Les bonnes intentions ne suffisent pas

Uncanny Avengers 3 – Ragnarok Now! par Rick Remender et collectif

Un grand classique de la litterature superhoique : la petite mèche qui sort du masque déchiré !

Un grand classique de la litterature superhoique : la petite mèche qui sort du masque déchiré ! © Marvel Comics

AUTEURS : PRÉSENCE + BRUCE LIT !

Ce tome est le troisième de la série ; il faut impérativement avoir commencé par le premier tome de la série : The Red shadow (épisodes 1 à 5). Il contient les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2013/2014, tous écrits par Rick Remender. L’épisode 12 a été dessiné et encré par Salvador Larroca.

L’épisode 13 a été dessiné, encré et mis en couleurs par Daniel Acuña. Les épisodes 14 à 17 ont été dessinés par Steve McNiven, et encrés par John Dell, Jay Leisten et Dexter Vines.

Scarlet Witch (Wanda Maximoff) et Wonder Man (Simon Williams) ont accepté l’invitation des jumeaux Uriel et Eimin. Ces derniers ont proposé un projet démesuré à Scarlet Witch pour sauver la race mutante ; elle réfléchit pour savoir si elle doit participer à sa mise en œuvre ou non.

Uriel & Eimin : les enfants d'Ichisumi & Archangel

Uriel & Eimin : les enfants d’Ichisumi & Archangel © Marvel Comics

Captain America (Steve Rogers), Wasp (Janet van Dyne) et Havok (Alex Summers) se battent contre les cavaliers de l’apocalypse. Wolverine subit un troisième degré des plus brutaux aux mains du quatrième cavalier de l’apocalypse. Sunfire (Shiro Yoshida) et Rogue (Anna-Marie) sont à la recherche de Wolverine pour le libérer, ce qui les rapproche de Scarlet Witch et Wonder Man.

Afin d’apprécier le récit de Rick Remender, le lecteur doit garder à l’esprit qu’il développe un thème principal, en utilisant avec largesse et intelligence les ressources de l’univers partagé Marvel. Dès le premier tome, Remender a annoncé de manière claire et explicite que son thème est celui de l’intégration des mutants dans la société des superhéros Marvel.

Mais si ! ça me dit quelque chose cette Spider-Woman !

Mais si ! ça me dit quelque chose cette Spider-Woman ! © Marvel Comics

Certes le titre de la série parle de lui-même puisqu’il associe l’adjectif « Uncanny » réservé pendant des décennies à la série principale des X-Men, avec le nom « Avengers ». Remender ne fait pas semblant. Il a instauré Alex Summers à la tête de l’équipe, un mutant peu revendicatif, et il lui a fait prononcer un discours mémorable (voir le premier tome) dans lequel Summers insistait avant tout sur son humanité : « s’il vous plaît ne nous qualifiez pas de mutant ». Captain America est également soupçonné d’avoir mis à la tête de l’équipe un  » beau  » mutant avec un casier judiciaire vierge censé faciliter le processus d’intégration du message.

De ce côté, mieux ne vaut pas être trop pointilleux sur la continuité Marvel, Havok ayant déjà participé au moins à trois reprises à des organisations terroristes mutantes…. Pour autant, Remender reprend deux leitmotivs des Xmen cher à Claremont et Lobdell : la deuxième chance et de l’intégration.

Havok se fait allumer sur le champ de bataille ( et en russe !)

Havok se fait allumer sur le champ de bataille ( et en russe ! ) © Marvel Comics

Remender a renforcé ce thème par le reproche souvent exprimé, dirigé contre les autres superhéros qui sont restés passifs sans réagir à la haine raciale dirigée contre les mutants. Il a ajouté encore une couche avec la solide inimitié régnant entre Scarlet Witch et Rogue, cette dernière ne pardonnant pas à la première son « No more mutants » (Plus de mutants…) prononcé lors de House of M.

Ce qui est incroyable c’est sa façon de créer son drama. Alex Summers et Steve Rogers ne se sont sûrment pas adréssé la parole plus de dix fois en 50 ans d’univers Marvel. Les voici désormais intraséquement liés, piégés par leur devoir, leur fonction et leur égo ! Remender crée de rares bouffées d’humour en rendant Cap sourd comme un pot, et file une métaphore subtile : le super soldat, malgré ses qualités humaines et vertueuses est longtemps resté sourd au combat qui n’était pas le sien.

Mieux vaut oublier ces épisodes où Havok présidait une organisation terroriste....

Mieux vaut oublier ces épisodes des années 90 ( et cette couverture hideuse) où Havok présidait une organisation terroriste…. © Marvel Comics

Remender fait de même en brodant une tension sexuelle entre Havok et Janet Pym ( qui n’attend qu’une chose : que le combat se termine pour mettre Alex Summers dans son lit !), Thor et Wolverine qui du haut de leurs prérogatives super héroïques ont précipité l’univers à sa perte.

Car Uncanny ne parle que de ça : de choix faits à la hâte pour une question de survie ou d’égo. Ces choix ne résistent pas au temps, à la vengeance et montre les limites du Super Héroïsme sans garde fou : une action en entraîne une autre, encore et encore, au travers le temps et l’espace.

Wolverine brisé !

Wolverine brisé ! © Marvel Comics

Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir écrire un Wolverine affligé, vaincu de corps et d’âme sans ridiculiser un personnage dont la rage fait partie du cahier des charges. Remender s’en acquitte remarquablement en peignant un Logan pris de remords d’avoir oblitéré l’espoir de la race mutante en tuant un enfant lors d’Uncanny X-Force, assassiné son fils et son ami Archangel de sang froid ou mené des actions violentes à l’insue des héros Marvel.

Remender est immense sur ce coup là. Il n’hésite pas à pointer chaque personnage dans ses contradictions. Chacun d’entre eux est doté de sa conscience, d’un accusateur et Remender se garde bien de trancher en jouant au narrateur omniscient : Wolverine est un homme d’honneur qui s’est déshonoré, Steve Rogers un noble coeur dépassé, Scarlett Witch une femme prise au piège de son hérédité, Thor un être mature qui paie le seul acte immature de son existence.

Tous doivent répondre d’actes commis alors qu’ils étaient dans un état second. Alors que la majorité des tacherons Marvel auraient dédouané nos héros ( « c’était pas de leur fauteils étaient possédés, manipulés, brainwashés »), Remender fait payer le prix fort à nos héros : au pire la destruction de la terre, au mieux l’extermination de la race mutante.

Les jumeaux se la jouent Papillon !

Les jumeaux se la jouent Papillon ! © Marvel Comics

Remender rappelle ce thème dès la scène introductive dans laquelle Uriel et Eimin sont pourchassés dans un camp de détention pour mutants, mis en place par Red Skull. Ces 2 mutants sont persécutés pour leur condition, victimes de sévices atroces. Cette première scène baigne également dans les références à l’univers partagé Marvel, de façon pertinente. Le lecteur est censé identifier immédiatement les traqueurs, à savoir des versions de Rachel Summers telle qu’elle apparaît dans Days of future past.

Le plaisir de lecture sera d’autant augmenté que le lecteur sera en mesure d’identifier des personnages qui peuvent n’apparaître que le temps d’une unique case, ou d’une seule séquence, comme Ahab (Roderick Campbell), Broo, Deathlok, Doom 2099, Genesis (Evan Sabahnur), Martinex, Sabra ou encore Talisman (Elizabeth Twoyoungmen).

Doom 2099, Iron Man 2020

Doom 2099, Iron Man 2020 © Marvel Comics

Outre ces références, la lecture de ces épisodes demande également de la concentration pour suivre l’intrigue. En effet Rick Remender s’amuse avec les voyages dans le temps. Non seulement, Eimin a la capacité de voir une partie du futur, mais en plus Kang (spécialiste des voyages temporels) est l’un des principaux ennemis du récit (et Immortus n’est pas loin).

Son Uncanny Avengers est un grand spectacle mainstream qui demande pour autant du temps de cerveau disponible voire même plusiseurs lectures pour en apprécier les subtilités. S’il n’est pas certain que Remender n’engendre pas un ou deux paradoxes temporels de trop, il est par contre sûr qu’il les manie avec adresse, les voyageurs temporels se servant de leur capacité pour anticiper les actes de leurs ennemis.

Tony Stark apporte quelques explications bienvenues

Tony Stark apporte quelques explications bienvenues © Marvel Comics

Le premier épisode bénéficie de dessins propres sur eux réalisés par Salvador Larroca, avec une mise en couleurs de Frank Martin qui leur donne une réelle consistance. Du coup le lecteur peut se plonger sans difficulté dans chaque environnement qui est suffisamment détaillé, et apprécier les particularités de chaque costume (même si Larroca aurait pu éviter les talons hauts à Storm).

Le deuxième épisode bénéficie de l’infographie intelligente de Daniel Acuña, maître des couleurs pour habiller les surfaces et développer une ambiance cohérente et dense. Il dose avec efficacité et habilité les éléments qu’il intègre à ses dessins, ainsi que leur niveau de détails, pour des images parlantes, sans être surchargées, avec une apparence à nul autre pareil.

Daniel Acuña met en scène l'un des nombreux affrontements

Daniel Acuña met en scène l’un des nombreux affrontements © Marvel Comics

Steve McNiven réalise des dessins propres sur eux et minutieux. Il bénéficie de la mise en couleurs élaborée de Laura Martin qui habille ses dessins, sans les surcharger ou les masquer. Comme ses 2 confrères, McNiven se retrouve à représenter des scènes très impressionnantes et variées, auxquelles il réussit à chaque fois à conférer la crédibilité nécessaire.

Le lecteur pourra ainsi prendre plaisir à voyager dans le temps aux côtés de Kang pour aller récupérer des alliés divers et variés (dont Doom 2099). Il verra un individu doté de griffes (non, pas Wolverine) embrocher sauvagement et mortellement un Avenger (image très impressionnante). Il retiendra son souffle devant Thor armé de son marteau et du bouclier de Captain America. Il sera subjugué par la majesté du Celestial Exitar s’apprêtant à détruire la race humaine.

Les dessins propres sur eux et très superhéros de Steve McNiven

Les dessins propres sur eux et très superhéros de Steve McNiven © Marvel Comics

En effet, Rick Remender n’écrit pas un pamphlet sur les difficultés de l’intégration, ou sur la mythologie insondable de l’univers partagé Marvel. Il écrit avant tout un récit d’aventures très grand spectacle, avec de l’action à gogo, et des scènes chocs qui restent en mémoire. Bien sûr le lecteur blasé sait qu’il ne s’agit que de l’illusion du changement et que tout redeviendra comme avant dans quelques épisodes. Il serait pourtant possible d’imaginer la fin de ce tome 3 puisse constituer une fin formidable pour tout l’univers Marvel !

Le lecteur ne peut s’empêcher toutefois d’accorder sa suspension consentie d’incrédulité à Rick Remender qui est un conteur à la force narrative peu commune. À raison de 20 pages par épisode, il fait tenir ce que d’autres étireraient sur 2, voire 3 épisodes, sans que la lecture n’en devienne bourrative.

De vrais vilains de moins de 30 ans !

De vrais vilains de moins de 30 ans ! © Marvel Comics

Remender se rappelle d’un détail aussi simple qu’oublié :  ce sont les vilains qui font une grande histoire ! Si certains détails concernant les jumeaux apocalypse peuvent faire tiquer, il réussit pourtant à écrire deux personnages en pleine force de l’âge qui ont toute raison d’agir comme ils le font. Pour une fois, le plan des vilains n’est pas idiot et sa menace est réelle. Pour une fois, un jeune scénariste transforme le poids et la contrainte de la continuité Marvel en une force peu commune.

La préface rédigée par Newsrama n’est pas usurpée : si tous les comics de super héros était de cet acabit, l’industrie vivrait un âge d’or ! Difficile de contenir son impatience pour lire le tome suivant.

22 comments

  • Présence  

    Chapeau bas pour le travail d’intégration de nos 2 parties. Il a fallu que je relise mon texte pour savoir où se trouvent les raccords.

    Sur le fond, J’ai beaucoup apprécié le développement sur le fait que les actes des héros de Remender ont des conséquences, un concept hallucinant et novateur dans les comics actuels.

    J’ai bien aimé également ta façon de développer un autre point de vue sur l’usage de la continuité.

  • Yuandazhukun  

    Bravo une nouvelle fois messieurs pour cet article très instructif pour moi, même si je suis un peu largué au niveau avengers que je n’ai pas lu depuis longtemps. Le fameux « temps de cerveau disponible » si c’est pas Présence ça ! Super boulot merci !

    • Bruce lit  

      Oh que c’était ma parti entre Remender et moi : J’ai relu American Crime que je deteste toujours autant et Gigantic massacré juste ici. Il ne sait pas quoi il a échappé le pauvre…..

      • JP Nguyen  

        Tu as lu Fear Agent ?
        On me les a offert pour Noel et j’en suis sorti mi-figue mi-raisin, avec plein de bonnes choses et plein d’autres trucs bofs…

        • Bruce lit  

          Non, je ne suis pas tenté par les héros spatiaux….Raison pour laquelle je renonce à Fear Agent et Invincible de Kirkman.

    • Présence  

      Surprenant : ce n’est pas moi qui avais inséré le temps de cerveau disponible (expression piquée à Patrick Le Lay) dans cet article.

  • Matt  

    Un nouvel article intéressant qui me donne encore envie de tenter cette série….
    MAIS…le problème dans tout ça, c’est pas que la résolution des intrigues se trouve dans le crossover Axis qui a la réputation d’être mauvais ?
    Si acheter cette série doit me conduire inéluctablement à acheter Axis pour connaitre la fin, je crois que je vais passer mon tour, hélas…
    Dommage qu’il faille toujours en passer par un crossover. Uncanny X-force n’en a pas eu besoin pour exister.

    Sinon juste un détail, il y a une petite coquille dans l’article quand vous renvoyez à l’article sur Uncanny X-force en nommant le lien « uncanny avengers » (lorsqu’il est question de l’enfant tué par l’équipe de Wolverine)

    • Bruce lit  

      Il me semble que l’intrigue concernant les jumeaux Apocalypse se fait hors Crossover. Concernant Axis, il sera à la une demain. Je revendique l’expression temps de cerveau disponible !!! Mais il me semble que Présence l’utilise souvent aussi. Merci pour la remarque concernant l’hyperlien. C’est la preuve que je ne m’emmerde pas à les créer pour rien.
      Je le dis, je le répète : Après cette histoire Marvel pourra crossover les Xmen avec Donald Duck, c’est fini de chez terminé pour moi !

      • JP Nguyen  

        Moi, c’est le contraire. Si un jour il y a un crossover Daredevil/Donald Duck, je serai preneur…

      • Matt  

        Ouais, je n’ai pas trop l’intention de continuer Marvel après Secret Wars (du moins les nouveautés. Je m’intéresse toujours à des rééditions d’histoires précédentes) D’ailleurs Secret Wars ne m’intéresse pas, le mélange des univers pue la partouze avec remise à zéro de plein de persos et de fausses résurrections avec versions alternatives, etc.
        D’ailleurs je n’ai même rien de la période Marvel Now, je n’arrive pas à m’y mettre. Sauf ce Uncanny Avengers qui me tente toujours.
        Mais je vais attendre l’article sur Axis du coup pour voir si c’est mauvais avant de me décider pour cette série.

  • Bruce Lit  

    Tout à fait d’acccord avec le terme de partouze. J’avais écrit pour Original Sin que plus un héros Marvel ne pouvait aller aux toilettes sans que le reste des copains ne lui tienne la quequette. Les Xmen sont devenus sous l’égide de Bendis de sinistres Bouffon, Je ne supporte plus les vengeurs, les FF sont morts, les héros que j’aime Spidey, DD, Punisher vont encore se faire bouffer dans ces conneries au détriment des commentaires sociaux qui me passionnaient.
    Et si une série me passionnait encore, elle serait noyée dans ces events à la con, non, je ne supporte plus ça. Que Marvel aille se faire foutre. Il y aura peut être des hors séries qui m’intéresseront comme celui de Ennis, mais il n’y a aucune raison que ces conneries de Vs ne s’arrêtent….

    • Matt  

      Je ne serais pas si sévère que toi quand même^^ Mais bon en même temps je n’ai rien lu sur les X-men écrits par Bendis.
      Mais sinon les events ça dure depuis…euh…2005 un truc comme ça ? Et ça n’a pas empêché de bonnes séries de voir le jour depuis, non-liées aux events. Mais moins qu’avant, ça c’est sûr. Moi l’effet ras le bol il vient plutôt de la remise à zéro de l’univers avec plein de persos morts qui reviennent mais en version alternative d’un autre univers machin. ça sent le « marvel , new generation » et moi ben je suis de l’ancienne. J’ai pas envie de relire les mêmes trucs avec les mêmes persos (pourquoi d’ailleurs ne pas créer de nouveaux persos plutôt que de faire venir d’une autre dimension des persos ayant la même apparence et portant le même nom ? Vu que de toutes façons, si on pense à Spider Gwen machin là, ce n’est clairement pas le même personnage.)
      Bref ça sent le recyclage pour un nouveau public. Et ça ne me fait plus envie. Mais je ne renie pas Marvel, je continuerai de scruter les sorties de bonnes séries « anciennes ».
      Le Uncanny X-force de Remender en VF sera à moi en septembre d’ailleurs !

  • Yuandazhukun  

    Eh comme quoi les gars vous ressemblez de plus en plus à des jumeaux on sait pas qui est qui c’est génial ! Hmm Bruce je connais des mamies qui t’entendraient elles te savonneraient la bouche ahahah

    • Bruce lit  

      @ Yuan Ouais les jumeaux Apocalypse……
      @ Matt : Je ne renie pas Marvel, je constate simplement que depuis 2005 je n’ai acheté que les Thunderbolts d’Ellis, Superior Spiderman, les Xmen de Remender et Aaron, le DD de Waid, Le Punisher d’Aaron et le She Hulk magnifique de Slott soit 6 séries en 10 ans…. J’ ai revendu tous les events, à l’exception de Civil War et House of M ( hein ? ) et A Vs X . Je constate surtout que c’est vraiment embarrassant ces reboot moi le cul et que personne n’y croit plus du tout…. La série Magnéto est chiante à mourir après un bon début.
      Les events me font penser à des pages de pubs qui viendraient interrompre un programme intéressant. Or depuis Civil War, ce sont devenus des publicités interrompues par des programmes. Je ne fais pas une croix définitive sur Marvel, mais je peux bien tenir quelques années sans leur filer mon pognon….

      • Matt  

        Ah mais je comprends l’effet ras le bol. Et puis tu aurais le droit de renier Marvel si tu veux^^ Je parlais pour moi en fait. Il n’y avait pas de sous-entendu concernant tes décisions (tout au plus j’aime bien connaitre les raisons des gens, mais je ne les juge aucunement)

        Après…je n’ai pas beaucoup plus de choses sur la période 2005-2014. J’ai aussi les Thunderbolts d’Ellis, j’ai la série Marvel Knight Spider-man, les Xmen de Aaron (et bientot la VF de ceux de Remender), le She Hulk de Slott (qui en effet est très bon^^), le Iron Man de Fraction, et une mini série Black Widow.
        En events : Civil War et House of M aussi. Ah oui et…secret invasion. Bon…celui-là, ce fut décevant, mais je le garde pour les réponses (mêmes foireuse) à certaines questions et pour faire le lien avec le dark reign dans le Iron-man de Fraction. Jusque là, je n’en ai pas bien plus que toi.
        En « supplément » j’ai Spider-island de Slott et un peu de X-men période que t’aimes pas^^ (Whedon, crossover complexe du messie, Carey)

        Et puis…c’est tout. Pourquoi je dis ça ? Ben…parce que c’est vrai que ça peut paraitre peu en 10 ans mais sur les étagères ça prend tout de même de la place^^. En ce qui me concerne je n’ai pas le sentiment d’acheter peu de trucs. Si toute la production Marvel était bonne, dans un sens ce serait emmerdant financièrement. Mais ça vient peut être du fait que j’ai acheté tout ça en l’espace de 3 ans à peine^^

  • xabaris  

    Superbe article. Bravo à tout les deux.

    A mon humble avis il fallait avoir une sacré expérience de l’univers Marvel et de ses filaments pour pouvoir écrire sur ce run.

    Personnellement en lisant j’étais partagé entre passage de pure extase et d’ennui profond. Et je ne donne en aucun cas la faute au récit ou au scénariste mais plutôt a mon manque de culture Marvelienne récente.

    Du coup malgré le résumé oral de Bruce (qui m’a tout de même aidé à comprendre une bonne partie d’Uncanny Avengers) je me suis tout de même retrouvé pas mal largué ce qui a eu effet de bridé pas mal mon plaisir.

    • Bruce lit  

      je compatis Xabaris. Il m’aura vraiment fallu quelques lectures pour apprécier cette saga indissociable à mon sens des Uncanny Xforce du même auteur. Cette histoire est une récompense pour ceux qui suivent la continuité Marvel depuis des années et prouvent que parfois celle-ci n’est pas un gros mots pour les auteurs qui savent l’exploiter.

    • Présence  

      Tornado a eu une réaction encore plus aggravée que la tienne en ce qui concerne les Avengers de Jonathan Hickman, série encore plus pétrie de continuité et de références extrêmement pointues (si c’est possible).

      Je m’associe entièrement au point de vue de Bruce : c’est une récompense pour les vieux lecteurs experts en continuité.

  • Jyrille  

    Je n’ai quasiment pas vu de différences entre vos deux textes, tout coule de source, c’est chouette ! Bon, ça a l’air bien mais je passe allègrement, évidemment. Pourtant, j’aime bien les scans. Je ne suis pas friand de ce genre de dessins / couleurs mais pour le coup ils m’ont l’air de grande qualité.

  • Matt  

    Bon j’ai franchi le pas et terminé le run de Remender sur Uncanny Avengers. Et je n’ai pas l’intention de lire Axis. On peut s’en passer. Sauf pour ceux qui ne supportent pas que Crâne rouge soit dans la nature depuis le tome 1, mais soyons honnêtes, le premier tome est quand même le plus faible des 4 avec ce côté un peu ridicule du « j’te pique ton cerveau, j’ai tes pouvoirs »

    Je n’ai pas changé d’avis sur le côté « too much » cela dit. En fait il y a trop de personnages qui sont juste là pour faire un petit clin d’oeil au grand connaisseur de la continuité et des univers alternatifs. Par exemple en quoi est-ce important que ce soit Doom 2099 et pas Doom de la terre 616 qui se pointe ? Pour le rôle qu’il joue…ce pourrait être n’importe qui. Mais on sent qu’il y a des références derrière…qu’on ne saisit pas forcément. Sont-ce des persos inventés pour l’occasion ? Ou cela provient-il d’une autre obscure histoire d’il y a 15 ans ?
    Et il y a d’autres types de clin d’oeil qui m’agacent. Comme une case avec Jean Grey sur la planète X, histoire qu’on se souvienne bien que ça doit être celle des All New X-men de Bendis qui a été emmenée avec le reste des mutants. Clin d’oeil inutile et déplaisant surtout quand on essaie comme moi d’oublier ce que Bendis a commis chez les X-men.

    Immortus c’est pareil. Certes il joue un rôle dans l’histoire, mais il n’est pas rappelé qui il est (j’ai du aller voir sur wiki, ne connaissant pas ce mec) ni pourquoi il lutte contre une version plus jeune de lui-même (Kang) Ils sont pas copains ? ça doit surement parler aux connaisseurs mais pas à moi. Et tout ça pour quoi ? Lui et sa clique de gardiens de l’infini (qui sortent d’où ? Réunis pour l’occasion ou référence à autre chose que je ne connais pas ?) apparaissent sur à peine 2 pages.
    Alors oui dans un sens, vu le petit rôle que ces personnages ont, ce n’est pas si gênant que ça qu’on ne les connaisse pas. Mais ça alourdit la narration et rend les choses plus compliquées…sans que ça semble nécessaire.

    A côté de ça, je dois l’avouer, l’histoire est bien ficelée, j’ai aimé le développement de la relation entre Rogue et Scarlet Witch, il y a des moments forts ou l’auteur peut se lâcher malgré les restrictions de l’univers Marvel, justement parce qu’il sait qu’il va (presque) tout remettre en état d’ici la fin de l’histoire à grand coup de voyage dans le temps.
    Il y a effectivement aussi les très bons affrontements (et je ne parle pas de coups de poings) entre les héros et leurs accusateurs, qui mettent en évidence les choix parfois mauvais faits par les héros, et qui permettent finalement dans un sens de réhabiliter nos héros. Pas dans le sens les « blanchir » de leurs actes, mais en leur rendant leur âme, en les montrant avoir des remords, souffrir, etc. ça les rend moins cons que dans certaines sagas écrites par des tacherons.

    Après j’ai toujours trouvé qu’un mec comme Kang…il ne devrait pas pouvoir perdre. C’est abusé ce qu’il peut faire. Alors forcement les auteurs masquent ses échecs derrière des phrases du genre « si je reviens en arrière pour te tuer avant mon échec, je déséquilibre le flux temporel et je meurs bouffé par un crocodile en Amazonie dans 10 ans »
    Certes…que peut-on répondre à ça ?

    Bon bref en gros j’ai trouvé ça un peu too much, peut être parce que c’est aussi un run plus court que celui d’Uncanny X-force, et que Remender y insère davantage de références à la continuité. Du coup c’est quand même assez dense. Il y avait sans doute aussi des obligations éditoriales derrière. Notamment Axis. Hélas. Mais bon…allez…en gros c’était bien quand même, mais pas au niveau d’Uncanny X-force je trouve.

    • Bruce lit  

      J’attends impatiemment de lire la fin de ce run. Je suis d’accord avec toi néanmoins sur le fait qu’une très bonne connaissance de l’univers Marvel nécessaire pour profiter pleinement de l’histoire. Ce qui est d’autant plus cocasse que ceci est paru dans la couillonnade Marvel Now censé être accessible au lecteur néophyte ! Je préfère les lire en français, la prose de Remender n’étant pas la plus élégante par ailleurs….

      • Matt  

        Oui je les ai lu en français aussi (le tome 4 vient de sortir). Tout comme j’attends la sortie VF de tout son run sur X-force.
        « Prose pas très élégante » est une jolie formulation. Moi en général, n’étant pas vraiment bon en anglais (suffisamment pour le lire mais pas pour le parler, donc en gros je suis mauvais en grammaire) j’ai bien du mal à juger du style d’écriture. Soit je galère, soit non. Mais difficile de savoir si cela vient du style ou de moi.
        Mais ça expliquerait que ça n’a pas toujours été simple pour moi de lire son X-force en VO.

        Sinon je ne vois pas ce qu’il y a d’accessible dans Marvel Now en effet. Dans les séries principales en tous cas. Superior Spider-man commence APRES la possession par Otto (go back voir les épisodes avant Marvel Now pour y piger quelque chose), les autres séries font de sacrées références à AvX. Et ce Uncanny Avengers nécessite quand même la lecture de The dark angel Saga du même Remender (entre autres choses si on veut tout saisir)
        Une promesse d’accessibilité rarement plus mensongère.

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