L’amour de Z à A (MALGRE TOUT)

La BO du jour


MALGRE TOUT est une œuvre originale sur la fuite du temps qui s’écoule, sur le pouvoir universel de l’amour et les hasards de la vie qui se mêlent à l’incertitude du destin. Un concentré de bonheur, une explosion de bons sentiments, de la guimauve sur une love story à distance qui ne se consume jamais. MALGRE TOUT est assurément un véritable coup de cœur sur une histoire de cœur, pleine de tendresse qui met la pèche que je ne saurais finalement que trop vous conseiller.

Et on reste dans la bonne humeur avec un coup de crayon joyeux, dynamique et en rondeur sur des couleurs rassurantes. Jordi Lafebre multiplie les expressions des visages et les émotions, en n’hésitant pas, comme toute comédie digne de ce nom, d’y ajouter des éléments farfelus comme des petites gouttes (forme oblongue non identifiée) autour des visages.

Rapprochement musical
© Dargaud

On découvre Jordi Lafebre en formidable conteur, étonnant sur une histoire révélant des surprises avec des audaces graphiques bienvenues. Les planches de MALGRE TOUT présentent presque toutes un gaufrier de 6 cases sur 2 colonnes et 3 lignes. Un même motif où l’auteur s’amuse à innover. C’est autant de variation sur une répétition qui semble immuable et pourtant différente. La partition est écrite, le maestro change le tempo. Rarement ensemble physiquement, Ana et Zoba ne sont pourtant jamais aussi proches que dans les cases de Jordi Lafebre. Il y a de la magie dans une conversation sur canapé et plage, dans des corps dansant sur du Jean-Sébastien Bach. Jusqu’à un premier chapitre illustrant parfaitement le rembobinage et renvoyant graphiquement au dernier chapitre. On s’amuse à chercher à comprendre l’importance de l’objet centré sur la page d’introduction du chapitre à venir.

Jordi Lafebre est allé à bonne école. Dessinateur pour Zidrou (LYDIE et surtout la saga LES BEAUX ETES), scénariste que nous apprécions particulièrement sur le blog (LA PISCINE, L’ADOPTION et bien d’autres), il a su capter la bonne humeur et l’amour qui se dégagent des œuvres de l’auteur d’AMORE.

Aveuglement de l’amour
© Dargaud

MALGRE TOUT aurait pu être un récit sur les occasions manquées, sur le fait d’être passé à côté d’une love story de première classe (merci à Grand Corps Malade) tout le long de sa vie. Au contraire, Jordi Lafebre prend le parti pris d’être dans un mood positif malgré les coups de blues. On sourit, on rit même, devant des situations plutôt cocasses avant qu’elles nous tirent quelques larmes.

Pour le lecteur, MALGRE TOUT a tout d’un jeu de piste de plus en plus passionnant au fur et à mesure que l’on recule dans le passé tout en avançant dans l’histoire. La force du récit est que l’on tourne les planches pour savoir, pour comprendre, pour lire la suite alors que l’on connait déjà la finalité à l’image d’un puzzle escape game déjà assemblé. Plaisir de comprendre une allusion, surprise de retrouver un élément ou les origines d’une situation (la construction du pont par exemple, véritable fil rouge aux diverses sources surprenantes), MALGRE TOUT étonne en permanence son lecteur, qui devient un acteur de cette machine à remonter le temps si spécial, lui-même revenant en arrière (ou en avant dans le temps, vous suivez toujours !!!) en tournant ou retournant les pages.

MALGRE TOUT proposent quelques réflexions bien senties sur la vie, les papillons ou les ponts mais également de jolis portraits à travers de petites histoires dans la grande. Jordi Lafebre affiche sa sensibilité notamment à travers les personnages féminins, qui crèvent les planches de cette bande dessinée.

L’amour à la plage, sur son canapé
© Dargaud

Au centre de la relation entre Ana et Zoba, l’auteur enroule la toile du temps à travers une ville, administrée par Ana, aussi distordue et singulière que l’originalité de l’histoire des deux protagonistes. Comme un labyrinthe à l’envers construit et déconstruit autour du fil qui relie Ana et Zoba pour arriver à ce fameux pont des amoureux soutenue par un pilier pas comme les autres.

Ana, l’héroïne principale, reste un exemple de réussite d’une femme brillante, pétillante, qui impose le respect et va au bout de ses convictions en tant que mairesse notamment, dans un monde masculin. Une femme de caractère, qui a bien les pieds sur terre, épouse et mère, mais fleur bleue devant l’éternel. Zoba, à l’opposé est un rêveur érudit, libraire absent car « les livres prennent soin les uns des autres », qui mettra plus de 40 ans pour terminer sa thèse en physique quantique sur un big bang à l’envers. Bourreau des cœurs, papillonnant en conquêtes éphémères, il sillonne les mers fuyant son Ana qui l’attend à bon port. Leur relation, quasi platonique, sera quasi essentiellement téléphonée et épistolaire. Si loin mais si proche, l’alchimie des bons mots se substitue à la chaleur physique du rapprochement des corps.

Zoba, Ana. Ils s’aiment comme au premier jour
© Dargaud

Peut-on passer toute une vie à attendre le vrai amour ? Oui affirme Jordi Lafevre en posant son postulat au chapitre 20 et sa démonstration dans les 19 chapitres qui en découlent. Comme une limite à l’infini fleurtant avec son abscisse, l’écart entre deux chapitres n’est jamais le même, de quelques jours à quelques mois voire des années. Car dans une vie, l’importance donnée à chaque moment vécu dépend finalement de chacun.

MALGRE TOUT c’est l’histoire d’amour d’Ana et Zoba sur plusieurs décennies. On commence par le dernier chapitre de leur aventure, le 20, à l’occasion des retrouvailles des deux quinquagénaires. Mais comment en sont-ils arrivés là. Jordi Lafebre entame alors un compte un rebours pour nous conduire jusqu’au chapitre 1, le début d’une romance de Z comme Zoba à A comme Ana.

© Dargaud

LOVE SPOILER : Ils s’aiment et finissent ensemble. 

Cet article disserte avec amour de MALGRE TOUT une bande dessinée de 150 pages écrite et illustrée par Jordi Lafebre et publiée en 2020 chez Dargaud.

Un article de FLETCHER ARROWSMITH faisant office de Cupidon pour l’occasion.

Malgré tout par Jordi Lafebvre

24 comments

  • JB  

    Encore un bel exercice de style, nous sommes gâtés !
    Sinon, lecteur de comics et trekkie, le concept m’évoque un certain Star Trek annual n°3 de Peter David, qui retrace de la fin au début une relation amoureuse sur plusieurs décennies.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour JB.

      hasard totale sur la programmation et les exercices de style. J’avoue avoir souri hier quand j’ai lu l’article de Cyrille.

      Je ne connais pas ce numéro de Star Trek (du PaD !!!!) mais ta description semble bien coller à MALGRE TOUT.

  • JP Nguyen  

    Punaise, le Bruce était totalement bourré quand il a mis en forme cet article : tout est à l’envers !
    Ah non, c’est fait exprès…
    Et c’est très bien fait, puisque je me suis prêté à l’exercice de le lire dans les deux sens et que ça fonctionne à chaque fois !

    Pour être honnête, j’ai la tête occupée par plein de questions bassement matérielles et peu glamour ces temps ci. Et mes acquisitions de BD seront réduites au minimum jusqu’à ce que mes travaux soient terminés. Par conséquent, je ne suis pas d’humeur à me faire cueillir par une histoire d’amour sur papier. Le personnage masculin m’a l’air joyeusement rêveur et un peu irresponsable, pas sûr que j’accroche. En fait, ma suspension consentie d’incrédulité marche bizarrement : je suis moins contrarié par des mecs qui volent dans les airs et soulèvent des bagnoles que par des individus qui esquivent les conventions sociales et les contraintes du quotidien et arrivent quand même à s’en tirer…

    • Fletcher Arrowsmith  

      Salut JP.

      Pour te rassurer, Bruce a cru aussi que j’étais bourré quand je lui ai envoyé mon épreuve.

      Content de voir que tu as fait l’exercice de lecture dans les 2 sens et que cela fonctionne.

      J’avoue avoir été cueilli autant sur la forme que sur le fond avec ses bons sentiments (cela fait du bien parfois).

  • Tornado  

    Oh ben ça alors, j’ai vraiment cru que le blog avait buggé et que tout était monté à l’envers…
    Comme quoi nos habitudes formattent notre esprit de lecteur quotidien…

    Bon, sinon, encore un pousse-au-crime de carte bleue… Heureusement qu’il existe la médiathèque… Mes étagères sont pleines et mon soucis désormais, c’est de les alléger…

    La BO : J’ai commencé à écouter Dominique A dans les 90’s parce que j’avais une copine qui était fan. Puis j’ai arrêté au bout de deux ou trois albums. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Cette chanson est très belle.

    • zen arcade  

      « La BO : J’ai commencé à écouter Dominique A dans les 90’s parce que j’avais une copine qui était fan. Puis j’ai arrêté au bout de deux ou trois albums. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Cette chanson est très belle. »

      C’est une reprise du groupe belge Polyphonic size. Une chanson qui date du début des années 80.
      Pour ce qui est de Dominique A, il n’est jamais trop tard pour se plonger dans sa discographie.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Tornado.

      Nos banquiers remercient BRUCE LIT 🙂 . D’accord avec toi sur notre formatage de lecture. Du coup cela fait du bien de changer parfois, de tenter de provoquer une émotion, de susciter de la curiosité.

      Très belle chanson de Dominique A, je suis d’accord.

  • zen arcade  

    Bonne idée de mettre en évidence ce Malgré tout de Jordi Lafebre.
    J’en garde le souvenir d’un album charmant et réussi.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Merci Zen.

      content de voir que je ne suis pas le seul à avoir lu et apprécié cet album (que ma femme avait pris par hasard pour la couverture).

      Une belle réussite en effet.

  • Jyrille  

    Oh bon sang, mais oui, comment n’y a-t-on pas pensé avant ? Moi aussi j’ai d’abord cru à un bug et puis j’ai compris l’originalité du truc. C’est évident pourtant, bravo Fletcher pour cette idée inédite !

    Je n’ai pas eu la curiosité de le lire dans l’ordre mais bien de commencer par la fin, mais ça marche super. Tu vends bien le truc et on sent que tout ça t’a enthousiasmé, que ce soit l’histoire, les dessins (qui ont l’air très sympas) ou les personnages (pareil). Je ne connais pas du tout ce dessinateur mais ça donne clairement envie d’essayer. Mais comme Tornado, je suis en phase de moins, je tente de réduire ma conso (après tout j’ai une PAL de 300 titres), surtout que je n’ai plus de place et que je continue les séries et oeuvres qui me semblent intéressantes pour leur auteur par exemple. En choisissant bien, j’espère…

    J’aime beaucoup ta prose lorsque tu parles de pont (je ne connais pas l’origine d’une expression à ce sujet avec l’amour) et quand tu dis par exemple « Comme une limite à l’infini fleurtant avec son abscisse ». Comme c’est bien trouvé. Un beau bravo pour cet article joyeux !

    La BO : je connais ce titre de Dominique A, je ne savais pas que c’était une reprise, mais je ne sais plus où je l’ai entendue ou écoutée parce que je la connais vraiment bien. J’ai beaucoup écouté le bonhomme dans les années 90 comme Tornado, j’ai usé La fossette et son troisième, La mémoire neuve (pas accroché à son second Si je connais Harry). Je n’en ai que quatre ou cinq en cd. Je crois que mon préféré restera Remué, le plus sombre peut-être. Après c’est plus sporadique. J’aime bien Auguri avec sa reprise de Dalida et Tout sera comme avant mais le reste, je m’y suis moins attaché pour ce que j’ai tenté (L’horizon, La musique / La matière, Eléor, Vers les lueurs). Je crois bien ne pas avoir écouté du tout ses derniers disques. Et malheureusement je ne l’ai jamais vu en concert…

    • Jyrille  

      Et puis bien vu pour le titre ! Que les prénoms des personnages aient les deux lettres limites de l’alphabet est bien marrant. Ca me fait penser qu’il y a tout de même pas mal d’oeuvres qui vont à l’envers, MEMENTO mais aussi A LA LETTRE PRES la première bd de Cyrille Pomès, sans parler de 500 DAYS OF SUMMER qui est dans le désordre et plus proche du thème ici. Le roman LA HORDE DU CONTREVENT a également un décompte de ses pages, de 800 à 0. Bref il doit y en avoir pléthore. Mais on avait jamais eu d’article comme ça !

      • Fletcher Arrowsmith  

        Je l’ai enfin terminé et lu cette fameuse HORDE DU CONTREVENT.

        • Jyrille  

          Et tu en as pensé quoi ?

          Bon je vais tâcher de m’écouter les Dominique A. mais bon j’ai du mal avec le Français, il ne me permet pas de faire autre chose en même temps (comme lire).

          • Fletcher Arrowsmith  

            Le livre a trainé sur ma PAL de roman (plus grosse que les BD) pendant près de 5 ans. Mon frère m’ a demandé de lui rendre son livre (que je lui avais offert en fait). Du coup je me suis senti obligé de le lire. C’est ambitieux, complexe, éprouvant mais une expérience de lecture extraordinaire pour moi qui ne suis pas particulièrement adepte de la SF ou de la Fantasy.
            J’ai lu les bd depuis (les 3 tomes disponibles). Bref j’ai adoré.

          • Jyrille  

            Je dois lire les bds qu’un pote achète… et me les prête… Bref j’ai lu le roman mais je ne sais pas si c’est plus de la Fantasy que de la SF au final car je ne suis pas certain de comprendre tous les concepts de Damasio. Par contre j’ai grandement apprécié l’aspect littéraire du roman, qui est très très bien écrit et pensé (même si la fin n’est pas du tout à la hauteur je trouve). J’avais notamment été totalement bluffé par le chapitre sur la joute verbale où on peut y lire des palindromes de vingt lignes (car non Bruce, ici, cet article, n’est pas un palindrome. Le EP de Soundgarden nommé Satanoscillatemymetallicsonatas, si.). Je ne suis pas non plus certain de ce que voulait raconter Damasio non plus, j’ai surtout l’impression qu’il élaborait des théories et tirait sur son fil tout au long de l’aventure (car la quête, la traversée, le voyage, tout ça, c’est un ressort narratif très utilisé hein). J’adorerais avoir l’avis de Niko là-dessus, mais je ne sais même pas si il l’a lu. J’en ai offert un autre à un pote (LES FURTIFS), il me le prêtera peut-être un jour et peut-être un jour j’aurais le courage de le lire.

    • Jyrille  

      Ah ben ce titre de Dominque A est sur Auguri ahah ! 😀

    • Fletcher Arrowsmith  

      Hello.

      comme du ping pong je réponds à ton exercice d’hier 🙂

      Oui ce titre nous a clairement enthousiasmé et je tenais à soigner mon article.

      Dominique 1 : vu deux fois en concert et peut être une troisième dans 15j. Ces deux derniers albums sont à nouveaux enivrants, poétiques.

  • Patrick 6  

    Il me semble que quelqu’un m’a parlé de cette BD lors de l’anniversaire d’un certain Bruce… Mais quibcela pouvait-il etre ? ^^ En tous cas la personne était très convaincante vu que j’ai acheté la BD si tôt l’anniversaire fini ^^
    J’ai pris la version couleur à tort à raison, je ne peux en juger, car la BD est encore dans ma pile à lire ! Mais en tous cas ton article me conforte dans la nécessité de cet achat 🙂

    Nous avions également parlé du morceau culte de Polyphonic size, l’un des morceaux les plus romantiques qu’il m’ait été donné de d’entendre ! Concernant Dominique A, un homme qui reprend P.S et Marc Seberg ne peut pas etre mauvais ! ^^

  • Présence  

    Bien joué Fletcher : je me suis fait avoir comme tout le monde en me disant, Mince Bruce a oublié de mettre l’auteur de l’article.

    La remarque de JP m’ayant mis la puce à l’oreille, je viens de relire l’article, cette fois dans l’ordre… euh non, l’envers… bon, enfin bref en partant de la fin… ou du début je ne sais plus…

    Quoi qu’il en soit, voilà un exercice de style qui m’a assis par terre et qui me laisse très songeur sur l’idée que je me fais de la structure ou du déroulé d’un article. Total respect.

    Quant au contenu : merci beaucoup car j’avais longtemps hésité à me lancer dans cette lecture pour finalement lui en préférer d’autres, tout en restant très intrigué sur son contenu. En particulier, j’ai beaucoup apprécié les développements sur la narration visuelle et sur l’apparence des dessins, car c’est cet aspect qui me semblait ne pas être en cohérence avec la profondeur du propos vanté dans la presse spécialisée.

    Avec toute mon admiration pour cet exercice de composition très réussi, et cette forme en phase avec le fond.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Présence.

      je prends avec plaisir les compliments, surtout de ta part. Ne pas oublier que tu as merveilleusement ouvert la semaine.

      Je te confirme que visuellement et graphiquement c’est très enlevé, faussement simpliste et très étudié.

  • Bruce lit  

    Une interview en palindrome, ça marche mais de préférence frais le matin. Merci pour ce focus sur un dessinateur dont j’adore le travail notamment sur L’ADOPTION et LES BEAUX ETES qui est une série merveilleuse.
    Obligé que je me procure ça.
    La BO : un auteur que je ne supporte pas. Ca ne prend pas, sa manière de chanter notamment les aigus me donne l’impression d’être dans un bénitier.
    Quand il écrit pour Bashung notamment, c’est très bien.
    Et J’AURAI TA PEAU DOMINIQUE A est un album complétement dingue. Comme cette review.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour Bruce.

      Tu as remis ta tête à l’endroit ?

      dessinateur dont j’adore le travail notamment sur L’ADOPTION et LES BEAUX ETES qui est une série merveilleuse Pour apporter une précision, ces deux bd sont scénarisés par Zidrou mais Jordi Lafevre ne dessine que LES BEAUX ETES. Sur l’ADOPTION c’est Arno Monin l’illustrateur. D’ailleurs le second cycle vient de se finir sur l’adoption (déçu de mon côté, un côté trop facile et cliché).

      J’AURAI TA PEAU DOMINIQUE A : mais oui c’est effectivement dingue et génial.

  • Alchimie des mots  

    Grand amoureux de Spider-man, j’ai toujours trouvé la romance de Peter et Mary-jane extraordinaires, jusqu’à ce que je lise cette BD.
    C’est clairement la plus belle histoire d’amour que j’ai lu en BD.
    Ce compte à rebours amoureux est tout simplement extraordinaire !
    L’article retranscrit parfaitement le sentiment que j’éprouvais à la lecture de ce chef-d’œuvre.
    La scène des papillons pour la thèse est l’une des plus belles planches que j’ai pu lire.
    merci pour le partage

    • Fletcher Arrowsmith  

      Content de lire cet enthousiasme.

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