Mortal Kombats (TOP 10 : COMBATS EN SLIP)

TOP 10 : COMBATS EN SLIP

Une anthologie comics’n rock concoctée avec moult testostérones par : TORNADO
Y en a qui tueraient père et mère rien que pour voir ça…
Source : Comic book Revolution

Tout a commencé avec l’article de Bruce et JP : RIXES-MEN – Les batailles des X-Men de Claremont. L’ami JP y évoquait son amour gentiment régressif pour les bastons au ciné, en BD et dans les comics de super-héros. Et c’était parti pour une compilation des combats les plus mémorables des X-men de l’ère Claremont.

Immédiatement, je pensais à ma propre conception de la chose : Je n’aime pas, la plupart du temps, les combats dans les comics de super-héros. J’ai beau savoir qu’ils en forment l’ADN, ces scènes de bastons m’horripilent par leur côté naïf et souvent enfantin, pour ne pas dire pire lorsque je vois qu’après toutes ces décennies, les surhommes en slip continuent de taper avant de discuter…

Il m’est extrêmement difficile de supporter un épisode classique de SPIDER-MAN avec son combat du mois contre l’Homme aux échasses ou le Kangourou, avec ses dialogues et ses commentaires lourdingues en pleine action. Le temps me parait alors inter-minable, en attendant que la baston s’arrête, et que le volet « soap » reprenne la main.

J’éprouve la même chose au cinéma, dans les blockbusters au cahier des charges sensé nous balancer la belle grosse explosion américaine tous les quarts d’heure. Au secours.
Mais parfois, il se passe quelque chose…
J’ai en tête certains combats de super-héros qui m’ont pris aux tripes, qui m’ont emporté dans leur suspense tendu et haletant.
En fait j’aime l’action et les combats.

Mais il faut qu’ils soient amenés de manière organique dans le récit, comme si on ne pouvait pas l’éviter. J’ai besoin, pour y croire, pour y adhérer, pour être emporté, que le combat soit intrinsèquement lié au récit, et non pas que le récit soit un prétexte au combat.

En y réfléchissant, il y a des combats de super-héros que je place au pinacle. C’est donc l’objet de cet article : en proposer le florilège. Afin de coller aux habituels TOP 10 du blog, nous allons accompagner chaque extrait choisi de sa BO. Après tout, quoi de plus rock’n roll qu’une bonne baston cathartique ? Ce TOP 10 est donc également un BEST OF FIGHTING ROCK’N ROLL SONGS !
Allez hop ! c’est parti :

© Marvel Comics

AMAZING SPIDER-MAN #542 : BACK IN BLACK – 2007 (Straczinsky – Garney) – 10

Afin de punir Peter Parker, qui vient de dévoiler publiquement son identité secrète, faisant allégeance à la loi de recensement des surhommes, Wilson Fisk envoie un tueur à gages assassiner la tante May ! C’en est trop pour notre bon vieux Spiderman, qui va venir montrer au Caïd c’est qui le plus fort. Et ça va chier, car Pete n’est vraiment pas content que sa tata soit dans le coma. Il revient donc habillé de noir, pour montrer son état d’esprit…

Pour commencer, j’ai choisi cet ultime combat de gladiateurs entre Spiderman et le Caïd. J.M. Straczinsky (JMS) nous offre ici un Spidey inédit, brutal, sans humour et sans concession, utilisant sa force à l’extrême, renonçant aux limites dictées par l’éthique et les grandes responsabilités qu’implique son grand pouvoir. Le lecteur ayant suivi le run est à fond avec le héros et vit le combat de manière cathartique !

David et Goliath.
© Marvel Comics

C’est la grande scène de l’arc BACK IN BLACK qui tient ses promesses, un climax, à côté duquel les séries connexes (SENSATIONAL SPIDERMAN et FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDERMAN), portant également l’étendard BACK IN BLACK, apparaissent totalement édulcorées !
Ron Garney illustre le tout sans classe, évoquant John Romita Jr sans en posséder le dynamisme ni la science du découpage. Le meilleur demeure le scénario de JMS, qui est aux commandes de la série depuis sept ans et qui s’apprête à la quitter. Le fond, la forme, les dialogues, tout est parfait ! Le scénariste sort d’une période sclérosée (obligé de coller au crossover CIVIL WAR et à la série NEW AVENGERS) et retrouve enfin une relative liberté.

Tout est dans l’enchainement des événements, qui ménagent l’attente du combat pour laisser exploser sa fureur. Superbe.

La BO : ACDC : BACK IN BLACK

Autre suggestion : Mötley Crüe : FIGHT FOR YOUR RIGHTS

© Marvel Comics

NEW AVENGERS #1 : EVASION – 2004 (Bendis – Finch) – 9

Sous la houlette de Brian M. Bendis, l’année 2004 voit la formation d’une équipe de Vengeurs inédite, l’avènement d’une ère nouvelle, histoire de relancer une franchise à bout de souffle et happer de nouveaux lecteurs par le relaunch.
Les ambitions du scénariste sont claires : Regrouper les incontournables de l’univers Marvel (Spiderman, Wolverine, Captain America et Iron Man), y ajouter des minorités (un noir : Luke Cage, une femme : Spiderwoman) et offrir aux lecteurs des blockbusters du 9° art tels que Michael Bay en balance sur les écrans de cinéma, avec un maximum d’événementiel (reconstruire l’équipe après avoir flingué plusieurs figures majeures de sa mythologie) !
Résultat : La série en jette, ne se prend pas la tête et en met plein la vue !

Super-héros ou statues grecques ?
© Marvel Comics

C’est basique : L’ambiance est sombre car c’est la mode. Le pathos est sensé lui donner un air adulte. Et ça marche ! La narration est fluide, percutante et efficace et le tout se lit d’une traite avec un immense plaisir régressif.
Les défauts sont là mais le premier épisode, généreux et ambitieux, avec l’évasion massive de Riker’s Island, est un monument de grand spectacle graphique à la mise en scène grandiose. L’exposition des personnages a rarement été aussi imposante et les scènes d’action bénéficient de moult rebondissements.

Et puis il y a David Finch. On lui reproche des poses figées (c’est vrai), une incapacité à varier l’expression des visages (c’est plutôt vrai), des personnages qui ont tous la même tête (c’est exagéré). On lui reproche de copier ses aînés Jim Lee & Marc Silvestri (et alors ?). Mais ses planches sont superbes, amples et majestueuses. Alors oui, ses personnages sont figés et mono-expressifs. Mais il s’en dégage quelque chose de minéral, de monolithique, un parti-pris que n’auraient pas renié les artistes de la Grèce antique, qui élevaient la figure humaine au rang de représentation divine en forme de statue de marbre. En ce sens, les bastons de super-héros selon Finch sont en totale adéquation avec le sujet : Une gigantesque fresque au panthéon des super-héros ! Un concept imparable.

Muse : MUSCLE MUSEUM

Autre suggestion : David Bowie : THE SUPERMEN

© Marvel Comics
DAREDEVIL #233 : BORN AGAIN / ARMAGEDDON – 1986 (Miller – Mazzucchelli) – 8

On a déjà amplement parlé des qualités cosmiques de cette œuvre majeure du médium comic-book super-héroïque (notamment ici et ), médium que Frank Miller avait révolutionné avec son premier run historique sur Daredevil. Lorsqu’il revient peu après sur la série en tant que scénariste (laissant la partie graphique à David Mazzucchelli), il est désormais un maitre de l’art séquentiel. BORN AGAIN bénéficie d’une mise en scène prodigieusement immersive, sur la base d’un savant découpage des planches et d’une alchimie avec le texte par le biais de la voix-off. Cet arc narratif est extrêmement bavard (littéraire, dirons les fans), mais à ce point immersif que le jeune lecteur de l’époque a eu l’impression que l’auteur était dans sa tête, en train de lui livrer personnellement et intimement l’histoire qu’il lui contait, comme s’il venait se confier à un ami. C’est cette immersion viscérale qui allait préparer le choc du grand combat final.

A soldier with a voice that could command a god… and does !
© Marvel Comics

En vérité, Frank Miller n’utilise les ¾ de BORN AGAIN que pour raconter une excellente histoire, originale et universelle, déguisée en comics de super-héros, lequel n’a jamais autant représenté qu’un simple médium, un support narratif comme un autre pour, derrière le slip coloré, parler d’autre chose…

Mais, après avoir déconstruit la figure super-héroïque de son personnage principal quatre ou cinq numéros durant, faisant d’abord de lui un simple antihéros urbain sacrificiel, avant de le muer en une sorte de christ moderne à deux doigts d’être cloué sur une sorte de Golgotha des bas-fonds new-yorkais (voir le décorum religieux et le rôle « Vierge-Marie-esque » de Maggie, la mère de DD qui fait ici son apparition), Miller va le reconstruire en un point d’orgue mythologique le ramenant direct dans la sphère des super-héros. D’où l’arrivée des Avengers, venus arbitrer le combat final frénétique entre Daredevil et le terrifiant Nuke, sorte de version dégénérée de Captain America, qui reprend les couleurs d’une nation gangrénée de l’intérieur par une pègre ayant essaimée dans toutes les strates du pouvoir. Wilson Fisk prend quant à lui une dimension sans précédent en incarnant le vilain ultime, tout en intelligence machiavélique.

Lorsque débute ce dernier chapitre, le lecteur a déjà assisté à un combat extraordinairement intense (dans le chapitre 5) entre Daredevil et quelques malfrats. Mais Miller monte de dix crans avec cet Armageddon d’une violence inédite (raison pour laquelle la chose fut censurée à l’époque par LUG) !
Chef d’œuvre.

Led Zeppelin : DAZED AND CONFUSED

Autre suggestion : The Rolling Stones – STREET FIGHTING MAN

© Dynamite
THE BOYS Tome 1 : LA REGLE DU JEU – 2006 (Ennis – Robertson) – 7

Passons aux comics indépendants avec un surplus de violence dû à l’absence de censure. Et qui dit « Garth Ennis et les super-héros« , dit « trash » ! Dans la version comics (contrairement à l’adaptation live), Ennis dote ses anti-héros formant l’équipe des « P’tits gars » d’une superforce dès le début.

Le premier TPB de la série, l’un des mieux équilibrés d’une suite de numéros parfois lents et bavards (même si ça reste génial dans la globalité), se conclue par la première baston et probablement l’une des plus mémorables de toutes.

Yeaaaah !!!
© Dynamite

Le ton de la série est trash, l’affrontement entre les Boys et les « Jeunes Teignes » est d’une violence sans limite mais, si l’on se base sur le concept Paiement/Promesse du jargon scénaristique, le lecteur, au diapason à ce stade, trouve là un Paiement de fou !

J’ai rarement pris un pied aussi défoulatoire qu’avec cette lecture où l’on en a pour son argent de baston cathartique. Indépassable (du coup, le reste de la série sera souvent frustrant à l’aune de ce premier arc narratif parfait de bout en bout).

Garbage : BOYS WANNA FIGHT

Autre suggestion : Beastie Boys : POW

© Marvel Comics
THE PUNISHER – WELCOME BACK FRANK #6 : SPIT OUT OF LUCK – 2000 (Ennis – Dillon)  – 6

Autre saga largement commentée en ces lieux, notamment ici ou . Dans tous les PUNISHER version Ennis, ce ne sont pas les bastons qui manquent et, à elles seules, elles suffiraient pour alimenter entièrement l’article.

Du coup, celle qui m’a le plus marqué est la première. Au milieu de la maxi-série WELCOME BACK FRANK, dans l’épisode #6 (sur 12), le Punisher est soudain pris dans une embuscade par la maffia (la famille Gnucci). Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne va pas se laisser faire !

Ça va chier !!!
© Marvel Comics

Ennis fait monter la sauce en déchainant la haine de tous les protagonistes impliqués, une haine savamment alimentée par les épisodes précédents, dont le cultissime épisode #4 se déroulant dans le zoo de Central Park (où la terrible Ma Gnucci se fait en partie dévorer par les ours !).

Une scène de fusillade tendue comme un string qui fait entrer Ennis & Dillon dans la légende grâce à un script magnifique et un art de la mise en scène exceptionnel.

Rage Against the Machine : KILLING IN THE NAME

Autre suggestion : Rage Against the Machine – BULLET IN THE HEAD

© Marvel Comics
AMAZING SPIDER-MAN (Vol.2) #30-35 : VOCATION – 2001 (Straczinsky – Romita Jr)  – 5

Encore un arc du run de JMS. Mais cette fois dans le TOP 5, car c’est juste le meilleur de tous (c’est le premier).

Dès son arrivée sur le titre, l’auteur révolutionne sa mythologie et fait des étincelles. Car lorsqu’un scénariste s’empare d’un personnage, l’idéal est de trouver un défi à sa mesure. JMS remporte brillamment la gageure en créant un ennemi et une menace parfaitement insurmontables, dont l’enjeu est la mort inéluctable du héros, ni plus, ni moins. La course-poursuite qui s’opère entre le chasseur (Morlun, un nouveau vilain spécialement créé pour l’occasion) et sa proie (notre bon vieux Spiderman) est une leçon de tension et de suspense qui plaquera à coup sûr le lecteur sur son fauteuil, lequel y croit à fond, emporté par cette menace terrifiante qui déboule dans le récit tel un rouleau-compresseur en s’écriant que, cette fois, c’est certain, le héros ne pourra jamais s’en sortir !

Le danger est si bien pensé, si inattendu, si intelligemment ménagé et préparé dans la première partie, que le duel, qui s’étend sur trois bons épisodes, n’en est que plus impressionnant. JMS ne laisse pas respirer son lecteur, qui tremble comme s’il lisait la série pour la première fois !

Tu fais pas l’poids p’tite araignée…
© Marvel Comics

Tous les scénaristes qui arrivent sur un titre devraient retenir la leçon, ce qui n’arrive hélas jamais : JMS relance si bien la série, redistribue si brillamment les cartes, déploie un concept qui renouvelle tellement les enjeux, que le lecteur est happé comme une poussière dans un aspirateur ! Et là, le combat n’est plus juste une formalité : C’est une question de vie et de mort, sans aucune porte de sortie !

John Romita Jr ne démérite pas en offrant au récit une mise en scène et un découpage d’une efficacité à toute épreuve, dynamique, inventif et étouffant à souhait. De la grande bande-dessinée et des scènes de combat extraordinairement prenantes et oppressantes, qui font trembler le lecteur de tout âge. Incroyable.

Iggy Pop & The Stooges : DOWN ON THE STREET

Autre suggestion : Alice Cooper : KILLER

© Marvel Comics
MIRACLEMAN #15 – 1987 (Moore – Totleben) – 4

Dans le futur, le monde a changé. Miracleman l’a complètement refaçonné et vit désormais dans sa tour, impressionnant palais aux multiples facettes merveilleuses et surhumaines, tel un dieu de l’Olympe au-dessus des mortels.

Mais tout héros possède sa Némésis. Et ainsi son ancien sidekick va revenir commettre le massacre le plus répugnant de mémoire de lecteur. L’affrontement final, à Londres, sera à la mesure de ce qu’est devenu le héros : Un combat de titans, à l’échelle des dieux…

L’une des seules fois où un combat de super-héros est allé jusqu’au bout de la violence !
© Marvel Comics

Avec MIRACLEMAN, Alan Moore avait inventé le Dark Âge des comics de super-héros. il explorait une sphère interdite jusqu’alors, en déplaçant les constituants du mythe dans un univers glauque et malsain, traversé par une série de thèmes encore jamais abordés auparavant (violence extrême et sanglante, nudité crue de la chair laide, basculement du héros dans la folie et la perte des repères).

L’auteur était alors en pleine expérimentation. La narration est littéraire, les textes envahissants, la voix-off du personnage principal noyant les planches de commentaires baroques d’un effet parfois maniéré à l’extrême.

Cependant, les scènes de parlotte sont contrebalancées par des séquences cathartiques d’une intensité incroyable, dont le point culminant réside en la réapparition du pire ennemi de Miracleman : Johnny Bates (Kid Miracleman). Le combat sonne alors comme un choc, une impressionnante descente aux enfers, encore inégalée aujourd’hui. Ou la démonstration d’un auteur incomparable, capable de couper la chique à son lecteur, à l’heure où les comics étaient encore, majoritairement, destinés aux enfants !

Ten Years After : BAD SCENE

Autre suggestion : Alice In Chain – DIRT

15

© DC Comics
BATMAN THE DARK KNIGHT RETURN #4 – 1986 (Frank Miller) – 3

Pas la peine de revenir sur une histoire que tout le monde connait. Par contre, on peut insister, car on ne le fera jamais assez, sur l’aspect révolutionnaire et artistique du chef d’œuvre de Frank Miller.

Dans le FOND, Miller injecte ses thématiques favorites et transforme la figure du super-héros et de Batman en particulier en une pure matière à questionner notre société. Il le fait comme personne ne l’avait fait avant lui, jouant sur le fil du rasoir, laissant le lecteur se faire sa propre opinion.

A travers cette histoire de vigilante vieillissant qui reprend du service après une longue retraite, il explore le thème de la radicalisation et les dérives des médias, qui gangrènent nos bonnes sociétés démocratiques, où sont sans cesse remises en questions les notions de justice et leurs corollaires, le laxisme, la répression, le fascisme, la bienpensance hypocrite…

Alors ça, si c’est pas culte !
© DC Comics

Dans la FORME, Miller innove sans cesse avec un dessin peu esthétique, mais puissant et inventif, qui génère une véritable alchimie entre le découpage des planches et l’architecture des lieux. Un langage corporel et une rythmique totalement inédite, baignés d’un savant dépouillement. Une vision particulièrement cinématographique de l’art séquentiel, à la manière d’un film de Scorcese (voix-off comprise). Des planches expressives à nulle autre pareille, aux ombres majestueuses, qui confèrent au récit un lyrisme extraordinaire, rehaussé par le superbe encrage de Klaus Janson et les couleurs de Lynn Varley.
Et bien entendu, il y a ce télescopage entre l’action, la voix-off et les commentaires télévisuels, qui offrent au lecteur des niveaux de lecture différents tout en restant dans la fluidité du récit. Toutes ces trouvailles, aujourd’hui reprises par des légions d’auteurs et de dessinateurs, on les doit à Frank Miller.

Enfin, ça bastonne sévère, avec une montée en puissance qui va culminer sur un combat monstrueux et fratricide entre Batman et Superman, où Miller démontre qu’il n’a pas utilisé le médium du super-héros de manière biaisée, et qu’il est également là pour en explorer les ressorts mythologiques.
Pour l’ami JP, le duel le plus marquant de ce même récit est celui qui oppose Batman au Mutant Leader. Comme quoi il y a de la matière !

Rage Against the Machine : FISTFUL OF STEEL

Autre suggestion : The Clash – I FOUGHT THE LAW

© Marvel Comics
THOR #600-603 : VICTORY – 2009/2010 (Straczinsky – Coipel) – 2

Il faut savoir qu’avant son « retour » dans le run de JMS (encore lui !), Thor est mort (voir la saga RAGNAROK, datant de 2004).
JMS doit donc le ressusciter, comme de coutume dans le monde merveilleux dicté par la politique éditoriale commerciale des comics de super-héros, où les « résurrections » sont un phénomène bankable. En effet, le principe pourtant éculé de faire mourir, puis ressusciter un personnage majeur dans cet univers de surhommes, parvient toujours à ameuter les hordes de lecteurs, incompréhensiblement avides de ce genre d’événement factice…

Olivier Coipel nous offre ici un Dieu du tonnerre majestueux et monolithique, entièrement relooké. Les larges plans sur les terres de l’Oklahoma et les visions du monde d’Asgard nous en mettent également plein la vue.

On a reproché au scénariste une narration extrêmement décompressée car, en comparaison des autres séries Marvel, elle est particulièrement lente et contemplative. Ce parti-pris est pourtant ce qui fait le charme de cette série.

Combat mythologique dans les rues de New-York !
© Marvel Comics

Du coup, la montée en puissance n’en est que plus époustouflante. Le combat central au cœur de New York est gargantuesque. JMS prouve qu’il sait nous conter de manière magistrale un combat mythologique titanesque.

Quid de mythologie : l’affrontement entre Thor et l’entité asgardienne ressuscitée (son identité ? chut… suspense…) prend des atours de drame shakespearien !

Rarement une baston Marvel aura bénéficié d’un rapport fond/forme, d’un traitement iconique et littéraire aussi séminal, puissant et profond. Un passage conceptuel grandiose et poignant, qui fait honneur au genre.

Kula Shaker : 108 BATTLES

Autre suggestion : Rage Against the Machine : KNOW YOUR ENNEMY

Au moins, là, on n’a pas l’impression de voir le croisement ridicule entre Astérix et Schwarzenegger en slip avec un marteau…
© Marvel Comics
ULTIMATES #4 – 2002 (Millar – Hitch) – 1

Moi qui trouve que la plupart des combats de super-bonshommes en slip sont ennuyeux et sentent le moisi, je ne suis pas près d’oublier ceux des ULTIMATES de Mark Millar, série oh combien polémique (on trouve sur le blog des POUR et des CONTRE), qui fait comme Bendis avec ses NEW AVENGERS : Donner aux lecteurs un équivalent aux blockbusters hollywoodiens.

Le dessinateur Bryan Hitch y est pour beaucoup, lequel offre une perception cinématographique des planches avec ses cadrages grand-angle, ses diverses plongées/contre-plongées et ses effets spectaculaires qui imprègnent les rétines. Une virtuosité inouïe et un bluffant sens du détail réaliste.

Combat mythologique dans les rues de New-York (bis) !
© Marvel Comics

Millar donne dans le génie avec le personnage de Thor, en ménageant le suspense et le doute quant à son intégrité (est-il vraiment le dieu du tonnerre ou bien un hippie new-âge imposteur ?). Le retournement de situation de l’épisode #4, au moment où Hulk détruit New-York en mettant la raclée aux Ultimates, mène le lecteur à la catharsis, lequel n’en revient pas de voir les titans s’affronter sous les pinceaux king size de Bryan Hitch.

Tout comme son équivalent de la Distinguée Concurrence (Superman), Thor est un personnage qui ne supporte pas la demi-mesure, et le ridicule n’est jamais loin. Il faut donc du talent et un beau sens de l’équilibre pour mettre en scène toute sa puissance, lui trouver des menaces à sa mesure et emporter l’adhésion du lecteur mature et adulte.

Ce n’est pas la complexité du scénario qui fait la qualité de la série ULTIMATES et de ses combats, mais leur mise en scène et leur sous-texte. Beaucoup de lecteurs historiques attachés aux valeurs séculaires de l’éditeur ne se sont pas reconnus dans ce nouveau statuquo totalement désinhibé et affranchi des partis-pris manichéens habituels. Ils n’ont pas apprécié le volet irrévérencieux et son coup de pied au cul à l’héroïsme naïf entant que valeur jugée ringarde, obsolète et irréaliste. Car oui : Les Ultimates sont des connards arrogants et capricieux comme… nombre de stars du showbiz bien réelles (et humaines) ! Un concept à contrepied de quarante ans de publication Marvel, mis en scène de manière phé-no-mé-nale !

Beastie Boys : YOU GOTTA FIGHT

Autre suggestion : Placebo : THE BITTER END

Et voilà. Je n’ai pas choisi les combats emblématiques censés représenter le sommet de la montagne, car ç’aurait été un exercice mathématique pour voir qui a la plus grosse, quel combat couvre le plus de pages (Superman Vs Doomsday dans DEATH OF SUPERMAN ?), quel comic book renferme le plus de slips en une seul vignette ou lequel montre vraiment le plus la puissance de machin et de bidule… Mouais, bof. On a passé l’âge…

L’idée était de répertorier les meilleurs combats de par la qualité de l’écriture, du scénario, des enjeux narratifs, de la mise en image et de la mise en scène. Tous ici datent, soit de 1986/87, soit des années 2000.

Le débat reste ouvert dans les commentaires…

Le combat des vilains !
© Marvel Comics
Bonus : THUNDERBOLTS – 2008 (Ellis – Deodato)

Impossible de boucler cet article sans citer une œuvre de Warren Ellis. Mais difficile de choisir entre les bastons homériques de THE AUTHORITY et celles, plus urbaines et immersives, de ses THUNDERBOLTS !

On va donc opter pour ce dernier run, afin de citer aussi Mike Deodato, l’équivalent de Bryan Hitch (ce dernier s’étant révélé sur THE AUTHORITY) !

Bonus song (pour faire plaisir à Bruce) :

Marylin Manson : THE FIGHT SONG

61 comments

  • Doop O'Malley  

    Okay, j’en valide certaines. D’autres comme les Spidey ne m’ont laissé aucun souvenir alors que je les ai lues. Authority par Millar/Quitely aurait mérité de faire une apparition. Les super-héros contre l’anti monitor m’avait aussi marqué. Punisher contre le marvel Universe, Hitman au zombie aquarium,
    Mais ca donne envie de relire le spidey de Stracz.

  • Doop O'Malley  

    oh, les premiers combats des OMEGA MEN étaient assez croquignolets aussi, tout comme la mort de Karate Kid dans la LEGION

  • JB  

    Je suis un méchant amoureux du old school, je ne peux m’empêcher de me remémorer d’autres bastons qui font échos à celles que tu cites.

    Un Spidey brutal, sans humour et sans concession : je pense avant tout au Peter de la Mort de Jean DeWolff et à ce qu’il fait subir au Rédempteur (Sin Eater) : ses coups ont des conséquences douloureuses puisque lorsque l’on revoit Stan Carter, il est infirme.
    Mais pour Spidey, je serais encore plus classique et citerais l’Annual d’Amazing Spider-Man où le héros affronte 1 à 1 les Sinistres 6, avec de splendides splash pages de Ditko.

    Avengers : combat noir et brutal : ce sera plus le Siège du manoir par les Maîtres du Mal que je citerais perso avec du Buscema derrière. Et niveau mythique/mythologique, les Avengers vont affronter les Dieux de l’Olympe juste après ^^

    L’affrontement contre Morlun me rappelle les combats contre des adversaires théoriquement bien supérieurs à Spidey, comme le Fléau dans le classique « No one can stop the Juggernaut », ou le face à face contre Firelord.

    Thor + combat = le fils d’Odin contre le Serpent de Midgard durant le run de Walt Simonson, dans un numéro entièrement composé de splash pages.

    Tu évoques Superman : Doomsday ne me viendrait pas à l’esprit (le truc dure sur 4 numéros, un poil lassant). Je penserais davantage à For the man who has everything et son combat contre Mongul (Brûle) qui va inspirer la plupart des affrontements où les héros purs se lâchent contre leurs ennemis. Par exemple, je me dis que JMS y a fortement songé pour son Peter vs Caïd.

  • Tornado  

    Je confesse que mon article souffre d’une carence bien réelle : Le manque de connaissance encyclopédique de l’histoire du comic-book super-héroïque. Car j’ai arrêté de lire des comics de slips au moment de l’arrivée de Moore et Miller et de leur révolution (1986/1987), pour y revenir au début des années 2000, à l’ère des Marvel Knights, pour finalement de nouveau arrêter à partir du milieu des années 2010, trouvant que le genre recommençait à devenir globalement redondant et inintéressant.
    Rétrospectivement, j’ai bien relu quelques runs old-school mais j’ai trouvé ça très mauvais, daté et réservé à un très jeune public. Et j’ai également lu plusieurs choses incontournables des années 90, comme les X-men, la SAGA DU CLONE ou LA MORT DE SUPERMAN, et là encore je n’ai pas trouvé ça tellement brillant, à part quelques passages par-ci, par-là (DeMatteis surtout).

    Je ne peux certainement pas mettre COIE dans mon article, j’ai détesté et trouvé ça nul. Mais surtout, je remets ma conclusion : « L’idée était de répertorier les meilleurs combats de par la qualité de l’écriture, du scénario, des enjeux narratifs, de la mise en image et de la mise en scène.« . Du coup, exit les trucs événementiels où le scénario est pensé pour être prétexte à de la baston, comme COIE justement, avec des dessins de ouf peut-être, mais une mise en scène ridicule. Et je n’ai pas mis CIVIL WAR non plus à cause de ça, alors que le combat final m’avait pourtant marqué, ou encore INFINITE CRISIS et ses planches de malades pleines à craquer.
    Maintenant, il manque effectivement et probablement beaucoup de choses puisque je ne connais finalement que très peu les périodes où je ne lisais pas le genre superslips.

    • JB  

      Merci pour le partage de tes lectures !
      Et puis, DeMatteis, c’est le Bien 😉

  • Eddy Vanleffe  

    Super concept d’article.
    ça donne envie de faire pareil…
    Pour la simple et bonne raison, que perso je partirais sur une toute autre piste.
    La chorégraphie de combat:
    Pour moi les meilleures bastons du comics, celles qui m’ont fait le plus d’effet ce sont clairement celles de DAREDEVIL de Miller particulièrement celle entre Elektra et Kirigi…chez moi ces planches, elles vont direct au Louvres tellement je trouve ça splendide.
    J’aime cette façon de concevoir ça comme un match de boxe avec une dramaturgie interne.
    Spiderman est un personnage qui est souvent amené à se dépasser, il ramasse dans la gueule, il peine et se relève, ses bastons avec Le Fléau ( qui régulièrement a droit à des remakes ) ou Firelord me sont restés en mémoire, mais il y a bien évidemment Morlun et cette drôle de femme insecte que Peter Combat aussi dans le run de JMS.
    En cherchant je devrais trouver des fight avec Wolverine (il est un peu fait pour ça…)
    a réfléchir

    • JB  

      Pour Wolvie, j’ai en tête la première baston contre Creed à la mort de Silver Fox, dantesque, et le massacre de Genesis

      • Bruce lit  

        Bien vu.
        J’ajoute bien évidemment le round Creed Vs Wolvie avant Age of Apocalypse.

  • zen arcade  

    Mais mais… et la baston entre X-Statix et les Avengers, alors ?

    • Bruce lit  

      Tornado n’ a pas lu X-Statix 😉

      • Tornado  

        À une époque, je rêvais de le lire et il était juste introuvable. Aujourd’hui qu’il est enfin publié, je n’en plus du tout envie tant je hais à présent ces mutants à la noix !

  • Eddy Vanleffe  

    Une qui me revient c’est Silver surfer VS Tyros VS FF chez Byrne

  • JP Nguyen  

    Une jolie sélection, bien représentative de tes goûts, il y a des appréciations que je partage et d’autres, non, soit parce que je ne les ai pas lus, soit parce que ça ne m’a pas fait le même effet.
    Je note une attention portée aux liens vers d’autres articles de la maison Bruce, dont un certain nombre de mon cru, thanks !

    Back in black : je n’ai pas lu cet arc. Le dessin montrant Peter soulevant le Kingpin est un peu zarb, je trouve qu’il ne rend pas bien compte de la stature de Fisk. Et sinon, quel impact dans le récit pour ce duel gagné par le tisseur ? On sait bien qu’il ne franchira pas le pas et ne tuera pas Fisk, qui reviendra quelques temps plus tard, donc, je pose la question par curiosité, sans peur d’être spoilé : JMS a-t-il trouvé une astuce pour que la victoire physique de Spider-Man ait une importance dans le récit ?

    Born Again et DKR sont cités : dans mes bras !

    Un comics de baston que j’affectionne, c’est Moon Knight 5 (série de 2014) par Warren Ellis et Declan Shalvey : celui où Mister Knight rentre dans un immeuble et monte tous les étages à pied en défonçant la tronche de kidnappeurs pour libérer une petite fille…

    Un véritable combat en slip : celui de Matt Murdock contre la Main, dans un cimetière enneigé, dans ELEKTRA LIVES AGAIN !

    Un personnage qui sera outré de ne pas figurer dans ce top : Namor ! (à moins que le fait que le slip soit un slip de bain ne le disqualifie…)

    • Bruce lit  

      Sur le moment, Peter est réellement prêt à tuer Fisk pour sauver sa tante. Sa détermination lui permet d’oublier ses barrières morales et sa colère ne fait que renforcer sa force physique. Je te renvoie au défi Nikolavitch sur la colère.

  • JP Nguyen  

    Et je plussoie sur les THUNDERBOLTS de Ellis/Deodato. Cette série a donné son moment de gloire au très obscur personnage de AMERICAN EAGLE, héros de xième rang, à qui les auteurs ont donné la totale bad-ass attitude, sans que cela n’amoindrisse l’aura létale de Bullseye…

  • Matt  

    Je l’ai déjà mentionnée, mais moi je mettrais le combat entre Spidey et le lézard dans TOURMENTS de McFarlane dans mon top 10.
    D’une certaine façon, je rapproche ce combat de celui contre Morlun. Plus de place pour les vannes, un Spidey épuisé qui s’en prend plein la gueule contre un adversaire qui ne parle pas, impossible à raisonner car « zombifié »

    Dans le old school, la luttle entre Spidey et Mysterio (ou Mysterio semble devenir géant) dans le double épisode parus dans les Strange. Me souviens plus des numéros de Amazing spider-man. Bon, la nostalgie joue mais c’était impressionnant tout le délire avec les illusions.

    Et…en vrai j’en ai pas des masses en tête.
    Pour moi le découpage compte mais aussi la tension dramatique avec de vrais enjeux héros vs vilain. Donc déjà les baston de bac à sable entre plusieurs héros, ça marche pas. Donc ça exclue les 3/4 des bastons des 20 dernières années.

    • Tornado  

      @Matt : « Pour moi le découpage compte mais aussi la tension dramatique avec de vrais enjeux héros vs vilain. Donc déjà les baston de bac à sable entre plusieurs héros, ça marche pas. Donc ça exclue les 3/4 des bastons des 20 dernières années » : Ben voilà, c’est toute ma vision de la chose ! 🙂

  • Tornado  

    Merci pour ton retour JP !
    BIB : dans mon souvenir, qui commence à dater, la victoire de Spidey enlève à tout le monde, vu qu’à l’époque son identité est connue de tous, l’envie de s’en prendre à quelqu’un de son entourage…
    Ça va choquer tout le monde mais ELEKTRA LIVES AGAIN dort sur mes étagères depuis toutes ces années. Je ne sais absolument pas pourquoi d’ailleurs (si ce n’est que j’aime aussi garder des classiques « pour plus tard »), mais je n’ai toujours pas lu ce comic-culte. Et je n’ai toujours pas lu le MOON KNIGHT de Warren non plus…
    Quant à Namor, il est tellement sympa et chaleureux, que je m’en voudrais de l’avoir oublié s’il méritait sa baston mémorable…
    Pour l’instant, j’attends que certains me proposent d’autres bastons mémorables, mais il n’y en a pas tant que ça manifestement ! Hulk Vs la chose ? le surfer contre Galactus ? Comme je l’ai dit, mon approche consiste à sélectionner des combats qui sont avant tout bien écrits et qui sont encrés dans le récit e manière organique. Pas des comics fun qui jouent sur l’événement et la taille de celui qui a la plus grosse. On a passé l’âge, je trouve. L’approche d’Eddy, très différente avec cet angle de la chorégraphie, pourrait effectivement donner de la matière à un nouvel article et une vision distincte mais très intéressante.

  • Matt  

    Bon miller découpe très bien ses combas mais j’ai toujours lu que 1/3 de son run sur DD donc j’ai pas d’exemple de combat.
    Dans le DD de Bendis, il y a un mega fight avant que le caïd finisse en taule, mais avec un délire participatif de plein d’auteurs qui ne joue pas en la faveur du découpage. Artistiquement c’est brouillon.

  • Matt  

    J’ai récemment feuilleté le run de Kelly Thompson sur Black Widow (déçu par le premier arc, j’ai juste feuilleté en VO la suite)
    Il semble y avoir un combat de fou contre un type armé d’un sabre surnommé the Living Blade. En tous cas visuellement en feuilletant c’était classe.

  • JP Nguyen  

    Je relance de un : le duel final Castle/Barracuda dans Pupu MAX, à la fin de l’arc LONG, COLD, DARK (ça se termine quand même à coup de hache de pompier et de kalach…)

    • Bruce lit  

      Tellement !
      Je relance des combats de DD 250 où il se fait massacrer par la bande du Caid avant que Thyphoid ne lui porte le coup de grâce.
      Le duel entre Storm et Cyke pour le leadership de l’équipe.
      Creed et Wolvie avant Age Of Apocalypse.
      La plupart des bastons dans X-Statix.

      • JB  

        Le même combat DD/Pupu vu dans leurs séries respectives (avec JRJr côté DD et Portacio pour le Punisher)

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Tornado.

    très bonne idée et surtout très personnalisée. Tu l’évoque dans tes commentaires, il ne s’agit pas de statuer sur les meilleurs baston ever, mais sur celle qui personnellement te viennent à l’esprit, qui t’ont marqué.

    Les commentaires sur tes choix nous font participer par procuration à l’intensité du combat et au découpage graphique : bien joué.

    Et en plus il y a à chaque fois une BO pour accompagner : encore un bon point (oui je sais je fais mon fayot, mais je préfère être ami avec le rédacteur et faire partie de sa bande vu son penchant pour les big fight).

    Je ne connais pas celle de The Boys et du Punisher (c’est du Ennis, donc je n’ai pas lu) mais le reste c’est du lourd.

    Sur Born Again, de mon coté j’aurais choisi la déculotté que prend Matt par le Caid.

    Bon choix de la baston avec Morlun pour Spider-Man même si j’ai un excellent souvenir de la trempe que met Peter à Firelord sous les crayons de Ron Frenz.

    DKR : iconique. Miller a clairement l’écriture (et la partie graphique) pour ce type de baston. Tu aurais même pu t’aventurer sur ses Sin City.

    ULTIVATES :évidemment mais j’ai une préférence pour THE AUTORITHY (Hitch ou QUITELY).

    Tu cites Ron Garney (Back in Black) : je te conseille de te pencher sur sa dernière série BRZRKR où il y a du très, très, très lourd. Dans Men of Wrath (https://www.brucetringale.com/tu-seras-un-mort-mon-fils/) avec Jason Aaron également.

    J’en ai trois autres qui m’ont marqué et qui me viennent à l’esprit :

    – HULK vs MAESTRO dans FUTUR INPERFECT

    – le dernier numéro (le12) du SQUADRON SUPREME de Gruenwald et Ryan

    – Superman contre Mohammad Ali (https://www.brucetringale.com/le-tournoi-des-champions/)

    Sinon il y a THE SHAOLIN COWBOY de Darrow : la référence à mes yeux.

    • JB  

      Terrible, ce dernier face-à-face de Squadron Supreme, avec à la fin la liste des morts et disparus. Sur un principe identique (schisme des héros sur l’usage de méthodes extrémistes), Identity Crisis et Civil war font petit bras à côté.

    • Tornado  

      Au départ, cet article a été pensé pour un vendredi rock. C’est une tentative de proposer un rapprochement original entre les comics de super-héros et le rock, raison pour laquelle il n’y a que des bastons de super-héros au sens premier, et uniquement des chansons purement rock aussi.
      Comme je l’ai déjà évoqué, je trouve génial cette opportunité de pouvoir s’exprimer sur un support médiatique qui permet de mélanger l’écriture, les images fixes, les vidéos et la musique.

      Je lis avec attention vos propres propositions de bastons mémorables. Sans surprises, elles ne correspondent absolument pas à ma grille de lecture. J’esquisse un sourire en me remémorant celles d’INFINY GAUNTLET par exemple (j’avais trouvé ça assez grotesque (mais le THOR de Simonson également)). Je n’ai définitivement pas le neurone old-school. Et je m’en excuse ! Rien de personnel, évidemment. 🙂
      Par contre je remarque un dénigrement sous-jacent pour les comics modernes. C’est peut-être juste une impression.
      Mais on s’en fout. C’est cool de discuter bastons et rock !

      • Eddy Vanleffe  

        Perso je crois que les bastons qui nous ont marquées, on les a lues quand on avait l’âge d’être marqué…
        Moi chez Marvel, ce ne sont plus les bastons qui me marquaient mais des ambiances ou des scénars « passionnants ».
        Dans Born again, la peignée que prend Matt m’a plus traumatisé que la fin avec les Avengers.

        hasard du jour, je me suis relu en diagonale SUPREME SQUADRON et même si j’aime bien la série, j’ai trouvé la fin très rushée…Peut-être que ça participe au chaos du combat final…Il me fait bizarre puisque puisque un simple coup de massue peut tuer alors qu’on a l’habitude de voir des gus dégringoler de 15 étages et de se relever sans même une entorse.

        Je plussoie à mon tour sur le duel Ororo/Scott bien entendu…^^ (une de mes scènes ^préférées.)

      • JB  

        Pour le coup, quand je dis que pour moi, Squadron Supreme fait de l’ombre à Identity Crisis et Civil War, d’une part je tacle ces deux récits que je trouve très médiocres personnellement, mais surtout j’omets de dire que la donne est faussée : impossible que DC ou Marvel permettent que leurs héros principaux s’entre-tuent aussi violemment que dans la série de Gruenwald.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Je t’ai quand même cité du Aaron, BRZRKR, SHAOLIN COW BOY comme comics moderne.

        J’ai souvenir de bonnes bastons également dans DEADLY CLASS de Remender et Craig (voire même dans son UNCANNY X-FORCE).

        Et tu as quand même le neurone Old school DKR datant de 1986 tout comme Born Again et Miracleman de l’année suivante (soit 30% de tes propositions).

        Non j’aime toutes les époques sur ce coup là. Après il faut adhérer au comics pour apprécier et retenir aussi ce moment de bagarre. Ce n’est pas exemple pas ce que j’ai retenu sur les THUNDERBOLT de Warren Ellis (que j’ai trouvé bon mais pas autant que toi). De même pour le THOR de JMS, au contraire je ne me souvenais même pas d’un tel moment (alors que j’aime beaucoup). Par contre dans le THOR de Aaron il y a de sacré moment où cela défonce du crane et c’est très bien fait.

        J’aime réellement tes propositions

        • Tornado  

          Alors justement, pour moi, Miller et Moore ce n’est pas du tout du old school. C’est justement l’inverse : le moment de rupture, l’avénement de la narration moderne.
          BRZRKR, SHAOLIN COW BOY ou DEADLY CLASS, ce n’est pas du super-héros.
          UNCANNY X-FORCE je n’arrive pas à vous comprendre (je sais que tout le monde est fan ici). J’adore Remender en général mais cette série est une purge pour moi. Et ses bastons peut-être ce que j’ai lu de pire dans les comics de la même époque (avec celles de WOLVERINE & X-MEN d’Aaron). Justement parce que ça cristallise l’inverse de ce que je recherche : Dans UNCANNY X-FORCE, les bastons tiennent le devant de la scène et le récit est orienté pour les mettre en avant. Elles sont vulgaires, répétitives, vidées de tout suspense puisque les membres coupés, têtes comprises, repoussent sur la planche suivante pour que la baston reprenne instantanément et incessamment. Tout ce que je déteste dans le super-héros.
          Les exemples que j’ai choisis dans l’article, ne sont peut-être pas tous des chefs d’oeuvre, mais les bastons sont savamment préparées dans le script, et prennent le lecteur par les tripes. Ces récits sont tout, sauf une succession ininterrompue de combats sur lesquels on colle une histoire prétexte, et pas non plus une histoire qu’on parasite avec des combats ineptes sur 90 du récit.
          C’est tout le contenu de ce que j’ai écrit : J’aime les bastons quand on ne peut pas les éviter. Quand elles sont rendues obligatoires par l’histoire et les enjeux. Pas quand elles sont là pour le fun. Ça, je n’aime pas du tout.

          • Fletcher Arrowsmith  

            Je vais donc intégrer ta team : je trouve aussi que Remender c’est surfait notamment ses UNCANNY X FORCE et UNCANNY AVENGERS. C’est beau mais vain.

            Je n’avais pas saisi le côté uniquement super héros, je croyais que c’était comics au sens large.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Et comment ne pas aussi évoquer le combat de Thanos contre les héros de la Terre puis les entités cosmique dans INFINITY GAUNTLET : ruse, perfidie, ambiance, : grand, très grand

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