Les freaks, c’est chic !

Batman : Faces par Matt Wagner

Une lecture à mettre en haut de la pile

Une lecture à mettre en haut de la pile © DC Comics

1ère publication : le 19/12/14- Mise à jour le 05/08/16.

AUTEUR : JP NGUYEN

VO : DC

VF : Semic

Faces est un arc en 3 épisodes parus dans Legends of The Dark Knight 28-30 en 1992.

L’histoire et les dessins sont de Matt Wagner et les couleurs de Steve Oliff. En VF, ce récit a été publié dans le numéro 1 de l’éphémère revue Batman Legend chez Semic en 1996. C’est le deuxième travail de Matt Wagner pour le mainstream. En 1987, il avait œuvré sur la série  The Demon , déjà chez DC Comics. Auparavant, il avait développé ses propres créations, Mage et Grendel, chez Comico.

Une nuit, à 2h22 du matin, Harvey Dent s’évade de l’asile d’Arkham. Deux ans plus tard, lors d’un bal masqué donné au consulat français de Gotham, Donald Tremaine, chirugien esthétique, meurt empoisonné sous son masque, piégé à l’acide moléculaire.

Ni une, ni deux (sic) Batman se lance à la poursuite de Two-Face, persuadé que ce crime porte sa signature. Et voilà le Chevalier Noir parti pour une enquête double : empêcher les assassinats de chirurgiens esthétiques gothamites et déjouer le mystérieux « grand projet » de Two-Face.

Illustrations de couvertures peintes par Matt Wagner

Illustrations de couvertures peintes par Matt Wagner © DC Comics

On apprend rapidement que Bruce Wayne et Harvey Dent convoitent la même chose : une île appartenant à Paul D’Urberville, autre millionaire de Gotham. On ne sait pas trop ce que Batman compte en faire mais Two-Face, lui, veut y établir une nation pour les Freaks, les êtres atteints de difformités les mettant en marge de la société. Une sorte d’Utopia avant l’heure !

Et pour remporter la partie, Dent utilise Nelson Wren, l’assistant de Paul D’Urberville. Il le fait séduire par la jolie Manon Barbé afin de lui faire jouer double-jeu et faire capoter la transaction entre Wayne et D’Urberville tout en récupérant les fonds. Dent fait également directement chanter D’Urberville, qui est aussi atteint d’une difformité qu’il dissimule à la face du monde.

Batman va s’en mêler, non sans essuyer plusieurs échecs. Deux autres médecins sont tués avant que le Dark Knight ne parvienne à en sauver un troisième. Batman se fait capturer deux fois et verra son sort se jouer à pile-ou-face.

Le goût vestimentaire et Harvey, ça fait deux…

Le goût vestimentaire et Harvey, ça fait deux… © DC Comics

Les deux ( !) grands thèmes explorés dans Faces sont la dualité et la dictature des apparences. La dualité, Matt Wagner y fait référence dès qu’il le peut, via un procédé qui peut sembler laborieux et artificiel mais auquel il faut quand même reconnaître une certaine inventivité. Wagner nous livre un florilège de variations autour du nombre deux.

Ainsi, Two-Face braque un musée pour dérober un « Yin et Yang » géant ou vole deux zèbres dans un zoo. Parmi ses hommes de main, on trouve deux jumeaux, Romulus et Remus et un troisième larron surnommé Snake Eyes (le nom du double-un au jeu de Craps). L’un des chirurgiens est abattu le jour de ses 22 ans de carrière, un autre possède un jumeau et se fait assassiner en deux temps, le dernier (qui habite sur la deuxième avenue) est sauvé in-extremis lors d’une rencontre extraconjugale (il menait donc une double-vie). Enfin, pour duper d’Urberville, Two-Face utilise le pseudonyme de Count Enance, un nom à double sens.

Harvey Dent a rassemblé des « âmes sœurs ».

Harvey Dent a rassemblé des « âmes sœurs » © DC Comics

La dictature de l’apparence est insupportable pour Harvey Dent, au visage à moitié ravagé. Il assassine des chirurgiens esthétiques et rassemble une compagnie de phénomènes de foire avec l’ambition de trouver une terre où ils seraient enfin acceptés. Mais à la fin du récit, Matt Wagner démonte le discours altruiste et rassembleur de Dent : tous les futurs compatriotes de sa « Freak-Nation » ne sont pas consentants. Et certains avaient réussi à s’intégrer à la société malgré leur monstruosité.

Là aussi, le discours est asséné par Wagner de manière un peu pataude. On peut néanmoins saluer sa volonté de proposer un deuxième niveau de lecture au-delà du simple divertissement de récit de super-héros.

Un Batman faillible qui ne peut empêcher tous les assassinats

Un Batman faillible qui ne peut empêcher tous les assassinats © DC Comics

Côté dessin, Wagner utilise un trait assez épuré, qui évoque celui d’Alex Toth, que Wagner reconnaît comme une de ses influences majeures. Son Batman rappelle celui de la série animée, en moins massif et plus élancé. Que ce soit lorsqu’il escalade une façade ou quand il se lance dans le vide cape déployée, les mouvements de Batman sont bien rendus, grâce à un choix pertinent de l’image arrêtée. Les aplats noirs sont omniprésents, appuyant les contrastes et multipliant les clairs-obscurs.

Les couleurs d’Oliff aident à définir les volumes et modeler les visages, elles contribuent à installer l’ambiance dans les scènes crépusculaires ou nocturnes, qui occupent la majeure partie du récit. Matt Wagner se permet quelques mises en page sortant de l’ordinaire comme dans la scène où Bruce Wayne négocie l’achat de l’île lors d’un jogging avec Paul d’Urberville et un Nelson Wren à la peine pour suivre leur foulée. Ou dans l’entrepôt où ce pauvre Wren se retrouve au milieu des Freaks et cherche désespérément à s’enfuir.

Mise en page originale mais qui reste facile à suivre (sauf pour Nelson Wren)

Mise en page originale mais qui reste facile à suivre (sauf pour Nelson Wren) © DC Comics

Le dessin de Matt Wagner évoluera encore et il reviendra sur le personnage de Batman à plusieurs reprises. Pour des crossovers avec sa création, Grendel, sur une histoire courte de l’anthologie Black and White et sur deux mini-séries de 6 épisodes : Batman and the Monster Men et Batman and the Mad Monk. Il associera aussi Batman à Superman et Wonder Woman dans la mini-série Trinity.

Je crois savoir qu’au moins deux de mes collègues Bruceliseurs apprécient davantage ces récits comparativement à Faces, où on peut, il est vrai, pointer quelques maladresses. Mais cet arc était une de mes premières lectures Batmaniennes (je ne connaissais auparavant que les films et le dessin animé) et pour cela, je garde un faible pour cette histoire. Et puis, la dualité est un thème tellement universel, parlant à quasiment chacun d’entre nous. On a tous nos petits secrets, notre face cachée.

Harvey Dent aurait pu passer chez Mireille Dumas ou chez Delarue.

Harvey Dent aurait pu passer chez Mireille Dumas ou chez Delarue © DC Comics

A une époque, lire des comics était un passe-temps un peu honteux. C’était perçu comme de la sous-BD (qui, elle-même, déjà, était « pour les enfants »). Alors ce message qui disait qu’on peut être différent et s’intégrer parmi les autres, il trouvait forcément une résonance particulière en moi. Freak ou geek, le « handicap » n’est pas aussi lourd à porter, mais tel le nez de Cyrano, chacun doit apprendre à porter le sien avec plus ou moins de fierté.

21 comments

  • Tornado  

    Je garde également un souvenir similaire de cette lecture.
    J’ai aimé tout ce qu’a fait Wagner sur Batman. Il n’y a que Batman/Grendel que je n’ai pas encore lu (il dort sur mes étagères…).
    Chapeau pour avoir décortiqué toutes les allusions au chiffre 2. En revanche il n’y a pas d’allusions au film de Todd Browning en dehors du titre. Et moi, l’amoureux du film en question, j’en suis frustré ! 🙁

  • JP Nguyen  

    Désolé pour le manque d’allusions à « Freaks » mais je dois avouer ne pas l’avoir vu. Pire, les seules images que j’en connais sont une bande annonce vue à la télé avant une diffusion un dimanche soir quand j’étais plus jeune et j’en garde un souvenir assez traumatisant…

  • Jyrille  

    Très bel article, qui n’hésite pas à analyser beaucoup de détails sur le chiffre deux. Et merci pour la découverte, je ne connais pas du tout Matt Wagner, et les scans m’attirent beaucoup.

    De plus, comme tu le soulignes, la dualité parle à chacun d’entre nous, et j’ai toujours eu un faible pour le personnage d’Harvey Dent. Bref, ça m’intéresse ! Il est sorti en VF ? Chez Urban ?

  • JP Nguyen  

    Je dois dire que j’ai un peu du mal avec le Grendel de Wagner (Hunter Rose, principalement). Il est souvent écrit comme un grand génie du mal à côté duquel tous les autres personnages sont des tanches. Ce parti-pris m’agace un peu. Même Batman, celui-qui-peut-battre-n’importe-qui-avec-de-la-préparation, n’est pas toujours écrit avec autant d’arrogance…

  • Lone Sloane  

    Merci à tous les 4 pour cette semaine Batman et une pensée particulière pour Xabaris qui a débuté en fanfare sur le Year one. J’ai dêcouvert grâce à votre expertise et à votre enthousiasme des titres que je ne connaissais pas. Et vous donnez tous envie de plonger au coeur de Gotham pour aller marcher sur le wild side cher à Lou Reed.

  • Xabaris  

    Un Batman qui va finir dans ma collection !
    Le thème des Freaks je l’ai souvent vue abordé dans l’univers du comics et pour ma part c’est un thème jamais indémodable.

    Merci JP

  • Matt  

    Je ne connais pas Matt Wagner. Il n’a pas l’air d’être aimé en VF le monsieur. Il n’y a que des comics en rapport avec DC ou Star Wars. Du moins en librairie. Je vois encore que ce Faces, qui a l’air sympa, est sorti chez Semic. Une idée de la qualité de la revue Semic ? Toute vieillie, toute jaunie ou pas ?

    Puisqu’on est dans Batman, quelqu’un a lu No man’s land ? D’après ce que j’ai compris c’est un peu un équivalent de Dark Reign chez Marvel, c’est à dire davantage un contexte qu’une énorme histoire. Et je me demandais s’il y avait des trucs sympas durant cette période.

    • Bruce lit  

      Tiens ! j’ai lu No man’s land cette semaine ! Mis à part que l’on y trouve la 1ere apparition de Harley Quinn version papier, je n’y ai trouvé aucun intérêt.
      @Matt: la saga Artima existe sur Bruce LIt : ici

  • Tornado  

    Comme je le disais à l’époque, il faut prendre les revue Semic « Batman Legend » tome 2 (« Faces ») et tome 3 (« Mask »). Les revues sont très bonnes, papier glacé et format comics, pareil que les revues actuelles. Regarde plus haut, j’ai posté les liens.
    En revanche, à l’époque elles ne valaient rien. Aujourd’hui elles sont devenues… Hum… un peu plus chères. 🙁

    • Matt  

      Merci pour l’info sur la qualité de papier. C’est une vraie plaie de ne pas savoir ça quand on trouve sur le net et pas en boutique d’occaz.

      ça va encore le prix. Ce n’est pas Killing Joke à 90€ ou Onslaught à 299€
      Tiens d’ailleurs à propos des Conan dont on parlait hier, sais-tu si ça vaut le coup de chercher les revues Aredit/Artima pour des épisodes non-réédités, ou sont-elles aussi pourries que les Strange et Titans de l’époque (papier buvard jaune fragile) ?

  • Matt  

    @Bruce : Merci pour l’info sur No man’s land. Comme ça c’est clair.

    J’aime bien Batman mais je trouve vraiment pas grand chose en comics. Je vais voir ce Faces.
    Pour l’instant à part Killing Joke, Silence et « un long halloween » de Loeb et Sale, je n’ai rien Et je ne trouve pas grand chose qui me tente.
    A la limite on peut dire que je suis tenté par ce qu’a fait Paul Dini, comme Mad Love (oui j’ai lu votre article) Je ne sais pas ce que valent les volumes « Paul Dini présente Batman » par contre.

    @Tornado : Papier journal…cool. Alors j’oublie. Merci

  • JP Nguyen  

    Attention Matt, petites corrections par rapport à ce qu’a dit Tornado : c’est dans Batman Legends 1 que Faces a été publié (et pas 2). Et le papier est un papier « kiosque », équivalent aux Strange de l’époque (milieu des années 90, pas tout pourri mais pas hyper top non plus).
    J’ai encore l’exemplaire chez moi (même si j’ai le TPB VO) et le papier n’a pas trop mal vieill, il y a beaucoup de pages sur fond noir, allors ça jaunit peu 😉

  • Matt  

    Tiens cette histoire de vielles revues me fait me souvenir d’un crossover Batman/spider-man avec Carnage et le Joker qui dans mon souvenir était sympa et mettait en parallèle le passé et la folie des deux méchants
    Bon c’est vieux, il est possible que j’ai aimé parce que j’étais plus jeune. Encore un truc dont je me suis débarrassé…peut être bêtement.

      • Matt  

        Ah merci.
        Hum…donc c’est pas une bouse. Me disais bien que j’avais trouvé ça sympathique.
        Un petit mot sur carnage : même si Carnage est loin d’être l’ennemi le plus intéressant de Spidey, je l’ai toujours préféré à Venom parce que…ben…c’est un fou dangereux qui est resté au stade du gamin et qui dispose d’une force incroyable. Donc une espèce de chaos incarné impossible à raisonner. Pas foncièrement intéressant, mais effrayant car hélas pas si irréaliste que ça.
        Plus jeune j’avais lu un épisode où il retournait se planquer dans un orphelinat jouer avec un nounours ou je ne sais plus trop quoi. Et à poil je crois. Quand t’es gosse et que t’as l’habitude de voir les méchants passer leur temps à être grands et forts, à ricaner dans l’ombre…à être iconiques en fait…là avec Carnage c’était bizarre de voir un mec perturbé recroquevillé à jouer à la poupée à poil…c’était réellement dérangeant. Façon Silence des agneaux. Bon j’étais jeune. Mais ça m’a fait son petit effet et je trouvais ce perso inquiétant.
        Venom n’est pas franchement plus malin alors qu’il n’a pas l’excuse d’être un gosse perturbé irrécupérable. On peut toujours dire que c’est son parasite de costume qui le rend bestial, tout ça…mais du coup ça enlève tout aspect psychologique et le perso est lisse.

        • Bruce lit  

          Le Crossover MAximum Carnage est impossible à lire aujourd’hui

          • Matt  

            Aujourd’hui ? Donc ça l’était avant ?
            Qu’est-ce qui fait que quelque chose était lisible mais ne l’est plus ? J’avoue ne pas saisir.

            Mais sinon je ne crois pas que c’était Maximum carnage cet épisode que j’ai lu. Plutôt une des premières apparitions de Carnage.

          • Bruce lit  

            Les épisodes de JM de Matteis étaient chouettes. A l’époque je trouvais ça poussif. Aujourd’hui avec plus de recul, des milliers d’autres lectures, c’est vraiment, vraiment pas terrible.

  • Jyrille  

    J’ai enfin lu ce FACES et j’ai adoré. Je reviendrais en reparler plus tard.

  • Jyrille  

    Je disais donc que je l’avais enfin lu ! Depuis le temps que cette bd m’intriguait, à cause de cet article, je ne suis pas déçu. Je vois que tu spoiles pas mal en fait, JP, car tout ce que tu dévoiles n’apparaît pas tout de suite. Ca date de 1992 et on voit bien que YEAR ONE est devenue une référence tant la narration va droit au but sans prendre le lecteur par la main. Le dessin stylisé et simpliste de Wagner fait des merveilles sur ce genre d’histoire, j’ai été soufflé par la planche que tu mets en exemple lors du jogging. Grande trouvaille. Il n’y a quasiment pas de cases et pas mal de pleines pages, des visages sans trop de détails, ça ne s’embarrasse pas de faire réaliste, car l’histoire tient très bien la route. On est dans du polar.

    J’ai lu ça dans le recueil BATMAN ARKHAM tome 1, celui sur Double Face (urban-comics.com/batman-arkham-double-face/) et ce FACES est clairement la meilleure du recueil. J’ai un peu frôlé l’overdose mais je vais tout de même revenir sur tout ce qu’on y trouve :

    Trois histoires qui se suivent de Bill Finger et Bob Kane, de 1942 et 1943 (Detective Comics #66 #68 et #80). Ca devient une expérience de lire cela, de la lecture clairement pour les enfants, mais pas dénuée de réflexion : Double face est déjà présenté comme une variation de Jekyll et Hyde, les résolutions ne sont pas niaises, un personnage innocent manque de mourir, le méchant se repent et il y a même de l’humour second degré. Un peu étonnant donc. Je note que parfois, les cases présentent des ronds avec le dessin à l’intérieur, comme si cela reprenait certains codes du cinéma d’antan.

    Une histoire de Don Cameron et Dick Sprang de 1952 (Detective Comics #187), c’est beaucoup plus laborieux et pas très clair, avec un dessin toujours très enfantin mais pas exempt de classe.

    Un histoire de David Vern Reed et Dick Sprang de 1954 (Batman #81), on est en plein dans le Batman de la série télé à venir, c’est le super-héros qui se bat dans des décors improbables et dont l’histoire n’est qu’un prétexte. Encore une fois le dessin peut avoir de bons moments.

    LA FACE DU MAL de Dennis O’Neil et Neal Adams de 1971 (Batman #234), le dessin est magnifique mais l’histoire semble être la suite directe des précédentes, c’est clairement pour les enfants et pas du tout réaliste ou intéressant. Pourtant l’ambiance rendue par Adams est vraiment chouette.

    JUSTICE TRUQUEE de Andrew Helfer et Chris Sprouse de 1990 (Batman Annual #14). J’ai trouvé le dessin atroce, mais la narration change radicalement et l’histoire, qui revient sur les origines de Double Face mais pas seulement, est vraiment prenante et très bien écrite. Une très bonne histoire, dommage que ce soit si laid visuellement même si on voit bien encore une fois que YEAR ONE reste une influence importante.

    BATMAN: TWO-FACE – CRIME AND PUNISHMENT #1 de J.M. De Matteis et Scott McDaniel de 1995. C’est plutôt correct mais pas vraiment transcendant pour ce qui est de l’histoire, on a du mal à compatir et à croire aux événements. On voit bien les mêmes ficelles que dans LAST KRAVEN’S HUNT, les mêmes thèmes. Et surtout, le dessin clinquant, très influencé par le Miller de TDKR, n’est jamais enrichissant ou plaisant. Cela ressemble à des plaquettes de pub, cela pue les années 90. Pas terrible.

    DEUX COMME MOI de Bruce Timm de 1996, déjà parue dans BLACK AND WHITE, une courte histoire impeccable, du grand art.

    JOKER’S ASYLUM: TWO-FACE #1 de David Hine et Andy Clarke de 2008, aucun intérêt, dessin figé, glacé et trop propre pour une histoire basique qui n’apporte aucune émotion. Ce n’est pas la dernière planche qui va amener quoi que ce soit d’original, on dirait un scénariste qui n’a pas digéré SE7EN.

    UN CONTE A DEUX VISAGES de Peter J. Tomasi et Guillem March (Batman & Robin 23.1) de 2013, dessin impeccable et inspiré, mais histoire bancale qui ressemble à un fill-in, un peu dommage car il y avait du potentiel.

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