce qui me ressemble le plus. Ca a un bon côté, l’identité forte et reconnaissable, et un mauvais, l’homogénéité parfois excessive. Mais l’univers de Sindrome correspond clairement davantage à des sonorités fermement établies et répétées. Enfin il me semble.

SOLIDAIRE DANS L’ISOLEMENT : aurais-tu des dons de voyance ? DÉSOLÉ annonçait la révolte des gilets jaunes, là un mois avant tu parles du confinement !

Ah mais oui c’est pas faux ! Je vais faire gaffe avec les textes du prochain album du coup !

Un goth fan de Michael Jackson et de PHANTOM OF PARADISE. ©

Un goth, fan de Michael Jackson et de PHANTOM OF THE PARADISE.
Avec l’aimable autorisation d’Alex Sindrome

 Nous on plie comme on résiste, c’est beau comme on existe , Tes influences sont toujours les mêmes (DEPECHE MODE, le Reznor de PRETTY HATE MACHINE, JOY DIVISION), mais cette phrase, on dirait du Michel Berger !

 La première partie de la phrase dit que l’Homme est très doué pour se mettre à genoux face aux adversités et la seconde est sarcastique en disant que c’est vraiment une façon d’exister « magnifique ». Lamentable donc. C’est un passage sur la lâcheté humaine. On avouera que c’est pas mal éloigné des envolées optimistes de Berger sur le « Résiste » de Gall par exemple ! Mais Berger écrivait également des textes très sombres, c’est juste. Je maîtrise mal son répertoire à part ses tubes et ceux de France Gall j’avoue !  

Les parties de guitares sont exquises sur ce morceaux, Tu n’as pas envie d’en saupoudrer d’avantage dans ta musique ?

Parfois on en met plus sur une compo et puis on en retire ensuite parce que ça nous éloigne de l’ambiance qu’on veut bâtir. Mais oui j’adore la guitare et mon complice Wil est sacrément doué !

CLASS 1987 est tout en froide lucidité, sans doute ton texte le plus habité sur les petits riens qui forgent les désillusions et l’arrogance d’une jeunesse qui croit tout connaître sur ce qu’elle n’a pas encore vécue. On en a taxé de réacs pour moins que ça !

Haha ! C’est le Sardou qui sommeille en moi j’imagine ! Je pense sincèrement que certains textes de Sindrome pourraient être décrits comme plus ou moins réacs en cela qu’ils portent un regard amer et ironique sur le soit disant progrès et la course à la modernité. Même si depuis quelques années finalement la mode c’est d’être réac visiblement vu que les jeunes critiquent de plus en plus le monde moderne et rêvent d’un retour à une vie différente et issue d’un passé révolu. Néanmoins pour ce qui est de la chanson « Class 1987 » c’est vraiment une autocritique assez violente de la désinvolture et de la naïveté qui habitait la génération d’adolescents à laquelle j’ai appartenu. Celle de la fin des années 80. Enfin ça c’est pour la ligne générale parce que concrètement ce texte parle de mes souvenirs personnels liés à mon adolescence.


C’était nous les héros, aveuglés de confiance…

Quelles sont ces fameuses erreurs de jeunesse d’Alex Sindrome ?

 Sincèrement, je ne vois dans mon passé aucune erreur de jeunesse dans le sens où je ne regrette rien. Même le pire de mon adolescence. Je crois qu’il me fallait en passer par là. Que l’ado que j’étais par exemple devait absolument poser les mains bien à plat sur les plaques chauffantes pour pouvoir ensuite passer au palier suivant et apprendre à canaliser et gérer certaines choses en lui. La chanson « Class 1987 » relate quelques unes de ces mésaventures. Comme de se ramener aux urgences au milieu de la nuit à 17 ans du sang plein les yeux après un accrochage musclé où on a récolté deux grandes entailles sur la figure faites au couteau à cran d’arrêt. Détail tragi-comique véridique : plus tard dans la nuit en quittant la pièce où on m’avait recousu, j’emprunte un couloir et reconnais au loin l’auteur des coups de couteau avec qui je me suis battu. Il est dans un fauteuil roulant poussé par un infirmier et au moment où on se croise il marmonne à mon attention d’une voix détachée comme s’il m’annonçait le programme télévisé du soir : « Tu m’as cassé deux côtes. » Bref. J’en souris un peu aujourd’hui car je suis conscient que cette période de ma vie aurait pu se terminer bien plus mal pour moi.

 Insomnies, nuits blanches journées de 4 heures, XANAXVILLE : l’album est bourré d’allusions au manque de sommeil et d’un retour à l’enfance et ses angoisses…

Sans trop rentrer dans les détails j’ai eu une enfance très difficile. Jusqu’à mes 12 ans j’ai vécu seul avec une mère alcoolique et anorexique qui ingurgitait quotidiennement davantage de Lexomil que de véritable nourriture. J’étais réveillé en moyenne 4 à 5 fois par nuit. Parce qu’elle était encore tombée et s’était blessé, parce qu’elle venait me parler dans mon lit raide défoncée ou parce qu’elle avait encore décidé de se suicider en se jetant du 4ème étage et me prévenait juste que le lendemain matin je devrais donc appeler mon grand-père pour qu’il vienne me chercher et que j’aille vivre chez mes grands-parents. Ça c’était ma norme. Entre 5 ans et 10 ans.
Je garde pour moi certains événements plus glauques et hardcore qu’il serait pour le moins étrange de relater dans une interview de Sindrome. Mais en gros mon rythme de nuit a été rigoureusement pulvérisé par ma mère dès l’enfance et je n’ai par la suite jamais pu m’en guérir et découvrir des nuits normales où on se couche le soir et on se réveille le lendemain matin. Ça ne m’est très concrètement jamais arrivé de ma vie. Enfin si, c’est arrivé mais rarement et uniquement sous la prise de relaxants musculaires puissants et qui ne doivent pas être utilisé dans ce but.
Bref. Donc chaque nuit depuis l’enfance je me réveille environ 3 à 4 fois dans un état de panique absolu. Généralement au sortir d’un énième cauchemar. Fut un temps où j’avais un carnet à mes côté et notais chaque cauchemar dès que j’en sortais. J’ai cru que ça m’aiderait mais au final chaque matin je relisais ces trucs horribles griffonnés à la hâte dans un état semi comateux et c’était pire encore alors j’ai arrêté. Ca fait un moment que j’ai accepté que ça ne s’améliorera pas. Je l’accepte et voilà. Donc oui c’est un thème qui m’obsède raisonnablement dira-t-on et hante une large majorité de mes écrits quels qu’ils soient depuis que je me suis mis à écrire sérieusement à la fin de l’adolescence. Pour ma mère je précise que je lui ai pardonné et que nous sommes très proches. Mais le mal est fait.


Je boirai tout jusqu’à tes larmes

Tu évolues professionnellement dans un univers particulier : la publicité, un monde à l’opposé des idéaux rock’n’roll. Tu n’as pas l’impression de tenir un double discours, le nihilisme de Alex Sindrome contre la « soumission » au système de Jonathan Persitz (cf NOS ÂMES EN NOIR) ?

Pas du tout ! Je suis en totale cohérence avec ma véritable vision des choses exprimée dans mes textes. En vérité je me sens très exactement comme Cioran à qui une journaliste demandait un jour pourquoi il ne se suicidait pas puisque selon lui l’Homme et la vie en général étaient si médiocres, et à qui il a répondu comme si c’était une évidence : « Mais parce que la mort ne m’intéresse pas davantage ! » Je ne suis pas contre la soumission au système. Je ne peux pas dire ça parce que ça implique qu’on a en soi l’espoir d’une amélioration hors du système. Qu’on pense que l’Homme serait meilleur etc. Une illusion qui ne m’habite définitivement pas. Comme je l’ai chanté, quand je dénonce le système, ce qui m’arrive ça oui, je suis infiniment plus Lacenaire que Che Guevara.

NORMA JEAN est un titre très travaillé, l’agencement des rimes (Norma Jean,  Noire souffrance, blond platine), j’aime tes arrangements qui rendent les voix aussi angoissantes que chez les SISTERS OF MERCY…

 C’est un des titres qui a été le plus travaillé et peaufiné de tout l’album en effet. Le chant du refrain très Andrew Eldritch est venu naturellement et je l’ai assumé comme un hommage parce que chanté plus normalement le refrain perdait considérablement en puissance. Avec Wil on a passé beaucoup de temps sur les arrangements car on sentait qu’il y avait un gros potentiel mais que ça demandait de la prise de tête…

ANTONIN ARTAUD, un autre grand moment formidablement arrangé. Le solo de guitare tout droit sorti de Cure engloutit ton auditeur sous une vague de mélancolie New-Wave. Avec Marilyn Monroe, sont-ce là les FANTÔMES de ton adolescence qui frappent à la porte de ton inconscient ?

J’ai découvert et lu sur la face sombre de Marilyn Monroe quand j’avais la vingtaine donc ce n’est pas lié à mon adolescence mais Artaud ça oui, définitivement. J’ai acheté en poche le recueil L’Ombilic des Limbes un midi entre les cours quand j’avais 16 ans et ça a juste changé ma vie. J’ai commencé à acheter les œuvres complètes chez Gallimard volume après volume. Il a joué un rôle immense dans ma vie. C’est par lui que je me suis ouvert à la littérature. Avant je lisais peu hormis Stephen King. Presque du jour au lendemain j’ai dévoré Nietzsche et Cioran, lu Kafka, Lautréamont, Baudelaire, Maupassant… Et j’ai aussi commencé à écrire pour de bon. Je dois énormément à Antonin Artaud. J’ai d’ailleurs appris des années plus tard que mon grand-père l’avait connu lors de son séjour à Ville-Evrard où il travaillait et lui était venu en aide en lui donnant de la nourriture qu’il appréciait en cachette car Artaud refusait de se nourrir.

Poésie Noire et Play Blessures ©

Poésie Noire et Play Blessures
Avec l’aimable autorisation de Alex Sindrome

Là tu t’en tires bien avec ce virus à la con. Mais tôt ou tard, il faudra la faire vivre en live cette musique, non ?

Moi je trouve que je ne m’en tire pas si bien que ça vu que je vois tous mes potes musiciens faire des live de chez eux presque chaque soir ! Du coup on me dit « profites du confinement pour nous faire un live de chez toi ! ». Plus sérieusement je réfléchi à une date unique à Paris pour 2021. J’en ai discuté avec une personne de talent et digne de confiance qui organise ce type d’évènement et est partante pour le faire. On verra…

XANAXVILLE, c’est ton hommage aux musiques de John Carpenter ?

OUI !

Tu as écouté GHOST V de NIN ?

La vérité ? J’ai mis la première minute de chaque titre et j’en suis resté là. Voilà. On comprend pourquoi le truc est offert et n’a même pas de visuel. Un caprice de Reznor mais c’est très bien après tout. Je suis sûr que certains fans vont se régaler de ces instrus d’ambiances minimalistes. Moi par contre c’est juste pas possible.

Tu es très cinéphile : les derniers films d’Alex Sindrome ?

Je regarde 4 à 5 films par semaine donc je subis pas mal de trucs médiocres forcément. Mais j’aime tellement le cinéma que je continue à ce rythme. Récemment le truc qui m’a le moins marqué est sans doute UNDERWATER que je déconseille même aux plus tolérants d’entre nous, et celui qui m’a le plus frappé est sans doute possible le docu Netflix TIGER KING (AU ROYAUME DES FAUVES en français).

Sans maison de disques ni agent, comment se répartissent les royalties entre tes collaborateurs et toi ?

Hormis les droits d’auteurs classiques liés aux compositions et gérés par la Sacem où je suis, comme de plus en plus d’artistes j’ai monté un label il y a pas mal d’années (The Zero Corp.). Donc lorsque je sors un album en CD ou cassette par exemple, je fais les démarches d’un patron de label produisant et diffusant l’œuvre d’un artiste. Sauf que c’est moi-même (schizophrénie mon amie !). Concrètement je paye l’artiste (moi) via la Sacem qui donc me reverse mes parts, en l’occurrence d’auteur/compositeur/interprète. Je sais qu’on critique la Sacem mais moi je n’ai jamais eu de souci avec eux et à une époque ils m’ont même bien aidé. Sans parler des surprises amusantes que je leur dois comme l’année où j’ai découvert en recevant ma fiche que j’avais été diffusé sur TF1, ce que j’ignorais totalement !

 Déjà des pistes pour le prochain album ?

Aucune ! Rien ! Pas même une note… Mais c’est souvent ainsi après la sortie d’un disque où j’ai le sentiment d’avoir tout mis. Il se passe une certaine période avant que la machine se relance. Par contre il y a cet album de remixes de chansons provenant de Fantôme qui est en chantier et doit paraître cet été si tout va bien. Il y aura pas mal d’artistes d’univers différents ça va être intéressant je pense !/em>

Christophe nous a quittés. Que t’inspire la disparition du grand sorcier du son ?

Les fans connaissaient tous sa santé fragile et l’annonce de son hospitalisation avait de quoi inquiéter très sérieusement. Comme beaucoup dès ce moment là je me suis dit qu’il y avait hélas de fortes probabilités pour qu’il s’en aille.
Il y aura vraiment eut plusieurs Christophe. Celui des années 60/70 très lié à l’époque disons un peu désuète, celui des années 80 qui fut actif de façon très épistolaire, et puis la véritable renaissance en 96 avec un Christophe plus sombre et électronique. C’était vraiment un artiste unique jusque dans son parcours. Moi c’est vraiment de ce dernier volet dont j’étais fan par exemple. Dans le journal Le Monde ils ont fait un beau papier en plaçant l’album BEVILACQUA parmi ses grandes réussites. Ça m’a fait plaisir parce que c’est vraiment l’injustice de sa carrière je trouve. Son pote Bashung avait pourtant défendu cet album mais ça n’a pas suffit.
Christophe c’était le dernier d’une certaine catégorie de chanteurs qu’on n’aura plus jamais j’ai l’impression. Des types qui alliaient le talent, la curiosité, la classe et surtout l’intransigeance artistique. Je repense aussi bien sûr à cette fois où je l’ai croisé un soir dans la rue et où il m’a retenu pour qu’on parle de Nine Inch Nails. Un moment totalement magique quand j’y repense et très révélateur de l’homme qu’il était. Humainement c’est aussi une perte monumentale.

Fade to white ©

Fade to white
Avec l’aimable autorisation de Alex Sindrome

8 comments

  • nico  

    Haaaaa… Je l attendais impatiemment ce second interview.!!!
    De l excellent boulot Bruce, une fois de plus.
    C est très intéressant de pouvoir cerner un peu plus la personnalité de Jonathan afin de mieux comprendre la musique de Sindrome.
    Découvert grâce à l entretien précédant, sa musique est certainement la plus jolie claque que j ai reçu depuis un sacré bout de temps.
    Elle m accompagne quotidiennement.
    Je suis d accord avec toi, Bruce, il faut du temps pour rentrer dans sa musique.
    Comme j aime à le répéter, Alex Sindrome, ça se mérite…
    Après quelques écoutes, ça devient tellement incontournable…
    Les prods sont magnifiques, quand aux textes, il y a un réel talent d écriture, de vraie poésie noire.
    Certains morceaux me donnent envie de danser, d autres me prennent aux tripes, me collent les larmes…
    D autres enfin me donnent envie de chanter, au grand dam de mes voisins…

    Insomniaque également, je relativise en me disant que ça me permet de lire les articles du blog dès minuit… Nah!!!
    Autant voir le verre à moitié plein.

    Ça me fait réaliser toutes les belles découvertes que j’ai faites grâce au blog… Génial!!!
    Merci mille fois.

  • Présence  

    Total respect pour cette interview.

    Je l’ai commencé avec un fort a priori du style : je ne pense pas avoir besoin d’une 2ème interview d’Alex Sindrome dans ma vie. 🙂 J’ai écouté les 2 titres : bon, Vampire pourquoi pas…

    Pourtant au fur et à mesure des questions et des réponses, je me suis aperçu que je prenais grand plaisir à découvrir cet univers et cet artiste si éloignés de mon expérience de vie et de mes goûts. Je l’ai même trouvée trop courte.

    Quelques réactions en vrac – J’attends avec impatience l’article de Patrick sur le tome 2 des Damnés de la Commune.

    Ça a un bon côté, l’identité forte et reconnaissable, et un mauvais, l’homogénéité parfois excessive. – On dirait une remarque qui peut s’appliquer à la discographie d’AC/DC.

    Si on m’avait dit un jour que Michel Sardou serait cité comme référence dans un article, je n’y aurais pas cru. Antonin Artaud : ouf, une référence qui me parle.

    Le passage sur les erreurs de jeunesse et les nuits blanches est d’une franchise difficile à soutenir.

    Solidaire dans l’isolement : alors là oui, il faut vraiment qu’il fasse gaffe avec ce qu’il écrit. 🙂

  • Surfer  

    Bon, désolé d’intervenir pour dénigrer…
    J’étais d’ailleurs resté silencieux lors de la première interview pour la même raison.
    Alex à l’air tellement sympathique que cela me fait du mal d’écrire ce qui suit:

    Mais, décidément cette musique électronique je ne peux pas.
    Tous ces sons synthétiques…ces boucles répétitives de beats instrumentaux…cela m’est impossible ! Une torture pour mes oreilles.
    Je suis vraiment navré mais,il me faut un minimum de « vrais » instruments acoustiques.
    Ou alors une mélodie imparable comme ce que propose Tame Impala dans sa musique.

    Malgré tout j’ai réécouté les morceaux d’Alex présentés lors du précédent article et découvert ceux d’aujourd’hui.
    Au casque pour ne déranger personne et pour bien m’immerger. Malgré ma concentration et le casque qui canalise tous les sons: Rien n’y fait…je n’y arrive pas.

    Je trouve que tous les morceaux se ressemblent. La même ligne de boite à rythme répétitive.
    Tout es linéaire. Pas de mélodie percutante.. tout cela est bien fade.

    Cependant, je trouve les textes de ces chansons intéressants

    Tiens, puisque l’on parle de Carpenter et de ses talents de compositeur bien souvent sont ignorés ou minimisés au regard de ses qualités de réalisateur.
    Ja pense que le genre musical d’Alex Sindrome aurait peut-être plus sa place dans la musique de film.
    En tout cas c’est ce que je pense car personnellement j’aurai du mal à écouter un de ces album comme ça juste pour écouter de la musique.
    Alors que comme thème dans un film, pourquoi pas.

  • Tornado  

    Incroyable, je commence à m’habituer !
    A ma grande surprise, j’ai aimé CLASS 1987 immédiatement.
    Faut que je fasse gaffe. Vl’à que mes goûts en musique sont entrain d’évoluer au contact de ce blog. N’importe quoi !

  • Bruce lit  

    @Nico : lorsqu’un insomniaque écoute un insomniaque (Alex Sindrome), ça donne…? J’aime bien publier les articles à minuit, un article à l’heure du crime, c’est parfait. La musique de Sindrome est à la fois minimaliste (peu d’instruments) et complexe (il faut aller au delà de plein de choses : du son Batcave, de la voix ultra linéaire et d’une production semblable d’un album à l’autre).
    Mais, et chaque interview de Sindrome le rappelle, la richesse de la culture du Monsieur fait que, à bien écouter, on entend tout le souterrain de cette musique.
    La musique d’Alex Sindrome m’évoque les labyrinthe dans PIF GAGDET : je traçais ma ligne en commençant par la sortie pour y trouver l’entrée. Une fois le chemin tracé, c’est une musique fantastique dont je ne peux plus me passer. Content de t’avoir converti.

    @Présence : Total respect pour toi Présence, pour avoir lu et écouté un artiste aux antipodes de ton univers musical. Merci pour ce retour très détaillé. Si l’interview t’a plu, c’est l’essentiel.
    Mon experience de la presse rock faisait que même si un groupe faisait de la musique qui ne me plaisait pas , je dévorais tout. Ainsi j’avais grand plaisir à lire celles de Kiss (têtes de noeud), de Zappa (d’une intelligence remarquable pour une musique inaccessible) ou Prince. Les champions toute catégorie resteront à jamais les frères Gallagher où les vannes et déclarations fracassantes valaient la musique lourdingue d’OAsis (que j’ai appris à aimer avec le temps).
    En outre lire une interview de Alex Sindrome est toujours agréable, même si l’on adhère pas à la musique.

    @Surfer : No Harm Done.
    Comme je le signifie à Alex, ma vision de sa musique pourrait être plus rock. Mais c’est ma vision et non la sienne. J’écoute du Sindrome une fois par semaine, depuis un an. Les murs de ma salle de bain sont encore imprégnées des lyrics de CLASS 1987.

    @Tornado : ben mon p’tit monsieur, quelle surprise ! Je suis trop content ! C’est cool.
    Quel dommage que Youtube ne propose pas plus de titres comme ANTONIN ARTAUD. On ne peut pas dire que Alex soit le roi de l’autopromo. Ceci dit, tu trouveras l’album sur Deezer, Spotify ou Napster.

  • Patrick 6  

    Ahah je ne m’attendais pas à ce que cet après midi de festival parisien donne lieu à un article 😉
    Mais effectivement comme nous en avions convenu, la musique de Sindrome ne se prête pas du tout à une écoute superficielle. Je pense qu’elle s’écoute dans la solitude (Bruce déjà que tu ne parles pas, tu es de trop) et au casque de préférence.
    Interview aussi intéressante que la précédente, Monsieur Alex est décidément un sacré personnage ! En tous cas cette interview est bien plus intime que la précédente et le musicien se révèle bien plus.
    (et autrement glisser des références à Sardou ou Michel Berger, c’était pour un pari ? Aucun ton prochain challenge : caser une référence à Lorie et 2be3)

    @ Présence : Mince tu fais bien de me rappeler d’écrire sur les Damnés de la commune, surtout que le volume 3 est déjà sorti !

    @ Alex Sindrome : Connais-tu Summer (Paris) ? https://www.youtube.com/watch?v=p9RQWNrjxgU

  • Bruce lit  

    @Patrick : oui j’aime beaucoup écouter la musique au casque. Je crois même que l’on ne connaît pas vraiment un disque sans l’avoir « casqué ».
    La référence à Berger est de moi, celle de Sardou c’est Alex. Je sais que le bonhomme a ses aficionados notamment Alister dans SCHNOCK.

  • Jyrille  

    Encore une fois une excellente interview, du genre de celles que j’aimais lire dans les Inrocks : pas de langue de bois, une vraie discussion qui va plus loin que la musique.

    J’ai écouté les titres ici présents, je suis toujours épaté par la qualité de la production, les choix et les couleurs données par chaque instrument. Mais je n’accroche pas forcément, cela rappelle fortement la musique electro des années 80, il me faudrait plusieurs écoutes pour vraiment entrer dans cet univers.

    De la même façon, les photos sont très belles, très travaillées. C’est vraiment un beau boulot de professionnel.

    En fait cette interview est même trop courte, j’ai l’impression qu’il manque des parties ! Merci en tout cas et encore une fois, un grand bravo à vous deux pour fournir un tel matériel.

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