Des mouvements d’yeux rapides (Hawkmoon tome 4)

Hawkmoon tome 4 – L’héliogône, par Le Gris, Dellac, Bulgheroni et Lofé

Une chronique des temps modernes de CYRILLE M

VF Glénat

© Glénat

« Fred s’emmerdait. Ayant récemment été licencié, et n’ayant ni l’âme ni les compétences d’un bricoleur, après avoir envoyé ses références aux petites annonces du jour, il devait bien s’occuper. Souvent, il pensait que si le travail existait, c’était uniquement pour empêcher les gens de s’ennuyer et donc de réfléchir. Il était tellement conditionné que lorsqu’il arrivait devant un magasin, même une grande surface ou un centre commercial, il avait l’impression d’avoir oublié son badge et qu’il ne pourrait pas entrer. Il tuait le temps en regardant des vidéos sur Youtube, et après avoir écumé les comptes complotistes, croyant découvrir des vérités cachées, il décida rapidement que les preuves avancées n’étaient pas assez solides. La vérité attendrait, ou alors il la connaissait déjà.« 

« Il se tourna vers les chaînes geeks, où des types décortiquaient des films, la plupart du temps des blockbusters, mais aussi des œuvres très pointues voire introuvables, des séries B à Z, des séries télé, épisode par épisode, ou des livres, des comics, des mangas ou des bandes dessinées. Nombre d’entre eux se contentaient de tenir une discussion à distance, chacun dans son salon, rappelant les apéros du confinement dû au Covid, mais certains et certaines étaient de vrai(e)s vidéastes, montant des films construit autour d’une chronique, avec effets spéciaux et inserts. La qualité des argumentations variait ainsi énormément et Fred aimait constater à quel point les avis divergeaient radicalement selon les protagonistes.« 

« Cela le confortait dans l’idée que la richesse, engendrée par une œuvre ou non, réside dans la diversité, en aucun cas dans l’unicité. Malgré la mauvaise foi, malgré les débats souvent stériles, cela induisait que chacun et chacune avait des attentes propres, des idées préconçues, des besoins différents, mais toutes et tous en partageait un : la nécessité de donner son avis.« 

En route vers de nouvelles aventures !
© Glénat

« Son geek du jour avait pour pseudo Sirilem, et Fred ne comprenait pas pourquoi ce type avait tenu à ouvrir une chaîne vidéo visible par tout le monde. Il n’avait aucun charisme, s’emmêlait parfois dans ses phrases, n’était pas le meilleur des monteurs vidéo et son optimisme et son indulgence pouvaient passer pour un manque de personnalité tant la plupart de ses collègues aimaient critiquer à tout va. Fred cliqua sur Play.« 

Aujourd’hui, je vais vous parler du quatrième volume de la série de bandes dessinées HAWKMOON, titrée L’héliogône, qui termine le premier cycle. Jérôme Le Gris est à l’adaptation et au scénario, Benoît Dellac aux story-board et crayonnés, Luca Bulgheroni à l’encrage et Greg Lofé et Arancia Studio aux couleurs. Sa parution date d’avril 2025. De grand format, elle compte cinquante-six planches en couleur. Si vous n’avez pas lu les tomes précédents, je vous invite à regarder mes vidéos en lien, que je vous rappelle dans l’ordre : en un, Le joyau noir, en deux La bataille de Kamarg et en trois Le dieu fou. Cette vidéo ne pourrait exister sans mon sponsor, Brousselly, qui vous permet de commander la plupart des recueils qui vous intéressent.

« La pub restera un fléau quelle que soit la forme qu’elle prend, se dit Fred. Surtout qu’en général, l’efficacité de cette dernière ne lui semblait pas très élevée.« 

Comme d’habitude, je ne spoilerai qu’en fin de vidéo. Si vous n’avez pas lu ce quatrième volume et souhaitez ainsi garder toute la saveur de la découverte, vous pourrez donc arrêter le visionnage avant cette dernière partie. Il faut noter que le titre choisi en premier lieu n’était pas « L’héliogône » mais « Le secret des runes ». Je n’ai aucune idée de ce changement, s’il s’agit d’une erreur du service presse ou d’une mauvaise impression avant la diffusion. Tout ce que je peux en dire, c’est que « Le secret des runes » est le titre original du quatrième roman tel qu’écrit par Moorcock. Nous avions laissé Dorian Hawkmoon et son compagnon Oladahn prisonniers de l’infâââme Meliadus dans des engins volants au design futuriste dont on ne connaît pas vraiment le nom (ornithoptères ? pyroptères ?). Au début de ce quatrième tome, ces dirigeables et avions granbretons se dirigent vers Londra, bien décidés à livrer Dorian au Roi-Empereur Huon.

L’accumulation de noms, d’effets d’interprétation ridicules et de brusques changements de sujets formaient les fondations du style de Sirilem. Fred ne pouvait que reconnaître qu’il avait par conséquent un style personnel, même s’il était irritant.

Flash Gordon emprisonné par Double-Face
©Glénat

Parlons tout d’abord du dessin et de l’encrage : ils sont dans la droite lignée des précédents, l’équipe artistique restant la même. Vous reconnaîtrez ainsi facilement chaque personnage, les différents détails des costumes et décors restent présents tout du long, persistant à proposer un dessin classique et léché, semi-réaliste, évitant tout effet humoristique dans sa réalisation. Au niveau des couleurs, un changement s’opère : alors qu’elles étaient jusqu’à présent assez ternes, elles semblent ici flamboyer sous des effets informatiques plus intenses. Elles ne sont pas criardes, elles restent souvent sombres, dans des tons ocres, marron ou violets, mais elles se détachent plus les unes des autres, comme si les albums précédents étaient imprimés sur du papier mat et celui-ci sur du papier brillant.

« Heureusement qu’il n’y connaît pas grand-chose en technique, se dit Fred, ce serait épuisant.« 

Autre changement notable dans le découpage : ici, aucune splash page n’apparaît, même si des cases couvrent la largeur de deux planches complètes et que certains décors prennent beaucoup de place. Ainsi, la dernière planche ne comporte que deux cases, dont une de taille bien moindre, laissant quasiment tout l’espace à un seul décor. Chaque épisode se conclut sur une planche sans bord, remplie par un seul dessin. C’est aussi le cas pour l’ouverture des tomes 2 et 4, une première planche sans bord qui présente un décor unique. Si vous faites l’expérience de feuilleter cette bande dessinée, vous comprendrez combien tout ceci est dynamique et laisse peu de place à l’introspection ou aux longs dialogues : vous y verrez un nombre souvent élevé de cases dont beaucoup sans texte ni phylactère, un agencement qui ne suit aucune grille et des fonds blancs sans aucune fioriture. A nouveau, si vous décidez de ne pas vous attarder sur les dessins, cette dernière partie du premier cycle se lit très vite.

« Fred avait remarqué à quel point les commentaires sur une œuvre pouvaient prendre plus de temps que l’œuvre elle-même. Un clip de dix minutes pouvait mener à une discussion de deux heures, un épisode de quarante-deux minutes engendrer une vidéo de quatre heures, une bande dessinée de cent pages être décortiquée pendant dix heures. L’autre richesse : diverger du sujet pour en aborder un autre, ou utiliser un levier pour éclairer sous un autre angle, ou savoir reconnaître une référence trop érudite.« 

Evidemment, il est tout à fait possible de ne pas apprécier ce genre de trait, mais son efficacité n’est plus à prouver. Conformément aux précédents, la formule reste constante. Et c’est également le cas pour l’histoire elle-même : les péripéties s’enchaînent tout comme les scènes d’exposition rythment chaque nouvelle situation. C’est une écriture qui se rapproche beaucoup de celle des séries télé, ce qui ne laisse pas le temps de creuser les personnages ni l’univers : après tout, on en sait très peu sur l’état du monde, pourquoi les Granbretons sont si puissants, ce que sont réellement les magies citées, ce qu’est ce Roi-Empereur qui ressemble à un bébé vieillard dans une cuve de liquide transparente, aussi décadent qu’une vision de Jodorowsky dans L’INCAL ou DUNE. Ce qui est certain, c’est que le trait est gros, après tout, qu’y a-t-il de plus prestigieux qu’un roi ou qu’un empereur ? Un Roi-Empereur. Ces caractéristiques ramènent clairement le monde d’Hawkmoon aux écrits de science-fiction des années 60 durant lesquelleq ils furent publiés. Et un peu au style littéraire pulp : l’action prédomine, le divertissement est roi. Tout comme son compère Philip K. Dick écrivait beaucoup et rapidement, Moorcock disait pouvoir écrire 15000 mots par jour.

« Du roman de plage quoi, pensa Fred, avant de se rappeler que sa situation actuelle ne lui permettait pas de partir en vacances au soleil.« 

Admirez le jeu des couleurs entre chaque camp, chacun sur une planche
©Glénat

Attention, j’entre dans la partie qui spolie (car oui, c’est un verbe français qui a donné le terme spoil en anglais, on ne le dira jamais assez) la fin de ce cycle : le lecteur entre de plein pied dans le multivers. Grâce au pouvoir de l’héliogône, cet artefact récupéré dans le tome 3, toute la cité de Aigues-Mortes est téléportée sur un autre plan. Il en était déjà question lorsque l’action se passe à Soryandum, mais cela restait une légende dressée par un cavalier étrange, le Cavalier d’Or et de Jais. La science-fiction laisse entièrement sa place à la fantasy, voire au fantastique, ce qui m’amène à penser que le prénom du Duc de Köln, Dorian, rend peut-être hommage au PORTRAIT DE DORIAN GRAY de Oscar Wilde. Mais bon, allez savoir. Personnellement, pour conclure, je reste assez friand de ce genre d’univers, très premier degré mais toujours très bien exécuté et plus subtil qu’il ne semble à première vue. Il faut dire que les mystères sont nombreux et que les questions que l’on peut se poser ne trouvent que très peu de réponses. Le fait de terminer chaque numéro sur un cliffhanger participe également à ce besoin de connaître la suite. Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à me laisser vos commentaires en-dessous de cette vidéo, je me ferai un plaisir d’en discuter avec vous !

« Les rapprochements parfois incongrus pouvaient tomber juste ou non, Fred ne le savait pas encore à ce moment-là, et il ne chercherait sans doute jamais vraiment si c’était le cas. Sirilem allait conclure sa vidéo en demandant de mettre un pouce, il cliqua sur Pause et se mit en quête d’une autre activité. Faire à manger serait bienvenu par exemple.« 

La BO du jour nous amène dans le grand au-delà

17 comments

  • JP Nguyen  

    Sirilem strikes again !
    Un grand bravo pour le format, une nouvelle fois inventif.
    A la sortie de l’article, toutefois, je m’intéresserais presque davantage à l’avenir de Fred qu’à celui d »Hawkmoon. Mais peut-être un jour, en médiathèque.

    • Jyrille  

      Merci Djipay ! Oui j’ai tenté d’incruster le format vidéo dans un texte, pas sûr que cela fonctionne, mais il fallait que j’en parle. Quant à Fred, je suis sûr que ça va aller pour lui.

  • Tornado  

    Ahaha ! Très bon ce concept d’auto-critique (avec humour et humilité) pour une entrée en matière dans le multivers ! (et belle plume en plus !). Une vraie fiction dans la fiction dans la fiction où se mêlent l’auteur de l’article, son surmoi, un personnage fictif issu de la réalité et des personnages fictifs de la BD chroniquée ! Vertigineux ! 😀

    Enthousiasme communicatif aussi. Si j’ai craqué pour les ELRIC, je ne l’ai pas fait pour HAWKMOON. Peut-être un jour en intégrale ? (faudrait déjà que je me remette à lire des BDs, avant…).

    La BO : C’est bizarre. Je n’ai encore jamais réussi à accrocher à REM. Ils sont pourtant régulièrement cités comme l’un des groupes majeurs de l’AMERICANA (bien qu’ils explosent les frontières du genre pour être un groupe POP international avant tout). Mais je n’ai encore jamais eu le déclic.

    • Jyrille  

      Merci beaucoup Tornado ! Tu vas me faire rougir. J’ai été inspiré sur le coup là, ça n’arrive pas si souvent donc je suis content que ça te plaise !

      N’hésite pas à revenir si tu lis ces Hawkmoon un jour, comme dit JP, en médiathèque ? Il faut moi-même que je m’intéresse à cette question de m’inscrire dans ce genre d’endroit.

      J’ai toujours beaucoup aimé R.E.M., j’ai toujours eu du respect et de l’affection pour ce groupe. Ils ne font pas partie de mes groupes phares mais ils ont toujours été là. J’admire leur humilité et leur personnalité, ils n’ont jamais triché, ne se sont jamais perdus dans des aspects commerciaux. Je les ai découverts tard, comme tout le monde ou presque, en 1991, avec Losing My Religion, qui reste un de mes morceaux préférés de tous les temps et qui est également un marqueur dans ma vie, lié à plusieurs événements impossibles à oublier (le bac, déjà). J’ai encore des VHS avec des concerts du groupe, qui étaient impressionnants sur la tournée Monster. J’ai eu la chance de les voir une fois, c’était bien cool, en 2009 je crois. Cette année, je ne sais pas pourquoi, j’ai décidé de tout écouter. Je me suis fait l’intégrale ou presque de ce que j’ai pu trouver sur Spotify, soient tous les albums, les lives, les coffrets, quelques EPs, cela m’a pris plus d’un mois. J’en ai tiré une playlist perso de cent morceaux. Je les ai suivis de loin après Out Of Time, des fois c’était bien des fois non.

      Mon album préféré, leur meilleur à mes yeux, restera AUTOMATIC FOR THE PEOPLE, avec le tube triste EVERYBODY HURTS, une apogée de leur écriture, sur tout le disque. Mais j’ai plusieurs pistes pour toi au-delà de cet album : le tout premier, MURMUR, dégage une énergie de jeunes rockers et montre déjà une partie intimiste. J’aime bien l’album UP, avec des morceaux à la limite du progressif comme LOTUS, et d’autres très beaux comme DAYSLEEPER. Leur live de 2007 dont est issu la BO du jour est très bon. Il y a DOCUMENT avec le très connu IT’S THE END OF THE WORLD (mes enfants adorent ce morceau), qui pourrait te plaire et fait partie de leurs meilleurs disques, FABLES OF RECONSTRUCTION aussi mais c’est déjà moins accueillant. Enfin si tu ne la connais pas, écoute la chanson MAN ON THE MOON, tirée de AUTOMATIC FOR THE PEOPLE, qui parle de Andy Kaufman et est l’influence principale du film du même nom de Milos Forman.

      • Tornado  

        Merci pour toutes ces pistes 🙂

      • zen arcade  

        « J’ai toujours beaucoup aimé R.E.M., j’ai toujours eu du respect et de l’affection pour ce groupe.  »

        Pareil. Immense groupe.
        « Automatic for the people » est en effet leur classique absolu. L’album de la plénitude. Un pur chef d’oeuvre.
        Mais j’ai un faible pour Fables of the reconstruction, album avec lequel je les avais découverts en 1985. Et Lifes rich pageant l’année suivante, album dont on parle peu mais que j’ai dû écouter des zillions de fois à l’époque.

        • Jyrille  

          Content que tu sois d’accord, Zen ! Je n’ai vraiment découvert FABLES que récemment, avant je n’en connaissais que quelques titres, mais il y a un peu moins de 20 ans, lorsque je me mis à explorer un peu plus leur discographie (avant Out Of Time, puisque je ne ratais aucune de leur sortie d’album après 91), j’ai beaucoup beaucoup écouté LIFES RICH PAGEANT, que j’aime aussi fortement.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Cyrille

    J’ai l’impression à te lire, que ce quatrième tome t’a moins enthousiasmé que les précédents ?

    J’ai eu déjà l’occasion de voir deux fois Benoit Dellac. Sacré coup de crayon. Corbeyran en dit le plus grand bien. Pas encore eu l’occasion de sauter le pas et de lire cette série, bien que disponibles en médiathèque; Ce n’est pas dans mes priorités et je ne connais pas cet univers en plus. Mais tes articles donnent toujours envie

    Bon titre de REM. Je les avais déjà utilisés dans un article.

    • Jyrille  

      Salut Fletcher et merci beaucoup ! Pas moins enthousiaste mais sans doute moins étonné par l’histoire, on reprend des éléments déjà vus dans le second tome.

      Tu avais mis quel titre de R.E.M. ? Je ne m’en souviens plus.

      • Fletcher Arrowsmith  

        WHAT’S THE FREQUENCY KENNETH, sur la critique de The Batman’s Grave

        • Jyrille  

          J’adore ce titre. Mais pas l’album MONSTER.

  • JB  

    Merci de partager cette lecture, sous un format original (honnêtement, je t’envie tes idées)

    L’écart entre le titre « Roi-Empereur » et sa représentation « bébé vieillard dans une cuve de liquide » m’évoque la caricature de William Makepeace Thackeray, « What makes the King ? », où l’on voit un Louis XIV dans sa fameuse posture royale mais sans perruque et vêtu de vêtements communs, juste à côté d’un mannequin portant ses plus fameux habits.

    Signé Jibé

    • Jyrille  

      Merci beaucoup JB Jibé ! Ici, mon inspiration vient directement du quotidien, je ne suis pas allé chercher loin, et puis je fais comme Bruce le boss, je note parfois des pensées qui me traversent (mais sur mon téléphone, pas sur du papier). Et des fois je peux les utiliser, ce qui fut le cas ici.

      Je suis réellement admiratif des youtubeurs ou chaînes vidéos ou podcasts où les gens s’expriment sur diverses oeuvres, c’est toujours enrichissant et souvent impressionnant (par exemple, la vidéo de Ludo dans la Taverne de Lug sur les anciens films de monstres et Charles Burns est un must see à mon avis). Et je crois bien que je serai incapable de participer à ce genre de production. Parce que ce que moi j’envie à la plupart des intervenants, c’est la pertinence de leur analyse.

      Merci beaucoup pour la référence que je ne connaissais pas du tout ! Cela illustre bien ce que je disais avant.

  • Bruce Lit  

    Salut Cyrille
    Je passe totalement mon tour mais je suis content de publier un texte dépassé notamment pour ce bon vieux Fred qui a aujourd’hui toute liberté de s’ennuyer en espérant qu’il y réfléchisse un peu.
    Je prends désormais le parti de ne pas rattraper mon retard sur tout ce volet de la culture geek : Tolkien, Moorcock…
    Tout ça ne me passionne pas plus que ça.
    Et pourtant, le prochain article devrait…

    • Jyrille  

      Merci boss ! Oui il faut faire des choix, et je ne pense pas que Moorcock te plairait, tu n’es pas trop fan de heroïc fantasy au fond. Moi je pense que je vais faire l’impasse sur tous ces animes japonais qui sont trop nombreux, même Dragon Ball.

  • Présence  

    Magnifique introduction : j’en ai savouré chaque phrase.

    Sa parution date d’avril 2025 : et je vois que le tome 6 d’Elric arrive également cette année, en octobre 2025.

    L’accumulation de noms, d’effets d’interprétation ridicules et de brusques changements de sujets : je me souviens de cet effet un peu déroutant au départ, le temps de s’adapter.

    Parlons tout d’abord du dessin et de l’encrage : un autre développement que j’ai savouré, permettant de se faire une bonne idée de l’approche graphique.

    Autre changement notable dans le découpage : à nouveau un paragraphe très parlant faisant comprendre la nature de la narration graphique et son positionnement.

    Si vous faites l’expérience de feuilleter cette bande dessinée, vous comprendrez combien tout ceci est dynamique et laisse peu de place à l’introspection ou aux longs dialogues : cette phrase exprime tout à fait ce qui fait me tenir à l’écart de cette adaptation, le parti pris artistique dans lequel je ne retrouve pas la saveur des écrits de Moorcock… ce qui ne veut pas dire que c’est raté, juste pas à mon goût.

    Après tout, qu’y a-t-il de plus prestigieux qu’un roi ou qu’un empereur ? Un Roi-Empereur ! -Mince encore un article qui parle de Trump ! 😀

    • Jyrille  

      Merci beaucoup Présence ! C’est très agréable d’avoir ton adoubement 😉

      J’ai vu en effet que le tome 6 d’Elric allait arriver, je suis bien content ! Je te comprends pour le parti-pris : ici on est vraiment dans le divertissement, l’action, le mouvement, je pense que quatre tomes de bd ne peuvent pas résumer quatre tomes de romans, comment cela serait-il possible ?

      Ah ah, tu m’as bien eu avec Donald T !

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