Mortal Kombats (TOP 10 : COMBATS EN SLIP)

TOP 10 : COMBATS EN SLIP

Une anthologie comics’n rock concoctée avec moult testostérones par : TORNADO
Y en a qui tueraient père et mère rien que pour voir ça…
Source : Comic book Revolution

Tout a commencé avec l’article de Bruce et JP : RIXES-MEN – Les batailles des X-Men de Claremont. L’ami JP y évoquait son amour gentiment régressif pour les bastons au ciné, en BD et dans les comics de super-héros. Et c’était parti pour une compilation des combats les plus mémorables des X-men de l’ère Claremont.

Immédiatement, je pensais à ma propre conception de la chose : Je n’aime pas, la plupart du temps, les combats dans les comics de super-héros. J’ai beau savoir qu’ils en forment l’ADN, ces scènes de bastons m’horripilent par leur côté naïf et souvent enfantin, pour ne pas dire pire lorsque je vois qu’après toutes ces décennies, les surhommes en slip continuent de taper avant de discuter…

Il m’est extrêmement difficile de supporter un épisode classique de SPIDER-MAN avec son combat du mois contre l’Homme aux échasses ou le Kangourou, avec ses dialogues et ses commentaires lourdingues en pleine action. Le temps me parait alors inter-minable, en attendant que la baston s’arrête, et que le volet « soap » reprenne la main.

J’éprouve la même chose au cinéma, dans les blockbusters au cahier des charges sensé nous balancer la belle grosse explosion américaine tous les quarts d’heure. Au secours.
Mais parfois, il se passe quelque chose…
J’ai en tête certains combats de super-héros qui m’ont pris aux tripes, qui m’ont emporté dans leur suspense tendu et haletant.
En fait j’aime l’action et les combats.

Mais il faut qu’ils soient amenés de manière organique dans le récit, comme si on ne pouvait pas l’éviter. J’ai besoin, pour y croire, pour y adhérer, pour être emporté, que le combat soit intrinsèquement lié au récit, et non pas que le récit soit un prétexte au combat.

En y réfléchissant, il y a des combats de super-héros que je place au pinacle. C’est donc l’objet de cet article : en proposer le florilège. Afin de coller aux habituels TOP 10 du blog, nous allons accompagner chaque extrait choisi de sa BO. Après tout, quoi de plus rock’n roll qu’une bonne baston cathartique ? Ce TOP 10 est donc également un BEST OF FIGHTING ROCK’N ROLL SONGS !
Allez hop ! c’est parti :

© Marvel Comics

AMAZING SPIDER-MAN #542 : BACK IN BLACK – 2007 (Straczinsky – Garney) – 10

Afin de punir Peter Parker, qui vient de dévoiler publiquement son identité secrète, faisant allégeance à la loi de recensement des surhommes, Wilson Fisk envoie un tueur à gages assassiner la tante May ! C’en est trop pour notre bon vieux Spiderman, qui va venir montrer au Caïd c’est qui le plus fort. Et ça va chier, car Pete n’est vraiment pas content que sa tata soit dans le coma. Il revient donc habillé de noir, pour montrer son état d’esprit…

Pour commencer, j’ai choisi cet ultime combat de gladiateurs entre Spiderman et le Caïd. J.M. Straczinsky (JMS) nous offre ici un Spidey inédit, brutal, sans humour et sans concession, utilisant sa force à l’extrême, renonçant aux limites dictées par l’éthique et les grandes responsabilités qu’implique son grand pouvoir. Le lecteur ayant suivi le run est à fond avec le héros et vit le combat de manière cathartique !

David et Goliath.
© Marvel Comics

C’est la grande scène de l’arc BACK IN BLACK qui tient ses promesses, un climax, à côté duquel les séries connexes (SENSATIONAL SPIDERMAN et FRIENDLY NEIGHBORHOOD SPIDERMAN), portant également l’étendard BACK IN BLACK, apparaissent totalement édulcorées !
Ron Garney illustre le tout sans classe, évoquant John Romita Jr sans en posséder le dynamisme ni la science du découpage. Le meilleur demeure le scénario de JMS, qui est aux commandes de la série depuis sept ans et qui s’apprête à la quitter. Le fond, la forme, les dialogues, tout est parfait ! Le scénariste sort d’une période sclérosée (obligé de coller au crossover CIVIL WAR et à la série NEW AVENGERS) et retrouve enfin une relative liberté.

Tout est dans l’enchainement des événements, qui ménagent l’attente du combat pour laisser exploser sa fureur. Superbe.

La BO : ACDC : BACK IN BLACK

Autre suggestion : Mötley Crüe : FIGHT FOR YOUR RIGHTS

© Marvel Comics

NEW AVENGERS #1 : EVASION – 2004 (Bendis – Finch) – 9

Sous la houlette de Brian M. Bendis, l’année 2004 voit la formation d’une équipe de Vengeurs inédite, l’avènement d’une ère nouvelle, histoire de relancer une franchise à bout de souffle et happer de nouveaux lecteurs par le relaunch.
Les ambitions du scénariste sont claires : Regrouper les incontournables de l’univers Marvel (Spiderman, Wolverine, Captain America et Iron Man), y ajouter des minorités (un noir : Luke Cage, une femme : Spiderwoman) et offrir aux lecteurs des blockbusters du 9° art tels que Michael Bay en balance sur les écrans de cinéma, avec un maximum d’événementiel (reconstruire l’équipe après avoir flingué plusieurs figures majeures de sa mythologie) !
Résultat : La série en jette, ne se prend pas la tête et en met plein la vue !

Super-héros ou statues grecques ?
© Marvel Comics

C’est basique : L’ambiance est sombre car c’est la mode. Le pathos est sensé lui donner un air adulte. Et ça marche ! La narration est fluide, percutante et efficace et le tout se lit d’une traite avec un immense plaisir régressif.
Les défauts sont là mais le premier épisode, généreux et ambitieux, avec l’évasion massive de Riker’s Island, est un monument de grand spectacle graphique à la mise en scène grandiose. L’exposition des personnages a rarement été aussi imposante et les scènes d’action bénéficient de moult rebondissements.

Et puis il y a David Finch. On lui reproche des poses figées (c’est vrai), une incapacité à varier l’expression des visages (c’est plutôt vrai), des personnages qui ont tous la même tête (c’est exagéré). On lui reproche de copier ses aînés Jim Lee & Marc Silvestri (et alors ?). Mais ses planches sont superbes, amples et majestueuses. Alors oui, ses personnages sont figés et mono-expressifs. Mais il s’en dégage quelque chose de minéral, de monolithique, un parti-pris que n’auraient pas renié les artistes de la Grèce antique, qui élevaient la figure humaine au rang de représentation divine en forme de statue de marbre. En ce sens, les bastons de super-héros selon Finch sont en totale adéquation avec le sujet : Une gigantesque fresque au panthéon des super-héros ! Un concept imparable.

Muse : MUSCLE MUSEUM

Autre suggestion : David Bowie : THE SUPERMEN

© Marvel Comics
DAREDEVIL #233 : BORN AGAIN / ARMAGEDDON – 1986 (Miller – Mazzucchelli) – 8

On a déjà amplement parlé des qualités cosmiques de cette œuvre majeure du médium comic-book super-héroïque (notamment ici et ), médium que Frank Miller avait révolutionné avec son premier run historique sur Daredevil. Lorsqu’il revient peu après sur la série en tant que scénariste (laissant la partie graphique à David Mazzucchelli), il est désormais un maitre de l’art séquentiel. BORN AGAIN bénéficie d’une mise en scène prodigieusement immersive, sur la base d’un savant découpage des planches et d’une alchimie avec le texte par le biais de la voix-off. Cet arc narratif est extrêmement bavard (littéraire, dirons les fans), mais à ce point immersif que le jeune lecteur de l’époque a eu l’impression que l’auteur était dans sa tête, en train de lui livrer personnellement et intimement l’histoire qu’il lui contait, comme s’il venait se confier à un ami. C’est cette immersion viscérale qui allait préparer le choc du grand combat final.

A soldier with a voice that could command a god… and does !
© Marvel Comics

En vérité, Frank Miller n’utilise les ¾ de BORN AGAIN que pour raconter une excellente histoire, originale et universelle, déguisée en comics de super-héros, lequel n’a jamais autant représenté qu’un simple médium, un support narratif comme un autre pour, derrière le slip coloré, parler d’autre chose…

Mais, après avoir déconstruit la figure super-héroïque de son personnage principal quatre ou cinq numéros durant, faisant d’abord de lui un simple antihéros urbain sacrificiel, avant de le muer en une sorte de christ moderne à deux doigts d’être cloué sur une sorte de Golgotha des bas-fonds new-yorkais (voir le décorum religieux et le rôle « Vierge-Marie-esque » de Maggie, la mère de DD qui fait ici son apparition), Miller va le reconstruire en un point d’orgue mythologique le ramenant direct dans la sphère des super-héros. D’où l’arrivée des Avengers, venus arbitrer le combat final frénétique entre Daredevil et le terrifiant Nuke, sorte de version dégénérée de Captain America, qui reprend les couleurs d’une nation gangrénée de l’intérieur par une pègre ayant essaimée dans toutes les strates du pouvoir. Wilson Fisk prend quant à lui une dimension sans précédent en incarnant le vilain ultime, tout en intelligence machiavélique.

Lorsque débute ce dernier chapitre, le lecteur a déjà assisté à un combat extraordinairement intense (dans le chapitre 5) entre Daredevil et quelques malfrats. Mais Miller monte de dix crans avec cet Armageddon d’une violence inédite (raison pour laquelle la chose fut censurée à l’époque par LUG) !
Chef d’œuvre.

Led Zeppelin : DAZED AND CONFUSED

Autre suggestion : The Rolling Stones – STREET FIGHTING MAN

© Dynamite
THE BOYS Tome 1 : LA REGLE DU JEU – 2006 (Ennis – Robertson) – 7

Passons aux comics indépendants avec un surplus de violence dû à l’absence de censure. Et qui dit « Garth Ennis et les super-héros« , dit « trash » ! Dans la version comics (contrairement à l’adaptation live), Ennis dote ses anti-héros formant l’équipe des « P’tits gars » d’une superforce dès le début.

Le premier TPB de la série, l’un des mieux équilibrés d’une suite de numéros parfois lents et bavards (même si ça reste génial dans la globalité), se conclue par la première baston et probablement l’une des plus mémorables de toutes.

Yeaaaah !!!
© Dynamite

Le ton de la série est trash, l’affrontement entre les Boys et les « Jeunes Teignes » est d’une violence sans limite mais, si l’on se base sur le concept Paiement/Promesse du jargon scénaristique, le lecteur, au diapason à ce stade, trouve là un Paiement de fou !

J’ai rarement pris un pied aussi défoulatoire qu’avec cette lecture où l’on en a pour son argent de baston cathartique. Indépassable (du coup, le reste de la série sera souvent frustrant à l’aune de ce premier arc narratif parfait de bout en bout).

Garbage : BOYS WANNA FIGHT

Autre suggestion : Beastie Boys : POW

© Marvel Comics
THE PUNISHER – WELCOME BACK FRANK #6 : SPIT OUT OF LUCK – 2000 (Ennis – Dillon)  – 6

Autre saga largement commentée en ces lieux, notamment ici ou . Dans tous les PUNISHER version Ennis, ce ne sont pas les bastons qui manquent et, à elles seules, elles suffiraient pour alimenter entièrement l’article.

Du coup, celle qui m’a le plus marqué est la première. Au milieu de la maxi-série WELCOME BACK FRANK, dans l’épisode #6 (sur 12), le Punisher est soudain pris dans une embuscade par la maffia (la famille Gnucci). Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne va pas se laisser faire !

Ça va chier !!!
© Marvel Comics

Ennis fait monter la sauce en déchainant la haine de tous les protagonistes impliqués, une haine savamment alimentée par les épisodes précédents, dont le cultissime épisode #4 se déroulant dans le zoo de Central Park (où la terrible Ma Gnucci se fait en partie dévorer par les ours !).

Une scène de fusillade tendue comme un string qui fait entrer Ennis & Dillon dans la légende grâce à un script magnifique et un art de la mise en scène exceptionnel.

Rage Against the Machine : KILLING IN THE NAME

Autre suggestion : Rage Against the Machine – BULLET IN THE HEAD

© Marvel Comics
AMAZING SPIDER-MAN (Vol.2) #30-35 : VOCATION – 2001 (Straczinsky – Romita Jr)  – 5

Encore un arc du run de JMS. Mais cette fois dans le TOP 5, car c’est juste le meilleur de tous (c’est le premier).

Dès son arrivée sur le titre, l’auteur révolutionne sa mythologie et fait des étincelles. Car lorsqu’un scénariste s’empare d’un personnage, l’idéal est de trouver un défi à sa mesure. JMS remporte brillamment la gageure en créant un ennemi et une menace parfaitement insurmontables, dont l’enjeu est la mort inéluctable du héros, ni plus, ni moins. La course-poursuite qui s’opère entre le chasseur (Morlun, un nouveau vilain spécialement créé pour l’occasion) et sa proie (notre bon vieux Spiderman) est une leçon de tension et de suspense qui plaquera à coup sûr le lecteur sur son fauteuil, lequel y croit à fond, emporté par cette menace terrifiante qui déboule dans le récit tel un rouleau-compresseur en s’écriant que, cette fois, c’est certain, le héros ne pourra jamais s’en sortir !

Le danger est si bien pensé, si inattendu, si intelligemment ménagé et préparé dans la première partie, que le duel, qui s’étend sur trois bons épisodes, n’en est que plus impressionnant. JMS ne laisse pas respirer son lecteur, qui tremble comme s’il lisait la série pour la première fois !

Tu fais pas l’poids p’tite araignée…
© Marvel Comics

Tous les scénaristes qui arrivent sur un titre devraient retenir la leçon, ce qui n’arrive hélas jamais : JMS relance si bien la série, redistribue si brillamment les cartes, déploie un concept qui renouvelle tellement les enjeux, que le lecteur est happé comme une poussière dans un aspirateur ! Et là, le combat n’est plus juste une formalité : C’est une question de vie et de mort, sans aucune porte de sortie !

John Romita Jr ne démérite pas en offrant au récit une mise en scène et un découpage d’une efficacité à toute épreuve, dynamique, inventif et étouffant à souhait. De la grande bande-dessinée et des scènes de combat extraordinairement prenantes et oppressantes, qui font trembler le lecteur de tout âge. Incroyable.

Iggy Pop & The Stooges : DOWN ON THE STREET

Autre suggestion : Alice Cooper : KILLER

© Marvel Comics
MIRACLEMAN #15 – 1987 (Moore – Totleben) – 4

Dans le futur, le monde a changé. Miracleman l’a complètement refaçonné et vit désormais dans sa tour, impressionnant palais aux multiples facettes merveilleuses et surhumaines, tel un dieu de l’Olympe au-dessus des mortels.

Mais tout héros possède sa Némésis. Et ainsi son ancien sidekick va revenir commettre le massacre le plus répugnant de mémoire de lecteur. L’affrontement final, à Londres, sera à la mesure de ce qu’est devenu le héros : Un combat de titans, à l’échelle des dieux…

L’une des seules fois où un combat de super-héros est allé jusqu’au bout de la violence !
© Marvel Comics

Avec MIRACLEMAN, Alan Moore avait inventé le Dark Âge des comics de super-héros. il explorait une sphère interdite jusqu’alors, en déplaçant les constituants du mythe dans un univers glauque et malsain, traversé par une série de thèmes encore jamais abordés auparavant (violence extrême et sanglante, nudité crue de la chair laide, basculement du héros dans la folie et la perte des repères).

L’auteur était alors en pleine expérimentation. La narration est littéraire, les textes envahissants, la voix-off du personnage principal noyant les planches de commentaires baroques d’un effet parfois maniéré à l’extrême.

Cependant, les scènes de parlotte sont contrebalancées par des séquences cathartiques d’une intensité incroyable, dont le point culminant réside en la réapparition du pire ennemi de Miracleman : Johnny Bates (Kid Miracleman). Le combat sonne alors comme un choc, une impressionnante descente aux enfers, encore inégalée aujourd’hui. Ou la démonstration d’un auteur incomparable, capable de couper la chique à son lecteur, à l’heure où les comics étaient encore, majoritairement, destinés aux enfants !

Ten Years After : BAD SCENE

Autre suggestion : Alice In Chain – DIRT

15

© DC Comics
BATMAN THE DARK KNIGHT RETURN #4 – 1986 (Frank Miller) – 3

Pas la peine de revenir sur une histoire que tout le monde connait. Par contre, on peut insister, car on ne le fera jamais assez, sur l’aspect révolutionnaire et artistique du chef d’œuvre de Frank Miller.

Dans le FOND, Miller injecte ses thématiques favorites et transforme la figure du super-héros et de Batman en particulier en une pure matière à questionner notre société. Il le fait comme personne ne l’avait fait avant lui, jouant sur le fil du rasoir, laissant le lecteur se faire sa propre opinion.

A travers cette histoire de vigilante vieillissant qui reprend du service après une longue retraite, il explore le thème de la radicalisation et les dérives des médias, qui gangrènent nos bonnes sociétés démocratiques, où sont sans cesse remises en questions les notions de justice et leurs corollaires, le laxisme, la répression, le fascisme, la bienpensance hypocrite…

Alors ça, si c’est pas culte !
© DC Comics

Dans la FORME, Miller innove sans cesse avec un dessin peu esthétique, mais puissant et inventif, qui génère une véritable alchimie entre le découpage des planches et l’architecture des lieux. Un langage corporel et une rythmique totalement inédite, baignés d’un savant dépouillement. Une vision particulièrement cinématographique de l’art séquentiel, à la manière d’un film de Scorcese (voix-off comprise). Des planches expressives à nulle autre pareille, aux ombres majestueuses, qui confèrent au récit un lyrisme extraordinaire, rehaussé par le superbe encrage de Klaus Janson et les couleurs de Lynn Varley.
Et bien entendu, il y a ce télescopage entre l’action, la voix-off et les commentaires télévisuels, qui offrent au lecteur des niveaux de lecture différents tout en restant dans la fluidité du récit. Toutes ces trouvailles, aujourd’hui reprises par des légions d’auteurs et de dessinateurs, on les doit à Frank Miller.

Enfin, ça bastonne sévère, avec une montée en puissance qui va culminer sur un combat monstrueux et fratricide entre Batman et Superman, où Miller démontre qu’il n’a pas utilisé le médium du super-héros de manière biaisée, et qu’il est également là pour en explorer les ressorts mythologiques.
Pour l’ami JP, le duel le plus marquant de ce même récit est celui qui oppose Batman au Mutant Leader. Comme quoi il y a de la matière !

Rage Against the Machine : FISTFUL OF STEEL

Autre suggestion : The Clash – I FOUGHT THE LAW

© Marvel Comics
THOR #600-603 : VICTORY – 2009/2010 (Straczinsky – Coipel) – 2

Il faut savoir qu’avant son « retour » dans le run de JMS (encore lui !), Thor est mort (voir la saga RAGNAROK, datant de 2004).
JMS doit donc le ressusciter, comme de coutume dans le monde merveilleux dicté par la politique éditoriale commerciale des comics de super-héros, où les « résurrections » sont un phénomène bankable. En effet, le principe pourtant éculé de faire mourir, puis ressusciter un personnage majeur dans cet univers de surhommes, parvient toujours à ameuter les hordes de lecteurs, incompréhensiblement avides de ce genre d’événement factice…

Olivier Coipel nous offre ici un Dieu du tonnerre majestueux et monolithique, entièrement relooké. Les larges plans sur les terres de l’Oklahoma et les visions du monde d’Asgard nous en mettent également plein la vue.

On a reproché au scénariste une narration extrêmement décompressée car, en comparaison des autres séries Marvel, elle est particulièrement lente et contemplative. Ce parti-pris est pourtant ce qui fait le charme de cette série.

Combat mythologique dans les rues de New-York !
© Marvel Comics

Du coup, la montée en puissance n’en est que plus époustouflante. Le combat central au cœur de New York est gargantuesque. JMS prouve qu’il sait nous conter de manière magistrale un combat mythologique titanesque.

Quid de mythologie : l’affrontement entre Thor et l’entité asgardienne ressuscitée (son identité ? chut… suspense…) prend des atours de drame shakespearien !

Rarement une baston Marvel aura bénéficié d’un rapport fond/forme, d’un traitement iconique et littéraire aussi séminal, puissant et profond. Un passage conceptuel grandiose et poignant, qui fait honneur au genre.

Kula Shaker : 108 BATTLES

Autre suggestion : Rage Against the Machine : KNOW YOUR ENNEMY

Au moins, là, on n’a pas l’impression de voir le croisement ridicule entre Astérix et Schwarzenegger en slip avec un marteau…
© Marvel Comics
ULTIMATES #4 – 2002 (Millar – Hitch) – 1

Moi qui trouve que la plupart des combats de super-bonshommes en slip sont ennuyeux et sentent le moisi, je ne suis pas près d’oublier ceux des ULTIMATES de Mark Millar, série oh combien polémique (on trouve sur le blog des POUR et des CONTRE), qui fait comme Bendis avec ses NEW AVENGERS : Donner aux lecteurs un équivalent aux blockbusters hollywoodiens.

Le dessinateur Bryan Hitch y est pour beaucoup, lequel offre une perception cinématographique des planches avec ses cadrages grand-angle, ses diverses plongées/contre-plongées et ses effets spectaculaires qui imprègnent les rétines. Une virtuosité inouïe et un bluffant sens du détail réaliste.

Combat mythologique dans les rues de New-York (bis) !
© Marvel Comics

Millar donne dans le génie avec le personnage de Thor, en ménageant le suspense et le doute quant à son intégrité (est-il vraiment le dieu du tonnerre ou bien un hippie new-âge imposteur ?). Le retournement de situation de l’épisode #4, au moment où Hulk détruit New-York en mettant la raclée aux Ultimates, mène le lecteur à la catharsis, lequel n’en revient pas de voir les titans s’affronter sous les pinceaux king size de Bryan Hitch.

Tout comme son équivalent de la Distinguée Concurrence (Superman), Thor est un personnage qui ne supporte pas la demi-mesure, et le ridicule n’est jamais loin. Il faut donc du talent et un beau sens de l’équilibre pour mettre en scène toute sa puissance, lui trouver des menaces à sa mesure et emporter l’adhésion du lecteur mature et adulte.

Ce n’est pas la complexité du scénario qui fait la qualité de la série ULTIMATES et de ses combats, mais leur mise en scène et leur sous-texte. Beaucoup de lecteurs historiques attachés aux valeurs séculaires de l’éditeur ne se sont pas reconnus dans ce nouveau statuquo totalement désinhibé et affranchi des partis-pris manichéens habituels. Ils n’ont pas apprécié le volet irrévérencieux et son coup de pied au cul à l’héroïsme naïf entant que valeur jugée ringarde, obsolète et irréaliste. Car oui : Les Ultimates sont des connards arrogants et capricieux comme… nombre de stars du showbiz bien réelles (et humaines) ! Un concept à contrepied de quarante ans de publication Marvel, mis en scène de manière phé-no-mé-nale !

Beastie Boys : YOU GOTTA FIGHT

Autre suggestion : Placebo : THE BITTER END

Et voilà. Je n’ai pas choisi les combats emblématiques censés représenter le sommet de la montagne, car ç’aurait été un exercice mathématique pour voir qui a la plus grosse, quel combat couvre le plus de pages (Superman Vs Doomsday dans DEATH OF SUPERMAN ?), quel comic book renferme le plus de slips en une seul vignette ou lequel montre vraiment le plus la puissance de machin et de bidule… Mouais, bof. On a passé l’âge…

L’idée était de répertorier les meilleurs combats de par la qualité de l’écriture, du scénario, des enjeux narratifs, de la mise en image et de la mise en scène. Tous ici datent, soit de 1986/87, soit des années 2000.

Le débat reste ouvert dans les commentaires…

Le combat des vilains !
© Marvel Comics
Bonus : THUNDERBOLTS – 2008 (Ellis – Deodato)

Impossible de boucler cet article sans citer une œuvre de Warren Ellis. Mais difficile de choisir entre les bastons homériques de THE AUTHORITY et celles, plus urbaines et immersives, de ses THUNDERBOLTS !

On va donc opter pour ce dernier run, afin de citer aussi Mike Deodato, l’équivalent de Bryan Hitch (ce dernier s’étant révélé sur THE AUTHORITY) !

Bonus song (pour faire plaisir à Bruce) :

Marylin Manson : THE FIGHT SONG

61 comments

  • Bruce lit  

    Plutôt d’accord avec tout ça :
    1/Un très bon combat qui venait bouleverser le statu quo. On sait comment ça finira.
    Super titre d’acdc même si on l’a trop etendu.

    2/Moi aussi j’y croyais à ce New Avengers avec que Bendis ne devienne dingue. Tiens, il devient quoi Finch ?
    Muse : non, je ne cliquerai pas.

    3/DD, bien entendu. J’avais détesté cette arrivée des super connards dans cette histoire si intime. C’est le passage de Born Again que j’aime le moins. La baston reste pour moi celle entre Matt et Fisk.
    Led Zep’ : je n’aimerai jamais ce groupe mais ce titre ça passe.

    4/ Très bonne pioche, très bon texte, super duel.
    Iggy : génie

    5/The Boys : la BD entière est une baston. Tiens d’ailleurs on aurait pu y ajouter du Scalped, non ?
    Garbage : bon groupe, souvent sous-estimé

    6 Punisher : Toutes les scènes de bastons chez Ennis sont un régal. J’ai un faible pour la poursuite dans le zoo.
    RATM : Legende même si le groupe a rapidement stagné.

    7/Miracle Man Je passe
    10 Years after : itou- Par contre DIrt, of course !

    /8/ Batman
    Légendaire avec l’opération chirurgicale
    RATM : Encore ?

    9 THor : non

    Kula SHaker : Album et groupe génial. Un de mes meilleurs souvenirs de concerts. .

    10/ NON !
    Manson : OUI !

    • Tornado  

      Je pensais que tu réagirais plus en détail sur certains passages que j’ai écrit (BORN AGAIN notamment, que j’ai relu à l’occasion de la rédaction de l’article et que j’ai trouvé encore plus génial que la 1ère fois).
      Certaines chansons aussi auraient mérité un petit effort. Je pense notamment à Ten Years After, où le groupe fait déjà, bien des années en avance, tout ce que feront les punks plus tard, et tout ce qu’ils n’arriveront jamais à faire… Dommage de continuer à bouder ce genre de grand groupe des 70’s.

      RATM : Trois ou quatre chansons, oui. Existe-t-il un autre groupe ayant autant livré de fighting songs de ce niveau ?

      • Bruce lit  

        Ah mais je peux réagir, oui.
        Je fais partie de cuex qui trouve que Born Again est comme tu le mentionnes très littéraire. A l’inverse d’un Bendis, Miller ne parle jamais pour ne rien dire.
        Tu fais bien de mentionner la dimension christique de Matt. Le personnage devient quasiment muet, il part au delà des mots. En écrivant ces lignes, je réalise encore plus la portée que revêt Karen Page/Marie Madeleine. Merci pour ça.
        Et merci d’avoir insérer du Alice In Chains (en plus de Manson)

        • Tornado  

          Merci pour ton retour. Dans Born Again, on a effectivement une Maggie/Marie et une Karen/Marie-Madeleine (pour le reste c’est plus confus avec Karen qui fonctionne aussi avec Juda. Et Foggy ?).

          En ce qui concerne AIC, tu sais que tu m’as totalement converti à ce groupe. À un point assez extrême. On n’a pas toujours les mêmes goûts, mais quand c’est le cas, c’est pas rien.

  • Présence  

    Tornado sur du superhéros !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Spider-Man / Kingpin : je n’ai pas lu Back in black. En revanche la BO correspond à un des premiers vinyles que j’ai achetés.

    Ron Garney illustre le tout sans classe, évoquant John Romita Jr sans en posséder le dynamisme ni la science du découpage : ça fait plaisir, je croyais être le seul à trouver ce dessinateur surestimé.

    New Avengers 1 : je l’ai lu et je n’en garde aucun souvenir, si ce n’est le principe de composer une équipe comme la Justice League, c’est-à-dire regroupant les superhéros les plus connus de Marvel.

    Daredevil born again (allez tu peux le dire que c’est Bruce qui t’a incité à l’inclure dans ta liste 😀 ). La BO : aaaaahhhh ce morceau étiré dans l’expérimentation du Live The song remains the same, quel plaisir.

    The Boys : de la violence à la Garth Ennis, pas de la dentelle. 🙂

    Welcome back Frank : de la violence gore avec de l’humour servi bien noir et pince-sans-rire, je craque à chaque fois.

    ASM / Morlun : du vrai JRjr.

    Miracleman 15 : je l’aurais également inclus dans une telle liste. J’en frémis encore après toutes ces décennies.

    DKR : je crois que j’aurais également choisi cet affrontement entre Batman et Superman, Miller rappelant qui des deux est le patron.

    Thor : contrairement à la série Spider-Man, JMS me donnait l’impression d’avoir perdu sa dynamique en cours de route, comme s’il hésitait de temps à autre, peut-être du fait des contraintes imposées par les responsables éditoriaux.

    Ultimates : je me souviens également des dessins de Bryan Hitch, quelle maniaquerie dans le détails, et quelle force dans les compositions !

    Thunderbolts : j’aurais bien mis un combat écrit par Warren Ellis dans le lot, avec une hésitation entre Black Summer et No hero, pour la démesure un peu différente mais tout aussi obsessionnelle de Juan José Ryp.

    Ce fut un grand plaisir que de replonger dans ces batailles à grands coups de poing et de superpouvoirs, par tes yeux.

    Il est certain que j’aurais mi Infinity Gauntlet dans la liste pour la stratégie mise en œuvre par Adam Warlock / Jim Starlin, et que j’aurais pris en compte un critère qui transparaît dans certains de tes choix, le fait que l’affrontement soit une métaphore de la confrontation de deux façons de vivre, deux enjeux inconciliables, deux idéologies.

  • Kaori  

    Article bien plus intéressant que je ne le pensais !

    Ca ne sera une surprise pour personne, mais les combats sont ce qui me passionne le moins dans les comics ou les mangas (et les films, encore pire, c’est toujours dans ces moments-là que je m’endors…). En anime, ça passe, bien même (enfin ça dépend la fréquence…). Mais dans des pages, je passe complètement à côté de ce qui se passe, je ne visualise pas et je ne rentre pas du tout dedans…
    Malgré tout, Tornado, tu as réussi à me faire comprendre ce que l’on pouvait trouver de passionnant dans ces moments.
    L’ajout de BO est très chouette. J’aime tous tes choix des années 90. Je n’arrive pas à m’intéresser au rock des années 70 par contre. En tout cas, retrouver un des touts premiers Muse, super plaisant !

    Bon, et je suis curieuse : comment s’est donc terminé ce combat entre Peter et le Caïd, après cette menace incroyable ?
    Et alors, qui est donc le plus fort selon Miller, entre Batman et Superman ??

    • JB  

      Peter dit au Caïd qu’il reviendra le tuer si May doit mourir. Fort heureusement pour Fisk, One More Day est passé par là et Tante May s’en sort comme une fleur et tout est oublié.

      Pour Miller, c’est assez biaisé puisque Superman vient de se manger les retombées d’une bombe nucléaire et que Batman fait une attaque pendant le combat. Il s’agit moins de savoir qui gagne entre les 2 que de voir que Batman tient tête au représentant de l’état Reaganien (un contresens à mon avis pour Superman, un personnage contestataire lors de ses débuts)

  • Eddy Vanleffe  

    Ma femme vient de m’offrir l’Omnibus Spider-Man par Stern et je viens de relire le combat contre le Fléau et c’est un double épisode bien foutu quand même de ce coté là…on a quand même un Peter qui fait out pour l’empêcher d’aller chez Mme Web et qui n’y arrive pas, quelque soit la méthode, c’est éprouvant pour lui…
    Sans révolutionner le genre, en revanche j’aurais aimé que sur 8 films sur le tisseur on ait au moins une scène comme ça où le héros galère, galère galère et revient aussi victorieux que fracassé… parce que c’est quand même un peu l’essence de Spidey…JMS l’a compris avec l’affrontement avec Morlun ( dont le run en tout cas avec Romita Jr constitue et je suis totalement d’accord avec Tornado un des meilleurs run toute époque confondue, synthétique et innovant le tout en même temps et à chaque page, bon boulot, vraiment!)

    • Tornado  

      Je trouve que la scène du métro aérien dans le 2nd Raimi, correspond bien au principe du héros qui donne tout et sort vainqueur.

      • Eddy Vanleffe  

        Oui j’ai pensé à cette scène aussi, mais on n’a pas une adversité qui s’acharne sur Spidey au point qu’il soit proche de mourir. Je pense même que ça pourrait donner une scène d’anthologie de « cinéma ».
        Le second Avengers est souvent considéré comme raté mais le fight entre Hulkbuster et hulk est vraiment intense, il n’en finit pas, on sent la fatigue et la lassitude d’un combat qui dure trop de rounds… une des rares séquences où j’ai l’impression de voir le vrai Hulk à l’écran.

  • Jyrille  

    Ah c’est original ! Moi j’adore les bastons quand elles sont iconiques ou bien faites, je n’ai pas pensé à la question en vrai, je crois que je préfère celles cinématographiques. Je crois même avoir toujours aimé ça. Mais c’est vrai que quand elles sont pas terribles, elles sont plus gênantes et ennuyeuses qu’autre chose (moi je ressens ça dans les John Wick). Même si c’est devenu un cliché, les plans-séquences (y en a toujours maintenant dans les films d’action) de baston des séries Daredevil et Punisher de Netflix, c’est quelque chose. Et même si je n’aime pas le film, la baston de Batman dans le hangar dans Batmn v Superman est un must du personnage.

    Mais j’en parlais un peu pour la bd dans les pages sans dialogues de mon article Silencio! Quand j’ai vu le titre, j’ai immédiatement pensé à l’article de JP sur le combat Batman / Chef Mutant de TDKR. J’avais complètement oublié celui sur les X-Men.

    Je crois donc ne pas connaître du tout ces bastons. Surtout que je trouve que ça manque d’illustrations.

    Je commence donc par les BO : AC/DC j’aime bien ce titre et l’album aussi en fait mais bon, je n’en ai pas besoin, Mötley Crüe je ne connais pas et ce titre ne donne pas envie d’essayer (et puis pour moi le titre de cette chanson est tronquée, il manque TO PARTY à la fin (Beastie Boys) (mais bon ça va tu la mets plus loin, grand classique), ou son hommage / reprise par Public Enemy PARTY FOR YOUR RIGHT TO FIGHT), Muse bah j’adore, c’est leur meilleur album (même si je ne comprends pas de quoi parle ce titre), le SUPERMEN de Bowie j’aime bien sans plus, Led Zeppelin je suis fan, y compris de ce titre, idem pour le Rolling Stones qui désormais me fait toujours penser à V FOR VENDETTA à cause de la fin du film, je ne connaissais pas ce Garbage ou je l’avais oublié (bon, ça passe mais pas trop d’intérêt), le Beastie Boys est super cool, j’adore leurs instrumentaux, tu avais écouté leur compile THE IN SOUND FROM WAY OUT ?, les quatre RATM sont des classiques inusables, j’adore, idem pour le Stooges et le Alice Cooper, Ten Years After c’est pas ma came, Alice in Chains non plus (et ça ne changera jamais malgré toutes mes tentatives, idem pour Pearl Jam), The Clash je suis fan aussi (c’est ma version préférée pour le moment et je pense qu’elle le restera. Tu sais que Claude François l’avait reprise aussi en français ?), Kula Shaker ça passe mais bon, rien de marquant, Placebo c’est un bon titre d’un très mauvais album, titre qui a su passer le temps et ce n’est pas rien, et enfin le Manson bof, jamais fan non plus malgré toutes mes tentatives, mais son second album est vraiment bien (Antichrist Superstar). Ca fait quand même beaucoup de RATM tout ça ! 😀

    Je reviendrais après toute ma lecture achevée 🙂

    • Tornado  

      Merki pour le retour. Le Ten Years After tu l’a écouté ?
      4 RATM : Ben oui, j’assume ! Et tous dans le même album qui reste pour moi l’Everest du genre (et pour avoir joué certains morceaux à la batterie, c’est du vécu !).

      • Jyrille  

        Oui oui j’ai écouté le TYA, mais je vais le réécouter pour te faire plaisir. Clairement, cet album de RATM est un sommet, tellement que j’ai systématiquement refusé d’écouter les suivants, je savais déjà à l’époque (oui je me la pète et alors ?) qu’ils ne pourraient rien faire de mieux. Je ne sais plus si je t’avais conseillé le EP de ONE DAY AS A LION ? Cinq titres. Si tu ne connais pas, fonce.

        • Jyrille  

          Seconde écoute du Ten Years After : toujours pas. Les solos typiques et ce clavier, c’est vraiment pas mon truc. On sent bien le truc directement inspiré du blues. Ca ressemble pas mal au Black Betty de Ram Jam dans l’esprit, avec des musiciens compétents quoi. Je n’écouterais jamais ça, j’avais tenté leur fameux live, jamais accroché.

          • Jyrille  

            J’ai oublié de dire deux trucs : en effet, bravo pour tous les liens, c’est bien cool et comme pour les articles de Mattie Boy, on a une sorte de référence et de toile qui se tisse, pour toujours explorer plus loin. Et également que j’ai omis de citer The Authority aussi car bon, j’en parle également dans mon article Silencio ! 😀

          • Jyrille  

            Ah et comme JP j’oublie ELEKTRA LIVES AGAIN (Miller toujours), comment as-tu pu ne jamais lire ça ? J’ai l’édition Comics USA de 1991 sous le titre ELEKTRA LE RETOUR et on peut dire que je l’ai beaucoup lue… Tu verras on y voit Clark Kent et Carmen Cru ! C’est fou ça quand même.

        • Tornado  

          J’ai essayé d’écouter tous les autres albums de RATM. Certains sont meilleurs que d’autres mais je reviens systématiquement au premier. le seul que j’écoute encore régulièrement et qui me fait toujours autant d’effet 30 ans plus tard. Et tu as raison, dès l’écoute du 2nd album on avait compris qu’ils ne fairaient jamais aussi bien. Bizarre, un pote préférait pourtant le 2ème…
          ONE DAY AS A LION ? Allez, j’essaie bientôt et je reviens.

  • Jyrille  

    Bon, j’ai tout lu pendant la pause déjeuner et je salue le concept à nouveau : mélanger rock et bd, c’est un peu faire du cinéma (et rejoint l’article sur Nora Felder) et donc, oui, je te rejoins complètement, trouver des bastons qui ont un sens moral ou émotionnel derrière l’événement. Comme je ne connais vraiment pas les super-héros, je ne peux pas t’en citer beaucoup, d’ailleurs, ici je n’en connais que trois : celle de DD dans Born Again, celle de Batou contre Sup dans TDKR et celles des Ultimates (c’est marrant en arrivant à ton passage sur Thor par Coipel, j’ai immédiatement pensé à Hitch). Elles sont en effet toutes marquantes avec de sacrés dessins, surtout pour Hitch. On y trouve même une quadruple page dépliable, ce qui te contredit un peu sur le nombre de supers-slips au mètre carré 😀 De plus tu mets aussi des gunfights, c’est intéressant car tu élargis le concept, pour moi, ce sont deux choses très différentes.

    Je suis étonné que personne n’ait cité un combat que je trouve terrible, celui de Wolvie dans le RCM de Miller et Claremont. Des planches muettes de toute beauté, surtout en version non censurées. De même, je mettrais clairement celui de Batou dans Year One contre la police, il a longtemps accompagné les heures où je faisais mes devoirs sur la table de la cuisine. Comme je viens de les lire, je pourrais aussi citer quelques Batman par Sean Murphy. Mais comme dit Eddy je crois, elles sont plus marquantes lorsque nous sommes plus jeunes.

    Je vois bien que l’omnibus de Miracleman est sorti mais bon, je me retiens. Mais je suis tenté hein. Jamais lu les Thunderbolts non plus, pourtant Ellis quoi.

    • Tornado  

      Cet article est totalement un prétexte : À la base, j’étais frustré de ne pas faire mon article sur BORN AGAIN ou DKR par exemple, ou alors de ne pas pouvoir refaire d’anciens articles comme celui du SPIDERMAN de JMS ou de reprendre d’anciens commentaires à ma zone trop courts et de les remanier. Ce principe du TOP 10 (l’article était destiné à un « vendredi rock ») me permettait de le faire en compilant les diverses reviews dans des version courtes. Franchement, une fois n’est pas coutume, j’en suis super-content. Tous les textes (je les ai tous remaniés plusieurs fois) sont fluides et concis, avec ce que je voulais y injecter comme lecture de fond (la toile de fond christique dans BORN AGAIN par exemple, ou le traitement mythologique de Miller qui commence lui aussi (comme Alan Moore) par déconstruire la figure du super-héros, avant de la recosntruire).
      Au final, je suis vachement content de toutes ces mini-reviews, comme de celles que j’avais placées (sur des films cultes) dans le double article de la chute des hippies. Le format court, c’est la vie. C’est super dur à faire, mais c’est la vie.

      • Jyrille  

        Je suis content que tu sois content. Tu as raison, ça coule tout seul comme article, j’aime bien ces articles anthologiques comme vous l’aviez fait pour le cinéma, toi, Eddy et Mattie. Pour le format court tu prêches un convaincu, mais je suis étonné, tu comptes quand même parmi ceux qui en ont écrit de (très) longs pour le blog 😀

        • Tornado  

          Oui je sais. Et je n’aime pas du tout mes articles longs 😞.

          • Jyrille  

            Pourtant, en plus d’être enthousiastes, ils sont plein d’informations, d’analyses et de perspectives que personnellement je n’aurais jamais trouvées, ce qui en font de précieuses béquilles et références.

  • JB  

    Je viens de réaliser : dans le premier numéro de New Avengers, Bendis repompe joyeusement la scène de MAXIMUM CARNAGE où Cap vient tendre une main secourable au tisseur, en moins iconique (la page de Sal Buscema avait des allures de vitrail, avec la Lune formant une sorte d’auréole derrière la tête de Steve Rogers)… Mais à nouveau, c’est mon avis de vieux c… 🙂

    • Eddy Vanleffe  

      j’ai lu l’Epic de Panini et je trouve ça quand même bien poussif sauf le dernier tiers où ça se rattrape bien notamment sur le Cap qui vient aider oui et aussi la Chatte Noir qui hésite et qui revient.

      • Tornado  

        Je me suis bien trop cassé les dents sur la SAGA DU CLONE pour me les risquer sur MAXIMUM CARNAGE… Et y a même pas DeMatteis, en plus…

        • JB  

          Si si, y’a du DeMatteis dedans ^^

          • Tornado  

            OK. Mais non merci. LA SAGA DU CLONE j’ai déjà trop souffert pour une poignée d’épisodes que j’ai aimés noyés dans la masse. 🤕
            Remarque, à part l’intro et quelques passages par-ci par là, les NEW AVENGERS de Bendis j’ai souffert aussi ! 🤕🤕

        • Eddy Vanleffe  

          Même si le super héros « mainstream », j’aime bien, MAXIMUM CARNAGE pred énormément de temps à constituer l’équipe de super héros qui va mettre sur la gueule des bad-guys, qui pendant ce temps là détruit New York comme dans un film de Zack Snyder au vu et au su de tout le monde sans que personne réagisse.
          c’est complémetment dingue…
          La fin est plus sympa et je peux le dire c’est Mateis qui injecte du coeur à l’ensemble avec son Peter torturé et perdu remis en selle par Cap (je simplifie à mort)
          De manière générale, je pense me refaire les SPECTACULAR à partir de de Sal Buscema, je trouve cet artiste à son top niveau dans cette série. On dirait qu’il dessine avec un scalpel.

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