SEPT ½ …(Swamp Thing par Alan Moore)

SWAMP THING, par Alan Moore & divers.

Un article de TORNADO

VO : DC Comics / Vertigo

VF : Urban Comics

Les gros pavés de chez Urban Comics.
© DC Comics / Urban Comics

Cet article porte sur l’intégralité de la série SAGA OF THE SWAMP THING par Alan Moore, publiée initialement de janvier 1984 (Issue #20) à septembre 1987 (Issue #64). Soit quarante-cinq numéros. Traduction de Alex Nikolavitch.

A noter que les N° #59, 61 et 62 ont été écrits par intérim, respectivement par Steven R. Bissette et Rick Veitch, dessinateurs sur la série. Le tout sous la direction d’Alan Moore.

Rick Veitch récupèrera d’ailleurs le titre entant qu’auteur complet à partir du départ d’Alan Moore. Mais ceci est une autre histoire…

Les toujours splendides couvertures de John Totleben, par ailleurs encreur sur la série et dessinateur de MIRACLEMAN.
© DC Comics

Dans l’œuvre d’Alan Moore, SWAMP THING occupe une place essentielle, car elle est sa première œuvre écrite pour un grand éditeur américain, celle qui l’a révélé au grand public international. Mais en même temps, ce run légendaire de près de cinquante numéros de comics n’est pas d’une qualité égale du début à la fin. Il possède des hauts, et des bas.

Toujours est-il que ses hauts sont tellement hauts, et que ses bas sont à ce point plus hauts que les hauts du tout-venant en matière de comics, qu’on ne pouvait décemment pas cliquer moins de cinq étoiles. En vérité il faudrait bien dix étoiles pour évaluer l’ensemble. Et à votre avis, partant de ce postulat (dix), combien cela ferait-il encore d’étoiles si on en enlevait une ou deux, voire même deux et demi ?

Des planches au découpage conceptuel et inventif. Ce sera, jusqu’au bout, la signature du scénariste.
© DC Comics

Swamp Thing (la créature des marais) avait été créé en 1971 par le scénariste Len Wein et le dessinateur Bernie Wrightson (article ici-même). C’est en 1982, alors que le titre bat de l’aile, que le jeune Alan Moore est appelé à la barre par Len Wein lui-même. Sous la direction de la responsable éditoriale Karen Berger, il récupère la série au second volume, à partir du N° #20. Karen Berger et Alan Moore feront de ce titre un tremplin pour la ligne Vertigo, spécialisée dans les comics pour adultes, et inaugurée dans la foulée…

La révolution est immédiatement en marche : Si le futur créateur de WATCHMEN reprend le récit là où il s’était arrêté avec le scénariste précédent (Martin Pasko), il va mettre au point, dès son arrivée, une pirouette scénaristique afin de redéfinir complètement le personnage principal. Ce dernier n’est alors plus Alec Holland ressuscité sous la forme d’un être végétal, comme on le pensait jusqu’ici, mais une entité née de la Terre et ayant absorbée l’esprit du défunt Alec au moment de sa constitution. Cette différence va d’emblée permettre au scénariste d’imaginer de nouveaux concepts, beaucoup plus complexes, en mêlant les aventures de son personnage à toute une série de questionnements philosophiques sur la nature de l’esprit, sur la science et la conscience, sur l’écologie, la pollution et le rapport conflictuel entre l’homme et la nature. Et une toute nouvelle définition de l’horreur puisque, à la base, c’est l’apanage de la série.

L’horreur sera donc, à partir de là, liée à un sous-texte écologique et métaphysique.

Les premiers épisodes servent en partie à faire évoluer le personnage de la créature qui passe par une sévère crise de spleen (en prenant conscience qu’il n’est pas l’être humain qu’il croyait être) à la découverte (très) progressive des pouvoirs dont il peut bénéficier une fois digéré son nouveau statut d’entité naturelle.

Dans cette première étape, Moore avance par petits arcs narratifs à forte densité horrifique, en prenant bien soin que cette dimension opère également dans l’esprit du lecteur, en lui faisant découvrir des concepts horrifiques inédits et glauques, comme par exemple les effets d’une boisson polluée par des déchets nucléaires ingurgitée par un clochard…

Pollution, je dis non…
© DC Comics

Pour bien comprendre l’importance de ces épisodes, il faut les replacer dans leur contexte :

Ils sont tout d’abord concomitants de la levée progressive du comics-code authority. Ils sont ensuite édités, comme nous le disions plus haut, sous la houlette d’une responsable encline à laisser toute liberté à l’auteur, y compris dans une optique de publication réservée, ou tout au moins adressée exclusivement aux adultes. Enfin, ils sont confiés à un auteur exceptionnel, certes, mais surtout rompu à l’écriture de récits pour adultes (Alan Moore travaillait auparavant en Angleterre, pour des éditeurs s’adressant à un tout autre lectorat que celui de DC Comics), ce qui rompt avec la tonalité habituelle des comics de super-héros. Cette concomitance apporte ainsi une nouveauté, une tonalité qui tranche radicalement avec l’ordinaire de son époque. SWAMP THING, c’est finalement l’enfant des EC Comics qui n’aurait pas connu la censure, et qui aurait évolué pour un public adulte dans une forme feuilletonesque de très grande qualité artistique. Comme on le disait plus haut, c’est une révolution !

A plusieurs reprises, il est assez savoureux de voir comment Alan Moore est obligé de s’aligner sur les impératifs éditoriaux de son employeur, et comment il s’y prend pour se débarrasser immédiatement de cette contrainte ! Par exemple, dans la perspective de coller à l’événement CRISIS ON INFINTE EARTH (toutes les séries DC Comics étant publiées sous la même bannière, signe de leur interconnexion), le scénariste intègre les autres super-héros le temps de quelques vignettes, et trouve instantanément une idée pour les évacuer séance tenante ! Inutile de préciser que le lecteur venu ici trouver une lecture adulte et relativement réaliste (en tout cas sans bonshommes en costume flashy venant parasiter l’immersion de la chose) se réjouit de la pirouette !

Bon, d’accord, on va mettre les super-héros DC. Mais on en n’a rien à foutre, OK ?
© DC Comics

Régulièrement, Alan Moore utilise le cadre de la série et la liberté créative qu’elle lui confère pour en faire un véritable laboratoire d’expérimentations narratives et conceptuelles en tout genre (on pense notamment à ces épisodes muets ou écrits dans une langue imaginaire, par exemple à l’épisode en forme d’hommage aux comics de Walt Kelly et au titre POGO, avec cette équipe d’extraterrestres en quête d’un monde meilleur ! Ou encore à celui où les anciennes planches de Wein & Wrightson sont insérées dans le récit). Le résultat est époustouflant puisque l’auteur mélange son travail à une forme d’expérience et de tâtonnements (un peu comme un chimiste qui réaliserait ses recherches et ses expériences en public), avec une réussite éclatante à tous les coups (comme un jongleur capable de réaliser chacun de ses tours sans jamais en rater un seul) !

Parmi tous ces épisodes, certains sortent évidemment du lot et sont devenus avec le temps de véritables classiques, voire des épisodes cultes. Le fameux SACRE DU PRINTEMPS (épisode #34), bien sûr, vient immédiatement à l’esprit lorsqu’il s’agit de sélectionner les plus marquants de la série. C’est là que les expérimentations de l’auteur sont les plus éblouissantes car il parvient à y entremêler une technique narrative conceptuelle et inventive, avec un découpage des planches inédit et sophistiqué, des dialogues d’un niveau littéraire inégalé dans ce médium (un grand bravo à Alex Nikolavitch qui a réalisé une traduction qui donne parfois le tournis à la seule pensée du travail accompli !), une profondeur incomparable dans le sous-texte et la caractérisation des personnages, écrits avec une plume délicate et raffinée, une fluidité bluffante (masquant le probable travail de titans effectué en amont), ainsi que, surtout, une poésie lyrique envoûtante, procurant à l’ensemble une personnalité unique et une place de choix au panthéon des chefs d’œuvre du 9ème art.

Parce que c’est avant tout une histoire d’amour… LE SACRE DU PRINTEMPS.
© DC Comics

Comme nous le disions en introduction, ce long run de quarante-cinq épisodes possède des hauts et des bas. Les épisodes les moins intéressants sont clairement ceux faisant intervenir d’autres personnages DC Comics, notamment Batman ou la JLA mais également les plus obscurs Phantom Stranger, Dead Man et autres Doctor Fate (les sorciers de l’univers partagé)… Pour un fan de continuité DC, l’exercice peut éventuellement avoir de l’intérêt et flatter le complétiste qui sommeille en lui, mais pour un lecteur venu simplement lire une série autonome, c’est un sérieux parasitage que cette intervention de personnages secondaires aux pouvoirs incompréhensibles et sybillins. Pénible. Même si Moore enrobe le tout avec humour, le lecteur qui se fout de l’univers partagé DC et de ses recoins obscurs n’a qu’une envie : que ces personnages retournent illico presto à leurs oubliettes. Surtout après avoir lu une dizaine d’épisodes réalistes et adultes, la sauce ne prend pas du tout.

C’est dommage car l’arc narratif central, AMERICAN GOTHIC, est le grand projet d’Alan Moore sur cette série. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il crée le personnage de Constantine, lui-même très éloigné des super-héros en slip multicolore, et qu’il inaugure son hommage à HP Lovecraft qu’il poursuivra dans WATCHMEN et bien évidemment dans le définitif PROVIDENCE. Voir débarquer Phantom Stranger et Etrigan sur le grand dénouement final sabote un peu l’intégrité de lensemble (certes, ces derniers appartiennent presque à un sous-genre Kirbyen réunissant fantastique, horreur et magie, mais bon…), qui redescend soudain au niveau des comics mainstream pour une confrontation manichéenne quasiment aussi puérile que CRISIS ON INFINTE EARTH.

La dernière partie, au moment de la résurrection et du retour de la créature sur Terre, opère également un sérieux ventre mou. Il faut savoir qu’à ce stade, le scénariste s’évertue à préparer le terrain pour Rick Veitch, alors illustrateur principal, qui va bientôt reprendre les reines en devenant l’auteur complet de la série. Sauf que ce dernier entreprend de donner à celle-ci une sévère orientation science-fictionnelle. Moore ne se démonte pas et pousse même plus avant ses expérimentations narratives, cherchant à se renouveler en troussant des épisodes vraiment psychédéliques (celui de la planète d’Adam Strange remporte le pompon du plus insupportable pour un lecteur étranger à l’univers DC, tandis que deux épisodes, les #60 et 61, s’imposent parmi les plus originaux et les plus éblouissants de la série, voire de l’histoire des comics !). Je suis personnellement ressorti épuisé et contrit de ce dénouement, en regrettant franchement l’ambiance terrestre, gothique et animiste de la première partie de la saga.

Heureusement, Moore récompense les efforts de ses lecteurs en offrant une véritable fin aux aventures de sa créature et de sa compagne humaine. De ce point de vue, il a toujours été un auteur largement au-dessus que ses collègues et il démontre encore ici qu’il est un vrai scénariste, qui allie toujours le « paiement » à la « promesse ». Et c’est tellement rare en fin de comptes, surtout au sein d’une série ongoing n’étant pas sensée connaitre de fin, qui plus-est au sein d’un éditeur tenant absolument, en temps normal, à ne jamais lâcher l’intérêt et la mise en haleine de son lectorat. Miraculeux !

A fond dans la SF (et un peu dans l’abstraction) !
© DC Comics

La partie graphique n’est pas non plus à négliger. Cette quarantaine d’épisodes voit de nombreux artistes se succéder (souvent le temps d’un épisode, on trouve la participation de Shawn McManus, Dan Day, Ron Randall, Stan Woch et Tom Yeates) mais deux équipes créatives dominent l’ensemble à peu-près à égalité. En effet, l’essentiel de la première partie est assuré par un premier duo formé de Stephen Bissette au dessin et John Totleben à l’encrage, tandis que Rick Veitch et Alfredo Alcala dominent la seconde. Le premier duo est le plus éblouissant, notamment grâce à l’encrage extraordinaire de Totleben (Alcala n’étant pourtant pas n’importe qui si vous vous souvenez de son travail inouï sur le CONAN de Buscema !), qui illustre également certaines des plus belles couvertures de l’histoire des comics à l’occasion de cette publication. On notera également l’apport de la coloriste Tajana Wood, qui composait alors une palette conceptuelle de teintes restreintes et nuancées, toutes en camaïeux, inédite dans le domaine du comic-book super-héroïque. Bien qu’en réalité la série, quoique connectée à l’univers des bonshommes en slip, fut avant tout du genre horrifique et inspirée au départ, est-il nécessaire de le rappeler, par feu les EC Comics…

Le temps d’un épisode (Issue #60), John Totleben s’empare seul de la partie graphique (il l’avait déjà fait pour le superbe épisode #48) et illustre ce qui demeure probablement l’épisode le plus original de la saga (voyageant dans l’espace pour son retour sur terre, Swamp Thing rencontre une forme de vie indescriptible et s’accouple avec elle !). Une vingtaine d’illustrations en pleine page, parfois sur une double-page, totalement expérimentales, narrées sous forme de poème, à la limite de l’abstraction !

Il y a déjà des lustres de cela, l’éditeur Delcourt entreprit de traduire la série chez nous et s’essaya en vain à au moins deux ou trois collections, ne terminant jamais sa besogne (la chose fut également tentée par Panini Comics qui ne fit pas mieux, il est vrai coiffé au poteau par Urban ayant récupéré les droits de l’éditeur américain in fine…). L’idée de Delcourt était de publier la chose (!) en noir et blanc. Une idée saugrenue pour certains, tant la série use de la couleur pour faire sens. Mais en regardant de près les détails et l’encrage sublime de John Totleben, on comprenait un peu l’idée. Une preuve de l’excellence d’un trio (Moore/Bissette/Totleben), qui restera dans les annales comme celui de la meilleure période pour la série…

Avouons qu’en noir et blanc, c’est pas dégueu non plus…
© DC Comics

La BO du jour :

64 comments

  • Matt  

    Je n’ai toujours pas lu au delà du premier tome, faute d’avoir acheté les suivants. Le premier tome était pas mal mais certains trucs m’ont refroidi : la présence relou de la Justice league ou du démon machin qui parle en rimes…ça faisait trop univers partagé DC. Bon, rien de catastrophique non plus mais vu le prix des bouquins, j’ai pas encore franchi le cap d’aller plus loin. Il y avait Promethea et Tom String aussi qui me regardaient alors…voilà

    • Jyrille  

      Tom String ? ^^

      • Matt  

        Mon correcteur orthographique préfère les string aux strong on dirait…
        J’ai écrit depuis un smartphone. Faut que je désactive cette connerie^^

  • Surfer  

    Jolie rétrospective de la série par Alan Moore, tout est dit BRAVO👍😉

    La publication de la série en France a toujours été chaotique …et c’est peu dire !

    J’ai eu des recueils souples ( je ne sais plus de quel éditeur) où manquait le premier épisode l’issue #20… le plus important !!!

    La version de Delcourt est en noir et blanc !!! Je ne l’ai pas acheté.

    Panini a aussi édité 2 tomes. J’ai le premier. Lorsque j’ai voulu acheter le 2ème, mon Librairie me l’a clairement déconseillé. Il n’arrêtait pas d’avoir des retours de ses clients qui se plaignaient d’un problème d’édition ( des pages inversées ou oubliées je ne sais plus )..Du coup je n’ai pas ce 2ème tome. Mais, il y a encore des petits malins qui le vende sur des sites d’occasion.

    Il faut donc que je me fasse l’édition d’URBAN ( c’est prévu 😉)

    La BO: bien vu… Quoi de mieux pour cet article que du Swamp Rock.. ( si si ça existe).
    La musique de Creedence Clearwater Revival m’a toujours accompagné. Elle est dans ma voiture. Et quand la musique d’un groupe est dans ma bagnole c’est qu’elle me plait beaucoup.

  • Présence  

    Génial : un article sur Swamp Thing d’Alan Moore, dans une approche globale, mettant en lumière les caractéristiques uniques de cette série, ainsi que le contexte dans lequel elle est parue.

    En plus, il y a une mise en avant de l’épisode 60, un de mes préférés.

    Je présume que la traduction de l’épisode en hommage à Pogo a dû être un défi intimidant.

    Étant branché à fond sur la carrière de Rick Veitch en ce moment, il a expliqué également l’apport de Stephen R. Bissette dans la narration visuelle, apport un peu masqué par l’encrage extraordinaire de Totleben.

    Comme d’habitude, j’aurais aimé un article un peu plus long. Dans ce cas précis, j’aurais été preneur d’un paragraphe supplémentaire développant la fibre hippie pour faire le lien avec tes 2 articles sur la chute de ce mouvement, ou plutôt l’héritage hippie très présent dans ces épisodes, en particulier au travers de Chester Williams, mais aussi avec ce jeu sur une communion avec le règne végétal, une imagerie de retour au jardin d’Éden.

    • Nikolavitch  

      l’épisode Pogo, oui, ça a été super dur, par contre. tout un vocabulaire pété à reconstruire, tout en veillant à le rendre cohérent. et tout en en conservant le côté pété.

      fun fact, on m’avait fait parvenir 5 pages du vrai pogo pour un test, j’en ai fait 4 et j’ai finit par dire « je pourrai pas en faire 300 comme ça sans me faire sauter la cervelle en cours de route ». le traducteur qui a pris le taf, du coup, a pas mal normalisé le langage. Je ne l’aurais pas fait, mais je pense qu’en terme de santé mentale, il a eu raison.

      • Présence  

        Merci pour tes secrets de cuisine. Je me souviens qu’en tant que lecteur, j’avais un peu le même ressenti : je n’arriverai jamais à lire 300 pages comme ça. Du coup j’ai le tome 1 de Pogo qui m’attend dans ma pile depuis quelques mois maintenant…

        • Jyrille  

          Vous parlez du strip de Walt Kelly ? Je n’en avais jamais entendu parler avant aujourd’hui.

          • Présence  

            Oui, le strip quotidien (1948-1975) de Walt Kelly (1913-1973), situé dans les marais d’Okefenokee, avec un opossum anthropomorphe comme personnage principal. Alan Moore y rend un hommage direct dans l’épisode 32 de la série, dessiné par Shawn McManus.

            Concernant le jeu sur le langage, wikipedia anglais résume bien le défi du lecteur non anglophone, et par voie de conséquence, celui du traducteur.

            The strip was notable for its distinctive and whimsical use of language. Kelly, a native northeasterner, had a sharply perceptive ear for language and used it to great humorous effect. The predominant vernacular in Pogo, sometimes referred to as « swamp-speak », is essentially a rural southern U.S. dialect laced with nonstop malapropisms, fractured grammar, « creative » spelling and mangled polysyllables such as « incredibobble » and « hysteriwockle », plus invented words such as the exasperated exclamations « Bazz Fazz! », « Rowrbazzle! » and « Moomph!

          • Jyrille  

            Merci beaucoup pour les précisions Présence ! J’aurai appris un truc aujourd’hui.

    • Tornado  

      Tout le monde est gentil mais, contre toute attente, je n’ai pas été vraiment inspiré pour la rédaction de cet article. Le fait-est que le run est extrêmement long, et que j’oubliais pas mal d’éléments entre la lecture d’un tome et celle du suivant.
      Alors que c’est moi qui avais insisté pour écrire l’article, on dirait plutôt un article de commande !
      L’idée de le coller à la thématique hippie est très bonne. Mais pour le coup ce n’est pas un paragraphe supplémentaire qu’il me faudrait, mais plutôt un second article. C’est une idée à creuser car effectivement il y a de la matière dans cet angle d’approche.
      Tu n’as pas relevé mes piques sur la présence des personnages de l’univers partagé DC Comics (que j’ai trouvé pénible et parasitaire). J’imagine qu’un lecteur complétiste comme tu l’es a dû prendre la chose avec beaucoup plus de plaisir que moi. Personnellement je n’hésite pas à dire que la présence de ces gugus m’a un peu gâché la lecture de certains passages, le chapitre sur la planète de Phantom Stranger étant imbittable pour moi.

      • Présence  

        Effectivement la présence des personnages DC ne m’a pas dérangé : je comprenais bien qui était chaque gugusse en costume moulant, mais…

        … mais je n’ai pas pris ton observation comme une pique parce qu’à part Jason Woodrue, j’ai trouvé qu’ils débarquaient comme un cheveu sur la soupe. Ton avis sur la question reflète bien mon ressenti. Par exemple, j’ai trouvé que l’épisode 53 avec Swam Thing à Gotham avec Batman ne fonctionne pas très bien.

        Comme toi, j’ai trouvé le finale d’American Gothic pas très cohérent : un grand affrontement trop convenu, allant à l’encontre de la thématique que souhaitait développer Alan Moore, à savoir extraire sont récit du Manichéisme. Pour le cas particulier de Doctor Fate, Moore l’inscrit dans la dualité Paradis/Enfer, au lieu d’ouvrir la situation à d’autres dualités (Ordre & Chaos, principe du personnage Doctor Fate). Du coup, c’est un retour à l’opposition binaire Bien/Mal, plutôt que la proposition d’une vision du monde plus complexe.

        Je comprends ta sensation d’avoir peut-être survolé certaines composantes, mais dans le même temps tu as relevé un défi que je suis incapable de mener à bien : un article de synthèse sur une quarantaine d’épisodes très denses, et je l’ai trouvé très intéressant, et très riche aussi.

        Pour ma part, j’aurais été bien incapable de synthétiser ainsi, tellement j’aurais été obsédé par l’idée de caser tout ce qui m’a plu de Sarah Winchester (1839-1922), héritière de la moitié de la fortune des Winchester, au Parlement des arbres, en passant par les tubercules psychotropes, etc. Ce qui aurait donné une liste indigeste.

        • Tornado  

          Figure-toi que j’aurais aimé aussi développer cet épisode sur la Maison Winchester (ayant vu le film d’horreur qui s’en inspire, j’étais à fond dedans), ainsi que plusieurs autres. C’est pourquoi cette idée d’un autre article sur le thème de l’héritage hippie est très intéressant pour moi.

          • Présence  

            La question de l’héritage hippie me trotte beaucoup dans la tête en ce moment, car elle est très prégnante dans l’œuvre de Rick Veitch (dont je lis tout ce que je peux trouver), avant même qu’il ne collabore avec Alan Moore, et tes deux articles cinéma/musique m’a fait voir ce mouvement sous des angles auxquels je n’avais jamais pensé.

  • Nikolavitch  

    Pour en revenir sur la trad, alors oui, c’est un énorme boulot (d’autant que c’est dense en terme de quantité de texte, Swamp Thing) mais curieusement, Moore n’est pas à mon sens le scénariste le plus dur à traduire. Même quand il fait dans le baroque, comme ici, son écriture a une forme de limpidité qui la rend accessible, je crois. La difficulté tient plus à la façon de rendre les tournures poétiques et les doubles sens quand ils existent (et c’est parfois impossible, d’ailleurs).
    à pagination égale, c’est toujours un peu plus long de traduire Swamp Thing, mais si on se met dans la bonne disposition d’esprit, c’est non seulement pas si dur, et en plus assez grisant…

    • Eddy Vanleffe  

      On savait qu’en France il y a avait déjà 50 millions de sélectionneurs pour une seule équipe de France, désormais il y a 50 millions de relecteurs.
      blague à part!
      Y a t il un scénariste « cauchemar » à traduire quasi impossible à retranscrire en français?

  • Jyrille  

    Comme les trois tomes (plus le précédent de Len Wein) m’attendent dans ma BAL, je ne lis pas ton article maintenant Tornado. Je sais c’est cruel mais je reviendrai, dans longtemps, ou pas, pour lire ta perception et tes analyses de l’oeuvre. Ca va peut-être me pousser d’ailleurs ! En ce moment, je lis beaucoup plus de franco-belge…

    Merci beaucoup Niko pour tes précisions sur la traduction, c’est toujours passionnant… et parfois, ça mène même à la discorde, pas vrai les gars qui vont sur FB ?

    La BO : j’aime beaucoup. Elle était évidente celle-là !

  • Eddy Vanleffe  

    J’avoue avoir eu du mal à recommencer à lire Swamp Thing du temps de Panini, parce que les couleurs me paraissaient dégueulasses par rapport à la formidable édition de Delcourt.
    Souvent Urban refait des éditions en Noir et Blanc…j e me dis que je craquerais sans doute
    car il ne fait nul doute qu’il est attirant d’avoir enfin accès à la matrice de toute la gamme VERTIGO..
    un comics où les limites ne semblaient pas exister.
    Bravo Tornado, on n’en attendait pas moins de toi… ^^

    • Jyrille  

      Oui, n’ayant jamais lu un seul Swamp Thing avant (ou Preacher ou Sandman ou Hellblazer), toutes ces rééditions d’Urban sont plus que bienvenues et je les achète les yeux fermés, même si ils traînent des mois et des mois dans ma BAL.

      • Matt  

        Elles font mal au portefeuille quand même ces intégrales Urban. Il y en a plein que je voudrais prendre mais à peine t’en ad mis 3 dans ton panier et c’est 100€…
        Promethea, les 2 Tom Strong, les 3 Swamp thing, les 2 Doom Patrol, etc…pfiou

        • Jyrille  

          Oui mais vu le nombre de pages je trouve ça plutôt correct comme tarifs. D’ailleurs j’attends le tome 3 de Doom Patrol…

          Remarque que je n’ai pas pris les Tom Strong, ni même les Fables que j’ai tous chez Panini / Urban, ni Top Ten que j’ai aussi chez Panini, enfin bref pas tout quoi ^^

          • Matt  

            C’est aussi cher que Panini selon moi.
            Bon pour un boulot meilleur cela dit.

            Le souci c’est que trop de trucs sortent^^

  • Matt  

    Je précise que comme Jyrille, étant donné que j’ai commencé la lecture, j’ai un peu survolé l’article^^
    Désolé.
    Mais comme je pense finir un jour cette lecture, j’ai jeté un oeil aux images et aux légendes, mais j’ai pas voulu en lire trop.
    Donc j’ai pas été gentil en faisant plein de compliments…d’une part parce que je suis un enfoiré qui fait pas souvent de compliments^^, mais aussi parce que j’ai pas tout lu.

    J’ai un peu perdu pieds sur le blog. Trop d’articles que j’ai loupé, que j’ai pas eu le temps de lire. En plus quand j’ai du temps je finis à l’hôpital…et je loupe d’autres articles…pfiou…

    • Tornado  

      Oui, j’ai bien remarqué que tu n’avais pas lu l’article, parce que dans le cas contraire tu aurais vu que l’élément qui t’a rebuté (la présence ostentatoire de plusieurs super-slips qui vient nous sortir de la lecture) était développé dans l’article en question 😉

  • Bruce lit  

    Merci pour ce tour d’horizon synthétique Tornado. Comme toi j’ai allégrement zappé les pages où la JLA apparait et étrangement cela n’a jamais nuit à ma compréhension de l’histoire. Au grand désespoir d’Alex Nikolavitch que je croisais alors qu’il galérait à traduire les monologues poétiques de Etrigan, je lui lançais « oh tu fatigues pas, j’ai tout sauté »….
    J’ai tout ça à la maison. Par respect pour Moore et ces incroyables couvertures, beaucoup moins pour son contenu. Voilà, l’âge d’or de Vertigo. En comparaison de ce que nous abordions hier quant à l’écriture timorée de Seijic : Vertigo, c’était quand même le seul éditeur au monde où un scénariste pouvait mettre en scène une femme copulant avec une plante. Et rendre ça romantique !
    J’aime beaucoup le 1er volume, pas du tout le 2ème et du coup, la lecture du troisième est repoussée à très tard.
    Dans le 1er volume on est dans l’horreur existentielle avec ce cauchemar autour de l’identité de Alex Holland.
    Le SACRE DU PRINTEMPS est un tour de force visuel et narratif, mais ça ne fonctionne déjà plus avec moi : c’est du psychédélisme dans tout ce qui m’est détestable.
    La suite , l’arc avec le clochard, bordel je m’y suis repris au moins une dizaine de fois à la relire tellement je n’accrochais pas. Tous les codes que Moore convoquent sont d’un univers qui ne m’intéresse pas beaucoup.. Et puis arrive, l’autre enfoiré John Constantine. Oh lui, il pourrait s’appeler Johnny Guitar ou Hallyday, je le reconnais immédiatement. Une petite merde auto assumée que je n’ai jamais supporté quel que soit le scénariste qui s’en occupe : Moore, Ennis, Azzarello, Gaiman, chaque fois que ce mec apparait il m’insupporte.
    De mémoire, on pénètre ensuite dans des délires lovecraftiens et là je décroche complétement. C’est de l’ésotérisme sûrement très travaillé mais c’est tout ce qui me fait horreur…
    J’ai donc visité les bas de la série que tu décris que ses hauts. Mais c’est important que cette…chose soit rééditée. Respect.

    D’autres lecteurs ont tenté les histoires récentes du personnage ? Snyder ?

    La BO : j’aime bien. Quelle voix. Je ne connais pas bien ce groupe. J’ai écouté la chanson plusieurs fois sur une enceinte Bluetooth. Sans doute est-ce la raison pour laquelle je n’ai pas trouvé qu’il se passait grand chose entre le refrain et le troisième couplet.

    • Jyrille  

      Pourtant le Hellblazer de Ennis, que j’ai lu en parallèle de Preacher, a beaucoup de points communs avec ce dernier…

      Pour moi, il faut un album de CCR : Cosmo’s Factory. Le reste, je suis moins client, mais c’est très bien (j’ai dû en écouter quatre albums + une compile).

      • Bruce lit  

        J’ai lu tout le run de Ennis. Il parvient à rendre Constantine plutôt moins antipathique. Il faut dire que tout le volet ésotérique de la série, il s’en fout complétement. Mais il ne parviendra jamais à égaler la personnalité si attachante de Jesse Custer.
        Pour rebondir sur le défi de Présence, très intéressé de voir comment La chute du mouvement hippie se répercute en BD. Y pourrions-nous y caser la mort de la douce Gwen Stacy qui survient en même temps que l’accoutumance de Harry Osborn au LSD ?

        • Tornado  

          Je n’ai zappé aucun passage du run. Mais j’ai souffert sur certains épisodes incluant l’univers partagé DC.
          Alors toi qui adores le punk en musique, tu détestes systématiquement les punks en comics (Spider Jerusalem (TRANSMETROPOLITAN), Constantine). Et moi l’inverse. Avouons que c’est cocasse !

          Si tu as moyennement aimé le tome 2, je pense que tu ne vas carrément pas aimé le 3 qui (comme dit dans l’article) propulse la série dans la SF la plus psychédélique qui soit !
          Tiens, voilà que maintenant tu n’aimes pas non plus le psychédélisme ! Et que t’a-t-il fait, celui-là ??? 🤓

          Creedence : J’ai lu quelque part que le groupe a été considéré comme le plus grand groupe de rock de son temps, et John Fogerty la plus grande voix rock de la planète. Alors je sais pas j’étais pas né à l’époque (ou tout juste, ça dépend de quel album), mais toujours est-il que j’ai toujours adoré ce groupe !
          Je pense qu’il peut t’intéresser plus encore si tu t’y penches de plus près (précurseur de pas mal de trucs, dont le grunge).

          • Bruce lit  

            Bien vu, oui. Pas mal de personnages Punks en BD m’insupportent, oui.
            Ben le psychédélisme est relié au cosmos, l’espace, la scifi. Tout ce que je déteste. C’est pas une nouveauté. Je reste urbain dans mes héros musicaux et bd.

          • Jyrille  

            Pink Floyd ne sont pas psychédéliques ?

          • Jyrille  

            Et y a pas plus urbain que les punks ! 😀

          • Matt  

            Alors ça c’est un truc que je ne peux pas faire : lire en sautant des passages.
            C’est impensable pour moi.
            Et si je souffre au point de vouloir les sauter, il y a de fortes chances que je ne garde pas la BD. C’est pas envisageable pour moi d’avoir des trucs que je refuse de lire sur mes étagères. Pas assez de place pour ça.
            Du coup je me dis que je ferai mieux de lire ce run en mediatheque…
            ça sent le comics trop inégal pour moi.

            ça ne veut pas dire que je ne vise que les BD parfaites. Il y a des BD divertissantes un peu couillonnes que j’aime et dont je n’ai pas envie de sauter des passages.

            Le psychédélisme, le cosmos, la science, les maths ? Eeuuh…ok.
            Merde, Swamp thing ça commence par un S…comme Sport. J’aime pas le sport. Je vais pas lire ça^^ (gniark gniark, je me moque !)

          • Tornado  

            @Matt : Lis donc l’article. Il n’y a pas de spoilers en particulier (genre la mort de Machin et de Bidule et de toute façon personne ne meurt définitivement dans les comics de slips…) et d’ici que tu lises le truc, tu auras oublié les détails. Au moins comme ça tu auras une idée de la lecture dans les grandes lignes.
            Hé c’est fait pour ça l’article. Si tu décides de le zapper, à quoi ça sert ? Non pas que je veuille absolument que tu lises MES articles, mais dans l’absolu, c’est sensé donner une idée du contenu, même si l’approche est subjective.

        • Eddy Vanleffe  

          c’est là que je redeviens le mauvais élève de Bruce Lit… Moi J’aime bien Swamp Thing, pour ce que c’est, un comics DC… j’ai donc bien aimé l’arc avec Etrigan…Woodrue.
          Par contre les délires erotico-psychotropes, rien à faire… pas du tout. je trouve ce genre trouvaille fumeuse. On se fout de la gueule d’Aquaman parce qu’il parle aux poissons mais l’autre qui s’envoie une salade, c’est du génie!

          POur constantine, je n’apprécie que moyennement ce personnage et j’ai été très déçu du premier tome d’Ennis. j’ai trouvé ça complétement à la masse. entre les scènes de bistrot à la con (Qu’est-ce que je peux détester cette manie d’Ennis de faire refaire le monde à ses héros en buvant des bières brunes et dires des beauferies) , trop peu d’intrigues vraiment captivantes!

          • Tornado  

            Wow. Tout l’inverse de toi pour le coup. À tout point de vue !
            C’est pas le fait qu’elle se tape une salade (😄) qui fait le génie, mais la manière dont c’est foutu. Cette approche conceptuelle et poétique, écrite avec classe, c’est quand même à des milliards d’années lumières des comics de base où un gentil bonhomme déguisé en abeille met une tatane à un méchant bonhomme déguisé en kangourou avec des dialogues de maternelle !

          • Eddy Vanleffe  

            je vanne hein, je ne suis pas tout à fait sérieux…
            mais je ne pense pas que Moore se rabaisse en mettant des éléments de l’univers DC, il fait justement part de ces auteurs qui ont fait évoluer les choses.
            rien que sa première mention de Flash dans un épisode « un homme évoluant à un tel rythme qu’il a l’impression de vivre dans un mode de statues ».
            On sent que la façon de décrire ces personnage a changé ou va changer…
            pour la sauterie végéto-pshychédélique…
            j’vais souvent entendu parler de cette séquence d’anthologie et comme j’avais des trous je cherchais ardemment cet épisode….alors que je n’avais déjà…j’vais juste rien capté..;rien de rien… avant de réaliser « ah oui elle bouffe un fruit, c’est Eve… »
            J’ai réalisé que c’était pas pour moi ce genre de bouquin.
            je vais profiter de l’intégrale Urban, s’il ont la bonne idée de remettre ça en noir et blanc, mais plus pour la culture BD que par adoration.
            finalement VERTIGO, ça n’a pas changé ma vie, je dois dire à part TRANSMETROPOLITAN, Y LE DERNIER HOMME,SILVERFISH et FABLES, tout le reste attend tranquillement que je n’ai plus besoin de tout posséder pour repartir à la revente… Il y a un gros truc que j’ai laissé passer alors que je suis à peu près sûr de kiffer, c’est 100 BULLETS, mes deux semic books sont juste géniaux.

          • Tornado  

            Eddy, à peu près tout ce que publie Urban est réédité non ? Tu peux encore tout trouver, 100 BULLETS compris, non ?
            Bon encore une fois moi c’est l’inverse. Petit à petit je revends mes super-héros, j’en ai de moins en moins, et VERTIGO constitue l’essentiel de ma biblio comics. Je suis d’ailleurs très déçu de la politique éditoriale d’Urban, qui avait promis au départ de faire honneur à Vertigo pour montrer que les comics c’était classe, et qui en publie de moins en moins, au profit de plus en plus de Batman, et de la bande à basile en slips…
            Je suis toujours désespérément en attente de la suite de THE UNWRITTEN (ces salopards d’Urban qui refusent de commenter le stand by de cette publication), LUCIFER, BOOK OF MAGIK, LES INVISIBLES, WAR STORIES et BATTLEFIELDS, HITMAN, ainsi que la suite et fin des HELLBLAZER (Delano/Jenkins/Milligan). Et je suis toujours aussi désespérément atterré de voir que sortent toujours plus de gugusses déguisés en enseignes lumineuses…

          • Matt  

            Pourquoi en être atterré ? Tout mérite d’être réédité^^
            Après dans le meilleur des mondes, ce serait de manière équitable et on aurait autant d’indé que de super slips, autant de mangas que de comics…et on aurait aussi du Magnus italien^^
            Mais depuis quand le monde est parfait ?

          • Eddy Vanleffe  

            Mais ça c’est parce que tu n’aimes pas le genre,
            En revanche oui le catalogue Vertigo fait sa traversée du désert en terme de succès vente, la loi des 20 ans (la pop culture est toujours mal vu 20 ans plus tard pour finalement revenir un peu après.)
            Tu ne me feras pas lire les INVISIBLES les forêts de méritent pas ça.. ni rien de Morrisson chez vertigo, pareil pour Hellblazer à part peu être le tome de Warren Ellis et ceux de Delano. j’ai tout PREACHER mais la dernière fois que je l’ai lu j’ai trouvé ça con à part pour les séquences de franche comédie (genre l’enfance de Tulip avec son père la main dans la flotte, Attention: il y a des requins. Sans transition, le mec lit une histoire à sa fille avec un crochet…ça me fait marrer). Sandman, je dors au bout de deux pages… J’ai pas d’affinités avec ces écritures, moi j’aime bien les vieilles bd chez LE LOMBARD, les mangas (en ce moment les vieux shojos des années 70-80), les romans graphiques A SUIVRE chez Casterman (il faudrait que je relise les COMPAGNONS DU CRÉPUSCULE pour en faire un article).
            Pour les super héros je suis attaché à ces univers mais je n’aime pas ce qu’ils sont devenus. du coup j’en lis beaucoup mais que du vieux.
            mais finalement les auteurs anglo saxons m’ennuient de + en +. je leur trouve des égos surdimensionnés par rapport aux résultats.
            Chez Image/Delcourt, il y encore quelques petits trucs qui me tentent, Chez Delirium aussi…
            De toute façon, je ne suis pas très cohérent et je peux dire le contraire dans un an. il me suffirait de craquer pour un titre que j’ai laissé en jachère

          • Eddy Vanleffe  

            @Matt!
            Oui le monde parfait serait celui où Tornado peut avoir son UNwritten et celui où Satanik est en tête de gondole et celui qui me permet de choper les fantastiques de John Byrne Merdeuh! ^^

          • Jyrille  

            Comme Tornado, il me tarde de voir la suite de THE UNWRITTEN… Il faudrait que je m’offre les HUMAN TARGET également, mais il y a aussi la suite de ZENITH par Morrison qui ne paraît pas. Pour les INVISIBLES, j’ai deux tomes de Panini et le reste en VO mais une édition Urban je prends direct. Rien n’est encore arrivé à ce que je sache ?

            Comme FABLES, je ne pense vraiment pas m’offrir les 100 bullets chez Urban, je les ai tous chez Panini.

            Les compagnons du crépuscule, j’ai les vieilles éditions, en trois tomes, ça fait une paie que je ne les ai pas lus et j’ai pas du tout envie pour le moment, mais c’était une sacrée aventure à l’époque, c’était vraiment différent. Je crois bien n’avoir aucun tome des Passagers du vent, mais je les avais lus en bibliothèque… au collège. Oufti.

          • Tornado  

            Ben oui, si le monde était PARFAIT et que tout Vertigo était édité en VF (en plus des intégrales SATANIK et DYLAN DOG), je m’en battrai le coin de l’oeil qu’il y ait 100 millions de slips à côté ! 🤗

            De Bourgeon, je n’ai toujours pas lu Le Cycle de Cyann (dort sur mes étagères). Le reste c’est génial.

          • Jyrille  

            Génial c’est peut-être un peu abusé… Je crois que la dernière fois que j’avais relu Les compagnons du crépuscule, j’avais été gêné par plusieurs trucs, mais je ne sais plus quoi.

          • Tornado  

            Ah ? Je ne l’ai lu qu’une fois, remarque, contrairement aux PASSAGERS DU VENT, que je lisais en boucle quand j’étais étudiant.

          • Matt  

            Bourgeon j’ai du mal avec son dessin. Il fait des sourires et des dents flippantes. Les personnages féminins censés être beaux ont souvent une sale gueule^^
            Et puis ça me dérangeait aussi qu’elles se retrouvent à moitié à poil toutes les 2 pages.
            J’sais pas…c’est une marque de maturité et de BD sérieuse et adulte la nudité ? Je sais pas vous mais moi dans la vie je croise pas mes collègues féminines à moitié à poil tout le temps…
            Et je ne fais pas mon prude hein, je crois avoir déjà prouvé dans mes articles avoir lu bien pire^^
            Mais c’est juste que quand ça semble gratuit comme ça dans une BD d’aventure…ça me laisse perplexe.

    • Surfer  

      @ Bruce
      « Et puis arrive, l’autre enfoiré John Constantine. Oh lui, il pourrait s’appeler Johnny Guitar ou Hallyday, je le reconnais immédiatement. »

      En fait c’est plutôt Sting qui a inspiré la création du personnage.😉

      La voix de John Fogerty est extraordinaire (très Soul). Il a fait une reprise exceptionnelle de I Heard It Through The Grapevine de Marvin Gaye. Son titre Proud Mary a été repris par Ike & Tina Turner.

        • Surfer  

          Tu as bon goût. Mais j’en avais jamais douté 😉

        • Bruce lit  

          Oui, je suis pas plus fan que ça de Sting.
          @Tornado : feu vert !
          @Cyrille : aussi étonnant, je n’ai jamais considéré le Floyd comme un groupe psychédélique. Oh oui, il l’a été avec Barrett et encore sur certaines chansons. D’autres, c’est vraiment de la pop british. Le plus psychédélique, UMMAGUMMA, un cauchemar même pour les plus ardents défenseurs du groupe. ATOM HEART MOTHER à la rigueur, mais pour moi, c’est plus expérimental. A partir, de DSOTM, je refuse toute étiquette psychédélique.

        • Matt  

          C’est quand même l’antithèse de la science le psychédélisme. Y’a aucune logique, c’est des formes et des couleurs, de la folie sous acide^^ A la limite le rapprocher de l’ésotérisme je comprendrais mieux…

  • JP Nguyen  

    Je crois que la première fois que j’ai du voir Swamp Thing, dans ma prime jeunesse dans une revue Aredit ou Artima, j’ai du avoir une peur bleue…
    Cet article a piqué ma curiosité et m’a décidé à lire quelques épisodes en ligne pour me faire une idée…
    Le style du dessin et surout de l’encrage, avec les ombres hachurées, et les mises en page souvent travaillées, installent une ambiance particulière, C’est sûr que c’est loin d’être dénué de qualités… C’est aussi vrai que les quelques passages avec le reste du DC universe ne m’ont pas fait forte impression…
    Au final, je crois que je vais me limiter à ce feuilletage numérique pour le moment, il me manque le gros coup de coeur pour me décider à aller dénicher ça en version papier.

  • Matt  

    Bon ok j’ai lu.
    Bon j’ai toujours un peu peur quand tu dis que les « bas » de la série sont éparpillés partout. J’avais espéré que les slips ne se pointeraient que dans le premier tome que j’ai lu.
    J’ai évidemment l’intention de finir ce que j’ai commencé à lire, mais le prix quoi…sans être sûr d’accrocher à tout…ça freine un peu.

  • Matt  

    J’aime bien quand tu parles de « promesse » et « paiement » (setup and payoff en anglais, c’est comme ça que j’ai connu l’expression moi^^)
    En gros mettre en place des trucs…qui finissent par servir à quelque chose.
    C’est le genre de truc dont certains films qui trouvent pourtant grâce à tes yeux (genre les Star Wars^^) sont complètement dépourvus !
    On introduit des persos, on sait pas quoi faire avec, on les met de côté, on leur fait dire un truc sur la présence du sabre laser de Luke avec une promesse d’explication, et puis rien, que dalle, nada ! Personne n’est au commandes du script^^

    • Jyrille  

      J’ai appris cette expression récemment ici-même via un commentaire de Nikolavitch sur je ne sais plus quelle série (un Star Trek je crois, ou The Orville ?)

      • Matt  

        Je soupçonne Niko d’avoir fait sa traduction de cette expression anglaise^^
        A force de regarder des chroniques de films en anglais, je trouve qu’il y a des expressions pratiques qu’on n’a pas. Comme Foreshadowing par exemple

        « Un foreshadowing (anglicisme, peut être traduit par « préfiguration », « présage ») est un procédé narratif par lequel un auteur suggère ce qui est à venir dans son récit, à travers des signes avant-coureurs se manifestant par la mention de points d’intrigue a priori anodins entre le début et le milieu de l’histoire, mais qui en réalité annoncent et préparent de manière sous-jacente le déroulement futur de celle-ci. »

        • Tornado  

          Non, c’est une expression courante chez les scénaristes français aussi (promesse + paiement). J’ai suivi un stage de formation récemment (dans mon boulot) (par visio-conférence, une première pour moi !) et le formateur en parlait à propos de l’analyse d’un film iranien ! ^^
          J’en parle aussi dans mon article sur la série BLACK SCIENCE (à venir).

        • Matt  

          Ah ok je ne connaissais pas^^
          Pratique comme expression.
          Et il y a un équivalent français au Foreshadowing ?

          • Eddy Vanleffe  

            Je pensais que ce procédé avait pour nom le « fusil de Tchekhov »

          • Matt  

            Moui…si on veut. On peut surtout rapprocher ce concept du fusil de celui de promesse et paiement. Tu présentes un truc, il faut que ce soit utile plus tard. Et c’était un principe de théatre, où sur une scène, tu ne peux pas mettre des tonnes d’éléments de décoration. Du coup il ne faut pas en mettre qui n’auront rien à voir avec l’intrigue. Comme disait Tchekhov, ce n’est pas bien de faire des promesses qu’on n’a pas l’intention de tenir. Mais dans un film, il y a inévitablement des éléments inutiles dans les décors puisque c’est censé représenter la réalité. Du coup je ne sais pas si ça marche pour un film.

            On parle vocabulaire là. Je ne pense pas que parler du fusil de Tchekhov dans un film exprime l’idée que l’auteur dissémine des éléments intrigants ayant pour vocation de servir plus tard à une révélation.

          • Jyrille  

            Ce n’est pas exactement la même chose. Dans le concept du fusil, c’est un élément qui est présent mais qui n’entre pas directement dans l’intrigue. Dans le concept de promesse et paiement, c’est une histoire qui est censée se développer, c’est un fil que le scénariste lance.

            Par exemple, c’est typique de GoT de ne pas faire ça : toutes les premières saisons, tu as des promesses qui ne sont jamais tenues par l’auteur.

          • Eddy Vanleffe  

            oui c’est détourné, en fait je pense même que on en parle souvent pour pointer le fait que les éléments qui vont servir plus tard sont vraiment grillées.
            La dernière fois qu’on a l’a vu en famille (ma fille sy’ met maintenant^^) c’était dans le film d’horreur HORRIBILIS de James Gunn.
            au début du film
            -« Il ne se passe jamais rien dans notre bonne ville, à part la fois où j’ai du confisquer la grenade de père Willy qui voulait Pêcher à l’explosif »

            GROS PLAN SUR LA GRENADE

            fin du film

            le monstre attaque le héros qui est désarmé….il cherche il cherche..et…..MAIS OUI LA GRENADE!!!!

  • Matt  

    J’oubliais : Constantine, je sais pas qui c’est et ça m’a toujours gonflé de le voir (il apparait aussi dans Sandman de Gaiman non ?)
    Les gens parlent de lui comme si on était censé le connaître, et donc même sans connaître le perso ça m’agaçait. Je le connais pas moi, me faîtes pas chier en le faisant apparaître tout le temps !!^^

  • Matt  

    Et puis aussi : je trouve que l’utilisation de la voix off n’est pas toujours bien mieux que les bulles de pensées.
    En fait le côté risible des bulles de pensée, c’est de laisser penser que le personnage pense à 3000 trucs à l’instant T, au moment où il se bat, ou autre. Pendant un moment qui est censé durer 2 secondes, il fait une dissertation dans sa tête.
    Donc à ce niveau, la voix off c’est mieux oui.
    Par contre, niveau lourdeur narrative, avoir des pavés de voix off sans arrêt, c’est bien pénible aussi je trouve. Les scènes muettes ne sont pas assez souvent utilisées dans le comics.

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